- MalagaModérateur
maikreeeesse a écrit:On distingue aussi ce qui est travaillé de ce qui est évalué. Plus précisément, on va plus loin dans la manipulation, le travail de tous les jours que la compétence demandée et évaluée dans le livret ou la fiche. Grâce à toute les situations de manipulations, on adapte la consigne à l'élève: dénombrer jusq'à 3 ou plus, dénombrer une collection rangée ou pas, dénombrer une collection éloignée , dénombrer et écrire ou coder le résultat...Malaga a écrit:Lornet a écrit:Or, en lisant le BO sur Eduscol, tu as raison, Primura, ça n'apparaît pas : il n'y a que "savoir dénombrer AU MOINS jusqu'à 30" en fin de GS.
Mais ce dénombrement seulement jusqu'à 3 en fin de PS doit bien venir de quelque part, parce qu'en PS, en tant que parent, je n'ai jamais assisté au dépassement du chiffre 3.
Mon fils est en petite section et il fait des exercices mathématiques jusqu'au nombre 5 (échanger des "pièces de monnaie" contre des pères Noël en chocolat, coller autant de gommettes qu'il y a de personnages sur le dessin etc.)
Quand on regarde les compétences demandées en PS, cela semble n'aller pas très loin. En revanche, le travail possible avec les enfants est très riche.
La maîtresse évalue peu les élèves ou transmet peu aux parents les évaluations et je trouve cela très bien. Sur tout le cahier de mon fils, il y a deux travaux évalués : un "très bon travail" et un "bon travail" (dans le 2e cas, mon fils a fait une erreur).
Ce cahier me permet de suivre un peu ce que fait mon fils en classe car lorsque je lui demande ce qu'il a fait, il me répond souvent "rien" ou alors "du dessin". Pourtant, son cahier montre la grande diversité des activités organisées par sa maîtresse: jeux avec des lettres, jeux mathématiques, découverte du monde, chanson, sport, danse, peinture etc.
Finalement, en lisant un peu la manière dont nous suivons la scolarité de nos enfants, je réalise que, pour le moment (je rappelle que mon fils n'est qu'en PS), je suis tout cela de loin parce que j'ai une totale confiance en la maîtresse et parce que je trouve important de laisser un "jardin secret", un endroit rien qu'à lui à mon fils. J'essaye de me comporter avec la maîtresse comme j'apprécie que les parents de mes élèves se comportent avec moi: en se faisant confiance.
- InvitéInvité
De fait, j'ai suivi tout ça de loin en TPS/PS et cette année, je ne suis pas trop non plus parce que la confiance est là. En MS, elle fait plein de choses et j'ai toute confiance en sa maîtresse.
L'année de PS, comme la maîtresse était un dragon qui ouvrait sa porte, toujours en retard, en criant les prénoms des enfants dont elle apercevait les parents dans le couloir sans même un "bonjour", je vois mal comment j'aurais pu avoir confiance. Un cas particulier, mais c'était l'omerta.
Mais c'est un peu hors sujet parce que j'aurais aimé un saut de classe, mais je ne l'ai jamais demandé. Le dragon m'intimidait aussi. Lors de l'unique rendez-vous, on s'est fait incendier.
L'année de PS, comme la maîtresse était un dragon qui ouvrait sa porte, toujours en retard, en criant les prénoms des enfants dont elle apercevait les parents dans le couloir sans même un "bonjour", je vois mal comment j'aurais pu avoir confiance. Un cas particulier, mais c'était l'omerta.
Mais c'est un peu hors sujet parce que j'aurais aimé un saut de classe, mais je ne l'ai jamais demandé. Le dragon m'intimidait aussi. Lors de l'unique rendez-vous, on s'est fait incendier.
- maikreeeesseGrand sage
Lornet, je ne chercherai pas à défendre les enseignants juste par principe. Il semble que tu sois tombée sur une très très spéciale et il y en a malheureusement ! J'espère que pour tes enfants il n'y aura pas trop de séquelles (le mot est trop fort, mais je suis fatiguée, je n'arrive plus à trouver mes mots et le dernier se réveille..).
- InvitéInvité
Elle était à une année de la retraite et le directeur, qui lui avait donné un effectif de 33 élèves, a sa part de responsabilité aussi. Elle a été absente bien avant la fin de l'année scolaire. L'ATSEM était super, par contre, au vu des circonstances, et a assuré avec le sourire jusqu'au bout.
- User5899Demi-dieu
Lornet a écrit:De fait, j'ai suivi tout ça de loin en TPS/PS et cette année, je ne suis pas trop non plus parce que la confiance est là. En MS, elle fait plein de choses et j'ai toute confiance en sa maîtresse.
L'année de PS, comme la maîtresse était un dragon qui ouvrait sa porte, toujours en retard, en criant les prénoms des enfants dont elle apercevait les parents dans le couloir sans même un "bonjour", je vois mal comment j'aurais pu avoir confiance. Un cas particulier, mais c'était l'omerta.
Mais c'est un peu hors sujet parce que j'aurais aimé un saut de classe, mais je ne l'ai jamais demandé. Le dragon m'intimidait aussi. Lors de l'unique rendez-vous, on s'est fait incendier.
Je détestais l'école, où j'étais un vrai cancre, insupportable, indiscipliné, violent, bagarreur.
Et un jour, en CE2, j'ai eu un dragon :flower:
J'ai été sauvé.
- coindeparadisGuide spirituel
J'ai retrouvé le témoignage de cette tranche de vie Cripure !
_________________
Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- InvitéInvité
Mais commencer sa scolarité en tombant directement sur le dragon, c'est rude.
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
Il y a des instits qui font la différence, mais il faut avoir de la chance. Mes enfants sont déjà dans des écoles de bonne réputation... on trouve sans doute mieux ailleurs mais je suis sûre qu'on trouve aussi bien pire. Sans même évoquer l'aspect financier, la course à l'école la plus élitiste bat son plein autour de moi, il y a une juste mesure à garder.Aliceinwonderland a écrit:
Je peux très bien me mettre à la place de Blablatrice en me demandant comment j'aurais réagi si mes enfants avaient été à l'école X en primaire. Ou dans une maternelle comme celle que j'ai vue en stage, avec des histoires tronçonnées, des exercices de préparation à la lecture stupides (entourer tous les mots papillon dans une liste de mots en p par exemple -je suis certaine que ça me prépare des petits patients). Mais je ne pense pas que je leur aurais fait sauter de classes, je pense qu'on les aurait seulement mis dans le privé plus tôt. Je n'aurais pas pu les laisser dans une école avec aussi peu d'exigences, quelle que soit la classe. Et c'est un vrai problème, beaucoup d'écoles ne sont plus respectables et malheureusement le discours de l'institution ne va pas dans le bon sens (leur ancienne maîtresse de CM1, qui va prendre sa retraite, m'a déclaré en début d'année "des comme moi = qui donnent des leçons lourdes, du par cœur, des devoirs- ils n'en veulent plus"). D'autant que je n'avais pas réalisé qu'au niveau primaire, sans bourse, la capacité des familles à payer est déterminante.
Dans mes études je me suis retrouvée assez vite entourée de gens pour qui une année d'avance était la norme, et beaucoup avaient 2 ans d'avance. Donc... ça peut aussi être un facteur de normalité dans certains milieux.Aliceinwonderland a écrit:
J'ajoute que je n'ai rien contre les têtes qui dépassent : un ami qui a fait normale sup avait un an d'avance (saut de la GS je crois), la fille dans ma classe qui a fait normale aussi. Il y a des profils plus brillants. La meilleure de la classe de mon fils aîné au collège aussi, et elle a aussi un profil à tout déchirer (d'ailleurs l'an prochain elle essaie d'entrer à Henri IV et à mon avis ça va marcher ). Pour les moins brillants ça se discute, mes parents ont fait sauter une classe à ma sœur qui était déjà de la fin de l'année ; elle a toujours été très à part dans la classe, plus bébé que les autres, avec des préoccupations différentes. Elle n'était pas non plus brillante comme ceux dont j'ai parlé donc elle devait travailler énormément pour rester au niveau. Après son bac elle a commencé des études scientifiques mais sa passion c'était la musique. Elle a eu son DEUG et sa licence super jeune, puis elle a tout arrêté pour devenir prof d'instrument ; à la fin elle faisait des cauchemars (araignées, dissections) quand elle a arrêté la fac de sciences. Et elle s'est épanouie dans son métier, est adorée de ses élèves, donne des concerts. Parfois je me dis qu'elle aurait eu une jeunesse plus heureuse sans cette année d'avance (même si elle a fini par faire accepter ses choix, mais difficilement, mes parents l'avaient alors très mal pris). Il faut aussi relativiser. C'est bien un an d'avance, ça peut stimuler un enfant brillant mais plus tard, qu'en reste-t-il, et qui le sait?
Pour moi le saut de PS ne répond pas à une décalage d'apprentissages mais de maturité, il y a des enfants qui sont beaucoup mieux avec des plus grands, c'est une problématique très différente de celle que je soulève ici. Je n'y suis pas opposée, mais pour moi toutes ces discussions pour déterminer jusqu'à combien un enfant a le droit de compter en PS n'ont aucun sens, il est évident que l'enfant ne fait pas que compter à cet âge.Aliceinwonderland a écrit:
Pour le saut de la PS je reste très réservée parce que j'ai l'impression que beaucoup de parents souhaitent ce saut quand leur enfant a fait une TPS, mais pour moi les compétences auxquelles tu attaches une telle importance, Lornet, ne me semblent pas très significatives pour juger d'un saut. Mes enfants n'ont pas fait de TPS, je ne voulais pas leur mettre la pression pour la propreté, mais ils allaient à la halte, à des petits spectacles, au parc, étaient stimulés à la maison ; je n'ai pas eu l'impression qu'ils étaient en retard par rapport à leurs copains qui avaient fait la TPS quand ils ont fait leur rentrée en PS, au contraire. Et en PS pour moi c'était encore surtout la socialisation, le développement du langage, de la motricité qui me semblaient importants, je ne me suis jamais focalisée sur leurs performances en numération, je faisais confiance à la maîtresse mais à cet âge là ils engrangent tant de choses à tous les niveaux! J'avoue que je trouve ça incroyable l'importance que tu accordes à l'évaluation en TPS/PS (moi j'y jetais à peine un œil). par contre tu trouves l'école illogique parce qu'ils proposent le saut maintenant mais moi je trouve logique qu'ils te le proposent parce que ta fille sait lire, ça prouve plutôt du bon sens de leur part et je ne vois pas pourquoi désormais tu sembles hésiter.
Franchement, un saut n'a rien d'une éducation à la carte: dans la nouvelle classe l'enfant doit se conformer à l'ensemble des exigences.Aliceinwonderland a écrit:
Si dans ce magma actuel qu'est l'EN il est difficile de s'orienter (enfin un peu moins quand on est/a été prof) il demeure essentiel de faire confiance à l'école et aux enseignants, et si on voit qu'ils n'en sont pas dignes malheureusement je pense qu'il vaut mieux essayer de trouver une école digne d'être respectée ailleurs, mais une école supermarché où les parents décident c'est impossible.
Et puis mon propos a été déformé. Je pense qu'une demande de saut devrait être honorée seulement si l'enfant a un bon niveau lui permettant de suivre avec aisance dans la classe du dessus, et si lui et ses parents en expriment la volonté. Je ne pense pas que tous les enfants de bon niveau doivent, ni veuillent sauter des classes.
Il y a des enfants de bon niveau qui doivent fournir beaucoup d'efforts pour avoir de bonnes notes: ceux-la seraient en surcharge dans la classe du dessus. Il y a des enfants qui manquent de maturité, qui n'aiment pas la compagnie des plus grands ou qui simplement ne sont pas pressés de grandir: ceux-là préfèrent rester à leur place. Il y a des enfants angoissés pour qui un saut de classe est trop stressant et les parents le savent bien. Il y a des parents pour qui l'éducation n'est pas une priorité et qui préfèrent que leurs enfants profitent de leur enfance pour faire du patinage artistique (ou des jeux vidéo). Il y a plein, plein de cas différents, mais non, tous les parents ne demandent pas de sauts.
Mais en général quand ils en demandent, ils ont de bonnes raisons. D'accord, quelques uns manquent d'objectivité voire sont nocifs, mais ils sont très minoritaires. Et saut ou pas saut, les parents nocifs resteront nocifs.
Je suis bien d'accord que mieux vaut avoir un excellent enseignant, qui propose un contenu riche et varié, que de sauter une classe. Quant aux écoles de meilleur niveau, je doute qu'elles soient nombreuses en restant dans le sous contrat, ce sont les programmes qui posent problème, et je ne parle pas de ceux de maternelle qui m'importent peu (qu'on laisse donc les petits jouer!).Aliceinwonderland a écrit:Je suis certaine que ce n'est pas un hasard d'ailleurs si mon numéro 2 marche mieux que le premier : comme je commençais à être connue de l'école, il a toujours eu les meilleurs enseignants et du coup j'étais plus zen et faisais toute confiance, en CP CE1 pour le grand je devais tout reprendre (et je sais que j'ai eu raison de le faire) mais j'étais plus stressée, je louvoyais en essayant malgré tout de ne pas taper sur les enseignants devant lui pour qu'il reste respectueux mais ça devient vite intenable. Heureusement à partir du CE2 j'ai pu déléguer sereinement mais si ça avait continué je pense qu'il aurait fallu absolument trouver une autre école quitte à faire des sacrifices ; mais pas faire sauter deux classes à l'enfant parce que le niveau est mauvais et en se disant qu'un niveau CM ici vaut un CE ailleurs? !
On peut aussi inscrire son enfant au chinois, au violon et aux échecs: c'est ce que fait un nombre impressionnant de parents autour de moi: les gamins acquièrent des savoir-faire superflus en tout genre au détriment des apprentissages humanistes fondamentaux, deviennent très performants avec leurs emplois de temps ministériels et n'ont pas le temps de rêver. Les parents, eux, passent leur temps à les amener à droite et à gauche, au détriment de la vie familiale. Je trouve ça dommage.
A choisir, je préfère que mes gamins fournissent un vrai effort à l'école et aient du temps pour jouer librement à la maison. Mais là encore, c'est une préférence parentale....
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
Il faut faire attention avec les boutades, pour moi ça n'en était pas (entièrement) une.maikreeeesse a écrit:
Bonnie Blue, encore une fois il s'agit d'une boutade. Je réponsais à Blablatrice qui expliquait que les parents connaissaient mieux leurs enfants que les enseignants, ce à quoi j'avais répondu que nous avions des élèves que nous connaissons mieux que leurs parents et j'avais proposé en forçant le trait de transposer la situation au secondaire...
Au collège la situation est bien pire qu'au primaire... c'est là que l'érosion des programmes est la plus terrible et que les sauts de classe devraient être proposés le plus souvent. Quand je jette un coup d'œil sur les copies de français de 3e d'une copine enseignante, je n'ai qu'une envie: faire sauter la 3e à mes enfants: (presque) sérieusement.
- Carrie7Niveau 9
Ouaip, et on peut aussi avoir des enfants qui ont un très bon niveau scolaire (comme un pourcentage très élevé d'enfants de profs) et qui sont bien dans leur classe quand même, même si ils pourraient suivre un niveau au-dessus. Sans être ni immatures, ni angoissés, ni besogneux, ni passant leur vie dans les jeux vidéos ou aux échecs. Ils ont des copains (de leur âge!), ils s'ennuient parfois un peu et ça ne peut pas leur faire de mal. Et le maître différencie un peu quand il le faut, c'est son boulot et je crois que la grande majorité des instits le font.
Dans mon entourage (en tant que parent !), banlieue parisienne ouest favorisée, il y a chaque année des demandes de sauts de classe venant des parents, parfois accordés, et il est clair qu'il y a beaucoup de projection parentale / désir d'élever un petit génie. (il suffit d'entendre lesdits parents au parc) Je ne les crois pas nocifs pour autant, le terme est trop fort.
Dans mon entourage (en tant que parent !), banlieue parisienne ouest favorisée, il y a chaque année des demandes de sauts de classe venant des parents, parfois accordés, et il est clair qu'il y a beaucoup de projection parentale / désir d'élever un petit génie. (il suffit d'entendre lesdits parents au parc) Je ne les crois pas nocifs pour autant, le terme est trop fort.
- ProvenceEnchanteur
En quoi consiste précisément cette érosion des programmes?Blablatrice occasionnelle a écrit:
Au collège la situation est bien pire qu'au primaire... c'est là que l'érosion des programmes est la plus terrible et que les sauts de classe devraient être proposés le plus souvent. Quand je jette un coup d'œil sur les copies de français de 3e d'une copine prof, je n'ai qu'une envie: faire sauter la 3e à mes enfants: (presque) sérieusement.
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
Si tout le monde est content, tant mieux. Le saut de classe est un choix, je ne prétends pas que c'est l'unique bon choix.Carrie7 a écrit:Ouaip, et on peut aussi avoir des enfants qui ont un très bon niveau scolaire (comme un pourcentage très élevé d'enfants de profs) et qui sont bien dans leur classe quand même, même si ils pourraient suivre un niveau au-dessus. Sans être ni immatures, ni angoissés, ni besogneux, ni passant leur vie dans les jeux vidéos ou aux échecs. Ils ont des copains (de leur âge!), ils s'ennuient parfois un peu et ça ne peut pas leur faire de mal. Et le maître différencie un peu quand il le faut, c'est son boulot et je crois que la grande majorité des instits le font.
On peut demander un saut au nom d'une saine ambition intellectuelle pour son enfant. Et je désire évidemment que mes enfants soient des petits génies, les enfants des autres aussi d'ailleurs, plus on est de génies plus on rit.Carrie7 a écrit:
Dans mon entourage (en tant que parent !), banlieue parisienne ouest favorisée, il y a chaque année des demandes de sauts de classe venant des parents, parfois accordés, et il est clair qu'il y a beaucoup de projection parentale / désir d'élever un petit génie. (il suffit d'entendre lesdits parents au parc) Je ne les crois pas nocifs pour autant, le terme est trop fort.
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
Je ne connais bien la situation qu'en maths, je pense qu'en 50 ans on a bien perdu 2 ans de programme (voire plus). J'ai l'impression que par certains aspects, faire 2 sauts aujourd'hui, c'est pareil qu'être à l'heure il y a 50 ans. Il faut croire qu'à l'époque, il n'y avait que des petits génies.Provence a écrit:En quoi consiste précisément cette érosion des programmes?Blablatrice occasionnelle a écrit:
Au collège la situation est bien pire qu'au primaire... c'est là que l'érosion des programmes est la plus terrible et que les sauts de classe devraient être proposés le plus souvent. Quand je jette un coup d'œil sur les copies de français de 3e d'une copine prof, je n'ai qu'une envie: faire sauter la 3e à mes enfants: (presque) sérieusement.
- Carrie7Niveau 9
Blablatrice occasionnelle a écrit:Si tout le monde est content, tant mieux. Le saut de classe est un choix, je ne prétends pas que c'est l'unique bon choix.Carrie7 a écrit:Ouaip, et on peut aussi avoir des enfants qui ont un très bon niveau scolaire (comme un pourcentage très élevé d'enfants de profs) et qui sont bien dans leur classe quand même, même si ils pourraient suivre un niveau au-dessus. Sans être ni immatures, ni angoissés, ni besogneux, ni passant leur vie dans les jeux vidéos ou aux échecs. Ils ont des copains (de leur âge!), ils s'ennuient parfois un peu et ça ne peut pas leur faire de mal. Et le maître différencie un peu quand il le faut, c'est son boulot et je crois que la grande majorité des instits le font.On peut demander un saut au nom d'une saine ambition intellectuelle pour son enfant. Et je désire évidemment que mes enfants soient des petits génies, les enfants des autres aussi d'ailleurs, plus on est de génies plus on rit.Carrie7 a écrit:
Dans mon entourage (en tant que parent !), banlieue parisienne ouest favorisée, il y a chaque année des demandes de sauts de classe venant des parents, parfois accordés, et il est clair qu'il y a beaucoup de projection parentale / désir d'élever un petit génie. (il suffit d'entendre lesdits parents au parc) Je ne les crois pas nocifs pour autant, le terme est trop fort.
C'est amusant, pour moi le génie est un don inné, je ne me verrais pas souhaiter que mes enfants le deviennent. Et je trouve toujours étrange cette propension à prendre ses enfants pour des génies (mignon aussi, mais bon). Je récupère une partie desdits génies en maths au collège, et là les masques tombent !
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
Tout dépend ce qu'on entend par génie. Je souhaite juste que tous les enfants apprennent plein de choses. Et je suis ravie quand ils s'en montrent très capables. Pour la gloire de l'esprit humain.Carrie7 a écrit:Blablatrice occasionnelle a écrit:Si tout le monde est content, tant mieux. Le saut de classe est un choix, je ne prétends pas que c'est l'unique bon choix.Carrie7 a écrit:Ouaip, et on peut aussi avoir des enfants qui ont un très bon niveau scolaire (comme un pourcentage très élevé d'enfants de profs) et qui sont bien dans leur classe quand même, même si ils pourraient suivre un niveau au-dessus. Sans être ni immatures, ni angoissés, ni besogneux, ni passant leur vie dans les jeux vidéos ou aux échecs. Ils ont des copains (de leur âge!), ils s'ennuient parfois un peu et ça ne peut pas leur faire de mal. Et le maître différencie un peu quand il le faut, c'est son boulot et je crois que la grande majorité des instits le font.On peut demander un saut au nom d'une saine ambition intellectuelle pour son enfant. Et je désire évidemment que mes enfants soient des petits génies, les enfants des autres aussi d'ailleurs, plus on est de génies plus on rit.Carrie7 a écrit:
Dans mon entourage (en tant que parent !), banlieue parisienne ouest favorisée, il y a chaque année des demandes de sauts de classe venant des parents, parfois accordés, et il est clair qu'il y a beaucoup de projection parentale / désir d'élever un petit génie. (il suffit d'entendre lesdits parents au parc) Je ne les crois pas nocifs pour autant, le terme est trop fort.
C'est amusant, pour moi le génie est un don inné, je ne me verrais pas souhaiter que mes enfants le deviennent. Et je trouve toujours étrange cette propension à prendre ses enfants pour des génies (mignon aussi, mais bon). Je récupère une partie desdits génies en maths au collège, et là les masques tombent !
- InvitéInvité
Mais qui a dit qu'un enfant ne fait que compter en PS ?
Je n'ai vu que des polycopiés avec 3 objets tout le long de la PS alors je pensais que c'était dans le BO : dénombrer jusqu'à 3.
Apparemment, même pas.
Je n'ai vu que des polycopiés avec 3 objets tout le long de la PS alors je pensais que c'était dans le BO : dénombrer jusqu'à 3.
Apparemment, même pas.
- ProvenceEnchanteur
Blablatrice occasionnelle a écrit:Je ne connais bien la situation qu'en maths, je pense qu'en 50 ans on a bien perdu 2 ans de programme (voire plus). J'ai l'impression que par certains aspects, faire 2 sauts aujourd'hui, c'est pareil qu'être à l'heure il y a 50 ans. Il faut croire qu'à l'époque, il n'y avait que des petits génies.Provence a écrit:En quoi consiste précisément cette érosion des programmes?Blablatrice occasionnelle a écrit:
Au collège la situation est bien pire qu'au primaire... c'est là que l'érosion des programmes est la plus terrible et que les sauts de classe devraient être proposés le plus souvent. Quand je jette un coup d'œil sur les copies de français de 3e d'une copine prof, je n'ai qu'une envie: faire sauter la 3e à mes enfants: (presque) sérieusement.
On a perdu deux ans sur l'ensemble de la scolarité ou sur le collège uniquement?
En français, la perte à apprendre correspond à deux années au moins (cela se vérifie lorsque j'utilise des manuels anciens), mais plus qu'un problème de programme, c'est un problème d'horaire.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Tu as des enfants au collège Blablatrice ou tu te fondes sur les copies de troisième de ton amie?
Parce que à nouveau tout dépend du collège. J'étais dans un bon collège lycée, à Sceaux, il me semble même que si je compte le lycée il y a eu trois normaliennes qui sont passées dans mes classes et franchement que ce soit dans leur collège de l'an dernier ou dans celui de cette année le niveau exigé (en tout cas en français, ce que je connais) est meilleur, plus de devoirs et d'exigences que ce que j'ai connu moi. J'ajoute, je pense que ceux qui dénoncent un problème d'horaires ont raison (j'avais plus d'heures) mais dans ce type de classes le milieu socio-culturel, les lectures, l'abondance de devoirs font la différence et empêchent l'écart de se creuser.
Par contre je précise, rien à voir avec mes classes de collège en tant que prof (encore que j'avais quelques copies correctes mais malheureusement pour les quelques bons élèves noyés au milieu des autres il était effectivement difficile de maintenir de vraies exigences) mais mes enfants sont en classe bilangue européenne d'où un certain tri et des exigences. Le niveau baisse, mais pas partout.
Parce que à nouveau tout dépend du collège. J'étais dans un bon collège lycée, à Sceaux, il me semble même que si je compte le lycée il y a eu trois normaliennes qui sont passées dans mes classes et franchement que ce soit dans leur collège de l'an dernier ou dans celui de cette année le niveau exigé (en tout cas en français, ce que je connais) est meilleur, plus de devoirs et d'exigences que ce que j'ai connu moi. J'ajoute, je pense que ceux qui dénoncent un problème d'horaires ont raison (j'avais plus d'heures) mais dans ce type de classes le milieu socio-culturel, les lectures, l'abondance de devoirs font la différence et empêchent l'écart de se creuser.
Par contre je précise, rien à voir avec mes classes de collège en tant que prof (encore que j'avais quelques copies correctes mais malheureusement pour les quelques bons élèves noyés au milieu des autres il était effectivement difficile de maintenir de vraies exigences) mais mes enfants sont en classe bilangue européenne d'où un certain tri et des exigences. Le niveau baisse, mais pas partout.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- coindeparadisGuide spirituel
Effectivement en PS :
Dénombrer de petites quantités (1 à 3)
Associer différentes représentations des nombres (1 à 3)
Connaître la comptine numérique jusqu'à 5
Dénombrer de petites quantités (1 à 3)
Associer différentes représentations des nombres (1 à 3)
Connaître la comptine numérique jusqu'à 5
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
On a perdu 2 ans au moins en fin de terminale scientifique, dont 1 an ces 10 dernières années. Plus sans doute, mais c'est difficile à avérer, les programmes ne sont pas tout à fait comparables.Provence a écrit:
On a perdu deux ans sur l'ensemble de la scolarité ou sur le collège uniquement?
En français, la perte à apprendre correspond à deux années au moins (cela se vérifie lorsque j'utilise des manuels anciens), mais plus qu'un problème de programme, c'est un problème d'horaire.
- ProvenceEnchanteur
En fait, je ne comprends pas ton idée de classe à faire sauter de préférence au collège en raison de l'érosion des programmes.Blablatrice occasionnelle a écrit:On a perdu 2 ans au moins en fin de terminale scientifique, dont 1 an ces 10 dernières années. Plus sans doute, mais c'est difficile à avérer, les programmes ne sont pas tout à fait comparables.Provence a écrit:
On a perdu deux ans sur l'ensemble de la scolarité ou sur le collège uniquement?
En français, la perte à apprendre correspond à deux années au moins (cela se vérifie lorsque j'utilise des manuels anciens), mais plus qu'un problème de programme, c'est un problème d'horaire.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
En français les programmes sont tels qu'en fait on peut faire ce qu'on veut en fonction du niveau : quand j'étais stagiaire, ma formatrice IUFM ou ma tutrice m'avaient bien dit que pour ce qui est des textes fondateurs je pouvais à la limite piocher quelques extraits pas trop durs dans le manuel (mes élèves étaient très très mauvais) sinon des Chair de poule et des textes explicatifs... mes fils, on leur a fait lire de bonnes éditions scolaires de Gilgamesh, de l'Iliade, de l'Odyssée, des extraits de la Bible...
Par contre je crois qu'ils veulent les changer non ? mais pour le moment les programmes de français ou d'histoire pouvaient facilement être tirés vers le haut avec de bonnes classes.
Par contre je crois qu'ils veulent les changer non ? mais pour le moment les programmes de français ou d'histoire pouvaient facilement être tirés vers le haut avec de bonnes classes.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
J'ai un gamin au collège et deux en primaire. Les classes bilangues européennes sont-elles vraiment meilleures? Mon collégien est en bilangue, en 5e, mais dans son collège cette option n'est pas sélective.Aliceinwonderland a écrit:Tu as des enfants au collège Blablatrice ou tu te fondes sur les copies de troisième de ton amie?
Parce que à nouveau tout dépend du collège. J'étais dans un bon collège lycée, à Sceaux, il me semble même que si je compte le lycée il y a eu trois normaliennes qui sont passées dans mes classes et franchement que ce soit dans leur collège de l'an dernier ou dans celui de cette année le niveau exigé (en tout cas en français, ce que je connais) est meilleur, plus de devoirs et d'exigences que ce que j'ai connu moi. J'ajoute, je pense que ceux qui dénoncent un problème d'horaires ont raison (j'avais plus d'heures) mais dans ce type de classes le milieu socio-culturel, les lectures, l'abondance de devoirs font la différence et empêchent l'écart de se creuser.
Par contre je précise, rien à voir avec mes classes de collège en tant que prof (encore que j'avais quelques copies correctes mais malheureusement pour les quelques bons élèves noyés au milieu des autres il était effectivement difficile de maintenir de vraies exigences) mais mes enfants sont en classe bilangue européenne d'où un certain tri et des exigences. Le niveau baisse, mais pas partout.
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
Je trouve les programmes du collège particulièrement peu fournis, ils semblent avoir souffert des allègements plus que le primaire. Surtout dans les matières scientifiques parce que, comme vous êtes nombreuses à le dire, dans les matières littéraires beaucoup dépend de l'enseignant et sans doute du contexte.Provence a écrit:
En fait, je ne comprends pas ton idée de classe à faire sauter de préférence au collège en raison de l'érosion des programmes.
- ProvenceEnchanteur
Quand on fait sauter une classe, on ne fait sans doute pas que pour les maths?Blablatrice occasionnelle a écrit:Je trouve les programmes du collège particulièrement peu fournis, ils semblent avoir souffert des allègements plus que le primaire. Surtout dans les matières scientifiques parce que, comme vous êtes nombreuses à le dire, dans les matières littéraires beaucoup dépend de l'enseignant et sans doute du contexte.Provence a écrit:
En fait, je ne comprends pas ton idée de classe à faire sauter de préférence au collège en raison de l'érosion des programmes.
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