Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

« Nos objectifs sont simples : comprendre pourquoi Marseille est la seule grande ville de France à rencontrer autant de difficultés dans la mise en place de ces activités. Ensuite, comprendre comment il est possible que votre équipe annonce un coût de plus de 500 euros par enfant inscrit alors que la moyenne des villes est de 150 à 180 euros »

Yves Mont-Rouge a écrit:Cette réforme devait aussi permettre aux écoliers de bénéficier d’un temps périscolaire de qualité.

Tout (ou presque) a manifestement foiré. Faute de moyens en raison de la baisse des dotations de l’Etat, nombre de municipalités ont botté en touche ces activités. Par ailleurs, à l’exception de trois communes (Saint-Denis, Saint-André et Sainte-Suzanne), toutes les autres optent pour une matinée de cours le mercredi au lieu du samedi, zappant ainsi le respect des rythmes chronobiologiques des enfants si chers aux scientifiques pour s’adapter finalement aux emplois du temps des parents. A se demander si cette réforme-gadget n’a pas été faite plutôt pour les adultes. Voilà qui évitera des mouvements d’humeur devant les écoles à prochaine rentrée. Les élus n’auront plus à se soucier des activités périscolaires. Ils ne l’ont quasiment jamais fait. Et le recteur pourra dormir tranquille !

forrester1 a écrit:J'aime ces articles où l'on s’étonne de ce qui était prévisible...

Ainsi, 92,6 % du personnel interrogés estiment que la réforme a eu un impact sur la fatigue des enfants. Et 87,5 % d'entre eux pensent que les conditions de travail ont été modifiées négativement. "Le bilan est clair : on n'arrive à une fin d'année où les collègues tirent la langue, ils sont tous fatigués et exténués. Les temps d'apprentissage ne sont pas suffisamment efficaces et le programme n'est pas effectué entièrement à la fin de l'année", souffle Laurent Turpin, secrétaire général 1er degré de la CFTC Education.

"On n'anticipe pas, on attend que les problèmes arrivent"

Les syndicats pointent également du doigt une réforme qui n'est pas appliquée uniformément sur le territoire et dans les établissements, faute de moyens. "Dans certaines classes maternelles, il y avait 5 ou 6 présents. Pourtant, c'est une préparation à l'école élémentaire. Pour la sociabilisation des enfants, c'est terrible", continue le délégué syndical. Le périscolaire est également pointé du doigt par la CFTC : "à Saint-Louis, il n'y a rien. A partir de 14h45, les enfants sont lâchés dehors, parfois livrés à eux-mêmes."

« Mme Kimbaloula a rappelé que les tarifs avaient été votés en conseil municipal, rapporte-t-elle. Elle a expliqué qu’elle pouvait agir sur la qualité et la sécurité des activités, mais pas sur les tarifs. Du coup, on lui a demandé d’au moins changer les horaires . »

« Si on décide de terminer à 15 h 45 ou 16 h, il n’y aura plus ce souci d’ALSH »

Changer les horaires de sortie d’école décidés avec la mise en place des nouveaux rythmes scolaires, c’est une piste que l’adjointe, contactée samedi matin, n’exclut pas. « Ces horaires ont été négociés avec les IEN (inspecteurs de l’Éducation nationale) pour une période de trois ans. Pendant cette période, on ne peut rien faire.

Gratuite pour les familles, la réforme devient payante : 15 € par enfant et pour l’année. « Cette somme comprend aussi l’inscription à l’école municipale du sport, tempère Dominique Morin. Ce n’est pas anormal qu’une participation financière soit demandée aux familles.

Synapse a écrit:Pour notre ville, les nouveaux rythmes sont sortis: école de 7h30 à 11h, repas à la cantine (ou pause méridienne d'1h30) et cours de 12h30 à 14h10 (c'est précis)....Puis "activités périscolaires payantes... Bref, on est ravis...

"La réforme n'a pas été bénéfique. Je sens mes enfants plus fatigués que les autres années. Sur l'allègement de la journée, je ne vois pas d'amélioration. Sur l'apprentissage, j'ai du mal à mesurer l'impact", explique Pascale Paré-Rey, parent d'élèves PEEP du groupe scolaire Germaine Tillion dans le 2e. Cette mère de deux enfants se montre sceptique sur le projet éducatif lié aux rythmes scolaires :"ce qu'ils ont fait le vendredi après-midi pourrait être proposé ailleurs que dans une école. C'était une garderie.

Lenagcn a écrit:Meuh non, ce sera aussi un temps d'apprentissage, si le PEDT le veut bien!

Lu dans l'introduction d'un manuel cycle 3 ( à savoir CM1 CM2 6ème  )

"Cet ouvrage est aussi un outil efficace pour faire le lien entre le travail dans la classe et celui qui peut être proposé dans les temps d'APC [oki...] voire de PEDT "

:Gné:  

La DGESCO aurait sonné les cloches aux éditeurs?
N@than a cédé, et pas qu'un peu! :boulet:

C’est un bilan mitigé, souligne Jean-Michel Polomat, président de la PEEP locale. 52% estiment que l’allongement de la semaine à 4,5 jours et les activités périscolaires sur la pause méridienne fatiguent les enfants. 59% des parents d’élèves de maternelle estiment que cette réforme n’est pas adaptée. Ils souhaiteraient le retour à la semaine de 4 jours.

La PEEP regrette que la réforme ait accouché « d’une véritable mosaïque d’organisations » pilotées par les mairies, sans nécessairement associer les parents à la construction du projet éducatif territorial. « De plus, ces inégalités entre les territoires ne font qu’augmenter alors que la facture présentée aux parents devient insupportable pour nombre d’entre eux », dénonce l’association.

« Même si les parents n’approuvent pas tous, compte tenu du travail engagé avec la municipalité et les intervenants, il est très difficile de faire machine arrière », confie une directrice d’établissement.

« L’an passé, notre argument était de dire que les autres écoles du canton adopteraient la réforme en 2015. Finalement, ce n’est pas le cas. Certains parents se demandent pourquoi il n’y a le même régime pour tout le monde », poursuit une autre directrice.

La décision des écoles privées de Vitré de ne pas passer à la semaine de 4,5 jours en septembre 2015 a provoqué de nombreux retours en arrière dans les écoles du canton. Ainsi, celles qui avaient engagé des discussions, parfois très avancées, avec les municipalités, ont finalement décidé de ne pas adopter la réforme.

Cette réforme, sur un fond qui était de dire on s'occupe de la réussite des enfants, est devenue une réformette qui n'a fait qu'imposer une demie-journée de classe supplémentaire, mais on a oublié les enfants qui devraient être le cœur du sujet. Les liens de la communauté éducative ont été distendus. La réforme a été faite à la va-vite et les résultats ne sont pas terribles

S amedi, le conseil municipal a voté une délibération : à la rentrée, la contribution des parents aux accueils de loisirs associés à l'école augmente. Pour les plus démunis, plus de dix fois plus cher.

Car ce sont les socialistes qui ont imposé cette réforme dans la précipitation et dans un contexte de rigueur budgétaire pour l’ensemble des collectivités locales. "Je regrette cette augmentation qui revient à faire supporter aux familles un coût supplémentaire important, veut se justifier la députée PS Françoise Dumas, qui a voté contre. Certaines familles vont être dissuadées d’inscrire leurs enfants à ces activités périscolaires alors qu’en primaire, les enfants ont besoin de socialisation. Si la Ville souhaite réellement faire de l’éducation de nos enfants une priorité, elle ne doit pas la considérer comme un fardeau financier.

"On avait dit les journées sont trop longues et les semaines trop courtes. Résultat, nous avons trois jours à six heures, huit demi-journées comme avant et 36 semaines comme avant. La seule chose qui a changé, c'est que nous avons cinq matinées. J'ai envie de dire tout ça pour ça", ironise l'instituteur. S'il convient que les matins sont plus propices aux apprentissages, il note que "pour les enfants, c'est plus de fatigue".

Ronin a écrit:Pourquoi ils l'ont soutenu mordicus ? quelle bande de débiles profonds, fossoyeurs du métier !