- GrypheMédiateur
Oui, on a tapé en même temps.Ren' a écrit:C'est, pratiquement mot pour mot, ce que je dis plus haut.
Ceci dit, je ne sais pas comment l'expliquer, mais il ne faut pas voir 1) d'abord j'apprends les repères et 2) je construis quelque chose à partir de là.
Dans mon expérience d'élève, puis d'étudiante, puis de prof, les deux se font simultanément : tout ce qui est étudié est ancré dans un territoire/est spatialisé, et c'est en travaillant sur des "objets géographiques" correctement localisés qu'on peut approfondir les thèmes, notions et concepts. Bref, sauf "géographie mathématique et modélisante" et épistémologie (et encore), la géographie ne peut s'étudier "hors-sol".
Ça y est, on est hors-sujet.
- lumeekaExpert spécialisé
Je ne désire pas formater les élèves dans le sens où tu l'entends, par "susciter l’intérêt" j'entends "leur faire découvrir ou étudier des choses qui sont sous leur nez mais qu'ils n'iraient pas nécessairement rechercher".Celeborn a écrit:lumeeka a écrit:Moi si. Certains enfants n'ont que très peu de stimulations intellectuelles à la maison ou sont ce que j'appelle "faignant et orienté par la recherche du plaisir immédiat", ce qui n'est pas complètement anormal chez un adolescent hormonal.Celeborn a écrit:
Là, on est dans le formatage comportemental : je n'estime pas qu'on ait à "susciter l'intérêt".
Attention à ce qu'on ne confonde pas le but et le moyen, ici. Ce que je dis, c'est que nous n'avons pas à essayer de formater les élèves pour qu'ils acquièrent une sorte de compétence qu'on appellerait "s'intéresse à l'actualité". Je n'invente rien ici : elle fait partie du socle actuel. J'estime qu'un élève à parfaitement le droit de ne pas s'intéresser à l'actualité.
Cela n'empêche nullement, dans le cadre d'un enseignement, de faire faire une recherche, de partie d'une situation contemporaine ou de s'y référer pour transmettre un savoir, et que cette situation soit intéressante dans le cadre du cours.
Ensuite, je conçois parfaitement qu'un élève ne s’intéresse pas à l'actualité, surtout un adolescent.
Du coup, tu m'as embrouillée ! Je suis en train de réfléchir à la différence "but" et "moyen".
En ce qui concerne la pédagogie institutionnelle, rien ne t'oblige à la mettre en place. Pour être honnête, je faisais le "Quoi de neuf ?" en LV avant même de le lire ici. Je faisais déjà cela en FLE à l'étranger et j'avais remarqué que les élèves muets commençaient à participer, que les lèvres des élèves se déliaient beaucoup plus, qu'ils communiquaient et rebrassaient le lexique et la grammaire.
HS : dès que ma fille reçoit un livre en français, je regarde s'il contient du passé simple. Ton article d'il y a quelques années sur le Club des Cinq m'a profondément marquée.
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Animals are my friends... and I don't eat my friends. George Bernard Shaw
https://www.facebook.com/sansvoixpaca/
http://www.nonhumanrightsproject.org/about-us-2/
- User5899Demi-dieu
Oui, "histoire" est plus perçu aujourd'hui comme discipline du récit que comme celle de l'enquête, en dépit de Roquentin et de RollebonRendash a écrit:Cripure a écrit:C'est-à-dire ?Rendash a écrit:
Étymologiquement, vouez-vous dire? Certes
Mais c'est valable aussi pour l'histoire, dans ce cas-là.
Je faisais allusion aux Historiai d'Hérodote (navré, je n'ai jamais fait de grec sinon en épigraphie, je ne peux donc pas vous écrire ça en grec) : on est assez loin des "enquêtes" du vieux barbu, dans les programmes du secondaire. Même si, parfois, on essaie de faire toucher du doigt aux élèves ce dont il s'agit (coucou Elyas ), dans l'ensemble, il s'agit plutôt de leur donner des repères chronologiques plus ou moins précis sur des pans plus ou moins vastes de l'histoire.
- InvitéInvité
Tu confonds pédagogie et didactique. La pédagogie touche précisément ce qui relève de l'organisation du travail et de la classe. C'est vrai qu'on emploie souvent l'un pour l'autre, à tort.Celeborn a écrit:En fait, la pédagogie institutionnelle n'est pas une pédagogagie et n'est pas institutionnelle, si j'ai bien compris ?
Ce qui n'empêche pas cet ensemble d'idées de pouvoir être intéressant, qu'on soit bien d'accord.
Pour institutionnel par contre, ce serait intéressant de voir d'où ça vient.
- RendashBon génie
Gryphe a écrit:Oui, on a tapé en même temps.Ren' a écrit:C'est, pratiquement mot pour mot, ce que je dis plus haut.
Ceci dit, je ne sais pas comment l'expliquer, mais il ne faut pas voir 1) d'abord j'apprends les repères et 2) je construis quelque chose à partir de là.
Dans mon expérience d'élève, puis d'étudiante, puis de prof, les deux se font simultanément : tout ce qui est étudié est ancré dans un territoire/est spatialisé, et c'est en travaillant sur des "objets géographiques" correctement localisés qu'on peut approfondir les thèmes, notions et concepts. Bref, sauf "géographie mathématique et modélisante" et épistémologie (et encore), la géographie ne peut s'étudier "hors-sol".
Ça y est, on est hors-sujet.
On est hors-sujet, mais d'accord
Cripure a écrit:
Oui, "histoire" est plus perçu aujourd'hui comme discipline du récit que comme celle de l'enquête, en dépit de Roquentin et de Rollebon
Le récit est constitutif de la discipline, cela dit, et je suis ravi qu'il soit remis à l'honneur dans les programmes. L'histoire est un récit. Elle est un récit.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- MalacaEsprit éclairé
Comme l'a souligné Al Qualam ce sont des pratiques que l'on trouve en primaire - sur tout ou partie des activités, avec une adhésion plus ou moins forte à l'esprit Freinet , efficace dans les classes multi-niveaux - mais je ne connaissais pas / ne m'en souvenais pas sous le nom de PI ...
http://probo.free.fr/pedagogie_institutionnelle/ecrits_pi.htm
Pour la mise en oeuvre dans le secondaire ... je m'interroge sur des cours de 55 minutes, en élémentaire on a les élèves à plein temps ...
http://probo.free.fr/pedagogie_institutionnelle/ecrits_pi.htm
Pour la mise en oeuvre dans le secondaire ... je m'interroge sur des cours de 55 minutes, en élémentaire on a les élèves à plein temps ...
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Ajouter de la vie aux années plutôt que des années à la vie ...
"Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité." A. de Saint-Exupéry
mes rêves, ma réalité ...
- Une passanteEsprit éclairé
dans le secondaire, on a aussi plusieurs classes...
En lycée, où doit s'acquérir l'autonomie, je me vois mal attribuer des "métiers" ainsi à mes élèves (déjà qu'il est parfois difficile de trouver des volontaires pour être délégués !).
Mais mon fils, en CE1, aime beaucoup !
En lycée, où doit s'acquérir l'autonomie, je me vois mal attribuer des "métiers" ainsi à mes élèves (déjà qu'il est parfois difficile de trouver des volontaires pour être délégués !).
Mais mon fils, en CE1, aime beaucoup !
- lumeekaExpert spécialisé
J'avoue m'être posé la question aussi.holderfar a écrit:Tu confonds pédagogie et didactique. La pédagogie touche précisément ce qui relève de l'organisation du travail et de la classe. C'est vrai qu'on emploie souvent l'un pour l'autre, à tort.Celeborn a écrit:En fait, la pédagogie institutionnelle n'est pas une pédagogie et n'est pas institutionnelle, si j'ai bien compris ?
Ce qui n'empêche pas cet ensemble d'idées de pouvoir être intéressant, qu'on soit bien d'accord.
Pour institutionnel par contre, ce serait intéressant de voir d'où ça vient.
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- CelebornEsprit sacré
holderfar a écrit:Tu confonds pédagogie et didactique. La pédagogie touche précisément ce qui relève de l'organisation du travail et de la classe. C'est vrai qu'on emploie souvent l'un pour l'autre, à tort.Celeborn a écrit:En fait, la pédagogie institutionnelle n'est pas une pédagogagie et n'est pas institutionnelle, si j'ai bien compris ?
Ce qui n'empêche pas cet ensemble d'idées de pouvoir être intéressant, qu'on soit bien d'accord.
Je maintiens : ce qui est décrit dans le post de départ me semble très peu lié avec le TRAVAIL de la classe. Beaucoup avec son fonctionnement global, avec son attitude, mais très peu avec l'enseignement.
Pour faire simple, à aucun moment il me semble ça ne donne de pistes sur la façon dont on met en œuvre concrètement, dans la classe, une séance d'étude de texte, ou de travail grammatical, ou sur la 2nde guerre mondiale, ou sur Pythagore, ou sur la gymnastique. Or c'est bien ça, la pédaogie (la didactique étant un travail disciplinaire mené en amont de la salle de classe).
edit : quand on parle de "pédagogie Freinet" ou de "pédagogie Montessori", on parle bien de l'organisation du travail dans la classe, par exemple. Là, je ne vois à aucun moment ce sujet abordé, d'où mon interrogation sur l'emploi du mot "pédagogie".
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- trompettemarineMonarque
Je suis désolée de revenir à la charge, mais ce qui me gêne dans ce qui est proposé est d'ordre moral, pas disciplinaire ou pédagogique, d'où la virulence de ma première réaction à chaud.
Certaines pratiques n'ont rien de nouveau et sont utilisées mais, il y a quand même des éléments gênants qui touchent trop, me semble-t-il et pour jargonner, au savoir-être.
Certaines pratiques n'ont rien de nouveau et sont utilisées mais, il y a quand même des éléments gênants qui touchent trop, me semble-t-il et pour jargonner, au savoir-être.
Artysia a écrit:
1. Le Quoi de neuf ?
Règles principales :
- Pas de moquerie En quoi est-ce neuf ? Elles sont inexcusables.
- Confidentialité : ce qui est dit dans la classe, reste dans la classe : c'est un voeu pieux d'une part, et c'est faire du lieu de classe un lieu où tout le monde devient complice. C'est créer un sentiment de groupe sur le secret. C'est peut-être empêcher que la parole d'un enfant se libère en dehors de la classe. C'est instaurer une règle qui peut aller à l'encontre du R.I. aussi. Ce sont des risques, certes, mais... tout professeur n'est pas forcément bien intentionné comme vous tous.
- Il faut s’inscrire pour prendre la parole. Le sens peut naître d'une parole spontanée (le doigt levé est efficace).
Cette institution est un temps d’accueil où la parole est libre dans le sens où aucun sujet n’est imposé.
Un président arole selon l’ordre des inscriptions et rappelle les règles. Il peut aussi exclure un gêneur de l’institution.
Un gardien du temps veille à ce que l’horaire convenu soit respecté. J'ai déjà dit ce que je pensais de cette délégation de l'autorité aux enfants. Pour moi, c'est pervers (au sens premier du terme (ce n'est pas une attaque), et cela l'est d'autant plus que la parole du professeur, tel un dieu détenteur de règles plus puissantes, peut venir ensuite contredire.,
L’enfant peut aussi bien parler d’un film qu’il a vu dernièrement, d’une émotion particulière, d’une situation vécue dans sa famille, … Non, la sphère privée n'a pas à intervenir dans la classe. C'est dans un autre cadre (bienveillant) que cela peut se faire
Après qu’on lui ait donné la parole, le groupe peut réagir ou non.
Bon, je suis obligée d'arrêter là car je dois sortir, je reviendrai plus tard dire en quoi la philosophie du point 5 me choque profondément.
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- InvitéInvité
Ben oui, je maintiens aussi: tu confonds didactique et pédagogie. Le travail ne se résume pas à la discipline, en fait, la manière dont on fait apprendre par un certain nombre de rituels (chez moi la citation du jour par exemple, qui peut parfaitement être reprise dans d'autres disciplines avec des enjeux différents), avec par ailleurs l'idée que rendre l'élève autonome favorise les apprentissages, qu'ils soient disciplinaires ou non, en fait partie aussi.Celeborn a écrit:holderfar a écrit:Tu confonds pédagogie et didactique. La pédagogie touche précisément ce qui relève de l'organisation du travail et de la classe. C'est vrai qu'on emploie souvent l'un pour l'autre, à tort.Celeborn a écrit:En fait, la pédagogie institutionnelle n'est pas une pédagogagie et n'est pas institutionnelle, si j'ai bien compris ?
Ce qui n'empêche pas cet ensemble d'idées de pouvoir être intéressant, qu'on soit bien d'accord.
Je maintiens : ce qui est décrit dans le post de départ me semble très peu lié avec le TRAVAIL de la classe. Beaucoup avec son fonctionnement global, avec son attitude, mais très peu avec l'enseignement.
Pour faire simple, à aucun moment il me semble ça ne donne de pistes sur la façon dont on met en œuvre concrètement, dans la classe, une séance d'étude de texte, ou de travail grammatical, ou sur la 2nde guerre mondiale, ou sur Pythagore, ou sur la gymnastique. Or c'est bien ça, la pédaogie (la didactique étant un travail disciplinaire mené en amont de la salle de classe).
Après on adhère ou pas, et surtout, dans le secondaire c'est compliqué de tout reprendre. Il faut adapter.
- doctor whoDoyen
Il y a aujourd'hui une distinction standardisée entre didactique et pédagogie. Mais on a, je trouve, le droit d'utiliser le mot "pédagogie", qui est vieux comme le monde, dans un sens non standardisé.
Et aussi de dire que cette distinction repose sur des présupposés avec lesquels on n'est pas d'accord.
Et aussi de dire que cette distinction repose sur des présupposés avec lesquels on n'est pas d'accord.
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- lumeekaExpert spécialisé
Oui, au collège aussi tu sais. Comme en HG ou en LV. Et même parfois qu'on a des SEGPA que tu n'auras jamais au lycée...Une passante a écrit:dans le secondaire, on a aussi plusieurs classes...
En lycée, où doit s'acquérir l'autonomie, je me vois mal attribuer des "métiers" ainsi à mes élèves (déjà qu'il est parfois difficile de trouver des volontaires pour être délégués !).
Mais mon fils, en CE1, aime beaucoup !
Mes 11/13 ans adorent la rubrique "What's up ?" (qui les fait parler spontanément en anglais, si je ne les arrêtais pas, cela pourrait prendre toute l'heure) et débattent pour savoir qui fait quoi au niveau des "métiers". J'ai même deux gosses qui en étaient en échec scolaire qui se sentent finalement impliqués.
En revanche, tu as raison, si tu "te vois mal" alors ne fais pas; c'est aussi simple que cela.
Quant à ta dernière remarque, j'imagine que l'on doit en déduire que c'est un système pour les petits enfants. Tu as complètement raison, tout ce qui a attrait à l'enfance est mal et puis il n'y a pas de responsabilités individuelles dans la vie. Du tout.
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- InvitéInvité
Au lycée, les responsabilités pourraint très bien marcher, justement pour les rendre autonomes. Je prends le contre-pied d'une passante sur ce point. Je trouve regrettables ces caricatures de la pédagogie institutionnelle, qui ne prétend pas être innovante, et qui ne s'impose à personne.
- Une passanteEsprit éclairé
lumeeka a écrit:Oui, au collège aussi tu sais. Comme en HG ou en LV. Et même parfois qu'on a des SEGPA que tu n'auras jamais au lycée...Une passante a écrit:dans le secondaire, on a aussi plusieurs classes...
En lycée, où doit s'acquérir l'autonomie, je me vois mal attribuer des "métiers" ainsi à mes élèves (déjà qu'il est parfois difficile de trouver des volontaires pour être délégués !).
Mais mon fils, en CE1, aime beaucoup !
Mes 11/13 ans adorent la rubrique "What's up ?" (qui les fait parler spontanément en anglais, si je ne les arrêtais pas, cela pourrait prendre toute l'heure) et débattent pour savoir qui fait quoi au niveau des "métiers". J'ai même deux gosses qui en étaient en échec scolaire qui se sentent finalement impliqués.
En revanche, tu as raison, si tu "te vois mal" alors ne fais pas; c'est aussi simple que cela.
Quant à ta dernière remarque, j'imagine que l'on doit en déduire que c'est un système pour les petits enfants. Tu as complètement raison, tout ce qui a attrait à l'enfance est mal et puis il n'y a pas de responsabilités individuelles dans la vie. Du tout.
le collège, ce n'est pas le secondaire ???
Je n'agressais personne, je pense que certains éléments sont plus adaptés au primaire, d'autres à certaines disciplines : tu les fais parler en anglais parce que c'est l'objectif de ton cours.
- CelebornEsprit sacré
holderfar a écrit:
Ben oui, je maintiens aussi: tu confonds didactique et pédagogie. Le travail ne se résume pas à la discipline, en fait, la manière dont on fait apprendre par un certain nombre de rituels (chez moi la citation du jour par exemple, qui peut parfaitement être reprise dans d'autres disciplines avec des enjeux différents), avec par ailleurs l'idée que rendre l'élève autonome favorise les apprentissages, qu'ils soient disciplinaires ou non, en fait partie aussi.
Après on adhère ou pas, et surtout, dans le secondaire c'est compliqué de tout reprendre. Il faut adapter.
Au-delà du message de doctor who, avec lequel je suis parfaitement d'accord, je ne vois pas en quoi ce qui est décrit page 1 est une pédagogie au sens où tu l'entends. Le travail ne se résume pas la discipline, il peut inclure des rituels, etc., mais ici aucun des rituels présentés n'est en lien avec le travail. Que ce qui est décrit favorise les apprentissages, chacun sera libre d'en juger, mais à aucun moment ça ne les organise, en fait. Ça organise la classe, mais pas les apprentissages.
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- CelebornEsprit sacré
Une passante a écrit:
Je n'agressais personne, je pense que certains éléments sont plus adaptés au primaire, d'autres à certaines disciplines : tu les fais parler en anglais parce que c'est l'objectif de ton cours.
Voilà, ça c'est de la pédagogie, par exemple.
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- InvitéInvité
Mais tu l'as déjà vu faire pour être aussi catégorique? Si les apprentissages se résument à une explication de texte ou à un travail en plénière, alors la pédagogie institutionnelle n'organise pas les apprentissages. Maintenant, apprendre ne se résume pas à ça.
Personnellement, je trouve que les ceintures ont par exemple une incidence directe sur la manière dont les élèves apprennent. Pareil pour d'autres points. On peut avoir une conception différente, mais nier que la pédagogie institutionnelle soit une pédagogir en soi me semble aller plus loin que le simple désaccord.
Personnellement, je trouve que les ceintures ont par exemple une incidence directe sur la manière dont les élèves apprennent. Pareil pour d'autres points. On peut avoir une conception différente, mais nier que la pédagogie institutionnelle soit une pédagogir en soi me semble aller plus loin que le simple désaccord.
- doctor whoDoyen
Il est vrai que j'utilise un système de ceinture pour évaluer et faire travailler mes 6e en rédaction. Il peut y a voir des liens.
http://pedagoj.eklablog.com/mon-tableau-d-evaluation-de-redaction-en-6e-a114315496
Mais la PI doit plutôt être vu (en 2015) comme une somme d'outils qu'on peut prendre pour améliorer sa pédagogie (ou pas).
Vive l'éclectisme pédagogique!
http://pedagoj.eklablog.com/mon-tableau-d-evaluation-de-redaction-en-6e-a114315496
Mais la PI doit plutôt être vu (en 2015) comme une somme d'outils qu'on peut prendre pour améliorer sa pédagogie (ou pas).
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Mais oui! La pédagogie c'est d'abord ça: un ensemble d'outils dont on se sert ou pas.
- MalacaEsprit éclairé
trompettemarine a écrit:Je suis désolée de revenir à la charge, mais ce qui me gêne dans ce qui est proposé est d'ordre moral, pas disciplinaire ou pédagogique, d'où la virulence de ma première réaction à chaud.
Certaines pratiques n'ont rien de nouveau et sont utilisées mais, il y a quand même des éléments gênants qui touchent trop, me semble-t-il et pour jargonner, au savoir-être.Artysia a écrit:
1. Le Quoi de neuf ?
Règles principales :
- Pas de moquerie En quoi est-ce neuf ? Elles sont inexcusables.
- Confidentialité : ce qui est dit dans la classe, reste dans la classe : c'est un voeu pieux d'une part, et c'est faire du lieu de classe un lieu où tout le monde devient complice. C'est créer un sentiment de groupe sur le secret. C'est peut-être empêcher que la parole d'un enfant se libère en dehors de la classe. C'est instaurer une règle qui peut aller à l'encontre du R.I. aussi. Ce sont des risques, certes, mais... tout professeur n'est pas forcément bien intentionné comme vous tous.
- Il faut s’inscrire pour prendre la parole. Le sens peut naître d'une parole spontanée (le doigt levé est efficace).
Cette institution est un temps d’accueil où la parole est libre dans le sens où aucun sujet n’est imposé.
Un président arole selon l’ordre des inscriptions et rappelle les règles. Il peut aussi exclure un gêneur de l’institution.
Un gardien du temps veille à ce que l’horaire convenu soit respecté. J'ai déjà dit ce que je pensais de cette délégation de l'autorité aux enfants. Pour moi, c'est pervers (au sens premier du terme (ce n'est pas une attaque), et cela l'est d'autant plus que la parole du professeur, tel un dieu détenteur de règles plus puissantes, peut venir ensuite contredire.,
L’enfant peut aussi bien parler d’un film qu’il a vu dernièrement, d’une émotion particulière, d’une situation vécue dans sa famille, … Non, la sphère privée n'a pas à intervenir dans la classe. C'est dans un autre cadre (bienveillant) que cela peut se faire
Après qu’on lui ait donné la parole, le groupe peut réagir ou non.
Bon, je suis obligée d'arrêter là car je dois sortir, je reviendrai plus tard dire en quoi la philosophie du point 5 me choque profondément.
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C'est parce qu'à la base c'est l'objectif en primaire :le vivre ensemble, l'écoute, la socialisation, la responsabilisation, la transition avec la maison ... on est effectivement dans le savoir être ! on a les enfants/élèves 6h par jour, 5 jours par semaine, toute l'année, au-delà des savoirs on a une part importante de "savoir vivre ensemble" ...
holderfar a écrit:Ben oui, je maintiens aussi: tu confonds didactique et pédagogie. Le travail ne se résume pas à la discipline, en fait, la manière dont on fait apprendre par un certain nombre de rituels (chez moi la citation du jour par exemple, qui peut parfaitement être reprise dans d'autres disciplines avec des enjeux différents), avec par ailleurs l'idée que rendre l'élève autonome favorise les apprentissages, qu'ils soient disciplinaires ou non, en fait partie aussi.Celeborn a écrit:holderfar a écrit:
Tu confonds pédagogie et didactique. La pédagogie touche précisément ce qui relève de l'organisation du travail et de la classe. C'est vrai qu'on emploie souvent l'un pour l'autre, à tort.
Je maintiens : ce qui est décrit dans le post de départ me semble très peu lié avec le TRAVAIL de la classe. Beaucoup avec son fonctionnement global, avec son attitude, mais très peu avec l'enseignement.
Pour faire simple, à aucun moment il me semble ça ne donne de pistes sur la façon dont on met en œuvre concrètement, dans la classe, une séance d'étude de texte, ou de travail grammatical, ou sur la 2nde guerre mondiale, ou sur Pythagore, ou sur la gymnastique. Or c'est bien ça, la pédaogie (la didactique étant un travail disciplinaire mené en amont de la salle de classe).
Après on adhère ou pas, et surtout, dans le secondaire c'est compliqué de tout reprendre. Il faut adapter.
+10 pour la différence pédagogie (hardware) / didactique (software)
Normalement si ces activités étaient mises en place, et efficaces, au primaire on devrait pouvoir s'appuyer sur ces acquis au secondaire ... c'est loin d'être le cas, ou alors ça se "perd".
Mais il me semble en effet difficile de tout reprendre tel quel dans le secondaire avec des cours en temps limité et répartis sur la semaine ... avec justement plusieurs classes, Une Passante ...
(en ce qui me concerne, je vais finir schizo je fais toujours le grand écart entre PE et PLP sans trouver ma place )
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- doctor whoDoyen
holderfar a écrit:Mais oui! La pédagogie c'est d'abord ça: un ensemble d'outils dont on se sert ou pas.
Aujourd'hui.
Ce ne fut pas le cas dans les années 70 en primaire. Voir le tiers-temps pédagogique, les activités d'éveil, etc.
Il faut comprendre qu'on puisse rejeter cela de manière un peu vive. C'est la vie.
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- lumeekaExpert spécialisé
Oui, en effet. J'en parlais car tu mentionnais ensuite le lycée, comme si le fil initial était posté par des PE ou que les méthodes ne s'appliquaient qu'au primaire. Je te disais donc qu'au collège, qui lui aussi fait partie du secondaire, nous avions 5 à 6 classes comme toi au lycée.Une passante a écrit:lumeeka a écrit:Oui, au collège aussi tu sais. Comme en HG ou en LV. Et même parfois qu'on a des SEGPA que tu n'auras jamais au lycée...Une passante a écrit:dans le secondaire, on a aussi plusieurs classes...
En lycée, où doit s'acquérir l'autonomie, je me vois mal attribuer des "métiers" ainsi à mes élèves (déjà qu'il est parfois difficile de trouver des volontaires pour être délégués !).
Mais mon fils, en CE1, aime beaucoup !
Mes 11/13 ans adorent la rubrique "What's up ?" (qui les fait parler spontanément en anglais, si je ne les arrêtais pas, cela pourrait prendre toute l'heure) et débattent pour savoir qui fait quoi au niveau des "métiers". J'ai même deux gosses qui en étaient en échec scolaire qui se sentent finalement impliqués.
En revanche, tu as raison, si tu "te vois mal" alors ne fais pas; c'est aussi simple que cela.
Quant à ta dernière remarque, j'imagine que l'on doit en déduire que c'est un système pour les petits enfants. Tu as complètement raison, tout ce qui a attrait à l'enfance est mal et puis il n'y a pas de responsabilités individuelles dans la vie. Du tout.
le collège, ce n'est pas le secondaire ???
Je n'agressais personne, je pense que certains éléments sont plus adaptés au primaire, d'autres à certaines disciplines : tu les fais parler en anglais parce que c'est l'objectif de ton cours.
Mon côté British sait reconnaître du sarcasme comme le " mais mon fils de CE1 adore".
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- CelebornEsprit sacré
Par exemple, sur le système de ceintures, on ne décrit ici en fait que ce qui relève des absences, retard, etc. La présentation dit juste au détour d'une phrase qu'elles peuvent aussi être disciplinaires, et ça s'arrête là. Or le système décrit ne me paraît pas s'adapter justement au disciplinaire, ou même au savoir au sens plus large : doivent-elles elles aussi être validées par le groupe ? Les attribue-t-on à l'essai ? Il me semble que tout ce pan-là, qui est justement central dans ce qu'est la pédagogie, n'est pas décrit, et mériterait donc de l'être.
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- InvitéInvité
Non, ça faut pas me demander de comprendre. Ma limite à moi, c'est de voir des gens dénigrer le travail des autres ou leur dénier tout caractère pédagogique parce que ça ne correspond pas à notre façon de faire ou de voir etc.doctor who a écrit:holderfar a écrit:Mais oui! La pédagogie c'est d'abord ça: un ensemble d'outils dont on se sert ou pas.
Aujourd'hui.
Ce ne fut pas le cas dans les années 70 en primaire. Voir le tiers-temps pédagogique, les activités d'éveil, etc.
Il faut comprendre qu'on puisse rejeter cela de manière un peu vive. C'est la vie.
La mort de la liberté pédagogique, c'est ça.
- ElyasEsprit sacré
Celeborn, la pédagogie dite Freinet, c'est de la pédagogie pour toi ?
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- La rémunération des heures supplémentaires est-elle la même dans le secondaire et dans le supérieur ?
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