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WonderWoman
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par WonderWoman Jeu 22 Jan 2015 - 12:23
Thalia de G a écrit:
Ronin a écrit:Mais en terme de méthode, une dissertation c'est une dissertation, point barre. Que tu présentes le capes, l'agreg, l'ens ou autre une dissert reste une dissert ! point barre.
Voilà où je voulais en venir. De plus, Parménide, tu n'as pas craqué en situation de concours quand  tu as passé l'ENS. 
Certes tu n'as pas été admis, malgré la préparation. Moi non plus. Dommage, j'avais du talent.  pingouin
Mais pas les bonnes connexions, tu ne faisais pas partie de la tribu ! professeur
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User17706
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Le capes de philosophie et moi. Bilan - Page 3 Empty Re: Le capes de philosophie et moi. Bilan

par User17706 Jeu 22 Jan 2015 - 12:49
Je ne vois pas quoi ajouter à ce que disent tous les intervenants, et, dernièrement, Sphinx, al-qalam, DesolationRow et Ronin.

Nous disons tous la même chose de cinquante manières différentes non seulement depuis le début de ce fil, mais depuis des mois (ce n'est pas, loin de là, le premier fil de Parménide qui dépasse les cinquante pages à force que chacun répète exactement les mêmes diagnostics et les mêmes conseils).

Il n'y a pas de raison particulière de supposer que la 892e répétition des mêmes choses aura un effect décisif que n'ont pas eu les 891 précédentes. Je pense donc que nous ne pouvons effectivement rien.
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par ProvençalLeGaulois Jeu 22 Jan 2015 - 12:56
Parménide a écrit:Bon, plusieurs choses :

Sphinx a écrit:1) Ca peut même valoir 1, 2, 3 points de moins sans concurrence, avec un autre correcteur ;
2) voilà le seul point des trois qui doit réellement t'inquiéter (la réponse est, ou s'approche de : en ayant une bonne habitude des textes et des auteurs en question, ce qui te rendra leurs mécanismes de pensée et leur vocabulaire plus familier)
3) aucun sujet n'est traitable sans connaissances, ou en tout cas pas de façon satisfaisante au niveau qui t'occupe.

Voilà exactement ce qu'il ne fallait pas écrire si l'on voulait sauvegarder la micro chance que je me rende aux épreuves en avril :

1)Il n'est pas question que je me rende à des épreuves pour lesquelles je risque d'avoir de faux espoirs en sortant. Je l'ai vécu une fois, ça m'a suffi.

Arrête tout de suite d'envisager avoir le CAPES de philosophie, tous les candidats aux concours risquent de se faire de faux espoirs, c'est le jeu ma pauvre lucette.


Parménide a écrit:
Pour la fac : je n'ai compris que très récemment que c'était un milieu qui fonctionnait pour l'essentiel au "copinage" et à l'esprit clanique, quasiment tribal. Par conséquent, c'était absolument incompatible avec mon état d'esprit, donc ma préparation ne pouvait aller qu'à la catastrophe. Les autres ont su se comporter en "courtisans" et en ont tiré tous les bénéfices. Pas moi, parfait , la leçon est retenue.

Visiblement, tu n'as toujours pas compris. A la fac, pour vraiment réussir, il faut travailler, sinon on se contente de passer d'une année à l'autre sans efforts et sans engranger de connaissances, un peu comme au lycée.

Parménide a écrit:
Gryphe a écrit:

As-tu cliqué dans le lien que je t'ai proposé avec les annales d'ADJAENES ? Juste cliqué dans le lien, par simple curiosité intellectuelle ?

Oui. Un texte portant sur des enjeux économiques, des problèmes contemporains, etc... Je ne vais pas du tout être un bon client pour ça !  Je suis aussi nul en économie qu'en maths.

Mais n'importe quoi franchement, c'est une épreuve de COMPRÉHENSION de texte, toutes les réponses aux questions sont dans le texte, il suffit d'y répondre de façon claire et ordonnée. Ça peut parler de tout et de n'importe quoi, pas seulement d'économie.

Bref, des excuses, toujours des excuses...
Parménide
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par Parménide Jeu 22 Jan 2015 - 13:00
En tous cas il y a au moins une chose qui n'est pas dans ma tête, c'est le fait qu'entre 2007 et octobre dernier, je n'aurais pas été en mesure d'avoir des entrainements réguliers.

Et malheureusement, pendant toute cette période, j'ai fait une fixation sur l'immensité du programme du concours, avec toujours à l'esprit la préoccupation de tout savoir, ou du moins, de ne pas faire d'impasses. Et pendant toute une période j'ai régulièrement cru que mes problèmes de méthode concernant la dissertation étaient résolus, car mes bons résultats de fin de khâgne m'ont fait surévaluer mon niveau.

De plus, je n'ai commencé à découvrir l'explication de texte niveau concours qu'en 2007 ! Donc c'était nouveau pour moi, par rapport à la technique de dissertation. Et en ce qui concerne l'explication, entre 2007 et maintenant, j'ai régulièrement cru avoir des déclics comme quoi j'avais compris la méthode, alors qu'il n'en était rien, en réalité. La problème c'est que justement, je n'avais pas d'opportunités de vérifier si c'était acquis, puisque je n'avais pas d'entrainements, si ce n'est les quelques minuscules os à ronger proposés par la fac...  

Et pour ce qui est du fond,  je prends conscience tout récemment que les connaissances ne sont pas si importantes que ça. Mais j'ai peur que ça dépende beaucoup des sujets, et que ce ne soit pas une vérité générale.

Et puis les choses sont compliquées par le fait que le problème des connaissances à avoir ne se pose pas de la même façon pour la dissertation et l'explication de texte.

Au tout début, en 2007, les choses étaient très claires dans mon esprit : il fallait que je travaille à fond les connaissances pour la dissert, et que je travaille à fond la technique pour le commentaire. Et puis les choses ont évolué vers de plus en plus de confusion, notamment car la lecture des rapports de jury a renvoyé à mes yeux l'image d'un concours absolument inaccessible.

Et je me suis rendu compte peu à peu que le problème des connaissances ne se posait pas seulement en dissert mais aussi en commentaire. Et je me suis rendu compte que mon niveau technique en dissert n'était pas si solide que ça, malgré une très nette amélioration en fin de prépa. Et je n'ai jamais pu progresser étant donné que je n'avais pas la possibilité de faire des entrainements. Et il y a toujours eu le problème de la bibliographie, de savoir quoi lire exactement, comment faire des lectures efficaces, jusqu'à quel degré de précision il faut connaitre les choses, etc...

Bref, tout était objectivement contre moi. Je ne pouvais RIEN faire. Ce que je connais aujourd'hui était inéluctable  

Il y a un ensemble de problèmes enchevêtrés mêlant le fond et la forme et il me faudra encore des mois pour les démêler.

Désolé, ce n'est pas très clair peut être, mais c'est une situation trop compliquée, faisant intervenir trop d'éléments de natures différentes, pour pouvoir être exposée facilement...


Dernière édition par Parménide le Jeu 22 Jan 2015 - 13:05, édité 1 fois

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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)

"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)

"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)

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Shajar
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par Shajar Jeu 22 Jan 2015 - 13:01
Parménide, je vais te raconter quelque chose - désolée pour le côté "je déballe ma life", mais peut-être que ça fera écho chez toi.

Lorsque j'ai eu 25 ans, j'ai remarqué que je finissais mes études. Il fallait que je bosse, donc, que je devienne adulte. J'avais fait toutes mes études d'histoire de l'art jusqu'au master 2, obtenu de manière tout à fait honorable. Et j'ai commencé à passer les concours de la culture, ce à quoi mènent naturellement mes études.
Et je me suis plantée.
Mais vraiment plantée, j'ai dû rater au moins cinq ou six concours, catégorie A, catégorie B. Je voyais les copines réussir, et je me plantais, pas forcément avec de mauvaises notes, d'ailleurs, mais dans la culture, la barre d'admissibilité peut être à 15/20. J'incriminais, sans doute à raison, le nombre de postes, le manque de préparation (ya pas de préparation officielle pour les concours de la culture). Alors, j'ai commencé à préparer le plus difficile des concours du monde entier, le concours de conservateur de musée. 1500 personnes, une vingtaine de postes (dont la moitié réservée à des archivistes - grosso modo, 1000 personnes pour 10 postes dans mes spécialités). Pas un seul touriste dans la salle, que des gens hyper-brillants, des bêtes à concours, formés à la fac ou à l'école du Louvre (mon école). Quand je dis que le concours est difficile, il l'est dans tous ses aspects : presque pas de programme à bosser (mon année : "l'érotisme" et "l'artiste"), il fallait parler deux langues, maîtriser aussi bien l'histoire de l'art de ma spécialité que l'ensemble de l'histoire de l'art occidental de la préhistoire à nos jours. Bref, un concours très difficile, qui se passe fin août, et qu'on commence à préparer en septembre. Formation en cours du soir à la fac - cours absolument nuls pour une grande part.

J'ai bossé, comme je le pouvais. Je me sentais perdue. Un concours blanc dans l'année, uniquement pour une épreuve, sur des sujets qui n'auraient pas pu tomber au concours. Le latin à bosser à côté de gens qui le parlaient couramment (moi qui sortait avec un mauvais niveau de lycée). Ca a été dur, je doutais sans cesse, je bossais mal. J'ai eu 8 à mon concours blanc. Fin juin. Trois mois avant le concours. J'ai été chercher ma copie, je suis sortie, et j'ai annoncé à les amies que j'arrêtais. Ca a été la décision la plus difficile à prendre dans ma vie, mais dès que je l'ai dit, je me suis sentie libérée, incroyablement heureuse.

Ca n'a pas duré. J'ai beaucoup culpabilisé, tourné en rond, angoissé à mort. Je ne savais pas quoi faire, je pleurais tout le temps, j'avais des idées noires, très noires. J'avais déjà huit ans d'histoire de l'art dans les pattes, et je n'allais pas m'en servir ? Qu'est-ce que j'allais devenir ? C'était odieux à penser, j'avais l'impression d'avoir raté ma vie, de ne plus pouvoir aller vers l'arrière - impossible de reprendre des études longues à mon âge - ni vers l'avant - j'étais trop nulle pour avoir le moindre concours.

Ma mère, avec qui je vivais (et avec qui je vis toujours), a réservé pour moi une semaine de vacances, des vraies vacances, loin de la maison, pour ne penser à rien. "On verra après". Durant cette semaine, j'ai été occupée, j'ai fait autre chose (du sport !!!), pensé à autre chose, dû nouer des liens avec des gens que je ne connaissais ni d'Eve et d'Adam, et mon génial cerveau a pu faire son travail de nettoyage. J'ai grandi d'un seul coup - je suis passée de l'enfance à l'adolescence, en quelque sorte. En revenant, j'ai fait un vrai point sur moi-même, pendant plusieurs jours, et j'ai trouvé une voie que je pouvais exploiter : j'allais passer le CAPES. Et si je ne parvenais pas, au bout de deux ans, à avoir le CAPES, j'essayerai le concours de prof des écoles, qui n'était pas très difficile par rapport à mon niveau, en regardant (avec attention) les annales.

A partir de là, j'ai eu mes concours - et pourtant, l'agreg n'est pas évidente. Mais je savais où j'allais, j'avais trouvé quelque chose qui me convenait, mais surtout, j'avais changé de mentalité. J'étais capable d'avancer parce que ce que je faisais avait un sens. C'est difficile à expliquer, mais alors que je procrastinais toujours en préparant le concours de conservateur, là, je n'avais aucun problème à me poser des cadres, tout en m'écoutant (pas de boulot le soir, pas trop le week-end, utilisation d'une bibliothèque plutôt que de la maison pour bosser...).

Et puis après le CAPES et l'agreg, rebelote. Devant les élèves, l'horreur. Vomir tous les matins, pleurer tous les soirs, ne pas pouvoir conduire, ne pas pouvoir manger, faire des cauchemars. De grosses questions sur moi-même, des doutes - absolument injustifiés par rapport à mes cours, qui se passaient correctement. Plein de jugements négatifs sur moi-même, des idées noires. Est-ce qu'il fallait que j'arrête l'éducation nationale ? Est-ce que j'étais même capable de faire quoi que ce soit ? Est-ce qu'un jour, je serai adulte, moi qui vivais toujours chez ma mère ?
Là, j'ai compris que je ne pourrais pas parvenir à résoudre ces problèmes toute seule, que ma mère ne pourrait pas non plus les résoudre pour moi. J'ai été voir une psy, qui m'a permis de comprendre plein de choses et de prendre du recul. Avec elle, j'ai mis un mot sur mes ressentis, j'ai compris pourquoi je ne supportait pas certaines choses, certaines situations. J'ai accepté de ne pas être comme tout le monde, de ne pas réfléchir de la même manière, d'avoir de gros manques sociaux. Et j'ai trouvé des solutions. En ce moment, je suis en thèse, je m'éclate à remplir une base de données dix heures par jour.

J'espère que ça pourra t'aider. L'important, ce n'est pas ce que la vie fait de toi, si tu rates ou si tu réussis quelque chose : c'est comment tu réagis, ce que tu peux inventer, trouver. Pouvoir changer et s'adapter, accepter des sacrifices, des explorations. Et c'est facile à dire, mais certainement pas à vivre. Je n'aurais jamais réussi ce changement toute seule : j'ai eu la chance d'avoir des personnes formidables pour m'épauler sans me juger, ma maman chérie et ma psy. De toute évidence, tu es tellement bloqué, tellement entouré de trous noirs et de peurs, que tu ne peux plus rien faire. Il faut qu'une main vienne de permettre d'en sauter certains. Ce forum n'est pas le bon endroit. On te juge, on te conseille avec notre expérience, mais on ne peut pas savoir ce qui se cache dans ta tête et dans ta vie. Trouve une aide réelle.
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par Sphinx Jeu 22 Jan 2015 - 13:12
Parménide a écrit:

Et pour ce qui est du fond,  je prends conscience tout récemment que les connaissances ne sont pas si importantes que ça. Mais j'ai peur que ça dépende beaucoup des sujets, et que ce ne soit pas une vérité générale.

*se tape la tête contre les murs*

*laisse tomber*

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par Shajar Jeu 22 Jan 2015 - 13:24
Parménide a écrit:
Bref, tout était objectivement contre moi. Je ne pouvais RIEN faire. Ce que je connais aujourd'hui était inéluctable.

Arrête de croire que tu es objectif en parlant de toi-même. Les gens objectifs, ce sont ceux qui te regardent. Et ces gens qui te regardent - tous ces gens - te disent, beaucoup plus objectivement que toi-même, que tu as tort. Tu ne cherche qu'à te justifier à tes propres yeux afin d'exorciser tes peurs et tes doutes.
Aspasie
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par Aspasie Jeu 22 Jan 2015 - 13:30
Al-qalam a écrit:Parménide, je vais te raconter quelque chose ...
Je voulais tout de même saluer ton message, pour la volonté sincère d'aider dont il témoigne, et ce, en donnant à lire quelque chose de très intime. Bravo pour cela Al-qalam.

PS : soit dit en passant, il y a beaucoup de volonté d'aider chez les intervenants dans ce topic, y compris lorsque les messages ne sont pas "sympathiques". C'est sans doute aussi une des raisons de l'addiction que notent certains Wink
supersoso
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par supersoso Jeu 22 Jan 2015 - 13:32
PauvreYorick a écrit:Je ne vois pas quoi ajouter à ce que disent tous les intervenants, et, dernièrement, Sphinx, al-qalam, DesolationRow et Ronin.

Nous disons tous la même chose de cinquante manières différentes non seulement depuis le début de ce fil, mais depuis des mois (ce n'est pas, loin de là, le premier fil de Parménide qui dépasse les cinquante pages à force que chacun répète exactement les mêmes diagnostics et les mêmes conseils).

Il n'y a pas de raison particulière de supposer que la 892e répétition des mêmes choses aura un effect décisif que n'ont pas eu les 891 précédentes. Je pense donc que nous ne pouvons effectivement rien.

Malheureusement je te rejoins entièrement... On permet juste à Parménide de se focaliser sur autre chose que sur ses vrais problèmes :| .

ET je plussoie Aspasie concernant ton message Al-qalam. Pour être passé par des choses assez similaire après mes études de philo, je sais à quel point ça n'est pas toujours simple de tourner la page...
Thalia de G
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par Thalia de G Jeu 22 Jan 2015 - 13:45
Al-qalam, une fois de plus  veneration. Quelle lucidité sur toi-même !
Ton témoignage devrait permettre à Parménide d'avancer, de s'accepter. J'ai bien écrit "devrait"...

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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
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par Gryphe Jeu 22 Jan 2015 - 13:47
Al-qalam, merci. fleurs

Tu me fais pleurer, tiens, mais c'est pas grave, c'est l'émotion. I love you
Thalia de G
Thalia de G
Médiateur

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par Thalia de G Jeu 22 Jan 2015 - 13:49
WonderWoman a écrit:
Thalia de G a écrit:
Ronin a écrit:Mais en terme de méthode, une dissertation c'est une dissertation, point barre. Que tu présentes le capes, l'agreg, l'ens ou autre une dissert reste une dissert ! point barre.
Voilà où je voulais en venir. De plus, Parménide, tu n'as pas craqué en situation de concours quand  tu as passé l'ENS. 
Certes tu n'as pas été admis, malgré la préparation. Moi non plus. Dommage, j'avais du talent.  pingouin
Mais pas les bonnes connexions, tu ne faisais pas partie de la tribu ! professeur
Je viens de voir ton message, il y en a tant. En effet, je ne faisais pas partie de la tribu.  pale Wink 

Je plussoye, bien sûr, les autres interventions que je sens désespérément inutiles.

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par JPhMM Jeu 22 Jan 2015 - 13:51
Je rejoins l'idée que Parménide le ferait exprès.
Je n'en vois pas l'intérêt, mais je ne vois pas d'autre explication possible.

_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke

Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
Gryphe
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par Gryphe Jeu 22 Jan 2015 - 14:03
Pour rebondir plus prosaïquement sur les propos d'Al-qalam, on est très nombreux ici à avoir eu des difficultés entre la fin de ses études et le début de la vie adulte/de la vie professionnelle : études bonnes, sinon brillantes, hyper-adaptation au système scolaire, peut-être plus de difficultés dans la vie "sociale" - mais comment s'en rendre compte quand sur tous les bulletins il y a écrit "Félicitations, poursuis sur cette voie" ? - et brutalement ou insidieusement, le début de la vie adulte s'avère beaucoup plus compliqué que prévu pour tout un tas de raisons. Et la vie devient un supplice.  pale

Et là, pas 36 solutions : on se bouge les fesses ou on coule. Et parfois, se bouger les fesses, ça veut dire reconnaître qu'on va mal, soi-même, que ce n'est pas la faute des autres et avoir même l'humilité de se dire : "Je ne pourrai pas m'en sortir seul, il faut que je demande de l'aide". Accepter d'être humain, accepter ses propres manques, ses fragilités, ses doutes. Accepter de ne pas être parfait, de ne pas savoir tout gérer. Accepter de s'en remettre à quelqu'un d'autre et de se laisser guider. Sans savoir où mène le chemin, si ce n'est la certitude (c'est en tout cas le cas pour moi) que même si l'horizon apparaît sombre, il y a une lumière au bout du chemin.  Smile  
Spoiler:

Parménide, écoute Al-qalam s'il te plaît. Elle a tout dit. idee
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par Heste Jeu 22 Jan 2015 - 14:35
Parménide a écrit:
Bref, tout était objectivement contre moi. Je ne pouvais RIEN faire. Ce que je connais aujourd'hui était inéluctable  

Avec ce genre de réflexions ta situation n'a aucune chance de réussir, strictement aucune.
JPhMM
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par JPhMM Jeu 22 Jan 2015 - 14:41
Il ne veut pas réussir.
Cela briserait ses certitudes.

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par supersoso Jeu 22 Jan 2015 - 14:50
JPhMM a écrit:Je rejoins l'idée que Parménide le ferait exprès.
Je n'en vois pas l'intérêt, mais je ne vois pas d'autre explication possible.

On peut parfois se saborder sans le faire volontairement (et sans avoir vraiment conscience de ce que l'on est en train de faire). Du coup de l'extérieur ça peut donner l'impression que c'est fait exprès.

Spoiler:
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par JPhMM Jeu 22 Jan 2015 - 15:11
supersoso a écrit:
JPhMM a écrit:Je rejoins l'idée que Parménide le ferait exprès.
Je n'en vois pas l'intérêt, mais je ne vois pas d'autre explication possible.

On peut parfois se saborder sans le faire volontairement (et sans avoir vraiment conscience de ce que l'on est en train de faire). Du coup de l'extérieur ça peut donner l'impression que c'est fait exprès.

Spoiler:
Je n'évoquais pas le fait de faire exprès d'échouer, mais bien plutôt d'écrire sans cesse les mêmes ruminations.

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par Parménide Jeu 22 Jan 2015 - 15:14
Il y a des choses que je ne comprends vraiment pas : je dis que ma situation était inévitable, vous dites que c'est faux.

Mais qu'aurais je du faire dans ce cas pour ne pas être aujourd'hui dans cette situation qui fait que je ne sais pas me préparer?

Je ne pouvais pas compter sur la fac. Donc je ne pouvais rien faire. Je me suis déjà préparé deux fois seul sans entrainements, on a vu le résultat.

Cela fait des années que je ne progresse pas techniquement (faute d'entrainements réguliers corrigés par un professionnel) , que je ne sais pas quoi lire et comment pour pouvoir avoir un maximum de chances au concours, et que mes méthodes de travail pour accumuler une culture philosophique et générale sont mauvaises.

Répétons le :

-Ma technique pour les épreuves est encore insuffisante,

-J'ai totalement raté mes études de philo sur le plan cognitif car je n'ai jamais réussi à travailler efficacement sur mes lectures. Je suis efficace sur le court terme, pas plus.

-Je ne sais pas quoi lire pour être sur de défendre sérieusement mes chances au concours

-Je ne sais pas ce qu'il faut retenir de ce que je lis

Le sentiment que me donne ce concours est très difficile à décrire, c'est comme si c'était une sorte d'univers kafkaïen où plus on s'approche du but et plus il s'éloigne. Tout se passe comme si tout sujet de dissert et d'explication de texte ne pouvait être réussi qu'avec des connaissances immenses et les plus précises possibles concernant ce qui est en jeu dans le sujet.

Je ne peux pas faire autrement qu'avoir l'impression d'avoir affaire à une sorte de piège diabolique

En plus, j'ai pris la peine de décrire dans mon dernier message la complexité de ce que j'ai vécu ces dernières années par rapport aux hésitations dans ma préparation, je vois que ça n'a pas été trop lu Sad

Je pense que le plus grave c'est pas la méthode des épreuves chez moi. Car ça c'est juste un coup à prendre. Et je pense que c'est comme nager, ça s'oublie pas.

Le vrai problème et ça j'ai beau essayer de le relativiser, mon correcteur a beau me dire "vous savez on est tous logés à la meme enseigne", ou "on en est tous là", le vrai problème est que ce P... de CONCOURS N'A PAS DE PROGRAMME. ET ça, ça ME TUE, CA TUE ma préparation depuis 8 ans. Il faut que je sorte de ce guêpier infâme. Qui a assassiné durant des années mon gout pour la philo, qui a déstabilisé mon estime et ma confiance en moi, et qui a contribué grandement à occulter à mes yeux la réalité du métier, et qui fait que le réveil au sein même du métier pourrait être très pénible à un moment donné.

C'est tout juste si on a pas l'impression qu'on a fait exprès de faire un concours sans programme pour qu'un maximum de gens se plantent, à cause du fait qu'il resteront toujours dans l'indétermination de QUOI savoir bosser exactement. Bon Dieu, il existe des types qui ont 18 au capes de philo ou 18 à la dissert hors programme de l'agrég ! Pourtant ils sont pas forcément spécialistes de ce sur quoi ça tombe ! Mais je sais pas moi, j'ai l'impression qu'il y a un truc qui m'échappe et qui fait que si je le perçois tout va s'éclairer et toutes les portes vont s'ouvrir !

(cela dit même si j'ai ce déclic, ça réglera pas mon problème par rapport à la technique concrète du travail personnel et des lectures )

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par supersoso Jeu 22 Jan 2015 - 15:22
JPhMM a écrit:
supersoso a écrit:
JPhMM a écrit:Je rejoins l'idée que Parménide le ferait exprès.
Je n'en vois pas l'intérêt, mais je ne vois pas d'autre explication possible.

On peut parfois se saborder sans le faire volontairement (et sans avoir vraiment conscience de ce que l'on est en train de faire). Du coup de l'extérieur ça peut donner l'impression que c'est fait exprès.

Spoiler:
Je n'évoquais pas le fait de faire exprès d'échouer, mais bien plutôt d'écrire sans cesse les mêmes ruminations.

AH bah là, c'est simple, il est en train de se chercher des excuses pour se saborder une nouvelle fois et ne pas aller passer le CAPES. Il nous utilise pour se convaincre que le monde est contre lui et que ça ne sert à rien (et effectivement certains rentrent dans son jeu en lui disant qu'il n'aura jamais le concours). Ça lui permet de ne pas se poser les vraies questions (pourquoi persiste-t-il dans son attitude au point de passer à côté de sa vie, etc.)
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par User17706 Jeu 22 Jan 2015 - 15:23
Parménide a écrit: En plus, j'ai pris la peine de décrire dans mon dernier message la complexité de ce que j'ai vécu ces dernières années par rapport aux hésitations dans ma préparation, je vois que ça n'a pas été trop lu Sad
Au contraire, tout le monde a lu, pour la vingtième fois (on savait déjà !). Ce que tu n'arrives pas à imprimer c'est que les conseils qu'on te donne tiennent compte de ce que tu dis (mais qu'on n'est pas, en revanche, forcément d'accord avec la présentation que tu en donnes et les conclusions que tu en tires, voire, pour être plus précis, que nous sommes unanimes à considérer que la présentation que tu en donnes ne peut qu'être faussée et les conséquences que tu en tires, du coup, désastreuses).
JPhMM
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Demi-dieu

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par JPhMM Jeu 22 Jan 2015 - 15:24
Parménide a écrit:Il y a des choses que je ne comprends vraiment pas : je dis que ma situation était inévitable, vous dites que c'est faux.
On dit surtout que le problème n'est pas là.
Le problème est de savoir ce que tu fais maintenant, et surtout, de le faire vraiment.

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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke

Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
DesolationRow
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par DesolationRow Jeu 22 Jan 2015 - 15:25
Note bien qu'il y a un moyen de "sortir de ce guêpier infâme" (heureusement que le ridicule ne tue pas), c'est… d'en sortir. De consacrer ton existence à autre chose.

Et d'aller voir un puy.

Merci Al-Qalam pour ton message, émouvant et inspirant. Mais bon, au lieu de s'en inspirer, justement, Parménide va continuer à se demander si son commentaire sur Pascal d'il y a 7 ans valait 8, 5 ou 9, 75. Donc bon...
DesolationRow
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Empereur

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par DesolationRow Jeu 22 Jan 2015 - 15:26
Un puy, ou un psy. Mais un puy, aussi, on peut aller faire de belles randonnées en Auvergne.
Gryphe
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Médiateur

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par Gryphe Jeu 22 Jan 2015 - 15:27
Parménide, tu te fiches du monde (ou alors c'est encore bien plus grave que ce qu'on a supposé).
Tu te plains qu'on ne te lise pas, mais de toute évidence, c'est toi qui n'as pas su nous lire.
La seule chose importante pour que tu apprennes à lire un texte, c'est que tu ailles voir un thérapeute, pas que tu relises Tinland pour la quinzième fois.
C'est clair ou pas ? furieux
Iliana
Iliana
Grand sage

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par Iliana Jeu 22 Jan 2015 - 15:33
Parce qu'il y a une bonne part de chance, et une énorme part de travail, et que ces gens ont cumulé les deux cette année-là.

Ce que tu aurais dû faire après la première année vécue comme inutile et catastrophique ? T'inscrire au CNED, et rendre des devoirs, prendre la biblio du concours, et lire/ficher méthodiquement les œuvres et notions fondamentales, en relisant tes fiches régulièrement.
Ce que je ne comprends pas, c'est que si tu as été en prépa, tu l'as apprise, la méthode, et ce n'est pas différent de ce qu'on attend de toi au Capes ! Quand j'ai passé Ulm, il n'y avait pas de programme en philo, alors on avait travaillé les grandes notions, et lu Kant, Platon, Leibniz, Spinoza, Descartes, Hegel, Wittgenstein... Et les colles de philo ben c'était... Une analyse de texte !
Bref, ça ressemble fichtrement à ce qu'il y a au Capes, non ? Et tu avais appris en prépa. Or c'est identique. Donc qu'est-ce qui te bloque ?

Que ça te bouffe je comprends, je vis la même chose pour l'agreg après l'avoir manquée de très très peu. Mais je sais pourquoi je l'ai ratée l'an dernier, et ce n'est à cause de personne d'autre que moi !

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Minuit passé déjà. Le feu s'est éteint et je sens le sommeil qui gagne du terrain.
Je vais m'endormir contre vous, respirer doucement, parce que je sais où nous allons désormais.
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