Le capes de philosophie et moi. Bilan

Parménide a écrit:Quand je suis tombé en 2011 sur "le désir de connaissance", je savais que l'échec serait au rendez-vous

Si tu avais mis toutes tes tripes dans le sujet, tu aurais pu en écrire des choses. Mais désir et connaissance ensemble, je comprends que cela ne t'ait pas inspiré.

On ne progresser qu'en écoutant les conseils, qu'en se remettant en cause.
J'ai cette impression que tu es dans une spirale infernale : tu ne te sens pas capable de réussir alors tu adoptes des stratégies d'auto-handicap : ne pas te présenter à l'épreuve, ne pas lire d'oeuvres intégrales, ne pas travailler suffisamment… D'autre part, tu rejettes la faute sur les autres. C'est une manière de dire : " je n'ai pas échoué, dans d'autres conditions, j'aurais réussi…", c'est plus facile que de se dire : "j'ai échoué, je me suis mal préparé".
Se dire qu'on s'est mal préparé, c'est une première étape.Ensuite, on peut se dire qu'on va choisir une autre voie ou y retourner en réfléchissant sur ses points faibles, en changeant de méthode.

Je comprends que tout le monde cherche à m'aider. Et je remercie grandement. Mais régulièrement, je suis moi même ébahi par le caractère invraisemblable de ma situation.

Il me semble qu'il y a eu une sorte de grand malentendu entre moi et le concours depuis le début. Et ce malentendu dure encore.

Il n'est pas normal que chaque fois que j'ouvre la philosophie de A à Z, j'ai l'impression que si je ne connais pas chaque article, je vais amoindrir mes chances au concours.

Pareil pour les textes dès que j'ouvre un manuel de terminale.

C'est du ressort d'un psy, ça, absolument pas du nôtre. Ça n'a rien à voir avec le concours en soi ni avec la philosophie. Tout comme l'idée qu'il pourrait être meilleur de ne pas aller aux épreuves que d'y aller. Tout comme l'ébahissement perpétuel sur le caractère invraisemblable de la situation, tout comme le désir d'être « sûr à l'avance de... », etc. Tout ça c'est des obstacles extérieurs à la préparation et purement psychologiques.

C'est psychologique… PY : Messages croisés

Bon déjà le manuel de Tle, tu oublies. (On te l'a dit 1000 fois)
Tu te fais un planning. Tu pars de la liste d'auteurs postée par WW. Tu pioches quelques ouvrages, tu les lis. Tu fais une liste de sujets, tu en pioches un ou deux toutes les semaines et tu fais un plan détaillé.

Parménide a écrit:
Il me semble qu'il y a eu une sorte de grand malentendu entre moi et le concours depuis le début. Et ce malentendu dure encore.

C'est certain. Pour commencer, tu crois que tu arriveras à passer ce concours avec des ficelles, des "trucs". Alors que la seule chose à faire est celle que tu te refuses obstinément à faire : te bâtir une culture philosophique. Autrement dit, lire. Des ouvrages, pas de p'tits extraits pour lycéens.

Alors pourquoi certains réussissent juste avec des extraits?

J'ai un de mes 4e qui a lu une oeuvre intégrale d'un des auteurs de la liste…
Tu te rends compte que si tu es dans un bon lycée, quelques élèves auront lu plus de livres de philo que toi.

Parménide a écrit:Alors pourquoi certains réussissent juste avec des extraits?  

Source ?

Qui réussit juste avec des extraits ?

Parménide a écrit:Alors pourquoi certains réussissent juste avec des extraits?  

Tu devrais, au moins une fois, essayer de faire confiance à 50 ou 60 profs qui te donnent tous les mêmes conseils. Et, donc, les suivre plutôt que les discuter. Quand tu les auras suivis sérieusement un certain temps, progressivement tu comprendras pourquoi ce sont de bons conseils. Le temps passé à les discuter est perdu.

Parménide a écrit:Il n'est pas normal que chaque fois que j'ouvre la philosophie de A à Z, j'ai l'impression que si je ne connais pas chaque article, je vais amoindrir mes chances au concours. 

Tu fonctionnes beaucoup plus comme quelqu'un d'Asperger que comme quelqu'un d'IP, m'est avis. Avec un zest de personnalité obsessionnelle.
Ça peut vouloir dire que tu peux avoir des capacités très très très fortes, mais d'autres points pour lesquels tu as une incapacité absolue.

Il ne s'agit pas de connaître la Philo de A à Z (genre par cœur), mais de faire de la philo, de penser philo, de vivre philo. Que ton cœur batte philo.

Va faire des tests. Tout ce que tu veux. QI, type d'intelligence, n'importe quoi pour comprendre comment tu fonctionnes et comment tu peux tirer partie de ta forme d'intelligence.
Dépêche-toi, il y a urgence si tu veux te sortir de ce pétrin. Mais accepte, non de non. Nous on n'a rien à gagner ni à perdre à cela. C'est ta vie, mince à la fin. Tu veux vivre libre ou pas ? Quitter ces chaînes qui te collent à la peau ? :chanson:

Quand bien même une personne réussirait de la sorte, cela constituerait une exception (heureuse pour ladite personne), certainement pas une règle à suivre !

Peux-tu répondre à cette simple question : accepterais-tu de considérer la possibilité de consulter un thérapeute, sur la foi de x intervenants qui te disent que cela te serait d'une grande aide ?

PauvreYorick a écrit:

Parménide a écrit:Alors pourquoi certains réussissent juste avec des extraits?  

Tu devrais, au moins une fois, essayer de faire confiance à 50 ou 60 profs qui te donnent tous les mêmes conseils. Et, donc, les suivre plutôt que les discuter. Quand tu les auras suivis sérieusement un certain temps, progressivement tu comprendras pourquoi ce sont de bons conseils. Le temps passé à les discuter est perdu.

+1
Tu t'obstines alors que "ta méthode" ne fonctionne pas...

Supposons que quelqu'un ait réussi avec seulement des extraits, imagine quel prof de philo il fera devant les élèves, incapable de répondre aux questions qui sortiront un tant soit peu du cadre du cours...

Parménide a écrit:Alors pourquoi certains réussissent juste avec des extraits?  

Y a même pas quelques heures, tu parlais de limiter les incertitudes.

Donc, voilà, voilà… La meilleure façon d’avoir un concours de philo est d’avoir fréquenté assidûment la philo dans toutes ses dimensions. Lesquelles comportent des œuvres intégrales, parce qu’un extrait te donne accès à un extrait de pensée, tandis qu’une œuvre intégrale te présente un raisonnement, un cheminement intellectuel complet. L’important, ce n’est pas que l’idée, mais aussi comment on en est arrivé à cette idée, quels obstacles on a écarté, quels présupposés on a accepté, quelles réponses on a fait à quelles objections…

Tu t’es jamais demandé pourquoi les gus se foulent à rédiger des pavés de plusieurs centaines de pages, si ça pouvait être condensé en une centaine de lignes ?

Et aussi parce que quand tu passes une demi-heure à lire un extrait, c’est un peu comme le zapping, c’est trop court, tu n’en retiens rien. Alors que quand tu as passé deux jours, plongé dans une œuvre, tu as des chances d’en retenir des trucs.

Je ne sais pas comment tu procèdes, mais a vue de nez, étant donné les documents cherchés et mis ici par WW, je commencerai par me faire une fiche par auteur, à partir d'ouvrages généraux, pour identifier les principales oeuvres et les les principales idées/thèmes développés par chacun (1 page).
En parallèle, en fonction de ton rythme de lecture, je prendrais une oeuvre par semaine/deux semaines d'un des auteurs que j'aurais fiché et je la lirais, attentivement, en prenant des notes, au moins deux fois (une fois pour comprendre la structure générale, une fois pour revenir sur l'essentiel et bien m'en imprégner, voire une troisième fois pour les passages principaux). Ces notes, je les condenserais en une fiche d'oeuvre de 2-3 pages, en utilisant pour être sûr de ne pas me tromper les ouvrages écrits à côté (références de dictionnaire philosophique, par exemple).
Et chaque semaine, je piocherais un sujet dans une liste et j'essayerais de le traiter en temps limité (éventuellement seulement un plan détaillé), pour voir si j'y arrive.

En faisant ça, je saurais bien que je ne peux pas tout connaître - mais ce n'est pas ce qu'on demande au CAPES de philo, je pense - par contre, je sais que je maîtriserais bien un certain nombre de références que je pourrais ressortir dans mes copies, et des idées, forcément.
Etant donné, bien sûr, que ces fiches seraient apprises, et comporteraient des citations apprises par coeur elles aussi.

En changeant sans doute de rythme au cours de la préparation : plus de fichage au début, plus d'entraînements à la fin.

Après, je ne suis pas philosophe, hein, donc je me gourre peut-être sur les attendus. C'est comme ça que je traitais mes sources en histoire (en sélectionnant les sources les plus courtes, parce que je suis une grosse feignasse, faut pas pousser non plus).

Surtout, Al-Qalam, tu vas maintenant découvrir les interrogations et angoisses de Parménide sur… comment ficher ???

Noooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooon !

Il faudrait que Parménide tienne compte de nos conseils (et ça mon petit doigt me dit que c'est pas gagné )

Fuyez, pauvre fou !

(je ferais l’inverse… Je ferais une semaine ou deux par thème, en commençant par lire une synthèse dans un manuel universitaire et en lisant un peu de biblio, puis j’en lirai les principaux auteurs, ceci pour contextualiser l’auteur avant de le lire. Par exemple, paf, je bosse sur la liberté, je regarde tous les points de vue qui ont été écrits dessus, je chope deux-trois auteurs principaux et je les lis)

Noooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooon !

Mais si, on a déjà des centaines de pages à ce sujet.

Dimka a écrit:(je ferais l’inverse… Je ferais une semaine ou deux par thème, en commençant par lire une synthèse dans un manuel universitaire et en lisant un peu de biblio, puis j’en lirai les principaux auteurs, ceci pour contextualiser l’auteur avant de le lire. Par exemple, paf, je bosse sur la liberté, je regarde tous les points de vue qui ont été écrits dessus, je chope deux-trois auteurs principaux et je les lis)

Tu as raison. En fait, je crois que les trois sont importants : des fiches par thème, des fiches par auteur, des fiches par source. Pas trop grandes pour pouvoir être apprises. Après, dans quel sens procéder, ça doit dépendre du feeling. Mais ce que tu dis respire la logique.

Al-qalam a écrit:Noooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooon !

J'ai trouvé la fac de Parménide!