Le capes de philosophie et moi. Bilan

Parménide a écrit:
Je voudrais acquérir le plus vite possible la culture philosophique d'un enseignant en philosophie. Le problème c'est que comme je n'ai pas su le faire ni comment le faire en 10 ans, que vais je devoir faire?

Lire les ouvrages des auteurs que tu seras censé faire découvrir aux lycéens.
Les ouvrages, pas des extraits compilés dans des manuels de terminale.

De rien.

Parménide a écrit:Je fatigue, vraiment, c'est épuisant cette discussion...  

DesolationRow a écrit: "sortir de ce guêpier infâme" (heureusement que le ridicule ne tue pas),

Pourrais je savoir pourquoi?

Volontiers. C'est qu'il est ridicule de parler du CAPES, ou de ta situation, comme d'un "guêpier infâme". Comme il était ridicule de parler de la formation de la fac comme "génocidaire", et de ta tentative d'avoir le concours comme d'une "guerre sainte". Tout cela est pire que ridicule, c'est grotesque. Le fait que tu ne le voies pas alors que nombre de forumeurs te le répètent de fil en fil montre que tu as perdu toute lucidité, et que tu as grand besoin d'une aide extérieure.

Bon à un moment il va falloir que tu ARRETES!!!!
Si tu passais autant de temps à lire des textes, à t'essayer à la dissert et au commentaire, qu'à nous ressasser tes questions existentielles, te complaire dans tout un tas de prétextes à tes échecs successifs, tu aurais certainement deux brins de culture philosophique!
Sérieusement, tu crois qu'on a fait comment nous pour décrocher le CAPES??
En tout cas, on a certainement cassé les pieds à beaucoup moins de personnes que toi!

Rendash a écrit:

Parménide a écrit:
Je voudrais acquérir le plus vite possible la culture philosophique d'un enseignant en philosophie. Le problème c'est que comme je n'ai pas su le faire ni comment le faire en 10 ans, que vais je devoir faire?

Lire les ouvrages des auteurs que tu seras censé faire découvrir aux lycéens.
Les ouvrages, pas des extraits compilés dans des manuels de terminale.

De rien.

tiens, et voilà le programme :
http://www.education.gouv.fr/bo/2003/25/MENE0301199A.htm

de rien itou.

edit : et même le programme le dit :

L’étude d’œuvres des auteurs majeurs est un élément constitutif de toute culture philosophique

et ensuite une liste (non exhaustive) d'auteurs est donnée : Platon ; Aristote ; Épicure ; Lucrèce ; Sénèque ; Cicéron ; Épictète ; Marc Aurèle ; Sextus Empiricus ; Plotin ; Augustin ; Averroès ; Anselme ; Thomas d’Aquin ; Guillaume d’Ockham.
Machiavel ; Montaigne ; Bacon ; Hobbes ; Descartes ; Pascal ; Spinoza ; Locke ; Malebranche ; Leibniz ; Vico ; Berkeley ; Condillac ; Montesquieu ; Hume ; Rousseau ; Diderot ; Kant.
Hegel ; Schopenhauer ; Tocqueville ; Comte ; Cournot ; Mill ; Kierkegaard ; Marx ; Nietzsche ; Freud ; Durkheim ; Husserl ; Bergson ; Alain ; Russell ; Bachelard ; Heidegger ; Wittgenstein ; Popper ; Sartre ; Arendt ; Merleau-Ponty ; Levinas ; Foucault.

Parménide a écrit:-Je n'ai pas encore techniquement parlant le niveau du concours.

Oui. C’est pas grave, ça se soigne. Personne n’a le niveau avant même d’avoir commencé à s’y mettre.

Parménide a écrit:Et c'est logique, puisque j'ai passé des années sans entrainements suffisants

On s’en branle. La question n’est pas de dire « je n’ai pas le niveau, puisque le passé, blabla », mais « je n’ai pas le niveau, voilà ce que je vais faire au présent et dans le futur ».

Parménide a écrit:Y a t il des sujets qui pour être problématisés demanderont plus de culture philosophique que d'autres? Jusqu'à quel point un sujet se révèle t il dépendant des connaissances philosophiques pour pouvoir être problématisé, et donc traité?

T’as conscience que tu découpes tellement les cheveux en 42 que ta question ne veut plus rien dire ?

Parménide a écrit:Je voudrais acquérir le plus vite possible la culture philosophique d'un enseignant en philosophie. Le problème c'est que comme je n'ai pas su le faire ni comment le faire en 10 ans, que vais je devoir faire?

Des gens passent des concours dans des disciplines qu’ils n’ont pas étudié, des étudiants en histoire passent des épreuves de géo sans en avoir jamais fait de leur vie. Pars du principe que c’est possible. C’est possible si tu lâches ton passé. Dis-toi que tu n’as pas fait d’études de philo, que tu es dans la même situation que cet avocat qui a passé l’agrégation de géo.

Et ouvre des bouquins. Liste les thèmes à maîtriser, commence par voir large (les grands types de philo, puis chaque thème que ça comporte), lis des manuels universitaires, des philosophes, des manuels de méthodo. Pour chaque thème, liste les différentes théories et les différents philosophes qui y ont réfléchi, leurs apports, leurs conceptions, leurs oppositions ou développements les uns par rapport aux autres. Fais des fiches si tu te sens du genre à faire des fiches. Et lis les philosophes que tu vois passer dans cette étude, lire les sources fixe les savoirs en les rendant concrets.

WonderWoman a écrit:

Rendash a écrit:

Parménide a écrit:
Je voudrais acquérir le plus vite possible la culture philosophique d'un enseignant en philosophie. Le problème c'est que comme je n'ai pas su le faire ni comment le faire en 10 ans, que vais je devoir faire?

Lire les ouvrages des auteurs que tu seras censé faire découvrir aux lycéens.
Les ouvrages, pas des extraits compilés dans des manuels de terminale.

De rien.

tiens, et voilà le programme :
http://www.education.gouv.fr/bo/2003/25/MENE0301199A.htm

de rien itou.

Merci mais je le sais depuis longtemps ça !

Je n'en peux plus d'écrire ces cathédrales de prose hyper construites, j'arrête.  

Sphinx a écrit:bouc émissaire

René Girard !
(♥)

Si tu le sais, pourquoi tu demandes ?

Dimka, tu parles d'or.

Parménide a écrit:

Je n'en peux plus d'écrire ces cathédrales de prose hyper construites, j'arrête.  

Reposons-nous tous avant que cela ne le reprenne!

Al-qalam a écrit:Dimka, tu parles d'or.

Moins que toi.

Parménide a écrit:On peut ramener ma situation à deux traits principaux :

-Je n'ai pas encore techniquement parlant le niveau du concours. Et c'est logique, puisque j'ai passé des années sans entrainements suffisants

-Je n'ai jamais pu m'appuyer sur la culture philosophique suffisante pour pouvoir faire un bon travail, puisque en plus de n'avoir jamais su prendre de décisions stables sur ce que je devrai lire, je n'ai jamais su garder une trace précise de ce que je lisais. Ce qui m'effraie c'est que j'aurai pour concurrents non seulement des gens plus aguerris que moi techniquement mais qui en même temps auront su travailler intelligemment durant leurs études de philo, c'est à dire qui auront lu intelligemment, retenu leur lecture, su sélectionner l'essentiel, auront eu l'esprit de synthèse, etc... Je ne peux pas prétendre me mesurer au concours avec des gens qui ont énormément retiré de choses cognitivement de leurs années de philo, alors que moi je n'en ai retiré qu'à brève échéance le temps d'un examen.  

Bon, donc tu n'es pas au niveau, c'est tout. Pourquoi parlais-je ce matin du concours de l'ENA ? Pour dire exactement cela. Je n'ai pas le niveau pour l'ENA, et je ne l'aurai jamais. Point barre. Next.

Ce qui est fascinant et désespérant à la fois, c'est de voir que tu préfères te cogner la tête contre un mur 6, 8, 20 fois s'il le faut sans voir qu'autour, l'herbe est verte et le paysage accueillant. Pourquoi choisir le mur alors ? Pourquoi organiser délibérément et méthodiquement l'échec (pour ça, t'es méthodique, j'te jure), plutôt que de gambader joyeusement sur les prairies de la réussite ? Je t'assure, ça te ferait un bien fou de lâcher l'affaire. Cf. Al-qalam.

mais il y a deux sujets différents?

Parménide a écrit: comment puis je être sûr d'avoir les outils conceptuels qui me permettront de problématiser n'importe quel sujet de dissertation ou de leçon? J'ai pas dit réussir le concours, j'ai dit juste problématiser. De manière à réussir une copie honnête et au moins sauver les meubles. Ou du moins optimiser à fond mes chances d'y arriver.

Être sûr à l'avance de pouvoir traiter de façon pertinente (à défaut de : brillante) n'importe quel sujet, c'est quasi impossible. Tout candidat, voyant la totalité des sujets d'une année, en trouvera quelques-uns sur lesquels il se serait probablement planté.

Pour maximiser les chances, il faut suivre les conseils unanimes de tous les autres participants. (P. ex. Al-qalam, Dimka, Rendash récemment.) Je ne les recopie pas, hein.

Mais si tu ne veux / peux pas les suivre (ce qui implique notamment d'arrêter de ressasser, de lire [et autre chose que des extraits], et de faire jusqu'au bout les épreuves en avril), alors effectivement il faut passer complètement à autre chose et oublier les concours d'enseignement en philosophie.

Reine Margot a écrit:mais il y a deux sujets différents?

Ça arrive souvent que les sujets ouverts par Parménide dépassent les 50 pages.

Reine Margot a écrit:mais il y a deux sujets différents?

Les cinquante pages ont été atteintes, le sujet a été fractionné ^^

Gryphe :avec ce que tu écris, tu nies la possibilité du progrès et de la progression. Les choses ne sont pas fixes. Pourquoi partir du principe que par définition ce concours serait au dessus de mes moyens?

Au moins j'ai 2 objectifs :

-Maitriser la technique de commentaire.

-Trouver coute que coute ce qui m'évitera de "sécher" devant les sujets de dissert.

Parménide a écrit:

WonderWoman a écrit:

Rendash a écrit:

Lire les ouvrages des auteurs que tu seras censé faire découvrir aux lycéens.
Les ouvrages, pas des extraits compilés dans des manuels de terminale.

De rien.

tiens, et voilà le programme :
http://www.education.gouv.fr/bo/2003/25/MENE0301199A.htm

de rien itou.

Merci mais je le sais depuis longtemps ça !

Je n'en peux plus d'écrire ces cathédrales de prose hyper construites, j'arrête.  

Tu le sais mais tu ne pars pas de là pour te préparer.

Parménide a écrit: Trouver coute que coute ce qui m'évitera de "sécher" devant les sujets de dissert.

C'est marqué noir sur blanc à chaque page. Il n'y a rien à « trouver ». Lectures, entraînements.

Parménide a écrit:

Au moins j'ai 2 objectifs :

-Maitriser la technique de commentaire.

-Trouver coute que coute ce qui m'évitera de "sécher" devant les sujets de dissert.

Du café pour ne pas sécher ?

(spas bon, le café)

PauvreYorick a écrit:

Parménide a écrit: Trouver coute que coute ce qui m'évitera de "sécher" devant les sujets de dissert.

C'est marqué noir sur blanc à chaque page. Il n'y a rien à « trouver ». Lectures, entraînements.

Quand je suis tombé en 2011 sur "le désir de connaissance", je savais que l'échec serait au rendez-vous avant même de connaitre le sujet. Parce que je savais que je n'avais pas ce qu'il faut du point de vue des connaissances philosophiques. On le sent, quand on n'est pas prêt pour un concours ! Dès que j'ai vu le sujet, mon premier réflexe fut de déplorer le fait de n'avoir rien étudié sur la notion de connaissance. C'est un réflexe bien trop scolaire. Et pourtant, il y a un tas de choses qu'on ne peut pas inventer en philo...

mafalda16 a écrit:

Parménide a écrit:
Je n'en peux plus d'écrire ces cathédrales de prose hyper construites, j'arrête.  

Reposons-nous tous avant que cela ne le reprenne!

Parménide parle : dors !

Parménide a écrit:Gryphe :avec ce que tu écris, tu nies la possibilité du progrès et de la progression. Les choses ne sont pas fixes. Pourquoi partir du principe que par définition ce concours serait au dessus de mes moyens?

- Je ne pars pas du principe que. J'écris cela après lecture de plusieurs centaines de tes posts depuis plusieurs mois.
- J'écris cela car, comme tous les intervenants de tes topics, j'en suis parvenue à la conclusion que seule une aide de type psychothérapeutique (au sens large) peut t'aider à t'en sortir. Tu refuses totalement. J'ai tenté hier une approche de contournement. Tu parlais de suspicion de haut potentiel. Alors passe un test (un vrai, dans un institut sérieux). Tu seras fixé et tu auras des billes pour repartir en te connaissant davantage. Non-réponse de ta part sur cette question, donc je suppose que tu n'es pas intéressé.

Ce n'est pas moi qui nie la possibilité du progrès et de la progression. C'est toi qui ne t'en donnes pas les moyens. Je ne peux pas faire les choses à ta place et, aussi étrange qu'il y paraisse, PY, Rendash, Dalathée2, Al-qalam, Dimka, supersoso, e-wanderer, Sphinx, DesolationRow et tant d'autres (j'en ai découvert des gens brillants sur ce topic !), tous ces membres qui ont dépensé tant de temps pour t'aider, ne peuvent pas faire les choses à ta place non plus. Et pourtant j'ai l'impression qu'on a quand même bien essayé de t'aider.

Parménide a écrit:

PauvreYorick a écrit:

Parménide a écrit: Trouver coute que coute ce qui m'évitera de "sécher" devant les sujets de dissert.

C'est marqué noir sur blanc à chaque page. Il n'y a rien à « trouver ». Lectures, entraînements.

Quand je suis tombé en 2011 sur "le désir de connaissance", je savais que l'échec serait au rendez-vous avant même de connaitre le sujet. Parce que je savais que je n'avais pas ce qu'il faut du point de vue des connaissances philosophiques. On le sent, quand on n'est pas prêt pour un concours ! Dès que j'ai vu le sujet, mon premier réflexe fut de déplorer le fait de n'avoir rien étudié sur la notion de connaissance. C'est un réflexe bien trop scolaire. Et pourtant, il y a un tas de choses qu'on ne peut pas inventer en philo...

1. (sur la partie soulignée) Non, on ne le sent pas toujours.
2. Tu devrais, au moins une fois, essayer de faire confiance à 50 ou 60 profs qui te donnent tous les mêmes conseils. Et, donc, les suivre plutôt que les discuter. Quand tu les auras suivis sérieusement un certain temps, progressivement tu comprendras pourquoi ce sont de bons conseils. Le temps passé à les discuter est perdu.

Parménide a écrit:Quand je suis tombé en 2011 sur "le désir de connaissance", je savais que l'échec serait au rendez-vous

Si tu avais mis toutes tes tripes dans le sujet, tu aurais pu en écrire des choses. Mais désir et connaissance ensemble, je comprends que cela ne t'ait pas inspiré.