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Le cours magistral, c'est...

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Total des votes: 201
 
NLM76
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Grand Maître

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par NLM76 Lun 5 Jan 2015 - 18:23
J'entends et je lis ici et là l'expression "cours magistral" prononcée comme s'il s'agissait d'un gros mot, du repoussoir pédagogique par excellence. Or je pense qu'il n'y a rien de plus moderne que le cours magistral. La magistralité d'un cours magistralement prodigué est ce dont les élèves d'aujourd'hui ont besoin. Evidemment un cours magistral, au sens de ex cathedra peut être très mauvais — parce qu'il est mauvais, de même qu'un cours dialogué, organisé sous formes de travaux dirigés peut être très magistral et excellent. Cependant, je pense que si nos élèves sont si mauvais — par rapport à ce que nous souhaiterions, par rapport à leurs capacités, par rapport à l'énergie que nous dépensons — c'est parce qu'ils manquent de cours magistraux.

Autrement dit, nos élèves manquent de connaissances structurées et denses parce que nous ne leur avons pas transmis assez de connaissances structurées et denses, ce pourquoi le cours magistral, avec le livre et les travaux de composition, est le meilleur outil. Nos élèves, en particulier en histoire, en sciences naturelles, en physique et en grammaire manquent de cours magistraux denses et structurés, qu'il faut apprendre intelligemment, tout au long de leur scolarité secondaire, parce que nous ne lui accordons pas suffisamment d'importance.


Dernière édition par nlm76 le Lun 5 Jan 2015 - 18:34, édité 1 fois

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Sites du grip :
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Mon site : www.lettresclassiques.fr

«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
sansara
sansara
Modérateur

Modernité du cours magistral Empty Re: Modernité du cours magistral

par sansara Lun 5 Jan 2015 - 18:25
Ce sondage me paraît légèrement orienté. :lol:
Mais je sens que ce topic va me plaire ! cheers
Clarianz
Clarianz
Empereur

Modernité du cours magistral Empty Re: Modernité du cours magistral

par Clarianz Lun 5 Jan 2015 - 18:30
Je souscris absolument à tout ce que tu viens de dire! Je donne toujours des cours magistraux, et les élèves semblent apprécier.

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Mama's Rock
kero
kero
Grand sage

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par kero Lun 5 Jan 2015 - 18:33
Je fais du cours magistral. Aucune hésitation. Je crois même qu'ils aiment ça. Et en tout cas, je n'ai aucun doute quant au fait qu'ils en ont besoin.

La question de savoir si c'est moderne ou dépassé me semble vaine, en revanche.
Carnyx
Carnyx
Neoprof expérimenté

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par Carnyx Lun 5 Jan 2015 - 18:46
Un des mantras pédagogistes c’est « s’assurer que les élèves soient toujours actifs plutôt que d’écouter passivement, si vous voulez qu’ils se souviennent de quelque chose. »
Cette affirmation est souvent présentée sous la forme d’une « pyramide de l’apprentissage » qui montre les pourcentages précis des choses qui seraient mémorisées lorsque différentes méthodes sont utilisées. Et cela permet de présenter une différence entre ce qui serait passif ou actif. Le camp du Bien étant dans l’activisme, évidemment ! Very Happy
Ces pourcentages sont sans fondement empirique et sont de la pure fiction.

Un exemple de la fameuse pyramide :
http://www.csaffluents.qc.ca/im/PDF2005/references/pyramide_apprentissage.pdf
Elyas
Elyas
Esprit sacré

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par Elyas Lun 5 Jan 2015 - 18:48
Première fois que je lis et que je vois cette pyramide. Tu doit avoir un aimant à emmer*es Carnyx Razz

Le cours magistral est utile et a toute sa place dans la panoplie de l'enseignant. Il n'y a pas débat pour moi sur ce point. En revanche, il faut savoir faire du magistral, ce n'est pas un talent inné donné par le concours.
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eleonore69
Érudit

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par eleonore69 Lun 5 Jan 2015 - 18:51
kero a écrit:Je fais du cours magistral. Aucune hésitation. Je crois même qu'ils aiment ça. Et en tout cas, je n'ai aucun doute quant au fait qu'ils en ont besoin.

La question de savoir si c'est moderne ou dépassé me semble vaine, en revanche.

Idem  De toute façon, en terminale en histoire-géo  il est difficile de faire autrement si on veut boucler le programme...
Et puis, j'avoue: j'aimais lorsque j'étais élève et j'aime le faire en tant que prof...
kero
kero
Grand sage

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par kero Lun 5 Jan 2015 - 18:51
Carnyx a écrit:Un des mantras pédagogistes c’est « s’assurer que les élèves soient toujours actifs plutôt que d’écouter passivement, si vous voulez qu’ils se souviennent de quelque chose. »
Cette affirmation est souvent présentée sous la forme d’une « pyramide de l’apprentissage » qui montre les pourcentages précis des choses qui seraient mémorisées lorsque différentes méthodes sont utilisées. Et cela permet de présenter une différence entre ce qui serait passif ou actif. Le camp du Bien étant dans l’activisme, évidemment ! Very Happy
Ces pourcentages sont sans fondement empirique et sont de la pure fiction.

Sans doute.

Toutefois, tout de même. Personnellement, du magistral j'en fais des masses (je me suis fait taper sur les doigts par un IPR à ce sujet) et je ne doute pas une seconde de son intérêt et son utilité. Tout simplement parce que certaines choses ne peuvent être transmises que magistralement, elles ne peuvent pas être "découvertes", comme l'aimerait la vulgate pédagogiste actuelle. J'en vois quand même aussi les limites. Qu'un élève de collège soit parfaitement à même de suivre du cours magistral et d'en retirer des choses, aucun doute. Mais que ça puisse fonctionner comme ça pendant une heure, par contre, je ne pense pas. Au bout de 10/15 minutes de magistral, mes gars décrochent.

Entrecouper le magistral d'études de documents permets de donner corps/concret aux faits exposés. Et donc faciliter la mémorisation. Entrecouper le magistral d'exercices permet de mobiliser ce qui est vu/découvrir autrement. Et donc faciliter la mémorisation (je pense qu'on retient mieux ce qu'on a trouvé à la suite d'une recherche). C'est sans doute empirique, mais j'ai quand même le sentiment que ça joue.


Dernière édition par kero le Lun 5 Jan 2015 - 18:53, édité 2 fois
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eleonore69
Érudit

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par eleonore69 Lun 5 Jan 2015 - 18:52
Il manque une proposition: c'est normal!
Isis39
Isis39
Enchanteur

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par Isis39 Lun 5 Jan 2015 - 18:53
kero a écrit:
Carnyx a écrit:Un des mantras pédagogistes c’est « s’assurer que les élèves soient toujours actifs plutôt que d’écouter passivement, si vous voulez qu’ils se souviennent de quelque chose. »
Cette affirmation est souvent présentée sous la forme d’une « pyramide de l’apprentissage » qui montre les pourcentages précis des choses qui seraient mémorisées lorsque différentes méthodes sont utilisées. Et cela permet de présenter une différence entre ce qui serait passif ou actif. Le camp du Bien étant dans l’activisme, évidemment ! Very Happy
Ces pourcentages sont sans fondement empirique et sont de la pure fiction.

Sans doute.

Toutefois, tout de même. Personnellement, du magistral j'en fais des masses (je me suis fait taper sur les doigts par un IPR à ce sujet) et je ne doute pas une seconde de son intérêt et son utilité. Tout simplement parce que certaines choses ne peuvent être transmises que magistralement, elles ne peuvent pas être "découvertes", comme l'aimerait la vulgate pédagogiste actuelle. J'en vois quand même aussi les limites. Qu'un élève de collège soit parfaitement à même de suivre du cours magistral et d'en retirer des choses, aucun doute. Mais que ça puisse fonctionner comme ça pendant une heure, par contre, je ne pense pas. Au bout de 10/15 minutes de magistral, mes gars décrochent.

Entrecouper le magistral d'études de documents permets de donner corps/concret aux faits exposés. Et donc faciliter la mémorisation. Entrecouper le magistral d'exercices permet de mobiliser ce qui est vu/découvrir autrement. Et donc faciliter la mémorisation (je pense qu'on retient mieux ce qu'on a trouvé à la suite d'une recherche). C'est sans doute empirique, mais j'ai quand même le sentiment que ça joue.

Donc en fait tu ne fais pas du magistral.
kero
kero
Grand sage

Modernité du cours magistral Empty Re: Modernité du cours magistral

par kero Lun 5 Jan 2015 - 18:55
Isis39 a écrit:
kero a écrit:
Carnyx a écrit:Un des mantras pédagogistes c’est « s’assurer que les élèves soient toujours actifs plutôt que d’écouter passivement, si vous voulez qu’ils se souviennent de quelque chose. »
Cette affirmation est souvent présentée sous la forme d’une « pyramide de l’apprentissage » qui montre les pourcentages précis des choses qui seraient mémorisées lorsque différentes méthodes sont utilisées. Et cela permet de présenter une différence entre ce qui serait passif ou actif. Le camp du Bien étant dans l’activisme, évidemment ! Very Happy
Ces pourcentages sont sans fondement empirique et sont de la pure fiction.

Sans doute.

Toutefois, tout de même. Personnellement, du magistral j'en fais des masses (je me suis fait taper sur les doigts par un IPR à ce sujet) et je ne doute pas une seconde de son intérêt et son utilité. Tout simplement parce que certaines choses ne peuvent être transmises que magistralement, elles ne peuvent pas être "découvertes", comme l'aimerait la vulgate pédagogiste actuelle. J'en vois quand même aussi les limites. Qu'un élève de collège soit parfaitement à même de suivre du cours magistral et d'en retirer des choses, aucun doute. Mais que ça puisse fonctionner comme ça pendant une heure, par contre, je ne pense pas. Au bout de 10/15 minutes de magistral, mes gars décrochent.

Entrecouper le magistral d'études de documents permets de donner corps/concret aux faits exposés. Et donc faciliter la mémorisation. Entrecouper le magistral d'exercices permet de mobiliser ce qui est vu/découvrir autrement. Et donc faciliter la mémorisation (je pense qu'on retient mieux ce qu'on a trouvé à la suite d'une recherche). C'est sans doute empirique, mais j'ai quand même le sentiment que ça joue.

Donc en fait tu ne fais pas du magistral.

Qu'appelles-tu magistral ?

Je considère que des parties de mon cours sont construites de manière magistrale (= j'explique, ensuite vous écrivez le cours), d'autres non. Dans certains cas, je ne fais que ça sur une heure (explications entrecoupées de TE), dans d'autres cas je mixe plus magistral + études de doc/activité. Pas besoin de faire systématiquement une heure de magistral pur pour qu'on puisse parler de magistral. Du moins, dans la manière dont je comprends le terme.
Carnyx
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Neoprof expérimenté

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par Carnyx Lun 5 Jan 2015 - 19:01
Le cours magistral vu par E. D. Hirsch :
http://ecolereferences.blogspot.fr/2012/03/antipoison-pedagogique-guide-critique.html

Écoute passive. Expression des progressistes pour caricaturer l’enseignement « traditionnel », qui voudrait que les enfants soient assis silencieusement à leurs tables dans des « écoles sur le modèle de l’usine », écoutant passivement ce que le maître a à dire, mémorisant ensuite purement des faits par cœur et régurgitant finalement les faits mot pour mot.

  Si cette image caractérisait vraiment l’enseignement en classe entière [opposé aux travaux en groupes], les progressistes auraient raison de la rejeter. Mais l’observation de « l’enseignement à la classe entière » (v. cette entrée) aux États-Unis et ailleurs fournit une image très différente, bien loin d’être passive, de ce que les enfants font et apprennent vraiment dans l’enseignement en classe entière.

  La caricature est un autre exemple de la manière dont un point de vue valide est poussé trop loin à travers des slogans simplistes, entraînant les enseignants à se polariser et à rejeter des pratiques raisonnables.
  On insinue que l’instruction en classe entière ferait de l’enseignant un patron au lieu d’un moniteur amical, qu’elle conduirait l’élève à devenir docile et à être incapable de penser par lui-même.
  Les progressistes prétendent que cette docilité est justement ce que les traditionalistes veulent obtenir, alors que les méthodes progressistes produiront des élèves actifs à l’esprit indépendant qui penseront par eux-mêmes.
  Dans la mesure où des méthodes plus « actives », comme l’apprentissage par la découverte, donnent aux enfants moins de savoir factuel sur lequel baser des jugements indépendants, la prétention à produire des gens à l’esprit ouvert semble douteuse.

_________________
Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
Isis39
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Enchanteur

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par Isis39 Lun 5 Jan 2015 - 19:04
kero a écrit:
Isis39 a écrit:
kero a écrit:

Sans doute.

Toutefois, tout de même. Personnellement, du magistral j'en fais des masses (je me suis fait taper sur les doigts par un IPR à ce sujet) et je ne doute pas une seconde de son intérêt et son utilité. Tout simplement parce que certaines choses ne peuvent être transmises que magistralement, elles ne peuvent pas être "découvertes", comme l'aimerait la vulgate pédagogiste actuelle. J'en vois quand même aussi les limites. Qu'un élève de collège soit parfaitement à même de suivre du cours magistral et d'en retirer des choses, aucun doute. Mais que ça puisse fonctionner comme ça pendant une heure, par contre, je ne pense pas. Au bout de 10/15 minutes de magistral, mes gars décrochent.

Entrecouper le magistral d'études de documents permets de donner corps/concret aux faits exposés. Et donc faciliter la mémorisation. Entrecouper le magistral d'exercices permet de mobiliser ce qui est vu/découvrir autrement. Et donc faciliter la mémorisation (je pense qu'on retient mieux ce qu'on a trouvé à la suite d'une recherche). C'est sans doute empirique, mais j'ai quand même le sentiment que ça joue.

Donc en fait tu ne fais pas du magistral.

Qu'appelles-tu magistral ?

Je considère que des parties de mon cours sont construites de manière magistrale (= j'explique, ensuite vous écrivez le cours), d'autres non. Dans certains cas, je ne fais que ça sur une heure (explications entrecoupées de TE), dans d'autres cas je mixe plus magistral + études de doc/activité. Pas besoin de faire systématiquement une heure de magistral pur pour qu'on puisse parler de magistral. Du moins, dans la manière dont je comprends le terme.

Magistral : l'élève écoute et écrit pendant une heure. Ce que j'ai vécu en fac en amphi. Parfois des moments de pur bonheur, notamment les cours de Pierre Lévêque.
Parce que ce que tu décris, on le fait tous. Il y a toujours des moments de magistral.
Isis39
Isis39
Enchanteur

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par Isis39 Lun 5 Jan 2015 - 19:08
Carnyx a écrit:Le cours magistral vu par E. D. Hirsch :
http://ecolereferences.blogspot.fr/2012/03/antipoison-pedagogique-guide-critique.html

Écoute passive. Expression des progressistes pour caricaturer l’enseignement « traditionnel », qui voudrait que les enfants soient assis silencieusement à leurs tables dans des « écoles sur le modèle de l’usine », écoutant passivement ce que le maître a à dire, mémorisant ensuite purement des faits par cœur et régurgitant finalement les faits mot pour mot.

  Si cette image caractérisait vraiment l’enseignement en classe entière [opposé aux travaux en groupes], les progressistes auraient raison de la rejeter. Mais l’observation de « l’enseignement à la classe entière » (v. cette entrée) aux États-Unis et ailleurs fournit une image très différente, bien loin d’être passive, de ce que les enfants font et apprennent vraiment dans l’enseignement en classe entière.

  La caricature est un autre exemple de la manière dont un point de vue valide est poussé trop loin à travers des slogans simplistes, entraînant les enseignants à se polariser et à rejeter des pratiques raisonnables.
  On insinue que l’instruction en classe entière ferait de l’enseignant un patron au lieu d’un moniteur amical, qu’elle conduirait l’élève à devenir docile et à être incapable de penser par lui-même.
  Les progressistes prétendent que cette docilité est justement ce que les traditionalistes veulent obtenir, alors que les méthodes progressistes produiront des élèves actifs à l’esprit indépendant qui penseront par eux-mêmes.
  Dans la mesure où des méthodes plus « actives », comme l’apprentissage par la découverte, donnent aux enfants moins de savoir factuel sur lequel baser des jugements indépendants, la prétention à produire des gens à l’esprit ouvert semble douteuse.

Je ne comprends pas pourquoi tu parles de classe entière ? On a toujours des classes entières.
abricotedapi
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par abricotedapi Lun 5 Jan 2015 - 19:08
Je ne suis pas sûre d'avoir la bonne définition. Un cours magistral pour moi, c'est ce que je suivais à l'université : l'enseignant parle, les étudiants écoutent en prenant des notes. Cours différent du TD dans lequel les étudiants passent à l'oral, bossent sur des sujets, seuls ou en groupe.

J'aimais les cours magistraux mais je ne me vois pas en faire en collège, probablement parce que l'IUFM m'a conditionnée (ce sont les élèves qui doivent être actifs en classe, pas l'enseignant, etc) mais aussi parce que la différence entre des étudiants de fac et des collégiens c'est que les premiers ont pour la plupart choisi d'être là, ont envie de suivre, sont intéressés par le cours, sont assez matures pour faire leur boulot ou au moins pour se taire.

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Balthamos
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par Balthamos Lun 5 Jan 2015 - 19:10
Isis39 a écrit:

Magistral : l'élève écoute et écrit pendant une heure. Ce que j'ai vécu en fac en amphi. Parfois des moments de pur bonheur, notamment les cours de Pierre Lévêque.
Parce que ce que tu décris, on le fait tous. Il y a toujours des moments de magistral.

pendant une heure?

On ne peut pas faire 10min ou 20 min de magistral dans un cours?
Isis39
Isis39
Enchanteur

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par Isis39 Lun 5 Jan 2015 - 19:13
balthamos a écrit:
Isis39 a écrit:

Magistral : l'élève écoute et écrit pendant une heure. Ce que j'ai vécu en fac en amphi. Parfois des moments de pur bonheur, notamment les cours de Pierre Lévêque.
Parce que ce que tu décris, on le fait tous. Il y a toujours des moments de magistral.

pendant une heure?

On ne peut pas faire 10min ou 20 min de magistral dans un cours?

C'est ce que j'écris : "des moments de magistral". Ce qui ne fait pas de ton cours d'une heure un cours magistral.
kero
kero
Grand sage

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par kero Lun 5 Jan 2015 - 19:15
Isis39 a écrit:
balthamos a écrit:
Isis39 a écrit:

Magistral : l'élève écoute et écrit pendant une heure. Ce que j'ai vécu en fac en amphi. Parfois des moments de pur bonheur, notamment les cours de Pierre Lévêque.
Parce que ce que tu décris, on le fait tous. Il y a toujours des moments de magistral.

pendant une heure?

On ne peut pas faire 10min ou 20 min de magistral dans un cours?

C'est ce que j'écris : "des moments de magistral". Ce qui ne fait pas de ton cours d'une heure un cours magistral.

Et bien donc, tu fais du cours magistral aussi. Razz
Blan6ine
Blan6ine
Érudit

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par Blan6ine Lun 5 Jan 2015 - 19:15
Elyas a écrit: Le cours magistral est utile et a toute sa place dans la panoplie de l'enseignant. Il n'y a pas débat pour moi sur ce point. En revanche, il faut savoir faire du magistral, ce n'est pas un talent inné donné par le concours.

Je partage tout à fait ce point de vue et cette précision.
Blan6ine
Blan6ine
Érudit

Modernité du cours magistral Empty Re: Modernité du cours magistral

par Blan6ine Lun 5 Jan 2015 - 19:16
kero a écrit:
Isis39 a écrit:
balthamos a écrit:

pendant une heure?

On ne peut pas faire 10min ou 20 min de magistral dans un cours?

C'est ce que j'écris : "des moments de magistral". Ce qui ne fait pas de ton cours d'une heure un cours magistral.

Et bien donc, tu fais du cours magistral aussi. Razz

Mais Isis n'a jamais dit le contraire!
Tout est une question de proportion.
kero
kero
Grand sage

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par kero Lun 5 Jan 2015 - 19:17
Blan6ine a écrit:
kero a écrit:
Isis39 a écrit:

C'est ce que j'écris : "des moments de magistral". Ce qui ne fait pas de ton cours d'une heure un cours magistral.

Et bien donc, tu fais du cours magistral aussi. Razz

Mais Isis n'a jamais dit le contraire!
Tout est une question de proportion.

Si, en disant que ce que je fais, en faisant ça, n'est pas du magistral (cf. supra).

Dans tous les cas, forcément, du magistral au collège se distingue nécessairement par au moins un point du magistral fac: il n'est pas envisageable (et pas même souhaitable, à mon sens), que les élèves fassent de la prise de note, sauf peut-être y être initiés vers la 3ème. C'est un exercice extrêmement difficile pour cet âge qui, à mon avis, ne fait sens que lorsque l'on a déjà bien acquis les bases de l'expression écrite normale.


Dernière édition par kero le Lun 5 Jan 2015 - 19:19, édité 2 fois
Balthamos
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Modernité du cours magistral Empty Re: Modernité du cours magistral

par Balthamos Lun 5 Jan 2015 - 19:17
Blan6ine a écrit:
Elyas a écrit: Le cours magistral est utile et a toute sa place dans la panoplie de l'enseignant. Il n'y a pas débat pour moi sur ce point. En revanche, il faut savoir faire du magistral, ce n'est pas un talent inné donné par le concours.

Je partage tout à fait ce point de vue et cette précision.

Il me semble que notre concours nous fait passer une épreuve plus ou moins longue où on fait une prestation magistrale devant un jury Razz

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ysabel
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par ysabel Lun 5 Jan 2015 - 19:22
J'en fais souvent et régulièrement et les élèves adorent, en général, qu'on leur apporte des connaissances.
Et ils sont actifs : ils posent des questions, s'étonnent etc.

Et comme je suis le maître, je fais magistral : c'est logique ! Razz

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« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
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Modernité du cours magistral Empty Re: Modernité du cours magistral

par Invité Lun 5 Jan 2015 - 19:22
Deux remarques :
- la seule question qui compte vraiment pour apprécier la valeur d'un dispositif pédagogique c'est de savoir si, à la fin de l'heure, les élèves ont véritablement appris quelque chose (de préférence ce que le prof souhaitait Smile
- il faut se méfier du mot "activité". Un élève peut être intellectuellement actif en écoutant la parole de l'enseignant, comme il peut être très passif lors d'un moment de soi-disant travail personnel.
A partir de là je trouve que la question du topic n'est pas très bien posée. Le cours magistral (le prof qui fait un exposé structuré) n'est ni moderne ni ancien. C'est une situation pédagogique qui peut être utilisée au milieu d'autres en fonction des objectifs du prof, de sa gestion du temps et de la capacité des élèves à se concentrer sur cette parole.
Balthamos
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Doyen

Modernité du cours magistral Empty Re: Modernité du cours magistral

par Balthamos Lun 5 Jan 2015 - 19:24
Finalement cette discussion est intéressante....

Si ce "combat" entre partisans du CM et opposants au CM n'était qu'un problème de définition...


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