Le défi lecture 2015 - le topic où l'on papote !

Amaliah a écrit:

JPhMM a écrit:

Amaliah a écrit:JPh, tu pourrais nous donner ton avis sur ce que tu lis? Je suis curieuse!

Oui bien sûr. Tu veux mon avis sur lesquels ?

Je te dirais bien tous au fur et à mesure!    Je suis impressionnée par tout ce que tu lis! Et je ne connais pas du tout les titres que tu postes.
Oudemia a été rapide pour la dernière série! Merci!

La vie professionnelle du parent
Presque tous les parents travaillent, pour « gagner leur vie », comme ils disent. En fait, il semble surtout s'agir de gagner de l'argent, car la vie — à les en croire — paraît plutôt compromise que gagnée par le travail. Essayons donc d'approfondir un peu ce qui se passe en réalité.
Donc, le parents gagne de l'argent en s'adonnant pendant la plus grande partie de la journée à une activité appelée travail, profession, emploi, boulot, etc., parfois même aux dépens de ses tâches parentales. Il affirme avec une telle assurance le caractère nécessaire et inéluctable du travail qu'en général l'enfant est tenté de l'accepter sans faire de difficultés, voire de le respecter.
Cependant, cette position bien établie est remise en cause par certains esprits non conformistes. Ceux-ci perçoivent une ambivalence fondamentale chez le parent lorsqu'il évoque les problèmes du travail et de l'argent et pensent que là encore — comme si souvent — il ne faut pas prendre les déclarations du parent à la lettre.
Prenons par exemple le problème de l'argent, que le parent gagne soit-disant pour sa famille. Il lui arrive, en effet d'en donner à son conjoint, parfois manifestement à contrecœur. Il en donne éventuellement — très peu — à son enfant. Mais il en donne abondamment à toute une série de gens qu'à première vue on n'aurait pas pensé à inclure dans la famille : le boulanger, le boucher, le crémier, le pompiste... Encore, ceux-là vous donnent eux aussi quelque chose, pour montrer qu'ils sont bien de la famille et ont le droit d'emporter une partie de l'argent gagné par le parent. Mais on en donne aussi à des gens comme le médecin ou le dentiste, qui ne donnent absolument rien en contrepartie, bien au contraire : ils adoptent souvent un comportement franchement agressif, allant jusqu'à vous retirer vos propres dents !

Amaliah a écrit:J'ai le souvenir d'avoir été beaucoup plus touchée par L'Amant de la Chine du nord que par L'Amant.

Frisouille a écrit:

Amaliah a écrit:J'ai le souvenir d'avoir été beaucoup plus touchée par L'Amant de la Chine du nord que par L'Amant.

J'avoue que je m'attendais à un récit plus sensuel.
Du coup je me demande si je valide le défi "histoire d'amour" ou "triangle amoureux" tant la relation avec l'amant est parasitée par l'existence du grand frère ennemi. Je ne connais pas du tout l’œuvre de Duras, j'ai du mal à trancher.

Merci de ce retour Sansara, je ne peux que te rejoindre par rapport aux titres que tu as cités (sans oublier Nana).

Hermiony a écrit:Mise à jour avec :
-La promesse des ténèbres de M.Chattam. J'ai été déçue par ce livre, que j'ai trouvé par moments très long (et pas super bien traduit, avec un infinitif en "et" au début du livre...). Le passage sur les souterrains du métro a un peu réveillé le tout, mais je n'en garderai pas un souvenir impérissable, quoi.

sansara a écrit:

Hermiony a écrit:Mise à jour avec :
-La promesse des ténèbres de M.Chattam. J'ai été déçue par ce livre, que j'ai trouvé par moments très long (et pas super bien traduit, avec un infinitif en "et" au début du livre...). Le passage sur les souterrains du métro a un peu réveillé le tout, mais je n'en garderai pas un souvenir impérissable, quoi.

Chattam est français, a priori, ses livres ne sont pas traduits. Mais les coquilles et les fautes de syntaxe sont nombreuses dans ses romans, cf. ce que j'avais dit il y a quelques semaines à propos de son livre Le 5e règne.

Hermiony a écrit:J'avais lu le 5e règne il y a quelques années et je l'avais trouvé très "roman de gare". J'avais beaucoup aimé In tenebris et L'âme du Mal en revanche. Il me reste Les prédateurs et la Théorie Gaïa dans mes étagères, mais je crois qu'il me manque un ou deux tomes pour compléter les séries.

Amaliah a écrit:
- Eloge de la transmission, le maître et l'élève par Cécile Ladjali et Georges Steiner : dites, élève et maître, ça va comme antonymes?

Le tour de passe-passe opéré par les idéologues du pouvoir est pourtant relativement simple : la liberté vantée par les dominants est une liberté « libérale », et non une liberté « libertaire ». Le discours contemporain nous fait croire qu'être libre revient à faire ce que l'on veut, quand on veut, indépendamment de toute considération éthique, politique, sociale, etc. Comme si être libre revenait à choisir en son âme et conscience de lutter ou de ne pas lutter, d'apprécier cette société ou de la détester, de vivre librement les potentialités du futur ou de rester accroché aux chimères aliénantes du passé. Non, être libre ne revient jamais à faire « ce que l'on veut ». Espérer être libre implique déjà d'avoir conscience de ses chaînes, et non de vivre comme si elles n'existaient pas.
Sous l'occupation allemande et le régime de Vichy, être libre ne revient pas à décider chaque jour, selon ses envies, d'être résistant, collabo, « neutre », nazi, etc. Être libre sous Vichy, c'est résister à la barbarie. Être libre, ce n'est pas faire ce que l'on veut, mais faire ce qu'il faut. Être libre, c'est résister aux dominants, c'est combattre l'oppression, c'est adapter et transformer les conditions de vie, c'est faire avec les contraintes de l'existence pour les surmonter et les dépasser. Être libre, aujourd'hui comme en 1943, c'est lutter. Lutter pas nécessairement contre un ennemi unique et désigné, mais contre la multiplicité des oppressions autant que contre les contraintes de la vie humaine, contraintes qui sont la richesse même de toute création qui en vaille la peine (fût-elle sociale, intellectuelle, politique ou même artistique). Être libre, c'est assumer ses contraintes, c'est refuser l'idéologie du choix, c'est déjà penser et vivre avec les armes qui ont été forgées pour nous détruire. La société du choix est celle de l'immédiateté, de la vitesse, du profit, et in fine de la mort. On n'aliène jamais mieux autrui qu'en lui proclamant sa liberté.