- PabloPEExpert
Ben écoute ici en SDM c'est une préoccupation constante et mon ancien IEN nous avait même imposé à tous des projets d'école axés sur la maîtrise de la langue et la résolution de problème.. Autant dire que on est loin du cliché sur les IENs aussi :lol:Ronin a écrit:PabloPE je suis ravi que tu puisses faire tout ça librement. Mais franchement tu es une exception. Et en tant que PE, je maintiens tout ce que j'ai écris avant. Beaucoup de collègues font avec des discours très permissifs sur le plan de la langue parce qu'ils s'ne moquent, parce qu'ils croient au discours néo-bourdieusien ou qui ne se posent pas de questions et appliquent consciencieusement les horaires et instructions des IEN et CPC.
Je ne vois d'ailleurs pas le rapport avec les lecteurs du Figaro si ce n'est que justement j'ai toujours entendu dire que se préoccuper de la langue était justement inutile, élitiste. Cela va également de pair avec le refus de fixer et tenir des exigences envers les élèves.
Et, bien que cela ne fasse pas plaisir à entendre, tu ne peux pas me dire que certains collègues sont co-responsables ce de massacre, parfois avec un cynisme épouvantable ( ex ma prof d'histoire à l'iufm qui considérait donc qu'il ne fallait pas être trop exigeant, que les élèves avaient toute leur scolarité pour apprendre l'orthographe mais qui nous avait avoué en fin d'année faire une dictée par semaine à sa fille en CM2...)
Après oui l'IUFM on a bien rigolé.. ben quoi c'était pas le but de l'IUFM? Se constituer un solide réseau d'instits dans tout le département?
Ah si j'y pense, une ancienne collègue (pourtant grand mère) nous avait dit que l'orthographe ne se fixait qu'à 18 ans. Je n'ai jamais sur d'où elle tenait cela
- RendashBon génie
PabloPE a écrit:Disons que pour l'ORL le cas était très particulier: personne n'a compris où voulaient en venir les programmes... en fait tout n'était pas à jeter dans le principe (c'est bien d'observer les règles d'engendrement du présent de l'indicatif) mais au final personne ne savait vraiment sur quel pied danser. Les titulaires ont vite vu le principe: tu fais la même chose en gros (puisque on a toujours observé les règles d'engendrement) mais surtout surtout tu fais aussi l'étude et l'entraînement sinon dans deux semaines ils ont tout oublié :lol:Rendash a écrit:D'accord. Mais dit comme ça, on a l'impression que tu le fais en douce, en quelque sorte. Ce n'est (toujours pas) une critique, ni (encore moins) une attaque, juste une impression.
Cette impression, la voici : "on" recommande de pratiquer l'ORL (je me suis documenté sur la question, j'ignorais totalement que ça existât ), mais certains PE ne sont pas convaincus par cette pratique, et tentent de faire autrement, quelque chose qui les convainque davantage.
Me trompé-je?
Pour les néotits ça a du être plus problématique.
Après je ne l'ai jamais fait en douce non plus (lors des inspections je ne faisais pas arracher les pages portant ces termes ) j'ai toujours appliqué l'ensemble du programme, j'ai juste utilisé ma liberté pédagogique pour transmettre certaines notions
Pour la terminologie c’est juste par commodité, je dis conjugaison tout le monde comprend du CM2 à l'IEN en passant par les parents.. si demain je leur dis de bien réviser tout ce qu'on a vu sur la grammaire du verbe ça va être fun
Après on a eu un temps 4x30 minutes par semaine d'études dirigées.. mêmes les IMF et les CPC ne savaient pas quoi en faire
OK, merci.
Mais ça paraît évident pour toi, qui es bien dans tes pompes, dans ton boulot et dans tes connaissances, mais pour un jeune titulaire pour qui ça n'est pas le cas et qui n'aura lui-même pas été correctement formé à ce genre de choses, j'imagine la galère.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- PabloPEExpert
Drôlement pratique le socle d'ailleurs pour clore le débat.. on n'arrive pas à faire en sorte que tous maîtrisent la langue en arrivant au BAC... qu'à cela ne tienne, arrêtons de faire en sorte que certains la maîtrisent et basta.ycombe a écrit:Le problème est que ce débat a déjà eu lieu. Notamment au moment des travaux de la commission Thélot. Il en est sorti... le socle.LouisBarthas a écrit:Si l'on veut que les choses s'améliorent dans l'enseignement primaire, il faudrait d'abord que s'établisse un véritable débat démocratique, serein, où chacun pourrait librement s'exprimer sans risquer les invectives, le mépris, les moqueries et les amalgames grossiers.
_________________
"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- PabloPEExpert
J'ai aussi eu la chance d'avoir des IENs normaux, tous anciens instits voire mariés à des instits :lol:Rendash a écrit:
OK, merci.
Mais ça paraît évident pour toi, qui es bien dans tes pompes, dans ton boulot et dans tes connaissances, mais pour un jeune titulaire pour qui ça n'est pas le cas et qui n'aura lui-même pas été correctement formé à ce genre de choses, j'imagine la galère.
Et pas de CPC ni d'IMF sur le dos en dehors des animations pédagogiques
Et surtout surtout surtout une grande majorité de parents d'élèves soucieux eux aussi de la maîtrise de la langue et des fondamentaux
_________________
"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- LouisBarthasExpert
Oui, mais pas ces faux débats officiels qui ressemblent à des réunions de Soviet, où vous avez intérêt à ne pas vous faire remarquer, comme lors de la grande concertation où je me suis fait sèchement couper la parole par un formateur d'histoire, sans que ma réflexion soit prise en compte par écrit, alors que toutes les remarques étaient censées devoir être consignées.ycombe a écrit:Le problème est que ce débat a déjà eu lieu. Notamment au moment des travaux de la commission Thélot. Il en est sorti... le socle.LouisBarthas a écrit:Si l'on veut que les choses s'améliorent dans l'enseignement primaire, il faudrait d'abord que s'établisse un véritable débat démocratique, serein, où chacun pourrait librement s'exprimer sans risquer les invectives, le mépris, les moqueries et les amalgames grossiers.
Ce que je revendique avant tout c'est une attitude morale, des formateurs et des inspecteurs vis à vis de nous, mais aussi entre collègues : ne pas chercher à imposer son dogme et apprendre à accepter la parole de l'autre, sans la prendre pour une attaque personnelle.
_________________
Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- RoninMonarque
Et bien, pour avoir vu beaucoup d'écoles en tant que brigade, je peux t'assurer que ce que tu fais n'est pas la norme. Ce n'est pas la norme non plus, ni chez les formateurs, ni chez les IEN. Les chiffres de la DEPP donnés par LouisBarthas trouvent bien une explication quelque part. Les exemples entendus en formation je ne les invente pas, ils viennent bien de profs d'IUFM et de maîtres-formateurs. Or, ils ont formaté beaucoup de jeunes collègues. Et je puis malheureusement t'assurer que des collègues ayant ton fonctionnement et qui se font démolir par les IEN c'est également fréquent. Je me souviens parfaitement de l'ORL, je n'ai été formé que sur ces programmes, tout en inductif, plusieurs promos également. Et je connais plusieurs collègues qui ont refusé d'appliquer les programmes de 2008 car "de droite".
Je ne sais pas où tu exerces mais tu as de la chance, crois moi. Bien sûr il y a une question d'horaires, de formation, de manque de soutien familial, le dogmatisme de beaucoup de formateurs. Mais tu ne peux nier que certains collègues approuvent un discours qui refuse toute exigence envers la langue qui serait abrutissante, élitiste, réactionnaire, discriminante. Et comme toujours, en prétendant lutter contre les inégalités, on a obtenu le résultat inverse. Je maintiens que des collègues, par idéologie, par flemme, par lâcheté, on approuvé tout cela, car sinon, si tous les collègues gardaient un haut degré d'exigence, nous n'en serions pas là.
Et comme certains semblent le réaliser, les élèves défavorisés sont les premières victimes de cette baisse dramatique de niveau.
Je ne sais pas où tu exerces mais tu as de la chance, crois moi. Bien sûr il y a une question d'horaires, de formation, de manque de soutien familial, le dogmatisme de beaucoup de formateurs. Mais tu ne peux nier que certains collègues approuvent un discours qui refuse toute exigence envers la langue qui serait abrutissante, élitiste, réactionnaire, discriminante. Et comme toujours, en prétendant lutter contre les inégalités, on a obtenu le résultat inverse. Je maintiens que des collègues, par idéologie, par flemme, par lâcheté, on approuvé tout cela, car sinon, si tous les collègues gardaient un haut degré d'exigence, nous n'en serions pas là.
Et comme certains semblent le réaliser, les élèves défavorisés sont les premières victimes de cette baisse dramatique de niveau.
- User5899Demi-dieu
Ce que chef ne voit pointGryphe a écrit:Tu veux dire le jour où tu fumas en douce ta cigarette électronique à l'intérieur juste pour vérifier si je remarquerais quelque chose ?Cripure a écrit:J'ai dû avoir la berlue le jour où j'ai vu Celeborn et Gryphe assis côte à cote, certes, mais sur deux places distinctes :shock:Gryphe a écrit:
Oh oui !
N'est un problème en rien
- DaphnéDemi-dieu
Sapotille a écrit:Je ne sais plus où j'ai lu, , dans ce fil, que des parents payaient 60 euros de l'heure des cours de soutien pour que leurs enfants fassent du Bled !!!
Dois-je réviser mes tarifs, moi qui ne demande que 10 euros pour le même genre de prestations ? :|
Oui !
- doctor whoDoyen
PabloPE a écrit:Ben écoute ici en SDM c'est une préoccupation constante et mon ancien IEN nous avait même imposé à tous des projets d'école axés sur la maîtrise de la langue et la résolution de problème.. Autant dire que on est loin du cliché sur les IENs aussi :lol:Ronin a écrit:PabloPE je suis ravi que tu puisses faire tout ça librement. Mais franchement tu es une exception. Et en tant que PE, je maintiens tout ce que j'ai écris avant. Beaucoup de collègues font avec des discours très permissifs sur le plan de la langue parce qu'ils s'ne moquent, parce qu'ils croient au discours néo-bourdieusien ou qui ne se posent pas de questions et appliquent consciencieusement les horaires et instructions des IEN et CPC.
Je ne vois d'ailleurs pas le rapport avec les lecteurs du Figaro si ce n'est que justement j'ai toujours entendu dire que se préoccuper de la langue était justement inutile, élitiste. Cela va également de pair avec le refus de fixer et tenir des exigences envers les élèves.
Et, bien que cela ne fasse pas plaisir à entendre, tu ne peux pas me dire que certains collègues sont co-responsables ce de massacre, parfois avec un cynisme épouvantable ( ex ma prof d'histoire à l'iufm qui considérait donc qu'il ne fallait pas être trop exigeant, que les élèves avaient toute leur scolarité pour apprendre l'orthographe mais qui nous avait avoué en fin d'année faire une dictée par semaine à sa fille en CM2...)
Après oui l'IUFM on a bien rigolé.. ben quoi c'était pas le but de l'IUFM? Se constituer un solide réseau d'instits dans tout le département?
Ah si j'y pense, une ancienne collègue (pourtant grand mère) nous avait dit que l'orthographe ne se fixait qu'à 18 ans. Je n'ai jamais sur d'où elle tenait cela
Ca fait pas mal de fois maintenant que j'entends ce genre d'argument. Les élèves n'auraient pas la capacité de travailler efficacement l'orthographe (càd sans gavage) avant 12 ans, celle-ci ne se fixe pas avant 18 ans... donc ne faisons pas d'orthographe en primaire !
C'est à mon avis une connerie monstrueuse.
Dans le manuel d' écriture-lecture de Doublecasquette, on signale les "s" du pluriel, les "s" de deuxième personne", etc. dès le début du CP. Elle doit être une immonde gaveuse d'oie...
L'orthographe, c'est dès le début de l'apprentissage de la lecture ! (mais naturellement, on n'attend pas une orthographe nickel tout de suite, ou plutôt, on attend une orthographe presque nickel dès le départ, mais dans des mots et des phrases simples.)
Sinon, je confirme : pas de rédac en primaire pour les deux tiers de mes 3 6e (malgré un contre-interrogatoire serré de ma part auprès d'eux et de leurs parents), et pour beaucoup, pas de dictée non plus.
Ca doit être la mode des dictées de mots en CM, car j'ai eu aussi le cas. Une régression pédagogique de 150 ans : le gavage, on y est déjà !
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- IphigénieProphète
"l'orthographe se fixe à 18 ans, pas la peine de la travailler avant"????
Je crois que c'est l'inverse: le réflexe de réfléchir aux accords en écrivant, par exemple, doit être acquis très tôt- et justement comme un réflexe (d'où l'intérêt des vraies dictées fréquentes): arrivés en seconde, il faut comme l'explique Ysabel plus haut je crois, beaucoup de coercition pour essayer de l'établir, avec beaucoup de mal et d'efforts et de répétitions.
Dans l'acquisition des réflexes, je crois qu'ils passent du cerveau à la main qui écrit, pas à la main qui frappe un clavier, ce n'est pas la même opération du tout (d'où les fautes que nous laissons vous et moi en frappant le clavier...): ce qui complique les opérations aujourd'hui encore plus qu'hier.
Je crois que c'est l'inverse: le réflexe de réfléchir aux accords en écrivant, par exemple, doit être acquis très tôt- et justement comme un réflexe (d'où l'intérêt des vraies dictées fréquentes): arrivés en seconde, il faut comme l'explique Ysabel plus haut je crois, beaucoup de coercition pour essayer de l'établir, avec beaucoup de mal et d'efforts et de répétitions.
Dans l'acquisition des réflexes, je crois qu'ils passent du cerveau à la main qui écrit, pas à la main qui frappe un clavier, ce n'est pas la même opération du tout (d'où les fautes que nous laissons vous et moi en frappant le clavier...): ce qui complique les opérations aujourd'hui encore plus qu'hier.
- ThalieGrand sage
Pour moi, les deux propositions sont vraies. Le fait de dire que l'orthographe "se fixe" à 18 ans ne peut pas avoir pour conséquence de ne pas en faire car encore une fois pour pouvoir fixer quelque chose, il faut bien avoir été enseigné.
M'enfin, il est vrai que devant tant de mauvaise foi, il vaut mieux ne pas répéter cette phrase.
M'enfin, il est vrai que devant tant de mauvaise foi, il vaut mieux ne pas répéter cette phrase.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Pablo PE, mon jugement sur certains PE/instits n'est en rien une condamnation de toute la profession. Je sais qu'il existe des gens qui continuent, contre vents et marées, à enseigner la grammaire et l'orthographe. Simplement il me semble qu'ils sont de moins en moins nombreux, de plus en plus isolés et souvent ne sont plus soutenus par la hiérarchie (je pense à cette instit géniale de CM1 qu'ont eue mes enfants, que j'ai rencontrée vers septembre octobre et qui m'a a annoncé qu'elle allait prendre sa retraite, ajoutant amèrement "de toute façon des comme moi ils n'en veulent plus" ; je la pense très lucide, et pourtant c'était une battante).
Tant mieux pour toi si tu te dis soutenue là où tu es, cela donne de l'espoir.
Tant mieux pour toi si tu te dis soutenue là où tu es, cela donne de l'espoir.
_________________
Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- IgniatiusGuide spirituel
Elyas a écrit:Gryphe a écrit:
Plein de choses intéressantes ont été développées par Gryphe.
En revanche, ce que tu fais, j'ai toujours trouvé ça très bien.
En fait, je commence à comprendre des trucs avec ton explication. J'explicite : je suis très amie avec Annie Di Martino (qui a été crucifiée sur ce forum la semaine dernière et de façon honteuse par des gens qui n'ont pas 1/10e de son efficacité devant les élèves à lire leurs témoignages récurrents sur ce forum), je discute beaucoup avec Anthony Lozac'h et Laurent Fillion et j'ai plein d'amis comme moi membres de l'UNSA. Chacun avec nos sensibilité, nous travaillons comme ce que j'explique sur ce forum. Nous tentons de former tous nos élèves de façon très rigoureuse avant de les soumettre à des travaux ambitieux de réflexion, tout en laissant la possibilité d'appeler le professeur. Pire, nous faisons du magistral pour nos mises en perspective après ces travaux. On est loin des horreurs écrites sur ce forum à propos des professeurs d'HG de l'UNSA. Le point commun à tous ces enseignants : des collègues nous ont pourri la vie. Cela te forge une carapace, je t'assure. Tout ça parce que nous enseignons différemment.
De ce que je lis des gens du SNALC, ils ont subi la même chose car ils ont fait le choix d'une autre pédagogie qui fonctionne aussi.
Au final, les deux camps sont efficaces mais ils en ont tellement pris plein la poire qu'ils voient l'autre camp comme la source de leurs malheurs. Et là, les quiproquos et les ennuis commencent.
Sincèrement, Gryphe, si je te fais rencontrer Annie Di Martino, tu deviendras fan, j'en suis certain. En revanche, nous n'avons pas les mêmes pédagogies. Et ça, pour certains, c'est insupportable.
@Igniatius : après de tels mots, j'avoue ne savoir que répondre sauf cela : Mais, Igniatius, je suis génial :chat: De plus, je considère que chaque collègue est fondamentalement génial. C'est notre grosse différence.
@Celeborn : un jour, on se rencontrera irl, et on discutera de tout cela sereinement.
Franchement, si les deux collègues que tu cites font du magistral, c'est le monde à l'envers : nous nous sommes pris la tête de nombreuses fois juste parce que l'évocation de ce mot les amène très vite à dire "fasciste" (ce qui me laisse tjrs songeur pour des profs d'histoire mais passons).
Quand je lis "très rigoureux" et "ambitieux", c'est typiquement le vocabulaire que j'utilise en permanence, mais qui était jugé "élitiste" par les deux sus-cités.
Bref, ou bien ils ont changé, ou bien la mauvaise foi est vraiment très commune sur les réseaux.
Quoi qu'il en soit, comme je suis d'un naturel curieux, je vais tenter d'aller lire ta méthode de travail : je me demande vraiment ce qu'elle a de différent.
Quand je te lis ici, je ne vois pas, mais je comprends que tu ne détailles pas sur les fils non disciplinaires.
Enfin, je t'accorde que ma génération a reçu un enseignement d'histoire entièrement axé sur l'empilement de connaissances, mais j'ai toujours un peu de mal à voir où est le problème, à part que les programmes étaient (déjà) trop vastes en histoire, ce qui ne permettait pas de s'attarder sur un sujet.
Pour mon cas personnel, cela m'a donné des repères très solides sur l'Histoire, je me souviens de tous mes cours de 3è sur l'entre-deux guerres, Weimar, 1929, le New Deal etc. Et cela me sert encore aujourd'hui, m'a donné le goût de l'histoire (que j'aurais choisie si l'appel des maths n'avait pas été le plus fort) et m'a encouragé à me documenter durant ma vie d'adulte (abonnements à Historia ou équivalent).
Alors je ne sais pas si on peut vouer cet enseignement aux gémonies : il y a 3 semaines, une de mes meilleures élèves de TS, excellente en HG, a répondu à ma question "Qui a inventé l'imprimerie ?" par "Karl Marx".
Est-ce que cela change sa vie de ne pas savoir cela ? Non, mais on peut s'interroger sur un certain nombre de choses.
Allez, joyeuses fêtes !
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- SapotilleEmpereur
Daphné a écrit:Sapotille a écrit:Je ne sais plus où j'ai lu, , dans ce fil, que des parents payaient 60 euros de l'heure des cours de soutien pour que leurs enfants fassent du Bled !!!
Dois-je réviser mes tarifs, moi qui ne demande que 10 euros pour le même genre de prestations ? :|
Oui !
Jamais je n'oserai.
Et pour l'école primaire sans dictées ni rédactions, je confirme : mes petits enfants suivent ce régime maigre où qu'ils soient, tout à l'Est comme tout au Sud de notre pays.
Ce sont les professeurs de Collège qui comblent les lacunes !
- Roumégueur IerÉrudit
Sapotille a écrit:Daphné a écrit:Sapotille a écrit:Je ne sais plus où j'ai lu, , dans ce fil, que des parents payaient 60 euros de l'heure des cours de soutien pour que leurs enfants fassent du Bled !!!
Dois-je réviser mes tarifs, moi qui ne demande que 10 euros pour le même genre de prestations ? :|
Oui !
Jamais je n'oserai.
Et pour l'école primaire sans dictées ni rédactions, je confirme : mes petits enfants suivent ce régime maigre où qu'ils soient, tout à l'Est comme tout au Sud de notre pays.
Ce sont les professeurs de Collège qui comblent les lacunes !
10 euros ! Franchement, faut pas abuser quand même. Sans aller jusqu'aux 60 euros, une fourchette allant de 20 à 40 euros paraît raisonnable, tout dépend du niveau et de l'aide à apporter. Mais c'est toi qui vois bien sûr.
Mes enfants ont plus de chance semble-t-il : dictées régulières en lien avec les cours (d'histoire, de français, de sciences...) avec liste de mots donnés en début d'année et à apprendre avant l'évaluation. Très structurant, même si bien évidemment cela ne s'arrête pas là et que ce n'est qu'une activité d'apprentissage parmi d'autres proposées par les PE (que j'admire!).
- SapotilleEmpereur
Igniatius a écrit:
Alors je ne sais pas si on peut vouer cet enseignement aux gémonies : il y a 3 semaines, une de mes meilleures élèves de TS, excellente en HG, a répondu à ma question "Qui a inventé l'imprimerie ?" par "Karl Marx".
Est-ce que cela change sa vie de ne pas savoir cela ? Non, mais on peut s'interroger sur un certain nombre de choses.
Allez, joyeuses fêtes !
En excursion à Strasbourg avec les 2 classes de notre école, nous tombons sur la statue de Gutenberg.
Les enfants lisent son nom au pied de la statue et je demande pourquoi cet homme est si célèbre ...
La jeune collègue de la grande classe me dit: "Pourquoi leur poses-tu une question si difficile, même moi je ne peux y répondre ?"
Et un petit galopin de CE1 lance "Ah ! Oui ! L'imprimerie !"
Et les autres galopins de CE1 et de CE2 ont renchéri : " Il a inventé l'imprimerie avec les petites lettres ... Les premiers livres imprimés !"
Elle était chouette, l'image de notre vieux livre d'histoire, elle avait marqué les esprits !
- LouisBarthasExpert
Je confirme également : la dictée de mots est en train de se substituer à la dictée de textes à tous les étages du primaire.doctor who a écrit:Sinon, je confirme : pas de rédac en primaire pour les deux tiers de mes 3 6e (malgré un contre-interrogatoire serré de ma part auprès d'eux et de leurs parents), et pour beaucoup, pas de dictée non plus.
Ca doit être la mode des dictées de mots en CM, car j'ai eu aussi le cas. Une régression pédagogique de 150 ans : le gavage, on y est déjà !
Sinon, j'ai vu le cas étrange de dictées constituées de quelques phrases dites par des enfants de grande section de maternelle à des CM2 qui leur rendaient visite, retranscrites par ces derniers puis dictées par la maîtresse la semaine suivante.
Quant à la rédaction, elle disparaît également au profit de la "production d'écrits", habituellement des comptes-rendus de sorties, d'activités ou de la correspondance, le plus souvent élaborés sous forme collective.
En ce qui concerne la dictée, voici celles que je pratiquais en CM2 en 1968, à-peu-près à ce moment de l'année, extraites de mon manuel de l'époque - mais on répondra que le monde a changé, les enfants aussi, et donc nécessairement l'école… :
(Berthou, Gremaux, Voegelé, La grammaire au cours moyen 2e année, Belin, 1968)
_________________
Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- CathEnchanteur
Je l'ai eu en cours à la fac il y a presque 30 ans... Donc oui, une copie de terminale, ça doit faire trèèès longtemps.Cripure a écrit:Ca doit faire longtemps que Monsieur Lelièvre, professeur honoraire d'histoire de l'éducation, n'a pas dû lire une copie de terminale, et conséquemment, il devrait s'occuper de ses petits enfants ou de sa tortue - ou de Madame Hase.
- boris vassilievGrand sage
Igniatius a écrit:Elyas a écrit:Gryphe a écrit:
Plein de choses intéressantes ont été développées par Gryphe.
En revanche, ce que tu fais, j'ai toujours trouvé ça très bien.
En fait, je commence à comprendre des trucs avec ton explication. J'explicite : je suis très amie avec Annie Di Martino (qui a été crucifiée sur ce forum la semaine dernière et de façon honteuse par des gens qui n'ont pas 1/10e de son efficacité devant les élèves à lire leurs témoignages récurrents sur ce forum), je discute beaucoup avec Anthony Lozac'h et Laurent Fillion et j'ai plein d'amis comme moi membres de l'UNSA. Chacun avec nos sensibilité, nous travaillons comme ce que j'explique sur ce forum. Nous tentons de former tous nos élèves de façon très rigoureuse avant de les soumettre à des travaux ambitieux de réflexion, tout en laissant la possibilité d'appeler le professeur. Pire, nous faisons du magistral pour nos mises en perspective après ces travaux. On est loin des horreurs écrites sur ce forum à propos des professeurs d'HG de l'UNSA. Le point commun à tous ces enseignants : des collègues nous ont pourri la vie. Cela te forge une carapace, je t'assure. Tout ça parce que nous enseignons différemment.
De ce que je lis des gens du SNALC, ils ont subi la même chose car ils ont fait le choix d'une autre pédagogie qui fonctionne aussi.
Au final, les deux camps sont efficaces mais ils en ont tellement pris plein la poire qu'ils voient l'autre camp comme la source de leurs malheurs. Et là, les quiproquos et les ennuis commencent.
Sincèrement, Gryphe, si je te fais rencontrer Annie Di Martino, tu deviendras fan, j'en suis certain. En revanche, nous n'avons pas les mêmes pédagogies. Et ça, pour certains, c'est insupportable.
@Igniatius : après de tels mots, j'avoue ne savoir que répondre sauf cela : Mais, Igniatius, je suis génial :chat: De plus, je considère que chaque collègue est fondamentalement génial. C'est notre grosse différence.
@Celeborn : un jour, on se rencontrera irl, et on discutera de tout cela sereinement.
Franchement, si les deux collègues que tu cites font du magistral, c'est le monde à l'envers : nous nous sommes pris la tête de nombreuses fois juste parce que l'évocation de ce mot les amène très vite à dire "fasciste" (ce qui me laisse tjrs songeur pour des profs d'histoire mais passons).
Quand je lis "très rigoureux" et "ambitieux", c'est typiquement le vocabulaire que j'utilise en permanence, mais qui était jugé "élitiste" par les deux sus-cités.
Bref, ou bien ils ont changé, ou bien la mauvaise foi est vraiment très commune sur les réseaux.
Quoi qu'il en soit, comme je suis d'un naturel curieux, je vais tenter d'aller lire ta méthode de travail : je me demande vraiment ce qu'elle a de différent.
Quand je te lis ici, je ne vois pas, mais je comprends que tu ne détailles pas sur les fils non disciplinaires.
Enfin, je t'accorde que ma génération a reçu un enseignement d'histoire entièrement axé sur l'empilement de connaissances, mais j'ai toujours un peu de mal à voir où est le problème, à part que les programmes étaient (déjà) trop vastes en histoire, ce qui ne permettait pas de s'attarder sur un sujet.
Pour mon cas personnel, cela m'a donné des repères très solides sur l'Histoire, je me souviens de tous mes cours de 3è sur l'entre-deux guerres, Weimar, 1929, le New Deal etc. Et cela me sert encore aujourd'hui, m'a donné le goût de l'histoire (que j'aurais choisie si l'appel des maths n'avait pas été le plus fort) et m'a encouragé à me documenter durant ma vie d'adulte (abonnements à Historia ou équivalent).
Alors je ne sais pas si on peut vouer cet enseignement aux gémonies : il y a 3 semaines, une de mes meilleures élèves de TS, excellente en HG, a répondu à ma question "Qui a inventé l'imprimerie ?" par "Karl Marx".
Est-ce que cela change sa vie de ne pas savoir cela ? Non, mais on peut s'interroger sur un certain nombre de choses.
Allez, joyeuses fêtes !
Ah non, mais si on dit que le cours magistral est "un outil parmi d'autres au service de la réflexion des élèves", ce n'est plus réactionnaire : tout est dans l'emballage...
_________________
On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- doctor whoDoyen
LouisBarthas a écrit:Je confirme également : la dictée de mots est en train de se substituer à la dictée de textes à tous les étages du primaire.doctor who a écrit:Sinon, je confirme : pas de rédac en primaire pour les deux tiers de mes 3 6e (malgré un contre-interrogatoire serré de ma part auprès d'eux et de leurs parents), et pour beaucoup, pas de dictée non plus.
Ca doit être la mode des dictées de mots en CM, car j'ai eu aussi le cas. Une régression pédagogique de 150 ans : le gavage, on y est déjà !
Sinon, j'ai vu le cas étrange de dictées constituées de quelques phrases dites par des enfants de grande section de maternelle à des CM2 qui leur rendaient visite, retranscrites par ces derniers puis dictées par la maîtresse la semaine suivante.
Quant à la rédaction, elle disparaît également au profit de la "production d'écrits", habituellement des comptes-rendus de sorties, d'activités ou de la correspondance, le plus souvent élaborés sous forme collective.
En ce qui concerne la dictée, voici celles que je pratiquais en CM2 en 1968, à-peu-près à ce moment de l'année, extraites de mon manuel de l'époque - mais on répondra que le monde a changé, les enfants aussi, et donc nécessairement l'école… :
(Berthou, Gremaux, Voegelé, La grammaire au cours moyen 2e année, Belin, 1968)
Dit comme cela, cela ne me choque pas. Cela peut être fait de manière exigeante. Mais il faut double dose de textes riches et variés en lecture, alors.
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- frdmNiveau 10
Et pourquoi donc ? Tu dis toi-même que tu te fais moins payer qu'une femme de ménage ! Tu devrais te faire payer au minimum 30 euros de l'heure (d'ailleurs, une hse, c'est entre 37 et 55 euros, non ?).Sapotille a écrit:Daphné a écrit:Sapotille a écrit:Je ne sais plus où j'ai lu, , dans ce fil, que des parents payaient 60 euros de l'heure des cours de soutien pour que leurs enfants fassent du Bled !!!
Dois-je réviser mes tarifs, moi qui ne demande que 10 euros pour le même genre de prestations ? :|
Oui !
Jamais je n'oserai.
- User5899Demi-dieu
Dans la façon de poser les questions... "Quelles règles vous rappellent les noms en italiques ?" Je m'aperçois de plus en plus que quand je pose une question sous cette forme, mes ouailles comprennent le premier GN comme le sujet et le second comme COD... L'inversion dans l'interrogative directe est aussi méconnue que la non-inversion dans l'indirecte, et c'est pourquoi nous nous demanderons si les apprentissages sont-ils fixés ?
Par ailleurs, ça me fait bien rire, l'histoire de l'orthographe qui se fixe à 18 ans... Je suis profondément convaincu que ce qui n'est pas su fermement à 13-14 ans ne sera jamais fixé (je ne parle pas de choses qu'on sait jusqu'au prochain devoir).
Par ailleurs, ça me fait bien rire, l'histoire de l'orthographe qui se fixe à 18 ans... Je suis profondément convaincu que ce qui n'est pas su fermement à 13-14 ans ne sera jamais fixé (je ne parle pas de choses qu'on sait jusqu'au prochain devoir).
- Bonnie BlueNiveau 9
frdm a écrit:Et pourquoi donc ? Tu dis toi-même que tu te fais moins payer qu'une femme de ménage ! Tu devrais te faire payer au minimum 30 euros de l'heure (d'ailleurs, une hse, c'est entre 37 et 55 euros, non ?).Sapotille a écrit:Daphné a écrit:
Oui !
Jamais je n'oserai.
Trente euros de l'heure ? Pour quel niveau ?
- frdmNiveau 10
Je ne vois pas pourquoi cela devrait dépendre du niveau : un instituteur fait-il un travail qui a moins de valeur qu'un professeur de collège ou de lycée ?
- User5899Demi-dieu
+1frdm a écrit:Je ne vois pas pourquoi cela devrait dépendre du niveau : un instituteur fait-il un travail qui a moins de valeur qu'un professeur de collège ou de lycée ?
- OlympiasProphète
. Preuve en est que comme certains jeunes collègues font d'énormes fautes en rédigeant leurs appréciations sur les bulletins, certaines règles ne sont pas fixées.Cripure a écrit:Dans la façon de poser les questions... "Quelles règles vous rappellent les noms en italiques ?" Je m'aperçois de plus en plus que quand je pose une question sous cette forme, mes ouailles comprennent le premier GN comme le sujet et le second comme COD... L'inversion dans l'interrogative directe est aussi méconnue que la non-inversion dans l'indirecte, et c'est pourquoi nous nous demanderons si les apprentissages sont-ils fixés ?
Par ailleurs, ça me fait bien rire, l'histoire de l'orthographe qui se fixe à 18 ans... Je suis profondément convaincu que ce qui n'est pas su fermement à 13-14 ans ne sera jamais fixé (je ne parle pas de choses qu'on sait jusqu'au prochain devoir).
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