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- MrBrightsideEmpereur
Une pétition circule en ce moment au sein des asso de prof en CPGE quant à l'éventuelle suppression de classe prépa à Poitiers.
Encore une fois, il semble que l'on essaye de fermer petit à petit toutes les prépas dites "de proximité" : d'un côté on fustige l'élitisme des CPGE en se basant sur les modèles véhiculés par H4 et LLG, et de l'autre côté on supprime les CPGE à taille plus humaine, et moins élitiste dans leur recrutement.
http://www.petitions24.net/a/87288
Si l'on en croit l'auteur de la pétition, les méthodes employées pour se "débarrasser" de ces CPGE ne sont pas reluisantes...
Encore une fois, il semble que l'on essaye de fermer petit à petit toutes les prépas dites "de proximité" : d'un côté on fustige l'élitisme des CPGE en se basant sur les modèles véhiculés par H4 et LLG, et de l'autre côté on supprime les CPGE à taille plus humaine, et moins élitiste dans leur recrutement.
http://www.petitions24.net/a/87288
Si l'on en croit l'auteur de la pétition, les méthodes employées pour se "débarrasser" de ces CPGE ne sont pas reluisantes...
Poitiers: dernières nouvelles
2014-12-13 22:02
Afin de vous mettre au courant des méthodes de M. Le Recteur, à toutes fins utiles:
- Sans attendre la décision du Ministère (pas encore donnée en ce 13 décembre 2014), le recteur a retiré une classe d'hypokhâgne et de PCSI sur APB. Suite à une demande du ministère de la remettre, il s'est exécuté puis il a de nouveau retiré la classe.
- Sans attendre la décision du Ministère des collègues ont reçu une lettre du rectorat leur demandant de faire des voeux de mutation puisque leur classe sera supprimée en 2015.
- Le rectorat a embauché comme conseiller en communication un journaliste de la presse locale spécialisé dans la couverture des faits éducatifs et ancien correspondant de l'AEF: http://www.ac-poitiers.fr/toute-l-actualite/romain-mudrak-nouveau-conseiller-en-communication-du-recteur-174363.kjsp?RH=ACTUALITES
- fracfloNiveau 8
C'est vraiment regrettable.
Mais pourquoi opposer les lycées parisiens aux CPGE de province? C'est, dans les deux cas, le même souci d'élitisme. Or l'élitisme n'est pas un problème, que je sache.
Mais pourquoi opposer les lycées parisiens aux CPGE de province? C'est, dans les deux cas, le même souci d'élitisme. Or l'élitisme n'est pas un problème, que je sache.
- MrBrightsideEmpereur
Je ne suis pas sûr que l'ouverture des parisiennes soit exactement la même que celle des prépas de proximité... Du coup il faudra m'expliquer ce que tu entends par "élitisme."
- fracfloNiveau 8
Que ces classes soient "ouvertes" ou non n'est pas l'essentiel. D'ailleurs, que signifie cette idée d'"ouverture"? Les étudiants des classes préparatoires sont sélectionnés sur dossier ; on ne prend que les meilleurs, point barre.
Si l'on s'embarrasse d'éléments plus faibles et qui se font remarquer pour leur indiscipline en cours, comme cela se fait déjà dans quelques prépas de province, comment voulez-vous former l'élite de notre pays?
Si l'on s'embarrasse d'éléments plus faibles et qui se font remarquer pour leur indiscipline en cours, comme cela se fait déjà dans quelques prépas de province, comment voulez-vous former l'élite de notre pays?
- CondorcetOracle
J'ai signé (facebooké aussi) la pétition il y a quelque temps et souscris à la présentation rédigée par Mr B.
- MrBrightsideEmpereur
fracflo a écrit:Que ces classes soient "ouvertes" ou non n'est pas l'essentiel. D'ailleurs, que signifie cette idée d'"ouverture"? Les étudiants des classes préparatoires sont sélectionnés sur dossier ; on ne prend que les meilleurs, point barre.
Si l'on s'embarrasse d'éléments plus faibles et qui se font remarquer pour leur indiscipline en cours, comme cela se fait déjà dans quelques prépas de province, comment voulez-vous former l'élite de notre pays?
Et ben, heureusement que les CPGE ont évolué depuis le siècle dernier.
- fracfloNiveau 8
MrBrightside a écrit:les CPGE à taille plus humaine, et moins élitiste dans leur recrutement.
" Honte aux classes parisiennes trop élitistes" dit ce prétendu soutien des CPGE.
La démagogie n'a plus de limites...
- MrBrightsideEmpereur
L'homme qui comparait Nabilla à la Nana de Zola me taxe de démagogie... J'aurais décidément tout vécu.
- fracfloNiveau 8
MrBrightside a écrit:fracflo a écrit:Que ces classes soient "ouvertes" ou non n'est pas l'essentiel. D'ailleurs, que signifie cette idée d'"ouverture"? Les étudiants des classes préparatoires sont sélectionnés sur dossier ; on ne prend que les meilleurs, point barre.
Si l'on s'embarrasse d'éléments plus faibles et qui se font remarquer pour leur indiscipline en cours, comme cela se fait déjà dans quelques prépas de province, comment voulez-vous former l'élite de notre pays?
Et ben, heureusement que les CPGE ont évolué depuis le siècle dernier.
Remarque absurde.
Je parle en connaissance de cause. Certaines prépas de province sont déjà contaminées par le laisser-aller propre à l'Université, du fait d'une sélection trop "bienveillante".
Pourquoi s'offusquer de la disparition des classes préparatoires si l'on s'oppose, comme Brightside, à une sélection drastique de ceux qui y étudient? Affirmer qu'on doit "ouvrir les classes préparatoires", c'est favoriser leur escamotage, c'est participer à ce mouvement de nivellement par le bas auquel on assiste depuis une trentaine d'années.
- fracfloNiveau 8
MrBrightside a écrit:L'homme qui comparait Nabilla à la Nana de Zola me taxe de démagogie... J'aurais décidément tout vécu.
Je ne vois pas le rapport. Ce qui est démagogique, c'est de se complaire dans de petites leçons de morale niaises autour du personnage de Nabilla. Moi, je l'apprécie parce que je la trouve drôle, fantaisiste et qu'elle me rappelle en effet la Nana de Zola. Où est le problème?
- HeisenbergHabitué du forum
Quand je suis rentré en PCSI dans cet établissement de Poitiers, la 1re phrase prononcée par la prof qui nous a accueilli a été : "Vous êtes l’Élite de la région !".
Mais bon, c'était au siècle dernier. Cela a peut-être changé depuis. En tous les cas j'espère.
Mais bon, c'était au siècle dernier. Cela a peut-être changé depuis. En tous les cas j'espère.
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- fracfloNiveau 8
Heisenberg a écrit:Quand je suis rentré en PCSI dans cet établissement de Poitiers, la 1re phrase prononcée par la prof qui nous a accueilli a été : "Vous êtes l’Élite de la région !".
Mais bon, c'était au siècle dernier. Cela a peut-être changé depuis. En tous les cas j'espère.
Ce refus de l'élitisme est à la fois curieux et inquiétant.
- mafalda16Modérateur
Les prépas de proximité n'ont pas les mêmes objectifs (et donc pas les mêmes résultats) que les prépas parisiennes c'est certains, néanmoins elles ne sont pas inutiles pour autant. Elles permettent à un certains nombres de bons bacheliers de prendre du recul, et de prendre un an ou deux ans supplémentaires pour affiner leur projet de poursuite d'étude tout en se forgeant une base solide de culture scientifique ou littéraire, et d’acquérir de bonnes et conséquentes habitudes de travail.
la suppression de ces prépas de proximité me paraît être une belle erreur!
la suppression de ces prépas de proximité me paraît être une belle erreur!
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- MrBrightsideEmpereur
La réalité c'est qu'aujourd'hui avec un recrutement plus large, nos prépa de proximités arrivent quand même à placer des étudiants en école véto, en IEP, dans les écoles de commerce du top 5, en école de journalisme...
- mafalda16Modérateur
MrBrightside a écrit:La réalité c'est qu'aujourd'hui avec un recrutement plus large, nos prépa de proximités arrivent quand même à placer des étudiants en école véto, en IEP, dans les écoles de commerce du top 5, en école de journalisme...
Aucune raison donc de les supprimer alors
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- MrBrightsideEmpereur
Ce n'est pas moi qui dirait le contraire
- HeisenbergHabitué du forum
fracflo a écrit:Heisenberg a écrit:Quand je suis rentré en PCSI dans cet établissement de Poitiers, la 1re phrase prononcée par la prof qui nous a accueilli a été : "Vous êtes l’Élite de la région !".
Mais bon, c'était au siècle dernier. Cela a peut-être changé depuis. En tous les cas j'espère.
Ce refus de l'élitisme est à la fois curieux et inquiétant.
Je ne refuse pas l'élitisme. Quand j'ai écrit que j'espérais que ça avait changé, c'était sur la mentalité. A l'époque, le recrutement n'était pas si élitiste que ça, à commencer par moi. Par contre, une fois dedans, on tentait de nous faire croire que nous étions une élite, tout en nous traitant comme de la m...e.
Il fallait viser Polytechnique sinon nous n'étions pas assez ambitieux. Mais les bonnes années, il y avait un admissible à cette école. Cherchez l'erreur.
Et de toute façon, les très bons lycéens, y compris de ce lycée, intégraient des prépas plus prestigieuses. Alors nous, nous savions bien où était parti l'élite ...
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- fracfloNiveau 8
Heisenberg a écrit:fracflo a écrit:Heisenberg a écrit:Quand je suis rentré en PCSI dans cet établissement de Poitiers, la 1re phrase prononcée par la prof qui nous a accueilli a été : "Vous êtes l’Élite de la région !".
Mais bon, c'était au siècle dernier. Cela a peut-être changé depuis. En tous les cas j'espère.
Ce refus de l'élitisme est à la fois curieux et inquiétant.
Je ne refuse pas l'élitisme. Quand j'ai écrit que j'espérais que ça avait changé, c'était sur la mentalité. A l'époque, le recrutement n'était pas si élitiste que ça, à commencer par moi. Par contre, une fois dedans, on tentait de nous faire croire que nous étions une élite, tout en nous traitant comme de la m...e.
Il fallait viser Polytechnique sinon nous n'étions pas assez ambitieux. Mais les bonnes années, il y avait un admissible à cette école. Cherchez l'erreur.
Et de toute façon, les très bons lycéens, y compris de ce lycée, intégraient des prépas plus prestigieuses. Alors nous, nous savions bien où était parti l'élite ...
La prépa apprend aux étudiants à donner le meilleur d'eux-mêmes, voilà tout.
- User5899Demi-dieu
fracflo, vous êtes engagé par Belkacem pour habituer tranquillement à l'idée que les prépas, c'est puant, ou quoi ? Les très grandes prépas parisiennes accueillent des gens hyper triés de toute la France, certains si bons qu'ils n'ont presque pas besoin des profs de prépas. Les prépas de province sélectionnent leurs entrants, mais sachant à l'avance que les très bons sont à Paris, n'ont pas la même approche de la scolarité. Et ça marche bien. Et je suis d'accord avec MrB pour les défendre, au nom de ce qu'elles sont et non de vos fantasmes.fracflo a écrit:Heisenberg a écrit:Quand je suis rentré en PCSI dans cet établissement de Poitiers, la 1re phrase prononcée par la prof qui nous a accueilli a été : "Vous êtes l’Élite de la région !".
Mais bon, c'était au siècle dernier. Cela a peut-être changé depuis. En tous les cas j'espère.
Ce refus de l'élitisme est à la fois curieux et inquiétant.
- fracfloNiveau 8
Mais je défends aussi les classes préparatoires de province! Seulement, la meilleure façon de les défendre est de revoir leur recrutement, notamment en baissant les effectifs.
On trouve aujourd'hui des classes de cinquante, voire soixante élèves, ce qui est contre-productif quand on sait que la moitié des étudiants qui les composent n'y ont pas leur place (singulièrement dans les prépas littéraires), ne travaillent quasiment pas et passent leur temps à bavarder pendant les cours.
Les professeurs, surpris d'abord par l'arrivée de ce nouveau "public", finissent malheureusement par adapter leurs cours et leurs exigences à leur niveau. C'est regrettable...
Et je n'invente rien. J'ai déjà vu plusieurs professeurs obligés de faire de la discipline en prépa ; dans certains cours, on n'entend rien au-delà du deuxième rang. Voilà où mène l'"ouverture" prônée par nos amis contributeurs.
On trouve aujourd'hui des classes de cinquante, voire soixante élèves, ce qui est contre-productif quand on sait que la moitié des étudiants qui les composent n'y ont pas leur place (singulièrement dans les prépas littéraires), ne travaillent quasiment pas et passent leur temps à bavarder pendant les cours.
Les professeurs, surpris d'abord par l'arrivée de ce nouveau "public", finissent malheureusement par adapter leurs cours et leurs exigences à leur niveau. C'est regrettable...
Et je n'invente rien. J'ai déjà vu plusieurs professeurs obligés de faire de la discipline en prépa ; dans certains cours, on n'entend rien au-delà du deuxième rang. Voilà où mène l'"ouverture" prônée par nos amis contributeurs.
- e-WandererGrand sage
C'est marrant que tu ne parles pas de l'université et des cursus brillants qu'on peut y mener. J'ai regardé le site de la prépa de ma ville, et j'ai été surpris d'y retrouver un peu les mêmes réflexes : les collègues ont l'air très fiers de voir certains étudiants intégrer une école de commerce ou une école de journalisme, mais ne disent quasiment mot de ceux qui, après avoir rejoint l'université, décrochent brillamment l'agrégation ou rédigent des thèses remarquables (certains ont pourtant été remarquablement bien classés, ont trouvé des postes de MCF etc – ce qui par les temps qui courent est loin d'être évident !). Comme si l'université était simplement un pis-aller vaguement dégradant… Le pire est que je ne pense pas que ce soit volontaire : les professeurs de la prépa locale invitent très régulièrement les collègues universitaires à intervenir auprès de leurs classes et je sais qu'ils ont beaucoup d'estime pour nous (et notamment pour l'équipe de recherche à laquelle j'appartiens). Mais l'image de l'institution universitaire est tout de même bien dégradée, si le réflexe de la concourite amène à préférer une école de commerce de seconde zone ou un IEP à un cursus d'excellence dans la discipline académique que l'on pratique soi-même.MrBrightside a écrit:La réalité c'est qu'aujourd'hui avec un recrutement plus large, nos prépa de proximités arrivent quand même à placer des étudiants en école véto, en IEP, dans les écoles de commerce du top 5, en école de journalisme...
- RosanetteEsprit éclairé
e-Wanderer a écrit:C'est marrant que tu ne parles pas de l'université et des cursus brillants qu'on peut y mener. J'ai regardé le site de la prépa de ma ville, et j'ai été surpris d'y retrouver un peu les mêmes réflexes : les collègues ont l'air très fiers de voir certains étudiants intégrer une école de commerce ou une école de journalisme, mais ne disent quasiment mot de ceux qui, après avoir rejoint l'université, décrochent brillamment l'agrégation ou rédigent des thèses remarquables (certains ont pourtant été remarquablement bien classés, ont trouvé des postes de MCF etc – ce qui par les temps qui courent est loin d'être évident !). Comme si l'université était simplement un pis-aller vaguement dégradant… Le pire est que je ne pense pas que ce soit volontaire : les professeurs de la prépa locale invitent très régulièrement les collègues universitaires à intervenir auprès de leurs classes et je sais qu'ils ont beaucoup d'estime pour nous (et notamment pour l'équipe de recherche à laquelle j'appartiens). Mais l'image de l'institution universitaire est tout de même bien dégradée, si le réflexe de la concourite amène à préférer une école de commerce de seconde zone ou un IEP à un cursus d'excellence dans la discipline académique que l'on pratique soi-même.MrBrightside a écrit:La réalité c'est qu'aujourd'hui avec un recrutement plus large, nos prépa de proximités arrivent quand même à placer des étudiants en école véto, en IEP, dans les écoles de commerce du top 5, en école de journalisme...
Je suis bien d'accord avec ça.
Le plus triste, mais finalement ce n'est que justice, c'est de voir le nombre de personnes qui, pour éviter la fac à tout prix (alors qu'ils auraient intégré en M1), passent plein de concours sans trop réfléchir (il est vrai qu'en prépa on a guère le temps d'affiner son projet professionnel, pourtant il faut vraiment le prendre, ce temps, à 20-21 ans) et se retrouvent dépités de leurs études et des débouchés qu'on leur promet. Ben oui, c'est fou mais quand on a passé de supers années à approfondir un enseignement pluridisciplinaire en lettres et sciences sociales, partir faire de la finance, faire des stages dans des grosses boîtes de la Défense ou traduire des modes d'emploi, ça ne va pas de soi...
- InvitéL3Niveau 5
Pour toi, quels élèves devrait-on accepter en prépa alors ? Seulement les bacheliers qui ont de fortes chances de réussir Normale Sup et X ?fracflo a écrit:Mais je défends aussi les classes préparatoires de province! Seulement, la meilleure façon de les défendre est de revoir leur recrutement, notamment en baissant les effectifs.
On trouve aujourd'hui des classes de cinquante, voire soixante élèves, ce qui est contre-productif quand on sait que la moitié des étudiants qui les composent n'y ont pas leur place (singulièrement dans les prépas littéraires), ne travaillent quasiment pas et passent leur temps à bavarder pendant les cours.
Les professeurs, surpris d'abord par l'arrivée de ce nouveau "public", finissent malheureusement par adapter leurs cours et leurs exigences à leur niveau. C'est regrettable...
Et je n'invente rien. J'ai déjà vu plusieurs professeurs obligés de faire de la discipline en prépa ; dans certains cours, on n'entend rien au-delà du deuxième rang. Voilà où mène l'"ouverture" prônée par nos amis contributeurs.
C'est dommage pour toi si ton expérience en prépa t'a laissé un goût amer. Personnellement, j'ai passé deux ans dans une prépa de province et les cours et exigences n'étaient pas adaptés au "nouveau public" que sont les bacheliers non brillants mais doués de potentiel. Merci pour eux.
- MrBrightsideEmpereur
e-Wanderer a écrit:C'est marrant que tu ne parles pas de l'université et des cursus brillants qu'on peut y mener. J'ai regardé le site de la prépa de ma ville, et j'ai été surpris d'y retrouver un peu les mêmes réflexes : les collègues ont l'air très fiers de voir certains étudiants intégrer une école de commerce ou une école de journalisme, mais ne disent quasiment mot de ceux qui, après avoir rejoint l'université, décrochent brillamment l'agrégation ou rédigent des thèses remarquables (certains ont pourtant été remarquablement bien classés, ont trouvé des postes de MCF etc – ce qui par les temps qui courent est loin d'être évident !). Comme si l'université était simplement un pis-aller vaguement dégradant… Le pire est que je ne pense pas que ce soit volontaire : les professeurs de la prépa locale invitent très régulièrement les collègues universitaires à intervenir auprès de leurs classes et je sais qu'ils ont beaucoup d'estime pour nous (et notamment pour l'équipe de recherche à laquelle j'appartiens). Mais l'image de l'institution universitaire est tout de même bien dégradée, si le réflexe de la concourite amène à préférer une école de commerce de seconde zone ou un IEP à un cursus d'excellence dans la discipline académique que l'on pratique soi-même.MrBrightside a écrit:La réalité c'est qu'aujourd'hui avec un recrutement plus large, nos prépa de proximités arrivent quand même à placer des étudiants en école véto, en IEP, dans les écoles de commerce du top 5, en école de journalisme...
Je n'en parle pas car finalement c'est assez peu le cas pour les prépas où j'ai pu enseigner, mais c'est plus vrai pour les prépa littéraires. Là je manque clairement de recul, mais effectivement les meilleurs élèves que j'ai pu avoir en TD à la fac venaient de CPGE. Ce n'est pas pour dévaloriser la fac que je n'en parle pas, mais vu le discours de fracflo sur le peu d'exigence entre CPGE de province et en fac, je ne pensais pas pouvoir le convaincre de l'utilité des CPGE en lui disant que certaines permettent à des étudiants de mieux réussir en université.
Quant à la phrase en gras, personnellement ça n'a rien à voir avec une quelconque concourite de ma part ou un déni de l'institution universitaire (j'ai fait toute mes études supérieure en université et le seul concours que j'ai passé c'était l'agreg): clairement, je préfère envoyer un-e étudiant-e vers une ESC/EM "de seconde zone" (à définir quand même) ou un IEP de province plutôt que de l'encourager à faire de la recherche en littérature américaine. Il me semble que le sujet à souvent été abordé ici par des enseignant qui conseillaient eux-même à leurs élèves de ne pas devenir prof, c'est un peu la même idée pour moi.
- BoubouleDoyen
Poitiers: dernières nouvelles
2014-12-13 22:02
Afin de vous mettre au courant des méthodes de M. Le Recteur, à toutes fins utiles:
- Sans attendre la décision du Ministère (pas encore donnée en ce 13 décembre 2014), le recteur a retiré une classe d'hypokhâgne et de PCSI sur APB. Suite à une demande du ministère de la remettre, il s'est exécuté puis il a de nouveau retiré la classe.
- Sans attendre la décision du Ministère des collègues ont reçu une lettre du rectorat leur demandant de faire des voeux de mutation puisque leur classe sera supprimée en 2015.
- Le rectorat a embauché comme conseiller en communication un journaliste de la presse locale spécialisé dans la couverture des faits éducatifs et ancien correspondant de l'AEF: http://www.ac-poitiers.fr/toute-l-actualite/romain-mudrak-nouveau-conseiller-en-communication-du-recteur-174363.kjsp?RH=ACTUALITES
Ce qui est bizarre, c'est que l'an passé, ce recteur s'est attaqué, au mépris des textes, aux ORS des collègues. Il a refusé le recours gracieux mais a rendu grâce face au TA (comme quoi le décret de 50...).
L'année suivante, il décide de supprimer les classes des collègues qui ont osé l'attaquer alors que c'est ed al compétence ministérielle.
Je suppose que les syndicats n'ont toujours pas compris que parfois c'est un problème de personne et non pas de système.
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