- ycombeMonarque
Cours sur papier -> photocopie d'un cahier d'un copain. Ce n'est pas au prof de s'obliger à le faire.Mousse a écrit:Je suis tout à fait d'accord avec ce que vous venez de dire Kinettekinette, d'autant plus que je ne ressens aucun mépris.
Ici beaucoup disent qu'ils font des adaptations notamment Cath,
mais croyez moi si je râle c'est parce que bien souvent le strict minimum n'est pas fait,
cours sur papier et devoirs aérés, aggrandis.
Devoirs aggrandis, c'est facile.
Devoirs aérés, c'est autre chose, le quota en photocopies est limité, on ne peut pas se permettre de doubler le nombre de page comme ça. Il faudrait alors faire un sujet aéré et un sujet non aéré, et là ça devient beaucoup trop de travail. Et il y a aussi des collègues qui écrivent les sujets de devoirs à la main.
C'est un sujet photocopié dont l'enseignant n'a pas l'original (électronique), à mon avis. Il faudrait tout retaper, tu imagines le boulot en plus que tu demandes juste pour ton fils ? J'ai un collègue qui écrit ses sujets à la main, il n'a pas d'ordinateur chez lui, et en utiliser un ne l'intéresse pas. Pour moi, c'est le meilleur professeur de maths de mon collège, il a un enseignement très carré et explique très bien. Tu imagines ce que tu exiges pour un prof comme lui ?
Voici un exemple de copie de mon fils en quatrième ou en troisième
malgré le PPS, son enseignante en histoire ne faisait rien
le sujet était identique à celui des autres élèves.
Mes premiers postes, c'était duplicateur à la place de photocopies. On ne pouvait même pas aggrandir.
Personnellement je n'ai jamais dit le contraire. Les adaptations possibles sont celles qui ne demandent que peu de travail aux enseignants. Les autres sont impossibles. Tu as retiré ton fils du primaire à cause de la méthode de lecture, tu considères qu'une méthode de lecture syllabique fait partie des adaptations obligatoires?
Je n'ai rien ajouté les traits tirés à la main, les chiffres étaient sur le sujet
Pour un élève avec des troubles neuro-visuel c'est tout bêtement illisible.
Des copies comme celle-ci j'en ai beaucoup de la sixième à la première
en maths, techno, physique chimie...
Alors quand vous parlez d'adaptations, je peux prouvez qu' elles sont trop souvent inexistantes.
- Hermione0908Modérateur
Aliceinwonderland a écrit:
Cela me fait penser qu'au cours de ma formation, j'ai fait un stage en surdité et j'avais appris que les instituts spécialisés pour sourds dépérissaient en quelque sorte car du fait des progrès en implants cochléaires ils avaient de moins en moins d'enfants, ceux-ci pouvant suivre une scolarité normale. Du coup l'institut où j'étais s'était également spécialisé en accueillant des enfants dysphasiques afin de maintenir ses effectifs. Pourquoi ne pas utiliser ces instituts pour accueillir des enfants ayant des troubles avérés (les grands dys, souvent des prématurés, ceux qui ont une dyspraxie associée ou d'autres troubles, les troubles neuro-visuels etc)?
L'ULIS de mon bahut travaille en lien avec un institut pour sourds et malentendants, et cet institut accueille désormais depuis quelques années non seulement les enfants sourds/malentendants, mais également les enfants atteints de troubles du langage.
Voilà ce qu'ils écrivent : "Si l’Institut accueille toujours de manière prioritaire les enfants sourds, depuis 2002, il a lancé, à titre expérimental, l’accompagnement des enfants présentant des troubles sévères du langage considérant sa mission de travailler sur les difficultés langagières des élèves, qu’elles soient orales ou écrites. Cette prise en charge des enfants TSL était en cohérence avec les recommandations du rapport RINGARD qui mettait en évidence la nécessité de prise en charge de ces troubles sévères au sein d’établissements spécialisés et que l’accompagnement par des enseignants spécialisés pour jeunes sourds était la plus adaptée à ce handicap. "
Hoa Mai, tu mets exactement les mots sur ce qui me pose problème avec les parents de mon élève dyslexique avec qui ça ne passe pas. Ils semblent vouloir que leur fils ait 16 de moyenne, quels que soient les moyens employés, ils refusent toute forme d'échec, fût-elle le résultat d'un manque de travail.
_________________
Certaines rubriques de Neoprofs.org sont en accès restreint.
Pour en savoir plus, c'est par ici : https://www.neoprofs.org/t48247-topics-en-acces-restreint-forum-accessible-uniquement-sur-demande-edition-2021
- MousseNiveau 1
Je viens de répondre à plusieurs messages avec photos à l'appui
mais apparemment, ils ne "passent" plus.
donc je ne me vois pas les re refaire . Tant pis
mais apparemment, ils ne "passent" plus.
donc je ne me vois pas les re refaire . Tant pis
- Singing in The RainHabitué du forum
Hoa Mai a écrit: A la lecture de ce fil, il me semble que les demandes, légitimes ou non, des parents des enfants dys sont telles, qu'effectivement, je ne vois pas d'autre solution que la création ou le développement de structures spécialisées. Et cette demande doit venir des parents bien sur.
+1000 Il faudrait pourquoi pas envisager des "classes pour les élèves à besoins particuliers" avec des effectifs réduits ( 15 élèves max). Là les enseignants pourraient gérer les difficultés de façon cohérente. J'aimais beaucoup par exemple les classes AS (aide et soutien) qui ont été supprimées.
- Hoa MaiNiveau 8
Hermione0908 a écrit:
Hoa Mai, tu mets exactement les mots sur ce qui me pose problème avec les parents de mon élève dyslexique avec qui ça ne passe pas. Ils semblent vouloir que leur fils ait 16 de moyenne, quels que soient les moyens employés, ils refusent toute forme d'échec, fût-elle le résultat d'un manque de travail.
Moi je lâcherais l'affaire et me dérouillerais pour que le gamin ait 15 ou 16, tout en spécifiant sur le bulletin "notation adaptée portant sur des évaluations ne correspondant pas au niveau attendu en classe de...".
- TazonNiveau 9
J'avais rédigé une longue réponse, mais le temps que je la poste, Hoa-Mai et Aliceinwonderland ont déjà dit en mieux ce que je voulais exprimer.
Néanmoins, pour Mousse, je voulais rajouter que certaines adaptations ne sont pas aussi neutres qu'elle en ont l'air, la demande d'"aérer", ne serait-ce qu'elle, à laquelle je satisfais pour mes élèves dys, m'empêche d'évaluer pour eux la compétence "rechercher et organiser l'information", puisque cette recherche, c'est moi qui l'ai faite en partie en créant des sous-paragraphes. Demander de répondre à l'oral empêche d'évaluer "présenter et communiquer", la langue étant moins recherchée, les erreurs de notation ne s'entendant pas, et aussi parce que je ne peux rester de marbre comme un jury de concours lorsqu'ils ânonnent ou disent des bêtises, ce ne serait pas du tout bienveillant. je pourrais continuer les exemples, ayant pas mal réfléchi au problème.
Et demander au prof de s'adapter, c'est à mon avis contre-productif pour les élèves. Il y a beaucoup d'outils qui ne sont pas utilisés, comme les ordis portables avec vocaliseurs par exemple, il faudrait que ces outils soient développés et couramment utilisés. Nous demander de nous adapter, c'est comme si il fallait écrire plus gros pour que les myopes puissent ne pas mettre de lunettes, pour reprendre un exemple donné en début de sujet et faire comme si dans la vie réelle, tout le monde allait écrire plus gros pour eux.
Néanmoins, pour Mousse, je voulais rajouter que certaines adaptations ne sont pas aussi neutres qu'elle en ont l'air, la demande d'"aérer", ne serait-ce qu'elle, à laquelle je satisfais pour mes élèves dys, m'empêche d'évaluer pour eux la compétence "rechercher et organiser l'information", puisque cette recherche, c'est moi qui l'ai faite en partie en créant des sous-paragraphes. Demander de répondre à l'oral empêche d'évaluer "présenter et communiquer", la langue étant moins recherchée, les erreurs de notation ne s'entendant pas, et aussi parce que je ne peux rester de marbre comme un jury de concours lorsqu'ils ânonnent ou disent des bêtises, ce ne serait pas du tout bienveillant. je pourrais continuer les exemples, ayant pas mal réfléchi au problème.
Et demander au prof de s'adapter, c'est à mon avis contre-productif pour les élèves. Il y a beaucoup d'outils qui ne sont pas utilisés, comme les ordis portables avec vocaliseurs par exemple, il faudrait que ces outils soient développés et couramment utilisés. Nous demander de nous adapter, c'est comme si il fallait écrire plus gros pour que les myopes puissent ne pas mettre de lunettes, pour reprendre un exemple donné en début de sujet et faire comme si dans la vie réelle, tout le monde allait écrire plus gros pour eux.
- User5899Demi-dieu
Je pense que votre propos est d'une rare stupidité après les messages de Hoa Mai et d'Aliceinwondeland. Finalement, l'étiquetage "dys" est là, semble-t-il, pour créer de la compassion, sentiment que ressentent très bien les enseignants (et les autres), et qui a l'énorme avantage de se traiter avec "la bonne volonté". Et, Mousse, votre réaction le montre bien : du pathos, et rien d'autre.Mousse a écrit:Je vous propose de faire une manifestation
et d'écrire sur vos banderoles
nous ne voulons pas d'élèves handicapés
nous ne voulons pas de Kévins, de Cynthias, de Mohameds.....
nous ne voulons pas de vilains petits canards ,vous savez ces dys kekechos
nous voulons faire classe aux Antoines, Maries Madeleines, Arthurs et compagnie.
Mais aurez-vous le courage?
Le problème, ce n'est pas de faire sortir les dys pour les faire sortir (et que vient faire ici votre allusion aux prénoms ? Vous êtes gratuitement insultant tout en étant bêtement bête), c'est que les inclure pour réellement les aider avec des techniques éprouvées ne relève pas, la plupart du temps, du scolaire. Le scolaire trompe les parents à coups de PAI, avec l'illusion donnée que ces torchons (parce qu'il faut voir comment certains "médecins" les remplissent !) vont garantir... ce qui ne se peut pas. Et par la même occasion, ils autorisent certains parents peu scrupuleux (oui, je sais, ça n'existe pas ) à se décharger complètement de leur boulot à l'égard de leur enfant.
Bref, tout ceci me semble un immense gâchis.
Hoa Mai a écrit:Et oui, il y a une hypocrisie dans la notation adaptée aux dys, car on n'évalue plus les attendus pour un niveau de classe, mais on fait en sorte qu'un élève qui n'ait pas ce niveau obtienne une bonne note malgré tout.
- User5899Demi-dieu
Bravo.Rabelais a écrit:J'ai bien lu, pour ma part, les pages de ce fil et ne souhaitais pas y participer forcément,ni faire état de situation personnelle parce que lorsque le cœur parle ( une mère pour son enfant par exemple), la raison y est moindre.Mousse a écrit:Je vous propose de faire une manifestation
et d'écrire sur vos banderoles
nous ne voulons pas d'élèves handicapés
nous ne voulons pas de Kévins, de Cynthias, de Mohameds.....
nous ne voulons pas de vilains petits canards ,vous savez ces dys kekechos
nous voulons faire classe aux Antoines, Maries Madeleines, Arthurs et compagnie.
Mais aurez-vous le courage?
Mais cette attaque passionnée totalement dépourvue d'une volonté de lecture impartiale de ces échanges me bouleverse plus que les points de vue argumentés exprimés.
Aussi vais-je à mon tour répondre dans TON style, puisque c'est le seul que tu sembles comprendre:
Fais ton boulot, dis à tes collègues de cesser d'obéir aveuglément aux préconisations de lecture globale , d'absence de dictée, d'absence de copie d'écriture , arrêtez vos photocopies en CPE et CE1 d'absurdes textes à trous réduisant l'effort d'écriture à peau de chagrin,refaites de la grammaire, de l'orthographe, allégez les projets chronophages de théâtre, cirque, et j'en passe et peut-être, oui, peut-être à la prochaine génération aurons-nous le temps de nous occuper avec attention du très faible pourcentage de vrais dys. puisque les dys. de développement,artificiellement créées ( eh oui, en plus je me tape des heures à lire les articles scientifiques, ça craint, moi la feignasse de prof) auront disparu.
Ps: et aux PE que j'admire, et qui ont déjà compris tout ceci , je dis une fois encore "merci"
- ycombeMonarque
Bientôt, on va nous demander de scanner les copies, de corriger en rouge en police COMIC sans 16pt sur le scan à l'ordinateur pour que ça soit lisible et aéré, et de réimprimer le résultat pour le rendre.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- KimberliteExpert
Je n'ai malheureusement pas dit que j'adaptais tout... c'est ma seconde année d'enseignement, j'ai deux nouveaux niveaux... j'ai l'impression d'être tout le temps à la bourre pour mes préparations.Mousse a écrit:Je suis tout à fait d'accord avec ce que vous venez de dire Kinettekinette, d'autant plus que je ne ressens aucun mépris.
Ici beaucoup disent qu'ils font des adaptations notamment Cath,
mais croyez moi si je râle c'est parce que bien souvent le strict minimum n'est pas fait,
cours sur papier et devoirs aérés, aggrandis.
Pour les cours ce n'est pas grave, il y en a plein sur internet très bien faits et dans toutes les matières
mais pour les devoirs c'est très dommageable.
Par exemple Hoa Mai, c'est comme si ton enfant malentendant devait faire tous ses devoirs avec un prof qui les dicte à l'oral.
Voici un exemple de copie de mon fils en quatrième ou en troisième
malgré le PPS, son enseignante en histoire ne faisait rien
le sujet était identique à celui des autres élèves.
Je n'ai rien ajouté les traits tirés à la main, les chiffres étaient sur le sujet
Pour un élève avec des troubles neuro-visuel c'est tout bêtement illisible.
Des copies comme celle-ci j'en ai beaucoup de la sixième à la première
en maths, techno, physique chimie...
Alors quand vous parlez d'adaptations, je peux prouvez qu' elles sont trop souvent inexistantes.
Les adaptations les plus "folles" qu'il ait eues sont un agrandissement des feuilles.
Mais rien de tout ce que vous dites faire.
Alors les enseignants qui adaptent doivent être ici sur Néo.
Il m'est arrivé aussi de ne pas avoir mieux à proposer que des feuilles agrandies... j'ai "bricolé" en retirant des exercices, en adaptant le barème, etc...
Pour tous mes élèves, j'essaie aussi de répondre à toutes les questions qu'ils ont pendant une évaluation (sans donner les réponses...).
J'ai énormément de mal à définir les besoins de chaque élèves signalé: parfois on nous conseille des adaptations très lourdes, et on réalise en voyant les résultats de l'élève et en discutant avec lui que ces adaptations ne sont pas nécessaires (j'ai pas mal de dyslexiques largement au-dessus du niveau de la classe). Inversement, on a parfois des signalement très légers et on se rend compte (après pas mal de temps: je ne vois mes classes qu'une heure et demi par semaine!) que l'élève est en fait en grande difficulté.
J'ai parfaitement conscience que ce que je fais reste du "bricolage". En discutant avec les collègues, on réalise qu'on est tous demandeurs de solutions réalistes. D'ailleurs nous avons réclamé une formation à la différentiation pédagogique (on ne sait encore pas si ça se fera...).
Je comprendrais très bien que pas mal des parents d'élèves que j'ai soient déçus du peu d'adaptations mises en place. Mais faut-il pour autant taper sur les profs? Ou les solutions ne sont-elles pas à chercher plus globalement?
K.
- LoreleiiNeoprof expérimenté
Un problème vient d'être soulevé. Presque tous mes dys qui ont un bilan et demandent une évaluation adaptée, ne sont plus suivis par une orthophoniste. On me dit qu'ils font une pause (d'un an ??) ou qu'ils ont été suivis dans le passé. Point. Donc, pas de rééducation, pas grave !! Mais on exige des bonnes notes (ou pas trop mauvaises) par le biais d'un barème plus généreux ou de contrôles plus légers. Où est l'intérêt pour les progrès de l'élève ?
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
je viens de me rappeler que je voulais poster sur ce fil un lien trouvé sur le Trouble, sur la médicalisation de l'échec scolaire, et tout à fait dans le fil de la discussion :
http://www.contretemps.eu/lectures/lire-extrait-m%C3%A9dicalisation-l%C3%A9chec-scolaire-stanislas-morel
Edit J'en profite pour souligner cet extrait qui montre bien que les accusations de Mousse étaient infondées :
"En l’état actuel, la médicalisation de l’échec scolaire favorise les familles les plus favorisées qui disposent des ressources pour mobiliser les diagnostics médicaux les plus « avantageux » sur le marché scolaire, ce qui creuse les inégalités avec les familles des classes populaires auxquelles sont davantage imposés des étiquetages médico-psychologiques conduisant à l’orientation de leur(s) enfant(s) dans les filières spécialisées (CLIS, ULIS, SEGPA), que les parents des classes moyennes et supérieures cherchent à tout prix à éviter."
http://www.contretemps.eu/lectures/lire-extrait-m%C3%A9dicalisation-l%C3%A9chec-scolaire-stanislas-morel
Edit J'en profite pour souligner cet extrait qui montre bien que les accusations de Mousse étaient infondées :
"En l’état actuel, la médicalisation de l’échec scolaire favorise les familles les plus favorisées qui disposent des ressources pour mobiliser les diagnostics médicaux les plus « avantageux » sur le marché scolaire, ce qui creuse les inégalités avec les familles des classes populaires auxquelles sont davantage imposés des étiquetages médico-psychologiques conduisant à l’orientation de leur(s) enfant(s) dans les filières spécialisées (CLIS, ULIS, SEGPA), que les parents des classes moyennes et supérieures cherchent à tout prix à éviter."
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- MousseNiveau 1
C'est exactement ce que je disais dans un de mes messages qui n'est pas passé.
- keroGrand sage
Mousse a écrit:C'est exactement ce que je disais dans un de mes messages qui n'est pas passé.
Celui où tu nous accuses de racisme et de ne pas vouloir d'élèves en difficultés dans nos classes ?
Si ton message n'est pas passé, c'est parce qu'il était profondément insultant.
- ProvenceEnchanteur
KinetteKinette a écrit: et notre CPE a multiplié les recommandations d'adaptations même pour des élèves simplement faibles mais n'ayant aucun PAI...
De quoi se mêle-t-il?
- User5899Demi-dieu
Provence a écrit:KinetteKinette a écrit: et notre CPE a multiplié les recommandations d'adaptations même pour des élèves simplement faibles mais n'ayant aucun PAI...
De quoi se mêle-t-il?
1) De sa bonne conscience
2) De sa démagogie
3) De ses relations
Au choix.
- tetellerivNiveau 5
Mais enfin!!! Je l'ai déjà dit et je le répète, j'ai conscience du travail que cela représente lorsque les dys se multiplient dans les différentes classes, je comprends tout à fait votre désarroi. Tout ne se fera pas en un jour et je l'ai déjà dit, l'important est que chacun fasse de son mieux avec ce qu'il peut. Mais pour certains enseignants de ce forum, les PAI ne sont pas utiles voir nocifs, et sur ce sujet, je peux dire que c'est très dangereux de penser çà car c'est le seul moyen pour eux d'accéder à l'apprentissage. Hors, en tant qu'enseignant, je pense que nous avons tous envie que tous nos élèves puissent y accéder. Penser que les dys progresseront en leur mettant un coup de pied au cul est un leurre très grave.ecogest a écrit:tetelleriv a écrit:
Bien entendu, certains parents peuvent être lourds et mettre trop la pression, mettez vous à leur place lorsque l'on sait que la réussite de leur enfant dépend de la mise en place de ces adaptations. Quel angoisse surtout s'ils ont vécu les années précédentes des situations où l'enseignant refuse les adaptations, ils sont sur le qui vive.
Je ne soutiens pas ces parents qui parfois, en effet, en font trop mais il faut aussi se mettre à leur place pour comprendre. Les dys sont sujets à bcp d'incompréhension à cause de l'invisibilité du trouble.
Dans mon lycée, il y a un AVS pour 2 dys, donc c'est tout à fait possible.
Oui, et comprendre les profs qui en font déjà beaucoup trop pour un salaire pas terrible, alors ajouter du travail en plus...mais bon, la compréhension ne doit aller visiblement que dans un sens.
Ce document provient d'une association d'orthophonistes très sérieuse et ne montre pas ce que voit un dys mais l'effort que cela leur demande.Celeborn a écrit:tetelleriv a écrit:Je vous mets en pièce jointe ce texte à lire, il représente la difficulté de lecture que cela engendre avec la fatigue que cela occasionne ainsi que toute l'attention que cela demande au détriment de la compréhension et de toute autre tâche supplémentaire que l'on peut leur demander ( relever les noms communs par exemple), avez vous fait l'effort de lire jusqu'au bout? Combien de temps tiendriez vous toute une journée d'école? À partie de combien d'heure abandonneriez vous? C'est pourtant ce que l'on demande à nos élèves dys.
Ça provient de la même source que celle qui dit qu'Einstein était dys- et cancre ? Ça ne ressemble absolument pas à ce que doit voir un vrai dyslexique, d'après tout ce qu'on m'a expliqué de dyslexie, et pour autant qu'ils voient tous la même chose.
http://www.studiobprod.fr/share/web/140604/docs/ANPO_040614.pdf
- LoreleiiNeoprof expérimenté
tetelleriv, tu ne veux décidément pas comprendre que dans l'EN, nous donnons des cours collectifs et non des cours particuliers.
Tout ou presque a déjà été dit en 33 pages sur les adaptations pour les dys. Si que que les profs font alors qu'ils sont débordés de travail ne suffit pas, alors il faut prendre un précepteur ou faire cours à la maison.
Tu nous dis que notre façon de penser est dangereuse, hum, laisse-nous, stp, penser comme nous le voulons.
Tout ou presque a déjà été dit en 33 pages sur les adaptations pour les dys. Si que que les profs font alors qu'ils sont débordés de travail ne suffit pas, alors il faut prendre un précepteur ou faire cours à la maison.
Tu nous dis que notre façon de penser est dangereuse, hum, laisse-nous, stp, penser comme nous le voulons.
- ycombeMonarque
Tu as décidément l'air de croire qu'en grignotant petit à petit sur leur temps libre, toutes les adaptations se feront. Non! Toutes les adaptations ne se feront pas, parce que c'est impossible. Il est impossible de demander à tous les profs d'avoir un cours dactylographié, il est impossible d'aérer tous les documents, il est impossible de reformuler les consignes oralement pour un seul élève quand tu exiges de chacun des autres qu'ils lisent la consigne jusqu'à ce qu'ils l'aient bien comprise, comme il est difficile de demander à un AVS d'être neutre et de ne pas indiquer à un élève (d'une façon ou d'une autre, c'est souvent non verbal) si sa réponse est juste ou pas.tetelleriv a écrit:
Mais enfin!!! Je l'ai déjà dit et je le répète, j'ai conscience du travail que cela représente lorsque les dys se multiplient dans les différentes classes, je comprends tout à fait votre désarroi. Tout ne se fera pas en un jour et je l'ai déjà dit, l'important est que chacun fasse de son mieux avec ce qu'il peut.
Je suis favorable à ce que les adaptations pour les examens ne puissent pas être obtenues sans un diagnostic fait en hôpital plusieurs années auparavant et un suivi constant par la MDPH sur au moins les deux dernières années du collège. Un examen est quelque chose d'officiel, d'important, qui délivre un diplôme qui a valeur nationale. On ne peut pas accepter que n'importe quel élève qui ne fait aucun effort puisse obtenir une adaptation juste parce qu'il a trouvé un orthophoniste complaisant.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- User5899Demi-dieu
On ne saurait mieux dire.ycombe a écrit:Tu as décidément l'air de croire qu'en grignotant petit à petit sur leur temps libre, toutes les adaptations se feront. Non! Toutes les adaptations ne se feront pas, parce que c'est impossible. Il est impossible de demander à tous les profs d'avoir un cours dactylographié, il est impossible d'aérer tous les documents, il est impossible de reformuler les consignes oralement pour un seul élève quand tu exiges de chacun des autres qu'ils lisent la consigne jusqu'à ce qu'ils l'aient bien comprise, comme il est difficile de demander à un AVS d'être neutre et de ne pas indiquer à un élève (d'une façon ou d'une autre, c'est souvent non verbal) si sa réponse est juste ou pas.tetelleriv a écrit:
Mais enfin!!! Je l'ai déjà dit et je le répète, j'ai conscience du travail que cela représente lorsque les dys se multiplient dans les différentes classes, je comprends tout à fait votre désarroi. Tout ne se fera pas en un jour et je l'ai déjà dit, l'important est que chacun fasse de son mieux avec ce qu'il peut.
Je suis favorable à ce que les adaptations pour les examens ne puissent pas être obtenues sans un diagnostic fait en hôpital plusieurs années auparavant et un suivi constant par la MDPH sur au moins les deux dernières années du collège. Un examen est quelque chose d'officiel, d'important, qui délivre un diplôme qui a valeur nationale. On ne peut pas accepter que n'importe quel élève qui ne fait aucun effort puisse obtenir une adaptation juste parce qu'il a trouvé un orthophoniste complaisant.
- Presse-puréeGrand sage
Mousse a écrit:Je vous propose de faire une manifestation
et d'écrire sur vos banderoles
nous ne voulons pas d'élèves handicapés
nous ne voulons pas de Kévins, de Cynthias, de Mohameds.....
nous ne voulons pas de vilains petits canards ,vous savez ces dys kekechos
nous voulons faire classe aux Antoines, Maries Madeleines, Arthurs et compagnie.
Mais aurez-vous le courage?
Salut.
J'ai rarement lu un truc aussi con.
Sinon, les prénoms ne prennent pas de pluriel.
Mes respects.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- ycombeMonarque
tetelleriv a écrit:
Ce document provient d'une association d'orthophonistes très sérieuse et ne montre pas ce que voit un dys mais l'effort que cela leur demande.
http://www.studiobprod.fr/share/web/140604/docs/ANPO_040614.pdf
Extrait:
On peut ajouter que ces deux sportifs ne participent pas à la même course, n'ont pas le même entraînement. Bonne analogie contre l'inclusion des dyslexiques en classes normales.
Je ne trouve ce document très sombre. Il pose le handicap des dyslexiques comme définitif (Pourquoi compenser?) alors que la principale question devrait être celle de la rééducation et de l'amélioration des performances. Je ne sais si l'étude dont j'ai parlé plus haut:
http://www.nature.com/news/adults-with-dyslexia-improve-when-pushed-to-read-faster-1.12420
a pu être répliquée, mais elle me rend perplexe vis-à-vis de cette approche compensatrice.
Je sais que la rééducation c'est très long et très lourd. J'ai subi une dizaine d'année de rééducation ophtalmique, à raison d'une séance chez l’orthoptiste chaque semaine par périodes de plusieurs mois, sans laquelle je serais à peu près aveugle. Mais j'arrive à conduire sans lunettes, alors que je suis parti de 1/10 og et 0/10 od (à 6 ans, quand le problème a été détecté).
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- tetellerivNiveau 5
ycombe a écrit:Tu as décidément l'air de croire qu'en grignotant petit à petit sur leur temps libre, toutes les adaptations se feront. Non! Toutes les adaptations ne se feront pas, parce que c'est impossible. Il est impossible de demander à tous les profs d'avoir un cours dactylographié, il est impossible d'aérer tous les documents, il est impossible de reformuler les consignes oralement pour un seul élève quand tu exiges de chacun des autres qu'ils lisent la consigne jusqu'à ce qu'ils l'aient bien comprise, comme il est difficile de demander à un AVS d'être neutre et de ne pas indiquer à un élève (d'une façon ou d'une autre, c'est souvent non verbal) si sa réponse est juste ou pas.tetelleriv a écrit:
Mais enfin!!! Je l'ai déjà dit et je le répète, j'ai conscience du travail que cela représente lorsque les dys se multiplient dans les différentes classes, je comprends tout à fait votre désarroi. Tout ne se fera pas en un jour et je l'ai déjà dit, l'important est que chacun fasse de son mieux avec ce qu'il peut.
Je suis favorable à ce que les adaptations pour les examens ne puissent pas être obtenues sans un diagnostic fait en hôpital plusieurs années auparavant et un suivi constant par la MDPH sur au moins les deux dernières années du collège. Un examen est quelque chose d'officiel, d'important, qui délivre un diplôme qui a valeur nationale. On ne peut pas accepter que n'importe quel élève qui ne fait aucun effort puisse obtenir une adaptation juste parce qu'il a trouvé un orthophoniste complaisant.
Je pense qu'en quelques années, il est possible d'avoir un cours tapé à la main, si bien sûr, et que cela fait partie de l'évolution de notre travail. Certains ont du mal? Bien sûr, c'est pour cela que je dis en quelques années mais ça deviens bénéfique pour tout le monde. Veux tu dire que les profs donnent des cours écris à la main? Ou est ce des cours photocopiés d'un livre? Il ne faut pas hésiter non plus à user des logiciels de scanner OCR qui transforme une image scannée en texte, un gain de temps énorme, pas besoin de tout retaper. Et pour les mises en page plus aérées, le logiciel coupe-mot fait tout en 2 secondes. Ce sera une aide pour tous, le prof qui peut modifier son cours à volonté d'une année sur l'autre et mettre en page à sa façon, les élèves qui pourront bénéficier du cours sur l'ENT notamment en cas d'absence et l'élève dys qui aura son doc adapté. C'est franchement un effort qui en vaut la chandelle. Après, il faut en avoir la volonté et ce n'est pas le cas pour certains d'entre vous, d'après ce que vous en dites.
Tes élèves dys demandent tous des adaptations aux examens dans de telles conditions ? Que fais tu des autres?
Sais tu combien de temps il faut pour avoir un RDV chez un spécialiste? Connais tu le coût d'un bilan chez un ergo, un psychomotricien, un neuropsy sachant qu'aucun ne sont remboursés ? Que fais tu des élèves qui n'ont pas été détectés avant? Ils n'y ont pas droit ?
- KimberliteExpert
[quote="tetelleriv"][quote="ecogest"]
J'ai eu un dyspraxique accompagné de son AVS: son AVS, qui lui écrivait tout, devait se battre pour qu'il fasse quelques efforts. C'était vraiment dommage (et usant pour elle).
Le problème est que certains parents ont du mal à intégrer que les adaptations, c'est important, mais sans travail, leur enfant n'arrivera à rien...
Comme les professeurs sont pour eux coupables de tout, si leur enfant ne réussit pas, c'est la faute des profs... il est évident qu'il est difficile pour des parents, surtout vu certains discours ambiants, de réaliser que leur enfant n'est pas nécessairement un génie, et que même s'il est intelligent, ça ne suffit pas.
Ce type de comportement malheureusement trop répandu nuit à la bonne prise en charge des autres élèves.
Comme je l'ai expliqué précédemment, l'idée d'adaptations semble logique, mais pose aussi un réel problème de justice, à mon sens insolvable. Par exemple, la lenteur (j'ai quelques élèves intelligents, mais particulièrement lents... sans que l'on sache vraiment pourquoi) n'est pour l'instant pas diagnostiquée comme un problème équivalent à la dyslexie. Je suis persuadée que des analyses neurologiques pourraient arriver à considérer ceci comme un handicap... La science nous réserve bien des surprises pour d'autres capacités mentales. Si l'on met en évidence un déficit pour certains dans la mémorisation de nouveaux mots, faudra-t-il mettre en place des mesures spécifiques pour ces élèves ayant un déficit de mémoire? Si l'on met en évidence l'existence de déficits de la reconnaissance spatiale, faudra-t-il pour les élèves touchés adapter tout ce qui concerne une telle reconnaissance?
J'ai aussi des élèves très désordonnés, peu attentifs... qui nous dit que nous ne passons pas à côté de handicaps réels, qu'il faudrait prendre en compte au même niveau que la dyslexie?
Et si jamais la paresse et le manque de motivation avaient des bases neurologiques voire génétiques, faudra-t-il aussi les considérer comme handicap?
Je force le trait, mais c'est pour essayer de faire comprendre le problème éthique qui se pose: à partir de quand doit-on réaliser des compensations? Qui décide? Quelles sont les limites ou les causes à considérer (faut-il se baser uniquement sur les handicaps liés clairement à une différence biologique, ou un choc psychologique comme la perte d'un parent doit-il également entraîner une adaptation?).
Au cœur de tout ceci, il y a aussi une question de fond: quel est le but des compensations à effectuer: empêcher un élève de décrocher, compenser les injustices liées à la nature (doit-on également compenser celles liées à autre chose?), ou mettre tout le monde au même niveau pour qu'aucune tête ne dépasse? Est-il raisonnable d'imaginer "donner les mêmes chances à tous" (mais quelles "chances"? On ne peut pas faire voir un aveugle... n'est-ce pas mentir aux parents que leur faire miroiter qu'avec des adaptations, tout est possible? N'est-ce pas dangereux pour l'avenir des élèves? Est-ce inhumain de conseiller à un élève ayant de grandes difficultés en mathématiques et de grosses lacunes difficiles à rattraper de ne pas s'orienter vers un métier en lien avec les mathématiques? Doit-on de même considérer comme insupportable que les professeurs émettent des doutes sur la capacité de certains dyslexiques à s'en sortir dans une orientation donnée, et souligner que s'ils le font, leur réussite n'est probable qu'au prix d'énormes efforts à fournir?).
Je n'ai pas les réponses à tout ceci, mais j'ai la malheureuse impression que la tendance actuelle n'est pas à la résolution des problèmes, mais plutôt à la création de nouveaux problèmes, et ceci au détriments des élèves que l'on prétend aider...
K.
Malheureusement certains élèves étiquetés "dys" ont tout autant que les autres besoin d'un "coup de pied au cul" comme tu dis... (ne pas oublier que ce sont des ados comme les autres!).tetelleriv a écrit:Hors, en tant qu'enseignant, je pense que nous avons tous envie que tous nos élèves puissent y accéder. Penser que les dys progresseront en leur mettant un coup de pied au cul est un leurre très grave.
J'ai eu un dyspraxique accompagné de son AVS: son AVS, qui lui écrivait tout, devait se battre pour qu'il fasse quelques efforts. C'était vraiment dommage (et usant pour elle).
Le problème est que certains parents ont du mal à intégrer que les adaptations, c'est important, mais sans travail, leur enfant n'arrivera à rien...
Comme les professeurs sont pour eux coupables de tout, si leur enfant ne réussit pas, c'est la faute des profs... il est évident qu'il est difficile pour des parents, surtout vu certains discours ambiants, de réaliser que leur enfant n'est pas nécessairement un génie, et que même s'il est intelligent, ça ne suffit pas.
Ce type de comportement malheureusement trop répandu nuit à la bonne prise en charge des autres élèves.
Comme je l'ai expliqué précédemment, l'idée d'adaptations semble logique, mais pose aussi un réel problème de justice, à mon sens insolvable. Par exemple, la lenteur (j'ai quelques élèves intelligents, mais particulièrement lents... sans que l'on sache vraiment pourquoi) n'est pour l'instant pas diagnostiquée comme un problème équivalent à la dyslexie. Je suis persuadée que des analyses neurologiques pourraient arriver à considérer ceci comme un handicap... La science nous réserve bien des surprises pour d'autres capacités mentales. Si l'on met en évidence un déficit pour certains dans la mémorisation de nouveaux mots, faudra-t-il mettre en place des mesures spécifiques pour ces élèves ayant un déficit de mémoire? Si l'on met en évidence l'existence de déficits de la reconnaissance spatiale, faudra-t-il pour les élèves touchés adapter tout ce qui concerne une telle reconnaissance?
J'ai aussi des élèves très désordonnés, peu attentifs... qui nous dit que nous ne passons pas à côté de handicaps réels, qu'il faudrait prendre en compte au même niveau que la dyslexie?
Et si jamais la paresse et le manque de motivation avaient des bases neurologiques voire génétiques, faudra-t-il aussi les considérer comme handicap?
Je force le trait, mais c'est pour essayer de faire comprendre le problème éthique qui se pose: à partir de quand doit-on réaliser des compensations? Qui décide? Quelles sont les limites ou les causes à considérer (faut-il se baser uniquement sur les handicaps liés clairement à une différence biologique, ou un choc psychologique comme la perte d'un parent doit-il également entraîner une adaptation?).
Au cœur de tout ceci, il y a aussi une question de fond: quel est le but des compensations à effectuer: empêcher un élève de décrocher, compenser les injustices liées à la nature (doit-on également compenser celles liées à autre chose?), ou mettre tout le monde au même niveau pour qu'aucune tête ne dépasse? Est-il raisonnable d'imaginer "donner les mêmes chances à tous" (mais quelles "chances"? On ne peut pas faire voir un aveugle... n'est-ce pas mentir aux parents que leur faire miroiter qu'avec des adaptations, tout est possible? N'est-ce pas dangereux pour l'avenir des élèves? Est-ce inhumain de conseiller à un élève ayant de grandes difficultés en mathématiques et de grosses lacunes difficiles à rattraper de ne pas s'orienter vers un métier en lien avec les mathématiques? Doit-on de même considérer comme insupportable que les professeurs émettent des doutes sur la capacité de certains dyslexiques à s'en sortir dans une orientation donnée, et souligner que s'ils le font, leur réussite n'est probable qu'au prix d'énormes efforts à fournir?).
Je n'ai pas les réponses à tout ceci, mais j'ai la malheureuse impression que la tendance actuelle n'est pas à la résolution des problèmes, mais plutôt à la création de nouveaux problèmes, et ceci au détriments des élèves que l'on prétend aider...
K.
_________________
- Spoiler:
- ProvenceEnchanteur
En EPS peut-être, mais pas en français.tetelleriv a écrit:
Je pense qu'en quelques années, il est possible d'avoir un cours tapé à la main, si bien sûr, et que cela fait partie de l'évolution de notre travail.
C'est une simple affirmation, nullement étayée.Certains ont du mal? Bien sûr, c'est pour cela que je dis en quelques années mais ça deviens bénéfique pour tout le monde.
Tu exiges des efforts, des adaptations, mais de ton côté, tu n'as pas la moindre idée de ce qu'est un cours de français (par exemple). J'en arrive à me demander si véritablement tu es enseignante pour imaginer ainsi que le travail d'un prof soit de distribuer les photocopies tirées d'un bouquin!Veux tu dire que les profs donnent des cours écris à la main? Ou est ce des cours photocopiés d'un livre?
les élèves qui pourront bénéficier du cours sur l'ENT notamment en cas d'absence
Je n'ai pas l'intention de mettre mes cours en ligne.
Et hop! Encore un jugement à l'emporte-pièce... Et la volonté de respecter le travail de tes collègues, l'as-tu?Après, il faut en avoir la volonté et ce n'est pas le cas pour certains d'entre vous, d'après ce que vous en dites.
- celitianSage
tetelleriv a écrit:Je pense qu'en quelques années, il est possible d'avoir un cours tapé à la main, si bien sûr, et que cela fait partie de l'évolution de notre travail. Certains ont du mal? Bien sûr, c'est pour cela que je dis en quelques années mais ça deviens bénéfique pour tout le monde. Veux tu dire que les profs donnent des cours écris à la main? Ou est ce des cours photocopiés d'un livre? Il ne faut pas hésiter non plus à user des logiciels de scanner OCR qui transforme une image scannée en texte, un gain de temps énorme, pas besoin de tout retaper. Et pour les mises en page plus aérées, le logiciel coupe-mot fait tout en 2 secondes. Ce sera une aide pour tous, le prof qui peut modifier son cours à volonté d'une année sur l'autre et mettre en page à sa façon, les élèves qui pourront bénéficier du cours sur l'ENT notamment en cas d'absence et l'élève dys qui aura son doc adapté. C'est franchement un effort qui en vaut la chandelle. Après, il faut en avoir la volonté et ce n'est pas le cas pour certains d'entre vous, d'après ce que vous en dites.
Tes élèves dys demandent tous des adaptations aux examens dans de telles conditions ? Que fais tu des autres?
Sais tu combien de temps il faut pour avoir un RDV chez un spécialiste? Connais tu le coût d'un bilan chez un ergo, un psychomotricien, un neuropsy sachant qu'aucun ne sont remboursés ? Que fais tu des élèves qui n'ont pas été détectés avant? Ils n'y ont pas droit ?
Dans mon lycée, les profs de français, de langues, par exemple, n'ont aucun cours informatisé car ils ont les grandes lignes et je suppose, qu'ensuite, ils s'adaptent aux réponses de leurs élèves.
L'évolution n'a rien à voir là dedans, c'est que pour certaines matières c'est inutile donc tu veux les obliger à le faire ?
Et tu fais quoi de la propriété intellectuelle, un prof travaille ses cours et ne souhaite pas forcément les donner aux élèves.
Et tu te places encore du point de vue des parents lorsque tu écris que "le jeu en vaut la chandelle", pour les profs c'est seulement du travail en plus, parfois pour un seul élève et comme cela a déjà été dit, on ne fait pas de cours particulier mais collectif.
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