Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
- Pedro CordobaNiveau 7
Je comprends que certains, comme dedede, soient excédés par ma polémique avec Marmont. Dedede veut « résister », je suis à 100% d’accord avec lui. Mais faut-il pour autant fermer les yeux sur les responsabilités ? Comment résister si on ne sait pas contre qui ? A cela s’ajoute que d’autres, comme PB64 ou « Qui ne tente rien… » demandent des explications sur nos divergences. Et surtout le problème n’est pas du tout anodin : il faut se faire à l’idée qu’il sera bientôt trop tard pour obtenir des avancées significatives pour l’année en cours ; mais si l’on ne sait pas qui est responsable de la situation faite cette année aux stagiaires, il sera aussi impossible de la remédier pour les années à venir.
Or nous défendons à ce propos des positions « diamétralement opposées » : Marmont pense que les Espé sont des « coquilles vides » et que toute la responsabilité incombe aux rectorats et à l’inspection, je pense que tout est de la faute des Espé et de leurs alliés éventuels dans les rectorats et dans les corps d’inspection. Ces deux positions ne peuvent pas être vraies en même temps. Pour respecter la volonté de la modératrice, j’ouvre donc un fil spécifique : « Qui est responsable de l’enfer des stagiaires ? »
Que celles et ceux qui ne sont pas intéressés par cette question, s’abstiennent donc de consulter les échanges.
Or nous défendons à ce propos des positions « diamétralement opposées » : Marmont pense que les Espé sont des « coquilles vides » et que toute la responsabilité incombe aux rectorats et à l’inspection, je pense que tout est de la faute des Espé et de leurs alliés éventuels dans les rectorats et dans les corps d’inspection. Ces deux positions ne peuvent pas être vraies en même temps. Pour respecter la volonté de la modératrice, j’ouvre donc un fil spécifique : « Qui est responsable de l’enfer des stagiaires ? »
Que celles et ceux qui ne sont pas intéressés par cette question, s’abstiennent donc de consulter les échanges.
- JPhMMDemi-dieu
Les ministres successifs.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- RoninMonarque
Les pedagos qui depuis 1989 ont pris la majorité des postes de formateurs/inspecteurs et veulent rééduquer les enseignants, changer la société en changeant l'école, créer un homme nouveau etc. Qu'ils s'étouffent dans leurs conflits socio-cognitifs.
_________________
- Pedro CordobaNiveau 7
Oui, bien sûr :JPhMM a écrit:Les ministres successifs.
- celui qui a créé les IUFM : Jospin
- celui qui a refusé de les supprimer, Bayrou, alors que le ministre de l’enseignement supérieur, Fillon, le lui avait demandé
- celui qui a entériné les choix des IUFM (réforme du CAPES, création des masters) : Claude Allègre
- celui a fait le choix de ne pas choisir : Jack Lang
- celui qui a choisi de bavarder au lieu d’agir : Luc Ferry
- celui qui, devenu ministre à part entière, n’a pas assumé ses choix antérieurs : François Fillon
- celui qui ne savait pas ce qu’il fallait faire : Gilles de Robien
- celui qui, dans l’espoir de devenir premier ministre, a inventé la mastérisation : Xavier Darcos
- celui qui s’est contenté de temporiser : Luc Chatel
- celui qui a choisi de donner satisfaction à la CDIUFM en créant les ESPE : Vincent Peillon
- l’éphémère : Benoît Hamon
- celle qui n’a pas (encore ?) compris le dossier : Najat Vallaud-Belkacem
Tous les ministres successifs en effet qui, par collaboration active ou passive avec les lobbies pédagogistes, ont créé une machine infernale qui a fini par exploser cette année aux dépens des stagiaires.
- NormandyxNeoprof expérimenté
Je ne connais pas la situation actuelle des stagiaires, mais il me semble qu'il manque juste dans les responsabilités à chercher, l'éducation que la société donne à ses enfants, car ce sont quand même eux qui rendent souvent le travail de plus en plus difficile pour les stagiaires comme pour les autres.
- ParatgeNeoprof expérimenté
Il semble bien que le mot d'ordre de l'Éduknat, Bienveillance, ne s'applique pas à ses professeurs.
Dégrader volontairement les conditions d'exercice d'un métier, c'est ce que la loi nomme harcèlement moral.
Dégrader volontairement les conditions d'exercice d'un métier, c'est ce que la loi nomme harcèlement moral.
- JPhMMDemi-dieu
Non seulement ils sont responsables de par leurs actions ou leurs inactions, mais de surcroit ils ont une responsabilité de par leur fonction.Pedro Cordoba a écrit:Oui, bien sûr :JPhMM a écrit:Les ministres successifs.
- celui qui a créé les IUFM : Jospin
- celui qui a refusé de les supprimer, Bayrou, alors que le ministre de l’enseignement supérieur, Fillon, le lui avait demandé
- celui qui a entériné les choix des IUFM (réforme du CAPES, création des masters) : Claude Allègre
- celui a fait le choix de ne pas choisir : Jack Lang
- celui qui a choisi de bavarder au lieu d’agir : Luc Ferry
- celui qui, devenu ministre à part entière, n’a pas assumé ses choix antérieurs : François Fillon
- celui qui ne savait pas ce qu’il fallait faire : Gilles de Robien
- celui qui, dans l’espoir de devenir premier ministre, a inventé la mastérisation : Xavier Darcos
- celui qui s’est contenté de temporiser : Luc Chatel
- celui qui a choisi de donner satisfaction à la CDIUFM en créant les ESPE : Vincent Peillon
- l’éphémère : Benoît Hamon
- celle qui n’a pas (encore ?) compris le dossier : Najat Vallaud-Belkacem
Tous les ministres successifs en effet qui, par collaboration active ou passive avec les lobbies pédagogistes, ont créé une machine infernale qui a fini par exploser cette année aux dépens des stagiaires.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- lalilalaEmpereur
Paratge a écrit:Il semble bien que le mot d'ordre de l'Éduknat, Bienveillance, ne s'applique pas à ses professeurs.
Dégrader volontairement les conditions d'exercice d'un métier, c'est ce que la loi nomme harcèlement moral.
+100000
_________________
Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- MarmontNiveau 9
Nous sommes tous d'accord dans ce cas là...
Sauf que ces ministres, à l'exception ces dernières années de certaines personnalités comme Darcos et Peillon, ne comprennent pas grand chose (tout comme leurs conseillers...) et laissent ainsi la main aux services centraux du ministère, qu'on retrouve au sein de la DGRH, la DGESCO et la DGESIP. Lorsque la personnalité des ministres est faible, ces hauts-fonctionnaires peuvent prendre un certain nombre de libertés et parfois même entrer en conflit les uns par à rapport aux autres.
Actuellement, cette incurie dans une administration aussi pléthorique que l'EN fait penser à ce que certains historiens décrivaient dans la Russie impériale aux XIXème siècle : concurrence, compétitions, coups-bas entre hauts-fonctionnaires entrainaient immobilisme et médiocrité au sein de l'administration (on préférait s'entourer de médiocres pour éviter qu'ils ne prennent votre place un jour !). Cette situation inique - nous n'en sommes pas loin aujourd'hui en France - ne pouvait se compenser que par le choix de l'Empereur, omnipotent, qui pouvait de temps à autre modifier le système et éviter que la médiocrité ne l'emporte. Sauf qu'en France aujourd'hui, on ne voit pas trop où se situe ce contre-pouvoir à toute incurie administrative : les parlementaires et les ministres n'y entendent parfois rien et laissent la place à ces pseudo-experts administratifs.
On se bat alors sur ce qui "dépasse", ce qui est médiatiquement "clivant" et que l'on peut classer du côté de l'idéologie (un peu comme Pedro et moi dans l'autre fil, sauf que je n'ai jamais été aussi systématique que lui dans mes propos).
Alors quoi ? Qui est responsable de cette situation ? Plusieurs personnes et groupes d'intérêts ; ces derniers s'entrechoquant souvent, car ils ne vont pas dans la même direction, n'ont pas les même buts et souhaits pour l'EN, ce qui entraine des paradoxes, des contre-sens et des stupidités, dont sont victimes cette année les fonctionnaires-stagiaires.
1° Les représentants des tous les syndicats d'enseignants et de nombreux enseignants réclamaient le retour d'une véritable formation (et pas seulement 3 heures par mois) pour les fonctionnaires-stagiaires, disparue depuis 2010. Celle-ci avait été abandonnée pour briser le poids idéologique des IUFM (en avaient-ils tant que cela ?) et surtout faire des économie (un fonctionnaire-stagiaire payé à plein temps pour assurer sur le terrain l'équivalent du tiers d'un service avait été jugé comme trop coûteux). Des fonctionnaires-stagiaires à plein temps (ou presque), lâchés dans la nature sans aucune formation, cela faisait un peu léger.
2° Politiquement, la gauche en avait fait une promesse, V. Peillon en tête. Après sa victoire de 2012, elle désirait faire renaitre de ses cendres les IUFM, qui avaient été intégrés dans certaines Universités autonomes dès 2009 et vidés de leur substance. En gros, ils se contentaient de préparer aux concours de l'enseignement public et de mettre en stage (de manière très ponctuelle) les étudiant(e)s qui se préparaient au métier de l'enseignement. A ce titre, tous les "formateurs" d'antan n'étaient plus nécessaires et un certain ménage a été réalisé (il l'est toujours, au passage, lorsqu'ils partent à la retraite : ils ne sont pas remplacés, on prend à la place des contractuels et des vacataires)
3° Sauf que le concours s'était entre temps "masterisé" : on le passait en M2 des masters MEF. L'administration Peillon n'est pas revenu là-dessus et a laissé la bêtise s'ajouter à la bêtise : on pouvait déjà avoir un M2 MEF sans les concours (donc ils ne valent rien ou pas grand chose), maintenant en passant les concours en M1 MEEF on peut accéder à l'année de M2 sans concours et on vit une année de M1 bis.
Première ânerie au sujet de la formation initiale et de la préparation des concours.
Deuxième ânerie : refaire travailler les héritiers des IUFM, qui ont été maintenus dans un cadre universitaire et donc non autonome financièrement : ils ne sont pas maîtres de leurs finances comme l'étaient leurs prédécesseurs, dont l'agent comptable payait directement les stagiaires-fonctionnaires d'avant 2009, les ordres de mission, le matériel, etc.
4° La restauration des IUFM ne pouvait donc se faire comme auparavant, puisque financièrement ils dépendaient des Universités. Rien n'a été modifié à ce sujet. Par contre, le fonctionnement des nouvelles ESPE a légèrement changé : l'équipe de direction est bien élue par un Conseil d'Ecole, mais une sanction administrative vient confirmer ou infirmer ce choix au ministère, ce qui tranche avec la démocratie qui régnait entre 2009 et 2013. De plus, plus de la moitié des membres du Conseil d'Ecole des nouvelles ESPE ne représentent directement ses "utilisateurs" (EC, enseignants, étudiants, agents). Une forme de mise au pas des institutions "représentatives" de ces écoles a donc été entreprise dans un contexte de dépendance financières de celles-ci auprès des Universités autonomes. Qui plus est, ces deux organismes n'ont aucune connaissance l'une de l'autre, n'ont pas l'habitude de travailler ensemble et, parfois, ne s'apprécient guère. Sans doute l'administration Peillon attendait un miracle à ce niveau... Est-ce à dire qu'on a voulu faire entrer le loup (qui y était déjà du temps de la fin des IUFM, mais sans les fonctionnaires-stagiaires) dans la bergerie ? Peut-être, je penche cependant pour l'argument financier du "ça va rien coûter".
5° Mais les Universités n'ont que faire de ces poids-morts pour le moins coûteux. Tant que les étudiants ne sont pas fonctionnaires-stagiaires, il n'y a pas trop de problèmes puisqu'il n'ont pas de statut double. Mais, l'administration Peillon a ajouté une sous-ânerie à la seconde : faire en sorte que la formation des fonctionnaires-stagiaires se décline uniquement dans le cadre de l'année de M2 MEEF pour qu'elle ne coûte pratiquement rien au gouvernement qui l'a ainsi restaurée.
Cette pseudo-économie a donc produit les errements de cette rentrée : tous ceux qui n'étaient pas en M2 MEEF et qui avaient déjà un autre M2 (MEF ou recherche) devaient tout de même suivre cette formation (normal me direz-vous cela a toujours été ainsi). Sauf que les Universités n'ont pas souhaité que ces "électrons libres" non fléchés (puisque non MEEF) et non étudiants intègrent les cours sans passer par le service comptable au préalable. Ainsi, la fausse économie sur le papier se retournait contre ses auteurs - qui avaient d'ailleurs disparu de la circulation - et les rectorats ont dû payer les droits d'inscription pour les fonctionnaires-stagiaires.
C'est dans ce bras de fer politique et économique - faisant intervenir plusieurs administrations dans un contexte de faiblesse (dans tous les sens du terme !) du pouvoir exécutif - qu'il faut donc comprendre la situation actuelle. L'ignorance crasse ou l'entêtement des personnes en place actuellement entraine un pourrissement de la situation.
Je ne perçois qu'une solution qui résoudrait ce problème : faire disparaitre ces masters MEEF en bonne et due forme. J'en doute cependant...
J'ajoute, pour finir, que je n'ai jamais fait passer les corps d'inspection comme étant à l'origine de cette situation, mais que dans la réalité ce sont eux qui tirent les marrons du feu dans les ESPE et tirent une part non négligeable de la situation (comme c'était d'ailleurs aussi le cas avant 2009). C'est ce que je peux observer, entendre et lire chaque jour. Mais, bien entendu, ils ne sont pas à l'origine de la chose et je ne l'ai jamais écrit.
Quoiqu'il en soit, ce problème dépasse largement l'opposition traditionnelle factice "pro/anti-pédagos" et ses origines sont multiples. L'utiliser comme simple critère d'analyse de la situation (mais aussi pour savoir chez qui râler... :diable: ), est une erreur. En faire un résumé aussi simpliste qu'erroné, autour du simple retour des "pédagos" est une faute, une grosse faute, qui évite avant tout de voir l'étendue du problème et de se poser les bonnes questions.
Sauf que ces ministres, à l'exception ces dernières années de certaines personnalités comme Darcos et Peillon, ne comprennent pas grand chose (tout comme leurs conseillers...) et laissent ainsi la main aux services centraux du ministère, qu'on retrouve au sein de la DGRH, la DGESCO et la DGESIP. Lorsque la personnalité des ministres est faible, ces hauts-fonctionnaires peuvent prendre un certain nombre de libertés et parfois même entrer en conflit les uns par à rapport aux autres.
Actuellement, cette incurie dans une administration aussi pléthorique que l'EN fait penser à ce que certains historiens décrivaient dans la Russie impériale aux XIXème siècle : concurrence, compétitions, coups-bas entre hauts-fonctionnaires entrainaient immobilisme et médiocrité au sein de l'administration (on préférait s'entourer de médiocres pour éviter qu'ils ne prennent votre place un jour !). Cette situation inique - nous n'en sommes pas loin aujourd'hui en France - ne pouvait se compenser que par le choix de l'Empereur, omnipotent, qui pouvait de temps à autre modifier le système et éviter que la médiocrité ne l'emporte. Sauf qu'en France aujourd'hui, on ne voit pas trop où se situe ce contre-pouvoir à toute incurie administrative : les parlementaires et les ministres n'y entendent parfois rien et laissent la place à ces pseudo-experts administratifs.
On se bat alors sur ce qui "dépasse", ce qui est médiatiquement "clivant" et que l'on peut classer du côté de l'idéologie (un peu comme Pedro et moi dans l'autre fil, sauf que je n'ai jamais été aussi systématique que lui dans mes propos).
Alors quoi ? Qui est responsable de cette situation ? Plusieurs personnes et groupes d'intérêts ; ces derniers s'entrechoquant souvent, car ils ne vont pas dans la même direction, n'ont pas les même buts et souhaits pour l'EN, ce qui entraine des paradoxes, des contre-sens et des stupidités, dont sont victimes cette année les fonctionnaires-stagiaires.
1° Les représentants des tous les syndicats d'enseignants et de nombreux enseignants réclamaient le retour d'une véritable formation (et pas seulement 3 heures par mois) pour les fonctionnaires-stagiaires, disparue depuis 2010. Celle-ci avait été abandonnée pour briser le poids idéologique des IUFM (en avaient-ils tant que cela ?) et surtout faire des économie (un fonctionnaire-stagiaire payé à plein temps pour assurer sur le terrain l'équivalent du tiers d'un service avait été jugé comme trop coûteux). Des fonctionnaires-stagiaires à plein temps (ou presque), lâchés dans la nature sans aucune formation, cela faisait un peu léger.
2° Politiquement, la gauche en avait fait une promesse, V. Peillon en tête. Après sa victoire de 2012, elle désirait faire renaitre de ses cendres les IUFM, qui avaient été intégrés dans certaines Universités autonomes dès 2009 et vidés de leur substance. En gros, ils se contentaient de préparer aux concours de l'enseignement public et de mettre en stage (de manière très ponctuelle) les étudiant(e)s qui se préparaient au métier de l'enseignement. A ce titre, tous les "formateurs" d'antan n'étaient plus nécessaires et un certain ménage a été réalisé (il l'est toujours, au passage, lorsqu'ils partent à la retraite : ils ne sont pas remplacés, on prend à la place des contractuels et des vacataires)
3° Sauf que le concours s'était entre temps "masterisé" : on le passait en M2 des masters MEF. L'administration Peillon n'est pas revenu là-dessus et a laissé la bêtise s'ajouter à la bêtise : on pouvait déjà avoir un M2 MEF sans les concours (donc ils ne valent rien ou pas grand chose), maintenant en passant les concours en M1 MEEF on peut accéder à l'année de M2 sans concours et on vit une année de M1 bis.
Première ânerie au sujet de la formation initiale et de la préparation des concours.
Deuxième ânerie : refaire travailler les héritiers des IUFM, qui ont été maintenus dans un cadre universitaire et donc non autonome financièrement : ils ne sont pas maîtres de leurs finances comme l'étaient leurs prédécesseurs, dont l'agent comptable payait directement les stagiaires-fonctionnaires d'avant 2009, les ordres de mission, le matériel, etc.
4° La restauration des IUFM ne pouvait donc se faire comme auparavant, puisque financièrement ils dépendaient des Universités. Rien n'a été modifié à ce sujet. Par contre, le fonctionnement des nouvelles ESPE a légèrement changé : l'équipe de direction est bien élue par un Conseil d'Ecole, mais une sanction administrative vient confirmer ou infirmer ce choix au ministère, ce qui tranche avec la démocratie qui régnait entre 2009 et 2013. De plus, plus de la moitié des membres du Conseil d'Ecole des nouvelles ESPE ne représentent directement ses "utilisateurs" (EC, enseignants, étudiants, agents). Une forme de mise au pas des institutions "représentatives" de ces écoles a donc été entreprise dans un contexte de dépendance financières de celles-ci auprès des Universités autonomes. Qui plus est, ces deux organismes n'ont aucune connaissance l'une de l'autre, n'ont pas l'habitude de travailler ensemble et, parfois, ne s'apprécient guère. Sans doute l'administration Peillon attendait un miracle à ce niveau... Est-ce à dire qu'on a voulu faire entrer le loup (qui y était déjà du temps de la fin des IUFM, mais sans les fonctionnaires-stagiaires) dans la bergerie ? Peut-être, je penche cependant pour l'argument financier du "ça va rien coûter".
5° Mais les Universités n'ont que faire de ces poids-morts pour le moins coûteux. Tant que les étudiants ne sont pas fonctionnaires-stagiaires, il n'y a pas trop de problèmes puisqu'il n'ont pas de statut double. Mais, l'administration Peillon a ajouté une sous-ânerie à la seconde : faire en sorte que la formation des fonctionnaires-stagiaires se décline uniquement dans le cadre de l'année de M2 MEEF pour qu'elle ne coûte pratiquement rien au gouvernement qui l'a ainsi restaurée.
Cette pseudo-économie a donc produit les errements de cette rentrée : tous ceux qui n'étaient pas en M2 MEEF et qui avaient déjà un autre M2 (MEF ou recherche) devaient tout de même suivre cette formation (normal me direz-vous cela a toujours été ainsi). Sauf que les Universités n'ont pas souhaité que ces "électrons libres" non fléchés (puisque non MEEF) et non étudiants intègrent les cours sans passer par le service comptable au préalable. Ainsi, la fausse économie sur le papier se retournait contre ses auteurs - qui avaient d'ailleurs disparu de la circulation - et les rectorats ont dû payer les droits d'inscription pour les fonctionnaires-stagiaires.
C'est dans ce bras de fer politique et économique - faisant intervenir plusieurs administrations dans un contexte de faiblesse (dans tous les sens du terme !) du pouvoir exécutif - qu'il faut donc comprendre la situation actuelle. L'ignorance crasse ou l'entêtement des personnes en place actuellement entraine un pourrissement de la situation.
Je ne perçois qu'une solution qui résoudrait ce problème : faire disparaitre ces masters MEEF en bonne et due forme. J'en doute cependant...
J'ajoute, pour finir, que je n'ai jamais fait passer les corps d'inspection comme étant à l'origine de cette situation, mais que dans la réalité ce sont eux qui tirent les marrons du feu dans les ESPE et tirent une part non négligeable de la situation (comme c'était d'ailleurs aussi le cas avant 2009). C'est ce que je peux observer, entendre et lire chaque jour. Mais, bien entendu, ils ne sont pas à l'origine de la chose et je ne l'ai jamais écrit.
Quoiqu'il en soit, ce problème dépasse largement l'opposition traditionnelle factice "pro/anti-pédagos" et ses origines sont multiples. L'utiliser comme simple critère d'analyse de la situation (mais aussi pour savoir chez qui râler... :diable: ), est une erreur. En faire un résumé aussi simpliste qu'erroné, autour du simple retour des "pédagos" est une faute, une grosse faute, qui évite avant tout de voir l'étendue du problème et de se poser les bonnes questions.
_________________
"Tous pour un, chacun pour soi"... Non, ça doit pas être ça...
- Pedro CordobaNiveau 7
Je me félicite d'abord du ton beaucoup plus civil adopté par Marmont. Jusques à quand? Pour ma part, je m'engage à le conserver tant que mon contradicteur ne dérivera pas vers le dénigrement personnel ("aucune connaissance du réel", "souvenirs des années 70", "homme de l'âge de pierre", etc.)
Pour l'instant un point de désaccord (il y en a beaucoup d'autres) et un point d'accord (il y en a d'autres mais trop généraux)
Je ne comprends pas comment on peut affirmer des choses pareilles. Je rappelle que les corps d'inspection ont entre 1 et 3 représentants aux conseils d'école des Espé et que même en y ajoutant les deux formateurs du collège D, cela fait en tout et pour tout entre 3 et 5 membres sur 30!
Avec la première mastérisation, les IUFM ont perdu toute forme de contrôle effectif des stagiaires puisque le M2 était consacré à la préparation du concours et pas à l'année de stage. C'est donc à cette époque-là que les corps d'inspection ont joui d'une autonomie presque totale et pas avant 2009 ni, surtout, depuis 2O14. Les corps d'inspection n'ont tiré aucun avantage de la création des Espé, bien au contraire : ils ont perdu tout ce qu'ils avaient acquis depuis 2009 et leur pouvoir a même décru par rapport à la situation antérieure à la mastérisation puisque désormais l'avis du directeur de l'Espé est pris en compte, ce qui n'était pas le cas du temps des IUFM (on se contentait de l'avis des formateurs). C'est justement à cause de cet "avis du directeur" que l'on impose aux stagiaires tout un bric-à-brac de formations en sciences de l'éducation qui n'existaient pas avant 2009 et qu'on exerce sur eux un chantage ignoble à la titularisation (sur ce point cela n'a pas changé). Or ceux qui fabriquent ces programmes et y enseignent, échappent au contrôle des inspecteurs puisque ce sont en quasi totalité des universitaires ou assimilés : selon tous les témoignages des stagiaires concernés, ils ont en particulier repris à l'identique ou presque les intitulés, les contenus et les enseignants d'avant 2013, à une époque où les corps d'inspection ne pouvaient exercer aucune sorte de contrôle sur ces masters universitaires.
C'est justement pour renforcer le pouvoir des universitaires spécialistes en sciences de l'éducation aux dépens des corps d'inspection (mais aussi des formateurs issus de l'enseignement primaire et secondaire) que Filâtre, lui même chercheur en sciences de l'éducation, a imposé à Peillon le modèle-Espé qui permet d'exercer un contrôle renforcé sur l'année de stage.
Je suis évidemment d'accord puisque je me suis opposé à ces masters d'enseignement depuis le tout début, avant même leur mise en place officielle. La raison en est simple : l'existence de ces masters est incompatible avec celle des concours et c'est d'ailleurs dans cette incompatibilité que se trouve la raison la plus profonde du chaos actuel. J'ajoute cependant un facteur qui relève de l'évidence pure et simple : on ne peut pas supprimer les masters d'enseignement sans supprimer aussi les Espé. Je suis assez sceptique sur cette double suppression dans l'immédiat et tant que le PS sera au gouvernement. Je suis plus optimiste pour la suite car la situation actuelle ne peut se prolonger. A moins que la droite, revenue au pouvoir, garde les Espé et les masters d'enseignement mais supprime les concours... La victoire des pédagos serait alors totale.
Pour l'instant un point de désaccord (il y en a beaucoup d'autres) et un point d'accord (il y en a d'autres mais trop généraux)
Marmont a écrit:
Dans la réalité ce sont eux [les corps d'inspection] qui tirent les marrons du feu dans les ESPE et tirent une part non négligeable de la situation (comme c'était d'ailleurs aussi le cas avant 2009).
Je ne comprends pas comment on peut affirmer des choses pareilles. Je rappelle que les corps d'inspection ont entre 1 et 3 représentants aux conseils d'école des Espé et que même en y ajoutant les deux formateurs du collège D, cela fait en tout et pour tout entre 3 et 5 membres sur 30!
Avec la première mastérisation, les IUFM ont perdu toute forme de contrôle effectif des stagiaires puisque le M2 était consacré à la préparation du concours et pas à l'année de stage. C'est donc à cette époque-là que les corps d'inspection ont joui d'une autonomie presque totale et pas avant 2009 ni, surtout, depuis 2O14. Les corps d'inspection n'ont tiré aucun avantage de la création des Espé, bien au contraire : ils ont perdu tout ce qu'ils avaient acquis depuis 2009 et leur pouvoir a même décru par rapport à la situation antérieure à la mastérisation puisque désormais l'avis du directeur de l'Espé est pris en compte, ce qui n'était pas le cas du temps des IUFM (on se contentait de l'avis des formateurs). C'est justement à cause de cet "avis du directeur" que l'on impose aux stagiaires tout un bric-à-brac de formations en sciences de l'éducation qui n'existaient pas avant 2009 et qu'on exerce sur eux un chantage ignoble à la titularisation (sur ce point cela n'a pas changé). Or ceux qui fabriquent ces programmes et y enseignent, échappent au contrôle des inspecteurs puisque ce sont en quasi totalité des universitaires ou assimilés : selon tous les témoignages des stagiaires concernés, ils ont en particulier repris à l'identique ou presque les intitulés, les contenus et les enseignants d'avant 2013, à une époque où les corps d'inspection ne pouvaient exercer aucune sorte de contrôle sur ces masters universitaires.
C'est justement pour renforcer le pouvoir des universitaires spécialistes en sciences de l'éducation aux dépens des corps d'inspection (mais aussi des formateurs issus de l'enseignement primaire et secondaire) que Filâtre, lui même chercheur en sciences de l'éducation, a imposé à Peillon le modèle-Espé qui permet d'exercer un contrôle renforcé sur l'année de stage.
Marmont a écrit:
Je ne perçois qu'une solution qui résoudrait ce problème : faire disparaitre ces masters MEEF en bonne et due forme. J'en doute cependant...
Je suis évidemment d'accord puisque je me suis opposé à ces masters d'enseignement depuis le tout début, avant même leur mise en place officielle. La raison en est simple : l'existence de ces masters est incompatible avec celle des concours et c'est d'ailleurs dans cette incompatibilité que se trouve la raison la plus profonde du chaos actuel. J'ajoute cependant un facteur qui relève de l'évidence pure et simple : on ne peut pas supprimer les masters d'enseignement sans supprimer aussi les Espé. Je suis assez sceptique sur cette double suppression dans l'immédiat et tant que le PS sera au gouvernement. Je suis plus optimiste pour la suite car la situation actuelle ne peut se prolonger. A moins que la droite, revenue au pouvoir, garde les Espé et les masters d'enseignement mais supprime les concours... La victoire des pédagos serait alors totale.
- User5899Demi-dieu
Coup d'oeil d'un qui n'a connu ni ESPE, ni IUFM.
Ce qui me frappe, c'est que les stagiaires ont commencé à connaître des problèmes avec le début de la volonté de les former, soit à la création des IUFM en 1992.
Ce qui me frappe, c'est que les stagiaires ont commencé à connaître des problèmes avec le début de la volonté de les former, soit à la création des IUFM en 1992.
- SergeMédiateur
Pedro Cordoba a écrit:
Tous les ministres successifs en effet qui, par collaboration active ou passive avec les lobbies pédagogistes, ont créé une machine infernale qui a fini par exploser cette année aux dépens des stagiaires.
N'étant pas stagiaire, peut-on expliquer ce qui s'est passé "cette année" ?
Et de quel enfer est-il question ?
- MarmontNiveau 9
J'entends le conserver si vous, de votre côté, ne m'accablez plus du même dénigrement et de propos insultants comme vous avez pu le faire dans d'autres fils ("cré :censure: , "ignare", mais aussi que je devais "fermer ma grande g :censure: , ou d'autres réflexions me faisant passer pour un menteur)Je me félicite d'abord du ton beaucoup plus civil adopté par Marmont. Jusques à quand? Pour ma part, je m'engage à le conserver tant que mon contradicteur ne dérivera pas vers le dénigrement personnel ("aucune connaissance du réel", "souvenirs des années 70", "homme de l'âge de pierre", etc.)
Cela dit, j'espère toujours vous convaincre que certaines de vos idées ne sont pas exactes, car elles ne tiennent pas des recompositions opérées ces 6 dernières années dans les IUFM/ESPE et dans les Universités autonomes (vaste scandale pour les Sciences Humaines, entre autres, que ceci...). Lorsque j'écris cela, ici, je ne veux pas vous faire passer pour quelqu'un du passé, mais tout simplement insister pour que vous teniez compte de ces remarques dans vos propres jugements, bien trop systématiques à mon sens.
Je tiens aussi à rappeler que jamais je n'ai défendu les masters MEF ou MEEF, bien au contraire, ils sont la source de toutes les difficultés actuelles et pas seulement pour les fonctionnaires-stagiaires.
Non, toutes les catégories appartenant au 2ème groupe composant un Conseil d'Ecole (soit entre 13 et 14 membres, on peut y ôter les représentants politiques qui, bien souvent, ne se rendent pas à ces Conseils d'Ecole) dépendent directement des nominations des rectorats des académies des ESPE en question. Il n'y a pas besoin que ces membres soient issus des corps d'inspection pour autant. On y ajoute les deux membres du collège D dans le premier groupe et le fait que les enseignants et enseignants-chercheurs soient moins nombreux que les agents et les étudiants pour le 1er groupe et cela suffit largement pour avoir le pouvoir. De plus, ce n'est pas une critique, mais il y a un fort turn over dans ces catégories (étudiants et agents) et ils s'emparent trop peu souvent des dossiers "chauds", qu'ils ne maîtrisent pas beaucoup. D'un autre côté de nombreux enseignants n'ont pas suivi correctement les réformes et se retrouvent parfois dépassés par le jargon administratif et financier qui s'y décline. Il faut avoir envie de suivre tout cela, de se prendre le temps. Donc, souvent on laisse la main aux "spécialistes". Ceux-là sont souvent issus des services académiques...Je rappelle que les corps d'inspection ont entre 1 et 3 représentants aux conseils d'école des Espé et que même en y ajoutant les deux formateurs du collège D, cela fait en tout et pour tout entre 3 et 5 membres sur 30!
Je pense que vous avez compris qu'il faut largement dépasser le cadre théorique - même s'il est important - et mathématique et qu'il faut observer la pratique pour se rendre compte de qui décide quoi.
Par ailleurs aucune modification qui affecte une ESPE ne peut se faire sans un vote du Conseil d'Ecole, puis du CA/CEVU de l'Université. Cela dans la pratique, on ne peut le contourner...
C'est exact et ils n'ont pas souhaité la perdre. Ce qui fait que lorsque les maquettes des nouveaux MEFF ont été discutées et conçues, ce sont eux qui les ont fabriquées, par champs disciplinaires. Pour le premier degré, c'était du côté des DASEN, pour le second degré les doyens des IA-IPR, puis les IPR eux-mêmes. D'où les écarts énormes entre académies, puisqu'aucun texte ne vient cadrer précisément ce que doit comporter une maquette de M2 MEEF.
C'est donc à cette époque-là que les corps d'inspection ont joui d'une autonomie presque totale
Les seuls éléments qu'ils n'ont pas pu fabriquer sont du côté du C2I2E, de la langue vivante et du fameux "tronc commun" (là, effectivement ont été recyclés vos amis... :diable: , mais cela ne représente pas grand chose dans l'ensemble), contenus dans les textes nationaux.
Les modalités d'évaluation ont aussi été réalisées par leur soin.
Bref, ils sont donc au coeur de l'ESPE et ils ont nommés les formateurs disciplinaires (souvent à temps partagé et membres du collège D du CE de l'ESPE) en "coordinateur pédagogique" du master. Donc, leur poids est pratiquement intact, mais, cette fois, et à la différence de la période 2009-2014, il sont à l'intérieur de l'Université.
Par "avis", il faut entendre la moyenne des notes obtenues par les M2 aux évaluations des UE qu'ils [les corps d'inspection] ont, eux même, mis en place.l'avis du directeur de l'Espé est pris en compte
Vous pensez bien qu'un directeur d'ESPE ne connaît pas ses milliers d'étudiants. Donc, en aucune façon cet avis ne va être un problème pour les corps d'inspection, puisqu'ils en sont, pour l'essentiel, à l'origine.
Oui, c'est la base de l'évaluation qu'on demandera à l'ESPE en cas de cas litigieux (mauvais rapports du tuteur, mauvaise visite), mais si tout s'est bien passé sur le terrain on n'ira rien demander au directeur d'ESPE. Bien souvent le directeur de l'ESPE se tournera alors vers le coordinateur pédagogique disciplinaire (celui ou celle qui a été placé là par les corps d'inspection) pour savoir ce que le fonctionnaire-stagiaire a obtenu comme résultats.C'est justement à cause de cet "avis du directeur" que l'on impose aux stagiaires tout un bric-à-brac de formations en sciences de l'éducation qui n'existaient pas avant 2009
De là il faut comprendre la création de ces DU ces deux derniers mois en catastrophe. (je parle là de celles et ceux qui ont déjà un M2)
Cependant, ils (les DU) échappent le plus souvent à tout ce qui ressemble aux formations "sciences de l'éduc". Ce qui n'est pas le cas des M2 MEEF "normaux". Mais dans la plupart des cas ces formations incriminées de dépassent pas les 6 ECTS (je connais deux ESPE où elles ne représentent que 3 ECTS) , ce qui est dérisoire par rapport au reste de l'année.
Encore une fois c'est l'employeur qui impose le suivi de cette formation à ses employés-stagiaires. Vous vous trompez donc de cible. Si c'était l'ESPE la responsable de ce flicage, pourquoi ne le feraient-ils pas dès le M1 ou pour les M2 non fonctionnaires-stagiaires ? Pourquoi entre 2009 et 2014 cela n'existait plus ? Parce que l'employeur n'était plus dans la maison, mais il est revenu et comme l'employeur a payé cette formation à l'Université, il veut donc savoir si ses stagiaires la suivent.qu'on exerce sur eux un chantage ignoble à la titularisation
Vous vous trompez. De plus, les stagiaires eux-mêmes ne comprennent souvent pas grand chose (on peut les comprendre tant c'est complexe !).
selon tous les témoignages des stagiaires concernés, ils ont en particulier repris à l'identique ou presque les intitulés, les contenus et les enseignants d'avant 2013, à une époque où les corps d'inspection ne pouvaient exercer aucune sorte de contrôle sur ces masters universitaires.
Par contre les témoignages de celles et ceux qui exercent des responsabilités administratives et pédagogiques au sein de leur Université et donc collaborent avec les UFR, les ESPE et les corps d'inspection (cela va de soit vu la configuration de la gouvernance d'une ESPE) me semblent plus indiqués à suivre. Ce que j'écris au-dessus en est issu...
J'ajoute que la stratégie que certaines Universités actuellement vise à développer - en silence bien entendu - est de remettre la main sur les ESPE (et de faire basculer cette majorité le plus souvent au CE) et de pousser un peu le rectorat dehors afin qu'ils soient un peu moins envahissant. Bien entendu, pas du M2 MEEF c'est impossible, mais du M1. Car dans certains lieux, ils tentent de phagocyter les cours du M1. S'ils n'y parviennent pas, il reste l'arme financière : celle de donner toujours moins d'attributions aux ESPE (c'est ce qui est appliqué au jour d'aujourd'hui, les Universités baissant drastiquement la part allouée aux ESPE).
Je ne nie pas que dans ce contexte, certains ont peut-être cherché à distiller un peu de pédagogie, mais franchement il n'y a pas besoin de cela : on recrute les inspecteurs qui sont d'accord avec ces pratiques (ce qui est déjà le cas), inutile de fabriquer des ESPE pour cela.C'est justement pour renforcer le pouvoir des universitaires spécialistes en sciences de l'éducation aux dépens des corps d'inspection (mais aussi des formateurs issus de l'enseignement primaire et secondaire) que Filâtre, lui même chercheur en sciences de l'éducation, a imposé à Peillon le modèle-Espé qui permet d'exercer un contrôle renforcé sur l'année de stage.
Par contre, sans argent la formation continue était en train de disparaitre dans les académies. Une quatrième mention de master vient d'être fabriquée à la rentrée : la DAFOR de chaque académie est ainsi en partie recyclée dans les ESPE et on va pouvoir "mastériser" tous les collègues qui n'y sont pas encore. :diable:
Bref, une ESPE est tout simplement un cheval de Trois des rectorats dans une Université autonome pour continuer à assurer la formation des fonctionnaires-stagiaires, puis des enseignants titulaires parce qu'il n'y a plus un centime pour celles-ci.
J'écris cela sans aucune forme de jugement. Je ne sais pas si c'est bien ou si c'est mal, mais c'est ce qu'il se passe.
C'est là que vous vous trompez, parce que vous ne voyez pas l'ESPE pour ce qu'elle est véritablement : une externalisation des services d'un rectorat en terme de formation, financée grâce aux apports financiers des Universités, qui n'en a nulle envie.
on ne peut pas supprimer les masters d'enseignement sans supprimer aussi les Espé.
Ce n'est pas le "temple de la pédagogie" tel qu'on l'a trop rapidement présenté, c'est avant tout un moyen de survie pour toute les formations du rectorat.
Je vous assure que là-dessus vous vous fourvoyez, à moins que vous ne jugiez déjà tous les corps d'inspection infectés par ces maux de "pédagogisme"...
_________________
"Tous pour un, chacun pour soi"... Non, ça doit pas être ça...
- IphigénieProphète
C'est un excellent résumé.Cripure a écrit:Coup d'oeil d'un qui n'a connu ni ESPE, ni IUFM.
Ce qui me frappe, c'est que les stagiaires ont commencé à connaître des problèmes avec le début de la volonté de les former, soit à la création des IUFM en 1992.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Mais que vient faire le DASEN dans cette sombre histoire ??Marmont a écrit:J'entends le conserver si vous, de votre côté, ne m'accablez plus du même dénigrement et de propos insultants comme vous avez pu le faire dans d'autres fils ("cré :censure: , "ignare", mais aussi que je devais "fermer ma grande g :censure: , ou d'autres réflexions me faisant passer pour un menteur)Je me félicite d'abord du ton beaucoup plus civil adopté par Marmont. Jusques à quand? Pour ma part, je m'engage à le conserver tant que mon contradicteur ne dérivera pas vers le dénigrement personnel ("aucune connaissance du réel", "souvenirs des années 70", "homme de l'âge de pierre", etc.)
Cela dit, j'espère toujours vous convaincre que certaines de vos idées ne sont pas exactes, car elles ne tiennent pas des recompositions opérées ces 6 dernières années dans les IUFM/ESPE et dans les Universités autonomes (vaste scandale pour les Sciences Humaines, entre autres, que ceci...). Lorsque j'écris cela, ici, je ne veux pas vous faire passer pour quelqu'un du passé, mais tout simplement insister pour que vous teniez compte de ces remarques dans vos propres jugements, bien trop systématiques à mon sens.
Je tiens aussi à rappeler que jamais je n'ai défendu les masters MEF ou MEEF, bien au contraire, ils sont la source de toutes les difficultés actuelles et pas seulement pour les fonctionnaires-stagiaires.
Non, toutes les catégories appartenant au 2ème groupe composant un Conseil d'Ecole (soit entre 13 et 14 membres, on peut y ôter les représentants politiques qui, bien souvent, ne se rendent pas à ces Conseils d'Ecole) dépendent directement des nominations des rectorats des académies des ESPE en question. Il n'y a pas besoin que ces membres soient issus des corps d'inspection pour autant. On y ajoute les deux membres du collège D dans le premier groupe et le fait que les enseignants et enseignants-chercheurs soient moins nombreux que les agents et les étudiants pour le 1er groupe et cela suffit largement pour avoir le pouvoir. De plus, ce n'est pas une critique, mais il y a un fort turn over dans ces catégories (étudiants et agents) et ils s'emparent trop peu souvent des dossiers "chauds", qu'ils ne maîtrisent pas beaucoup. D'un autre côté de nombreux enseignants n'ont pas suivi correctement les réformes et se retrouvent parfois dépassés par le jargon administratif et financier qui s'y décline. Il faut avoir envie de suivre tout cela, de se prendre le temps. Donc, souvent on laisse la main aux "spécialistes". Ceux-là sont souvent issus des services académiques...Je rappelle que les corps d'inspection ont entre 1 et 3 représentants aux conseils d'école des Espé et que même en y ajoutant les deux formateurs du collège D, cela fait en tout et pour tout entre 3 et 5 membres sur 30!
Je pense que vous avez compris qu'il faut largement dépasser le cadre théorique - même s'il est important - et mathématique et qu'il faut observer la pratique pour se rendre compte de qui décide quoi.
Par ailleurs aucune modification qui affecte une ESPE ne peut se faire sans un vote du Conseil d'Ecole, puis du CA/CEVU de l'Université. Cela dans la pratique, on ne peut le contourner...
C'est exact et ils n'ont pas souhaité la perdre. Ce qui fait que lorsque les maquettes des nouveaux MEFF ont été discutées et conçues, ce sont eux qui les ont fabriquées, par champs disciplinaires. Pour le premier degré, c'était du côté des DASEN, pour le second degré les doyens des IA-IPR, puis les IPR eux-mêmes. D'où les écarts énormes entre académies, puisqu'aucun texte ne vient cadrer précisément ce que doit comporter une maquette de M2 MEEF.
C'est donc à cette époque-là que les corps d'inspection ont joui d'une autonomie presque totale
Les seuls éléments qu'ils n'ont pas pu fabriquer sont du côté du C2I2E, de la langue vivante et du fameux "tronc commun" (là, effectivement ont été recyclés vos amis... :diable: , mais cela ne représente pas grand chose dans l'ensemble), contenus dans les textes nationaux.
Les modalités d'évaluation ont aussi été réalisées par leur soin.
Bref, ils sont donc au coeur de l'ESPE et ils ont nommés les formateurs disciplinaires (souvent à temps partagé et membres du collège D du CE de l'ESPE) en "coordinateur pédagogique" du master. Donc, leur poids est pratiquement intact, mais, cette fois, et à la différence de la période 2009-2014, il sont à l'intérieur de l'Université.
Par "avis", il faut entendre la moyenne des notes obtenues par les M2 aux évaluations des UE qu'ils [les corps d'inspection] ont, eux même, mis en place.l'avis du directeur de l'Espé est pris en compte
Vous pensez bien qu'un directeur d'ESPE ne connaît pas ses milliers d'étudiants. Donc, en aucune façon cet avis ne va être un problème pour les corps d'inspection, puisqu'ils en sont, pour l'essentiel, à l'origine.
Oui, c'est la base de l'évaluation qu'on demandera à l'ESPE en cas de cas litigieux (mauvais rapports du tuteur, mauvaise visite), mais si tout s'est bien passé sur le terrain on n'ira rien demander au directeur d'ESPE. Bien souvent le directeur de l'ESPE se tournera alors vers le coordinateur pédagogique disciplinaire (celui ou celle qui a été placé là par les corps d'inspection) pour savoir ce que le fonctionnaire-stagiaire a obtenu comme résultats.C'est justement à cause de cet "avis du directeur" que l'on impose aux stagiaires tout un bric-à-brac de formations en sciences de l'éducation qui n'existaient pas avant 2009
De là il faut comprendre la création de ces DU ces deux derniers mois en catastrophe. (je parle là de celles et ceux qui ont déjà un M2)
Cependant, ils (les DU) échappent le plus souvent à tout ce qui ressemble aux formations "sciences de l'éduc". Ce qui n'est pas le cas des M2 MEEF "normaux". Mais dans la plupart des cas ces formations incriminées de dépassent pas les 6 ECTS (je connais deux ESPE où elles ne représentent que 3 ECTS) , ce qui est dérisoire par rapport au reste de l'année.
Encore une fois c'est l'employeur qui impose le suivi de cette formation à ses employés-stagiaires. Vous vous trompez donc de cible. Si c'était l'ESPE la responsable de ce flicage, pourquoi ne le feraient-ils pas dès le M1 ou pour les M2 non fonctionnaires-stagiaires ? Pourquoi entre 2009 et 2014 cela n'existait plus ? Parce que l'employeur n'était plus dans la maison, mais il est revenu et comme l'employeur a payé cette formation à l'Université, il veut donc savoir si ses stagiaires la suivent.qu'on exerce sur eux un chantage ignoble à la titularisation
Vous vous trompez. De plus, les stagiaires eux-mêmes ne comprennent souvent pas grand chose (on peut les comprendre tant c'est complexe !).
selon tous les témoignages des stagiaires concernés, ils ont en particulier repris à l'identique ou presque les intitulés, les contenus et les enseignants d'avant 2013, à une époque où les corps d'inspection ne pouvaient exercer aucune sorte de contrôle sur ces masters universitaires.
Par contre les témoignages de celles et ceux qui exercent des responsabilités administratives et pédagogiques au sein de leur Université et donc collaborent avec les UFR, les ESPE et les corps d'inspection (cela va de soit vu la configuration de la gouvernance d'une ESPE) me semblent plus indiqués à suivre. Ce que j'écris au-dessus en est issu...
J'ajoute que la stratégie que certaines Universités actuellement vise à développer - en silence bien entendu - est de remettre la main sur les ESPE (et de faire basculer cette majorité le plus souvent au CE) et de pousser un peu le rectorat dehors afin qu'ils soient un peu moins envahissant. Bien entendu, pas du M2 MEEF c'est impossible, mais du M1. Car dans certains lieux, ils tentent de phagocyter les cours du M1. S'ils n'y parviennent pas, il reste l'arme financière : celle de donner toujours moins d'attributions aux ESPE (c'est ce qui est appliqué au jour d'aujourd'hui, les Universités baissant drastiquement la part allouée aux ESPE).
Je ne nie pas que dans ce contexte, certains ont peut-être cherché à distiller un peu de pédagogie, mais franchement il n'y a pas besoin de cela : on recrute les inspecteurs qui sont d'accord avec ces pratiques (ce qui est déjà le cas), inutile de fabriquer des ESPE pour cela.C'est justement pour renforcer le pouvoir des universitaires spécialistes en sciences de l'éducation aux dépens des corps d'inspection (mais aussi des formateurs issus de l'enseignement primaire et secondaire) que Filâtre, lui même chercheur en sciences de l'éducation, a imposé à Peillon le modèle-Espé qui permet d'exercer un contrôle renforcé sur l'année de stage.
Par contre, sans argent la formation continue était en train de disparaitre dans les académies. Une quatrième mention de master vient d'être fabriquée à la rentrée : la DAFOR de chaque académie est ainsi en partie recyclée dans les ESPE et on va pouvoir "mastériser" tous les collègues qui n'y sont pas encore. :diable:
Bref, une ESPE est tout simplement un cheval de Trois des rectorats dans une Université autonome pour continuer à assurer la formation des fonctionnaires-stagiaires, puis des enseignants titulaires parce qu'il n'y a plus un centime pour celles-ci.
J'écris cela sans aucune forme de jugement. Je ne sais pas si c'est bien ou si c'est mal, mais c'est ce qu'il se passe.
C'est là que vous vous trompez, parce que vous ne voyez pas l'ESPE pour ce qu'elle est véritablement : une externalisation des services d'un rectorat en terme de formation, financée grâce aux apports financiers des Universités, qui n'en a nulle envie.
on ne peut pas supprimer les masters d'enseignement sans supprimer aussi les Espé.
Ce n'est pas le "temple de la pédagogie" tel qu'on l'a trop rapidement présenté, c'est avant tout un moyen de survie pour toute les formations du rectorat.
Je vous assure que là-dessus vous vous fourvoyez, à moins que vous ne jugiez déjà tous les corps d'inspection infectés par ces maux de "pédagogisme"...
Pour éviter que Marmont me tombe dessus (comme à son habitude dès que quelqu'un le contredit), je copie-colle ce qui est indiqué sur le site de l'académie de Versailles
Source : http://www.ac-versailles.fr/public/jcms/p2_20458/presentation-et-organisation-de-l-academie2.2.1. Le Directeur Académique des Services de l'Education Nationale (DASEN)
Nommé par décret du président de la République, sur proposition du ministre de l'Education nationale, il représente le recteur au niveau départemental.
Missions par délégation du recteur :
Il a pouvoir de décision pour l'ouverture et la fermeture des classes et des écoles et pour l'implantation des emplois d'instituteurs et de professeurs des écoles.
Il est compétent en matière de gestion des personnels des écoles.
Il approuve les programmes pédagogiques de construction des écoles.
Il est responsable des moyens d'enseignement et des personnels administratifs, techniques, de service, sociaux et de santé (A.T.S.S.) des collèges.
Il définit les secteurs des collèges et des lycées en liaison avec le recteur.
Il est assisté d'un Directeur Académique Adjoint des Services de l'Education Nationale (DAASEN) dans les départements de taille importante, d'inspecteurs de l'éducation nationale (enseignement primaire, technique, information et orientation) chargés chacun d'une circonscription pour l'enseignement du premier degré.
- MarmontNiveau 9
Jusqu'à présent l'échange se poursuit sur un bon ton que nous avons cherché - Pedro et moi - à préserver.Pour éviter que Marmont me tombe dessus (comme à son habitude dès que quelqu'un le contredit), je copie-colle ce qui est indiqué sur le site de l'académie de Versailles
Merci donc de ne pas faire entrer la polémique dans le sujet.
_________________
"Tous pour un, chacun pour soi"... Non, ça doit pas être ça...
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Et donc, que vient faire le DASEN ici, vu qu'il ne s'occupe pas des ESPE et qu'il a bien d'autres chats( ou plutôt postes à supprimer) à fouetter ?Marmont a écrit:Jusqu'à présent l'échange se poursuit sur un bon ton que nous avons cherché - Pedro et moi - à préserver.Pour éviter que Marmont me tombe dessus (comme à son habitude dès que quelqu'un le contredit), je copie-colle ce qui est indiqué sur le site de l'académie de Versailles
Merci donc de ne pas faire entrer la polémique dans le sujet.
- MarmontNiveau 9
Comme c'est écrit plus haut, lui ou parfois ses adjoints IEN représentent le 1er degré dans les Conseils d'Ecole des ESPE, au nom de la formation des PE stagiaires, voire encore de la "dilution" des formations CAFIPEMF au sein de la nouvelle mention de master ouverte par les ESPE en septembre 2014.
_________________
"Tous pour un, chacun pour soi"... Non, ça doit pas être ça...
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Non, cela n'entre pas dans ses fonctions... Tu confonds.Marmont a écrit:Comme c'est écrit plus haut, lui ou parfois ses adjoints IEN représentent le 1er degré dans les Conseils d'Ecole des ESPE, au nom de la formation des PE stagiaires, voire encore de la "dilution" des formations CAFIPEMF au sein de la nouvelle mention de master ouverte par les ESPE en septembre 2014.
- ElyasEsprit sacré
Marmont, je te lis et j'avoue avoir du mal à partager ton constat. En effet, tout ce que j'ai vu dans l'Académie de Versailles en HG dément ce que tu dis. Es-tu sûr que ce dont tu parles n'est pas un localisme ?
- InvitéInvité
Sur Aix les représentants des DASEN n'interviennent pas dans le Conseil d'école mais dans le Conseil consultatif de l'école. La vie n'est jamais simple à l'ESPE.
- HallywellNiveau 9
je ne me ferai pas le porte-parole des stagiaires mais je peux tenter de donner des pistes de réponse :Serge a écrit:Pedro Cordoba a écrit:
Tous les ministres successifs en effet qui, par collaboration active ou passive avec les lobbies pédagogistes, ont créé une machine infernale qui a fini par exploser cette année aux dépens des stagiaires.
N'étant pas stagiaire, peut-on expliquer ce qui s'est passé "cette année" ?
Et de quel enfer est-il question ?
. formation inadéquate (tronc commun complètement déconnecté, interdegrés inutile...bref pour le moment seul les APP trouvent grâce à mes yeux).
. mélange des différents corps (M1, M2, PE, collège/lycée, PLP) dans les formations à l'encontre du bon sens.
. discours surréaliste en formation (que n'ai je point entendu en tronc commun sur la laïcité. un ramassis de clichés et de préjugés )
. obligation de produire et/ ou rendre des travaux (un portfolio, des mémoires) alors que la plupart des stagiaires ont validé un M2 et que la charge de travail pour assurer les cours est déjà (très) importante.
. changement des règles en cours : au début d'année, on nous demande de faire acte de présence. ensuite, on apprend que l'on devra produire tel machin etc...et c'est pas comme si les trucs demandés avaient un quelconque intérêt.
. des journées de formation fatigantes, avec parfois des horaires déments...
. flicage en cas d'absence (fiche d'émargement)
. toujours pas de remboursement des frais de déplacement, certains se retrouvent à faire énormément de déplacements et ont des difficultés réelles à continuer à avancer de l'argent.
Ce sont les premières choses qui me viennent à l'esprit
- MarmontNiveau 9
Non, je ne confonds pas. Ses représentants (souvent un IEN chargé de mission pour la formation continue) sont présents et cela entre totalement dans ses prérogatives.Non, cela n'entre pas dans ses fonctions... Tu confonds.
Effectivement, je ne prétends pas recouvrir toutes les académies de France dans mes témoignages/expériences. Je me fonde sur l'expérience de 5 académies (donc 5 ESPE) assez liées entre elles. On va parler alors de régionalisme, plutôt que de localisme. De toute manière, on voit très bien dans les diverses interventions des uns et des autres qu'il y a des différences pratiques assez importantes entre les différents territoires du pays. Ce qui a retenu pour l'instant mon attention se retrouve autour du fameux mémoire des M2 MEEF.Marmont, je te lis et j'avoue avoir du mal à partager ton constat. En effet, tout ce que j'ai vu dans l'Académie de Versailles en HG dément ce que tu dis. Es-tu sûr que ce dont tu parles n'est pas un localisme
Cependant, tu parles de faits qui démentent ce que j'avance "en HG" (je précise que lorsque je m'exprimais sur le second degré je ne faisais pas de distinction disciplinaire) : de quoi s'agit-il précisément ?
Tiens, je l'avais oublié celui-là. Dans les grosses académies c'est un peu la chambre d'enregistrement du Conseil d'Ecole, où les techniciens de l'employeur sont ultra-majoritaires.Sur Aix les représentants des DASEN n'interviennent pas dans le Conseil d'école mais dans le Conseil consultatif de l'école
Ces différents conseils et autres comités de direction préparent le CE et généralement excluent ceux qui ne sont pas du sérail. Pour le coup, ne se retrouvent essentiellement que l'employeur (corps d'inspection le plus souvent), la direction de l'ESPE avec quelques autres UFR, lorsqu'elles acceptent de faire le déplacement.
_________________
"Tous pour un, chacun pour soi"... Non, ça doit pas être ça...
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Dans l'académie de Créteil aussi. Une amie médiéviste est responsable en tant que MCF de la préparation au concours. Si, au sein de l'ESPE ils ont peu de marges de manoeuvre, elle m'a affirmé qu'elle gardait la main sur les aspects disciplianires de la préparation au concours. J'ajoute qu'à Versailles, les IPR sont plutôt bienveillants avec les stagiaires en HG. Enfin, l'IPR de mon bassin est venue chez nous et elle a été très rassurante avec notre stagaire.Elyas a écrit:Marmont, je te lis et j'avoue avoir du mal à partager ton constat. En effet, tout ce que j'ai vu dans l'Académie de Versailles en HG dément ce que tu dis. Es-tu sûr que ce dont tu parles n'est pas un localisme ?
- MarmontNiveau 9
Je ne vois pas en quoi cela entre en contraction avec ce que j'ai écrit.Ingeborg B. a écrit:
Dans l'académie de Créteil aussi. Une amie médiéviste est responsable en tant que MCF de la préparation au concours. Si, au sein de l'ESPE ils ont peu de marges de manoeuvre, elle m'a affirmé qu'elle gardait la main sur les aspects disciplianires de la préparation au concours. J'ajoute qu'à Versailles, les IPR sont plutôt bienveillants avec les stagiaires en HG. Enfin, l'IPR de mon bassin est venue chez nous et elle a été très rassurante avec notre stagaire.
Nulle part je n'ai écrit que les UFR disciplinaires n'avaient pas la main sur la préparation des concours - à ce titre comme dans beaucoup d'endroits un master MEEF est partagé entre deux sources : M1 pour l'UFR disciplinaire et M2 pour les coordinateurs pédagogiques à l'ESPE - ; encore moins que les corps d'inspection se comportaient systématiquement en tyrans.
_________________
"Tous pour un, chacun pour soi"... Non, ça doit pas être ça...
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
- Rapport de la DGRH sur la formation des stagiaires : Les stagiaires sont très demandeurs, en formation personnalisée, d'un droit de tirage dans le PAF.
- Stagiaires en galère, stagiaires en colère !
- Stagiaires première mouture, stagiaires deuxième mouture, EAP, assistants d'educ... : rappel des statuts ?
- Qui a déjà vécu une alerte PPMS ?
- Vécu du travail et santé des enseignants en fin de carrière
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum