- AnaxagoreGuide spirituel
Gryphe a écrit::lol!:Daphné a écrit:Tu évalues à quel % le nombre de "followers" ??
Daphné, j'suis remontée contre ce décret, tu ne peux pas imaginer. Non pas exactement contre le décret lui-même, on le savait plus ou moins, mais contre la méthode employée ; on savait bien que la conférence de consensus, c'était pour faire passer le truc, mais ils auraient au moins pu attendre les conclusions (connues d'avance, certes), de la conférence.
Je trouve que c'est beaucoup plus beau ainsi.
- GrypheMédiateur
Non mais c'est énorme, quand même.Anaxagore a écrit:Je trouve que c'est beaucoup plus beau ainsi.
- DaphnéDemi-dieu
Gryphe a écrit::lol!:Daphné a écrit:Tu évalues à quel % le nombre de "followers" ??
Daphné, j'suis remontée contre ce décret, tu ne peux pas imaginer. Non pas exactement contre le décret lui-même, on le savait plus ou moins, mais contre la méthode employée ; on savait bien que la conférence de consensus, c'était pour faire passer le truc, mais ils auraient au moins pu attendre les conclusions (connues d'avance, certes), de la conférence.
On est bien d'accord, j'imagine très bien même
- DaphnéDemi-dieu
PauvreYorick a écrit:Entre 0% et 3% ?
En comptant large ??
- User17706Bon génie
Daphné a écrit:PauvreYorick a écrit:Entre 0% et 3% ?
En comptant large ??
Je me suis laissé une ample marge de sécurité dans mon estimation (surtout vers le haut)
- DaphnéDemi-dieu
PauvreYorick a écrit:Daphné a écrit:PauvreYorick a écrit:Entre 0% et 3% ?
En comptant large ??
Je me suis laissé une ample marge de sécurité dans mon estimation (surtout vers le haut)
- HermionyGuide spirituel
Ergo a écrit:Des projets décrocheurs, par ex. Ca marche bien, les projets décrocheurs.
Oui, surtout sans heures dévolues, quand il s'agit simplement de travailler en plus de nos heures de cours bénévolement et de différencier le travail au sein de la classe... parce que demander à ce que les élèves en question aient des horaires aménagés, on n'y pense même pas.
_________________
"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- ben2510Expert spécialisé
Aevin a écrit:Presse-purée a écrit:
Je crois que nous sommes parfaitement d'accord sur ce point.Là encore nous sommes d'accord, j'ai vu dans un lycée de 200 élèves (dans le 93) comment on peut rattraper un grand nombre d'élèves par le simple fait que n'importe quel élève qui sort du rang est tout de suite rattrapé par l'équipe pédagogique parce que tout le monde le voit et peut donc réagir.Presse-purée a écrit:Le problème, en France, dans l'orientation, c'est bien plus, selon moi le manque de passerelles et de structures à taille humaine de rattrapage (tu vas aimer cette référence, mais c'est exactement, je crois, ce que fais Brighelli dans son bahut), que le soit-disant pouvoir exorbitant des enseignants sur l'orientation des élèves (qui a assisté à un conseil de classe au collège sait combien ce pouvoir est incommensurable... :lol: ). Mais ces structures, ça coûte, et ce n'est pas la logique en ce moment - il suffit de voir l'état du MESR -, alors on met en avant "la pédagogie différenciée", on ne définit pas, on ne met aucun moyen de formation, on supprime les dédoublements, et aux profs de se débrouiller.
Il semblerait aussi que deux études récentes (toutes les deux de 2014) montreraient l'avantage des petites structures sur la réussite des élèves, mais je ne les ai pas encore lues.
la première en anglais
et le numéro deux en français
En tout cas lorsque j'étais dans le 93 il était bien connu qu'il y avait deux types de collèges :
* les petits, où chaque surveillant connaissait le nom de chaque élève,
* et les gros, où c'était le oaï
- Presse-puréeGrand sage
Gryphe a écrit:Non mais c'est énorme, quand même.Anaxagore a écrit:Je trouve que c'est beaucoup plus beau ainsi.
Franchement, tu t'attendais à quoi? Ils sont à la rue politiquement, il y a une affaire toutes les semaines, ils vont prendre une dégelée aux élections. C'est donc la panique, ils sont pressés: il faut satisfaire ses derniers soutiens.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- GrypheMédiateur
Je ne comprendrai jamais rien à la politique. :lol:Presse-purée a écrit:C'est donc la panique, ils sont pressés
- CathEnchanteur
Daphné a écrit:Cath a écrit:Je ne devrais pas lire ça le matin, ça me gâche ma journée...
Je suis contre les grèves d'une journée qui ne servent qu'à faire des économies sur notre dos.
Mais là, franchement, qu'attendent les syndicats pour lancer une grève illimitée ?
Tu évalues à quel % le nombre de "followers" ??
Je pose la question très sérieusement.
Je ne sais pas, bien sûr.
J'imagine qu'il faudrait un gros travail de préparation et d'information.
Mais je suis tellement excédée par tout ce qui se passe et par l'absence de réaction des collègues que oui, je suivrais ce mouvement.
- dandelionVénérable
Oui, enfin, on imagine déjà la pub de la FCPE suite à une grève d'enseignants en faveur du redoublement: un adulte maintenant la tête d'un enfant sous l'eau.
Le problème c'est que ce décret confirme une vision d'un enseignement où toute décision s'opposant au désir des parents et des enfants est considérée comme punitive. Quand on fait redoubler le CP a un enfant qui ne sait pas lire, on ne cherche pas à le punir. Cela dit, quand on en arrive à avoir des classes entières où les élèves ne fournissent aucun travail, n'apprennent jamais les leçons, au point qu'il faut tout faire en interne, on se dit que savoir qu'il y aura un mur ne serait pas forcément inutile, même si je ne suis pas pour un système trop sélectif qui fait passer la sélection avant la formation.
D'autre part, j'ai vu des redoublements profitables parce qu'ils répondaient au problème rencontré par les élèves: divorce, maladie, manque de maturité à l'entrée en seconde. Pour le reste, cela fait longtemps qu'on ne fait plus redoubler les élèves posant trop de problèmes, sauf si on envisage la Segpa pour eux. Et cela fait longtemps aussi que je préfère lire ce qu'écrivent mes élèves en anglais plutôt qu'en français.
Le problème c'est que ce décret confirme une vision d'un enseignement où toute décision s'opposant au désir des parents et des enfants est considérée comme punitive. Quand on fait redoubler le CP a un enfant qui ne sait pas lire, on ne cherche pas à le punir. Cela dit, quand on en arrive à avoir des classes entières où les élèves ne fournissent aucun travail, n'apprennent jamais les leçons, au point qu'il faut tout faire en interne, on se dit que savoir qu'il y aura un mur ne serait pas forcément inutile, même si je ne suis pas pour un système trop sélectif qui fait passer la sélection avant la formation.
D'autre part, j'ai vu des redoublements profitables parce qu'ils répondaient au problème rencontré par les élèves: divorce, maladie, manque de maturité à l'entrée en seconde. Pour le reste, cela fait longtemps qu'on ne fait plus redoubler les élèves posant trop de problèmes, sauf si on envisage la Segpa pour eux. Et cela fait longtemps aussi que je préfère lire ce qu'écrivent mes élèves en anglais plutôt qu'en français.
- DinosauraHabitué du forum
Hermiony a écrit:Ergo a écrit:Des projets décrocheurs, par ex. Ca marche bien, les projets décrocheurs.
Oui, surtout sans heures dévolues, quand il s'agit simplement de travailler en plus de nos heures de cours bénévolement et de différencier le travail au sein de la classe... parce que demander à ce que les élèves en question aient des horaires aménagés, on n'y pense même pas.
+1 Plutôt que remettre en cause le dogme du collège unique ou débloquer des moyens supplémentaires (les deux marchent bien ensemble en fait), on a la réponse toute trouvée : la pé-da-go-gie !
Ca a l'immense avantage de ne pas coûter un rond à l'Etat, car on va pouvoir compter sur la bonne conscience et/ou la culpabilisation des enseignants qui vont donc encore augmenter leur charge de travail dans un contexte où les salaires sont bloqués (donc diminuent) depuis des années... Pfff ce sera sans moi.
Sans compter que l'institution démissionnaire et qui se fout comme de l'an 40 des élèves en difficultés aura la parade toute prête au cas où les élèves soient toujours aussi nuls (parce qu'on les a rendus nuls), c'est que le prof n'a pas assez différencié son enseignement et qu'il ne se base pas assez sur les compétences, bref c'est la faute du prof.
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- CathEnchanteur
Mais ce ne serait pas un mot d'ordre "Oui au redoublement".
On pourrait commencer par le gel du point d'indice, ce serait un bon point de départ.
On pourrait commencer par le gel du point d'indice, ce serait un bon point de départ.
- Spinoza1670Esprit éclairé
ycombe a écrit:On ne peut pas être efficace quand les élèves qui montent n'ont plus les connaissances de base. On ne peut que tenter de remédier.Elyas a écrit:ycombe a écrit:
Peut être, mais pour ce qui nous occupe en ce moment, c'est bien de cela qu'ils s'agit. Le ministère remplace le redoublement par une différenciation pédagogique, ce qui implique que la différenciation permette à tous les élèves d'atteindre les objectifs. Or, ce n'est même pas le cas en Finlande, qui différencie avec des enseignants en plus et qui a quand même 8% d'élèves en grandes difficultés dans PISA (pour la France, c'est entre 20 et 25 %).
Autrement dit ce que met en place le ministère est voué à l'avance à être un échec. La suppression du redoublement est juste une mesure d'économie et la suppression des notes, un moyen de masquer l'état catastrophique de l'école.
On est là pour être efficace pour les élèves, pas pour contenter les arrières pensées d'un ministère obsédé par les statistiques et les économies, non ?
http://michel.delord.free.fr/remed.html
On peut lire aussi un autre superbe texte de MD de la même année RCP comme Redoublement en CP ? Pour la restauration du cours préparatoire
DC vient de publier sur son blog "En file indienne ! Et pas une tête qui dépasse !"
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- ErgoDevin
Voilà. Globalement, il me semble que les redoublements profitables en collège étaient ceux des élèves moyens, un peu plus lents avec quelques difficultés alors qu'en revanche, faire redoubler des élèves complètement largués était rarement bénéfique...dandelion a écrit:Oui, enfin, on imagine déjà la pub de la FCPE suite à une grève d'enseignants en faveur du redoublement: un adulte maintenant la tête d'un enfant sous l'eau.
Le problème c'est que ce décret confirme une vision d'un enseignement où toute décision s'opposant au désir des parents et des enfants est considérée comme punitive. Quand on fait redoubler le CP a un enfant qui ne sait pas lire, on ne cherche pas à le punir. Cela dit, quand on en arrive à avoir des classes entières où les élèves ne fournissent aucun travail, n'apprennent jamais les leçons, au point qu'il faut tout faire en interne, on se dit que savoir qu'il y aura un mur ne serait pas forcément inutile, même si je ne suis pas pour un système trop sélectif qui fait passer la sélection avant la formation.
D'autre part, j'ai vu des redoublements profitables parce qu'ils répondaient au problème rencontré par les élèves: divorce, maladie, manque de maturité à l'entrée en seconde. Pour le reste, cela fait longtemps qu'on ne fait plus redoubler les élèves posant trop de problèmes, sauf si on envisage la Segpa pour eux. Et cela fait longtemps aussi que je préfère lire ce qu'écrivent mes élèves en anglais plutôt qu'en français.
Bien des choses se jouent avant...
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- Thalia de GMédiateur
Et dans ces cas de redoublements profitables, les élèves étaient conscients de leurs difficultés et d'accord pour redoubler.Ergo a écrit:Voilà. Globalement, il me semble que les redoublements profitables en collège étaient ceux des élèves moyens, un peu plus lents avec quelques difficultés alors qu'en revanche, faire redoubler des élèves complètement largués était rarement bénéfique...dandelion a écrit:Oui, enfin, on imagine déjà la pub de la FCPE suite à une grève d'enseignants en faveur du redoublement: un adulte maintenant la tête d'un enfant sous l'eau.
Le problème c'est que ce décret confirme une vision d'un enseignement où toute décision s'opposant au désir des parents et des enfants est considérée comme punitive. Quand on fait redoubler le CP a un enfant qui ne sait pas lire, on ne cherche pas à le punir. Cela dit, quand on en arrive à avoir des classes entières où les élèves ne fournissent aucun travail, n'apprennent jamais les leçons, au point qu'il faut tout faire en interne, on se dit que savoir qu'il y aura un mur ne serait pas forcément inutile, même si je ne suis pas pour un système trop sélectif qui fait passer la sélection avant la formation.
D'autre part, j'ai vu des redoublements profitables parce qu'ils répondaient au problème rencontré par les élèves: divorce, maladie, manque de maturité à l'entrée en seconde. Pour le reste, cela fait longtemps qu'on ne fait plus redoubler les élèves posant trop de problèmes, sauf si on envisage la Segpa pour eux. Et cela fait longtemps aussi que je préfère lire ce qu'écrivent mes élèves en anglais plutôt qu'en français.
Bien des choses se jouent avant...
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- MoonchildSage
Voilà, c'est exactement ce que je voulais dire dans un de mes posts précédents, mais exprimé en langage savant.egomet a écrit:Il est à noter que l'apprentissage de ces faits ne dépend pas de connaissances antérieures, ou très peu.
Cela me paraît plus délicat pour les matières où c'est le coeur même de la leçon qui risque de se trouver hors de la ZPD. Faire travailler les élèves sur des équations du second degré, s'ils n'ont pas compris le sens de la multiplication, c'est une gageure, et la différenciation devra nécessairement être un grand écart.
C'est peut-être parfois aussi parce que le redoublement arrive trop tard. S'il y avait un redoublement à maintenir, ce serait sans doute celui qui a été supprimé en premier : celui du CP.Ergo a écrit:Voilà. Globalement, il me semble que les redoublements profitables en collège étaient ceux des élèves moyens, un peu plus lents avec quelques difficultés alors qu'en revanche, faire redoubler des élèves complètement largués était rarement bénéfique...
Bien des choses se jouent avant...
- dandelionVénérable
Je me souviens d'un élève que j'avais eu en seconde il y a une dizaine d'années, et qui demandait à redoubler. Il voulait devenir médecin, il est devenu infirmier. En regardant sur le net, je vois qu'il s'est mis à son compte. Bref, ça n'a visiblement pas gâché sa vie (c'était un brave gamin, qui voulait aller en S à l'époque où il fallait un minimum de niveau).Thalia de G a écrit:Et dans ces cas de redoublements profitables, les élèves étaient conscients de leurs difficultés et d'accord pour redoubler.Ergo a écrit:Voilà. Globalement, il me semble que les redoublements profitables en collège étaient ceux des élèves moyens, un peu plus lents avec quelques difficultés alors qu'en revanche, faire redoubler des élèves complètement largués était rarement bénéfique...dandelion a écrit:Oui, enfin, on imagine déjà la pub de la FCPE suite à une grève d'enseignants en faveur du redoublement: un adulte maintenant la tête d'un enfant sous l'eau.
Le problème c'est que ce décret confirme une vision d'un enseignement où toute décision s'opposant au désir des parents et des enfants est considérée comme punitive. Quand on fait redoubler le CP a un enfant qui ne sait pas lire, on ne cherche pas à le punir. Cela dit, quand on en arrive à avoir des classes entières où les élèves ne fournissent aucun travail, n'apprennent jamais les leçons, au point qu'il faut tout faire en interne, on se dit que savoir qu'il y aura un mur ne serait pas forcément inutile, même si je ne suis pas pour un système trop sélectif qui fait passer la sélection avant la formation.
D'autre part, j'ai vu des redoublements profitables parce qu'ils répondaient au problème rencontré par les élèves: divorce, maladie, manque de maturité à l'entrée en seconde. Pour le reste, cela fait longtemps qu'on ne fait plus redoubler les élèves posant trop de problèmes, sauf si on envisage la Segpa pour eux. Et cela fait longtemps aussi que je préfère lire ce qu'écrivent mes élèves en anglais plutôt qu'en français.
Bien des choses se jouent avant...
- henrietteMédiateur
Ben en fait, si, moi je voudrais bien réfléchir à ça, mais je n'ai aucun support, aucune expérience, aucun retour de gens qui pratiquent vraiment cela. Et je me disais qu'il pourrait être intéressant de connaître ce que toi tu fais.Elyas a écrit:henriette a écrit:Elyas, je comprends en te lisant que nous ne voyons pas du tout les choses de la même façon car nous ne mettons pas du tout la même démarche derrière ce terme de différenciation.
Y a-t-il des fils du forum sur lesquels tu aurais expliqué cela avec des exemples concrets, dont tu pourrais me conseiller la lecture ? J'ai en effet énormément de mal à me représenter concrètement la chose.
Non, il n'y en a pas. J'exprimais juste les pratiques que je connais, les idées que j'ai et des pistes. Maintenant, je ne connais qu'en HG et j'ai bien compris que ce fil était fait pour râler, pas pour réfléchir. Des fois, je suis d'une candeur
Mais je suppose que je suis, moi aussi, d'une grande candeur, que veux-tu...
EDIT : merci d'avoir pris le temps de détailler cela ensuite
Je vais lire avec attention.
- ElyasEsprit sacré
Moonchild a écrit:Un collègue qui enseigne l'histoire m'avait expliqué il y a quelques années que dans cette discipline il y avait en définitive une méthodologie bien établie et assez cadrée qui pouvait se transposer indifféremment à n'importe quelle notion étudiée. Si c'est bien le cas, c'est sans doute ce qui permet que la "pédagogie différenciée" telle que décrite par Elyas puisse sur le long terme se montrer efficace car le manque de connaissances peut éventuellement être pallié au coup par coup ; cela dit, j'ai quand même des doutes dans le cas d'un élève qui ne maîtriserait pas la lecture.
Tu as tout à fait raison, je ne peux parler que pour l'HG, pas pour les autres disciplines. Maintenant, pour le problème de l'élève qui ne maîtriserait pas la lecture, la question qui m'intéresse est "Quel est le problème qu'a l'élève avec la lecture ?" De la compréhension ? J'ai des élèves dans cette situation et je ne les lâche pas. Cependant, c'est épuisant, on est bien d'accord. Pour les cas de non-lecteurs ou de non-francophones, je suis dépassé comme tout le monde et la solution ne peut pas venir de moi (mais j'ai de la chance, j'ai de super-collègues de français dont une de FLE/FLS et ces élèves s'améliorent très vite).
harry james a écrit:Elyas, tu parles de résultats sur 4 années. Tu suis donc tes classes? Ou bien ce système de différenciation est-il pratiqué par tous tes collègues d'HG?
J'aimerais bien suivre mes classes mais, on m'a fait comprendre que ça ne se faisait pas et je suis obligé de trouver des astuces pour suivre ma progressivité sur 4 ans.
ycombe a écrit:On ne peut pas être efficace quand les élèves qui montent n'ont plus les connaissances de base. On ne peut que tenter de remédier.
Je suis d'accord. Je l'ai déjà dit avant, d'ailleurs.
Cath a écrit:En fait ce qui m'étonne Elyas, dans ce que tu décris (et je salue au passage le boulot énorme que cela te demande) c'est que tes élèves semblent faits d'une matière malléable sur laquelle tu peux agir à ta guise.
En clair ils semblent plein de bonne volonté et d'envie de progresser.
Je peux t'assurer que bon nombre des miens ne sont pas comme ça.
Je prends la moitié des 6e de mon établissement en HG, cela aide beaucoup. Je les fais bosser dès le premier jour, sans aucune pitié. Cela change pas mal les choses, les 6e sont vraiment faciles à former et à habituer, je trouve. Que ce soit quand j'étais en ZEP ou là, dans mon établissement calme lambda, mes élèves ont toujours été assez faciles à mettre au travail (bon, en ZEP, ils oubliaient leurs livres, travaillaient en classe mais pas à la maison et tout le toutim habituel de la ZEP mais, ils venaient à mes cours, même s'ils avaient séché les deux heures précédentes et savaient que j'allais les punir pour leur sélection de cours de la journée...). Honnêtement, je pense que le travail fondamental se joue en classe de 6e.
@Malaga :
Evidemment qu'il y a des élèves dont les difficultés ou le refus de travail sont tels qu'on n'a pas de leviers à notre niveau. La pédagogie différenciée n'est pas la solution dans ce cas-là, on en est bien conscient (et je l'ai dit dès mes premiers messages). On m'a demandé d'exposer ce que je fais, je l'expose donc. Ce n'est pas un élixir miraculeux, c'est juste du boulot avec ses succès et ses échecs. Et je partage l'avis d'Isis39, pour ces élèves, il est nécessaire de mettre en place d'autres remédiations bien plus performantes.
egomet a écrit:Merci pour ces précisions.
Globalement, c'est intéressant. On sent un travail sérieux. Je veux bien te croire quand tu dis que tous tes élèves progressent.
Quelques remarques cependant:
- Ton objectif principal est apparemment la connaissance des faits sur Salamine ou la leçon concernée. L'avantage de ton approche, c'est que, pour les élèves en difficulté, tu ne compliques pas cet apprentissage par une mise en oeuvre trop difficile (synthèse ou autre). Il est à noter que l'apprentissage de ces faits ne dépend pas de connaissances antérieures, ou très peu.
Cela me paraît plus délicat pour les matières où c'est le coeur même de la leçon qui risque de se trouver hors de la ZPD. Faire travailler les élèves sur des équations du second degré, s'ils n'ont pas compris le sens de la multiplication, c'est une gageure, et la différenciation devra nécessairement être un grand écart.
- Pour les capacités rédactionnelles, il est évident que tous les élèves en développent, à partir du moment où ils sont amenés à écrire. C'est donc une bonne chose. Mais il me semble clair que tous n'atteignent pas le même niveau. Dis-moi si je me trompe, mais sur ce plan-là, tu n'as pas un objectif précis à atteindre. Il suffit qu'il y ait progrès. Je ne critique pas. C'est déjà très bien. Pour certains élèves, on sera bien content si leurs textes sont clairs. Je le vois bien en français, la rédaction est un exercice qui ne marche pas trop mal, parce que tous les élèves peuvent effectivement produire quelque chose. On peut écrire très mal sans être pour autant vraiment décrocheur, en tout cas tant qu'on en reste à des sujets dits d'imagination. Au lycée, pour les dissertations, c'est un peu différent. L'enseignement sera en fait adapté à chacun à travers la correction. Pour ma part je récupère des élèves très faibles en demandant un deuxième jet et en donnant un bonus pour les améliorations constatées, quel que soit le niveau. Il n'en va pas de même en grammaire. Je vois mal comment je peux simultanément faire travailler des élèves sur l'analyse d'une phrase complexe et aider la gamine qui confond allègrement les noms, les verbes et les adjectifs.
- Autre chose, dans ton dispositif, les enveloppes, loin d'être anecdotiques, me semblent essentielles. Elles constituent une motivation très importante, pour que les élèves ne se complaisent pas dans le groupe des médiocres. Un grand danger dans la pédagogie différenciée et dans les tiers temps, c'est que les élèves tirent prétexte du handicap qu'on leur reconnaît pour paresser. Ils ajustent leurs efforts aux exigences, moindres, que l'on a envers eux. Parfois ils prennent aussi leur handicap pour une donnée définitive, ce qui est aussi désastreux pour le travail et bien pire pour l'estime de soi.
Tu as tout à fait raison, Egomet. Ce que je décris relève de l'HG. Je ne suis pas compétent pour les autres disciplines. Ensuite, au DNB, les élèves doivent principalement restituer des connaissances (il y a aussi de l'analyse documentaire et une tâche cartographique possibles). La question du développement construit est aussi une question de mémorisation. Donc, tous mes élèves progressent au niveau de la rédaction et ils n'arrivent pas au même stade mais le DNB juge très peu ces niveaux de synthèse, il évalue plus la mémorisation.
L'exemple de deuxième jet, c'est marrant, je le pratique aussi. Cela fonctionne très bien, je trouve.
Maintenant, je tiens à préciser un truc : je fais ça parce que je refuse de laisser sur le côté des élèves en situation d'échec scolaire. C'est sans doute bête mais ça m'enrage de voir des élèves se bloquer alors que c'est si simple. Donc, j'ai, avec l'aide de plusieurs collègues (dont *Fifi*) développé cette idée de système différencié. Il n'est pas miraculeux et ne relève que de l'HG.
@Henriette :
- Roumégueur IerÉrudit
Meuh non, c'est pas fini le redoublement. Un PE peut encore invoquer 'une période importante de rupture des apprentissages scolaires' (c'est drôlement bien dit), ensuite il passera le bébé à son inspecteur qui usera de sa prose la plus amphigourique et décidera de l'avenir du jeune apprenant en détresse (après ce sera le PE récalcitrant qui aura osé proposé un redoublement qui sera en détresse à la prochaine inspection).
" A titre exceptionnel, le redoublement peut être décidé pour pallier une période importante de rupture des apprentissages scolaires. Il fait l’objet d’une phase de dialogue préalable avec les représentants légaux de l’élève. La décision de redoublement est prise après avis de l’inspecteur de l’éducation nationale chargé de la circonscription du premier degré. En cas de redoublement, un dispositif d’aide est mis en place, qui peut s’inscrire dans un programme personnalisé de réussite éducative. Aucun redoublement ne peut intervenir à l’école maternelle, sans préjudice des dispositions de l’article D. 351-7." (Art. 3)
" A titre exceptionnel, le redoublement peut être décidé pour pallier une période importante de rupture des apprentissages scolaires. Il fait l’objet d’une phase de dialogue préalable avec les représentants légaux de l’élève. La décision de redoublement est prise après avis de l’inspecteur de l’éducation nationale chargé de la circonscription du premier degré. En cas de redoublement, un dispositif d’aide est mis en place, qui peut s’inscrire dans un programme personnalisé de réussite éducative. Aucun redoublement ne peut intervenir à l’école maternelle, sans préjudice des dispositions de l’article D. 351-7." (Art. 3)
- egometDoyen
Ça m'étonnerait que le simple fait de glander en classe soit considéré comme une "rupture des apprentissages scolaires". À tous les coups il faudra au moins une longue et douloureuse maladie pour que la rupture soit qualifiée. Ou bien quelques mois d'absence totale du lieu de travail, pour drame familial irrémédiable ou pour retour aux sources dans un quelconque pays barbare. Je ne suis pas certain qu'un élève ayant pratiqué la grève perlée obtienne le droit de redoubler.Roumégueur Ier a écrit:Meuh non, c'est pas fini le redoublement. Un PE peut encore invoquer 'une période importante de rupture des apprentissages scolaires' (c'est drôlement bien dit), ensuite il passera le bébé à son inspecteur qui usera de sa prose la plus amphigourique et décidera de l'avenir du jeune apprenant en détresse (après ce sera le PE récalcitrant qui aura osé proposé un redoublement qui sera en détresse à la prochaine inspection).
" A titre exceptionnel, le redoublement peut être décidé pour pallier une période importante de rupture des apprentissages scolaires. Il fait l’objet d’une phase de dialogue préalable avec les représentants légaux de l’élève. La décision de redoublement est prise après avis de l’inspecteur de l’éducation nationale chargé de la circonscription du premier degré. En cas de redoublement, un dispositif d’aide est mis en place, qui peut s’inscrire dans un programme personnalisé de réussite éducative. Aucun redoublement ne peut intervenir à l’école maternelle, sans préjudice des dispositions de l’article D. 351-7." (Art. 3)
Mais évidemment, comme il n'y a pas encore de jurisprudence, on ne peut pas être totalement certain des définitions juridiques.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- Roumégueur IerÉrudit
egomet a écrit:Ça m'étonnerait que le simple fait de glander en classe soit considéré comme une "rupture des apprentissages scolaires". À tous les coups il faudra au moins une longue et douloureuse maladie pour que la rupture soit qualifiée. Ou bien quelques mois d'absence totale du lieu de travail, pour drame familial irrémédiable ou pour retour aux sources dans un quelconque pays barbare. Je ne suis pas certain qu'un élève ayant pratiqué la grève perlée obtienne le droit de redoubler.Roumégueur Ier a écrit:Meuh non, c'est pas fini le redoublement. Un PE peut encore invoquer 'une période importante de rupture des apprentissages scolaires' (c'est drôlement bien dit), ensuite il passera le bébé à son inspecteur qui usera de sa prose la plus amphigourique et décidera de l'avenir du jeune apprenant en détresse (après ce sera le PE récalcitrant qui aura osé proposé un redoublement qui sera en détresse à la prochaine inspection).
" A titre exceptionnel, le redoublement peut être décidé pour pallier une période importante de rupture des apprentissages scolaires. Il fait l’objet d’une phase de dialogue préalable avec les représentants légaux de l’élève. La décision de redoublement est prise après avis de l’inspecteur de l’éducation nationale chargé de la circonscription du premier degré. En cas de redoublement, un dispositif d’aide est mis en place, qui peut s’inscrire dans un programme personnalisé de réussite éducative. Aucun redoublement ne peut intervenir à l’école maternelle, sans préjudice des dispositions de l’article D. 351-7." (Art. 3)
J'analyse comme toi cette partie : absence longue pour maladie ou autre obstacle entraînant un décrochage. Ma réponse se voulait ironique et désabusée. Ce sera encore à nous de pallier l'incurie de ce système en proposant des solutions de remediation pour les cas désespérés qui graviront les échelons un à un, ça devrait être très efficace!
- Spinoza1670Esprit éclairé
Forte baisse du redoublement : un impact positif sur la réussite des élèves
Auteurs : Jean-Pierre Mattenet, Xavier Sorbe
Note d'information, n° 36 ; 11.2014
compte-rendu à http://bernardappy.blogspot.com/2014/11/redoublement-et-reussite-des-eleves.html
Auteurs : Jean-Pierre Mattenet, Xavier Sorbe
Note d'information, n° 36 ; 11.2014
compte-rendu à http://bernardappy.blogspot.com/2014/11/redoublement-et-reussite-des-eleves.html
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- GrypheMédiateur
Juste maintenant... Celeborn et Terra nova débattent ! Voilà qui doit être passionnant... Sera-ce rediffusé quelque part ?
http://www.tnova.fr/note/invitation-d-bat-terra-nova-cnesco-le-redoublement-enjeux-et-alternatives-25-nov-19h-21h-palais-du-luxembourg
Débat Terra Nova - Cnesco "le redoublement : enjeux et alternatives ", 25 nov. 19h-21h, palais du Luxembourg
le CNESCO et Terra Nova réunissent le mardi 25 novembre de 19h à 21h :
Jean-Rémi Girard, Sécrétaire National à la pédagogie du SNALC (syndicat de professeurs du second degré)
Maya Akkari, Coordonnatrice du pôle "éducation" de Terra Nova
Nathalie Mons, Présidente du CNESCO
Caroline Veltcheff, co-rédactrice de la note Terra Nova "démcratiser l'école vers une nouvelle organisation des classes et des établissements"
Le débat sera animé par Emmanuel Vaillant, journaliste.
http://www.tnova.fr/note/invitation-d-bat-terra-nova-cnesco-le-redoublement-enjeux-et-alternatives-25-nov-19h-21h-palais-du-luxembourg
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