Comment impliquer les parents en faveur du maintien des notes

Je précise que c'était en Suisse car là-bas c'est ce que gagnent les profs au cas où vous croiriez que je vous balade... Mais 26 000.... vraiment.... dites-moi où c'était... (réponse à votre argumentaire imparable... wanax....)

tellouse a écrit:

doubledecker a écrit:

tellouse a écrit:Ben désolée mais moi je bosse avant tout pour mes élèves; on m'a proposé un poste de l'autre côté de la frontière. 6000€/mois! J'ai dit non par conviction. Peut être trop bonne trop conne mais en accord avec moi-même et ma mission.

bien, bravo, chapeau bas, je m'incline et je prends pour ce qu'il est ce jugement de valeur. Maintenant on va parler concrètement. Gel du point d'indice depuis des lustres, non revalorisation des primes de suivi de prof prioncipal depuis des lustres. Je continue ou ça suffit? Alors d'accord on ne choisit pas ce métier pour le fric mais il ne faudrait pas oublier que toute peine mérite salaire et que les convictions ne remplissent pas une assiette.

tout comme les smileys ne donnent pas des diplômes et encore moins du boulot.... CQFD

ah non, pas de CQFD ici, loin de là.
Si tu relis ce que j'ai écrit plus haut la note n'est comme tu l'as écrit toi même d'illeurs qu'un indicateur. Un indicateur finalement c'est ce que l'on veut. Si on décide demain que l'indicateur sera simplement binaire eh bien il y aura ceux qui auront leur diplôme et ceux qui ne l'auront pas. Utiliser un indicateur avec une échelle moins étendue que celui qu'offre une notation chiffrée (sur 10, 20 ou 40 d'ailleurs? je me répète) ne signifie pas être moins exigeant. Je pense que cette confusion est le coeur du débat entre pro et anti notes (ou ceux qui sont étiquetés comme tels)

non le système n'est pas binaire, c'est une vision manichéenne et simpliste; il existe un panel de salaires bien plus vaste que le panel de 20... Et en plus, je fais plein d'exercices "formatifs" corrigés mais non notés... généralement, quand les gamins rechignent à s'y mettre, je leur demande s'ils veulent une note et bizarrement ils accélèrent, surprenant, non?

Et c'est pas pour rien si des gamins ayant obtenu des mentions ont eu des récompenses "sonnantes et trébuchantes" dans l'académie d'Aix-Marseille l'an passé.... Les chiffres restent une motivation, surtout quand ils deviennent concrets...

tellouse a écrit:non le système n'est pas binaire, c'est une vision manichéenne et simpliste; il existe un panel de salaires bien plus vaste que le panel de 20... Et en plus, je fais plein d'exercices "formatifs" corrigés mais non notés... généralement, quand les gamins rechignent à s'y mettre, je leur demande s'ils veulent une note et bizarrement ils accélèrent, surprenant, non?

mais là tu mélanges tout!
1/ tu me parles de diplôme, je te dis que c'est simple on est diplômé ou pas et hop tu me réponds que le système n'est pas binaire? ah, bien.
2/ on part sur la base d'une échelle de notation comme indicateur et boum tu réintroduis l'idée de salaire? ah, bien
3/ là tu viens ajouter les exercices formatifs très bien, d'accord mais qu'est-ce que ça vient faire là dedans? et que des élèves ne soient pas motivés pour travailler pour la gloire, tu m'en diras tant! mais ce n'est pas la note qui les fait travailler c'est la reconnaissance qu'ils obtiennent de leur travail à travers celle-ci. Après que ce soit une note sur 20, un pont rouge ou vert, un smiley ou un panier d'oeufs frais pondus du jour, on s'en fout, comme tu l'as écrit, ce n'est qu'un indicateur et l'indicateur peut être ce que l'on veut si tout le monde s'entend là dessus et qu'il est reconnu par toute une communauté.

et là je vous laisse, je vais manger, je reprends dans 45 minutes

tellouse a écrit:réponse @ Audrey qui m' a bloquée
"Eh beh... ça doit être coton d'enseigner certaines choses à ton stagiaire... je ne vois en tout cas le rapport entre ton rôle de tutrice et la choucroute."

Le rapport Audrey c'est que l'institution me fait confiance en matière de pédagogie (on me propose de passer le concours d'IPR depuis 3 ans), et que l'inspectrice avec qui je me suis pris la tête, justement, a dit à mon principal (à qui je confiais ma crainte qu'elle ne me visite ) que j'étais courageuse et de bon sens. J'en suis restée scotchée... (la principale me l'a dit il y a deux jours seulement; la "prise de tête était il y a 6 mois à l'occasion d'une réunion). Comme quoi, même eux (les inspecteurs), ne sont pas si à l'aise avec tout ça et ont conscience de nous faire avaler des couleuvres...

Euh, non, je ne t'ai pas bloquée. D'où sors-tu une idée pareille? Bref, je te laisse. Pour tout un tas de raisons.

doubledecker a écrit:Après que ce soit une note sur 20, un pont rouge ou vert, un smiley ou un panier d'oeufs frais pondus du jour, on s'en fout, comme tu l'as écrit, ce n'est qu'un indicateur et l'indicateur peut être ce que l'on veut si tout le monde s'entend là dessus et qu'il est reconnu par toute une communauté.

Personnellement, je me moque parfaitement qu'on garde ou supprime les notes en soi, la question m'indiffère.
En revanche, je suis résolument contre :
- le fait de substituer aux notes chiffrées sur 20 un système de notation sur trois ou quatre - ronds de couleur et compagnie - beaucoup moins précis qui perd toute signification au lieu d'en gagner, et qui, associé à des centaines d'items abscons et impersonnels, constitue un outil parfaitement inutilisable, en tout cas pour moi quand je tente de comprendre le dossier d'un élève qui arrive en 6e (et je n'ai pas encore rencontré de collègue qui sache vraiment mieux se débrouiller) ;
- le fait de faire de la question cosmétique de l'évaluation un problème urgent et fondamental, alors que pendant ce temps, on persiste à "oublier" de se demander comment on pourrait de nouveau faire en sorte d'apprendre à lire, écrire et compter à tous correctement.

Morgared a écrit:

doubledecker a écrit:Après que ce soit une note sur 20, un pont rouge ou vert, un smiley ou un panier d'oeufs frais pondus du jour, on s'en fout, comme tu l'as écrit, ce n'est qu'un indicateur et l'indicateur peut être ce que l'on veut si tout le monde s'entend là dessus et qu'il est reconnu par toute une communauté.

Personnellement, je me moque parfaitement qu'on garde ou supprime les notes en soi, la question m'indiffère.
En revanche, je suis résolument contre :
- le fait de substituer aux notes chiffrées sur 20 un système de notation sur trois ou quatre - ronds de couleur et compagnie - beaucoup moins précis qui perd toute signification au lieu d'en gagner, et qui, associé à des centaines d'items abscons et impersonnels, constitue un outil parfaitement inutilisable, en tout cas pour moi quand je tente de comprendre le dossier d'un élève qui arrive en 6e (et je n'ai pas encore rencontré de collègue qui sache vraiment mieux se débrouiller) ;
- le fait de faire de la question cosmétique de l'évaluation un problème urgent et fondamental, alors que pendant ce temps, on persiste à "oublier" de se demander comment on pourrait de nouveau faire en sorte d'apprendre à lire, écrire et compter à tous correctement.

Je suis d'accord avec tes propos sauf que je commencerais la première phrase par "je ne souhaite pas que l'on supprime les notes".

Néanmoins, je ne comprends pas tellement l'intérêt d'évoquer tout cela avec les élèves dans le cadre des cours.

tellouse a écrit:
2) Autre argument imparable (qui marche aussi pour vos collègues les "pédagogogogues") que j'ai sorti à une inspectrice qui me reprochait mon "culte du chiffre": "Aimeriez-vous des smileys au bas de votre fiche de paie?"

Bien envoyé ! Et merci d'y croire encore !

la démonstration semble claire, non?