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- InvitéL3Niveau 5
Certainement. Cela laisse aussi sous-entendre que les nouveaux arrivants dans l'EN passeront obligatoirement par la case 93 ! Un mauvais calcul. Il faut de l'expérience...Clarianz a écrit:fini les mut' en gros...
- CeladonDemi-dieu
Il n'y a plus que les parents du 93 pour s'indigner et s'opposer maintenant à ce traitement discriminant.
- florestanGrand sage
Lexiastein a écrit:Certainement. Cela laisse aussi sous-entendre que les nouveaux arrivants dans l'EN passeront obligatoirement par la case 93 ! Un mauvais calcul. Il faut de l'expérience...Clarianz a écrit:fini les mut' en gros...
Il faut surtout la santé et une solide constitution nerveuse. J'y ai passé trois ans et je ne resignerais pas pour le double de mon salaire actuel (et j'adore mon métier).
- IlianaGrand sage
Et bien, je suis encore plus contente de faire grève demain !
C'est honteux, je n'ai pas de mot !!!
C'est honteux, je n'ai pas de mot !!!
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Minuit passé déjà. Le feu s'est éteint et je sens le sommeil qui gagne du terrain.
Je vais m'endormir contre vous, respirer doucement, parce que je sais où nous allons désormais.
Fauve - Révérence
- Annabel LeeNiveau 9
Pauvres gosses.
Un chapelet de boulets pour leur faire garderie... ou pas:cry:
Un chapelet de boulets pour leur faire garderie... ou pas:cry:
- EnaecoVénérable
Luigi_B a écrit:En fait le concours supplémentaire est un concours de rattrapage :
Or le constat a été fait les années précédentes que des candidats de grande qualité n’ont pas été recrutés dans des académies très électives (Bordeaux, Toulouse par exemple) et que ces candidats auraient pu souhaiter concourir une deuxième fois dans une autre académie.
Est-ce que ces bordelais et toulousins de grande qualité sont prêts à venir dans le 93 ?
Quelles conditions pour revenir? La mesure 8 semble dire "quand il y aura assez de prof dans le 93", autrement dire, jamais !
- JPhMMDemi-dieu
A concours spécial, rémunération spéciale.
https://www.neoprofs.org/t83542-les-pe-de-seine-saint-denis-sans-salaire-la-direction-academique-donne-des-bons-alimentaires#2789501
Tout cela est fort logique, au fond.
https://www.neoprofs.org/t83542-les-pe-de-seine-saint-denis-sans-salaire-la-direction-academique-donne-des-bons-alimentaires#2789501
Tout cela est fort logique, au fond.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- SeiferÉrudit
Que d'idées révolutionnaires au gouvernement.
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De tout cimetière naît un champ de fleurs.
- PseudoDemi-dieu
Et sinon, ils ont pensé à leur doubler leur ration de tickets d'approvisionnement ? ou leur filer un coupe fil pour la soupe populaire ? Un entrée VIP aux restos du cœur ? Ca pourrait créer des vocations.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- NormandyxNeoprof expérimenté
florestan a écrit:Lexiastein a écrit:Certainement. Cela laisse aussi sous-entendre que les nouveaux arrivants dans l'EN passeront obligatoirement par la case 93 ! Un mauvais calcul. Il faut de l'expérience...Clarianz a écrit:fini les mut' en gros...
Il faut surtout la santé et une solide constitution nerveuse. J'y ai passé trois ans et je ne resignerais pas pour le double de mon salaire actuel (et j'adore mon métier).
Merci de cette franchise et de cette sincérité.
De tous ceux que j'ai toujours entendu parler de la nécessité d'envoyer des gens d'expérience dans ces postes sensibles, je n'ai pas souvenir d'en avoir vu beaucoup les mains dans le cambouis et pour une durée conséquente...
- florestanGrand sage
Normandyx a écrit:florestan a écrit:Lexiastein a écrit:
Certainement. Cela laisse aussi sous-entendre que les nouveaux arrivants dans l'EN passeront obligatoirement par la case 93 ! Un mauvais calcul. Il faut de l'expérience...
Il faut surtout la santé et une solide constitution nerveuse. J'y ai passé trois ans et je ne resignerais pas pour le double de mon salaire actuel (et j'adore mon métier).
Merci de cette franchise et de cette sincérité.
De tous ceux que j'ai toujours entendu parler de la nécessité d'envoyer des gens d'expérience dans ces postes sensibles, je n'ai pas souvenir d'en avoir vu beaucoup les mains dans le cambouis et pour une durée conséquente...
L'expérience peut même être un handicap à mon sens, on connait d'autres conditions de travail et on est d'autant plus indigné, révolté, désespéré par tout les problèmes insolubles uniquement par l'institution scolaire auxquels ces enseignants vont être confrontés...
Déjà dans un établissement relativement normal on n'exerce pas son autorité de la même manière entre une classe de S européenne et une STMG et pour beaucoup c'est difficile, alors avec des établissements ghettos qui sont vraiment des lieux de relégation c'est la fosse aux lions tout simplement. Les gamins ont l'habitude de voir craquer les enseignants depuis la PS de maternelle.
Quand j'ai débarqué en zone prévention violence j'ai eu l'impression d'atterri sur mars (et je venais de banlieue tout ce qu'il y a de plus moyen et mixte).
- wanaxFidèle du forum
Il ne peut pas y avoir, il n'y a jamais eu d'éducation nationale. Cette fiction a pu être maintenue tant que les disparités de situation pouvaient être masquées par l'afflux de jeunes 'volontaires' de passage, tant qu'il y avait compensation financière ( salaires augmentant de façon normale )... On pouvait faire semblant de croire qu'enseigner dans une zone ou dans le centre d'une belle ville, c'était la même chose.
Le système éclate sous le poids de ses charges ( les pensions font partie du budget de l'EN ), de ses contradictions ( de meilleurs résultats sans sélectionner ), de ses injustices ( système de mutation)... la fiction ne peut plus tenir.
Donc, oui, le privé a de l'avenir : le marché a toujours raison.
( Imaginons un célibataire en poste depuis dix ans dans une zone, qui constate qu'il a moins de points pour muter qu'un(e) jeune stagiaire marié(e), qui vit à 500 km de sa famille la plus proche, qui paie ses impôts et ses taxes sans jamais percevoir d'aides... qui veut sa place, à part ceux que la faiblesse de leurs résultats disciplinaires obligent à accepter de prendre un emploi dévalorisé et donc dévalorisant ? )
Le système éclate sous le poids de ses charges ( les pensions font partie du budget de l'EN ), de ses contradictions ( de meilleurs résultats sans sélectionner ), de ses injustices ( système de mutation)... la fiction ne peut plus tenir.
Donc, oui, le privé a de l'avenir : le marché a toujours raison.
( Imaginons un célibataire en poste depuis dix ans dans une zone, qui constate qu'il a moins de points pour muter qu'un(e) jeune stagiaire marié(e), qui vit à 500 km de sa famille la plus proche, qui paie ses impôts et ses taxes sans jamais percevoir d'aides... qui veut sa place, à part ceux que la faiblesse de leurs résultats disciplinaires obligent à accepter de prendre un emploi dévalorisé et donc dévalorisant ? )
- eleonore69Érudit
Septimus a écrit:http://www.europe1.fr/societe/un-concours-special-pour-etre-prof-en-seine-saint-denis-2293353
INFO E1 - La ministre de l'Education nationale va annoncer mercredi plusieurs mesures pour inciter les jeunes enseignants à travailler dans le 93.
A la veille d'une grève massive dans les écoles, collèges et lycées de toute la Seine-Saint-Denis, la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, est attendue mercredi matin dans une école primaire du département. Alors que 4.000 postes d'instituteurs manquent toujours à l'appel, la locataire de la rue de Grenelle va annoncer plusieurs mesures spécifiques pour inciter les jeunes profs à enseigner dans le 93.
Un concours spécifique. Selon les informations d'Europe 1, un concours spécial Seine-Saint Denis va ainsi être créé. En plus du concours classique pour devenir instit, l'idée serait que les candidats qui ont raté la sélection dans d'autres académies, aient une deuxième chance et puissent aller enseigner dans le département de Seine-Saint-Denis, s'ils en ont envie.
Miser sur des jeunes du 93. La deuxième mesure phare, c'est de miser sur des jeunes originaires de Seine-Saint-Denis. Plutôt que d'avoir des profs peu motivés à l'idée d'aller enseigner dans le 93, le ministère de l'Education envisage de former des jeunes issus du département. Leurs études leur seraient payées à partir du baccalauréat et en échange, ils s'engageraient à enseigner quelques années dans les écoles, collèges et lycées de Seine-Saint-Denis.
Recherche enseignant désespérément. La Seine-Saint-Denis manque cruellement de profs au point que des parents d'élèves de la ville de Saint-Denis, exaspérés par les classes sans enseignant ou surchargées depuis la rentrée, ont créé "un ministère du bonnet d'âne" pour interpeller les services de l'Etat. Si le département peine à recruter, c'est que les candidats pour enseigner dans le 93 ne se bousculent pas.
Etre nommé en Seine-Saint-Denis est vécu comme une punition par certains. Beaucoup d'aspirants enseignants font tout pour éviter d'être affectés dans ce département. La solution radicale ? Ne pas passer le concours dans cette académie et ne prendre ainsi aucun risque d'y être nommé
Comme d'habitude on refuse de regarder les problèmes en face...
Le problème : pourquoi les enseignants ne veulent pas aller dans le 93 ?
Parce qu'ils vont rencontrer de grandes difficultés: violence verbale voire physique, chahut...
Quelles solutions : (attention je vais employer un gros mot) : sanctionner durement les familles des gamins (et les gamins, bien sûr)qui causent de gros problèmes.. Mais on ne va pas ce sens : bienveillance, bienveillance..
Et finalement, on veut recruter des élèves du 93 pour devenir enseignants parce qu'on pense qu'ils sont habitués et qu'ils vont faire avec l'inacceptable...
- JPhMMDemi-dieu
Cela risque d'avoir un succès fou. :lol:eleonore69 a écrit:Un concours spécifique. Selon les informations d'Europe 1, un concours spécial Seine-Saint Denis va ainsi être créé. En plus du concours classique pour devenir instit, l'idée serait que les candidats qui ont raté la sélection dans d'autres académies, aient une deuxième chance et puissent aller enseigner dans le département de Seine-Saint-Denis, s'ils en ont envie.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Fesseur ProGuide spirituel
Et bonjour l'image de ces nouveaux enseignants repêchés.
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Pourvu que ça dure...
- Docteur OXGrand sage
eleonore69 a écrit:
Comme d'habitude on refuse de regarder les problèmes en face...
Le problème : pourquoi les enseignants ne veulent pas aller dans le 93 ?
Parce qu'ils vont rencontrer de grandes difficultés: violence verbale voire physique, chahut...
Quelles solutions : (attention je vais employer un gros mot) : sanctionner durement les familles des gamins (et les gamins, bien sûr)qui causent de gros problèmes.. Mais on ne va pas ce sens : bienveillance, bienveillance..
Et finalement, on veut recruter des élèves du 93 pour devenir enseignants parce qu'on pense qu'ils sont habitués et qu'ils vont faire avec l'inacceptable...
+1, Bravo !
- Marie LaetitiaBon génie
florestan a écrit:Normandyx a écrit:florestan a écrit:
Il faut surtout la santé et une solide constitution nerveuse. J'y ai passé trois ans et je ne resignerais pas pour le double de mon salaire actuel (et j'adore mon métier).
Merci de cette franchise et de cette sincérité.
De tous ceux que j'ai toujours entendu parler de la nécessité d'envoyer des gens d'expérience dans ces postes sensibles, je n'ai pas souvenir d'en avoir vu beaucoup les mains dans le cambouis et pour une durée conséquente...
L'expérience peut même être un handicap à mon sens, on connait d'autres conditions de travail et on est d'autant plus indigné, révolté, désespéré par tout les problèmes insolubles uniquement par l'institution scolaire auxquels ces enseignants vont être confrontés...
Déjà dans un établissement relativement normal on n'exerce pas son autorité de la même manière entre une classe de S européenne et une STMG et pour beaucoup c'est difficile, alors avec des établissements ghettos qui sont vraiment des lieux de relégation c'est la fosse aux lions tout simplement. Les gamins ont l'habitude de voir craquer les enseignants depuis la PS de maternelle.
Quand j'ai débarqué en zone prévention violence j'ai eu l'impression d'atterri sur mars (et je venais de banlieue tout ce qu'il y a de plus moyen et mixte).
Moi, jamais connu autre chose que la ZEP PV, alors... Mais avec un meilleur salaire (parce que moins de 100 euros de prime mensuelle pour rester en ZEP, ça ne vend pas bcp de rêve), et la possibilité de virer les incompétents notoires (CPE, collègue...) et d'exclure les élèves incapables de se soumettre aux règles élémentaires de vie sociale, oui, je pourrais envisager de rester. En l'état actuel, j'attends le départ avec une impatience au-delà de tout... Et un vrai travail social. Une réforme complète de l'assistance sociale et familiale...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Luigi_BGrand Maître
Un concours supplémentaire en 2015 pour l'Académie de Créteil [...] aux mêmes exigences que le concours habituel. [...] Or le constat a été fait les années précédentes que des candidats de grande qualité n’ont pas été recrutés dans des académies très sélectives (Bordeaux, Toulouse par exemple) et que ces candidats auraient pu souhaiter concourir une deuxième fois dans une autre académie.
Il existe donc officiellement des "étudiants de qualité" (sic) dont la qualité est insuffisante pour Bordeaux mais suffisante pour Créteil.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- JPhMMDemi-dieu
Comment ne pas être d'accord avec la parole ministérielle ?Luigi_B a écrit:Un concours supplémentaire en 2015 pour l'Académie de Créteil [...] aux mêmes exigences que le concours habituel. [...] Or le constat a été fait les années précédentes que des candidats de grande qualité n’ont pas été recrutés dans des académies très sélectives (Bordeaux, Toulouse par exemple) et que ces candidats auraient pu souhaiter concourir une deuxième fois dans une autre académie.
Il existe donc officiellement des "étudiants de qualité" (sic) dont la qualité est insuffisante pour Bordeaux mais suffisante pour Créteil.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Roumégueur IerÉrudit
Un reportage vient de passer dans la Nouvelle Emission d'Ali Baddou sur le manque criant d'enseignants dans le 93 et sur le ministère des bonnets d'ânes (des parents mobilisés pour dénoncer cette situation folle dans notre belle république).
A revoir en replay le reportage étant en toute fin d'émission. On survole un peu le sujet mais ce qui y est dit est édifiant et l'analyse du créateur du ministère des bonnets d'âne est très juste (c'est une situation de non-droit qui, si personne ne bouge, peut très bien être étendue dans d'autres académies).
A revoir en replay le reportage étant en toute fin d'émission. On survole un peu le sujet mais ce qui y est dit est édifiant et l'analyse du créateur du ministère des bonnets d'âne est très juste (c'est une situation de non-droit qui, si personne ne bouge, peut très bien être étendue dans d'autres académies).
- keroGrand sage
Septimus a écrit:Et à part cela on nous crie sur tous les toits qu'il n'y à pas de problème de recrutement...
Je trouve cette idée de faire un concours spécial en Seine-Saint-Denis, réservé à ceux qui ont déjà échoué ailleurs, encore plus stigmatisant pour ce département...
Clairement. "Aller, on prend les recalés d'ailleurs et on les refourgue en SSD. Ça fera bien l'affaire pour avoir quelqu'un devant les gosses."
Par contre, s'interroger sur les conditions de travail...
C'est du gros n'importe quoi.
- eleonore69Érudit
Marie Laetitia a écrit:florestan a écrit:Normandyx a écrit:
Merci de cette franchise et de cette sincérité.
De tous ceux que j'ai toujours entendu parler de la nécessité d'envoyer des gens d'expérience dans ces postes sensibles, je n'ai pas souvenir d'en avoir vu beaucoup les mains dans le cambouis et pour une durée conséquente...
L'expérience peut même être un handicap à mon sens, on connait d'autres conditions de travail et on est d'autant plus indigné, révolté, désespéré par tout les problèmes insolubles uniquement par l'institution scolaire auxquels ces enseignants vont être confrontés...
Déjà dans un établissement relativement normal on n'exerce pas son autorité de la même manière entre une classe de S européenne et une STMG et pour beaucoup c'est difficile, alors avec des établissements ghettos qui sont vraiment des lieux de relégation c'est la fosse aux lions tout simplement. Les gamins ont l'habitude de voir craquer les enseignants depuis la PS de maternelle.
Quand j'ai débarqué en zone prévention violence j'ai eu l'impression d'atterri sur mars (et je venais de banlieue tout ce qu'il y a de plus moyen et mixte).
Moi, jamais connu autre chose que la ZEP PV, alors... Mais avec un meilleur salaire (parce que moins de 100 euros de prime mensuelle pour rester en ZEP, ça ne vend pas bcp de rêve), et la possibilité de virer les incompétents notoires (CPE, collègue...) et d'exclure les élèves incapables de se soumettre aux règles élémentaires de vie sociale, oui, je pourrais envisager de rester. En l'état actuel, j'attends le départ avec une impatience au-delà de tout... Et un vrai travail social. Une réforme complète de l'assistance sociale et familiale...
L'expérience : vaste sujet!
Comme tu le dis si bien, un prof d'expérience (10 ou plus d'enseignement) mais qui n'a pas l'expérience de la ZEp peut être très démuni face à ce public... Je travaille dans un lycée de banlieue lyonnaise (ce n'est pas le 93 mais c'est assez dur) , et on a de temps en temps des profs d'expérience qui viennent d'une autre académie et qui par le jeu des mutations arrivent chez nous , la plupart a beaucoup de difficultés et se demande sur quelle planète elle a atterri!
!
2ième chose je pense qu'il faut beaucoup d'énergie pour bosser en ZEp; j'ai bossé 5 ans en collège ZEP et aujourd'hui (la cinquantaine approchant) je ne m'en sens plus capable : trop usant... Ainsi ,je vais à aller à rebours de la pensée commune en disant qu'il faut être jeune et en bonne santé !!
- David30Niveau 9
Une idée foireuse inspirée par une sous ministre rien d'étonnant!
- NormandyxNeoprof expérimenté
Marie Laetitia a écrit:florestan a écrit:Normandyx a écrit:
Merci de cette franchise et de cette sincérité.
De tous ceux que j'ai toujours entendu parler de la nécessité d'envoyer des gens d'expérience dans ces postes sensibles, je n'ai pas souvenir d'en avoir vu beaucoup les mains dans le cambouis et pour une durée conséquente...
L'expérience peut même être un handicap à mon sens, on connait d'autres conditions de travail et on est d'autant plus indigné, révolté, désespéré par tout les problèmes insolubles uniquement par l'institution scolaire auxquels ces enseignants vont être confrontés...
Déjà dans un établissement relativement normal on n'exerce pas son autorité de la même manière entre une classe de S européenne et une STMG et pour beaucoup c'est difficile, alors avec des établissements ghettos qui sont vraiment des lieux de relégation c'est la fosse aux lions tout simplement. Les gamins ont l'habitude de voir craquer les enseignants depuis la PS de maternelle.
Quand j'ai débarqué en zone prévention violence j'ai eu l'impression d'atterri sur mars (et je venais de banlieue tout ce qu'il y a de plus moyen et mixte).
Moi, jamais connu autre chose que la ZEP PV, alors... Mais avec un meilleur salaire (parce que moins de 100 euros de prime mensuelle pour rester en ZEP, ça ne vend pas bcp de rêve), et la possibilité de virer les incompétents notoires (CPE, collègue...) et d'exclure les élèves incapables de se soumettre aux règles élémentaires de vie sociale, oui, je pourrais envisager de rester. En l'état actuel, j'attends le départ avec une impatience au-delà de tout... Et un vrai travail social. Une réforme complète de l'assistance sociale et familiale...
Pour les mettre où?
- retraitéeDoyen
Oui, où les mettre avant 16 ans ? Des internats spécialisés ? mais il faudrait quasiment les prendre au berceau, et ce serait totalitaire !
- NormandyxNeoprof expérimenté
NVB aurait mieux fait de proposer une bonification de carrière, genre celles qu'on donne aux militaires pour les campagnes actives, 1 année en ZEP= 5 trimestres de cotisation retraite, 2 années 10 trimestres, 3 années 15 trimestres et pour encourager la stabilité des équipes, une bonification supplémentaire d'un trimestre au bout de 5 ans passé dans un même poste ZEP, une manière de prendre en compte la pénibilité de ces postes, je confirme l'usure, après la SES, je me suis coltiné de la ZEP, et ça use vraiment, et d'autant plus qu'il n'y a pas de stabilité de l'équipe et qu'il n'y a pas d'équipe mais parfois des gens qui sont venus là pour de mauvaises raisons genre "avec mon barème, c'est tout ce que je pouvais avoir pas trop loin de chez moi" *
*entendu quand j'étais directeur et que je demandais à une arrivante ce qui l'avait motivé à venir chez nous...
*entendu quand j'étais directeur et que je demandais à une arrivante ce qui l'avait motivé à venir chez nous...
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