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- NormandyxNeoprof expérimenté
NVB aurait mieux fait de proposer une bonification de carrière, genre celles qu'on donne aux militaires pour les campagnes actives, 1 année en ZEP= 5 trimestres de cotisation retraite, 2 années 10 trimestres, 3 années 15 trimestres et pour encourager la stabilité des équipes, une bonification supplémentaire d'un trimestre au bout de 5 ans passé dans un même poste ZEP, une manière de prendre en compte la pénibilité de ces postes, je confirme l'usure, après la SES, je me suis coltiné de la ZEP, et ça use vraiment, et d'autant plus qu'il n'y a pas de stabilité de l'équipe et qu'il n'y a pas d'équipe mais parfois des gens qui sont venus là pour de mauvaises raisons genre "avec mon barème, c'est tout ce que je pouvais avoir pas trop loin de chez moi" *
*entendu quand j'étais directeur et que je demandais à une arrivante ce qui l'avait motivé à venir chez nous...
*entendu quand j'étais directeur et que je demandais à une arrivante ce qui l'avait motivé à venir chez nous...
- Marie LaetitiaBon génie
Normandyx a écrit:Marie Laetitia a écrit:florestan a écrit:
L'expérience peut même être un handicap à mon sens, on connait d'autres conditions de travail et on est d'autant plus indigné, révolté, désespéré par tout les problèmes insolubles uniquement par l'institution scolaire auxquels ces enseignants vont être confrontés...
Déjà dans un établissement relativement normal on n'exerce pas son autorité de la même manière entre une classe de S européenne et une STMG et pour beaucoup c'est difficile, alors avec des établissements ghettos qui sont vraiment des lieux de relégation c'est la fosse aux lions tout simplement. Les gamins ont l'habitude de voir craquer les enseignants depuis la PS de maternelle.
Quand j'ai débarqué en zone prévention violence j'ai eu l'impression d'atterri sur mars (et je venais de banlieue tout ce qu'il y a de plus moyen et mixte).
Moi, jamais connu autre chose que la ZEP PV, alors... Mais avec un meilleur salaire (parce que moins de 100 euros de prime mensuelle pour rester en ZEP, ça ne vend pas bcp de rêve), et la possibilité de virer les incompétents notoires (CPE, collègue...) et d'exclure les élèves incapables de se soumettre aux règles élémentaires de vie sociale, oui, je pourrais envisager de rester. En l'état actuel, j'attends le départ avec une impatience au-delà de tout... Et un vrai travail social. Une réforme complète de l'assistance sociale et familiale...
Pour les mettre où?
Ça, c'est le problème des parents ou des rectorats, ce n'est plus le mien. Au bout d'un moment, c'est chacun sa peau. Enfin, mon premier réflexe, c'est d'aider les gamins qui veulent réussir, qui n'empêchent pas les autres de travailler au moins. Les autres, ce n'est pas mon affaire, je ne suis ni leur maman, ni leur sauveur.
Anecdote: dans le bahut d'à côté, il y a quelques années, le principal allait porter plainte tous les quatre matins: crachat dans sa direction, insulte envers un professeur, etc. Les policiers n'en pouvaient plus de le voir (je tiens l'anecdote d'un d'entre eux). En même temps, en interne, il distribuait les sanctions comme d'autres les chocolats. Et puis, au bout d'un moment, il est venu de plus en plus rarement au commissariat. Et maintenant il ne vient plus. Pourtant, sa population est bien à 100% ZEP comme avant. Rien n'a changé. Ou tout, selon le point de vue.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- EnaecoVénérable
Luigi_B a écrit:Un concours supplémentaire en 2015 pour l'Académie de Créteil [...] aux mêmes exigences que le concours habituel. [...] Or le constat a été fait les années précédentes que des candidats de grande qualité n’ont pas été recrutés dans des académies très sélectives (Bordeaux, Toulouse par exemple) et que ces candidats auraient pu souhaiter concourir une deuxième fois dans une autre académie.
Il existe donc officiellement des "étudiants de qualité" (sic) dont la qualité est insuffisante pour Bordeaux mais suffisante pour Créteil.
C'est un peu déformé tout de même...
Peut-être que l'académie de Bordeaux est une académie où le concours offre peu de places pour un nombre d'inscrits très important.
Un candidat de grande qualité peut donc échouer à Bordeaux (car concurrence rude) un concours qu'il aurait réussi haut la main à Créteil, pour des exigences similaires mais beaucoup moins de concurrence
JPhMM a écrit:Cela risque d'avoir un succès fou. :lol:eleonore69 a écrit:Un concours spécifique. Selon les informations d'Europe 1, un concours spécial Seine-Saint Denis va ainsi être créé. En plus du concours classique pour devenir instit, l'idée serait que les candidats qui ont raté la sélection dans d'autres académies, aient une deuxième chance et puissent aller enseigner dans le département de Seine-Saint-Denis, s'ils en ont envie.
Je serai vraiment curieux de savoir !
Peut-être qu'il y a quelques étudiants en France qui, à choisir, préfère largement travailler dans leur département, mais seraient prêts à vivre ailleurs afin d'exercer le métier de leur choix...
Si le CAPES avait été académique et que j'avais eu la possibilité de m'inscrire dans plusieurs académies, je l'aurais fais (y compris pour l'académie de Créteil). (de toute façon le résultat est le même :lol: )
- retraitéeDoyen
Au fait, est-il prévu de leur verser leur salaire dans des délais raisonnables, à ces reçus du 93 ?
- LefterisEsprit sacré
Les seules mesures possibles sont en effet financières. Il n'y aura pas de meilleurs enseignants, ni de pires, les secteurs resteront ce qu'ils sont , mais au moins il y aura des enseignants, qui se consoleront en se disant qu'ils ont des bonifications , des réductions de temps pour les échelons, etc. Ca se fait dans plusieurs administrations, et même dans l'EN puisque les personnels affectés à l'étranger en bénéficient (avancement entièrement au grand choix et bonification pour la retraite).Normandyx a écrit:NVB aurait mieux fait de proposer une bonification de carrière, genre celles qu'on donne aux militaires pour les campagnes actives, 1 année en ZEP= 5 trimestres de cotisation retraite, 2 années 10 trimestres, 3 années 15 trimestres et pour encourager la stabilité des équipes, une bonification supplémentaire d'un trimestre au bout de 5 ans passé dans un même poste ZEP, une manière de prendre en compte la pénibilité de ces postes, je confirme l'usure, après la SES, je me suis coltiné de la ZEP, et ça use vraiment, et d'autant plus qu'il n'y a pas de stabilité de l'équipe et qu'il n'y a pas d'équipe mais parfois des gens qui sont venus là pour de mauvaises raisons genre "avec mon barème, c'est tout ce que je pouvais avoir pas trop loin de chez moi" *
*entendu quand j'étais directeur et que je demandais à une arrivante ce qui l'avait motivé à venir chez nous...
Ceci dit , on voit bien que le gouvernement, comme tous les gouvernements, navigue à vue . Un jour il veut des "anciens", un autres un mouvement nationale qui tourne, un autres les "locaux" et des jeunes issus des concours. Bien la preuve qu'on habille une décision d'une justification selon la conjoncture et les besoins à court terme.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Luigi_BGrand Maître
Il n'en reste pas moins que le résultat est le même : niveau n à Bordeaux et n-1 à Créteil.Enaeco a écrit:C'est un peu déformé tout de même...Luigi_B a écrit:Il existe donc officiellement des "étudiants de qualité" (sic) dont la qualité est insuffisante pour Bordeaux mais suffisante pour Créteil.
Peut-être que l'académie de Bordeaux est une académie où le concours offre peu de places pour un nombre d'inscrits très important.
Un candidat de grande qualité peut donc échouer à Bordeaux (car concurrence rude) un concours qu'il aurait réussi haut la main à Créteil, pour des exigences similaires mais beaucoup moins de concurrence.
Pour les "exigences similaires" on peut d'ores et déjà constater au CRPE que les moyennes de dernier admissible varient beaucoup selon les académies.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- JPhMMDemi-dieu
Question corollaire : les admis à un tel concours spécial pourront-ils demander mouvement vers d'autres académies ?
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- LefterisEsprit sacré
Autre solution, faire un CRPE national, ou un deuxième concours national, destiné à remplir les classes...Mais le risque de voir tout le monde déserter le concours pour éviter le 9-3,comme le Capes, est grand ..Luigi_B a écrit:Il n'en reste pas moins que le résultat est le même : niveau n à Bordeaux et n-1 à Créteil.Enaeco a écrit:C'est un peu déformé tout de même...Luigi_B a écrit:Il existe donc officiellement des "étudiants de qualité" (sic) dont la qualité est insuffisante pour Bordeaux mais suffisante pour Créteil.
Peut-être que l'académie de Bordeaux est une académie où le concours offre peu de places pour un nombre d'inscrits très important.
Un candidat de grande qualité peut donc échouer à Bordeaux (car concurrence rude) un concours qu'il aurait réussi haut la main à Créteil, pour des exigences similaires mais beaucoup moins de concurrence.
Pour les "exigences similaires" on peut d'ores et déjà constater au CRPE que les moyennes de dernier admissible varient beaucoup selon les académies.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- EnaecoVénérable
Mais il y a deux interprétations.
- "toi tu es trop nul pour chez nous, mais va à Créteil, la bas on prend aussi les nuls"
- "désolé mais nous sommes énormément à Bordeaux. Nos capacités font que nous ne pouvons pas te prendre. En tout cas tu es un étudiant de qualité qui réussirait dans des académies à plus forte capacité".
Le niveau des enseignants (ceux au dessus de la barre de justesse en tout cas) est moins bon à Créteil, mais avant tout faute de candidats...Avec ce constat, l'idée de permettre à ces bordelais "de qualité" d'être enseignant prend du sens...
- "toi tu es trop nul pour chez nous, mais va à Créteil, la bas on prend aussi les nuls"
- "désolé mais nous sommes énormément à Bordeaux. Nos capacités font que nous ne pouvons pas te prendre. En tout cas tu es un étudiant de qualité qui réussirait dans des académies à plus forte capacité".
Le niveau des enseignants (ceux au dessus de la barre de justesse en tout cas) est moins bon à Créteil, mais avant tout faute de candidats...Avec ce constat, l'idée de permettre à ces bordelais "de qualité" d'être enseignant prend du sens...
- CelebornEsprit sacré
Autant je pense qu'il pourrait être proposé (proposé, pas imposé, hein) aux candidats qui sont sur liste complémentaire (et seulement ceux-là) dans une académie d'aller enseigner dans une autre académie (dans laquelle ils auraient, soyons honnêtes, très probablement été pris s'ils y avaient candidaté), autant organiser un « sous-concours » me semble effectivement très peu acceptable, et c'est évident que ça va donner des discours sur les profs "pas assez bons pour enseigner à Bordeaux, mais bon, pour la Seine-St-Denis, ça ira".
Ensuite, on est sur un problème qui par certains aspects dépasse la seule Éducation nationale ici. Néanmoins, cette dernière ne se donne pas les moyens d'inciter les gens à candidater sur ces postes. Et sur ce domaine là, j'ai envie de dire que c'est le révélateur le plus criant d'un problème global d'attractivité du métier. Déjà que globalement, il n'est plus très attractif aujourd'hui, alors effectivement dans certains départements où les dysfonctionnements sont multipliés par 10, il devient carrément rédhibitoire.
Ensuite, on est sur un problème qui par certains aspects dépasse la seule Éducation nationale ici. Néanmoins, cette dernière ne se donne pas les moyens d'inciter les gens à candidater sur ces postes. Et sur ce domaine là, j'ai envie de dire que c'est le révélateur le plus criant d'un problème global d'attractivité du métier. Déjà que globalement, il n'est plus très attractif aujourd'hui, alors effectivement dans certains départements où les dysfonctionnements sont multipliés par 10, il devient carrément rédhibitoire.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- EnaecoVénérable
JPhMM a écrit:Question corollaire : les admis à un tel concours spécial pourront-ils demander mouvement vers d'autres académies ?
La petite brochure disait que "Les demandes de sortie du département seront examinées par les autorités académiques pour ne pas laisser de classes sans enseignant".
Autrement dit, ils pourront demander mais on leur refusera...
- CeladonDemi-dieu
Toutes les solutions seront mauvaises tant qu'on n'aura pas compris que 1) les classes sont en surcharge 2) les programmes sont indigents eu égard aux besoins du public concerné 3) les enseignants doivent être davantage formés qu'ailleurs et pas recrutés sur la base d'un concours 2e chance qui ne mènera les élèves nulle part 4) les enseignants ne sont pas convenablement rétribués, la pénibilité n'est pas prise en compte 5) les exigences de laïcité de l'école ne doivent y souffrir aucune exception.
Et sur le point 5, quand on voit d'où viennent les 2 zozos français de l'état islamique, on se dit que ce doit être valable PARTOUT.
Et sur le point 5, quand on voit d'où viennent les 2 zozos français de l'état islamique, on se dit que ce doit être valable PARTOUT.
- NitaEmpereur
Je vais mettre les pieds dans le plat, mais ce discours ne fait qu'officialiser des faits, concernant le CRPE, qui sont anciens.
Quand j'ai passé le CAPES, plusieurs de mes camarades de promo (et néanmoins amis) ont passé le CRPE dans l'Académie de Bordeaux, et pour deux d'entre elles, qui devaient travailler, et voulaient être instit' (parce qu'il n'y avait pas de PE, à l'époque...) sont allés passer le concours dans d'autres académies déficitaires, ou y ont été recrutés, parce qu'inscrits sur la liste complémentaire de Bordeaux.
Une amie s'est retrouvée ainsi PE stagiaire en Meuse, elle a attendu le plus longtemps possible un désistement en Aquitaine, puis est partie - et cela lui a pris du temps pour revenir : le recrutement des PE n'est pas plus national aujourd'hui qu'hier.
Ce qu'il y a de tendancieux dans le reportage, c'est cette façon de mélanger le recrutement des PE et des PLC : je ne vois pas comment ce 2e concours pourrait concerner un autre corps que celui des PE, et c'est terriblement insultant pour les candidats du 1er concours, comme pour ceux du second - en ce qui concerne les PE en poste, on a dépassé, je le crains, au ministère, les limites de l'insulte, pour atteindre la maltraitance institutionnelle béate.
Quand j'ai passé le CAPES, plusieurs de mes camarades de promo (et néanmoins amis) ont passé le CRPE dans l'Académie de Bordeaux, et pour deux d'entre elles, qui devaient travailler, et voulaient être instit' (parce qu'il n'y avait pas de PE, à l'époque...) sont allés passer le concours dans d'autres académies déficitaires, ou y ont été recrutés, parce qu'inscrits sur la liste complémentaire de Bordeaux.
Une amie s'est retrouvée ainsi PE stagiaire en Meuse, elle a attendu le plus longtemps possible un désistement en Aquitaine, puis est partie - et cela lui a pris du temps pour revenir : le recrutement des PE n'est pas plus national aujourd'hui qu'hier.
Ce qu'il y a de tendancieux dans le reportage, c'est cette façon de mélanger le recrutement des PE et des PLC : je ne vois pas comment ce 2e concours pourrait concerner un autre corps que celui des PE, et c'est terriblement insultant pour les candidats du 1er concours, comme pour ceux du second - en ce qui concerne les PE en poste, on a dépassé, je le crains, au ministère, les limites de l'insulte, pour atteindre la maltraitance institutionnelle béate.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- JPhMMDemi-dieu
Tiens, j'allais demander si en fait le concours n'y est pas déjà spécial, à la Seine-St-Denis...Nita a écrit:Je vais mettre les pieds dans le plat, mais ce discours ne fait qu'officialiser des faits, concernant le CRPE, qui sont anciens.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ClarianzEmpereur
Pour appuyer ce que tu dis, il suffit de voir les notes à partir desquelles il était possible d'aller à l'oral à Créteil l'année dernière... 04/20...
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Mama's Rock
- User5899Demi-dieu
Arrêtez de récriminer. Ce qui compte, c'est de réfléchir à la suppression des notes. Vous le faites exprès, ou quoi ?
- NormandyxNeoprof expérimenté
Lefteris a écrit:Les seules mesures possibles sont en effet financières. Il n'y aura pas de meilleurs enseignants, ni de pires, les secteurs resteront ce qu'ils sont , mais au moins il y aura des enseignants, qui se consoleront en se disant qu'ils ont des bonifications , des réductions de temps pour les échelons, etc. Ca se fait dans plusieurs administrations, et même dans l'EN puisque les personnels affectés à l'étranger en bénéficient (avancement entièrement au grand choix et bonification pour la retraite).Normandyx a écrit:NVB aurait mieux fait de proposer une bonification de carrière, genre celles qu'on donne aux militaires pour les campagnes actives, 1 année en ZEP= 5 trimestres de cotisation retraite, 2 années 10 trimestres, 3 années 15 trimestres et pour encourager la stabilité des équipes, une bonification supplémentaire d'un trimestre au bout de 5 ans passé dans un même poste ZEP, une manière de prendre en compte la pénibilité de ces postes, je confirme l'usure, après la SES, je me suis coltiné de la ZEP, et ça use vraiment, et d'autant plus qu'il n'y a pas de stabilité de l'équipe et qu'il n'y a pas d'équipe mais parfois des gens qui sont venus là pour de mauvaises raisons genre "avec mon barème, c'est tout ce que je pouvais avoir pas trop loin de chez moi" *
*entendu quand j'étais directeur et que je demandais à une arrivante ce qui l'avait motivé à venir chez nous...
Ceci dit , on voit bien que le gouvernement, comme tous les gouvernements, navigue à vue . Un jour il veut des "anciens", un autres un mouvement nationale qui tourne, un autres les "locaux" et des jeunes issus des concours. Bien la preuve qu'on habille une décision d'une justification selon la conjoncture et les besoins à court terme.
J'ai failli y faire référence, mais je ne voulais pas que cela prête à galéjade qui peut avoir des arrières pensées douteuses avec un parallèle enseigner dans le 93= enseigner à l'étranger
- retraitéeDoyen
Luigi_B a écrit:Il n'en reste pas moins que le résultat est le même : niveau n à Bordeaux et n-1 à Créteil.Enaeco a écrit:C'est un peu déformé tout de même...Luigi_B a écrit:Il existe donc officiellement des "étudiants de qualité" (sic) dont la qualité est insuffisante pour Bordeaux mais suffisante pour Créteil.
Peut-être que l'académie de Bordeaux est une académie où le concours offre peu de places pour un nombre d'inscrits très important.
Un candidat de grande qualité peut donc échouer à Bordeaux (car concurrence rude) un concours qu'il aurait réussi haut la main à Créteil, pour des exigences similaires mais beaucoup moins de concurrence.
Pour les "exigences similaires" on peut d'ores et déjà constater au CRPE que les moyennes de dernier admissible varient beaucoup selon les académies.
seule solution : retour au recrutement national, et au mouvement national pour les mutations.
Affectation en fonction du barème, qui prendra en compte le classement au concours et les situations personnelles, comme avant ( bon, il y avait du piston et des dérogations, mais dans l'ensemble, pas trop ) Ainsi, on affectera les reçus, comme autrefois, dans les académies déficitaires ( combien de célibataires du sud sont arrivés en Lorraine dans les années 70! ), et quand ils auront leurs points (avec bonus éventuels pour les postes difficiles), ils pourront muter.
- JPhMMDemi-dieu
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- retraitéeDoyen
Ben, elles sont supprimées d'office : plus de profs, plus de devoirs, plus de notes !Cripure a écrit:Arrêtez de récriminer. Ce qui compte, c'est de réfléchir à la suppression des notes. Vous le faites exprès, ou quoi ?
A choisir, je pense que les parents préfèrent avoir des profs qui notent plutôt que personne !
Pas de profs, pas de gommettes !
- JPhMMDemi-dieu
Je crois que notre ami évoquait aussi les notes aux concours.retraitée a écrit:Ben, elles sont supprimées d'office : plus de profs, plus de devoirs, plus de notes !Cripure a écrit:Arrêtez de récriminer. Ce qui compte, c'est de réfléchir à la suppression des notes. Vous le faites exprès, ou quoi ?
A choisir, je pense que les parents préfèrent avoir des profs qui notent plutôt que personne !
Pas de profs, pas de gommettes !
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- EnaecoVénérable
Celadon a écrit:Toutes les solutions seront mauvaises tant qu'on n'aura pas compris que 1) les classes sont en surcharge 2) les programmes sont indigents eu égard aux besoins du public concerné 3) les enseignants doivent être davantage formés qu'ailleurs et pas recrutés sur la base d'un concours 2e chance qui ne mènera les élèves nulle part 4) les enseignants ne sont pas convenablement rétribués, la pénibilité n'est pas prise en compte 5) les exigences de laïcité de l'école ne doivent y souffrir aucune exception.
Et sur le point 5, quand on voit d'où viennent les 2 zozos français de l'état islamique, on se dit que ce doit être valable PARTOUT.
Oh je pense que ça c'est bien compris.
Surcharge des classes, enseignants pas assez formés, enseignants mal rétribués.
Voila 3 points qui se résolvent avant tout par de l'argent, donc tes idées tu te les gardes, ça ne les intéresse pas
- DinosauraHabitué du forum
Marie Laetitia a écrit:florestan a écrit:Normandyx a écrit:
Merci de cette franchise et de cette sincérité.
De tous ceux que j'ai toujours entendu parler de la nécessité d'envoyer des gens d'expérience dans ces postes sensibles, je n'ai pas souvenir d'en avoir vu beaucoup les mains dans le cambouis et pour une durée conséquente...
L'expérience peut même être un handicap à mon sens, on connait d'autres conditions de travail et on est d'autant plus indigné, révolté, désespéré par tout les problèmes insolubles uniquement par l'institution scolaire auxquels ces enseignants vont être confrontés...
Déjà dans un établissement relativement normal on n'exerce pas son autorité de la même manière entre une classe de S européenne et une STMG et pour beaucoup c'est difficile, alors avec des établissements ghettos qui sont vraiment des lieux de relégation c'est la fosse aux lions tout simplement. Les gamins ont l'habitude de voir craquer les enseignants depuis la PS de maternelle.
Quand j'ai débarqué en zone prévention violence j'ai eu l'impression d'atterri sur mars (et je venais de banlieue tout ce qu'il y a de plus moyen et mixte).
Moi, jamais connu autre chose que la ZEP PV, alors... Mais avec un meilleur salaire (parce que moins de 100 euros de prime mensuelle pour rester en ZEP, ça ne vend pas bcp de rêve), et la possibilité de virer les incompétents notoires (CPE, collègue...) et d'exclure les élèves incapables de se soumettre aux règles élémentaires de vie sociale, oui, je pourrais envisager de rester. En l'état actuel, j'attends le départ avec une impatience au-delà de tout... Et un vrai travail social. Une réforme complète de l'assistance sociale et familiale...
Je réagis sur la phrase que j'ai mise en gras. Même parmi les collègues qui se sentent "bien" dans mon collège, l'usure atteint tout le monde, tant les conditions de travail ne sont pas satisfaisantes (trop d'élèves ayant un passif familial et/ou social que l'on nous demande de traiter nous tout seuls, lâchés par l'institution, puisque quand on a le malheur de dénoncer un dysfonctionnement, on est taxé de prof "sans autorité", trop de temps passé à faire autre chose qu'enseigner, trop d'insolence et d'irrespect au quotidien...). On nourrit donc tous un projet de mutation ("tenir" 5 ans, 8 ans), très rares sont ceux qui restent plus de 10 ans. Or, je me répète, mais avec le redéploiement de l'éducation prioritaire, on sera nombreux à l'avoir dans le baba concernant les points de mutation. Moi, par exemple, je suis dans ma 4e année de zep ; or rien ne me garantit que les points pour 5 ans en APV me seront octroyés l'an prochain, vu que la réforme à venir est volontairement très floue encore (en fait, j'ai même cru comprendre que je n'aurais pas ces points), et je risque donc de "moisir" dans mon établissement, sans perspective d'amélioration de mes conditions de travail (pardon pour le mot "moisir", mais vu ce que je vis au quotidien, et encore aujourd'hui en à peine 3 heures de cours, c'est vraiment ce que je ressens).
Et comme l'indiquait je crois Luigi, il est aussi en effet question d'aligner les conditions de mutation des profs du secondaire de SSD sur les profs du primaire, "le rectorat se gardant le droit d'octoyer ou non la mutation aux enseignants travaillant dans les départements sous-dotés en profs", alors même que dans le secondaire nous avons passé un concours national.
J'ai des collègues venant de province qui, depuis cette nouvelle, parlent de pacs blancs, d'autres de reconversions, d'autres encore - ceux qui ont les points - vont demander à muter, alors que ce n'était pas encore à l'ordre du jour, les barres de mutation vont sans doute augmenter, augurant de piètres possibilités d'amélioration de poste pour qui attendait patiemment sa mutation depuis 5 ans. Dans notre collège APV, comme dans beaucoup d'autres, il va y avoir pléthore d'arrivées de néo-tit', avec bizutage par les élèves à la clef, et donc encore déstabilisation de l'établissement. Des classes passant à 29 signifient aussi une usure nerveuse encore plus grande, un plus grand turn-over et des profs absents non-remplacés (et personnellement, je ne pense pas pouvoir tenir, je suis déjà à la limite de la rupture, ce sera donc AM à répétition,et tant pis pour le darwinisme social que requiert notre grande institution et tant pis pour la "vocation" tant vantée que l'on attend de nous, ce sera aussi sans doute reconversion d'ailleurs).
Bref, désolée pour le pavé et pour le HS (ou pas), mais voilà ce que m'inspire cette lumineuse proposition de Najat.
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- Marie LaetitiaBon génie
ou, inversement, de prof aux solutions toujours excessives qui ne comprend pas le déroulement normal des processus administratifs et/ou psychosociaux...Dinausora a écrit:quand on a le malheur de dénoncer un dysfonctionnement, on est taxé de prof "sans autorité"
L'avantage, tu vois, c'est que j'attends une mut à l'inter, que les points APV ne comptent pas, donc je n'attends pas les 5 ans. Toute façon, je commettrais un truc violent sur un adulte de l'établissement avant. Le pire, ce ne sont même pas les mômes...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Docteur OXGrand sage
Marie Laetitia a écrit:ou, inversement, de prof aux solutions toujours excessives qui ne comprend pas le déroulement normal des processus administratifs et/ou psychosociaux...Dinausora a écrit:quand on a le malheur de dénoncer un dysfonctionnement, on est taxé de prof "sans autorité"
L'avantage, tu vois, c'est que j'attends une mut à l'inter, que les points APV ne comptent pas, donc je n'attends pas les 5 ans. Toute façon, je commettrais un truc violent sur un adulte de l'établissement avant. Le pire, ce ne sont même pas les mômes...
- Simone BouéNiveau 9
Honteux. Et dégueulasse pour les gamins.
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Tant de pages, tant de livres qui furent nos sources d'émotion, et que nous relisons pour y étudier la qualité des adverbes ou la propriété des adjectifs.
E.C.
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- Seine-Saint-Denis: un prof menacé de mort dans une lettre
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