- vivi1982Niveau 10
Clodoald a écrit:Si tu es en poste fixe, il faut espérer une mutation du ou des chefs. Ils sont là depuis longtemps? Peut être que si l'un partait, ça irait mieux.
Si c'est le chef qui vient d'arriver, franchement bon courage.
Le chef arrive de cette année!
Celui d'avant ne faisait pas grand chose mais au moins il nous laissait agir comme on le voulait.
Oui les punitions ce sont des pages à faire, mais j'ai peur que les gamins s'en fassent un jeu: cet aprem 12 punis sur 25, j'ai l'impression que le but était d'en avoir le plus possible. Ma dernière carte si punitions non faites: les coller sur mes heures de trous le midi, pas le choix je vais devoir le faire. J'espère que ces fichus drôle se lasseront avant moi.
D'ailleurs j'ai un conseil à demander (question que j'ai déjà posée ailleurs mais peut-être pas au bon endroit): mes affreux ont balancé des bouts de gomme pendant l'heure de cours, je n'ai vu qu'après. Comment punir au cours suivant pour marquer le coup et ne pas laisser passer ça?
Je ne sais pas qui c'est, et punition collective ils vont crier à l'injustice et me mettre dans les dents que c'est interdit.
- nitescenceÉrudit
c'est effectivement interdit et si tu n'arrives pas à identifier les coupables, je te conseille de laisser tomber l'affaire (cette fois-ci)
par ailleurs, attention, tu dois leur laisser au moins une heure de pause à midi pour aller déjeuner.
par ailleurs, attention, tu dois leur laisser au moins une heure de pause à midi pour aller déjeuner.
- vivi1982Niveau 10
Juste un savon en début d'heure alors? Et leur dire que si j'en prends un à part ça il est de corvée balayage à la récrée?
Je crois que je vais arrêter d'écrire au tableau.
Je crois que je vais arrêter d'écrire au tableau.
- ClodoaldNeoprof expérimenté
Le principe est "pas vu, pas pris". Aucune sanction possible si tu ne sais pas qui a fait quoi.
Je signalerai simplement l'incident à tous ces individus lors de l'heure de cours suivante et je leur dirai que je contrôlerai désormais la salle deux minutes avant la sonnerie, pour relever le nom des cochons qui ont laissé des saletés à leur place.
Puis si l'incident se reproduit, j'appellerai systématiquement les parents.
Même si tu dis que tu es "cataloguée", chez certains parents, appeler chez des gens pour dire que leur progéniture est sale et mal élevée fait toujours son effet quoi qu'on en dise.
Je signalerai simplement l'incident à tous ces individus lors de l'heure de cours suivante et je leur dirai que je contrôlerai désormais la salle deux minutes avant la sonnerie, pour relever le nom des cochons qui ont laissé des saletés à leur place.
Puis si l'incident se reproduit, j'appellerai systématiquement les parents.
Même si tu dis que tu es "cataloguée", chez certains parents, appeler chez des gens pour dire que leur progéniture est sale et mal élevée fait toujours son effet quoi qu'on en dise.
- LefterisEsprit sacré
Avec les classes difficiles, ne pas écrire au tableau... si tu as un vidéo projecteur, projection d'un cours tout fait ou éventuellement dictée (mais ils savent s'y prendre pour saboter la dictée, couper la parole, faire semblant de ne pas comprendre). le cours tout prêt projeté , "plan B" ça te permet d'être dans leur dos (souvent, ils détestent, tu inverses le rapport de force), avec les mains libres pour les rapports. Des dingues, j'en ai eu, pas plus tard que l'an dernier. Chaque cours est un combat, mais ce combat, ils doivent le perdre systématiquement.vivi1982 a écrit:Juste un savon en début d'heure alors? Et leur dire que si j'en prends un à part ça il est de corvée balayage à la récrée?
Je crois que je vais arrêter d'écrire au tableau.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- vivi1982Niveau 10
Même si le bout de gomme se trouve à leur place, ça peut être un autre élève qui a balancé exprès sur un autre: c'est leur spécialité de faire ça exprès pour qu'un autre ramasse à leur place, ils s'en feraient même un jeu. D'habitude j'arrive assez bien à traquer les papiers et ils les ramassent sans rechigner. Mais les bouts de gommes, comme c'est lancé et que ça atterrit dans tous les coins, c'est plus difficile à contrôler.
Je pense prendre quelques rdv parents sans attendre la réunion parents-profs quand même.
Je pense prendre quelques rdv parents sans attendre la réunion parents-profs quand même.
- oxaNiveau 9
vivi1982 a écrit:
Plus le droit de mettre du négatif dans nos appréciations. Le mot d'ordre est LA BIENVEILLANCE.
.
On peut très bien dire les choses en "positivant"
du genre "Excelle dans l'art de ne rien faire" ... etc...
Il circulait un best off de genre d'annotations perles... Il faudrait que je le retrouve...
Fais toi plaisir!
Et résiste contre ce genre de CDE (je connais).
- histoireeternelle59Niveau 8
On peut aussi se sortir du crâne que la bienveillance est le laxisme car ca n'est pas le cas. Prendre conscience aussi qu'on peut tenir une classe autrement que par la terreur et la menace (1e règle que mes tutrices m'ont apprise quand je suis entrée dans le métier).
Le souci c'est que votre CDE vous impose une nouvelle règle du jeu sans vous donner les outils à utiliser. Quelques conseils de lecture qui vous permettront d'y voir clair :
- Isabelle Filliozat, Au coeur des émotions de l'enfant
- Thomas Gordon, Parents efficaces (nombreux exemples transposables à l'enseignement)
- Thomas Gordon, Eduquer sans punir
- Adèle Faber et Elaine Mazlish, Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent.
Le souci c'est que votre CDE vous impose une nouvelle règle du jeu sans vous donner les outils à utiliser. Quelques conseils de lecture qui vous permettront d'y voir clair :
- Isabelle Filliozat, Au coeur des émotions de l'enfant
- Thomas Gordon, Parents efficaces (nombreux exemples transposables à l'enseignement)
- Thomas Gordon, Eduquer sans punir
- Adèle Faber et Elaine Mazlish, Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Argument possible et tout à fait audible par les parents d'élèves et peut-être même par le CDE ou les collègues: bienveillance peut parfaitement rimer avec exigence.Renoncer à avoir le calme en cours, ce n'est pas de la bienveillance mais du laxisme.Partir du principe que les enfants n'ont pas besoin de cadre, c'est presque de la maltraitance ! Notre but en tant qu'enseignants est de faire tout notre possible pour que les élèves progressent, et c'est dans leur propre intérêt que nous sommes contraints de leur imposer un comportement compatible avec l'apprentissage. Laisser filer, ce n'est pas leur rendre service. Ce n'est pas vouloir leur bien. Ne pas sanctionner, c'est acquérir une paix trompeuse, à court terme, et préjudiciable à l'élève. Ton inspecteur peut être sensible à cet argument aussi j'espère.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- WonderWomanBon génie
Je vis ça cette année, après mon agression par un élève. Mon inspecteur, qui pourtant n'est pas très "humain", a refusé de revenir me voir et a envoyé mon CdE sur les roses. Je te souhaite la même chose.vivi1982 a écrit:KaLà. a écrit:Oui, si la réaction n'est pas collective, tu risques d'être stigmatisée prof en grande difficulté !
Et du côté de tes IA-IPR, ça donne quoi ?
Ça y est , le mal est fait. Deux fois convoquée dans son bureau depuis vendredi. Elle m'a dit qu'elle va m'inscrire à un stage de gestion de classe et au besoin faire revenir l'inspecteur.
_________________
Vide dressing petite fille https://www.vinted.fr/membres/15210542-wiwiagathe
Vide dressing sur néo : https://www.neoprofs.org/t128716-vd-fille-wonderwoman-du-3-mois-au-4-ans-sergent-major-jacadi-zara-dpam-kiabi-verbaudet#4954294
- Iron_ManNiveau 4
Il ne faut pas se leurrer, ce sera de plus en plus comme cela, le but étant de modeler le système éducatif au modèle de société que l'on met en place aux forceps! C'est à dire le modèle anglo-saxon supposé plus "performant", dans le sens anglais du terme qui vient de "perform". Comme la majorité des profs sont contre, il faut tout faire pour museler les "méchants"! Et cela donne ce que tu vis en ce moment! Je pense aussi que le CDE n'a pas envie de se prendre la tête. En faisant cela, il reporte sur les personnels de son établissement la responsabilité qui est sienne, et de cette façon, préserve sa notation à lui et SON avancement. J'en ai même connu un qui falsifiait les PV du CA quand ce qui était voté ne lui convenait pas, et l'IA lui a donné raison quand les collègues des syndicats sont allés voir l'inspecteur, alors...
Pour moi, après 15 ans dans ce foutoir, la seule espérance que j'ai, c'est de quitter l'EN...
Pour moi, après 15 ans dans ce foutoir, la seule espérance que j'ai, c'est de quitter l'EN...
- Iron_ManNiveau 4
histoireeternelle59 a écrit:On peut aussi se sortir du crâne que la bienveillance est le laxisme car ca n'est pas le cas. Prendre conscience aussi qu'on peut tenir une classe autrement que par la terreur et la menace (1e règle que mes tutrices m'ont apprise quand je suis entrée dans le métier).
Le souci c'est que votre CDE vous impose une nouvelle règle du jeu sans vous donner les outils à utiliser. Quelques conseils de lecture qui vous permettront d'y voir clair :
- Isabelle Filliozat, Au coeur des émotions de l'enfant
- Thomas Gordon, Parents efficaces (nombreux exemples transposables à l'enseignement)
- Thomas Gordon, Eduquer sans punir
- Adèle Faber et Elaine Mazlish, Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent.
Je vais me faire huer mais tant pis, j'en ai marre. Sans dénigrer ce que vous proposer ni le refuser, je remarque les titres des ouvrages proposés qui ont trait à l'EDUCATION. Je suis peut-être vieux jeu, mais je le répète je suis enseignants d'une discipline, pas EDUCATEUR SPE, ni le parent des enfants qui me sont confiés. Point barre. Si à l'entrée en 6ème un enfant de 11 ans n'est pas capable de savoir ce qu'est le respect de l'adulte et des autres, c'est qui n'a pas été élevé/éduqué correctement, c'est tout! Et ce n'est pas à moi de le faire, quoi qu'on en dise, même si bien sur, l'enseignant à un rôle d'exemple et se doit d'être exemplaire, justement! Ou alors, à ce moment, là, qu'on ne me demande pas d'enseigner en plus! Surtout pour la reconnaissance qu'on en à! Bientôt comme la suède en France? Non, merci!
- Iron_ManNiveau 4
Lefteris a écrit:Avec les classes difficiles, ne pas écrire au tableau... si tu as un vidéo projecteur, projection d'un cours tout fait ou éventuellement dictée (mais ils savent s'y prendre pour saboter la dictée, couper la parole, faire semblant de ne pas comprendre). le cours tout prêt projeté , "plan B" ça te permet d'être dans leur dos (souvent, ils détestent, tu inverses le rapport de force), avec les mains libres pour les rapports. Des dingues, j'en ai eu, pas plus tard que l'an dernier. Chaque cours est un combat, mais ce combat, ils doivent le perdre systématiquement.vivi1982 a écrit:Juste un savon en début d'heure alors? Et leur dire que si j'en prends un à part ça il est de corvée balayage à la récrée?
Je crois que je vais arrêter d'écrire au tableau.
C'est la situation décrite par cette dernière phrase qui me gêne fortement. Je ne conçois pas mon métier comme cela, et cela ne devrait pas être le cas. Je ne vis pas dans le pays des bisounours, hein, mais quand même! Je n'ai pas choisi ce métier pour faire un sport de combat, et ce ne devrait pas en être un!
Dans notre établissement, les observations dans le carnet sont craintes, car au bout de 3, c'est 1h de retenue systématique, et si c'est trop souvent, le principal adjoint, voire la principale ou les 2 recoivent le gamin, et parfois avec les parents. Je n'ose imaginer ce que serait ce collège si les CDE appliquaient la même politique de le vôtre... Car même comme cela, c'est pas évident tous les jours!
- zeprofGrand sage
Iron_Man a écrit:histoireeternelle59 a écrit:On peut aussi se sortir du crâne que la bienveillance est le laxisme car ca n'est pas le cas. Prendre conscience aussi qu'on peut tenir une classe autrement que par la terreur et la menace (1e règle que mes tutrices m'ont apprise quand je suis entrée dans le métier).
Le souci c'est que votre CDE vous impose une nouvelle règle du jeu sans vous donner les outils à utiliser. Quelques conseils de lecture qui vous permettront d'y voir clair :
- Isabelle Filliozat, Au coeur des émotions de l'enfant
- Thomas Gordon, Parents efficaces (nombreux exemples transposables à l'enseignement)
- Thomas Gordon, Eduquer sans punir
- Adèle Faber et Elaine Mazlish, Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent.
Je vais me faire huer mais tant pis, j'en ai marre. Sans dénigrer ce que vous proposer ni le refuser, je remarque les titres des ouvrages proposés qui ont trait à l'EDUCATION. Je suis peut-être vieux jeu, mais je le répète je suis enseignants d'une discipline, pas EDUCATEUR SPE, ni le parent des enfants qui me sont confiés. Point barre. Si à l'entrée en 6ème un enfant de 11 ans n'est pas capable de savoir ce qu'est le respect de l'adulte et des autres, c'est qui n'a pas été élevé/éduqué correctement, c'est tout! Et ce n'est pas à moi de le faire, quoi qu'on en dise, même si bien sur, l'enseignant à un rôle d'exemple et se doit d'être exemplaire, justement! Ou alors, à ce moment, là, qu'on ne me demande pas d'enseigner en plus! Surtout pour la reconnaissance qu'on en à! Bientôt comme la suède en France? Non, merci!
c'est vrai mais ces livres sont très intéressants pour prendre du recul et analyser sa propre posture.
J'ai aussi des classes difficiles et je compatis.
J'ai quelques titres à proposer, en rapport avec l'enseignement pour le coup et pas seulement l'éducation. Je repasse tout à l'heure.
Marshall Rosenberg par ex avec "les mots sont des fenêtres ... ou bien des murs" est lui aussi très très intéressant sur le problème de la Communication.
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- Iron_ManNiveau 4
Je lirais sans doute un ou 2 titres de ce que tu proposes, car j'aime bien m'informer et réfléchir/évoluer, mais j'avoue que dans le métier, là, je commence à perdre la foi et je fatigue sérieusement de devoir me battre pour arriver à quelque chose. Je le dis et le répète, ce n'est pas normal. C'est juste le résultat d'une politique de dénigrement systématique de la profession. Et je n'ai pas/plus envie de lutter contre ça...
- CelebornEsprit sacré
vivi1982 a écrit:On a eu un conseil pédagogique ce soir, et l'ordre du jour (entre autres) était les conseils de classe à venir: consignes très explicites: interdiction de mettre des avertissements au travail au conseil (car on ne peut pas mesurer le travail fourni par l'élève), avertissement au comportement quasi interdits, sauf si le cde a déjà vu les parents une fois avant.
Plus le droit de mettre du négatif dans nos appréciations. Le mot d'ordre est LA BIENVEILLANCE.
J'ajoute à ça la quasi interdiction des observations (j'en ai mis quelques unes, et ça y est je suis fichée par la CDE), ne parlons pas des heures de colle, interdites aussi. Donc qu'est-ce qu'il nous reste?
Je donne maintenant des pages à recopier comme punitions et si ce n'est pas fait je compte coller le midi sur mon temps libre, mais c'est encore ça en plus pour moi.
Ça me semble (hélas !) être la meilleure solution s'il n'y a pas de soutien collectif des collègues.
Sur la question des appréciations dans les bulletins, demande innocemment une consigne écrite.
Et surtout, contacte un syndicat : on est là pour ça.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- pmullerHabitué du forum
Iron_Man a écrit:histoireeternelle59 a écrit:On peut aussi se sortir du crâne que la bienveillance est le laxisme car ca n'est pas le cas. Prendre conscience aussi qu'on peut tenir une classe autrement que par la terreur et la menace (1e règle que mes tutrices m'ont apprise quand je suis entrée dans le métier).
Le souci c'est que votre CDE vous impose une nouvelle règle du jeu sans vous donner les outils à utiliser. Quelques conseils de lecture qui vous permettront d'y voir clair :
- Isabelle Filliozat, Au coeur des émotions de l'enfant
- Thomas Gordon, Parents efficaces (nombreux exemples transposables à l'enseignement)
- Thomas Gordon, Eduquer sans punir
- Adèle Faber et Elaine Mazlish, Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent.
Je vais me faire huer mais tant pis, j'en ai marre. Sans dénigrer ce que vous proposer ni le refuser, je remarque les titres des ouvrages proposés qui ont trait à l'EDUCATION. Je suis peut-être vieux jeu, mais je le répète je suis enseignants d'une discipline, pas EDUCATEUR SPE, ni le parent des enfants qui me sont confiés. Point barre. Si à l'entrée en 6ème un enfant de 11 ans n'est pas capable de savoir ce qu'est le respect de l'adulte et des autres, c'est qui n'a pas été élevé/éduqué correctement, c'est tout! Et ce n'est pas à moi de le faire, quoi qu'on en dise, même si bien sur, l'enseignant à un rôle d'exemple et se doit d'être exemplaire, justement! Ou alors, à ce moment, là, qu'on ne me demande pas d'enseigner en plus! Surtout pour la reconnaissance qu'on en à! Bientôt comme la suède en France? Non, merci!
Je vais me faire huer aussi. Cela fait quelques années que je ne punis plus. D'accord, je menace parfois de punir...
C'en est arrivé à un point que les étudiants m'ont reproché de ne pas les punir (ils sont adultes, pourtant !)... Eux, je leur dis : ah, vous ne voulez pas écouter cela ? Alors faisons autre chose. Du coup, ils ont pris peur de ne pas arriver à la fin du programme ! Mais je leur ai expliqué qu'avec des adultes, je me refusais à employer la force. Soit ils se motivent, soit ils assument.
En lycée, je ne punis pas. Mais j'ai des méthodes plus sournoises. Par exemple faire rattraper un devoir non rendu durant une heure de cours (du coup, les trouble-fête sont tranquilles pendant une heure et on peut travailler avec les autres, ils ont fait quelque chose d'utile et ils ont compris qu'ils ne gagnent rien, puisqu'ils devront éventuellement rattraper aussi le cours - ou alors, ils ne le rattrapent pas, c'est comme ils veulent, mais tant pis pour le prochain contrôle). Quand on n'arrive pas à se taire, on retourne se ranger : ce n'est pas une punition, mais un moment d'activité physique pour éliminer l'excès d'énergie.
- Apices JurisNiveau 6
Cripure n'exagère pas du tout, il connaît parfaitement son sujet. La preuve :nitescence a écrit:Cripure a écrit:Heu...KaLà. a écrit:Je dirais en référer aux textes qui prêtent aux sanctions un caractère éducatif, gradué...
Souligner des extraits du Règlement Intérieur et du projet d'établissement.
Et réagir collectivement pour que le cde/la direction comprenne que les enseignants sont des fonctionnaires de catégorie A, c'est à dire des enseignants concepteurs qui ont l'autorité dans leur classe.
Le cde n'est pas le supérieur hiérarchique des enseignants. C'est lui même un "employé" au service du projet académique ( un simple maillon de la chaîne en quelque sorte, comme nous tous ).
Donc pas de panique," teachers have the power :chanson: " !
Si.
Non.
Non cripure, tu exagères : le CDE n'est que notre supérieur administratif et son pouvoir s'arrête à la porte de notre classe.
« La liberté pédagogique de l’enseignant s’exerce dans le respect des programmes [...] avec le conseil et sous le contrôle des membres des corps d’inspection. Le conseil pédagogique [...] ne peut porter atteinte à cette liberté » (article L912-1-1 du Code de l’Education).
Article L. 421-3 (Extrait)
Les établissements publics locaux d'enseignement sont dirigés par un chef d'établissement.
Le chef d'établissement est désigné par l'autorité de l'Etat.
Il représente l'Etat au sein de l'établissement.
(...)
Article R. 421-10 (Extrait)
En qualité de représentant de l'Etat au sein de l'établissement, le chef d'établissement :
1° A autorité sur l'ensemble des personnels affectés ou mis à disposition de l'établissement. Il désigne à toutes les fonctions au sein de l'établissement pour lesquelles aucune autre autorité administrative n'a reçu de pouvoir de nomination. Il fixe le service des personnels dans le respect du statut de ces derniers ;
2° Veille au bon déroulement des enseignements, de l'information, de l'orientation et du contrôle des connaissances des élèves ;
3° Prend toutes dispositions, en liaison avec les autorités administratives compétentes, pour assurer la sécurité des personnes et des biens, l'hygiène et la salubrité de l'établissement ;
4° Est responsable de l'ordre dans l'établissement. Il veille au respect des droits et des devoirs de tous les membres de la communauté scolaire et assure l'application du règlement intérieur ;
(...)
Je te fais grâce de l'article 28 de la loi de 1983 (principe d'obéissance hiérarchique).
L'article L. 912-1-1 se contente juste d'aménager la liberté pédagogique. Celle-ci couvre uniquement la pédagogie, c'est-à-dire qu'en principe, le professeur est libre de ses méthodes pédagogiques du moment qu'il enseigne les programmes. Pour le reste, le professeur exerçant en EPLE est incontestablement sous l'autorité hiérarchique du CDE.
_________________
Apices juris non sunt jura.
- vivi1982Niveau 10
pmuller a écrit:Iron_Man a écrit:histoireeternelle59 a écrit:On peut aussi se sortir du crâne que la bienveillance est le laxisme car ca n'est pas le cas. Prendre conscience aussi qu'on peut tenir une classe autrement que par la terreur et la menace (1e règle que mes tutrices m'ont apprise quand je suis entrée dans le métier).
Le souci c'est que votre CDE vous impose une nouvelle règle du jeu sans vous donner les outils à utiliser. Quelques conseils de lecture qui vous permettront d'y voir clair :
- Isabelle Filliozat, Au coeur des émotions de l'enfant
- Thomas Gordon, Parents efficaces (nombreux exemples transposables à l'enseignement)
- Thomas Gordon, Eduquer sans punir
- Adèle Faber et Elaine Mazlish, Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent.
Je vais me faire huer mais tant pis, j'en ai marre. Sans dénigrer ce que vous proposer ni le refuser, je remarque les titres des ouvrages proposés qui ont trait à l'EDUCATION. Je suis peut-être vieux jeu, mais je le répète je suis enseignants d'une discipline, pas EDUCATEUR SPE, ni le parent des enfants qui me sont confiés. Point barre. Si à l'entrée en 6ème un enfant de 11 ans n'est pas capable de savoir ce qu'est le respect de l'adulte et des autres, c'est qui n'a pas été élevé/éduqué correctement, c'est tout! Et ce n'est pas à moi de le faire, quoi qu'on en dise, même si bien sur, l'enseignant à un rôle d'exemple et se doit d'être exemplaire, justement! Ou alors, à ce moment, là, qu'on ne me demande pas d'enseigner en plus! Surtout pour la reconnaissance qu'on en à! Bientôt comme la suède en France? Non, merci!
Je vais me faire huer aussi. Cela fait quelques années que je ne punis plus. D'accord, je menace parfois de punir...
C'en est arrivé à un point que les étudiants m'ont reproché de ne pas les punir (ils sont adultes, pourtant !)... Eux, je leur dis : ah, vous ne voulez pas écouter cela ? Alors faisons autre chose. Du coup, ils ont pris peur de ne pas arriver à la fin du programme ! Mais je leur ai expliqué qu'avec des adultes, je me refusais à employer la force. Soit ils se motivent, soit ils assument.
En lycée, je ne punis pas. Mais j'ai des méthodes plus sournoises. Par exemple faire rattraper un devoir non rendu durant une heure de cours (du coup, les trouble-fête sont tranquilles pendant une heure et on peut travailler avec les autres, ils ont fait quelque chose d'utile et ils ont compris qu'ils ne gagnent rien, puisqu'ils devront éventuellement rattraper aussi le cours - ou alors, ils ne le rattrapent pas, c'est comme ils veulent, mais tant pis pour le prochain contrôle). Quand on n'arrive pas à se taire, on retourne se ranger : ce n'est pas une punition, mais un moment d'activité physique pour éliminer l'excès d'énergie.
Je pense qu'on ne peut pas comparer un public d'adultes ou de lycéen avec un public de collège.
Mais tout cela m'amène à une autre question? Comment être sévère sans punir? Surtout quand on a l'air physiquement gentille et qu'on est de nature gentille. Et qu'aussi les mômes recherchent les punitions: ils l'ont très clairement dit en vie de classe: on bavarde avec madame machin parce qu'elle n'est pas sévère et ne donne pas de punition alors qu'avec madame truc on fait attention sinon on est puni.
Vraiment je crois que j'ai besoin de clés pour gérer tout cela.
Sinon pour l'histoire des bulletins, pas le droit d'être ironique non plus. Avec les collègues on se disait que l'on va juste mettre: très bien, bien, assez bien, moyen etc
- SiggyHabitué du forum
Iron_Man a écrit:Lefteris a écrit:Avec les classes difficiles, ne pas écrire au tableau... si tu as un vidéo projecteur, projection d'un cours tout fait ou éventuellement dictée (mais ils savent s'y prendre pour saboter la dictée, couper la parole, faire semblant de ne pas comprendre). le cours tout prêt projeté , "plan B" ça te permet d'être dans leur dos (souvent, ils détestent, tu inverses le rapport de force), avec les mains libres pour les rapports. Des dingues, j'en ai eu, pas plus tard que l'an dernier. Chaque cours est un combat, mais ce combat, ils doivent le perdre systématiquement.vivi1982 a écrit:Juste un savon en début d'heure alors? Et leur dire que si j'en prends un à part ça il est de corvée balayage à la récrée?
Je crois que je vais arrêter d'écrire au tableau.
C'est la situation décrite par cette dernière phrase qui me gêne fortement. Je ne conçois pas mon métier comme cela, et cela ne devrait pas être le cas. Je ne vis pas dans le pays des bisounours, hein, mais quand même! Je n'ai pas choisi ce métier pour faire un sport de combat, et ce ne devrait pas en être un!
Dans notre établissement, les observations dans le carnet sont craintes, car au bout de 3, c'est 1h de retenue systématique, et si c'est trop souvent, le principal adjoint, voire la principale ou les 2 recoivent le gamin, et parfois avec les parents. Je n'ose imaginer ce que serait ce collège si les CDE appliquaient la même politique de le vôtre... Car même comme cela, c'est pas évident tous les jours!
Malheureusement le professeur doit faire de plus en plus le gendarme dans sa classe.
Je suis pour le "cours projeté" si les élèves sont insupportables, généralement au bout de 2h de recopiage intensif, les élèves se calment et le cours peut reprendre comme avant. Un collègue avait dû appliquer cette punition, l'année suivante il s'est retrouvé avec la même classe, les mêmes élèves, et bien, il n'a jamais eu à recommencer.
Heureusement, dans mon établissement, le système est le même que dans celui de Iron_Man et ça fonctionne correctement, je dis "correctement" parce qu'il y a toujours des élèves qui s'enfichent même s'ils arrivent à 3h de colle au bout d'une semaine...
- ycombeMonarque
histoireeternelle59 a écrit:On peut aussi se sortir du crâne que la bienveillance est le laxisme car ca n'est pas le cas. Prendre conscience aussi qu'on peut tenir une classe autrement que par la terreur et la menace (1e règle que mes tutrices m'ont apprise quand je suis entrée dans le métier).
Le souci c'est que votre CDE vous impose une nouvelle règle du jeu sans vous donner les outils à utiliser. Quelques conseils de lecture qui vous permettront d'y voir clair :
- Isabelle Filliozat, Au coeur des émotions de l'enfant
- Thomas Gordon, Parents efficaces (nombreux exemples transposables à l'enseignement)
- Thomas Gordon, Eduquer sans punir
- Adèle Faber et Elaine Mazlish, Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent.
Je n'ai pas lu ces livres, mais:
Pour ce qui est des livres qui s'adressent à un des parents ou à des éducateurs, il ne faut pas oublier les différences fondamentales avec les enseignants: nous avons en face de nous non pas un ou quelques gamins, mais une classe avec ses propres enjeux de relations de pouvoir entre les élèves. On ne peut pas réagir devant une provocation d'un gamin qui fait ça avec (et souvent pour) le public de la classe comme on peut le faire quand on a devant soi un gamin isolé qui fait une bêtise. Et nous ne pouvons non plus prendre une demi-heure par semaine pour chaque cas parmi les dizaines d'élèves qui nous sont confiés, nous avons an travail à faire qui consiste à enseigner.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- zeprofGrand sage
je peux déjà vous conseiller "enseigner avec bienveillance" de Marshall Rosenberg encore. c'est un petit livre, à lire et à relire.
les autres, je les ai prêtés, je vais chercher les références.
ceci dit je ne dis pas que c'est magique hein, c'est juste que ça permet de relativiser, de chercher d'autres points d'accroche là où le reste échoue. ça peut permettre de débloquer certaines situations.
les autres, je les ai prêtés, je vais chercher les références.
ceci dit je ne dis pas que c'est magique hein, c'est juste que ça permet de relativiser, de chercher d'autres points d'accroche là où le reste échoue. ça peut permettre de débloquer certaines situations.
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- LefterisEsprit sacré
Moi non plus, je ne veux pas de cette situation , je suis là pour transmettre. Mais le fait est que des classes imposent la guerre, au-delà d'un certain nombre de pénibles, car il y a entraînement mutuel. Et dans les collèges à "public" difficile, il arrive de tomber sur ces élèves de façon massive. Tout est contestation, absolument tout, et de manière haineuse : se taire en premier chef, travailler, écrire, enlever son manteau ou son bonnet.Iron_Man a écrit:Lefteris a écrit:Avec les classes difficiles, ne pas écrire au tableau... si tu as un vidéo projecteur, projection d'un cours tout fait ou éventuellement dictée (mais ils savent s'y prendre pour saboter la dictée, couper la parole, faire semblant de ne pas comprendre). le cours tout prêt projeté , "plan B" ça te permet d'être dans leur dos (souvent, ils détestent, tu inverses le rapport de force), avec les mains libres pour les rapports. Des dingues, j'en ai eu, pas plus tard que l'an dernier. Chaque cours est un combat, mais ce combat, ils doivent le perdre systématiquement.vivi1982 a écrit:Juste un savon en début d'heure alors? Et leur dire que si j'en prends un à part ça il est de corvée balayage à la récrée?
Je crois que je vais arrêter d'écrire au tableau.
C'est la situation décrite par cette dernière phrase qui me gêne fortement. Je ne conçois pas mon métier comme cela, et cela ne devrait pas être le cas. Je ne vis pas dans le pays des bisounours, hein, mais quand même! Je n'ai pas choisi ce métier pour faire un sport de combat, et ce ne devrait pas en être un!
Dans notre établissement, les observations dans le carnet sont craintes, car au bout de 3, c'est 1h de retenue systématique, et si c'est trop souvent, le principal adjoint, voire la principale ou les 2 recoivent le gamin, et parfois avec les parents. Je n'ose imaginer ce que serait ce collège si les CDE appliquaient la même politique de le vôtre... Car même comme cela, c'est pas évident tous les jours!
Non, ce ne devrait pas être un sport de combat, mais hélas, ça l'est parfois, et même souvent dans certaines classes et certains établissements.
L'enjeu, est alors de s'en sortir indemne.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Thalia de GMédiateur
Comment ne pas être d'accord avec toi ?Lefteris a écrit:Moi non plus, je ne veux pas de cette situation , je suis là pour transmettre. Mais le fait est que des classes imposent la guerre, au-delà d'un certain nombre de pénibles, car il y a entraînement mutuel. Et dans les collèges à "public" difficile, il arrive de tomber sur ces élèves de façon massive. Tout est contestation, absolument tout, et de manière haineuse : se taire en premier chef, travailler, écrire, enlever son manteau ou son bonnet.Iron_Man a écrit:Lefteris a écrit:
Avec les classes difficiles, ne pas écrire au tableau... si tu as un vidéo projecteur, projection d'un cours tout fait ou éventuellement dictée (mais ils savent s'y prendre pour saboter la dictée, couper la parole, faire semblant de ne pas comprendre). le cours tout prêt projeté , "plan B" ça te permet d'être dans leur dos (souvent, ils détestent, tu inverses le rapport de force), avec les mains libres pour les rapports. Des dingues, j'en ai eu, pas plus tard que l'an dernier. Chaque cours est un combat, mais ce combat, ils doivent le perdre systématiquement.
C'est la situation décrite par cette dernière phrase qui me gêne fortement. Je ne conçois pas mon métier comme cela, et cela ne devrait pas être le cas. Je ne vis pas dans le pays des bisounours, hein, mais quand même! Je n'ai pas choisi ce métier pour faire un sport de combat, et ce ne devrait pas en être un!
Dans notre établissement, les observations dans le carnet sont craintes, car au bout de 3, c'est 1h de retenue systématique, et si c'est trop souvent, le principal adjoint, voire la principale ou les 2 recoivent le gamin, et parfois avec les parents. Je n'ose imaginer ce que serait ce collège si les CDE appliquaient la même politique de le vôtre... Car même comme cela, c'est pas évident tous les jours!
Non, ce ne devrait pas être un sport de combat, mais hélas, ça l'est parfois, et même souvent dans certaines classes et certains établissements.
L'enjeu, est alors de s'en sortir indemne.
L'ennui, c'est que même dans les collèges à "public" facile", c'est devenu la règle que de devoir gendarmer. J'ai le souvenir précis d'une bonne élève que j'avais eue en 6e puis en 3e, venue à la sortie du collège pour saluer ses anciens profs et qui me demandait comment je faisais tant les nouvelles générations lui paraissaient peu bosseuses, irrespectueuses, pouf. Même écho chez des parents qui s'interrogent et s'inquiètent de voir leur enfant bien élevé, travailleur se retrouver dans cette jungle, admiratifs devant notre capacité de résistance.
Je suis pourtant dans un établissement dont le recrutement est d'un csp élevé. Agglo chic de Grenoble.
J'ai l'impression que c'est allé très vite : des classes dans lesquelles nous trouvions quelques élèves difficiles, aux classes carrément difficiles, et nous nous émerveillons d'avoir des classes "normales".
Je ne suis pas un parangon de sévérité ou d'autorité, j'ai souvenir d'une époque, pas si lointaine, où il suffisait de lever le sourcil et le ton pour que tout rentre dans l'ordre.
Je plains très sincèrement mes collègues qui bossent dans des établissements vraiment difficiles, j'ai connu l'enfer, et leur souhaite beaucoup de courage. Mais il faut qu'ils soient aidés par une philosophie de la transmission et de la discipline sans faille. Je n'ai pas l'impression que ce soit d'actualité.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- nitescenceÉrudit
Apices Juris a écrit:Cripure n'exagère pas du tout, il connaît parfaitement son sujet. La preuve :nitescence a écrit:Cripure a écrit:
Heu...
Si.
Non.
Non cripure, tu exagères : le CDE n'est que notre supérieur administratif et son pouvoir s'arrête à la porte de notre classe.
« La liberté pédagogique de l’enseignant s’exerce dans le respect des programmes [...] avec le conseil et sous le contrôle des membres des corps d’inspection. Le conseil pédagogique [...] ne peut porter atteinte à cette liberté » (article L912-1-1 du Code de l’Education).
Article L. 421-3 (Extrait)
Les établissements publics locaux d'enseignement sont dirigés par un chef d'établissement.
Le chef d'établissement est désigné par l'autorité de l'Etat.
Il représente l'Etat au sein de l'établissement.
(...)
Article R. 421-10 (Extrait)
En qualité de représentant de l'Etat au sein de l'établissement, le chef d'établissement :
1° A autorité sur l'ensemble des personnels affectés ou mis à disposition de l'établissement. Il désigne à toutes les fonctions au sein de l'établissement pour lesquelles aucune autre autorité administrative n'a reçu de pouvoir de nomination. Il fixe le service des personnels dans le respect du statut de ces derniers ;
2° Veille au bon déroulement des enseignements, de l'information, de l'orientation et du contrôle des connaissances des élèves ;
3° Prend toutes dispositions, en liaison avec les autorités administratives compétentes, pour assurer la sécurité des personnes et des biens, l'hygiène et la salubrité de l'établissement ;
4° Est responsable de l'ordre dans l'établissement. Il veille au respect des droits et des devoirs de tous les membres de la communauté scolaire et assure l'application du règlement intérieur ;
(...)
Je te fais grâce de l'article 28 de la loi de 1983 (principe d'obéissance hiérarchique).
L'article L. 912-1-1 se contente juste d'aménager la liberté pédagogique. Celle-ci couvre uniquement la pédagogie, c'est-à-dire qu'en principe, le professeur est libre de ses méthodes pédagogiques du moment qu'il enseigne les programmes. Pour le reste, le professeur exerçant en EPLE est incontestablement sous l'autorité hiérarchique du CDE.
C'est exactement ce que je dis : le CDE est notre supérieur administratif mais son pouvoir s'arrête à la porte de notre classe, après c'est nous qui décidons ce que nous étudions, comment nous l'évaluons et donc quelles appréciations nous décidons de noter dans le bulletin trimestriel. Ca c'est de notre ressort, pas du sien !
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- pmullerHabitué du forum
vivi1982 a écrit:pmuller a écrit:Iron_Man a écrit:
Je vais me faire huer mais tant pis, j'en ai marre. Sans dénigrer ce que vous proposer ni le refuser, je remarque les titres des ouvrages proposés qui ont trait à l'EDUCATION. Je suis peut-être vieux jeu, mais je le répète je suis enseignants d'une discipline, pas EDUCATEUR SPE, ni le parent des enfants qui me sont confiés. Point barre. Si à l'entrée en 6ème un enfant de 11 ans n'est pas capable de savoir ce qu'est le respect de l'adulte et des autres, c'est qui n'a pas été élevé/éduqué correctement, c'est tout! Et ce n'est pas à moi de le faire, quoi qu'on en dise, même si bien sur, l'enseignant à un rôle d'exemple et se doit d'être exemplaire, justement! Ou alors, à ce moment, là, qu'on ne me demande pas d'enseigner en plus! Surtout pour la reconnaissance qu'on en à! Bientôt comme la suède en France? Non, merci!
Je vais me faire huer aussi. Cela fait quelques années que je ne punis plus. D'accord, je menace parfois de punir...
C'en est arrivé à un point que les étudiants m'ont reproché de ne pas les punir (ils sont adultes, pourtant !)... Eux, je leur dis : ah, vous ne voulez pas écouter cela ? Alors faisons autre chose. Du coup, ils ont pris peur de ne pas arriver à la fin du programme ! Mais je leur ai expliqué qu'avec des adultes, je me refusais à employer la force. Soit ils se motivent, soit ils assument.
En lycée, je ne punis pas. Mais j'ai des méthodes plus sournoises. Par exemple faire rattraper un devoir non rendu durant une heure de cours (du coup, les trouble-fête sont tranquilles pendant une heure et on peut travailler avec les autres, ils ont fait quelque chose d'utile et ils ont compris qu'ils ne gagnent rien, puisqu'ils devront éventuellement rattraper aussi le cours - ou alors, ils ne le rattrapent pas, c'est comme ils veulent, mais tant pis pour le prochain contrôle). Quand on n'arrive pas à se taire, on retourne se ranger : ce n'est pas une punition, mais un moment d'activité physique pour éliminer l'excès d'énergie.
Je pense qu'on ne peut pas comparer un public d'adultes ou de lycéen avec un public de collège.
Mais tout cela m'amène à une autre question? Comment être sévère sans punir? Surtout quand on a l'air physiquement gentille et qu'on est de nature gentille. Et qu'aussi les mômes recherchent les punitions: ils l'ont très clairement dit en vie de classe: on bavarde avec madame machin parce qu'elle n'est pas sévère et ne donne pas de punition alors qu'avec madame truc on fait attention sinon on est puni.
Vraiment je crois que j'ai besoin de clés pour gérer tout cela.
Sinon pour l'histoire des bulletins, pas le droit d'être ironique non plus. Avec les collègues on se disait que l'on va juste mettre: très bien, bien, assez bien, moyen etc
Je te suis pleinement, les plus petits ont encore besoin de quelques punitions.
Ne te décourage pas, je crois que tu vas trouver la bonne mesure, au bout d'un peu de temps, en tâtonnant. Et puis, les mêmes recettes ne marchent pas avec des classes différentes. C'est pourquoi les théories des pédopsys sont discutables : les enfants sont différents les uns des autres.
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