- Maria TéguyNiveau 6
vivi1982 a écrit:Ça y est , le mal est fait. Deux fois convoquée dans son bureau depuis vendredi. Elle m'a dit qu'elle va m'inscrire à un stage de gestion de classe et au besoin faire revenir l'inspecteur.
Et bien sûr, dès que les relations prof-cde se dégradent, il faut aller systématiquement accompagné (n'importe quel collègue fait l'affaire, un responsable syndical de préférence) à l'entretien. Et le témoin prend des notes.
- Maria TéguyNiveau 6
histoireeternelle59 a écrit:On peut aussi se sortir du crâne que la bienveillance est le laxisme car ca n'est pas le cas. Prendre conscience aussi qu'on peut tenir une classe autrement que par la terreur et la menace (1e règle que mes tutrices m'ont apprise quand je suis entrée dans le métier).
Le souci c'est que votre CDE vous impose une nouvelle règle du jeu sans vous donner les outils à utiliser. Quelques conseils de lecture qui vous permettront d'y voir clair :
Sinon histoireeternelle59, pourquoi ne pas venir prendre en charge quelques heures les classes de la collègue afin de mieux lui exposer comment vous avez pu interroger vos pratiques à l'aide de ces fructueuses lectures ?
Il est bien connu que les profs exercent très majoritairement leur métier de manière malveillante, j'emploierais le terme de sadisme d'ailleurs.
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Il est nuisible au développement de l'art et de la science d'imposer par des mesures administratives un style particulier d'art ou une école de pensée à l'exclusion d'une autre.
- nitescenceÉrudit
Maria Téguy a écrit:vivi1982 a écrit:On a eu un conseil pédagogique ce soir, et l'ordre du jour (entre autres) était les conseils de classe à venir: consignes très explicites: interdiction de mettre des avertissements au travail au conseil (car on ne peut pas mesurer le travail fourni par l'élève), avertissement au comportement quasi interdits, sauf si le cde a déjà vu les parents une fois avant.
Plus le droit de mettre du négatif dans nos appréciations. Le mot d'ordre est LA BIENVEILLANCE.
Un conseil pédagogique qui s'arroge des pouvoirs qu'il n'a en aucun cas ?!
Seul le CA, en temps qu'instance des représentants élus de l'établissement, peut avoir compétence à délibérer et à voter certaines décisions.
Par ailleurs, les profs, cadres A de la fp, disposent de leur liberté pédagogique (sous la responsabilité des ipr). En aucun cas cette caricature d'instance n'a autorité pour vous imposer quoi que ce soit sur ce terrain-là.
L'exemple que vous citez est malheureusement une parfaite illustration des pires dérives (le pire est sans doute encore à venir) que nous avions à redouter de la mise en place de ces "conseils pédagogiques".
Il faut d'urgence vous rapprocher de la section syndicale de votre établissement (et oui, le gros mot "syndicat" est lâché) du syndicat majoritaire chez les profs (mais il y en a d'autres qui font leur boulot), ou, s'il n'y a pas de section locale, envoyer un mail à la section départementale ou académique.
« La liberté pédagogique de l’enseignant s’exerce dans le respect des programmes [...] avec le conseil et sous le contrôle des membres des corps d’inspection.
Le conseil pédagogique [...] ne peut porter atteinte à cette liberté » (article L912-1-1 du Code de l’Education).
- scot69Modérateur
Un de nos élèves de secondes a dit à la PA qu'elle le "faisait chier". Ca s'est passé vendredi: il a deux jours d'exclusion.
Donc la politique de zéro-sanction fonctionne uniquement si les vulgaires profs sont concernés. Pour l'équipe de direction, c'est pas pareil...
Donc la politique de zéro-sanction fonctionne uniquement si les vulgaires profs sont concernés. Pour l'équipe de direction, c'est pas pareil...
- BalthamosDoyen
Je déteste ce mot bienveillance, utilisé à tord et à travers ces derniers temps.
On me demande d'être bienveillant, donc je comprends qu'actuellement je ne le suis pas, je suis donc malveillant. Or ce n'est pas comme ça que je perçois mon métier et ma pratique.
Non je ne suis pas malveillant, et oui si un élève a une mauvaise note, c'est le résultat de son travail et son investissement et non de ma malveillance. Oui si un élève a une punition, une heure de retenue ou autre, c'est le résultat de son attitude a- scolaire, perturbatrice, ou autre, mais certainement pas de ma pratique malveillante à l'égard des élèves.
J'en ai marre de cette suspicion envers les enseignants qui détériorent notre pratique, notre image et nos conditions de travail en nous retirant des moyens d'action.
On me demande d'être bienveillant, donc je comprends qu'actuellement je ne le suis pas, je suis donc malveillant. Or ce n'est pas comme ça que je perçois mon métier et ma pratique.
Non je ne suis pas malveillant, et oui si un élève a une mauvaise note, c'est le résultat de son travail et son investissement et non de ma malveillance. Oui si un élève a une punition, une heure de retenue ou autre, c'est le résultat de son attitude a- scolaire, perturbatrice, ou autre, mais certainement pas de ma pratique malveillante à l'égard des élèves.
J'en ai marre de cette suspicion envers les enseignants qui détériorent notre pratique, notre image et nos conditions de travail en nous retirant des moyens d'action.
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- Spoiler:
- Maria TéguyNiveau 6
Nous sommes bien d'accord.
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Il est nuisible au développement de l'art et de la science d'imposer par des mesures administratives un style particulier d'art ou une école de pensée à l'exclusion d'une autre.
- pmullerHabitué du forum
balthamos a écrit:Je déteste ce mot bienveillance, utilisé à tord et à travers ces derniers temps.
On me demande d'être bienveillant, donc je comprends qu'actuellement je ne le suis pas, je suis donc malveillant. Or ce n'est pas comme ça que je perçois mon métier et ma pratique.
Non je ne suis pas malveillant, et oui si un élève a une mauvaise note, c'est le résultat de son travail et son investissement et non de ma malveillance. Oui si un élève a une punition, une heure de retenue ou autre, c'est le résultat de son attitude a- scolaire, perturbatrice, ou autre, mais certainement pas de ma pratique malveillante à l'égard des élèves.
J'en ai marre de cette suspicion envers les enseignants qui détériorent notre pratique, notre image et nos conditions de travail en nous retirant des moyens d'action.
Lançons-nous dans un éloge de la malveillance
- BalthamosDoyen
pmuller a écrit:balthamos a écrit:Je déteste ce mot bienveillance, utilisé à tord et à travers ces derniers temps.
On me demande d'être bienveillant, donc je comprends qu'actuellement je ne le suis pas, je suis donc malveillant. Or ce n'est pas comme ça que je perçois mon métier et ma pratique.
Non je ne suis pas malveillant, et oui si un élève a une mauvaise note, c'est le résultat de son travail et son investissement et non de ma malveillance. Oui si un élève a une punition, une heure de retenue ou autre, c'est le résultat de son attitude a- scolaire, perturbatrice, ou autre, mais certainement pas de ma pratique malveillante à l'égard des élèves.
J'en ai marre de cette suspicion envers les enseignants qui détériorent notre pratique, notre image et nos conditions de travail en nous retirant des moyens d'action.
Lançons-nous dans un éloge de la malveillance
Pourquoi pas?
Ou plutôt pourquoi devons nous être bienveillant ou malveillant? Pourquoi doit on nous affirmer que nous devons être bienveillant?
La bienveillance, oui et je ne connais aucun prof qui ne l'est pas. Le répéter à un coté infantilisant et culpabilisant. Je suis prof, je dois être juste, je ne suis pas là pour me faire aimer, encore moins pour me faire détester.
Cependant, ce discours s'accompagne d'un discours de culpabilité envers les enseignants. L'échec des élèves, c'est les profs qui ne sont pas bienveillants, qui ne veulent pas si, ou ça. Et non ce n'est pas la faute de l'élève qui ne fait pas les exercices, ce n'est pas la faute des parents qui ne font pas revoir les leçons, ce n'est pas la faute de l'institution qui ne se donne pas les moyens de réussir en proposant des cessions d'aide, des programmes et objectifs clairs, en ne faisant pas confiance au corps enseignant.
- Handsome DevilNiveau 9
A l'arrivée, la réalité finit toujours par rattraper tout le monde, les Kévin et les Manon comme les autres. La seule à encore y échapper, c'est la bureaucratie de l'institution et ses stats façon village Potemkine.
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