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- MalagaModérateur
Quand j'étais stagiaire, je fabriquais mes cours moi-même en piochant dans les manuels pour trouver les documents qui me plaisaient et en regardant certains cours de collègues sur le net pour trouver des démarches quand je n'arrivais pas à voir par quel bout prendre le cours.
Mon tuteur ne m'a jamais passé un seul cours et finalement, c'était aussi bien car je me serais peut-être sentie obligée de les reprendre alors qu'ils ne m'auraient pas forcément convenue.
Néanmoins, je précise que je n'avais que 8h de cours à donner, sur deux niveaux. C'est très différent quand on a 18h de cours à donner.
En HG, le site edubases permet de donner certaines idées même si les cours postés dessus sont souvent irréalistes au niveau du temps imparti à chaque chapitre. Les fiches eduscol permettent de voir dans quelle direction partir, certaines sont vraiment bien faites.
Mon tuteur ne m'a jamais passé un seul cours et finalement, c'était aussi bien car je me serais peut-être sentie obligée de les reprendre alors qu'ils ne m'auraient pas forcément convenue.
Néanmoins, je précise que je n'avais que 8h de cours à donner, sur deux niveaux. C'est très différent quand on a 18h de cours à donner.
En HG, le site edubases permet de donner certaines idées même si les cours postés dessus sont souvent irréalistes au niveau du temps imparti à chaque chapitre. Les fiches eduscol permettent de voir dans quelle direction partir, certaines sont vraiment bien faites.
- IphigénieProphète
Janne a écrit:Les professeurs sont amenés à être les concepteurs de leur propre enseignement. Les stagiaires 9h qui ont déjà validé leur M2 devraient faire leurs cours eux-mêmes, le plus souvent possible. Ils peuvent reprendre les textes choisis par les manuels (lecture suivie) mais en proposer leur propre approche. Cela me semble important : si chacun peut prendre des séquences sur Weblettres (ou Kartablme.fr...) et se contente de les lire en classe, à quoi bon être professeur ?
La base du métier, c'est la conception des cours, pas la lecture de séquences construites par d'autres.
L'idéal est de commencer le plus tôt possible, mais on ne peut pas jeter la pierre à un stagiaire débordé.
Oui.
C'est le système qui consiste à balancer les gens en responsabilité tout de suite qui est franchement mauvais. Si en plus on leur met des flics sur le dos en permanence, ça devient proprement infernal. Faire un cours, ce n'est pas évident quand on débarque de la fac. Il est normal de se planter. Je plains vraiment beaucoup les stagiaires actuels, pressurés de toute part. Heureusement qu'il y a des tuteurs compréhensifs et pas seulement imbus de leur "autorité". Très difficile de trouver la voie entre l'ingérence ou le mépris, le respect d'autrui et la didactique de l'enseignement, à la fois utile pour une validation et critique pour la survie à long terme...
- RendashBon génie
A vrai dire, on n'a pas à se plaindre, 9h de cours c'est gérable. Ces 9h représentent suffisamment de travail pour qu'on ne chôme pas, et suffisamment peu pour qu'on ait le temps d'apprendre à préparer nos cours, etc. Pour peu qu'on ait un tuteur qui tienne la route, c'est Darty mon kiki, on a de quoi progresser.
Ce serait le top si on avait une formation digne de ce nom à côté. C'est là le réel problème, cette absence de formation qui fait qu'on est livré à soi-même, bien obligé de se former tout seul (merci Néo par exemple ), et sans aide ou conseil réels et concrets de la part de l'ESPé. Ajoutés à ça, la menace et le chantage permanents à la titularisation, le boulot supplémentaire demandé par les formateurs pour pouvoir noter quelque chose, et les remarques infantilisantes et condescendantes du style "mais vous verrez quand vous serez vraiment prof", "mais ne vous plaignez pas, cette année vous avez tout le temps nécessaire", "vous n'avez pas encore conscience de ce qu'on attend de vous en tant qu'enseignant", "profitez de cette année, on vous tient par la main", et j'en passe.
Ce serait le top si on avait une formation digne de ce nom à côté. C'est là le réel problème, cette absence de formation qui fait qu'on est livré à soi-même, bien obligé de se former tout seul (merci Néo par exemple ), et sans aide ou conseil réels et concrets de la part de l'ESPé. Ajoutés à ça, la menace et le chantage permanents à la titularisation, le boulot supplémentaire demandé par les formateurs pour pouvoir noter quelque chose, et les remarques infantilisantes et condescendantes du style "mais vous verrez quand vous serez vraiment prof", "mais ne vous plaignez pas, cette année vous avez tout le temps nécessaire", "vous n'avez pas encore conscience de ce qu'on attend de vous en tant qu'enseignant", "profitez de cette année, on vous tient par la main", et j'en passe.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- IphigénieProphète
Disons que c'est mieux que 18... Reste la question: oui mais comment on faitA vrai dire, on n'a pas à se plaindre, 9h de cours c'est gérable.
Pour le reste, on est d'accord!
- Isis39Enchanteur
Rendash a écrit:A vrai dire, on n'a pas à se plaindre, 9h de cours c'est gérable. Ces 9h représentent suffisamment de travail pour qu'on ne chôme pas, et suffisamment peu pour qu'on ait le temps d'apprendre à préparer nos cours, etc. Pour peu qu'on ait un tuteur qui tienne la route, c'est Darty mon kiki, on a de quoi progresser.
Ce serait le top si on avait une formation digne de ce nom à côté. C'est là le réel problème, cette absence de formation qui fait qu'on est livré à soi-même, bien obligé de se former tout seul (merci Néo par exemple ), et sans aide ou conseil réels et concrets de la part de l'ESPé. Ajoutés à ça, la menace et le chantage permanents à la titularisation, le boulot supplémentaire demandé par les formateurs pour pouvoir noter quelque chose, et les remarques infantilisantes et condescendantes du style "mais vous verrez quand vous serez vraiment prof", "mais ne vous plaignez pas, cette année vous avez tout le temps nécessaire", "vous n'avez pas encore conscience de ce qu'on attend de vous en tant qu'enseignant", "profitez de cette année, on vous tient par la main", et j'en passe.
Que vous demande-t-on comme boulot ?
- RendashBon génie
Par exemple, de prendre un objet, n'importe lequel, et d'expliquer en quoi et de quelle manière il est genré. Un catalogue de jouets, par exemple. Ou encore d'expliquer un des troubles du comportement fréquents chez l'adolescent. Ce genre de choses, quoi. Pas des trucs qui cassent des barres, et je ne compte pas y passer plus de temps que nécessaire, m'enfin, mis bout à bout...
Et je suis plutôt bien loti de ce côté, à vrai dire, on n'en a finalement pas tant que ça : parles-en à des Néos stagiaires en LV dans l'académie de Lyon, ils pleurent
Et je suis plutôt bien loti de ce côté, à vrai dire, on n'en a finalement pas tant que ça : parles-en à des Néos stagiaires en LV dans l'académie de Lyon, ils pleurent
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Isis39Enchanteur
Le catalogue de jouet ? :shock:
- JacqGuide spirituel
Hallywell a écrit:Personnellement, je les trouve pas mal faites en Lettres/Histoire
Elles sont assez bien faites, ce qui n'empêche pas de s'en éloigner lorsqu'elles sont caricaturales. Elles donnent surtout une indication sur l'évaluation finale au BEP ou au BAC.
- zouzFidèle du forum
Rendash a écrit:Par exemple, de prendre un objet, n'importe lequel, et d'expliqué en quoi et de quelle manière il est genré. Un catalogue de jouets, par exemple. Ou encore d'expliquer un des troubles du comportement fréquents chez l'adolescent. Ce genre de choses, quoi. Pas des trucs qui cassent des barres, et je ne compte pas y passer plus de temps que nécessaire, m'enfin, mis bout à bout...
Et je suis plutôt bien loti de ce côté, à vrai dire, on n'en a finalement pas tant que ça : parles-en à des Néos stagiaires en LV dans l'académie de Lyon, ils pleurent
Pourquoi ?
- JacqGuide spirituel
Je pense qu'au début c'est utile de s'inspirer de ce qui existe (manuels ou sites) pour s'en démarquer ensuite si on le souhaite. Je pense qu'un tuteur peut demander à son stagiaire de construire seul, mais peut-être pas toutes les fois, le temps est assez compté la première année, y compris pour les stagiaires qui ne sont pas à 18h. Après je pense qu'il faut personnaliser, je suis incapable de faire le cours d'un autre, même si je peux m'en inspirer. Un collègue ci-dessus d'histoire géo parlait de "banque de données" pour le manuel, c'est cela. Si le manuel me convient pour "mon" cours" je l'utilise volontier dans son intégralité, changeant les questions ou pas si les questions sont bonnes (pourquoi refaire quelque chose qui me convient bien), puisque mes élèves l'ont acheté, si non j'adapte et parfois ne l'utilise pas du tout pour certains cours. Lorsque j'ai été 1/2 tuteur mon stagiaire ne prenait que quelques heures perdues au milieu de la semaine des élèves, et il devait faires "mes" cours, ce qui n'était pas évident. Si j'étais tuteur à temps plein je proposerais des exemples de cours, et dans l'année je demanderais à mon stagiaire de faire deux ou trois cours seuls, en totalité, mais pas tout le temps. Et puis s'il mélangeait deux ou trois manuels, deux ou trois cours, je lui demanderais juste de justifier ses choix (pourquoi écarter cela, pourquoi utiliser cela). Après tout que demandons nous à nos élèves ? Imiter puis s'émanciper ! Non ? Ou alors s'émanciper totalement et directement ?
- C-3PONiveau 5
Tout dépend du parcours du stagiaire.
Personnellement, j'ai appris à concevoir des cours en master et en stage.
Lors de mon année de titularisation, malgré le nombre d'heures et les niveaux (bac), j'ai préféré concevoir mes cours plutôt que prendre ceux de ma tutrice. Peut-être par fierté, peut-être par bêtise, mais surtout car j'aime créer.
Un enseignant doit prendre plaisir à créer son cours, quitte même à le préparer dans l'urgence, pour ensuite le présenter aux élèves et apprendre de ses échecs ou de ses réussites. De même, un tuteur doit permettre à son stagiaire d'oser se tromper en début d'année. Sinon, il sera dur pour ce dernier d'avoir le recul nécessaire sur ses propres pratiques.
Personnellement, j'ai appris à concevoir des cours en master et en stage.
Lors de mon année de titularisation, malgré le nombre d'heures et les niveaux (bac), j'ai préféré concevoir mes cours plutôt que prendre ceux de ma tutrice. Peut-être par fierté, peut-être par bêtise, mais surtout car j'aime créer.
Un enseignant doit prendre plaisir à créer son cours, quitte même à le préparer dans l'urgence, pour ensuite le présenter aux élèves et apprendre de ses échecs ou de ses réussites. De même, un tuteur doit permettre à son stagiaire d'oser se tromper en début d'année. Sinon, il sera dur pour ce dernier d'avoir le recul nécessaire sur ses propres pratiques.
- RendashBon génie
zouz a écrit:Rendash a écrit:
Et je suis plutôt bien loti de ce côté, à vrai dire, on n'en a finalement pas tant que ça : parles-en à des Néos stagiaires en LV dans l'académie de Lyon, ils pleurent
Pourquoi ?
Hé bien, pour les retours que j'ai, parce qu'en plus d'une formation indigente, voire carrément une resucée des cours de M1, ils se farcissent une somme énorme de boulot pour l'ESPé. Conception de cours...mais hors de leurs niveaux, juste histoire que tout le monde bosse sur la même chose ; travaux à rendre à tire-larigot ; horaires aberrants ; etc, etc, etc.
C-3PO a écrit:
Un enseignant doit prendre plaisir à créer son cours, quitte même à le préparer dans l'urgence, pour ensuite le présenter aux élèves et apprendre de ses échecs ou de ses réussites.
+1. Mais c'est crevant :Pb
Et ça n'empêche pas que ça serait sympa d'avoir des tuyaux sur la façon de procéder, de la part de l'ESPé. Et/ou un retour sur ce qu'on a fait, autre que celui du tuteur, plusieurs sons de cloche en somme.
Enfin, en tout cas, disons que je préférerais ça à une étude approfondie du genre dans les catalogues de jouets.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- gilthonielNiveau 5
Rendash a écrit:Par exemple, de prendre un objet, n'importe lequel, et d'expliquer en quoi et de quelle manière il est genré. Un catalogue de jouets, par exemple.
C'est une blague?
"L'objet, n'importe lequel" en question est celui qui sert d'exemple type pour la socialisation différentielle en fonction du genre. A mon humble avis, vous feriez mieux de vous intéresser à vos cours plutôt que les prendre de haut de façon Pavlovienne. Il ne me semble pas aberrant de demander un peu de culture générale (ici de la sociologie) pour enseigner l'HG. De la même façon qu'avoir des rudiments d'HG ou de littérature est nécessaire pour enseigner les SES.
- RendashBon génie
Ouais. Je finis de rire devant le "à mon humble avis", puis je réponds.
Je ne nie pas que ça puisse, éventuellement, être intéressant, comme sujet. Sauf que :
- c'est une resucée de cours de Master 1. Même prof, mêmes cours (enfin, cette année c'est un condensé). Où est donc l'intérêt?
- en tant qu'enseignant débutant, on est quand même en droit d'espérer avoir un minimum de formation concrète avant d'envisager ce genre de choses. Non? Deux mois de cours, rien sur la façon de bâtir une séquence, rien sur la gestion d'une classe, rien sur les pratiques à adopter face à des dys-, par exemple, ou tout autre forme de handicap, ou difficultés auxquelles on est susceptible d'être confronté dans notre métier. Que dalle.
Les cours de psycho? Idem. Il y aurait pourtant des choses intéressantes à bosser. Au hasard de mes lectures, j'ai découvert les travaux de Vygostki, l'idée de la zone proximale de développement, ce genre de choses. Pourquoi ne pas aborder ce genre de thèmes, au lieu de passer huit heures sur le cas des pervers narcissiques, aliénation parentale, etc... sur la base de vidéos youtube pendant deux heures?
A mon avis, que je n'aurai pas l'outrecuidance de prétendre humble, tu ferais mieux d'appréhender la totalité de la situation plutôt que de me prendre de haut de façon pavlovienne. Il ne me semble pas aberrant de demander un peu de concret pour enseigner quoi que ce soit.
Mais, évidemment, c'est la faute de ces feignants d'étudiants pas foutus de s'intéresser à d'autres choses que leur petit univers. C'est vrai, après tout, enseigner, ça s'improvise, pas besoin de nous former ou de nous donner des outils, c'est inné, ces choses-là. Et puis, y'a des sociologues, y faut qu'y bouffent. Alors tant pis, les stagiaires, fermez la, les élèves, on s'en fout ; prenez, et mangez-en tous, ceci est la Vie.
Mais, merci pour la quote, je vais pouvoir corrigerma faute mon erreur mon crime d'orthographe.
Je ne nie pas que ça puisse, éventuellement, être intéressant, comme sujet. Sauf que :
- c'est une resucée de cours de Master 1. Même prof, mêmes cours (enfin, cette année c'est un condensé). Où est donc l'intérêt?
- en tant qu'enseignant débutant, on est quand même en droit d'espérer avoir un minimum de formation concrète avant d'envisager ce genre de choses. Non? Deux mois de cours, rien sur la façon de bâtir une séquence, rien sur la gestion d'une classe, rien sur les pratiques à adopter face à des dys-, par exemple, ou tout autre forme de handicap, ou difficultés auxquelles on est susceptible d'être confronté dans notre métier. Que dalle.
Les cours de psycho? Idem. Il y aurait pourtant des choses intéressantes à bosser. Au hasard de mes lectures, j'ai découvert les travaux de Vygostki, l'idée de la zone proximale de développement, ce genre de choses. Pourquoi ne pas aborder ce genre de thèmes, au lieu de passer huit heures sur le cas des pervers narcissiques, aliénation parentale, etc... sur la base de vidéos youtube pendant deux heures?
A mon avis, que je n'aurai pas l'outrecuidance de prétendre humble, tu ferais mieux d'appréhender la totalité de la situation plutôt que de me prendre de haut de façon pavlovienne. Il ne me semble pas aberrant de demander un peu de concret pour enseigner quoi que ce soit.
Mais, évidemment, c'est la faute de ces feignants d'étudiants pas foutus de s'intéresser à d'autres choses que leur petit univers. C'est vrai, après tout, enseigner, ça s'improvise, pas besoin de nous former ou de nous donner des outils, c'est inné, ces choses-là. Et puis, y'a des sociologues, y faut qu'y bouffent. Alors tant pis, les stagiaires, fermez la, les élèves, on s'en fout ; prenez, et mangez-en tous, ceci est la Vie.
Mais, merci pour la quote, je vais pouvoir corriger
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- JacqGuide spirituel
Rendash a écrit:Ouais. Je finis de rire devant le "à mon humble avis", puis je réponds.
Je ne nie pas que ça puisse, éventuellement, être intéressant, comme sujet. Sauf que :
- c'est une resucée de cours de Master 1. Même prof, mêmes cours (enfin, cette année c'est un condensé). Où est donc l'intérêt?
- en tant qu'enseignant débutant, on est quand même en droit d'espérer avoir un minimum de formation concrète avant d'envisager ce genre de choses. Non? Deux mois de cours, rien sur la façon de bâtir une séquence, rien sur la gestion d'une classe, rien sur les pratiques à adopter face à des dys-, par exemple, ou tout autre forme de handicap, ou difficultés auxquelles on est susceptible d'être confronté dans notre métier. Que dalle.
Les cours de psycho? Idem. Il y aurait pourtant des choses intéressantes à bosser. Au hasard de mes lectures, j'ai découvert les travaux de Vygostki, l'idée de la zone proximale de développement, ce genre de choses. Pourquoi ne pas aborder ce genre de thèmes, au lieu de passer huit heures sur le cas des pervers narcissiques, aliénation parentale, etc... sur la base de vidéos youtube pendant deux heures?
A mon avis, que je n'aurai pas l'outrecuidance de prétendre humble, tu ferais mieux d'appréhender la totalité de la situation plutôt que de me prendre de haut de façon pavlovienne. Il ne me semble pas aberrant de demander un peu de concret pour enseigner quoi que ce soit.
Mais, évidemment, c'est la faute de ces feignants d'étudiants pas foutus de s'intéresser à d'autres choses que leur petit univers. C'est vrai, après tout, enseigner, ça s'improvise, pas besoin de nous former ou de nous donner des outils, c'est inné, ces choses-là. Et puis, y'a des sociologues, y faut qu'y bouffent. Alors tant pis, les stagiaires, fermez la, les élèves, on s'en fout ; prenez, et mangez-en tous, ceci est la Vie.
Mais, merci pour la quote, je vais pouvoir corrigerma fautemon erreurmon crime d'orthographe.
Tu peux aussi, si tu le veux, sans être trop humble et sans trop d'outrecuidance, citer les personnes à qui tu prétends répondre. Une possibilité, pas une obligation, mais qui serait bien pratique pour bien comprendre le bordel que tu viens d'exprimer.
- gilthonielNiveau 5
Rendash a écrit:Ouais. Je finis de rire devant le "à mon humble avis", puis je réponds.
Je ne nie pas que ça puisse, éventuellement, être intéressant, comme sujet. Sauf que :
- c'est une resucée de cours de Master 1. Même prof, mêmes cours (enfin, cette année c'est un condensé). Où est donc l'intérêt?
- en tant qu'enseignant débutant, on est quand même en droit d'espérer avoir un minimum de formation concrète avant d'envisager ce genre de choses. Non? Deux mois de cours, rien sur la façon de bâtir une séquence, rien sur la gestion d'une classe, rien sur les pratiques à adopter face à des dys-, par exemple, ou tout autre forme de handicap, ou difficultés auxquelles on est susceptible d'être confronté dans notre métier. Que dalle.
Les cours de psycho? Idem. Il y aurait pourtant des choses intéressantes à bosser. Au hasard de mes lectures, j'ai découvert les travaux de Vygostki, l'idée de la zone proximale de développement, ce genre de choses. Pourquoi ne pas aborder ce genre de thèmes, au lieu de passer huit heures sur le cas des pervers narcissiques, aliénation parentale, etc... sur la base de vidéos youtube pendant deux heures?
A mon avis, que je n'aurai pas l'outrecuidance de prétendre humble, tu ferais mieux d'appréhender la totalité de la situation plutôt que de me prendre de haut de façon pavlovienne. Il ne me semble pas aberrant de demander un peu de concret pour enseigner quoi que ce soit.
Mais, évidemment, c'est la faute de ces feignants d'étudiants pas foutus de s'intéresser à d'autres choses que leur petit univers. C'est vrai, après tout, enseigner, ça s'improvise, pas besoin de nous former ou de nous donner des outils, c'est inné, ces choses-là. Et puis, y'a des sociologues, y faut qu'y bouffent. Alors tant pis, les stagiaires, fermez la, les élèves, on s'en fout ; prenez, et mangez-en tous, ceci est la Vie.
Mais, merci pour la quote, je vais pouvoir corrigerma fautemon erreurmon crime d'orthographe.
Si tu le dis.
Ce qui m'a fait bondir, c'est de parler d'un objet quelconque pour l'études de genre, laissant croire qu'il s'agissait d'un exercice sans queue ni tête (tu aurais dit un marteau par exemple, j'aurais bien voulu), alors que l'objet en question (le catalogue de jouet) est justement très représentatif du phénomène. Cela montre un manque de compréhension du cours en question (ou de la mauvaise foi). Le reste de tes arguments se tient tout à fait.
Désolé de m’être énervé, mais j'ai un peu de mal avec le mépris pour ma discipline que tu affiches.
ps/ j'ai corrigé la faute dans le quote donc la preuve est partie
- RendashBon génie
Jacq a écrit:Tu peux aussi, si tu le veux, sans être trop humble et sans trop d'outrecuidance, citer les personnes à qui tu prétends répondre. Une possibilité, pas une obligation, mais qui serait bien pratique pour bien comprendre le bordel que tu viens d'exprimer.
En règle générale, je le fais, sauf lorsque le post auquel je réponds se trouve immédiatement avant le mien. Tu voyais une ambiguïté quant au destinataire de ma réponse, peut-être? Ou tu dis ça comme ça, juste histoire de ...dire quelque chose?
gilthoniel a écrit:Si tu le dis.
Ce qui m'a fait bondir, c'est de parler d'un objet quelconque pour l'études de genre, laissant croire qu'il s'agissait d'un exercice sans queue ni tête (tu aurais dit un marteau par exemple, j'aurais bien voulu), alors que l'objet en question (le catalogue de jouet) est justement très représentatif du phénomène. Cela montre un manque de compréhension du cours en question (ou de la mauvaise foi). Le reste de tes arguments se tient tout à fait.
Désolé de m’être énervé, mais j'ai un peu de mal avec le mépris pour ma discipline que tu affiches.
ps/ j'ai corrigé la faute dans le quote donc la preuve est partie Wink
Le catalogue de jouet étant, en effet, l'exemple canonique (avec les manuels scolaires, dirais-je), il a fait l'objet de quelques heures de cours. J'ai développé à plusieurs reprises mon avis sur la question - à chaque fois qu'on me l'a demandé, en fait - ; je trouve le sujet intéressant, je trouve ces exemples fascinants, et je trouve cette redite du cours de M1 absolument sans intérêt dans le cadre de notre M2, censé être, dois-je le rappeler, une formation professionnelle. Je ne méprise certainement pas la discipline, je méprise le mépris qu'on affiche à l'égard des stagiaires, et, plus grave, de leurs élèves, en les envoyant sans aucune formation concrète au casse-pipe.
La discipline en général, et cette question en particulier, m'ont intéressé en M1 (particulièrement les thèmes traités par Muriel Salle, que je trouve absolument fantastique comme enseignante). J'attends autre chose de ma formation en M2, à la place de, ou en plus de, les choses plus...générales, disons.
Le problème, c'est qu'à chaque fois que j'ai soulevé cette question, quel que soit le ton employé (l'agacement de ce soir n'étant qu'un exemple, parmi de nombreux autres), on m'a objecté qu'on devait s'intéresser à ce genre de choses aussi. Certes. Ce que je voudrais bien savoir, c'est après quoi vient ce aussi.
En attendant, on a des collègues stagiaires qui trinquent. Mais vraiment, ils morflent, quoi. Parce qu'envoyés sans biscuit devant leurs classes, parce qu'eux n'ont pas la chance d'avoir un tuteur investi/motivé, etc. Et, évidemment, en fin d'année, ce sera leur échec à eux. Parce qu'eux n'auront pas réussi à trouver le déclic, les mécanismes du métier. Mécanismes dont on espérait, naïvement, qu'ils nous seraient, peu ou prou, enseignés en formation.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- JacqGuide spirituel
Rendash a écrit:Jacq a écrit:Tu peux aussi, si tu le veux, sans être trop humble et sans trop d'outrecuidance, citer les personnes à qui tu prétends répondre. Une possibilité, pas une obligation, mais qui serait bien pratique pour bien comprendre le bordel que tu viens d'exprimer.
En règle générale, je le fais, sauf lorsque le post auquel je réponds se trouve immédiatement avant le mien. Tu voyais une ambiguïté quant au destinataire de ma réponse, peut-être? Ou tu dis ça comme ça, juste histoire de ...dire quelque chose?
Mea culpa .
C'est vrai qu'en lisant le début du post qui précède ton message.... même je suis tout à fait d'accord avec la fin.
- mamieprofEsprit éclairé
gilthoniel a écrit:Rendash a écrit:Ouais. Je finis de rire devant le "à mon humble avis", puis je réponds.
Je ne nie pas que ça puisse, éventuellement, être intéressant, comme sujet. Sauf que :
- c'est une resucée de cours de Master 1. Même prof, mêmes cours (enfin, cette année c'est un condensé). Où est donc l'intérêt?
- en tant qu'enseignant débutant, on est quand même en droit d'espérer avoir un minimum de formation concrète avant d'envisager ce genre de choses. Non? Deux mois de cours, rien sur la façon de bâtir une séquence, rien sur la gestion d'une classe, rien sur les pratiques à adopter face à des dys-, par exemple, ou tout autre forme de handicap, ou difficultés auxquelles on est susceptible d'être confronté dans notre métier. Que dalle.
Les cours de psycho? Idem. Il y aurait pourtant des choses intéressantes à bosser. Au hasard de mes lectures, j'ai découvert les travaux de Vygostki, l'idée de la zone proximale de développement, ce genre de choses. Pourquoi ne pas aborder ce genre de thèmes, au lieu de passer huit heures sur le cas des pervers narcissiques, aliénation parentale, etc... sur la base de vidéos youtube pendant deux heures?
A mon avis, que je n'aurai pas l'outrecuidance de prétendre humble, tu ferais mieux d'appréhender la totalité de la situation plutôt que de me prendre de haut de façon pavlovienne. Il ne me semble pas aberrant de demander un peu de concret pour enseigner quoi que ce soit.
Mais, évidemment, c'est la faute de ces feignants d'étudiants pas foutus de s'intéresser à d'autres choses que leur petit univers. C'est vrai, après tout, enseigner, ça s'improvise, pas besoin de nous former ou de nous donner des outils, c'est inné, ces choses-là. Et puis, y'a des sociologues, y faut qu'y bouffent. Alors tant pis, les stagiaires, fermez la, les élèves, on s'en fout ; prenez, et mangez-en tous, ceci est la Vie.
Mais, merci pour la quote, je vais pouvoir corrigerma fautemon erreurmon crime d'orthographe.
Si tu le dis.
Ce qui m'a fait bondir, c'est de parler d'un objet quelconque pour l'études de genre, laissant croire qu'il s'agissait d'un exercice sans queue ni tête (tu aurais dit un marteau par exemple, j'aurais bien voulu), alors que l'objet en question (le catalogue de jouet) est justement très représentatif du phénomène. Cela montre un manque de compréhension du cours en question (ou de la mauvaise foi). Le reste de tes arguments se tient tout à fait.
Désolé de m’être énervé, mais j'ai un peu de mal avec le mépris pour ma discipline que tu affiches.
ps/ j'ai corrigé la faute dans le quote donc la preuve est partie
Oh mais je n'en reviens pas ! Toi d'habitude si calme, si posé et tellement cool dans la vraie vie ! t'emporter de la sorte???
Blague à part je suis vraiment que dans notre matière on ait pour habitude d'échanger, de mutualiser nos cours entre collègues (merci l' APSES) ou avec nos tuteurs sympas car tout créer ex nihilo ne me semble pas jouable...
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