Page 2 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- mathmaxExpert spécialisé
J'aime bien les remarques de Cripure, qui relativisent un peu cette obligation qu'on cherche à nous imposer d'introduire chaque nouvelle notion par une "activité". C'est rassurant quand même d'entendre que, parfois, dire une chose permet de la communiquer ! C'est presque révolutionnaire en fait.
- pmullerHabitué du forum
Allez, je me sauve : ignorant comme je suis des sciences , j'ai cru que les identités remarquables, c'étaient en fait les particularismes individuels des élèves dont il faudra désormais tenir compte dans le socle commun du collège... Vous vous souvenez de la consultation ? Il s'agit qu'ils construisent leur image à partir des différents repères identitaires (je reformule de mémoire).
- caroletteNeoprof expérimenté
Cripure a écrit:Je ne suis pas matheux, mais comme je me les rappelle 36 ans après, je vais vous donner le truc de mon prof de 5e :Marounette a écrit:je me demande comment introduire les identités remarquables auprès de mes élèves de 3ème.
Comment procédez-vous ?
-Il les a copiées au tableau.
-Nous les avons apprises.
-Nous les avons utilisées.
Dingue, non ?
Même procédure lorsque j'étais en quatrième, en 1987 a priori.
Je ne comprends pas pourquoi il faudrait attendre 3 ou 4 mois qu'un élève découvre qu'on n'a pas besoin de développer pour trouver le résultat. :shock:
(et sinon, ça n'arrive qu'au programme de troisième maintenant ?)
- MarounetteHabitué du forum
mathmax a écrit:J'aime bien les remarques de Cripure, qui relativisent un peu cette obligation qu'on cherche à nous imposer d'introduire chaque nouvelle notion par une "activité". C'est rassurant quand même d'entendre que, parfois, dire une chose permet de la communiquer ! C'est presque révolutionnaire en fait.
+1
carolette a écrit:
Même procédure lorsque j'étais en quatrième, en 1987 a priori.
Je ne comprends pas pourquoi il faudrait attendre 3 ou 4 mois qu'un élève découvre qu'on n'a pas besoin de développer pour trouver le résultat. :shock:
(et sinon, ça n'arrive qu'au programme de troisième maintenant ?)
Cela doit peu être venir du fait que c'est aux élèves de découvrir les propriétés, d'être acteurs de leur apprentissage.
_________________
"Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien." Socrate
La recherche est l'un des rares domaines où des personnes volontaires peuvent mesurer leur ignorance. :lol:
[url=laclassedemarou.canalblog.com/]laclassedemarou.canalblog.com/[/url]
- caroletteNeoprof expérimenté
Marounette a écrit:mathmax a écrit:J'aime bien les remarques de Cripure, qui relativisent un peu cette obligation qu'on cherche à nous imposer d'introduire chaque nouvelle notion par une "activité". C'est rassurant quand même d'entendre que, parfois, dire une chose permet de la communiquer ! C'est presque révolutionnaire en fait.
+1carolette a écrit:
Même procédure lorsque j'étais en quatrième, en 1987 a priori.
Je ne comprends pas pourquoi il faudrait attendre 3 ou 4 mois qu'un élève découvre qu'on n'a pas besoin de développer pour trouver le résultat. :shock:
(et sinon, ça n'arrive qu'au programme de troisième maintenant ?)
Cela doit peu être venir du fait que c'est aux élèves de découvrir les propriétés, d'être acteurs de leur apprentissage.
On peut tout à fait être acteur de ses apprentissages sans avoir besoin de réinventer l'eau chaude à chaque fois.
- marie91270Neoprof expérimenté
carolette a écrit:Même procédure lorsque j'étais en quatrième, en 1987 a priori.
Je ne comprends pas pourquoi il faudrait attendre 3 ou 4 mois qu'un élève découvre qu'on n'a pas besoin de développer pour trouver le résultat. :shock:
(et sinon, ça n'arrive qu'au programme de troisième maintenant ?)
En introduisant la double distributivité en 4ème et les identités remarquables en 3ème, c'est ce que le programme nous incite fortement à faire.
Ainsi, lorsque je vois la double distributivité en 4ème j'en profite pour leur faire développer un max d'expressions du style (a+b)². Il y a toujours un élève plus malin que les autres qui "devine" la formule.
Je ne vois pas en quoi cette approche est dérangeante. Je parle parfois des identités remarquables en fin de 4ème, d'autres fois en début de 3ème. Dans ma progression, les identités remarquables en 3ème arrivent vers le mois de Décembre. Mais en réalité je les introduis souvent avant, quand l'occasion s'y prête.
Quel est le problème ?
- SandyVegNiveau 9
Mes formateurs nous avaient conseillé de commencer plutôt par le sens factorisation pour donner du sens aux IR (dans le sens développement, ça permet d'aller plus vite, mais ce n'est pas indispensable donc les élèves sont réfractaires à l'idée de les apprendre).
Voici les activités que j'utilise (c'est inspiré d'un doc de l'IUFM de Lyon mais qui ne semble pas avoir résisté au passage IUFM -> ESPE...)
Programme 3
on choisit deux nombres quelconques
on calcule, pour chacun, leur carré
puis la somme de leurs carrés
puis on ajoute deux fois leur produit
Qu'obtient-on ? Quelle conjecture peut-on faire ? Comment démontrer cette conjecture ?
Programme 4
on choisit deux nombres quelconques
on calcule, pour chacun, leur carré
à la somme de leurs carrés on retranche deux fois leur produit
Qu'obtient-on ? Quelle conjecture peut-on faire ? Comment démontrer cette conjecture ?
Problème
a et b sont deux nombres tels que : a + b = 28 et a - b = 6
Trouve a et b puis calcule a² – b²
Recommence avec d'autres nombres a et b
Quelle règle trouves-tu ? Démontre-la.
Voici les activités que j'utilise (c'est inspiré d'un doc de l'IUFM de Lyon mais qui ne semble pas avoir résisté au passage IUFM -> ESPE...)
Programme 3
on choisit deux nombres quelconques
on calcule, pour chacun, leur carré
puis la somme de leurs carrés
puis on ajoute deux fois leur produit
Qu'obtient-on ? Quelle conjecture peut-on faire ? Comment démontrer cette conjecture ?
Programme 4
on choisit deux nombres quelconques
on calcule, pour chacun, leur carré
à la somme de leurs carrés on retranche deux fois leur produit
Qu'obtient-on ? Quelle conjecture peut-on faire ? Comment démontrer cette conjecture ?
Problème
a et b sont deux nombres tels que : a + b = 28 et a - b = 6
Trouve a et b puis calcule a² – b²
Recommence avec d'autres nombres a et b
Quelle règle trouves-tu ? Démontre-la.
_________________
- Parcours :
- Enseignante spécialisée
2017-2019 : T5 & T6 - Coordonnatrice d'un dispositif ULIS collège + formation CAPPEI.
Prof de maths
2015-2017 : T3 & T4 - Classes de 6e et de 3e - PP 6e + coordo Maths + coordo 6e
2014-2015 : T2 - Classes de 5e et de 4e
2013-2014 : T1 - Classes de 5e, 4e, 3e, 2nde et 1ère
2012-2013 : Stagiaire - Classes de 4e et de 3e
2012 : 3e concours du CAPES
2009-2012 : Contractuelle - Plein de petits remplacements en collège et lycée
2005-2012 : Cours particuliers - Collège, lycée et prépa ECE
Informaticienne
2000-2004 : Ingénieur en informatique
1999-2000 : Monitrice d'informatrice à la fac
- TazonNiveau 9
wanax a écrit:Réponse facile : paresse mentale, ce que j'ai d'autant plus de mal à comprendre que ces savoirs sont des économies de l'esprit.PauvreYorick a écrit:C'est dingue, ça, pourquoi, en effet ?wanax a écrit: dessin d'un carré de côté a + b, pour voir a² , b² , ab et ba en décomposant les aires. Mais je constate que ça ne marche pas et je ne sais pas pourquoi.
( Gamin, je me suis toujours plus intéressé à ce qui était réadaptable, définitif, d'un emploi fréquent vs l'astuce qui ne marche que dans un cas précis et ne montre rien. )
Je pense que l'éclatement des disciplines, l'éparpillement des quelques heures qui restent empêchent toute structuration, qu'il n'y a plus que des bribes de savoirs plus ou moins cloisonnés.
Si c'est du calcul, ce n'est pas une fonction, si c'est une fonction, ce n'est pas de la géométrie, si on est en Physique, on ne fait pas comme en maths..
C'est une question qu'on ne se pose pas assez : pourquoi l'élève qui, face à un exercice spécifique aux racines carrées, va bien s'abstenir d'écrire sqrt(a+b) = sqr(a)+sqrt(b), n'y pense pas lors d'une étude de fonction, "hors-contexte" ?
Malheureusement, l'aire d'un rectangle de côtés a et b est ab n'est pas du tout un automatisme, même en troisième, parce que cela n'a pas été assez utilisé depuis le primaire, et parce que le calcul littéral n'est introduit que tardivement, je crois vraiment à une espèce de temps de maturation nécessaire qui manque de plus en plus à nos élèves, à cause de programmes mal faits et pas assez progressifs.
- EvaristeNiveau 7
PauvreYorick a écrit:C'est dingue, ça, pourquoi, en effet ?wanax a écrit: dessin d'un carré de côté a + b, pour voir a² , b² , ab et ba en décomposant les aires. Mais je constate que ça ne marche pas et je ne sais pas pourquoi.
Je confirme: ça marche pas.
Je crois que, pour eux, le calcul de l'aire d'un carré n'est absolument pas de l'ordre du réflexe.... donc ils ne "voient" pas.
Cette année, on a testé les connaissances de nos élèves de secondes : 1/4 des élèves confondent périmètre et aire et cela dans toutes les classes (et près 1/3 des élèves qui ne maitrisent pas le sens des quatre opérations).
_________________
Quand on ne sait pas où on va il faut y aller.... et le plus vite possible
- TazonNiveau 9
Pascal a écrit:En quatrième, ce sont justement les identités remarquables qui m'ont définitivement dégoûté des maths ...
C'est marrant, c'est justement après un passage au tableau sur les identités remarquables que ma prof de maths de troisième, remarquable elle aussi, une vraie terreur, ce qui avait comme conséquence qu'on bossait dur pour pas se faire engueuler, m'a dit "Tazon, j'espère que vous ferez des études scientifiques", j'ai très fortement pensé "elle est pas bien elle, j'ai juste appris ma leçon!".
Sinon, je prends aussi le sens factorisation, sinon les élèves n'en voient pas bien l'intérêt, et comme ça ils apprennent tout de même par cœur les formules qu'ils réutilisent s'ils ne sont pas trop bêtes dans le sens développement.
- wanaxFidèle du forum
Chaque fois que je les rappelle, je les écris a² - 2ab + b² = (a-b)²... effectivement dans le sens factorisation, puisque c'est évidemment pour factoriser qu'on en a besoin ( pas nécessaire pour développer, nécessaire pour factoriser. )Tazon a écrit:Pascal a écrit:En quatrième, ce sont justement les identités remarquables qui m'ont définitivement dégoûté des maths ...
C'est marrant, c'est justement après un passage au tableau sur les identités remarquables que ma prof de maths de troisième, remarquable elle aussi, une vraie terreur, ce qui avait comme conséquence qu'on bossait dur pour pas se faire engueuler, m'a dit "Tazon, j'espère que vous ferez des études scientifiques", j'ai très fortement pensé "elle est pas bien elle, j'ai juste appris ma leçon!".
Sinon, je prends aussi le sens factorisation, sinon les élèves n'en voient pas bien l'intérêt, et comme ça ils apprennent tout de même par cœur les formules qu'ils réutilisent s'ils ne sont pas trop bêtes dans le sens développement.
Oui. En revanche, les activités d'introduction sont une perte de temps.Mes formateurs nous avaient conseillé de commencer plutôt par le sens factorisation
Le problème, c'est qu'à force de délayer, de faire les choses toujours plus tardivement, les élèves arrivent en Seconde sans même savoir développer.En introduisant la double distributivité en 4ème et les identités remarquables en 3ème, c'est ce que le programme nous incite fortement à faire.
Ainsi, lorsque je vois la double distributivité en 4ème j'en profite pour leur faire développer un max d'expressions du style (a+b)². Il y a toujours un élève plus malin que les autres qui "devine" la formule.
Je ne vois pas en quoi cette approche est dérangeante. Je parle parfois des identités remarquables en fin de 4ème, d'autres fois en début de 3ème. Dans ma progression, les identités remarquables en 3ème arrivent vers le mois de Décembre. Mais en réalité je les introduis souvent avant, quand l'occasion s'y prête.
Quel est le problème ? heu
J'insiste pour dire que ce n'est pas une critique, les professeurs de collège font ce qu'ils peuvent et le problème est si général que ce n'est pas une question de personnes mais le résultat d'un système.
Je discutais samedi matin avec un collègue qui me disait avoir été trop vite, car il ne s'était pas aperçu avant le DS de la faiblesse en calcul de ses Secondes.
Réalité : depuis ~3 ans, il faut, en Seconde, faire un chapitre complet sur le développement, refaire toutes les règles sur la racine carrée, les fractions,...
Il y a 12 ans, les élèves qui arrivaient en seconde connaissaient par coeur le tableau des cosinus et sinus des angles remarquables, maintenant, ils prennent leurs
- BrindIfFidèle du forum
Je pense que pour mes élèves (de seconde), le lien entre le carré d'un nombre et un calcul d'aire n'a rien d'évident.PauvreYorick a écrit:C'est dingue, ça, pourquoi, en effet ?wanax a écrit: dessin d'un carré de côté a + b, pour voir a² , b² , ab et ba en décomposant les aires. Mais je constate que ça ne marche pas et je ne sais pas pourquoi.
La plupart ont appris les formules et les appliquent... en dépit du bon sens ( (x-1)² lorsque x vaut 2, ils remplacent x par 2 puis développent ... ).
- wanaxFidèle du forum
Pour ça, j'ai une explication simple.BrindIf a écrit:Je pense que pour mes élèves (de seconde), le lien entre le carré d'un nombre et un calcul d'aire n'a rien d'évident.PauvreYorick a écrit:C'est dingue, ça, pourquoi, en effet ?wanax a écrit: dessin d'un carré de côté a + b, pour voir a² , b² , ab et ba en décomposant les aires. Mais je constate que ça ne marche pas et je ne sais pas pourquoi.
La plupart ont appris les formules et les appliquent... en dépit du bon sens ( (x-1)² lorsque x vaut 2, ils remplacent x par 2 puis développent ... ).
L'utilisation de la calculatrice rend inutile l'analyse d'un nombre et la recherche des différentes façons de le calculer. L'élève n'acquiert donc pas le réflexe qui consiste à effectuer les calculs dans l'ordre où les nombres sont aisés à traiter.
Exemple : calculer a = 5 . 13 . 2
* à la calculatrice, on peut rentrer 5.13.2, on n'a même pas besoin de faire 5.13 puis de multiplier par 2. ( Conséquence funeste observée : 5.13.2 = 65 . 10 = 650... )
* de tête, on REMARQUE que a = 5.2.13 = 10.13 = 130
Exemple : calculer 16. ( 51 / 8 ) Alors 16 . 51, ça fait .... au lieu de faire 16/8 . 51 = 102
Comme cette agilité mentale n'est plus du tout développée, tout calcul numérique et de là tout calcul littéral devient une souffrance.
Alors que si on les oblige à le faire mentalement, avec "gentillesse", ils sont très fiers de réussir.
- JPhMMDemi-dieu
De l'intérêt du calcul mental.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ben2510Expert spécialisé
De l'intérêt du calcul mental, mais aussi du calcul posé.
_________________
On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- User5899Demi-dieu
Pareil. Du coup, j'ai fait du grecJPhMM a écrit:Moi j'ai adoré l'idée de transformer un carré en somme, mais je me souviens avoir été déçu que la commutativité ne produise pas de résultat fascinant.Pascal a écrit:En quatrième, ce sont justement les identités remarquables qui m'ont définitivement dégoûté des maths ...
- User5899Demi-dieu
Ce qui était révolutionnaire en 78, c'est qu'on considérait qu'apprendre une leçon, c'était être acteur de son apprentissage. Et c'est fou le temps qu'on gagnaitMarounette a écrit:mathmax a écrit:J'aime bien les remarques de Cripure, qui relativisent un peu cette obligation qu'on cherche à nous imposer d'introduire chaque nouvelle notion par une "activité". C'est rassurant quand même d'entendre que, parfois, dire une chose permet de la communiquer ! C'est presque révolutionnaire en fait.
+1carolette a écrit:
Même procédure lorsque j'étais en quatrième, en 1987 a priori.
Je ne comprends pas pourquoi il faudrait attendre 3 ou 4 mois qu'un élève découvre qu'on n'a pas besoin de développer pour trouver le résultat. :shock:
(et sinon, ça n'arrive qu'au programme de troisième maintenant ?)
Cela doit peu être venir du fait que c'est aux élèves de découvrir les propriétés, d'être acteurs de leur apprentissage.
- JPhMMDemi-dieu
Hihi.Cripure a écrit:Pareil. Du coup, j'ai fait du grecJPhMM a écrit:Moi j'ai adoré l'idée de transformer un carré en somme, mais je me souviens avoir été déçu que la commutativité ne produise pas de résultat fascinant.Pascal a écrit:En quatrième, ce sont justement les identités remarquables qui m'ont définitivement dégoûté des maths ...
La lecture de Diophante vous plairait je pense.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- MoonchildSage
Je crois que, plus généralement, et contrairement à l'idée qui domine dans le petit monde de la pédagogie des maths, le détour par l'interprétation géométrique d'un résultat d'algèbre ou d'analyse n'aide pas tellement l'élève moyen - et encore moins le faible - à comprendre la notion étudiée. Je crois que le lien entre un calcul abstrait/formalisé et une figure géométrique n'a rien de naturel pour une bonne partie de notre public ; c'est du moins ce que je constate en lycée où je m'aperçois en particulier qu'un grand nombre d'élèves ont de sérieuses difficultés à relier les propriétés algébriques d'une fonction avec les propriétés de sa courbe représentative (d'ailleurs la notion de courbe représentative est en elle-même très mal comprise, ce qui dans le fond n'est pas surprenant car les élèves ne disposent pas des concepts d'ensemble et de sous-ensemble).BrindIf a écrit:Je pense que pour mes élèves (de seconde), le lien entre le carré d'un nombre et un calcul d'aire n'a rien d'évident.PauvreYorick a écrit:C'est dingue, ça, pourquoi, en effet ?wanax a écrit: dessin d'un carré de côté a + b, pour voir a² , b² , ab et ba en décomposant les aires. Mais je constate que ça ne marche pas et je ne sais pas pourquoi.
La plupart ont appris les formules et les appliquent... en dépit du bon sens ( (x-1)² lorsque x vaut 2, ils remplacent x par 2 puis développent ... ).
- User5899Demi-dieu
Il est mort vieux, non ?JPhMM a écrit:Hihi.Cripure a écrit:Pareil. Du coup, j'ai fait du grecJPhMM a écrit:
Moi j'ai adoré l'idée de transformer un carré en somme, mais je me souviens avoir été déçu que la commutativité ne produise pas de résultat fascinant.
La lecture de Diophante vous plairait je pense.
- ycombeMonarque
JPhMM a écrit:De l'intérêt du calcul mental.
ben2510 a écrit:De l'intérêt du calcul mental, mais aussi du calcul posé.
De l'intérêt d'interdire les calculatrices au moins jusqu'en fin de collège.
_________________
Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- JPhMMDemi-dieu
En trigo, stats et th. de Pythagore, elles peuvent être utiles.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ben2510Expert spécialisé
Cripure a écrit:Il est mort vieux, non ?JPhMM a écrit:Hihi.Cripure a écrit:
Pareil. Du coup, j'ai fait du grec
La lecture de Diophante vous plairait je pense.
Une référence à ceci ?
- Spoiler:
- Passant, sous ce tombeau repose Diophante.
Ces quelques vers tracés par une main savante
Vont te faire connaître à quel âge il est mort.
Des jours assez nombreux que lui compta le sort,
Le sixième marqua le temps de son enfance ;
Le douzième fut pris par son adolescence.
Des sept parts de sa vie, une encore s'écoula,
Puis s'étant marié, sa femme lui donna
Cinq ans après un fils qui, du destin sévère
Reçut de jours hélas ! deux fois moins que son père.
De quatre ans, dans les pleurs, celui-ci survécut.
Dis, si tu sais compter, à quel âge il mourut.
- ben2510Expert spécialisé
JPhMM a écrit:En trigo, stats et th. de Pythagore, elles peuvent être utiles.
Une table de cosinus aussi.
Il est vrai que l'utilisation d'une calculatrice est souvent pertinente (au lycée aussi !) mais face au inconvénients en termes de capacités calculatoires des élèves, l'interdiction (permanente, ou avec autorisation ponctuelle suivant les chapitres) est la meilleure solution.
- ycombeMonarque
Pour répondre à la question du fil, voici le chapitre correspondant du Lebossé-Hemery de 3e, programme 1958:
(En fait c'était au programme de 4ème, avec les polynômes. Les polynômes étaient explicitement révisés dans les programmes de troisièmes, et le LH révisait aussi les IR.
Les polynômes sont sortis des programmes du collèges dans les années 1980.)
Edit: Changement d'images, les premières avaient une qualité trop dégradées.
(En fait c'était au programme de 4ème, avec les polynômes. Les polynômes étaient explicitement révisés dans les programmes de troisièmes, et le LH révisait aussi les IR.
Les polynômes sont sortis des programmes du collèges dans les années 1980.)
Edit: Changement d'images, les premières avaient une qualité trop dégradées.
_________________
Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- wanaxFidèle du forum
C'est pour cela que même en Terminale, je prends le temps de leur faire tracer des courbes à la main, après calcul d'un tableau de valeurs, si possible sans calculatrice ( racine de 10 ? On va dire 3 et des poussières ). Je trouvais ça chronophage, je trépignais par le passé, je suis sûr maintenant que ce temps long est nécessaire pour faire "connaître" la fonction.Moonchild a écrit:
Je crois que, plus généralement, et contrairement à l'idée qui domine dans le petit monde de la pédagogie des maths, le détour par l'interprétation géométrique d'un résultat d'algèbre ou d'analyse n'aide pas tellement l'élève moyen - et encore moins le faible - à comprendre la notion étudiée. Je crois que le lien entre un calcul abstrait/formalisé et une figure géométrique n'a rien de naturel pour une bonne partie de notre public ; c'est du moins ce que je constate en lycée où je m'aperçois en particulier qu'un grand nombre d'élèves ont de sérieuses difficultés à relier les propriétés algébriques d'une fonction avec les propriétés de sa courbe représentative (d'ailleurs la notion de courbe représentative est en elle-même très mal comprise, ce qui dans le fond n'est pas surprenant car les élèves ne disposent pas des concepts d'ensemble et de sous-ensemble).
L'utilisation de la calculatrice graphique est, ici encore, anti-productive : et d'ailleurs, quel intérêt de calculer une dérivée, étudier son signe, etc... pour connaître les variations d'une fonction si on peut l'avoir tout de suite à l'écran ? On se prive du plaisir de la découverte, de cette petite angoisse qui ne se dissipe que lorsque les points calculés "collent" avec les variations prédites..
Qui lirait un roman policier en commençant par le dernier chapitre ?
Page 2 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum