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- NormandyxNeoprof expérimenté
c'est bien pour cela que le bilan est prescrit par un médecin qui est supposé avoir éliminé les autres causes (déficit visuel, auditif), mais ce n'est pas le médecin qui qualifiera le trouble dys une fois les difficultés cernées par l'orthophoniste, s'il soupçonne une dyslexie il indique "soupçon de dyslexie" ou "symptomes de dyslexie", ce qu'ils ne font généralement qu'après une première série de séances, il faut 2 ans d'apprentissage de la lecture avant qu'on ne cherche à entrer dans le dyslexique et dans ce cas les parents sont orientés vers le médecin référent de la MDPH pour des examens complémentaires, entre autre passer un bilan psy pour confirmer que le gamin a bien une intelligence normale et pas de problèmes comportementaux, et parfois un bilan neurologique. Seul le passage par la MDPH permet d'obtenir les aides matérielles ou autres. (on est loin de l'AVS qui dépiste un dyslexique).
Une des orthophonistes du secteur que je connais bien a répondu que dans sa carrière elle avait vu très peu de "vrais dyslexiques" ça représente 5% de la population, on est loin du presque quart des enfants de primaire qui ont droit à quelques séances.
Une des orthophonistes du secteur que je connais bien a répondu que dans sa carrière elle avait vu très peu de "vrais dyslexiques" ça représente 5% de la population, on est loin du presque quart des enfants de primaire qui ont droit à quelques séances.
- NormandyxNeoprof expérimenté
Pour suivre sur Olympias, pour des raisons diverses les parents peuvent ne pas accepter de faire un bilan orthophonique, j'ai eu le cas récemment d'un gamin signalé depuis la maternelle (pas de langage à 3 ans), difficultés jusqu'à la fin de la maternelle malgré une acquisition de langage tardive et incomplète. (aux instits de maternelle qui parlaient des problèmes de langage, la réponse de la mère a toujours été "Einstein ne parlait pas à 5 ans"...)Olympias a écrit:zeprof a écrit:ça arrive malheureusement... on se demande souvent comment c'est possible mais hélas...
Mais c'est possible ! Il y a plusieurs années, au collège, en faisant l'étude dirigée, j'en avais repéré deux. J'ai signalé et on m'a répondu : "Mais ça fait longtemps qu'on le sait ! On l'a dit aux parents ! Mais les parents nous ont répondu qu'ils ne voulaient pas s'emm***** à emmener leur enfant chez l'orthophoniste ! "
Bon... :shock:
Au CP, il a eu du mal à lire et à compter, l'instit a évoqué la possibilité de chercher une aide et n'y est pas revenue vu la réaction des parents "ça va pas recommencer!"
En CE1, j'ai soumis l'idée qu'il avait peut être besoin d'une aide extérieure d'un orthophoniste pour améliorer ses problèmes de construction du nombre et s'exprimer autrement que par "mots phrases", la maman a décidé que cela ne relevait pas d'un orthophoniste et qu'elle allait remédier à cela tout seule.
En CE2, devant les résultats aux évaluations CE1 et l'absence de prise en charge, il a été proposé une réunion d'équipé éducative. Colère furieuse des parents, qui après menaces ont demandé un rendez vous à l'inspecteur pour signaler le comportement inadmissible de cet instit nul qui voulait absolument qu'on fasse un bilan pour leur gosse, avec moult mensonges sur le travail fait en classe (encore heureux que j'avais gardé les cahiers de CE1...
Résultat aujourd'hui en CM2, il commence une rééducation après un bilan psy qui a confirmé les troubles et l'intelligence normale, les parents voudraient qu'il redouble.
Ah, un détail, la maman est prof en collège, elle a travaillé en ZEP et a donc expliqué lors de la réunion d'équipe éducative que les instits n'étaient pas qualifiés pour demander des bilans d'orthophonie, et qu'ayant suivi une formation, elle était tout à fait capable de voir si c'était nécessaire et de palier aux difficultés légères de son fils.
Bilan : plus que jamais je suis résolu à ne jamais aller plus loin que le signalement ECRIT des difficultés dans les carnets et les solutions que j'ai déjà proposé à l'oral, les parents feront ce qu'ils voudront. Si je n'avais pas eu plus de 35 ans de boutique, des cahiers corrigés à présenter pour prouver les mensonges, je pense que cela aurait été franchement nuisible à ma carrière.
- ycombeMonarque
Quand on est proche, on est trop dans l'affectif pour avoir une lecture objective des symptômes. Cela me fait penser à cette histoire:Normandyx a écrit:
Ah, un détail, la maman est prof en collège, elle a travaillé en ZEP et a donc expliqué lors de la réunion d'équipe éducative que les instits n'étaient pas qualifiés pour demander des bilans d'orthophonie, et qu'ayant suivi une formation, elle était tout à fait capable de voir si c'était nécessaire et de palier aux difficultés légères de son fils.
http://www.jaddo.fr/2011/04/10/je-sais-que-taimes-pas-donner-des-conseils-medicaux-mais/
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
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