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- wanaxFidèle du forum
La première et seule chose à lui dire, si elle ne s'en est pas déjà rendue compte par elle-même : ce n'est pas elle qui dysfonctionne, c'est l'organisation ( l'E.N) dans laquelle elle est rentrée.Mauvette a écrit:(...)
Je m'inquiète vraiment pour elle et je ne sais pas trop quoi faire pour l'aider.(...)
Cette organisation perverse qui fait de la victime ( cette stagiaire ) la coupable.
Tant que ce point ne sera pas parfaitement posé, intégré, assimilé, tout le reste ( colles, soutiens des collègues et du CPE ) ne sera qu'un emplâtre sur une blessure gangrenée.
En revanche, une fois ce point acquis, elle aura la distance nécessaire pour rire, au moins intérieurement, devant ce spectacle de fous.
- mamieprofEsprit éclairé
Croustibapt a écrit:Rien de mieux que de voir des collègues aguerris en exercice, en assistant à leurs cours !
Bon courage Mauvette !
Stagiaire cette année, j'ai une classe de 1 ere pénible car hyper bavarde avec quelques filles qui ne se calment jamais mais bossent plutôt bien.
je suis allée voir une heure de maths et une heure d'allemand avec cette classe.
depuis les élèves sont gênés de faire un peu de bordel et se sont calmés d'eux mêmes...
- lorine75Niveau 1
wanax a écrit:La première et seule chose à lui dire, si elle ne s'en est pas déjà rendue compte par elle-même : ce n'est pas elle qui dysfonctionne, c'est l'organisation ( l'E.N) dans laquelle elle est rentrée.Mauvette a écrit:(...)
Je m'inquiète vraiment pour elle et je ne sais pas trop quoi faire pour l'aider.(...)
Cette organisation perverse qui fait de la victime ( cette stagiaire ) la coupable.
Tant que ce point ne sera pas parfaitement posé, intégré, assimilé, tout le reste ( colles, soutiens des collègues et du CPE ) ne sera qu'un emplâtre sur une blessure gangrenée.
En revanche, une fois ce point acquis, elle aura la distance nécessaire pour rire, au moins intérieurement, devant ce spectacle de fous.
entièrement d'accord!
Si j'avais compris ça à mes débuts et reçu du soutien de mon tuteur, de la Direction, des collègues et eu une formation adaptée à l'IUFM, je ne galèrerai pas depuis 15 ans!
- AudreyOracle
J'ai donné à ma stagiaire les conseils suivants:
- ne promettre que ce qu'on est en mesure de faire, ne prononcer que des menaces applicables
- toujours faire ce que l'on dit
- apprendre à lâcher prise sur des parasitages légers (et ça l'a vraiment choquée...mais dans le même temps, elle fermait les yeux sur des choses graves)
- ne pas hésiter à sanctionner par des mots dans le carnet dès éventuellement la mise en rang
- communiquer avec les PP des élèves concernés dès qu'ils posent des problèmes récurrents
- connaître son cours (je n'ai pas dit qu'il devait être parfait, non, c'est simplement qu'il faut savoir ce qui vient "après", où on va, ce qu'on a prévu de faire) pour être suffisamment en confiance quand il s'agit de réagir rapidement face à un problème et de reprendre le fil du travail ensuite. Le bazar s'installe souvent dans les flottements du cours mené par le prof...
Je pense que le problème se règlera par une réaction d'équipe. Si aucun prof de la classe ne laisse passer quoi que ce soit, si la collègue stagiaire entend d'autres profs de l'équipe raconter qu'eux aussi ont des soucis, ou imaginent bien comment peut être tel ou tel quand il a décidé de faire suer le prof, la collègue se sentira plus à l'aise, et les élèves comprendront face au "mur des profs" qu'ils ne peuvent pas choisir une victime mais doivent le même respect à tous.
Ce qui me choque dans cette affaire, c'est que ce sont d'autres collègues que sa tutrice qui aident la stagiaire... la tutrice semble étrangement absente de toute cette situation. C'est vraiment incompréhensible.
- ne promettre que ce qu'on est en mesure de faire, ne prononcer que des menaces applicables
- toujours faire ce que l'on dit
- apprendre à lâcher prise sur des parasitages légers (et ça l'a vraiment choquée...mais dans le même temps, elle fermait les yeux sur des choses graves)
- ne pas hésiter à sanctionner par des mots dans le carnet dès éventuellement la mise en rang
- communiquer avec les PP des élèves concernés dès qu'ils posent des problèmes récurrents
- connaître son cours (je n'ai pas dit qu'il devait être parfait, non, c'est simplement qu'il faut savoir ce qui vient "après", où on va, ce qu'on a prévu de faire) pour être suffisamment en confiance quand il s'agit de réagir rapidement face à un problème et de reprendre le fil du travail ensuite. Le bazar s'installe souvent dans les flottements du cours mené par le prof...
Je pense que le problème se règlera par une réaction d'équipe. Si aucun prof de la classe ne laisse passer quoi que ce soit, si la collègue stagiaire entend d'autres profs de l'équipe raconter qu'eux aussi ont des soucis, ou imaginent bien comment peut être tel ou tel quand il a décidé de faire suer le prof, la collègue se sentira plus à l'aise, et les élèves comprendront face au "mur des profs" qu'ils ne peuvent pas choisir une victime mais doivent le même respect à tous.
Ce qui me choque dans cette affaire, c'est que ce sont d'autres collègues que sa tutrice qui aident la stagiaire... la tutrice semble étrangement absente de toute cette situation. C'est vraiment incompréhensible.
- Pierre-HenriHabitué du forum
Audrey a écrit:
Ce qui me choque dans cette affaire, c'est que ce sont d'autres collègues que sa tutrice qui aident la stagiaire... la tutrice semble étrangement absente de toute cette situation. C'est vraiment incompréhensible.
Le système d'évaluation des stagiaires est d'une certaine perversité, puisque ceux qui conseillent sont aussi ceux qui évaluent. Il est normal que la stagiaire cherche l'aide de gens qui n'ont pas de rapport hiérarchique avec elle.
- AudreyOracle
Que la stagiaire fuie sa tutrice, c'est compréhensible dans une certaine mesure... mais que la tutrice ne soit pas mise au courant par les collègues, qu'elle n'essaie pas de savoir auprès d'eux comment ça se passe est anormal.
Pour ma part, je ne contente pas de demander à ma stagiaire comment ça se passe. Je vais voir ses cours et je parle de ses classes avec les collègues qui les ont aussi... ça m'aide à mieux cerner les difficultés auxquelles elle pourrait être confrontée, et à la conseiller de façon plus pertinente.
Désolée, je persiste, la tutrice ne me semble pas jouer son rôle.
Ceci dit, même si la relation tuteur/stagiaire est complexe, le tuteur est tout de même là aussi pour discuter de ce genre de problèmes... de bons tuteurs, raisonnables et laissant une marge de progression et d'erreur à leur stagiaires, il y en a plein.
Pour ma part, je ne contente pas de demander à ma stagiaire comment ça se passe. Je vais voir ses cours et je parle de ses classes avec les collègues qui les ont aussi... ça m'aide à mieux cerner les difficultés auxquelles elle pourrait être confrontée, et à la conseiller de façon plus pertinente.
Désolée, je persiste, la tutrice ne me semble pas jouer son rôle.
Ceci dit, même si la relation tuteur/stagiaire est complexe, le tuteur est tout de même là aussi pour discuter de ce genre de problèmes... de bons tuteurs, raisonnables et laissant une marge de progression et d'erreur à leur stagiaires, il y en a plein.
- isabelle10Niveau 6
Je vous avais parlé d'une collègue stagiaire très en difficulté. Tout à l'heure, elle a ouvert la porte communicante entre nos salles et m'a dit "Isa, je t'en supplie, viens les calmer s'il te plaît j'en peux plus".
J'ai déboulé dans la salle, gros sermon, cinq élèves collés dont deux dans ma salle pour faire le boulot que ma collègue leur avait donné. Elle a eu le calme jusqu'à la sonnerie, à voir les prochaines heures... elle m'a dit "c'est bien d'arriver à faire cours".
J'ai déboulé dans la salle, gros sermon, cinq élèves collés dont deux dans ma salle pour faire le boulot que ma collègue leur avait donné. Elle a eu le calme jusqu'à la sonnerie, à voir les prochaines heures... elle m'a dit "c'est bien d'arriver à faire cours".
- AudreyOracle
Mouais... je comprends sa réaction, mais je ne suis pas sûre que ça soit très positif à court terme.
Il m'aurait semblé plus constructif et moins "destructeur de son autorité" de te dire "Je t'envoie un tel, un tel, un tel" et que tu les prennes simplement en leur donnant l'ordre de venir dans ta salle à sa demande plutôt que de débouler dans son cours et faire le "gros sermon"...
Pour le coup, elle a donné d'elle l'image de la prof qui ne gère rien et qui ne peut rien faire sans toi... ça risque d'être difficile de remonter en selle après ça.
Il m'aurait semblé plus constructif et moins "destructeur de son autorité" de te dire "Je t'envoie un tel, un tel, un tel" et que tu les prennes simplement en leur donnant l'ordre de venir dans ta salle à sa demande plutôt que de débouler dans son cours et faire le "gros sermon"...
Pour le coup, elle a donné d'elle l'image de la prof qui ne gère rien et qui ne peut rien faire sans toi... ça risque d'être difficile de remonter en selle après ça.
- RabelaisVénérable
Très très bons conseils, merci Audrey!Audrey a écrit:J'ai donné à ma stagiaire les conseils suivants:
- ne promettre que ce qu'on est en mesure de faire, ne prononcer que des menaces applicables
- toujours faire ce que l'on dit
- apprendre à lâcher prise sur des parasitages légers (et ça l'a vraiment choquée...mais dans le même temps, elle fermait les yeux sur des choses graves)
- ne pas hésiter à sanctionner par des mots dans le carnet dès éventuellement la mise en rang
- communiquer avec les PP des élèves concernés dès qu'ils posent des problèmes récurrents
- connaître son cours (je n'ai pas dit qu'il devait être parfait, non, c'est simplement qu'il faut savoir ce qui vient "après", où on va, ce qu'on a prévu de faire) pour être suffisamment en confiance quand il s'agit de réagir rapidement face à un problème et de reprendre le fil du travail ensuite. Le bazar s'installe souvent dans les flottements du cours mené par le prof...
Je pense que le problème se règlera par une réaction d'équipe. Si aucun prof de la classe ne laisse passer quoi que ce soit, si la collègue stagiaire entend d'autres profs de l'équipe raconter qu'eux aussi ont des soucis, ou imaginent bien comment peut être tel ou tel quand il a décidé de faire suer le prof, la collègue se sentira plus à l'aise, et les élèves comprendront face au "mur des profs" qu'ils ne peuvent pas choisir une victime mais doivent le même respect à tous.
Ce qui me choque dans cette affaire, c'est que ce sont d'autres collègues que sa tutrice qui aident la stagiaire... la tutrice semble étrangement absente de toute cette situation. C'est vraiment incompréhensible.
- AudreyOracle
Je les vois simplement comme des conseils de bon sens, mais tant mieux si ça te semble pertinent! ;-)
- Vincent35Niveau 7
Si elle a de gros problèmes avec une classe en particulier au point de ne plus arriver à faire cours, cette classe doit sans doute poser des problèmes (moindres certes, mais des problèmes quand même) à d'autres professeurs de la classe. Du coup une réaction de l'équipe en faisant remonter de façon régulière les problèmes de comportement (dans tous les cours, mais surtout dans le sien) au PP/CPE avec sanctions derrière peut marcher (elle n'arrivera surement pas à avoir le calme complet, mais elle pourra peut-être faire cours de façon acceptable avec cette classe).
Pour avoir été du côté du stagiaire bordélisé, les conseils d'Audrey me paraissent très appropriés. Je rajouterai de se fixer de "petits" objectifs au fur et à mesure (commencer par être intraitable sur les jets de boulette ou de bouts de gomme par exemple, puis une fois que c'est "réglé" passer à un autre objectif et ainsi de suite).
Pour avoir été du côté du stagiaire bordélisé, les conseils d'Audrey me paraissent très appropriés. Je rajouterai de se fixer de "petits" objectifs au fur et à mesure (commencer par être intraitable sur les jets de boulette ou de bouts de gomme par exemple, puis une fois que c'est "réglé" passer à un autre objectif et ainsi de suite).
- MauvetteÉrudit
Pour la question de la tutrice, je n'ai pas dit qu'elle n'assumait pas son rôle. J'ai simplement dit qu'elle n'est pas très communicante avec nous, les collègues extérieurs à l'équipe. Par contre, elle semble présente pour sa stagiaire et elle assiste à tous les cours d'une classe mais elle ne peut pas être là pour les cours de l'autre classe...
Bref, merci pour vos conseils, je vais tâcher de lui rappeler l'essentiel et je vous tiendrai au courant.
Bref, merci pour vos conseils, je vais tâcher de lui rappeler l'essentiel et je vous tiendrai au courant.
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Je vais bien, ne t'en fais pas
- AudreyOracle
La tutrice est supposée s'intéresser aussi à la façon dont la stagiaire s'intègre dans le travail en équipe... difficile d'évaluer ça si elle ne vous demande pas comment ça se passe avec sa stagiaire, si elle travaille avec vous, échange sur les élèves et leurs difficultés spécifiques...
- Louisa LanaNiveau 5
Audrey a écrit:J'ai donné à ma stagiaire les conseils suivants:
- ne promettre que ce qu'on est en mesure de faire, ne prononcer que des menaces applicables
- toujours faire ce que l'on dit
- apprendre à lâcher prise sur des parasitages légers (et ça l'a vraiment choquée...mais dans le même temps, elle fermait les yeux sur des choses graves)
- ne pas hésiter à sanctionner par des mots dans le carnet dès éventuellement la mise en rang
- communiquer avec les PP des élèves concernés dès qu'ils posent des problèmes récurrents
- connaître son cours (je n'ai pas dit qu'il devait être parfait, non, c'est simplement qu'il faut savoir ce qui vient "après", où on va, ce qu'on a prévu de faire) pour être suffisamment en confiance quand il s'agit de réagir rapidement face à un problème et de reprendre le fil du travail ensuite. Le bazar s'installe souvent dans les flottements du cours mené par le prof...
Je pense que le problème se règlera par une réaction d'équipe. Si aucun prof de la classe ne laisse passer quoi que ce soit, si la collègue stagiaire entend d'autres profs de l'équipe raconter qu'eux aussi ont des soucis, ou imaginent bien comment peut être tel ou tel quand il a décidé de faire suer le prof, la collègue se sentira plus à l'aise, et les élèves comprendront face au "mur des profs" qu'ils ne peuvent pas choisir une victime mais doivent le même respect à tous.
Ce qui me choque dans cette affaire, c'est que ce sont d'autres collègues que sa tutrice qui aident la stagiaire... la tutrice semble étrangement absente de toute cette situation. C'est vraiment incompréhensible.
Merci Audrey pour tes conseils !
- inviteeMNiveau 8
J'ai eu des difficultés l'an dernier avec une classe pénible.
Ce qui m'a aidé, ça a été de voir d'autres collègues que ma tutrice faire cours. Je suis allée assister à des cours de cette classe avec d'autres professeurs, je suis également allée voir d'autres collègues sur des classes différentes et que je n'avais pas. Comme personne ne gère de la même façon, cela m'a permis de trouver peu à peu ma façon de faire. Peut-être pouvez-vous donc lui dire que votre porte lui est ouverte?
Par ailleurs, ce que je n'ai pas vraiment eu et qui m'a manqué, c'est un véritable travail d'équipe sur cette classe. Je faisais remonter les problèmes, je n'avais pas de retours et j'apprenais seulement au conseil de classe que c'était l'horreur pour tout le monde. Qu'on y réfléchisse ensemble aurait, je pense, été une excellente chose. Cela m'aurait permis de me déculpabiliser et, peut-être, d'entrevoir quelques solutions.
Ce qui m'a aidé, ça a été de voir d'autres collègues que ma tutrice faire cours. Je suis allée assister à des cours de cette classe avec d'autres professeurs, je suis également allée voir d'autres collègues sur des classes différentes et que je n'avais pas. Comme personne ne gère de la même façon, cela m'a permis de trouver peu à peu ma façon de faire. Peut-être pouvez-vous donc lui dire que votre porte lui est ouverte?
Par ailleurs, ce que je n'ai pas vraiment eu et qui m'a manqué, c'est un véritable travail d'équipe sur cette classe. Je faisais remonter les problèmes, je n'avais pas de retours et j'apprenais seulement au conseil de classe que c'était l'horreur pour tout le monde. Qu'on y réfléchisse ensemble aurait, je pense, été une excellente chose. Cela m'aurait permis de me déculpabiliser et, peut-être, d'entrevoir quelques solutions.
- brown_voodooNiveau 4
Mauvette a écrit:Pour la question de la tutrice, je n'ai pas dit qu'elle n'assumait pas son rôle. J'ai simplement dit qu'elle n'est pas très communicante avec nous, les collègues extérieurs à l'équipe. Par contre, elle semble présente pour sa stagiaire et elle assiste à tous les cours d'une classe mais elle ne peut pas être là pour les cours de l'autre classe...
Bref, merci pour vos conseils, je vais tâcher de lui rappeler l'essentiel et je vous tiendrai au courant.
Essaie peut-être de l'aider à se confier au cours d'une discussion amicale à huit clos.
Ma stagiaire s'était méfiée de moi au début. J'avais essayé de lui faire comprendre que je n'étais pas son ennemie, qu'elle ne m'était pas inférieure, que nous étions collègues et voguions, pour ainsi dire, dans la même galère.
Je lui avais parlé de mes problèmes de gestion de classe au début de ma carrière (qui est quand même assez courte pour l'instant) avec une dose d'humour (autant que faire se peut dans le 93) et cela l'avait rassurée et elle s'était épanchée.
A partir de cet instant, nous pûmes parler à cœur ouvert, sans tabou, sans complexe.
Aller voir d'autres collègues dans leurs classes l'a beaucoup aidée également.
Mais, effectivement, l'amener à se confier sans aucune réserve me semble être le point de départ. Si elle n'avoue pas ses difficultés, elle n'acceptera certainement pas de l'aide.
- Guillaume le GrandFidèle du forum
C'est quand même compliqué de se confier à son tuteur, puisqu'il est responsable de ta titularisation ou non...
_________________
''C'est drôle comme les gens qui se croient instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde''. Boris Vian
''Nous n'acceptons pas de vérité promulguée : nous la faisons nôtre d'abord par l'étude et par la discussion et nous apprenons à rejeter l'erreur, fut-elle mille fois estampillée et patentée. Que de fois, en effet, le peuple ignorant a-t-il dû reconnaître que ses savants éducateurs n'avaient d'autre science à lui enseigner que celle de marcher paisiblement et joyeusement à l'abattoir, comme ce boeuf des fêtes que l'on couronne de guirlandes en papier doré." Elisée Reclus
- AudreyOracle
Il y a une limite entre dire ouvertement à son tuteur "J'avoue, je n'ai pas préparé mon cours... je ne sais pas ce que c'est un enfant... comment tu fais pour laisser parler les deux gamines du premier rang? ...J'avoue, je ne me connais pas encore!" et "J'ai des difficultés avec cette classe, je n'en peux plus... Jessyfer ne cesse de me provoquer, avec l'aide de Kévina et Brandon-Jason... j'ai besoin de conseils... tu pourrais me dire comment tu ferais?"..
Toute ressemblance avec une situation réelle...
Toute ressemblance avec une situation réelle...
- SambreNiveau 9
Lui proposer de venir te voir quand tu as une classe de pénible, le vendredi en dernière heure de préférence (bref, un cours ou tu feras forcément un peu de cadrage). Parfois c'est plus simple de voir que d'en parler.
Ensuite quand elle sera en confiance, tu pourras lui proposer de venir la voir.
(normalement tout ça c'est le rôle du tuteur, mais en tant que stagiaire j'aime bien aussi aller voir d'autres profs, qui ont des façons différentes de gérer la classe).
Ensuite quand elle sera en confiance, tu pourras lui proposer de venir la voir.
(normalement tout ça c'est le rôle du tuteur, mais en tant que stagiaire j'aime bien aussi aller voir d'autres profs, qui ont des façons différentes de gérer la classe).
_________________
2016-2017: TZR, 3 classes de 4e, 1 classe de 3e
2015-2016: TZR, 1 classe de 6e, 1 classe de 4e, 1 classe de 3e
2014-2015: Stagiaire (2 classes de 4e)
2008-2014: l'Age d'Or
- flopynetteNiveau 2
J'ai eu des difficultés l'année dernière ( contractuel admissible ) avec une classe de 5e. Pareil je n'arrivais pas à m'en sortir et mon tuteur ne savait rien me dire d'autre que " c'est le métier qui rentre ". J'avais peur d'en parler car dans cet établissement, peu de communication. Et puis mon gros soucis c'est que je n'osais/ne voulais pas donner de sanction, peur de l'injustice, retour des parents, opposition...
Un formateur espe m'a conseillé de prendre une heure avec cette classe, de leur dire clairement que la situation ne m'allait pas du tout, leur dire que ce n'était plus possible pour moi, que j'avais tout essayé et que là, c'était à eu de me dire ce qu'il fallait faire pour que ça se calme. Qu'est-ce qu'on met en place? Qu'est-ce que je fais concrètement?
J'ai trouvé ça débile mais pour être honnête je n'étais plus à ça prêt... Alors je l'ai fait ... Et là, à mon grand étonnement, les élèves ont proposé des sanctions. On a fait une échelle de sanction que j'ai appliqué TOUT DE SUITE et ça a fonctionné.
Encore aujourd'hui, je me rend compte de la chance que j'ai eu que ça marche, et d'avoir repris une classe après deux mois de bordel total.
Ca peut être une piste ....
Un formateur espe m'a conseillé de prendre une heure avec cette classe, de leur dire clairement que la situation ne m'allait pas du tout, leur dire que ce n'était plus possible pour moi, que j'avais tout essayé et que là, c'était à eu de me dire ce qu'il fallait faire pour que ça se calme. Qu'est-ce qu'on met en place? Qu'est-ce que je fais concrètement?
J'ai trouvé ça débile mais pour être honnête je n'étais plus à ça prêt... Alors je l'ai fait ... Et là, à mon grand étonnement, les élèves ont proposé des sanctions. On a fait une échelle de sanction que j'ai appliqué TOUT DE SUITE et ça a fonctionné.
Encore aujourd'hui, je me rend compte de la chance que j'ai eu que ça marche, et d'avoir repris une classe après deux mois de bordel total.
Ca peut être une piste ....
- skindiverÉrudit
Dans certains bahuts il vaut mieux se taire plutôt que de parler de ses problèmes de gestion de classe.
Il y a 3 ans j'étais dans un collège difficile et j'avais beaucoup de difficultés avec deux classes, je n'ai pas hésité à en parler pour avoir des conseils. ( Je n'en ai eu aucun, et la réputation au sein des profs et des chefs de celui qui ne savait pas tenir une classe, alors que d'autres de ces profs se faisaient encore plus bordeliser que moi).
J'ai changé de collège, d'équipe, d'élèves et c'est le top maintenant.
Il faut simplement être sur de ses collègues avant de pouvoir parler de certains problèmes hélas.
Il y a 3 ans j'étais dans un collège difficile et j'avais beaucoup de difficultés avec deux classes, je n'ai pas hésité à en parler pour avoir des conseils. ( Je n'en ai eu aucun, et la réputation au sein des profs et des chefs de celui qui ne savait pas tenir une classe, alors que d'autres de ces profs se faisaient encore plus bordeliser que moi).
J'ai changé de collège, d'équipe, d'élèves et c'est le top maintenant.
Il faut simplement être sur de ses collègues avant de pouvoir parler de certains problèmes hélas.
- MarounetteHabitué du forum
Croustibapt a écrit:Rien de mieux que de voir des collègues aguerris en exercice, en assistant à leurs cours !
+1
Je pense en avoir appris plus de mes collègues que de mon tuteur. Les élèves de mon tuteur étaient sages comme des images, du coup, j'avais l'impression que ce n'était pas très utile d'aller le voir.
Aller voir mes collègues qui avaient quelques difficultés m'ont permis de "piquer" quelques astuces, comme un rituel de classe en début d'heure. Avec ma 4ème pénible de l'an dernier, cela a marché un peu: avoir le calme les 15 premières minutes environ.
_________________
"Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien." Socrate
La recherche est l'un des rares domaines où des personnes volontaires peuvent mesurer leur ignorance. :lol:
[url=laclassedemarou.canalblog.com/]laclassedemarou.canalblog.com/[/url]
- lisontineHabitué du forum
Je ne sais pas dans dans quelle académie tu te trouves, mais dans la mienne il y a un module de formation supplémentaire sur la gestion de classe qui peut être proposé aux stagiaires en difficulté. A l'issue de la première visite du formateur ou du premier rapport du tuteur, cela peut être mis en place. A voir avec sa tutrice si cela existe aussi chez vous.
- amourExpert
Audrey a écrit:Mouais... je comprends sa réaction, mais je ne suis pas sûre que ça soit très positif à court terme.
Il m'aurait semblé plus constructif et moins "destructeur de son autorité" de te dire "Je t'envoie un tel, un tel, un tel" et que tu les prennes simplement en leur donnant l'ordre de venir dans ta salle à sa demande plutôt que de débouler dans son cours et faire le "gros sermon"...
Pour le coup, elle a donné d'elle l'image de la prof qui ne gère rien et qui ne peut rien faire sans toi... ça risque d'être difficile de remonter en selle après ça.
Audrey, merci du conseil, je trouves ça très bon. Après pour être dans les clous, et surtout si on est en début de séance, il faudrait faire prévenir la vie scolaire du changement de salle des élèves.
- keroGrand sage
Mauvette a écrit:En tant que collègue, faudrait-il que je ferme les yeux tout simplement parce que c'est une stagiaire et qu'elle va s'y faire... Je ne comprends pas vraiment vos réactions. Faut-il que je m'en lave les mains ? Que je ne m’immisce surtout pas dans cette histoire tout simplement parce que pratiquement tous les stagiaires (ce qui est faux) connaissent de telles difficultés ? Que je ne me mêle pas de ses affaires parce que, de toutes façons, je suis une prof installée qui ne peut pas comprendre les difficultés des jeunes collègues ?
Au contraire, je trouve très bien que tu aides une nouvelle collègue. Plus de gens devraient le faire.
J'en viens à quelques suggestions. D'abord par un détour:
flopynette a écrit:Et puis mon gros soucis c'est que je n'osais/ne voulais pas donner de sanction, peur de l'injustice, retour des parents, opposition...
Un formateur espe m'a conseillé de prendre une heure avec cette classe, de leur dire clairement que la situation ne m'allait pas du tout, leur dire que ce n'était plus possible pour moi, que j'avais tout essayé et que là, c'était à eu de me dire ce qu'il fallait faire pour que ça se calme. Qu'est-ce qu'on met en place? Qu'est-ce que je fais concrètement?
J'ai trouvé ça débile mais pour être honnête je n'étais plus à ça prêt... Alors je l'ai fait ... Et là, à mon grand étonnement, les élèves ont proposé des sanctions. On a fait une échelle de sanction que j'ai appliqué TOUT DE SUITE et ça a fonctionné.
Pas inintéressant. Cela dit, je ne suis pas persuadé que l'étape "construire ensemble les sanctions" soit nécessaire. Ce que je remarque surtout, c'est qu'auparavant tu ne sanctionnais pas, ensuite si, et ça s'est calmé.
Maintenant, Mauvette: je pense que tout simplement, la meilleure manière de l'aider serait déjà de donner quelques conseils de méthodes (la méthode, toujours la méthode). Audrey a donné quelques suggestions.
Question que tu devrais lui poser: a-t-elle mis en place un système de sanctions/punitions précis ? Les règles sans sanction ne servent à rien et il y a fort à parier qu'elle laisse énormément de choses passer sans sanctionner. À partir de ce qu'elle te répond, il serait sans doute utile de lui donner une méthode. Il faut qu'elle définisse:
- les actes qu'elle sanctionne (logiquement, ça devrait être principalement bavardages et prises de parole)
- quelle échelle de sanctions (à tel acte, telle réponse)
- pour les actes mineurs (bavardages/prise de parole, on en revient toujours là) ce qu'elle donne en punition et de quelle manière (moi: prise de carnet d'abord, une page de manuel à recopier ensuite; selon l'état de la classe, je peux être plus tolérant dans la rapidité de la réaction)
- comment elle garde trace de ses sanctions (perso, j'ai tout un carnet disciplinaire où je garde trace de tout)
Tu peux aussi lui donner quelques conseils sur les manières de recadrer sans ouvrir la bouche:
- utiliser le regard
- utiliser les gestes
- faire "chut"
Après, il y a tout ce qui concerne la posture du professeur
- ne pas crier (remplacer par la sanction)
- bouger dans la classe pour occuper l'espace
- multiplier les regards vers le groupe; ne pas lui tourner le dos
Autre chose: lorsque j'ai eu des difficultés de gestion, je me suis aperçu que j'avais tout intérêt à avoir une procédure assez précise sur tout ce qu'il y a à gérer en début de cours; plus on est paumés dans ses papiers, plus la porte est ouverte aux problèmes. Il faut donc qu'elle définisse très clairement comment elle gère l'ouverture (à quel moment faire l'appel, à quel moment vérifier les punitions, à quel moment vérifier le matériel présent).
Et ainsi de suite. Bref, des conseils pratiques. Il pourrait être pas mal aussi d'aller voir un de ses cours pour voir si tu détectes des maladresses majeures. Par contre, ça risque d'être délicat par rapport à la tutrice. Peut-être peux-tu lui en parler en suggérant d'aller voir un cours avec la classe que la tutrice ne peut pas voir.
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