Besoin de conseils sur l'enseignement

Je ne sais pas ce que compte faire l'administration car la jeune fille est irréprochable (sérieuse, gentille et tout et tout). Donc, gros problème...

Tu peux passer les concours l'année prochaine ?

C'est possible, en effet.

puisque tu es dans le privé vacataire , tu peux ne pas finir ce remplacement
le plus important si tu veux continuer à enseigner fais le point avec le responsable des vacations à la DDEC de ton département afin qu'à la rentrée prochaine ils puissent te proposer autre chose
assure tes arrières et ne culpabilise pas

Merci pour vos conseils !

Les parents ont renoncé à porter plainte. (Ouf !) J'ai demandé à les voir. Ai-je bien fait ? Il me semblait qu'il était nécessaire d'expliquer la situation mais je vois difficilement comment ne pas me justifier. Ce que je souhaite qu'ils comprennent, c'est que cette histoire me préoccupe autant qu'eux.

oui, ils cherchent à te culpabiliser (facile, d' s'en prendre au prof, l'important pour eux c'est pas de vagues), ils veulent que tout roule avec le moins de bruit possible, et le prof qui a un problème est un faible qui ne sait pas gérer les classes difficiles, car un prof digne de ce nom doit être capable de mater toutes les classes et de se faire insulter sans perdre son sang froid. Ben voyons. Courage marianne.

Marianne a écrit:Merci pour vos conseils !

Les parents ont renoncé à porter plainte. (Ouf !) J'ai demandé à les voir. Ai-je bien fait ? Il me semblait qu'il était nécessaire d'expliquer la situation mais je vois difficilement comment ne pas me justifier. Ce que je souhaite qu'ils comprennent, c'est que cette histoire me préoccupe autant qu'eux.

Ils ont dû se rendre compte que ça avait peu de chances d'aboutir. Ne va pas voir les parents sans être accompagnée, d'un responsable syndical par exemple, ou de collègues qui te soutiennent. Fais la différence entre te justifier et expliquer. Et franchement une petite tape sur le bras ça n'a rien de terrible, tu dois mettre en avat l'attitude ded la gamine, citer ses propos précisément.

Merci pour ces judicieux conseils. Je pense aussi qu'ils ont compris qu'une plainte n'aurait rien donné. Je contacte de ce pas une collègue qui m'a beaucoup aidé. Elle connait la responsable syndicat. Ils pourront peut-être m'aider à préparer l'entretien.

Je vous tiens au courant (et j'espère ne pas trop vous assommer avec toute cette histoire !)

Marianne a écrit:Le fait est que je seuis déboussolée...

Je ne sais plus quoi faire... La seule chose que je sais (et dont je ne me remets pas), c'est que j'ai fauté. Avec ça, il est sur qu'on ne fera plus beaucoup appel à moi et quand bien même, je ne suis pas vraiment sure de vouloir un nouveau remplacement...

En plus, il ya aura probablement convocation pour explication et tout le toutim...

Arrête de culpabiliser et remets-toi! Ce n'était qu'une petite merdeuse à qui les parents n'ont pas assez donné la fessée! Dis toi qu'il existe d'autres établissements, où les élèves ont un comportement plus humain! Ma meilleure amie avait fini par avoir la haine contre les élèves en banlieue, elle en a plaqué contre les murs en les soulevant du sol (elle est pourtant à peine plus grande que moi et devait encore à l'époque ouvrir ses bouteilles d'eau avec un casse-noisette!) tellement elle était en rage! Aujourd'hui elle est dans un collège normal et n'a plus jamais levé la main sur un élève (ou alors elle ne m'en a pas parlé...).
donc courage: c'est vrai que tu as craqué, mais comme on le dit tous c'est humain! D'autres l'ont fait, et d'autres le referont sans que ça remette en question la qualité de leur enseignement! Je suis avec toi: les parents tous des c...!!! (enfin tous ceux qui viennent porter plainte sans remettre un seul instant en question leur chère petite tête blonde)

Tu as dit que tu étais l'adulte et donc que tu étais censée être la personne responsable. Je te signale simplement qu'en première on a 17 ans ( et encore si on n'a pas trop redoublé): dans un an, cette jeune personne va voter! Tu n'as pas martyrisé une pauvre petite chose délicate, innocente et fragile! Elle doit aussi assumer ses actes et être responsable. Ce n'est pas elle la principale victime, comme certains aimeraient te le faire croire.
Les parents sont mécontents, toi aussi: il est anormal d'être tyrannisé et rendu quasi dépressive, par des adolescents irrresponsables!
Malheureusement dans ce genre d'histoire, il faut souvent savoir se défendre avec aplomb et ne pas courber la tête en reconnaissant tous les torts que l'on veut nous imputer. Cela arrange tout le monde d'avoir un coupable désigné, cela évite de se poser les bonnes questions! Avec les parents ne soulignent pas trop ce geste mais la cause de ce geste: l'attitude de la classe mais aussi et surtout de leur fille. Où sont passés les principes de politesse qu'ils ont voulu lui inculquer?

Marianne a écrit:Merci pour ces judicieux conseils. Je pense aussi qu'ils ont compris qu'une plainte n'aurait rien donné. Je contacte de ce pas une collègue qui m'a beaucoup aidé. Elle connait la responsable syndicat. Ils pourront peut-être m'aider à préparer l'entretien.

Je vous tiens au courant (et j'espère ne pas trop vous assommer avec toute cette histoire !)

Tu n'assommes personne, Marianne.... Bravo pour avoir décidé de contacter un syndicat. Le responsable peut aussi demander à avoir accès à ton dossier au rectorat pour voir si quelque chose y apparaît.
As-tu rédigé un rapport pour relater tous les faits ?
Bon courage à toi et tiens-nous au courant, surtout !
Et, encore une fois, si je peux me permettre, change de médecin. Il en faut impérativement un qui ait vu le film La journée de la jupe... Lors de l'entretien, pense que tout le forum est avec toi et te soutient.

je confirme, j'attends la suite!

paffutella a écrit:Tu as dit que tu étais l'adulte et donc que tu étais censée être la personne responsable. Je te signale simplement qu'en première on a 17 ans ( et encore si on n'a pas trop redoublé): dans un an, cette jeune personne va voter! Tu n'as pas martyrisé une pauvre petite chose délicate, innocente et fragile! Elle doit aussi assumer ses actes et être responsable. Ce n'est pas elle la principale victime, comme certains aimeraient te le faire croire.
Les parents sont mécontents, toi aussi: il est anormal d'être tyrannisé et rendu quasi dépressive, par des adolescents irrresponsables!
Malheureusement dans ce genre d'histoire, il faut souvent savoir se défendre avec aplomb et ne pas courber la tête en reconnaissant tous les torts que l'on veut nous imputer. Cela arrange tout le monde d'avoir un coupable désigné, cela évite de se poser les bonnes questions! Avec les parents ne soulignent pas trop ce geste mais la cause de ce geste: l'attitude de la classe mais aussi et surtout de leur fille. Où sont passés les principes de politesse qu'ils ont voulu lui inculquer?

Je me rappelle uand j'étais en lp d'une prof , la soixantaine , boiteuse qui avait giflé un grand dadais rugbyman de bac pro de 20 ans qui faisait le gugus .Après le moment de stupéfaction générale , elle avait enchaîné très vite: " et bien , va porter plainte : je suis une femme , vieille et handicapée , ça va les faire rire au commissariat" ..ce qui ne l'a pas empêchée d'aller voir le proviseur pour lui rendre compte de l'histoire et de baliser un peu quand m^me ...aucune plainte n'est jamais venue et quand elle a retrouvé la classe (que des gars) , ils ont dit en chouer " madame , il en veut une autre !!

ils ne voulaient pas une fessée, aussi! :lol!:

Marianne, je n'ai pas le temps de lire tous les messages, mais si tu n'avais pas précisé que tu enseignes en Lorraine, j'aurai JURE que tu étais prof dans mon bahut.
Je suis certifiée, j'enseigne exactement aux mêmes classes que toi : 1eres techno (qui n'achètent pas non plus les bouquins), BEP et BTS.....
et comme toi, avec les pro (nouveauté de cette année) je craque.
J'ai également la même administration que toi. Et sans doute les mêmes collègues, mais comme j'y suis depuis 5 ans j'ai réussi à nouer des amitiés qui m'aident à supporter le quotidien.

SI je pouvais, si j'avais le courage d'affronter mon médecin, je n'irai plus... alors FUIS ce bahut.


J'edite parce que j'ai reparcouru la suite de l'histoire. Ne te laisse pas faire. As-tu fait des rapports de comportement? S'il n'y a pas eu de réaction de la vie sco ou de l'administration, ça te couvre un peu.

TIens bon.
COUrage!!

Suite de l'épisode :

J'ai lu hier soir tous vos messages et ils m'ont redonné beaucoup de force et de courage. Du coup, j'étais bien décidé à ne pas baisser les bras !

Aujourd'hui, je suis donc retournée au lycée. J'ai préféré affronter plutôt que de donner l'impression de fuir. J'ai donné ma version des faits au directeur du lycée et au rectorat, lequel devra prendre une décision quant aux suites à donner à cette affaire.

J'avais le matin même la classe avec laquelle j'ai eu cet "incident". Le directeur a fait une intervention et j'ai fait mon cours comme si de rien ne s'était passé.

J'ai eu le soutien de tout les professeurs et je pense que cette triste histoire va probablement être un signal d'alarme car il y a trop de laisser-aller...

Voilà, c'était pour vous dire que j'avais affronté le problème et que c'était grâce à vous, à vos conseils et à votre soutien.

Minnie, tu es celle qui m'a poussé à m'inscrire sur ce forum. Lorsque j'ai lu un de tes posts où tu décrivais ta situation, j'ai eu l'étrange impression de me reconnaître. Du coup, j'ai franchi le pas et j'ai décidé de m'inscrire pour t'envoyer un message de soutien.

J'ai moi aussi cours avec les bac pro le jeudi (heures d'enfer) et ce jour-là, je pense à toi avec tes 4 heures . Aujourd'hui, mes bac pro étaient très sages (absences des 9 élèves les plus embêtants + intervention du directeur).

Même si je ne sais pas la décision du rectorat (qui, je m'en doute risque fort de ne pas m'être favorable), j'ai au moins le soutien de la direction qui a décidé de ne pas donner de suite à ce triste événement.

Prochain épisode des déboires de Marianne dans quelques jours...

Marianne - Yes we can, Yes you can

Bravo!

Tu ne manques pas de courage, Marianne.

Je suis toujours aussi étonnée de voir qu'on est tombés dans une société où effleurer un élève est passible de sanctions... C'est dommage d'en arriver là, d'ériger l'élève / l'enfant en chose fragile qu'il faut absolument préserver. Ils le savent, ils ne sont pas idiots, et en jouent. Quelle tristesse...
En tout cas, bravo pour ton courage Marianne.

J'ai repris les cours la semaine dernière. Folie me direz-vous. J'ai toutefois pris de la distance et pas seulement avec les élèves. A présent, j'ai cours demain avec des élèves qui passent le bac dans moins d'un mois et je ne parviens plus à faire mes cours. Je suis bloquée. Leur attitude me bloque. Eux, face à moi, attendant que TOUT vienne de moi (dans le meilleur des cas) ou alors n'en ayant absolument rien à faire (dans le moins bon des cas)... Je me vois déjà demain avec un passage du livre que je vais leur demander d'étudier et qu'ils ne feront pas... Je ne sais plus...
Sincèrement désolée si la plupart de mes posts ne sont pas joyeux...

Ah non, maintenant tu leur dis que ton travail c'est de les préparer au bac, donc ils doivent faire ce que tu leur demandes, sinon ils vont se planter, et ce sera trop tard pour t'accuser toi alors qu'eux ne font rien.

Suite (et peut-être fin ?) de l'histoire.

Pour ceux qui ont bien suivis, j'ai repris les cours.
Mon contrat s'arrête en début de semaine prochaine et très sincèrement je ne le renouvellerai pas. Et cela, malgré les élèves qui passent le bac... Certes, ils sont devenus plus méchants depuis ce triste épisode mais ce n'est pas tellement à cause d'eux. La direction me met une pression d'enfer et plutôt que de subir cette pression et commettre à nouveau une faute, j'ai décidé de penser à moi, rien qu'à moi... Pour vous donner une idée de la pression, je suis de surveillance et de correction pour toutes les classes que j'ai en examen (bts, bep, stg...) . Le problème, c'est que j'enseigne pour la première fois à tous ces niveaux et je me sens bien incapable de faire des corrections pout tout ce petit monde . J'ai donc décidé de dire stop. Voilà !!!!

de surveillance et de correction pour toutes les classes que j'ai en examen

De correction ? Mais c'est le rectorat qui décide de ça, avec une convocation officielle. Et je crois qu'ils ne prennent pas de vacataires pour faire les corrections.

Ben apparemment si. J'ai dit à la directrice que je ne me sentais pas d'aller corriger des bts (je lui ai signalé les problèmes que j'avais rencontré pour corriger les bts blancs : 3 semaines pour un malheureux paquet de 35 copies et mes nerfs qui étaient à vifs ! ) mais tout ce qu'elle a trouvé à me dire, c'est : "il faut bien commencer un jour"... Résultat : je me sens complètement démunie, d'autant que pour la correction des bts, il n'y a pas de double correction

Tu sais, il n'y a pas non plus de double correction pour les STG (et je ne pense pas non plus qu'il y en ait pour les BEP).