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- LizdarcyFidèle du forum
Reine Margot a écrit:Ayant enseigné pendant près de 10 ans et quitté ce métier, je crois qu'il est difficile de le faire sans vocation ou au moins un certain attachement aux élèves: les classes demandent une certaine énergie et un investissement personnel dans la relation qui peut éprouver à long terme ceux qui n'ont plus la "flamme". Il est néanmoins nécessaire comme le dit Lefteris d'avoir un certain recul par rapport au métier pour "tenir".
Quand on n'a pas envie d'être en cours les élèves le sentent et vous mènent la vie dure, et ce même si on fait consciencieusement son travail.
L'inverse est vrai, combien d'enseignants sont malheureux parce que les classes ne répondent pas à l'enthousiasme qu'ils ressentent!
De même que je connais beaucoup de profs qui semblent parfaitement froids et détachés qui ont une paix royale.
- ArverneGrand sage
Je trouve que Lefteris, par sa reconversion, est toujours juste quand il parle de notre métier. Le problème de beaucoup de profs, c'est qu'ils n'ont souvent rien connu d'autres, pas même de petits boulots étudiants. Moi qui en ait fait beaucoup (usines tous les étés, caissière-étudiante pendant un an, secrétariat à l'université), j'ai la chance d'avoir vu d'autres métiers, d'autres univers et même si parfois j'ai une lassitude du métier (qui est variable selon les classes, les périodes de fatigue), je me dis que c'est un grand luxe que d'avoir la possibilité de m'organiser comme je le veux (travailler en semaine pendant les pauses, les soirs ou les WE), de réfléchir et de bâtir de nouveaux cours ou au contraire, de m'appuyer sur ce que j'ai déjà, d'être surtout, comme le dit Lefteris, assez libre, sans un chef derrière le dos. On peut choisir d'être dans une certaine routine ou réfléchir tout le temps à de nouvelles approches : j'alterne là encore selon mes humeurs, mes envies, ma fatigue. S'il y a des éléments sur lesquels on a peu de prise (élèves pénibles, emploi du temps, CDE qui ne tient pas la route, nouvelles réformes qu'on nous impose), il nous reste quand même une large marge de manoeuvre pour prendre plaisir à notre métier. Il faut surtout ne pas se laisser trop envahir et se garder du temps libre pour se vider la tête.
- Laurie 001Niveau 6
C'est ma 20ème année, j'étais destinée à la recherche mais j'ai accepté un remplacement d'un an quand j'étais en thèse pour dépanner et je suis restée dans l'enseignement depuis. L'enseignement me plait toujours : le fait d'enseigner, la préparation des cours, etc . Le fardeau ce sont les copies, les conseils, ... c'est aussi peut être le fait que j'ai beaucoup d'élèves dans les classes ce qui augment le nombre de copies ( mon plus petit effectif est 27 et je monte à 37 ). D'autre part, je préfère le lycée car il y a moins de discipline à faire pendant les cours ( je n'ai qu'une 4ème )
- Presse-puréeGrand sage
Sans instruction, pas de liberté. De l'education sans instruction nous transforme en directeur de conscience, qui impose, sous couvert de liberté, une manière de penser. Très peu pour moi.
http://skhole.fr/educations-a-ya-basta-par-alain-beitone
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Laurie 001Niveau 6
Je suis tout à fait d'accord avec toi Arverne. Il faut avoir fait d'autres choses pour peut être mieux appréhendé ce métier. Effectivement il nous faut de l'énergie, du dynamisme. Mais ailleurs c'est souvent pire. J'ai fait pas mal de choses en intérim quand j'étais en doctorat et partout c'était vraiment chacun pour soi, très peu de solidarité, d'entraide
- LefterisEsprit sacré
Il faut tout peser quand on parle de "reconversion" . A mon sens, quand on est enseignant, avec l'habitude d'autonomie acquise, il faut se reconvertir soit dans l'administration avec un métier de cadre A qui laisse pas mal les coudées franches , l'initiative, où même s'il faut travailler souvent en dehors d'heures habituelles, l'on ne subit pas la pointeuse (et où les revenus sont d'environ 30 % supérieurs à grade égal, ce qui ne gâche rien). Soit dans un métier indépendant, artisan, profession libérale, mais ça paraît plus hasardeux que préparer des concours, le bachotage étant plus dans les bagages des enseignants que la fortune personnelle permettant de s'installer, surtout après un certain âge.Lorine2 a écrit:Je cherche l'épanouissement ailleurs ndans mes loirs créatifs et le sport et les sorties aussi.
J’idéalise trop souvent p qu'il y a "mieux ailleurs" mais en fait, chaque métier a ses contraintes et les contraintes d'un autre seront peut être pire que celles d'enseignant.
L'avantage est que j'ai les mêmes classes depuis 10 ans et mes cours sont prêts(je les change un peu quand même). C'est un confort même si c'est peu motivant de faire tous les ans la même chose à peu de changement près.Mais au moins, je n'ai plus l'impression de passer beaucoup de temps à bosser et j'ai pas mal de temps pour mes loisirs que je mets maintenant en priorité
Pour ma part, je bosse encore pas mal en dehors (en lettres, hein ... ) mais ça pèse toujours moins , selon moi, que tout ce qu'on peut faire dans l'établissement (réunions, élèves odieux et bruyants...), ce qui montre quand même que l'autonomie est un bien précieux, indépendamment de la charge de travail.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LefterisEsprit sacré
Presse-purée a écrit:Sans instruction, pas de liberté. De l'education sans instruction nous transforme en directeur de conscience, qui impose, sous couvert de liberté, une manière de penser. Très peu pour moi.
http://skhole.fr/educations-a-ya-basta-par-alain-beitone
D'ailleurs, la séparation "instruction" et "éducation" est factice. Ce qui éduque (= conduit hors de soi), c'est de frotter et limer sa cervelle à celle d'autrui ( en lettres,en histoire, en philo...), et le plus qu'on peut pour pouvoir par la confrontation d'une vision la plus large possible sortir de l'état brut où se trouve chaque être humain. L'homme n'est pas un qu' individu , mais un être collectif s'enrichissant de la pensée , de l'expérience humaine dans le temps et dans l'espace.
Du reste :
"Il est bien plus important que la puissance publique ne dicte pas la doctrine commune du moment comme des vérités éternelles , de peur qu'elle ne fasse de l'instruction un moyen de consacrer les préjugés qui lui sont utiles, et un instrument de pouvoir de ce qui doit être la barrière la plus sûre contre tout pouvoir injuste" (Condorcet, Cinq mémoires sur l'instruction publique)
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
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- IphigénieProphète
Mais on ne dira jamais assez combien dans notre métier tout dépend de l'attitude des directions: j'en ai connu d'exécrables, qui pourrissent la vie quotidienne de tout le monde et là franchement, on mesure la différence. TOus les problèmes ne sont pas réglés (exemple les connexions internet :lol: ) mais au moins on se sourit dans les couloirs et on s'explique courtoisement et explicitement quand il y a des problèmes.
Le jour où on recrutera les CDE selon ces critères au lieu du doigt sur la couture du pantalon, la jouissance de nuire et la faiblesse devant les autorités supérieures, on changera déjà considérablement la vie à l'intérieur de l'EN. A coûts constants.
Pour les conseils, les réunions, colloques, commissions, et concertations ( ) même avis que tout le monde, mais depuis le temps, je ne prends plus tout cela très au sérieux: le PPTP (plus petit temps possible) est ma règle.
Le jour où on recrutera les CDE selon ces critères au lieu du doigt sur la couture du pantalon, la jouissance de nuire et la faiblesse devant les autorités supérieures, on changera déjà considérablement la vie à l'intérieur de l'EN. A coûts constants.
Pour les conseils, les réunions, colloques, commissions, et concertations ( ) même avis que tout le monde, mais depuis le temps, je ne prends plus tout cela très au sérieux: le PPTP (plus petit temps possible) est ma règle.
- User5899Demi-dieu
Je n'ai jamais joué au gendarme dans une classe, mais rien n'y fait : je déteste de plus en plus enseigner.Mezzo voce a écrit:Bonsoir,
Parmi les questions qui me traversent l'esprit, d'une niaiserie exemplaire j'imagine, en voici une que je souhaiterais partager: est-ce possible de conjuguer sur le long terme "aimer enseigner" (en collège, notamment) et "ne pas aimer jouer en permanence au gendarme soufflant dans son sifflet". Voilà. Je sais, c'est niais. Mais vos avis m'intéressent. (Le Père Noël n'a rien à faire là, j'en conviens, mais mon fils insiste, qui vient d'apparaître à mes côtés, pour qu'il soit posté - veuillez m'en excuser).
- Reine MargotDemi-dieu
Lizdarcy a écrit:Reine Margot a écrit:Ayant enseigné pendant près de 10 ans et quitté ce métier, je crois qu'il est difficile de le faire sans vocation ou au moins un certain attachement aux élèves: les classes demandent une certaine énergie et un investissement personnel dans la relation qui peut éprouver à long terme ceux qui n'ont plus la "flamme". Il est néanmoins nécessaire comme le dit Lefteris d'avoir un certain recul par rapport au métier pour "tenir".
Quand on n'a pas envie d'être en cours les élèves le sentent et vous mènent la vie dure, et ce même si on fait consciencieusement son travail.
L'inverse est vrai, combien d'enseignants sont malheureux parce que les classes ne répondent pas à l'enthousiasme qu'ils ressentent!
De même que je connais beaucoup de profs qui semblent parfaitement froids et détachés qui ont une paix royale.
C'est ce qui m'est arrivé en partie, usée par le fait que les élèves se moquent pas mal des livres (c'est juste ennuyeux pour eux et ils râlent quand on leur demande d'en lire), j'ai fini par me détacher et moins m'investir. Mais les élèves l'ont senti et me l'ont fait payer. Et il y a aussi que je ne suis pas dans l'affectif du tout avec eux (sans pour autant jouer les mamans ou les copines les élèves ont besoin de sentir un intérêt et une bienveillance de la part du prof), je pense que ça a joué ainsi que mon peu de goût pour le boulot de flic (toujours regarder qui parle, punir sans pitié, etc).
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- tiptop77Prophète
Arverne a écrit:Je trouve que Lefteris, par sa reconversion, est toujours juste quand il parle de notre métier. Le problème de beaucoup de profs, c'est qu'ils n'ont souvent rien connu d'autres, pas même de petits boulots étudiants. Moi qui en ait fait beaucoup (usines tous les étés, caissière-étudiante pendant un an, secrétariat à l'université), j'ai la chance d'avoir vu d'autres métiers, d'autres univers et même si parfois j'ai une lassitude du métier (qui est variable selon les classes, les périodes de fatigue), je me dis que c'est un grand luxe que d'avoir la possibilité de m'organiser comme je le veux (travailler en semaine pendant les pauses, les soirs ou les WE), de réfléchir et de bâtir de nouveaux cours ou au contraire, de m'appuyer sur ce que j'ai déjà, d'être surtout, comme le dit Lefteris, assez libre, sans un chef derrière le dos. On peut choisir d'être dans une certaine routine ou réfléchir tout le temps à de nouvelles approches : j'alterne là encore selon mes humeurs, mes envies, ma fatigue. S'il y a des éléments sur lesquels on a peu de prise (élèves pénibles, emploi du temps, CDE qui ne tient pas la route, nouvelles réformes qu'on nous impose), il nous reste quand même une large marge de manoeuvre pour prendre plaisir à notre métier. Il faut surtout ne pas se laisser trop envahir et se garder du temps libre pour se vider la tête.
A peu de choses près, j'aurais pu écrire la même chose que toi, Arverne.
- lumeekaExpert spécialisé
Ayant travaillé pendant 15 ans dans toute autre chose que l'EN (j'ai entre autre vendu mon âme neuf années aux dieux du marketing après ... de la psychiatrie ^^), j'aime enfin aller travailler et j'ai bonne conscience quand je me couche. C'est un travail épuisant et qui demande beaucoup de réflexion (j'ai travaillé TOUTES les vacances) mais je me sens bien.
Je peux bosser chez moi et développer mon côté créatif, je ne cesse de m'instruire et je passe plus de temps avec ma fille que son père qui est ingénieur.
Je peux bosser chez moi et développer mon côté créatif, je ne cesse de m'instruire et je passe plus de temps avec ma fille que son père qui est ingénieur.
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Animals are my friends... and I don't eat my friends. George Bernard Shaw
https://www.facebook.com/sansvoixpaca/
http://www.nonhumanrightsproject.org/about-us-2/
- leskhalNiveau 9
Je n'aime plus enseigner comme l'institution me le demande. Mais il faut bien payer son loyer et c'est sans doute encore pire ailleurs, alors je continue, mais c'est devenu une corvée dans les conditions actuelles.
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- Longyearbyen's loverNiveau 5
Je ne me pose pas la question, je ne suis pas payé pour ça.
- HerrelisGrand sage
J'aime enseigner, je l'ai toujours aimé, mais j'aime de moins en moins les conditions dans lesquelles je dois le faire. Je ne parle pas du public, ou du nombre d'élèves par classe, mais du poids de l'institution qui franchement est une force d'inertie énervante.
J'en suis à ma 13ème année, je ne pense pas tenir encore plus de 10 ans tel que c'est parti. Et c'est dommage, parce que malgré tout, quand je suis face aux élèves, j'ai quand même la satisfaction de leur apporter quelque chose ^^.
J'en suis à ma 13ème année, je ne pense pas tenir encore plus de 10 ans tel que c'est parti. Et c'est dommage, parce que malgré tout, quand je suis face aux élèves, j'ai quand même la satisfaction de leur apporter quelque chose ^^.
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- PythieNiveau 1
Herrelis a écrit:J'aime enseigner, je l'ai toujours aimé, mais j'aime de moins en moins les conditions dans lesquelles je dois le faire. Je ne parle pas du public, ou du nombre d'élèves par classe, mais du poids de l'institution qui franchement est une force d'inertie énervante.
J'en suis à ma 13ème année, je ne pense pas tenir encore plus de 10 ans tel que c'est parti. Et c'est dommage, parce que malgré tout, quand je suis face aux élèves, j'ai quand même la satisfaction de leur apporter quelque chose ^^.
J'aurais pu écrire la même chose, à ceci près que tenir encore 10 ans me semble aujourd'hui irréalisable.
- BalthazaardVénérable
Lorine2 a écrit:Finalement je pense que je n'aime pas travailler et donc aucun boulot ne m’épanouira autant que quand je suis chez moi sans contrainte
Bonjour
Je pense exactement comme toi, et je n'en ai aucune honte
- User5899Demi-dieu
Oui, voilà.Balthazaard a écrit:Lorine2 a écrit:Finalement je pense que je n'aime pas travailler et donc aucun boulot ne m’épanouira autant que quand je suis chez moi sans contrainte
Bonjour
Je pense exactement comme toi, et je n'en ai aucune honte
- nigousseHabitué du forum
N'oublions pas que " tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre" ( moi je sais très bien, c'est bien là mon problème!).
- BalthazaardVénérable
"en repos dans une chambre"
je crois que "chez moi", n'est pas à prendre au pied de la lettre...
je crois que "chez moi", n'est pas à prendre au pied de la lettre...
- LefterisEsprit sacré
Très vrai , et j'ajoute même que les élèves les plus difficiles prennent encore plus de plaisir à saboter un cours s'ils voient que ça déçoit le professeur, et encore plus s'ils ont l'impression que ça lui nuit.Lizdarcy a écrit:
L'inverse est vrai, combien d'enseignants sont malheureux parce que les classes ne répondent pas à l'enthousiasme qu'ils ressentent!
De même que je connais beaucoup de profs qui semblent parfaitement froids et détachés qui ont une paix royale.
Cette remarque, comme d'autres sur ce fil montre bien que c'est la dénaturation du métier qui est en cause.leskhal a écrit:Je n'aime plus enseigner comme l'institution me le demande. Mais il faut bien payer son loyer et c'est sans doute encore pire ailleurs, alors je continue, mais c'est devenu une corvée dans les conditions actuelles.
A la question "aimez-vous enseigner ? ", la plupart auraient répondu "oui", avec une nuance plus ou moins grande d'intérêt. L'image qui se présente est la transmission du savoir, le contact avec sa matière , le bien-fondé de son métier.
En fait on répond implicitement à la question : "aimez-vous être enseignant" ? Et là, les images qui viennent sont les élèves mal élevés, les parents, la hiérarchie administrative, les réformes incessantes, les réunions, les conflits divers, le traitement .
C'est pourquoi la question des à-côtés (poste fixe ou non, ambiance de travail, proximité, vacances, liberté d'organisation...) fait la différence dans les réponses, et fait malheureusement souvent pencher la balance du mauvais côté.
C'est pourquoi les :censure: qui accumulent en permanence les menaces nouvelles sur le métier ( réformes sur réformes absurdes, présence accrue, diminution des congés, rémunération personnalisée au "mérite", création de réunions , et j'en passe...) , comme s'ils ne voyaient pas la réalité de la désaffection des étudiants et la démoralisation massive des gens en place, portent une lourde responsabilité dans la destruction à grande vitesse de l'E.N..
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- F.LemoineÉrudit
lumeeka a écrit:j'aime [...] aller travailler et j'ai bonne conscience quand je me couche. C'est un travail épuisant et qui demande beaucoup de réflexion (j'ai travaillé TOUTES les vacances) mais je me sens bien.
Je peux bosser chez moi et développer mon côté créatif, je ne cesse de m'instruire et je passe plus de temps avec ma fille que son père qui est ingénieur.
- InvitéeLoChaHabitué du forum
Balthazaard a écrit:Lorine2 a écrit:Finalement je pense que je n'aime pas travailler et donc aucun boulot ne m’épanouira autant que quand je suis chez moi sans contrainte
Bonjour
Je pense exactement comme toi, et je n'en ai aucune honte
Il n'y a donc qu'une solution : espérer gagner au loto et ne plus bosser.
Aujourdh'ui, j'ai fait du soutien (en AP) à des Première ES.Seuls 4 /16 ont bossé les autres attendent ...
Ils étaient volontaires pour ce soutien, cela fait 5 séances que je les ai :;toujours aucune motivation. Je crois qu'ils attendent que je fasse les exos à leur place.
C'est la première fois en 5 ans que je vois des élèves de Première aussi "je m'en foutiste" et "fainéants".
Dans ces cas là, je n'aime pas du tout enseigner!
- BalthazaardVénérable
"Il n'y a donc qu'une solution : espérer gagner au loto et ne plus bosser."
c'est sans ironie la conclusion à laquelle je suis arrivé...
c'est sans ironie la conclusion à laquelle je suis arrivé...
- Mezzo voceNiveau 9
Je n'ai jamais pensé jouer au loto, mais finalement pourquoi pas. Le souci, c'est que j'aurai le sentiment constant de me faire berner.
- Mezzo voceNiveau 9
Lefteris a écrit:En fait on répond implicitement à la question : "aimez-vous être enseignant" ? Et là, les images qui viennent sont les élèves mal élevés, les parents, la hiérarchie administrative, les réformes incessantes, les réunions, les conflits divers, le traitement .
C'est vrai. D'ailleurs, je réalise que je hante littéralement parlant les fils de gestion de classe, et visite bien moins souvent les fils traitant de la conception des cours et de la littérature.
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- Enseigner une matière sans l'aimer
- Enseigner ailleurs... Postes au BO. Dossiers à remplir avant le 24 avril 2009 pour enseigner un an à l'étranger
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- Marion Sigaut (Debout la République) : "L'école n'est plus là pour enseigner, elle sert à enseigner le sexe et la perversion".
- [Terminale] Ovide, L'Art d'aimer
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