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- Mezzo voceNiveau 9
Bonsoir,
Parmi les questions qui me traversent l'esprit, d'une niaiserie exemplaire j'imagine, en voici une que je souhaiterais partager: est-ce possible de conjuguer sur le long terme "aimer enseigner" (en collège, notamment) et "ne pas aimer jouer en permanence au gendarme soufflant dans son sifflet". Voilà. Je sais, c'est niais. Mais vos avis m'intéressent. (Le Père Noël n'a rien à faire là, j'en conviens, mais mon fils insiste, qui vient d'apparaître à mes côtés, pour qu'il soit posté - veuillez m'en excuser).
Parmi les questions qui me traversent l'esprit, d'une niaiserie exemplaire j'imagine, en voici une que je souhaiterais partager: est-ce possible de conjuguer sur le long terme "aimer enseigner" (en collège, notamment) et "ne pas aimer jouer en permanence au gendarme soufflant dans son sifflet". Voilà. Je sais, c'est niais. Mais vos avis m'intéressent. (Le Père Noël n'a rien à faire là, j'en conviens, mais mon fils insiste, qui vient d'apparaître à mes côtés, pour qu'il soit posté - veuillez m'en excuser).
- kookNiveau 8
Oui
Cela va faire cinq ans, je ne sais pas si ça compte pour du "long terme" mais pour le moment, l'échange en classe et voir leurs progrès me plaisent beaucoup.
Jouer au gendarme beaucoup moins
J'avais essayé avant un boulot "seule devant un ordi", je n'aurais pas pu envisager cela pendant 40 ans de carrière!
Cela va faire cinq ans, je ne sais pas si ça compte pour du "long terme" mais pour le moment, l'échange en classe et voir leurs progrès me plaisent beaucoup.
Jouer au gendarme beaucoup moins
J'avais essayé avant un boulot "seule devant un ordi", je n'aurais pas pu envisager cela pendant 40 ans de carrière!
- YoKonokéFidèle du forum
C'est là toute la dialectique enseigner-éduquer ...
Je préfère enseigner mais j'aime éduquer aussi en fait mais je pense que c'est vraiment spécifique à notre métier, rien que le terme : Education Physique le laisse entendre.
Mais en collège je ne supportais plus, celà demande une énergie que j'ai vite cessé d'avoir ( au bout de 10 ans déjà grande lassitude ).
Je préfère enseigner mais j'aime éduquer aussi en fait mais je pense que c'est vraiment spécifique à notre métier, rien que le terme : Education Physique le laisse entendre.
Mais en collège je ne supportais plus, celà demande une énergie que j'ai vite cessé d'avoir ( au bout de 10 ans déjà grande lassitude ).
- littlemaryDoyen
Treizième rentrée : j'aime être devant mes élèves et enseigner...mais c'est tout ! Le reste me gonfle prodigieusement : les copies, les réunions, les "projets" en tout genre, les PPRE, les conseils de classe (vaste comédie, surtout en 3è),...
- YoKonokéFidèle du forum
littlemary a écrit:Treizième rentrée : j'aime être devant mes élèves et enseigner...mais c'est tout ! Le reste me gonfle prodigieusement : les copies, les réunions, les "projets" en tout genre, les PPRE, les conseils de classe (vaste comédie, surtout en 3è),...
Ah oui sur ce point là d'accord avec toi, ça peut vite être pénible !
- dandelionVénérable
Je suis dans le même cas. J'aime enseigner, j'aime constater les progrès des élèves, mais jouer au gendarme en permanence, vraiment pas. Bon, je le fais parce qu'il faut (et d'un côté avoir des enfants m'a permis d'assumer totalement de faire de la discipline). Idéalement, on ne devrait avoir à faire de la discipline que sporadiquement après avoir instauré les règles en début d'année, mais ça n'est pas possible partout, surtout si on a une direction laxiste et que l'enseignant doit tout gérer.
- User7674Érudit
J'aime enseigner et le fait de ne pas l'avoir fait pendant un an m'a confirmé ce fait. Cette pause m'a fait un bien fou mais j'ai retrouvé avec plaisir le chemin du collège.
- VioletEmpereur
Presque 20 ans et j'aime toujours autant.
(Ce qui n'est pas incompatible avec des périodes de blues)
(Ce qui n'est pas incompatible avec des périodes de blues)
- nuagesGrand sage
Plus de vingt ans et j'ai vraiment perdu l'enthousiasme de mes débuts , la lassitude a pris le dessus ces trois dernières années, il y a une sorte d'érosion. Ce métier est usant à la longue. Les élèves me trouvent toujours enthousiaste mais je fournis pour le paraître des efforts personnels épuisants (qui ne se voient sans doute pas ). Je trouve qu'il faudrait pouvoir arrêter ce métier plus tôt .
- tiptop77Prophète
littlemary a écrit:Treizième rentrée : j'aime être devant mes élèves et enseigner...mais c'est tout ! Le reste me gonfle prodigieusement : les copies, les réunions, les "projets" en tout genre, les PPRE, les conseils de classe (vaste comédie, surtout en 3è),...
J'aurais pu écrire quasiment la même chose.
- Ben93Neoprof expérimenté
Je n'aime pas du tout enseigner, mais alors pas du tout. Ma petite expérience en collège me l'a démontrée.
En revanche, j'adore former mes jeunes à leur métier de demain.
En revanche, j'adore former mes jeunes à leur métier de demain.
- JaneMonarque
17 eme rentrée; j'adore préparer mes cours et transmettre à mes élèves. Tout le reste me gonfle prodigieusement (réunions, copies, système EN, mépris pour les enseignants etc...) mais ce qui est entre parenthèse ce n'est pas enseigner, juste les dommages collatéraux. Donc oui, on dira que j'aime enseigner (même si je ne suis pas sûre de dire la même chose en sortant de mon cours de 4ème).
- ThalieGrand sage
tiptop77 a écrit:littlemary a écrit:Treizième rentrée : j'aime être devant mes élèves et enseigner...mais c'est tout ! Le reste me gonfle prodigieusement : les copies, les réunions, les "projets" en tout genre, les PPRE, les conseils de classe (vaste comédie, surtout en 3è),...
J'aurais pu écrire quasiment la même chose.
16e rentrée, je pourrais dire exactement la même chose. Je ressens très fort que l'on m'empêche de faire mon métier. L'E.N. est en train de se noyer et j'ai l'impression que l'on nous enfonce la tête sous l'eau. Levée tôt ce matin, pour la demi-journée banalisée pour le socle ; un lundi mati...quelle bonne idée pour les familles !
- ysabelDevin
littlemary a écrit:Treizième rentrée : j'aime être devant mes élèves et enseigner...mais c'est tout ! Le reste me gonfle prodigieusement : les copies, les réunions, les "projets" en tout genre, les PPRE, les conseils de classe (vaste comédie, surtout en 3è),...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- yogiSage
J'aimais enseigner,maintenant j'ai la phobie scolaire! Depuis 3 ans, je suis surtout gendarme, infirmière HP, maman, assistante sociale, monitrice bref rien à voir avec mes qualifications et le concours que j'ai passé
10 ans d'établissements difficiles derrière moi et j'arrive au bout du rouleau.
10 ans d'établissements difficiles derrière moi et j'arrive au bout du rouleau.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- ysabelDevin
Je me refuse à faire tout cela.yogi a écrit:J'aimais enseigner,maintenant j'ai la phobie scolaire! Depuis 3 ans, je suis surtout gendarme, infirmière HP, maman, assistante sociale, monitrice bref rien à voir avec mes qualifications et le concours que j'ai passé
10 ans d'établissements difficiles derrière moi et j'arrive au bout du rouleau.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Marie LaetitiaBon génie
Mezzo voce a écrit:Bonsoir,
Parmi les questions qui me traversent l'esprit, d'une niaiserie exemplaire j'imagine, en voici une que je souhaiterais partager: est-ce possible de conjuguer sur le long terme "aimer enseigner" (en collège, notamment) et "ne pas aimer jouer en permanence au gendarme soufflant dans son sifflet". Voilà. Je sais, c'est niais. Mais vos avis m'intéressent. (Le Père Noël n'a rien à faire là, j'en conviens, mais mon fils insiste, qui vient d'apparaître à mes côtés, pour qu'il soit posté - veuillez m'en excuser).
Comme je te l'avais déjà dit je crois, j'ai détesté enseigner pendant des années, par certitude d'être une mauvaise prof. Et puis depuis quelques années j'aime. Jouer le gendarme ne me dérange pas, puisque c'est le moyen pour faire ce que j'aime, sauf quand ça bouffe tellement de temps par heure qu'il n'y a plus de plaisir d'enseigner. Avec le temps on a de moins en moins besoin de faire le gendarme (même si un petit coup de semonce, de temps en temps...).
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- CathEnchanteur
ysabel a écrit:littlemary a écrit:Treizième rentrée : j'aime être devant mes élèves et enseigner...mais c'est tout ! Le reste me gonfle prodigieusement : les copies, les réunions, les "projets" en tout genre, les PPRE, les conseils de classe (vaste comédie, surtout en 3è),...
Pareil et j'enseigne depuis heu 1989.
- pitchounetteExpert
mes 3 premières années j'ai aimé enseigné. les élèves étaient en grandes difficultés mais ils voulaient faire des choses bien, se battre....
Maintenant que je suis en région parisienne (un public bien plus difficile), avec la réforme du bac pro 3 ans, un bac Gestion Administration en réforme sans aucune info et qui est sans intérêt....je perds cette envie d'enseigner
Maintenant que je suis en région parisienne (un public bien plus difficile), avec la réforme du bac pro 3 ans, un bac Gestion Administration en réforme sans aucune info et qui est sans intérêt....je perds cette envie d'enseigner
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Le bonheur est dans le pré après 7 ans de région parisienne
- roxanneOracle
Cath a écrit:ysabel a écrit:littlemary a écrit:Treizième rentrée : j'aime être devant mes élèves et enseigner...mais c'est tout ! Le reste me gonfle prodigieusement : les copies, les réunions, les "projets" en tout genre, les PPRE, les conseils de classe (vaste comédie, surtout en 3è),...
Pareil et j'enseigne depuis heu 1989.
Disons que le reste fait partie du boulot de prof mais n'est pas à proprement parler "enseigner": un peu comme un chirurgien qui préfère opérer plutôt que de se taper les dossiers. Maintenant, quand je suis dans ma classe avec mes élèves et que je les accroche, je trouve que je suis exactement au bon endroit pour moi. Après, la discipline quand elle devient pesante et que les conflits se multiplient, je n'aime pas..Rien d'original en fait.
- roxanneOracle
ysabel a écrit:Je me refuse à faire tout cela.yogi a écrit:J'aimais enseigner,maintenant j'ai la phobie scolaire! Depuis 3 ans, je suis surtout gendarme, infirmière HP, maman, assistante sociale, monitrice bref rien à voir avec mes qualifications et le concours que j'ai passé
10 ans d'établissements difficiles derrière moi et j'arrive au bout du rouleau.
En collège, et surtout en ZEP, il me semble difficile de passer totalement outre.
- Fesseur ProGuide spirituel
J'aime toujours enseigner en collège.
Pas de lassitude particulière malgré les difficultés qui s'accumulent : un public de plus en plus difficile, des tracasseries "administratives" diverses et variées, les réunionites...
Pourvu que ça dure...
Pas de lassitude particulière malgré les difficultés qui s'accumulent : un public de plus en plus difficile, des tracasseries "administratives" diverses et variées, les réunionites...
Pourvu que ça dure...
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Pourvu que ça dure...
- zeprofGrand sage
j'aime toujours enseigner, c'est ma 12e rentrée.
j'ai plus de mal avec les réunions, la paperasse etc. mais dans l'ensemble j'aime toujours mon métier.
j'ai plus de mal avec les réunions, la paperasse etc. mais dans l'ensemble j'aime toujours mon métier.
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
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