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- JohnMédiateur
Mais Condorcet, le refisacalisation des HS n'a pas apporté "plus de recettes" fiscales, au contraire !
- CondorcetOracle
Elle pourrait montrer l'exemple si d'autres dispositifs d'exemption étaient abrogés (en limitant la fraude fiscale).
- JaneMonarque
trompettemarine a écrit:Moi, il me fait peur, vraiment peur.
Il est fou.
Il ne cherche qu'à diviser et à provoquer le chaos.
Ce type ne doit jamais revenir au pouvoir.
D'accord avec ça. Je ne suis pas sûre qu'il soit fou. Ou plutôt il a la folie du pouvoir. Revenir à tout prix, quitte à semer le chaos.
- faerNiveau 6
John a écrit:Mais Condorcet, le refisacalisation des HS n'a pas apporté "plus de recettes" fiscales, au contraire !
Le problème c'est qu'au-delà de la critique de principe sur défiscalisation des HS, on doit pouvoir se mettre d'accord sur l'impossibilité d'évaluer l'impact réel et immédiat de cette politique d'un point de vue purement économique. Comme cela a déjà été dit il y a de nombreux facteur conjoncturels, mais je pense qu'il est important également de se placer dans le long terme. Comme tu l'expliquais plus haut, la refiscalisation a créé un "manque", mais ce manque est aussi lié du coup au fait qu'on ait, à la base, défiscalisé. Si la fiscalisation redevient la norme (et c'est l'utilité et la force d'une politique de principe cohérente, qui doit se mesurer psychologiquement), les comportements de gestion du manque que tu décris diminueront.
Alors certes cela ne contredit pas les éventuels effets bénéfiques à la base d'une défiscalisation, mais est-ce pour autant un mal nécessaire ? Je reste toujours méfiant face à une vision trop mécaniste de l'économie, surtout quand cette dernière fait la pluie et le beau temps en politique.
- CeladonDemi-dieu
Je lisais sur un autre fil des collègues qui contestaient l'attribution d'une isoe conséquente aux pe. Les mêmes oseront-ils prendre fait et cause pour des HSE défiscalisées quand leurs collègues PE doivent se farcir des HS non payées ?
Diviser, toujours diviser, et tomber dans le panneau. On n'est pas sortis des ronces.
Diviser, toujours diviser, et tomber dans le panneau. On n'est pas sortis des ronces.
- PseudoDemi-dieu
Je n'aime pas Hollande, mais je ne suis pas pressée que Sarko revienne.
Nous avons un personnel politique des plus pitoyables, en plus d'être inquiétant.
Nous avons un personnel politique des plus pitoyables, en plus d'être inquiétant.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- RoninMonarque
Pseudo a écrit:Je n'aime pas Hollande, mais je ne suis pas pressée que Sarko revienne.
Nous avons un personnel politique des plus pitoyables, en plus d'être inquiétant.
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- IphigénieProphète
Défiscaliser les Heures SUp c'est détourner les obligations sur le temps de travail en faisant en sorte que ce soit l'ouvrier et non le patron qui s'impose à lui-même de travailler davantage.
Et en plus ça permet de faire accepter la stagnation des revenus: pour gagner plus vous n'avez qu'à travailler plus.
Donc les défendre, c'est à peu près comme se réjouir qu'on nous tire une balle dans le pied.
Et en plus ça permet de faire accepter la stagnation des revenus: pour gagner plus vous n'avez qu'à travailler plus.
Donc les défendre, c'est à peu près comme se réjouir qu'on nous tire une balle dans le pied.
- linkusNeoprof expérimenté
N'oubliez pas que l'idée des HS de fiscalisés vient de François Fillon.
Il a même avoué son but. L'objectif de cette mesure n'est pas de faire gagner du pouvoir d'achat mais bien d'augmenter le temps de travail pour revenir au 39h.
En gros, on vous met une carotte sur la tapette à souris.
Il a même avoué son but. L'objectif de cette mesure n'est pas de faire gagner du pouvoir d'achat mais bien d'augmenter le temps de travail pour revenir au 39h.
En gros, on vous met une carotte sur la tapette à souris.
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J'entends souvent dire qu'avec l'agrégation, c'est travailler moins pour gagner plus. En réalité, avec le CAPES c'est travailler plus pour gagner moins.
Avec un travail acharné, même un raté peut battre un génie. Rock Lee
Je ne suis pas gros, j'ai une ossature lourde!
Vous aimez Bomberman? Venez jouer à Bombermine.
- CeladonDemi-dieu
Les effets pervers de cette défiscalisation "sauvage" sont nombreux. A nous de résister.
- ElyasEsprit sacré
Attention, je vais faire plaisir à Cripure car je suis totalement d'accord avec lui sur le sujet des heures supp'. Elle doivent être fiscalisées, point. C'est une question de solidarité nationale. Vous savez, "Liberté, égalité, fraternité" ! Tout le monde demande la liberté et revendique l'égalité mais, la fraternité, tout le monde s'en fiche (mais j'avais bien compris sur un autre fil que j'étais un c*****rd de républicain qui ne comprenait rien au monde).
Quant aux heures supplémentaires, sincèrement, merci. Je les fuis. Ma femme est cadre B de la fonction publique hospitalière (ah mince, elle aussi a la vocation républicaine, elle n'a rien compris au monde) et 240 personnes dépendent d'elle pour leur simple survie quotidienne. La question des heures supp', ça la fait rire. Elle bosse depuis 7 ans en EHPAD et, elle n'a jamais vu un kopek. Pourtant, rien que pour sauver ses 240 résidents, elle les multiplie les heures supp'. On la paie en RTT (d'ailleurs, sa direction pensait que les gens de l'EHPAD était des feignants, ils ont mis une pointeuse... Autant vous dire que quand ils ont vu le temps réel de travail des infirmières, des docteurs et des assistantes sociales de l'EHPAD, ils ont dit que les membres du personnel devaient s'en tenir à leurs horaires normaux, surtout pas d'heures supp'. Ils pensaient faire des économies, la réalité a été un choc budgétaire payé en RTT).
Les heures supp' défiscalisées, c'est une bonne blague juste bonne à faire voter des gens qui ne réfléchissent pas. Les heures supp' dans l'EN, c'est pour ne pas recruter et donc, les conditions décentes de travail n'existent plus (il suffit de lire les fils sur les TZR). Les heures supp' ne sont pas payées dans la fonction publique hospitalière pour les métiers vitaux (infirmières, médecins des urgences, assistante sociale...). Beaucoup de cadres ne voient pas leurs heures supp' payées ou alors c'est 1h pour 5h effectuées.
En clair, cette histoire, c'est du miel mis sur une crotte pour attirer les gens qui aiment le miel mais bouffent la crotte au passage.
+1000 et ce n'est pas la simple ISOE qu'il faut pour les PE mais une ISOE x 3.
Quant aux heures supplémentaires, sincèrement, merci. Je les fuis. Ma femme est cadre B de la fonction publique hospitalière (ah mince, elle aussi a la vocation républicaine, elle n'a rien compris au monde) et 240 personnes dépendent d'elle pour leur simple survie quotidienne. La question des heures supp', ça la fait rire. Elle bosse depuis 7 ans en EHPAD et, elle n'a jamais vu un kopek. Pourtant, rien que pour sauver ses 240 résidents, elle les multiplie les heures supp'. On la paie en RTT (d'ailleurs, sa direction pensait que les gens de l'EHPAD était des feignants, ils ont mis une pointeuse... Autant vous dire que quand ils ont vu le temps réel de travail des infirmières, des docteurs et des assistantes sociales de l'EHPAD, ils ont dit que les membres du personnel devaient s'en tenir à leurs horaires normaux, surtout pas d'heures supp'. Ils pensaient faire des économies, la réalité a été un choc budgétaire payé en RTT).
Les heures supp' défiscalisées, c'est une bonne blague juste bonne à faire voter des gens qui ne réfléchissent pas. Les heures supp' dans l'EN, c'est pour ne pas recruter et donc, les conditions décentes de travail n'existent plus (il suffit de lire les fils sur les TZR). Les heures supp' ne sont pas payées dans la fonction publique hospitalière pour les métiers vitaux (infirmières, médecins des urgences, assistante sociale...). Beaucoup de cadres ne voient pas leurs heures supp' payées ou alors c'est 1h pour 5h effectuées.
En clair, cette histoire, c'est du miel mis sur une crotte pour attirer les gens qui aiment le miel mais bouffent la crotte au passage.
Celadon a écrit:Je lisais sur un autre fil des collègues qui contestaient l'attribution d'une isoe conséquente aux pe. Les mêmes oseront-ils prendre fait et cause pour des HSE défiscalisées quand leurs collègues PE doivent se farcir des HS non payées ?
Diviser, toujours diviser, et tomber dans le panneau. On n'est pas sortis des ronces.
+1000 et ce n'est pas la simple ISOE qu'il faut pour les PE mais une ISOE x 3.
- linkusNeoprof expérimenté
Je suis entièrement d'accord avec toi. C'est ce que je disais hier au sujet des PE quant a l'ISOE.
Non seulement elle doit être supérieur à celle du secondaire mais je pense que cela ne devrait pas porter le même nom.
Non seulement elle doit être supérieur à celle du secondaire mais je pense que cela ne devrait pas porter le même nom.
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J'entends souvent dire qu'avec l'agrégation, c'est travailler moins pour gagner plus. En réalité, avec le CAPES c'est travailler plus pour gagner moins.
Avec un travail acharné, même un raté peut battre un génie. Rock Lee
Je ne suis pas gros, j'ai une ossature lourde!
Vous aimez Bomberman? Venez jouer à Bombermine.
- BoubouleDoyen
John, je vous remercie d'avoir essayé d'ouvrir le débat sur la défiscalisation des heures supplémentaires. Je suis d'accord pour dire que le problème me paraît plus complexe qu'une question de principe, notamment dans la période de contraintes économiques actuelles.
Sur le principe, je suis contre toute défiscalisation. Dans les faits, il y en a vraiment beaucoup, et c'est bien une sorte de jeu d'offre et demande.
Sur le principe, je suis contre toute défiscalisation. Dans les faits, il y en a vraiment beaucoup, et c'est bien une sorte de jeu d'offre et demande.
- IphigénieProphète
Ce n'est pas un jeu, c'est une stratégie. On se moque souvent des énarques, mais leur boulot, ils le connaissent bien: voir l'évolution des conditions de travail dans l'EN: jamais de front, toujours par le détour. Et ça marche.
- Spoiler:
- Une fois de plus, pardon du caractère "obsessionnel" de l'exemple, et du caractère apparemment hors-sujet (mais pas du tout en vrai!) mais c'est un très bon cas d'école:
les langues anciennes il y a quarante ans, on a essayé de les supprimer frontalement: la mode était aux classes hétérogènes et aux options sportives: ça n'a pas marché. Il a suffi d'introduire l'idée d'une pédagogie nouvelle et de jouer sur les horaires : et les profs de LA se sont auto-détruits.
Ici ce sont les 35 heures qu'on veut faire exploser en général et les maxima de services en particulier: et d'ailleurs c'est en passe d'être fait en ce qui concerne l'EN: sur 8 profs de lettres chez nous, 5 "tournent" de 22 à 24 heures tous les ans depuis Sarko.
- dandelionVénérable
Tout à fait d'accord avec toi, Iphigénie.
Sinon, on voit bien l'intérêt personnel qu'aurait Nicolas Sarkozy à ce que certains fonctionnaires soient 'éjectables': inspecteurs des finances, policiers, juges d'instruction,...
Tous les organismes de contrôle, sur lesquels on a tapé sans cesse depuis quelques années, type inspection vétérinaire, inspection du travail, et tous ceux qui contrôlent la conformité des installations, ennuient beaucoup les entreprises. Bien évidemment, là aussi, si ces personnes sont sur des sièges éjectables, on comprend bien ce qu'il arrivera (installations nucléaires de l'ordre de celles des Etats-Unis ou du Japon, ouverture de l'exploitation du gaz de schiste, travail au noir, non respect de la sécurité, etc). Pour connaître des gens qui travaillent dans ces domaines, les conditions de travail sont déjà très tendues, alors si on les contractualise, les conséquences seront dramatiques.
Sinon, on voit bien l'intérêt personnel qu'aurait Nicolas Sarkozy à ce que certains fonctionnaires soient 'éjectables': inspecteurs des finances, policiers, juges d'instruction,...
Tous les organismes de contrôle, sur lesquels on a tapé sans cesse depuis quelques années, type inspection vétérinaire, inspection du travail, et tous ceux qui contrôlent la conformité des installations, ennuient beaucoup les entreprises. Bien évidemment, là aussi, si ces personnes sont sur des sièges éjectables, on comprend bien ce qu'il arrivera (installations nucléaires de l'ordre de celles des Etats-Unis ou du Japon, ouverture de l'exploitation du gaz de schiste, travail au noir, non respect de la sécurité, etc). Pour connaître des gens qui travaillent dans ces domaines, les conditions de travail sont déjà très tendues, alors si on les contractualise, les conséquences seront dramatiques.
- IphigénieProphète
Evidemment, Dandelion!
C'est quand même là que les journalistes devraient jouer leur rôle en explicitant les conséquences de ce "programme"...
- johelNiveau 9
Voilà ce que Sarkosy précisément nous concernant plus directement :
Moins de fonctionnaires, dites-vous. De quel ordre doit être la diminution des effectifs?
Il faut revenir au non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partants à la retraite. Aller plus loin serait prendre le risque de stériliser la pyramide des âges. Avec ce système nous avons supprimé 150 000 postes de fonctionnaires d'Etat en cinq ans ; personne n'avait jamais fait cela, mais il est vrai que, dans le même temps, les collectivités territoriales en ont créé autant! Il faut à l'avenir que cette mesure d'économie s'applique obligatoirement aux collectivités territoriales, et pour partie à l'hôpital. Sans doute, faudra-t-il modifier la Constitution, pour y parvenir. Je crois, en outre, utile la création d'un nouveau contrat de cinq ans dans la fonction publique parce que la France ne peut plus recruter systématiquement sous le statut des fonctionnaires à vie. Ce nouveau contrat ne s'appliquerait pas à tous les postes: les policiers ou les enseignants, par exemple, ne seraient pas concernés. Mais il existe de nombreux métiers dans les trois fonctions publiques qui pourraient utilement relever de ce nouveau régime. J'ajoute qu'il faudra rétablir le jour de carence dans la fonction publique afin de lutter contre l'absentéisme dans nos administrations. De toutes les mesures prises par ce gouvernement, ce fut l'une des plus démagogiques.
Et :
Dans votre discours à Lambersart, vous avez fait l'éloge des «différences». Est-ce que cela ne pose pas la question du collège unique?
C'est vrai. Je suis très réservé sur l'expression «collège unique». L'enfant dans son unicité n'existe pas. Les enfants doivent avoir les mêmes chances mais ils sont différents. Ils n'ont pas les mêmes besoins, les mêmes aspirations ni les mêmes capacités. C'est pourquoi il est absurde de prétendre les enfermer dans un moule unique qui, sous prétexte d'égalité, produit surtout de l'échec. A l'école, il faut introduire de la souplesse et du pragmatisme. La question de la formation et de la rémunération des enseignants est centrale. Parce que toute réforme, fût-elle excellente, ne marchera pas si les enseignants ne sont pas bien rémunérés ni bien formés. Il faut augmenter le nombre d'heures de présence des enseignants dans les établissements, afin qu'ils soient davantage disponibles pour les enfants qui en ont besoin. Il faut aussi augmenter leur rémunération et en parallèle diminuer leur nombre. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'y avait pas besoin des 60 000 enseignants supplémentaires décidés par la gauche depuis 2012.
Extraits de :
http://www.lefigaro.fr/politique/2014/10/02/01002-20141002ARTFIG00125-nicolas-sarkozy-je-veux-redonner-de-l-espoir.php
Moins de fonctionnaires, dites-vous. De quel ordre doit être la diminution des effectifs?
Il faut revenir au non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partants à la retraite. Aller plus loin serait prendre le risque de stériliser la pyramide des âges. Avec ce système nous avons supprimé 150 000 postes de fonctionnaires d'Etat en cinq ans ; personne n'avait jamais fait cela, mais il est vrai que, dans le même temps, les collectivités territoriales en ont créé autant! Il faut à l'avenir que cette mesure d'économie s'applique obligatoirement aux collectivités territoriales, et pour partie à l'hôpital. Sans doute, faudra-t-il modifier la Constitution, pour y parvenir. Je crois, en outre, utile la création d'un nouveau contrat de cinq ans dans la fonction publique parce que la France ne peut plus recruter systématiquement sous le statut des fonctionnaires à vie. Ce nouveau contrat ne s'appliquerait pas à tous les postes: les policiers ou les enseignants, par exemple, ne seraient pas concernés. Mais il existe de nombreux métiers dans les trois fonctions publiques qui pourraient utilement relever de ce nouveau régime. J'ajoute qu'il faudra rétablir le jour de carence dans la fonction publique afin de lutter contre l'absentéisme dans nos administrations. De toutes les mesures prises par ce gouvernement, ce fut l'une des plus démagogiques.
Et :
Dans votre discours à Lambersart, vous avez fait l'éloge des «différences». Est-ce que cela ne pose pas la question du collège unique?
C'est vrai. Je suis très réservé sur l'expression «collège unique». L'enfant dans son unicité n'existe pas. Les enfants doivent avoir les mêmes chances mais ils sont différents. Ils n'ont pas les mêmes besoins, les mêmes aspirations ni les mêmes capacités. C'est pourquoi il est absurde de prétendre les enfermer dans un moule unique qui, sous prétexte d'égalité, produit surtout de l'échec. A l'école, il faut introduire de la souplesse et du pragmatisme. La question de la formation et de la rémunération des enseignants est centrale. Parce que toute réforme, fût-elle excellente, ne marchera pas si les enseignants ne sont pas bien rémunérés ni bien formés. Il faut augmenter le nombre d'heures de présence des enseignants dans les établissements, afin qu'ils soient davantage disponibles pour les enfants qui en ont besoin. Il faut aussi augmenter leur rémunération et en parallèle diminuer leur nombre. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'y avait pas besoin des 60 000 enseignants supplémentaires décidés par la gauche depuis 2012.
Extraits de :
http://www.lefigaro.fr/politique/2014/10/02/01002-20141002ARTFIG00125-nicolas-sarkozy-je-veux-redonner-de-l-espoir.php
- e-WandererGrand sage
On voit très bien dans quelle direction ça va : augmenter le temps de travail pour un salaire équivalent, ou à peine supérieur (juste pour faire semblant), et avoir un boulot précarisé. Belle perspective !
Je ne peux m'empêcher d'établir le rapprochement entre ces contrats de 5 ans et ce que subissent les TZR, obligés d'accepter TOUTES les heures supplémentaires qui ont été inscrites sur leur emploi du temps (alors que normalement on peut refuser au-delà de la première heure). C'est ce genre de choses qu'on voudrait généraliser, et c'est scandaleux. J'ai reçu cette semaine lors de ma permanence une ancienne étudiante qui a raté l'agrégation de peu il y a quelques années, et qui retente le concours en interne avec plusieurs de ses amies. Toutes sont dans le même cas : TZR depuis plus de 5 ans, avec des postes en pleine cambrousse avec pas mal d'heures de route (et un budget d'autant plus serré). Elles ont 20 à 23 heures de cours et ne peuvent rien dire (elles sont TZR et ont l'obligation d'accepter ce qui a été prévu), on leur refuse les congés formation pour tenter l'agreg (le délai d'attente moyen est de 8 ans dans l'académie), on leur refuse toute mise en disponibilité car on manque cruellement de profs… Bref, ces filles brillantes, que je connais bien puisque j'ai eu le bonheur de les former avant la catastrophe de la mastérisation, sont considérées comme des moins-que-rien. On ne reconnaît absolument pas leurs qualités, on leur savonne la planche, et elles sont corvéables à merci. On voudrait faire fuir les talents qu'on ne s'y prendrait pas autrement !
Les contrats Sarkozy, ça ressemblera à ça : salaire minable, 22 heures de cours dans des établissements pourris, et si vous n'êtes pas content vous dégagez… Là où il se met le doigt dans l'œil, c'est que les gens ne vont pas dégager : pour dégager, il faut déjà s'être engagé !
Je ne peux m'empêcher d'établir le rapprochement entre ces contrats de 5 ans et ce que subissent les TZR, obligés d'accepter TOUTES les heures supplémentaires qui ont été inscrites sur leur emploi du temps (alors que normalement on peut refuser au-delà de la première heure). C'est ce genre de choses qu'on voudrait généraliser, et c'est scandaleux. J'ai reçu cette semaine lors de ma permanence une ancienne étudiante qui a raté l'agrégation de peu il y a quelques années, et qui retente le concours en interne avec plusieurs de ses amies. Toutes sont dans le même cas : TZR depuis plus de 5 ans, avec des postes en pleine cambrousse avec pas mal d'heures de route (et un budget d'autant plus serré). Elles ont 20 à 23 heures de cours et ne peuvent rien dire (elles sont TZR et ont l'obligation d'accepter ce qui a été prévu), on leur refuse les congés formation pour tenter l'agreg (le délai d'attente moyen est de 8 ans dans l'académie), on leur refuse toute mise en disponibilité car on manque cruellement de profs… Bref, ces filles brillantes, que je connais bien puisque j'ai eu le bonheur de les former avant la catastrophe de la mastérisation, sont considérées comme des moins-que-rien. On ne reconnaît absolument pas leurs qualités, on leur savonne la planche, et elles sont corvéables à merci. On voudrait faire fuir les talents qu'on ne s'y prendrait pas autrement !
Les contrats Sarkozy, ça ressemblera à ça : salaire minable, 22 heures de cours dans des établissements pourris, et si vous n'êtes pas content vous dégagez… Là où il se met le doigt dans l'œil, c'est que les gens ne vont pas dégager : pour dégager, il faut déjà s'être engagé !
- IphigénieProphète
Agnes Verdier-Molinier sur RTL en ce moment: régalez-vous :lol: :lol: :lol:
- User17706Bon génie
Sur les heures sup' et leur défiscalisation (puis leur refiscalisation) : il est admis que l'image du gâteau est fausse, soit. Mais on voit l'usage qui est fait, de façon générale, de ce type de raisonnement et de la façon dont on écarte les questions de principe (autrement dit de justice) au profit d'une évaluation de l'efficacité (économique) : ça revient à nous dire ─ encore et toujours ─ la chose suivante : « nous redistribuerons quand nous pourrons nous le permettre », autrement dit : « nous serons justes quand nous serons assez riches ». Quand !... la suite de l'histoire est écrite d'avance : on n'est jamais « assez riche » et la justice est indéfiniment priée d'attendre son tour.
À d'autres !
À d'autres !
- User21714Expert spécialisé
e-Wanderer a écrit:
Les contrats Sarkozy, ça ressemblera à ça : salaire minable, 22 heures de cours dans des établissements pourris, et si vous n'êtes pas content vous dégagez… Là où il se met le doigt dans l'œil, c'est que les gens ne vont pas dégager : pour dégager, il faut déjà s'être engagé !
- DaphnéDemi-dieu
Iphigénie a écrit:Agnes Verdier-Molinier sur RTL en ce moment: régalez-vous :lol: :lol: :lol:
Ah naaaaaaaaaaaaaaaan merci
No luck
- wanaxFidèle du forum
Ne pas confondre : les impôts ont moins rapporté que l'an dernier ( faux ) et ont moins rapporté que prévu ( vrai ).
Il me semble.
Il me semble.
- dandelionVénérable
Bien vu. L'histoire est d'autant plus écrite d'avance que cette scène là, on l'a déjà vu jouer.PauvreYorick a écrit:Sur les heures sup' et leur défiscalisation (puis leur refiscalisation) : il est admis que l'image du gâteau est fausse, soit. Mais on voit l'usage qui est fait, de façon générale, de ce type de raisonnement et de la façon dont on écarte les questions de principe (autrement dit de justice) au profit d'une évaluation de l'efficacité (économique) : ça revient à nous dire ─ encore et toujours ─ la chose suivante : « nous redistribuerons quand nous pourrons nous le permettre », autrement dit : « nous serons justes quand nous serons assez riches ». Quand !... la suite de l'histoire est écrite d'avance : on n'est jamais « assez riche » et la justice est indéfiniment priée d'attendre son tour.
À d'autres !
J'ajoute que l'emploi pour tous, sinon au moins tous ceux qui peuvent en exercer un, c'est aussi une des plus fondamentales garanties de la sécurité. L'augmentation des inégalités est très préoccupante parce que ses impacts sont dommageables à de nombreux niveaux, et pas seulement à court terme.
- neomathÉrudit
Bien vu !PauvreYorick a écrit:Sur les heures sup' et leur défiscalisation (puis leur refiscalisation) : il est admis que l'image du gâteau est fausse, soit. Mais on voit l'usage qui est fait, de façon générale, de ce type de raisonnement et de la façon dont on écarte les questions de principe (autrement dit de justice) au profit d'une évaluation de l'efficacité (économique) : ça revient à nous dire ─ encore et toujours ─ la chose suivante : « nous redistribuerons quand nous pourrons nous le permettre », autrement dit : « nous serons justes quand nous serons assez riches ». Quand !... la suite de l'histoire est écrite d'avance : on n'est jamais « assez riche » et la justice est indéfiniment priée d'attendre son tour.
À d'autres !
J'ajouterai que la chanson sur "la crise gnagnagna", "les efforts nécessaires gnignigni", les médias et les partis de gouvernement nous la jouent depuis 1973. Une crise qui dure plus de quarante ans ce n'est pas une crise, c'est un système.
- NormandyxNeoprof expérimenté
neomath a écrit:
J'ajouterai que la chanson sur "la crise gnagnagna", "les efforts nécessaires gnignigni", les médias et les partis de gouvernement nous la jouent depuis 1973. Une crise qui dure plus de quarante ans ce n'est pas une crise, c'est un système.
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- Recours pour contester des heures sups
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