- MrBrightsideEmpereur
Dick saute sur Platon ? Ça devient place-vendômesque votre affaire...
- Nom d'utilisateurNiveau 10
MrBrightside a écrit:Dick saute sur Platon ? Ça devient place-vendômesque votre affaire...
Voui, le forum prend une tournure polissonne ces derniers temps. Du coup, j'éviterai ce soir d'aller sur le fil "Nos lectures", les clichés illustrant les posts de Leil, tout ça...
(PS. Gorgias : fin de semaine prochaine si ce fil tarde à se dérouler malgré l'amorce appétissante de PoorYorick)
- User19866Expert
C'est p't-êt' lié aux fils que tu choisis de fréquenter aussi.
(Je n'ai pas compris le PS.)
(Je n'ai pas compris le PS.)
- Nom d'utilisateurNiveau 10
Dalathée2 a écrit:C'est p't-êt' lié aux fils que tu choisis de fréquenter aussi.
(Je n'ai pas compris le PS.)
Les histoires de COI et de COS, évidemment, me semblent les histoires les plus hot du moment, mais.
(Gorgias, sujet et objet de ce fil : PoorYorick a suspendu le fusil au mur, puisse-t-on vite tirer !)
- User19866Expert
Evidemment.Nom d'utilisateur a écrit:Les histoires de COI et de COS, évidemment, me semblent les histoires les plus hot du moment, mais.
Ne comptez pas sur moi, jeunes gens. Dans l'ordre, ce sera Descartes, puis la fin du livre d'Eliane Viennot (que je n'aurais jamais dû arrêter, en fait), et puis ce petit essai sur Proust qui traîne sur le coin de mon lit depuis cet été.
Nota : Bon an, mal an, j'ai quand même réussi à corriger mes deux paquets de copies. Heureusement, j'ai bénéficié de distractions plaisantes, parce qu'Aragon qui trouve que "la guerre, c'est mal" (sic), et qui "est pas heureux" (sic), bon.
- User5899Demi-dieu
Mais finalement, ça sert à quoi de lire le Gorgias ?
- JPhMMDemi-dieu
Ça sert à quoi de lire ?
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- supersosoSage
Nom d'utilisateur a écrit:MrBrightside a écrit:Dick saute sur Platon ? Ça devient place-vendômesque votre affaire...
Voui, le forum prend une tournure polissonne ces derniers temps. Du coup, j'éviterai ce soir d'aller sur le fil "Nos lectures", les clichés illustrant les posts de Leil, tout ça...
(PS. Gorgias : fin de semaine prochaine si ce fil tarde à se dérouler malgré l'amorce appétissante de PoorYorick)
Je veux bien participer mais comme avec tous les dialogues de Platon, le trop de choses fait qu'aborder un dialogue de front, je n'y arrive pas. Eventuellement, je veux bien proposer une ou deux entrées (style travail autour du personnage de Calliclès / Conduite de l'entretien dialectique par exemple), mais je n'aurais pas le temps de m'y mettre avant la fin du mois (deux explications de textes en cours et une dissert, la semaine prochaine j'assiste à une formation de rééducation en écriture, plus la préparation de ma classe, je ne pourrais pas avant). Mais j'ai hâte de lire ce que tous les autres participants auront à dire .
- retraitéeDoyen
Cripure a écrit:Mais finalement, ça sert à quoi de lire le Gorgias ?
J'attends le prochain Delerm : La première gorgée de Gorgias !
Et le mythe de la taverne (perle trouvée par un collègue de philo) : Viens boire un petit gorgeon !
- User5899Demi-dieu
C'est l'autobiographie d'Alcibiade ?retraitée a écrit:Cripure a écrit:Mais finalement, ça sert à quoi de lire le Gorgias ?
J'attends le prochain Delerm : La première gorgée de Gorgias !
- ParménideNeoprof expérimenté
retraitée a écrit:Cripure a écrit:Mais finalement, ça sert à quoi de lire le Gorgias ?
J'attends le prochain Delerm : La première gorgée de Gorgias !
Et le mythe de la taverne (perle trouvée par un collègue de philo) : Viens boire un petit gorgeon !
J'ai bien aimé :
_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
-----------
https://www.babelio.com/monprofil.php
- sansaraModérateur
Cripure a écrit:C'est l'autobiographie d'Alcibiade ?retraitée a écrit:Cripure a écrit:Mais finalement, ça sert à quoi de lire le Gorgias ?
J'attends le prochain Delerm : La première gorgée de Gorgias !
Cripure, je suis choquée !
- Spoiler:
- :pas vrai:
- retraitéeDoyen
Peut-on comparer le dégonflage du plug et la mutilation des Hermès ?
- retraitéeDoyen
Cripure a écrit:C'est l'autobiographie d'Alcibiade ?retraitée a écrit:Cripure a écrit:Mais finalement, ça sert à quoi de lire le Gorgias ?
J'attends le prochain Delerm : La première gorgée de Gorgias !
Qui se sent morveux, qu'il Socrate !
- GrypheMédiateur
Extrait d'un autre topic :
A la demande générale de JPhMM, quelques remarques... Je pourrais poster également dans "Comment lisez-vous ?"...
J'avoue que j'ai quelques tentations parménidiennes assez prononcées, vu que j'ai déjà passé un petit moment à tourner autour de l’œuvre elle-même sans en lire une seule ligne sauf la dernière (ça sera peut-être pour les vacances de Noël !). Mais j'ai commencé à lire le reste autour, mettant à profit un trajet en train.
J'ai acheté l'édition Garnier-Flammarion, présentation et traduction par Monique CANTO-SPERBER.
5€40 : qu'on ne dise pas que c'est cher de lire de la philo, d'autant qu'il y avait une autre édition à deux euros.
J'ai classiquement commencé par toutes les stratégies de contournement possibles : remarques préliminaires, plan d'Athènes, chronologie, contexte historique, index (si, si ), bibliographie, avis des traducteurs, etc.
J'ai ainsi eu le plaisir de redécouvrir des tas de choses concernant le Vème siècle avant J.-C.
Au sujet de l'établissement du texte et des traductions, j'ai au contraire eu la mauvaise surprise de voir que ces questions ont été, certes, beaucoup travaillé au XVIème et au XIXème siècles, mais depuis, quasiment plus rien dans la bibliographie : les Lettres classiques sont-elles vraiment mortes ou quoi ?
Je prends quelques notes mais très peu (une demi-page écrit petit, glissée dans le livre) : quelques dates, résumé des enjeux, noms de personnages, plan du texte, etc. En revanche, je souligne énormément dans le texte lui-même.
J'ai eu un moment d'hésitation entre continuer l'intro ou passer directement au dialogue socratique mais ai choisi de continuer l'intro. Donc je n'ai toujours rien lu du Gorgias lui-même, et pourtant progressivement, je quitte la lecture-curiosité qui fait suite à un topic de Neo pour entrer en résonance avec ce que je lis et pour me battre avec certaines des idées énoncées.
Les personnages...
Gorgias, je pourrais lui mettre des claques tout en voulant lui voler ses méthodes de com' ; Polos, j'ai peu d'admiration pour ce genre de personnes, c'est le moins qu'on puisse dire ; Calliclès, c’est l'ennemi absolu.
Pour autant, cela ne veut pas dire que je me range "du côté de Socrate" à tous les coups.
En première approche (sur la base des commentaires autour, donc), on peut avoir l'impression d'un Socrate qui se retire du monde pour ne vivre que de la philo. C'est un peu ce que suggère Parménide quand il dit que lorsqu'il lit Platon, il se concentre sur ce que dit Socrate et lit à peine les autres personnages du texte, jugés "moins importants".
Un retrait du monde qui n'est que de façade car, bien au contraire, si Socrate prend la peine d'aller chez Calliclès pour discuter avec Gorgias, on n'est en fait pas dans un retrait du monde mais bien plutôt dans un combat à mort contre certains de ses excès. En effet, si Socrate se contentait de philosopher tout seul dans son coin, ces dialogues n'auraient pas eu lieu (passons sur le côté "reconstruit" du texte littéraire).
On a donc affaire à un personnage pour qui rien de ce qui est humain ne lui est étranger. Il ose affronter ce qui est le plus brillant et le plus puissant de son époque, à mains nues, sans se poser la question de savoir ce qu'il va advenir de lui, ou plutôt, ne le sachant que trop bien.
Préférant la vérité absolue à sa propre vie, il accepte de se mettre en danger au point d'accepter de la perdre, sa vie. Et pourtant, paradoxalement, c'est ainsi que 2400 ans plus tard, ses idées demeurent. (Étant jeune lycéenne, je trouvais que le personnage de Socrate avait quelque chose de christique, je retrouve cela aujourd'hui lors de cette lecture.)
Où placer le curseur entre la recherche de la vérité et la participation à la vie de la cité ? Comment avoir un engagement dans la vie publique sans renier ses idées ? Jusqu'à quel point concilier ses idées et la possibilité de participer modestement à une forme d'exercice du pouvoir ? Quels "accommodements" accepter entre ces différentes valeurs qui entrent parfois en tension ?
Pour ma part, je sais où je place le curseur, après quelques variantes liées au début de ma vie adulte.
Je place le curseur à un endroit où je veux pouvoir participer à la vie de la cité, voire même participer à sa construction, à sa gouvernance, sans toutefois dévier de ce que je crois juste, vrai et bon. Cela signifie pour le moment ne jamais être dans la majorité. Mais ce n'est pas grave. Je fais ce que je peux et il faut de tout pour faire un monde.
Voilà... Moyennant quoi il me reste tout à lire vu que j'ai procédé par méthodes de contournement...
A vous les studios.
JPhMM a écrit:Gryphe a écrit:
- Spoiler:
Pour ma part, j'ai un Gorgias sur le feu en ce moment dans mes lectures. :lol:
Du spoiler: comment cela se passe-t-il ?
A la demande générale de JPhMM, quelques remarques... Je pourrais poster également dans "Comment lisez-vous ?"...
J'avoue que j'ai quelques tentations parménidiennes assez prononcées, vu que j'ai déjà passé un petit moment à tourner autour de l’œuvre elle-même sans en lire une seule ligne sauf la dernière (ça sera peut-être pour les vacances de Noël !). Mais j'ai commencé à lire le reste autour, mettant à profit un trajet en train.
J'ai acheté l'édition Garnier-Flammarion, présentation et traduction par Monique CANTO-SPERBER.
5€40 : qu'on ne dise pas que c'est cher de lire de la philo, d'autant qu'il y avait une autre édition à deux euros.
J'ai classiquement commencé par toutes les stratégies de contournement possibles : remarques préliminaires, plan d'Athènes, chronologie, contexte historique, index (si, si ), bibliographie, avis des traducteurs, etc.
J'ai ainsi eu le plaisir de redécouvrir des tas de choses concernant le Vème siècle avant J.-C.
Au sujet de l'établissement du texte et des traductions, j'ai au contraire eu la mauvaise surprise de voir que ces questions ont été, certes, beaucoup travaillé au XVIème et au XIXème siècles, mais depuis, quasiment plus rien dans la bibliographie : les Lettres classiques sont-elles vraiment mortes ou quoi ?
Je prends quelques notes mais très peu (une demi-page écrit petit, glissée dans le livre) : quelques dates, résumé des enjeux, noms de personnages, plan du texte, etc. En revanche, je souligne énormément dans le texte lui-même.
J'ai eu un moment d'hésitation entre continuer l'intro ou passer directement au dialogue socratique mais ai choisi de continuer l'intro. Donc je n'ai toujours rien lu du Gorgias lui-même, et pourtant progressivement, je quitte la lecture-curiosité qui fait suite à un topic de Neo pour entrer en résonance avec ce que je lis et pour me battre avec certaines des idées énoncées.
Les personnages...
Gorgias, je pourrais lui mettre des claques tout en voulant lui voler ses méthodes de com' ; Polos, j'ai peu d'admiration pour ce genre de personnes, c'est le moins qu'on puisse dire ; Calliclès, c’est l'ennemi absolu.
Pour autant, cela ne veut pas dire que je me range "du côté de Socrate" à tous les coups.
En première approche (sur la base des commentaires autour, donc), on peut avoir l'impression d'un Socrate qui se retire du monde pour ne vivre que de la philo. C'est un peu ce que suggère Parménide quand il dit que lorsqu'il lit Platon, il se concentre sur ce que dit Socrate et lit à peine les autres personnages du texte, jugés "moins importants".
Un retrait du monde qui n'est que de façade car, bien au contraire, si Socrate prend la peine d'aller chez Calliclès pour discuter avec Gorgias, on n'est en fait pas dans un retrait du monde mais bien plutôt dans un combat à mort contre certains de ses excès. En effet, si Socrate se contentait de philosopher tout seul dans son coin, ces dialogues n'auraient pas eu lieu (passons sur le côté "reconstruit" du texte littéraire).
On a donc affaire à un personnage pour qui rien de ce qui est humain ne lui est étranger. Il ose affronter ce qui est le plus brillant et le plus puissant de son époque, à mains nues, sans se poser la question de savoir ce qu'il va advenir de lui, ou plutôt, ne le sachant que trop bien.
Préférant la vérité absolue à sa propre vie, il accepte de se mettre en danger au point d'accepter de la perdre, sa vie. Et pourtant, paradoxalement, c'est ainsi que 2400 ans plus tard, ses idées demeurent. (Étant jeune lycéenne, je trouvais que le personnage de Socrate avait quelque chose de christique, je retrouve cela aujourd'hui lors de cette lecture.)
Où placer le curseur entre la recherche de la vérité et la participation à la vie de la cité ? Comment avoir un engagement dans la vie publique sans renier ses idées ? Jusqu'à quel point concilier ses idées et la possibilité de participer modestement à une forme d'exercice du pouvoir ? Quels "accommodements" accepter entre ces différentes valeurs qui entrent parfois en tension ?
Pour ma part, je sais où je place le curseur, après quelques variantes liées au début de ma vie adulte.
Je place le curseur à un endroit où je veux pouvoir participer à la vie de la cité, voire même participer à sa construction, à sa gouvernance, sans toutefois dévier de ce que je crois juste, vrai et bon. Cela signifie pour le moment ne jamais être dans la majorité. Mais ce n'est pas grave. Je fais ce que je peux et il faut de tout pour faire un monde.
Voilà... Moyennant quoi il me reste tout à lire vu que j'ai procédé par méthodes de contournement...
A vous les studios.
- User5899Demi-dieu
Moi, j'ai préféré relire Langelot et le gratte-ciel
- GrypheMédiateur
C'est très gentil à toi de ne pas en profiter pour dire "Pendant ce temps-là, j'ai relu tous les Rougon-Macquart" ; ça me met moins la pression.Cripure a écrit:Moi, j'ai préféré relire Langelot et le gratte-ciel
- User5899Demi-dieu
Gryphe a écrit:C'est très gentil à toi de ne pas en profiter pour dire "Pendant ce temps-là, j'ai relu tous les Rougon-Macquart" ; ça me met moins la pression.Cripure a écrit:Moi, j'ai préféré relire Langelot et le gratte-ciel
C'était janvier-juin 2014, les RM, ce fut le seul bon moment de cette fichue année.
- GrypheMédiateur
Cripure a écrit:C'était janvier-juin 2014, les RM, ce fut le seul bon moment de cette fichue année.
J'ai aussi compris pourquoi "Gorgias" me semblait familier... C'est parce que c'est un personnage qui revient dans le Banquet, et là, pour sûr, je l'ai lu en Terminale.
- VolubilysGrand sage
Par curiosité aussi, j'ai acheté le Gorgias, mais malgré ma totale ignorance du livre, de l'auteur, du contexte et de la philo, j'ai attaqué directement le texte de Platon sans même jeter un oeil au reste, même pas peur.
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- GrypheMédiateur
A nous deux, on se complète.Volubilys a écrit:j'ai attaqué directement le texte de Platon sans même jeter un oeil au reste, même pas peur.
- User17706Bon génie
Peu reçoivent ─ même Gorgias ne reçoit pas ─ un tel éloge que celui qui se trouve à partir de 486 d. Certains éditeurs (Budé) parlent de « compliments ironiques de Socrate à Calliclès » ; mouais ; en un sens certainement, il faut s'entendre sur ce que recouvre ici l'ironie, et je me demande un peu qui en est ici victime, mais bon, on en recauseraGryphe a écrit: Calliclès, c’est l'ennemi absolu.
En fait je connais peu d'œuvres qui soient aussi adaptées pour réfléchir sur ce qu'est, tout simplement, un dialogue. Bon, j'arrête de bavarder
- GrypheMédiateur
Et toi, qu'est-ce que cela t'a inspiré, alors ?Volubilys a écrit: j'ai attaqué directement le texte de Platon sans même jeter un oeil au reste, même pas peur. P
- supersosoSage
Je te rejoins là-dessus PY, autant pour le dialogue que pour Calliclès. C'est un des personnages les plus intéressants, qui de surcroit mets en garde Socrate sur ce qu'il risque (sachant ce qui arrive au "Socrate historique", on ne peut prendre les avertissements qu'il émet pour de la pure dispute). Moi je l'aime bien le Calliclès . Il met vraiment Socrate en difficulté.
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