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- AlexlaféeNiveau 6
Bonjour,
En ce début d'année j'ai de nombreux doutes sur ma pratique de la lecture analytique . En lycée, et je me suis sentie plutôt à l'aise avec la LA .
Mais au collège c'est une autre histoire...
Il m'a été d'abord reproché d'avoir une approche trop techniciste des textes puis après avoir réajusté ma pratique, l'IPR m'a dit que j'apprenais à mes 6eme à faire de la paraphrase.....ce qui m'a grandement remuée....
Cette année, je commence la poésie avec les 6eme (TEXTE A "Le temps a laissé son manteau", TEXTE B "Comme on voit sur la branche").
Pour ce deuxième texte, je souhaite faire trouver aux élève la clef interprétative du poème donnée par la comparaison finale. pour le moment ils en sont à "Ronsard décrit une rose".
je procède d'abord à l'oral après ma lecture magistrale ; je leur pose des questions quand les réactions ne fusent pas (en 6eme en début d'année, c'est assez normal); je note leur réponses au tableau sur le volet "brouillon" et ensuite on organise.
Hier on a relevé le CL de la fleur , le mot description est vite "sorti"; je leur ai ensuite pointé la fin de la deuxième strophe, certains élèves ont parlé de "boucle de la vie en accéléré" et on a rapproché cette remarque de la Parque.
Mais toute ces remarques me semblent tourner autour du texte; pourtant cela m'a pris une heure et il m'en faudrait une deuxième pour bien étudier les mécanismes de l'image dans le poème...
2h par texte pour 4 textes minimum par groupement + les textes echo + l'étude de l'image+ les séances de récitation
+ l'étude de la langue....je ne m'en sors pas , j'ai la sensation de tout bâcler....
en CM2 ma fille reste 3 semaines sur un seul poème, pourquoi dès le collège nous imposer 4 textes littéraires (pour un GT) en 4 semaines?
C'est ma 5ème année d'enseignement mais j'ai l'impression de ne pas me "bonifier" au fil des années....
En ce début d'année j'ai de nombreux doutes sur ma pratique de la lecture analytique . En lycée, et je me suis sentie plutôt à l'aise avec la LA .
Mais au collège c'est une autre histoire...
Il m'a été d'abord reproché d'avoir une approche trop techniciste des textes puis après avoir réajusté ma pratique, l'IPR m'a dit que j'apprenais à mes 6eme à faire de la paraphrase.....ce qui m'a grandement remuée....
Cette année, je commence la poésie avec les 6eme (TEXTE A "Le temps a laissé son manteau", TEXTE B "Comme on voit sur la branche").
Pour ce deuxième texte, je souhaite faire trouver aux élève la clef interprétative du poème donnée par la comparaison finale. pour le moment ils en sont à "Ronsard décrit une rose".
je procède d'abord à l'oral après ma lecture magistrale ; je leur pose des questions quand les réactions ne fusent pas (en 6eme en début d'année, c'est assez normal); je note leur réponses au tableau sur le volet "brouillon" et ensuite on organise.
Hier on a relevé le CL de la fleur , le mot description est vite "sorti"; je leur ai ensuite pointé la fin de la deuxième strophe, certains élèves ont parlé de "boucle de la vie en accéléré" et on a rapproché cette remarque de la Parque.
Mais toute ces remarques me semblent tourner autour du texte; pourtant cela m'a pris une heure et il m'en faudrait une deuxième pour bien étudier les mécanismes de l'image dans le poème...
2h par texte pour 4 textes minimum par groupement + les textes echo + l'étude de l'image+ les séances de récitation
+ l'étude de la langue....je ne m'en sors pas , j'ai la sensation de tout bâcler....
en CM2 ma fille reste 3 semaines sur un seul poème, pourquoi dès le collège nous imposer 4 textes littéraires (pour un GT) en 4 semaines?
C'est ma 5ème année d'enseignement mais j'ai l'impression de ne pas me "bonifier" au fil des années....
- mimikaNiveau 6
C'est normal d'avoir l'impression de ne pas te bonifier, parce que l'on fait tout pour qu'on se sente face à une mission impossible à accomplir: plus de trucs à faire, en moins d'heures, il y a un moment où ça coince, forcément.
J'ai le même sentiment que toi sur "mes qualités" d'enseignante, car je me sens "mauvaise", mais je crois que cela ne vient pas de nous, plutôt de ce qu'on tente de nous imposer, sans nous donner les moyens de le faire.
C'est très difficile à vivre, parce que le sentiment d'échec permanent dans son travail a aussi des répercussions sur la vie privée.
Moi j'ai envie en plus de monter des projets, les élèves sont demandeurs. Comment faire? Je n'ai déjà pas le temps de faire le minimum.
A force de mettre les profs face à des missions impossibles, on va réussir à dégoûter tous ceux qui se préoccupent de leur travail et des élèves. Heureusement il restera les autres, ceux qui parviennent à se détacher de tout cela, ceux qui font leurs heures et puis basta (j'ai des collègues qui le disent en salle des profs), et franchement j'en viens à les envier totalement...mais quelque part c'est triste de devoir être comme cela pour survivre.
Alors pour répondre à ta question de départ, la LA en collège, je ne sais pas non plus, je n'ai jamais compris vraiment ce qu'on attendait, car si les gamins comprennent le texte et l'aiment, je me dis que c'est déjà bien.
La paraphrase? J'ai l'impression d'en faire tout le temps... et je ne sais pas comment faire autrement.
J'ai demandé à mon inspectrice de m'envoyer vers quelqu'un qui "savait bien" pratiquer la LA dans mon coin, elle ne m'a trouvé personne!
A croire que finalement c'est un exercice hautement difficile, encore un de ces trucs impossibles à faire.
Quand je lui parle du stress du métier de prof de lettres, elle me répond que c'est parce qu'on veut en faire trop, qu'il faut faire des choix dans le programme, que tout n'est pas obligatoire,et que c'est de la faute des enseignants s'ils ont ce ressenti négatif.
Je pense surtout qu'on en nous donne plus les moyens de faire progresser les élèves, et qu'en plus toute la société essaie de nous culpabiliser (pas seulement l'inspectrice): l'échec des élèves, c'est nous les responsables, bien sûr!
C'est plus facile de mettre la situation sur le dos des profs au lieu de se poser les vraies questions...
Je pars en général du "Qu'ai-je compris? QU'ai-je remarqué? Qu'ai-je ressenti, pourquoi?"
On écrit tout cela au tableau, on essaie d'organiser, mais après, j'avoue, je ne sais pas ce qu'il faut en faire.
Faire trouver le plus possible la trace écrite aux élèves, les amener à rédiger eux-mêmes. Oui, mais comme moi je ne vois pas où on veut en venir, je ne vois pas comment mes élèves pourraient le comprendre.
Un prof pas clair sur ce qu'on attend ne peut pas être clair lui -même sur ce qu'il attend des élèves.
Et on peut tourner longtemps en rond...
Le conseil de mon inspectrice, c'est une LA en une heure!
J'attends qu'on me montre ce qu'il faut faire, car moi aussi j'ai besoin d'apprendre.
Je crois malheureusement que je risque d'attendre longtemps...
Alors si d'autres collègues savent comment pratiquer cette fameuse LA, qu'ils me le disent, car moi aussi je me pose beaucoup de questions qui restent sans réponses.
J'ai le même sentiment que toi sur "mes qualités" d'enseignante, car je me sens "mauvaise", mais je crois que cela ne vient pas de nous, plutôt de ce qu'on tente de nous imposer, sans nous donner les moyens de le faire.
C'est très difficile à vivre, parce que le sentiment d'échec permanent dans son travail a aussi des répercussions sur la vie privée.
Moi j'ai envie en plus de monter des projets, les élèves sont demandeurs. Comment faire? Je n'ai déjà pas le temps de faire le minimum.
A force de mettre les profs face à des missions impossibles, on va réussir à dégoûter tous ceux qui se préoccupent de leur travail et des élèves. Heureusement il restera les autres, ceux qui parviennent à se détacher de tout cela, ceux qui font leurs heures et puis basta (j'ai des collègues qui le disent en salle des profs), et franchement j'en viens à les envier totalement...mais quelque part c'est triste de devoir être comme cela pour survivre.
Alors pour répondre à ta question de départ, la LA en collège, je ne sais pas non plus, je n'ai jamais compris vraiment ce qu'on attendait, car si les gamins comprennent le texte et l'aiment, je me dis que c'est déjà bien.
La paraphrase? J'ai l'impression d'en faire tout le temps... et je ne sais pas comment faire autrement.
J'ai demandé à mon inspectrice de m'envoyer vers quelqu'un qui "savait bien" pratiquer la LA dans mon coin, elle ne m'a trouvé personne!
A croire que finalement c'est un exercice hautement difficile, encore un de ces trucs impossibles à faire.
Quand je lui parle du stress du métier de prof de lettres, elle me répond que c'est parce qu'on veut en faire trop, qu'il faut faire des choix dans le programme, que tout n'est pas obligatoire,et que c'est de la faute des enseignants s'ils ont ce ressenti négatif.
Je pense surtout qu'on en nous donne plus les moyens de faire progresser les élèves, et qu'en plus toute la société essaie de nous culpabiliser (pas seulement l'inspectrice): l'échec des élèves, c'est nous les responsables, bien sûr!
C'est plus facile de mettre la situation sur le dos des profs au lieu de se poser les vraies questions...
Je pars en général du "Qu'ai-je compris? QU'ai-je remarqué? Qu'ai-je ressenti, pourquoi?"
On écrit tout cela au tableau, on essaie d'organiser, mais après, j'avoue, je ne sais pas ce qu'il faut en faire.
Faire trouver le plus possible la trace écrite aux élèves, les amener à rédiger eux-mêmes. Oui, mais comme moi je ne vois pas où on veut en venir, je ne vois pas comment mes élèves pourraient le comprendre.
Un prof pas clair sur ce qu'on attend ne peut pas être clair lui -même sur ce qu'il attend des élèves.
Et on peut tourner longtemps en rond...
Le conseil de mon inspectrice, c'est une LA en une heure!
J'attends qu'on me montre ce qu'il faut faire, car moi aussi j'ai besoin d'apprendre.
Je crois malheureusement que je risque d'attendre longtemps...
Alors si d'autres collègues savent comment pratiquer cette fameuse LA, qu'ils me le disent, car moi aussi je me pose beaucoup de questions qui restent sans réponses.
- ChocolatGuide spirituel
http://eduscol.education.fr/lettres/im_pdflettres/intervention-anne-vibert-lecture-vf-20-11-13.pdf
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- AlexlaféeNiveau 6
Merci Mimika pour ton témoignage.
Merci Chocolat pour le lien. Je connais bien ce texte d'Anne Vibert. Mais tout cela reste très beau et très enthousiasmant sur le papier.
Dans la pratique, même si je m'efforce d'essayer de mettre en pratique cette posture de lecteur, je ne sais pas comment faire pour faire une LA efficace en 1h dans les conditions du terrain.
Mes collègues ne savent pas faire non plus : entre ceux qui donnent aux élèves une dizaine de questions , ceux qui ne travaillent que le lexique et les réseaux lexicaux du texte...
Quand je leur demande : qu'a pensé l'IPR de votre pratique de la LA ? Tous me répondent que l'IPR a trouvé leur séance très réussie....
j'en viens à me dire que les collègues n'osent peut être pas dire que leur inspection ne s'est pas bien passée.....
Merci Chocolat pour le lien. Je connais bien ce texte d'Anne Vibert. Mais tout cela reste très beau et très enthousiasmant sur le papier.
Dans la pratique, même si je m'efforce d'essayer de mettre en pratique cette posture de lecteur, je ne sais pas comment faire pour faire une LA efficace en 1h dans les conditions du terrain.
Mes collègues ne savent pas faire non plus : entre ceux qui donnent aux élèves une dizaine de questions , ceux qui ne travaillent que le lexique et les réseaux lexicaux du texte...
Quand je leur demande : qu'a pensé l'IPR de votre pratique de la LA ? Tous me répondent que l'IPR a trouvé leur séance très réussie....
j'en viens à me dire que les collègues n'osent peut être pas dire que leur inspection ne s'est pas bien passée.....
- ChocolatGuide spirituel
Il est clairement impossible de faire une lecture analytique complète en 1h.
Du coup, il faut faire des choix en fonction de ce que tu veux montrer aux gamins.
Exemple : tu leur donnes le texte et tu leur demandes de formuler des questions à poser aux autres.
Tu sélectionnes celles qui t'intéressent et c'est parti !
De toute façon, il y a systématiquement trois niveaux de lecture au service du sens : compréhension littérale, interprétation personnelle et analyse des procédés d'écriture.
Du coup, il faut faire des choix en fonction de ce que tu veux montrer aux gamins.
Exemple : tu leur donnes le texte et tu leur demandes de formuler des questions à poser aux autres.
Tu sélectionnes celles qui t'intéressent et c'est parti !
De toute façon, il y a systématiquement trois niveaux de lecture au service du sens : compréhension littérale, interprétation personnelle et analyse des procédés d'écriture.
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- ProvenceEnchanteur
S'il te faut une deuxième heure, prends une deuxième heure...Alexlafée a écrit:
Mais toute ces remarques me semblent tourner autour du texte; pourtant cela m'a pris une heure et il m'en faudrait une deuxième pour bien étudier les mécanismes de l'image dans le poème...
On ne peut pas tout faire. Je ne fais pas d'études d'images ni de textes écho (du moins, je ne pense pas: je ne sais pas ce que c'est).2h par texte pour 4 textes minimum par groupement + les textes echo + l'étude de l'image+ les séances de récitation
+ l'étude de la langue....je ne m'en sors pas , j'ai la sensation de tout bâcler....
Qui t'impose cela?en CM2 ma fille reste 3 semaines sur un seul poème, pourquoi dès le collège nous imposer 4 textes littéraires (pour un GT) en 4 semaines?
- liskayaNeoprof expérimenté
Alexiafée, juste au passage, ta fille a beaucoup de chance : ni mes élèves, ni mes enfants n'ont étudié les poèmes appris en CM2...
- AlexlaféeNiveau 6
Provence a écrit:Alexlafée a écrit:
Qui t'impose cela?en CM2 ma fille reste 3 semaines sur un seul poème, pourquoi dès le collège nous imposer 4 textes littéraires (pour un GT) en 4 semaines?
Les programmes: un GT doit comprendre au moins 4 textes et une séquence doit durer au maximum 4 semaines.....
- AlexlaféeNiveau 6
liskaya a écrit:Alexiafée, juste au passage, ta fille a beaucoup de chance : ni mes élèves, ni mes enfants n'ont étudié les poèmes appris en CM2...
Ces trois semaines ne sont pas réellement consacrées à l'étude du poème en question mais à son illustration et à sa mémorisation...
- ProvenceEnchanteur
Alexlafée a écrit:
Les programmes: un GT doit comprendre au moins 4 textes et une séquence doit durer au maximum 4 semaines.....
Je viens d'y jeter un oeil et je ne vois cela mentionné nulle part.
http://cache.media.education.gouv.fr/file/special_6/21/8/programme_francais_general_33218.pdf
- AlexlaféeNiveau 6
Provence tu as parfaitement raison, je viens de parcourir le programme et aucune mention du nombre de textes pour le GT. En revanche, en lisant ce sujet ici je vois que le nombre était précisé dans els anciens programmes.
Mais j'étais en stage l'an passé et on nous a bien parlé de 4 textes minimum....soit ! je viens de prendre une bouffée d'air grâce à toi Provence.
merci.
Mais j'étais en stage l'an passé et on nous a bien parlé de 4 textes minimum....soit ! je viens de prendre une bouffée d'air grâce à toi Provence.
merci.
- vivi1982Niveau 10
Après mon inspection l'an dernier, je me suis sentie ... Libérée. Je suis tombée sur un nouvel inspecteur qui a bien conscience de la réalité du terrain. J'ai été inspectée avec mes 3ème plutôt bons et tout s'est très bien passé et pendant l'entretien on a discuté de mes classes de 4ème. Il m'a dit que pour des classes comme j'avais en 4ème (en gros un niveau ce2 pour les 2/3), paraphrase, paraphrase à fond, qu'il fallait que je lache du leste sur tout ce qui est procédé d'écriture et qu'une fois que le sens du texte serait bien compris, les remarques sur les procédés viendraient. Et effectivement, j'ai essayé et ça marche. Après pour le temps à y passer, je ne m'impose rien, s'il faut 3h on met 3h, s'il faut 1h on met 1h. L'important est d'intéresser les élèves. Et miracle, cette année j'ai en 3ème ces mêmes 4ème et ils me réclament à cor et à cris de la littérature!
- ProvenceEnchanteur
Alexlafée a écrit:
Mais j'étais en stage l'an passé et on nous a bien parlé de 4 textes minimum....soit ! je viens de prendre une bouffée d'air grâce à toi Provence.
merci.
- LefterisEsprit sacré
Mais une heure un LA, c'est pas possible. PLus la classe est faible, plus il faut de temps, si l'on fait entrer dans cette LA tous les impératifs du français :
-les faire lire
-lire soi-même pour leur donner l'exemple
- faire comprendre l'intégralité du lexique en contexte
- faire "émerger" (le nouveau terme à la mode, servi à toutes les sauces dans les réunions de blabla) des questions, du "ressenti" (autre tête de gondole de la novlangue )
-guider le questionnement
-faire rédiger une ou des synthèses
- faire repérer des points de langue, d'écriture
Là-dessus, bien évidemment , saupoudrer la difficulté d'un zeste de "gestion " de la classe, aider les 5 dys quelque chose et les 6 PAI /PPRE.
Eh bien celui qui y arrive, chapeau bas. Pas moi en tout cas. Surtout si le texte est un peu long ou difficile, mea maxima culpa
-les faire lire
-lire soi-même pour leur donner l'exemple
- faire comprendre l'intégralité du lexique en contexte
- faire "émerger" (le nouveau terme à la mode, servi à toutes les sauces dans les réunions de blabla) des questions, du "ressenti" (autre tête de gondole de la novlangue )
-guider le questionnement
-faire rédiger une ou des synthèses
- faire repérer des points de langue, d'écriture
Là-dessus, bien évidemment , saupoudrer la difficulté d'un zeste de "gestion " de la classe, aider les 5 dys quelque chose et les 6 PAI /PPRE.
Eh bien celui qui y arrive, chapeau bas. Pas moi en tout cas. Surtout si le texte est un peu long ou difficile, mea maxima culpa
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AlexlaféeNiveau 6
Tout cela me rassure.
Lefteris moi aussi comme beaucoup d'entre nous je dois gérer 5 PAI pour dyslexie et des cas lourds en plus, qui nécessitent de taper le texte qu'on étudie dans un logiciel spécial qui aide à la lecture + leur taper la synthèse pour qu'ils aient un support qu'ils puissent relire.
je me retrouve avec trois jeux de photocopies différents, je donne les devoirs 10mn avant que ca sonne pour vérifier les 5 agendas de dys......bref il y a des jours je ne sais plus où j'habite...
Lefteris moi aussi comme beaucoup d'entre nous je dois gérer 5 PAI pour dyslexie et des cas lourds en plus, qui nécessitent de taper le texte qu'on étudie dans un logiciel spécial qui aide à la lecture + leur taper la synthèse pour qu'ils aient un support qu'ils puissent relire.
je me retrouve avec trois jeux de photocopies différents, je donne les devoirs 10mn avant que ca sonne pour vérifier les 5 agendas de dys......bref il y a des jours je ne sais plus où j'habite...
- LefterisEsprit sacré
J'ai bien vite compris qu'on nous demande l'impossible, que des théoriciens en gants blancs demandent à la troupe des tranchées d'accomplir un exploit en courant au milieu des barbelés. Ne pas se prendre la tête , faire usage de bon sens en observant la réalité, et prendre le temps nécessaire pour faire comprendre le texte, au moins littéralement. Rien que ça déjà, dans certaines classes, ce n'est pas gagné en une heure, il faut expliquer 20 mots par page, même sur un conte:cry: .Alexlafée a écrit:Tout cela me rassure.
Lefteris moi aussi comme beaucoup d'entre nous je dois gérer 5 PAI pour dyslexie et des cas lourds en plus, qui nécessitent de taper le texte qu'on étudie dans un logiciel spécial qui aide à la lecture + leur taper la synthèse pour qu'ils aient un support qu'ils puissent relire.
je me retrouve avec trois jeux de photocopies différents, je donne les devoirs 10mn avant que ca sonne pour vérifier les 5 agendas de dys......bref il y a des jours je ne sais plus où j'habite...
Et j'oubliais dans mon tableau la lenteur pour rédiger, même un texte déjà préparé par le professeur.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- InvitéInvité
Même doxa entendue lors d'une journée de formation pour les contractuels par un IPR de mon coin: 1 LA= 1 heure, ne pas se servir des manuels car mal faits (et pas de devoirs car c'est discriminant, mais ça c'est encore autre chose!) Bon honnêtement, depuis la rentrée c'est 1 LA= presque 3 heures
- LefterisEsprit sacré
Ben voyons. Les collègues qui font les manuels sont automatiquement plus nuls que nous. Et un extrait de Zola dans un manuel est moins bon qu'un même extrait imprimé par nous avec nos questions. Lequel deviendrait illico nullissime s'il intégrait un manuel.corailc a écrit:Même doxa entendue lors d'une journée de formation pour les contractuels par un IPR de mon coin: 1 LA= 1 heure, ne pas se servir des manuels car mal faits (et pas de devoirs car c'est discriminant, mais ça c'est encore autre chose!)
Mais d'où vient donc cette mode, que j'ai entendu des stagiaires répercuter (et qui fait l'objet de je ne sais plus quel fil ici-même) et quel est son sens ?
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- AlexlaféeNiveau 6
En stage les IPR ont été plus nuancés sur ce point : ne pas se sentir esclave des manuels et surtout des questions proposées sous les textes . je pense que c'est pour permettre aux neoprofs d'être libres de leurs choix de textes mais on peut tout à fait choisir des extraits de textes dans le manuel.
pour ma part, en poésie aucun texte de mon manuel ne me plaît...je fais tout moi -même mais pour les séquences futures j'utilise les extraits du manuel...
pour ma part, en poésie aucun texte de mon manuel ne me plaît...je fais tout moi -même mais pour les séquences futures j'utilise les extraits du manuel...
- LefterisEsprit sacré
Je fais comme toi : quand les textes conviennent à mon projet, je prends le manuel. Je ne fais pas forcément toutes les questions, et je travaille si besoin est un autre point de langue que celui proposé.En poésie, cette année, je suis dans ton cas, je vais plaire le cas échéant à l'IPR .Alexlafée a écrit:En stage les IPR ont été plus nuancés sur ce point : ne pas se sentir esclave des manuels et surtout des questions proposées sous les textes . je pense que c'est pour permettre aux neoprofs d'être libres de leurs choix de textes mais on peut tout à fait choisir des extraits de textes dans le manuel.
pour ma part, en poésie aucun texte de mon manuel ne me plaît...je fais tout moi -même mais pour les séquences futures j'utilise les extraits du manuel...
Pour le conte, je fais à partir d'un recueil, mais je m'inspire parfois des questions de divers manuels ; bref, je ne les jette pas à la poubelle. Idem en latin ...
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- InvitéInvité
Le manuel est pratique quand le crédit photocopie est limité et les élèves qui ont peu de livres chez eux peuvent le feuilleter comme ils l'entendent. Je compte m'en servir mais je coupe ou remanie les questions, les exercices.
- alinetteNeoprof expérimenté
Chocolat a écrit:Il est clairement impossible de faire une lecture analytique complète en 1h.
Du coup, il faut faire des choix en fonction de ce que tu veux montrer aux gamins.
C'est ça. Inspectée en févier, l'inspectrice m'a "reproché" gentiment d'en faire de trop c'est-à-dire vouloir que les élèves trouvent tout. Il faut se fixer un objectif pécis, une problématique qu'on leur donne en début d'heure et la trace écrite doit répondre à cette problématique.
- MamousseHabitué du forum
En ce qui me concerne, cette problématique me pose bien des soucis, justement.alinette a écrit:Chocolat a écrit:Il est clairement impossible de faire une lecture analytique complète en 1h.
Du coup, il faut faire des choix en fonction de ce que tu veux montrer aux gamins.
C'est ça. Inspectée en févier, l'inspectrice m'a "reproché" gentiment d'en faire de trop c'est-à-dire vouloir que les élèves trouvent tout. Il faut se fixer un objectif pécis, une problématique qu'on leur donne en début d'heure et la trace écrite doit répondre à cette problématique.
Est-ce bien cette fameuse question que le prof a en tête mais ne dit pas aux élèves ? Cette question à laquelle on doit pouvoir répondre par oui ou non et qui ne comnence surtout pas par " en quoi", "comment" ?
Et bien, miu, je ne la trouve pas souvent cette question...
Comment fais- tu, alinette ? Peux- tu nous donner un exemple de problématique ? Merci !
_________________
"Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis." (Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle)
"C'est véritablement utile, puisque c'est joli." (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince)
- AlexlaféeNiveau 6
Alors même chose, en stage les avis me semblaient diverger sur cette fameuse problé"matique que je préfère appeler projet de lecture.
Le premier IPR (visite conseil) a trouvé ma problématique trop scolaire, trop analytique alors que le projet de lecture doit parler à l'affect des élèves , il doit les interpeller les bousculer. POur la validation j'ai passé une journée à chercher une problématique accrocheuse pour les élèves et pas scolaire...l'IPR a reproché un manque de solidité dans mon projet de lecture et a regretté qu'il ne soit pas plus technique.....
J'essaye dorénavant de trouver une formulation simple mais qui appelle des réponses sous forme d'éléments d'analyse pour éviter la paraphrase (même si j'en fais beaucoup pour "déplier" le texte).
Par exemple, avec mes 4eme j'aborde la lettre de Mme de Sévigné relatant la mort de Vatel.
Mon projet de lecture est le suivant "comment Mme de Sévigné parvient-elle à captiver son lecteur en lui faisant revivre un événement de son temps?"
les élèves ont été très intéressés par cette lettre et ont trouvé la mort de Vatel vraiment tragique "gore, horrible, ironie du sort"sont des expressions qui sont très vite arrivées au terme de ma lecture. Il a été facile de trouver ce projet de lecture. cela va me permettre de parler de réalisme, de tragique, de volonté d'authentifier mais aussi de mettre en scène.
En revanche, j'ai eu plus de mal sur un extrait d'échange entre Musset et Georges Sand...
Moi je fais noter le projet de lecture en couleur sous le titre du texte. j'explique aux élèves que c'est notre fil directeur d'explication et que tous nos éléments de réponse doivent converger vers la réponse à ce projet. Ils ont du mal encore à comprendre car en -eme et 5eme ils n'ont jamais travaillé ainsi et se sont laissés porter par des questions de compréhension...
Si les élèves participent beaucoup, on ne fait que de l'oral, je note des bribes de leurs interventions; s'ils peinent à intervenir, je leur fais prendre en notes ce qui ressort de mes questions.
Pour la synthèse, en début d'année je la rédige en m'arrêtant pour les faire compléter ma phrase, mais très vite, il la font seuls. Parfois on organise nos éléments d'analyse selon un plan . L'IPR m'a conseillé de le faire même en 6eme de temps en temps...
j'ai un collègue très brillant (promu au gd choix... ) qui travaille sa LA en tableau : la trace écrite consiste à remplir un tableau ou bien à trouver la légende du tableau.
je crois que mon principal souci c'est que je suis tétanisée par la peur de ne pas pouvoir aborder tous les aspects d'un texte. J'assimile la LA à un commentaire composé or, la LA c'est une technique d'analyse et non un point d'aboutissement...
Par ailleurs, validée l'an passé mon IPR m'a annoncé que je serai de nouveau inspectée cette année pour changer d'échelon et cette perspective m'angoisse...
Le premier IPR (visite conseil) a trouvé ma problématique trop scolaire, trop analytique alors que le projet de lecture doit parler à l'affect des élèves , il doit les interpeller les bousculer. POur la validation j'ai passé une journée à chercher une problématique accrocheuse pour les élèves et pas scolaire...l'IPR a reproché un manque de solidité dans mon projet de lecture et a regretté qu'il ne soit pas plus technique.....
J'essaye dorénavant de trouver une formulation simple mais qui appelle des réponses sous forme d'éléments d'analyse pour éviter la paraphrase (même si j'en fais beaucoup pour "déplier" le texte).
Par exemple, avec mes 4eme j'aborde la lettre de Mme de Sévigné relatant la mort de Vatel.
Mon projet de lecture est le suivant "comment Mme de Sévigné parvient-elle à captiver son lecteur en lui faisant revivre un événement de son temps?"
les élèves ont été très intéressés par cette lettre et ont trouvé la mort de Vatel vraiment tragique "gore, horrible, ironie du sort"sont des expressions qui sont très vite arrivées au terme de ma lecture. Il a été facile de trouver ce projet de lecture. cela va me permettre de parler de réalisme, de tragique, de volonté d'authentifier mais aussi de mettre en scène.
En revanche, j'ai eu plus de mal sur un extrait d'échange entre Musset et Georges Sand...
Moi je fais noter le projet de lecture en couleur sous le titre du texte. j'explique aux élèves que c'est notre fil directeur d'explication et que tous nos éléments de réponse doivent converger vers la réponse à ce projet. Ils ont du mal encore à comprendre car en -eme et 5eme ils n'ont jamais travaillé ainsi et se sont laissés porter par des questions de compréhension...
Si les élèves participent beaucoup, on ne fait que de l'oral, je note des bribes de leurs interventions; s'ils peinent à intervenir, je leur fais prendre en notes ce qui ressort de mes questions.
Pour la synthèse, en début d'année je la rédige en m'arrêtant pour les faire compléter ma phrase, mais très vite, il la font seuls. Parfois on organise nos éléments d'analyse selon un plan . L'IPR m'a conseillé de le faire même en 6eme de temps en temps...
j'ai un collègue très brillant (promu au gd choix... ) qui travaille sa LA en tableau : la trace écrite consiste à remplir un tableau ou bien à trouver la légende du tableau.
je crois que mon principal souci c'est que je suis tétanisée par la peur de ne pas pouvoir aborder tous les aspects d'un texte. J'assimile la LA à un commentaire composé or, la LA c'est une technique d'analyse et non un point d'aboutissement...
Par ailleurs, validée l'an passé mon IPR m'a annoncé que je serai de nouveau inspectée cette année pour changer d'échelon et cette perspective m'angoisse...
- IphigénieProphète
C'est drôle, ces modes dans la pédagogie.
Quand j'étais en stage (c'était sous Valéry Ier ) notre IPR- Jean Louis Gravil, avait dit : "j'ai entendu un jour des élèves sortir d'un cours de français en disant: "ce n'était pas un con finalement ce Baudelaire": eh bien voilà ce que j'appelle un cours réussi."
AUjourd'hui, problématique , projet de lecture et trace écrite!( dit dans l'ordre inverse ça donne: une trace de projet problématique.)
D'où viennent ces consignes paralysantes qui se répandent comme traînée de poudre dans les différentes académies? Qui donne le mot d'ordre de départ?
Quand j'étais en stage (c'était sous Valéry Ier ) notre IPR- Jean Louis Gravil, avait dit : "j'ai entendu un jour des élèves sortir d'un cours de français en disant: "ce n'était pas un con finalement ce Baudelaire": eh bien voilà ce que j'appelle un cours réussi."
AUjourd'hui, problématique , projet de lecture et trace écrite!( dit dans l'ordre inverse ça donne: une trace de projet problématique.)
D'où viennent ces consignes paralysantes qui se répandent comme traînée de poudre dans les différentes académies? Qui donne le mot d'ordre de départ?
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