- Roumégueur IerÉrudit
V.Marchais a écrit:à Luigi : C'est tout de même d'un irrespect ahurissant...
et pour les enseignants (mais ça on a l'habitude), et pour les personnels de direction (qui ont dû organiser cette plaisanterie), et pour les élèves (à qui on enlève des heures de cours, comme ça) et pour les parents (qui doivent se débrouiller).
- Luigi_BGrand Maître
+1
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- DinosauraHabitué du forum
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:J'en reviens. Et je n'en reviens pas, je suis outré, anéanti par la réaction de mes collèges. De tristes moutons.
Les différents groupes ont proposé :
* Des réunions, des réunions, des réunions :
- Plus de réunions, pour pouvoir parler "projets" - au passage, on pourrait encore prévoir des réunions pour l'histoire des arts (trois déjà, pourtant)
- Plus de réunions avec les parents, qui doivent devenir nos "partenaires" - il serait bon, notamment, de systématiser la remise des bulletins
- Des réunions avec les enseignants du primaire
* La fin de la liberté pédagogique :
- Travailler dans toutes les matières à partir de projets. En français, par exemple, écrire un roman.
- Faire en sorte que ces projets soient tout-à-fait transdisciplinaires, en travaillant tous ensemble --> point réunions
- Mélanger les classes à certaines heures
- Prendre en compte la façon dont on travaille dans les écoles environnantes pour créer une continuité école-collège (et dans les écoles d'à côté, on fait beaucoup de projets, ça tombe bien)
* De l'informatique :
- de l'ordinateur
- de la tablette
* La fin de l'"évaluation-sanction" (vlà la considération qu'ont mes collègues d'eux-mêmes). Pour cela aucune proposition n'a été faite, on a simplement bien exprimé sa hâte de connaître les nouveaux modes d'évaluation.
Dans mon groupe de travail, j'ai eu l'occasion :
- De me prendre la tête avec la moitié du groupe au sujet de l'ennui. C'est vraiment terrible, des enfants qui s'ennuient en cours, oh la la. Au bout d'un moment, j'ai exprimé mon point de vue à ce sujet, je les ai choqués. Non, je ne veux pas les séduire par de beaux projets, oui, je trouve que c'est bien, qu'ils se trouvent confrontés de temps en temps à quelque chose qui n'est pas forcément distrayant.
- De me prendre la tête avec la même moitié du groupe au sujet de la responsabilité du professeur dans le mauvais comportement de ses élèves. Un prof d'un autre établissement qui était là clamait volontiers qu'il s'excusait devant ses élèves quand, fatigué, il n'avait pas su les gérer. J'entends cela pour la deuxième fois en moins d'une semaine, j'ai dit que cela me choquait, j'ai eu droit à "tu dois évoluer !" "ce ne sont que des enfants !" "tu dois te remettre en question !", et on s'est retrouvé à me parler dans les deux oreilles à la fois, de vrais fous, il m'a fallu gu**ler pour qu'ils réalisent qu'ils outrepassaient un peu les bornes, là.
Bref, je suis dégoûté. On ne s'en sortira jamais.
Je vis le même mal-être dans mon établissement. Moi aussi j'ai des collègues qui devancent les projets les plus fous du ministère, ou alors qui ne disent rien. Et encore, le pire est parti cette année (devenu CDE, bizarrement). Mais j'ai encore un collègue (que j'apprécie par ailleurs) à fond pour les compétences et contre la "sélection"...
Bref, je compatis. Heureusement qu'il y a Néo pour me conforter dans l'idée que tout le monde n'est pas sgenisé dans les sdp. Mais je ne sais pas jusqu'à quelle hauteur mon étab est représentatif des établissements en France, et c'est bien ça qui m'inquiète.
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- ErgoDevin
Etrange chez nous aussi. Bon, j'ai fait grincer quand on m'a dit que j'étais "rapporteur" de mon groupe à 9h et que j'ai dit "ah non, le mercredi, je commence à 9h25 et comme il n'y a pas de remontées prévues..." "Non mais c'est pour aider à remplir le questionnaire sur internet" "mais moi, je l'ai déjà rempli...". (Au final, j'ai fait "rapporteur" quand même, j'ai seulement manqué la 1e demi-heure et on avait fini à 11h30, heure à laquelle je comptais repartir de toute façon.)
J'étais avec deux collègues cool et plusieurs PE, dont un avec qui j'étais déjà l'an dernier lors des assises de l'éducation prioritaire. Ils m'avaient collé l'atelier "La formation de la personne et du citoyen", je me suis demandé si c'était fait exprès...
On avait deux feuilles à remplir, la 1e sur la partie du socle sur laquelle on travaillait, avec les principaux changements, notre avis sur le passage de 7 compétences à 5 domaines, la place des disciplines, l'appropriation future de ce nouveau socle par les professeurs, les points forts du texte, les points faibles du texte, ce qu'on pensait des objectifs, de la section "champs d'activités correspondants", nos attentes, nos besoins, les pistes d'amélioration; et la 2e feuille sur l'évaluation: les neuf principes et un tableau avec "clairs, novateurs, utiles, pertinents, faciles à réaliser" donc on a barré le tout et rajouté nos cases. Et "pour vous, qu'est-ce qu'une bonne évaluation ?" "Pour vous, qu'est-ce qu'une mauvaise évaluation?"
J'ai été sage. Tout le monde a apprécié mon t-shirt "keep calm and kill zombies".
Et sinon, on n'a pas trop suivi la feuille et on a dit:
- que la validation du socle était démagogique et hypocrite (nos 60% de réussite au bac le prouvent),
- qu'on réclamait davantage de moyens humains pour l'élémentaire, notamment des personnes pour prendre en charge les élèves perturbateurs et ceux en grande difficulté; (ça, tous les groupes l'ont réclamé ^^)
- qu'on pouvait dire ce qu'on veut, si les familles ne suivaient pas...;
- qu'il fallait revenir aux fondamentaux en élémentaire et cesser les tâches chronophages et le saupoudrage HDA, langues vivantes, ASSR etc. au profit de temps de lecture d'histoires avec les élèves, par ex;
- qu'on voulait des temps de rencontre et d'échange 1er degré - 2nd degré sur notre temps de travail;
Et j'ai fait tiquer en indiquant qu'on avait nous-mêmes fortement tiqué sur l'idéologie des documents, notamment à la partie "l'élève [...] apprend à rechercher la vérité et à résister à l'endoctrinement" et que ça nous avait entraîné dans un débat sur la laïcité et la neutralité de l'école.
Un point positif de notre direction: elles n'avaient pas inscrit les profs qui ne travaillent pas le mercredi dans les ateliers.
J'étais avec deux collègues cool et plusieurs PE, dont un avec qui j'étais déjà l'an dernier lors des assises de l'éducation prioritaire. Ils m'avaient collé l'atelier "La formation de la personne et du citoyen", je me suis demandé si c'était fait exprès...
On avait deux feuilles à remplir, la 1e sur la partie du socle sur laquelle on travaillait, avec les principaux changements, notre avis sur le passage de 7 compétences à 5 domaines, la place des disciplines, l'appropriation future de ce nouveau socle par les professeurs, les points forts du texte, les points faibles du texte, ce qu'on pensait des objectifs, de la section "champs d'activités correspondants", nos attentes, nos besoins, les pistes d'amélioration; et la 2e feuille sur l'évaluation: les neuf principes et un tableau avec "clairs, novateurs, utiles, pertinents, faciles à réaliser" donc on a barré le tout et rajouté nos cases. Et "pour vous, qu'est-ce qu'une bonne évaluation ?" "Pour vous, qu'est-ce qu'une mauvaise évaluation?"
J'ai été sage. Tout le monde a apprécié mon t-shirt "keep calm and kill zombies".
Et sinon, on n'a pas trop suivi la feuille et on a dit:
- que la validation du socle était démagogique et hypocrite (nos 60% de réussite au bac le prouvent),
- qu'on réclamait davantage de moyens humains pour l'élémentaire, notamment des personnes pour prendre en charge les élèves perturbateurs et ceux en grande difficulté; (ça, tous les groupes l'ont réclamé ^^)
- qu'on pouvait dire ce qu'on veut, si les familles ne suivaient pas...;
- qu'il fallait revenir aux fondamentaux en élémentaire et cesser les tâches chronophages et le saupoudrage HDA, langues vivantes, ASSR etc. au profit de temps de lecture d'histoires avec les élèves, par ex;
- qu'on voulait des temps de rencontre et d'échange 1er degré - 2nd degré sur notre temps de travail;
Et j'ai fait tiquer en indiquant qu'on avait nous-mêmes fortement tiqué sur l'idéologie des documents, notamment à la partie "l'élève [...] apprend à rechercher la vérité et à résister à l'endoctrinement" et que ça nous avait entraîné dans un débat sur la laïcité et la neutralité de l'école.
Un point positif de notre direction: elles n'avaient pas inscrit les profs qui ne travaillent pas le mercredi dans les ateliers.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Dinosaura a écrit:Heureusement qu'il y a Néo pour me conforter dans l'idée que tout le monde n'est pas sgenisé dans les sdp. Mais je ne sais pas jusqu'à quelle hauteur mon étab est représentatif des établissements en France, et c'est bien ça qui m'inquiète.
Ma première envie après tout ça était de venir ici, et j'y suis depuis que je suis rentré. Je me rends compte que ce forum ne représente peut-être qu'une toute petite minorité de profs, en fait. Mais il me rassure.
Je peine à me remettre au boulot. Je me dis que tout ça est bien vain, maintenant. Il me semble si évident que, d'ici quelques années, les cours que nous donnons actuellement ne seront plus qu'un vague souvenir...
Cela me déprime, vraiment.
- PseudoDemi-dieu
Luigi_B a écrit:C'est toute la beauté de la démarche : demander aux enseignants leur avis... pour ne pas le garder.Clodoald a écrit:Dalathée2 a écrit:Ah, et nous avons conclu sur cette note : "Je vous remercie pour votre implication et votre participation. Sachez que, même si vos remarques n'ont pas vocation à être transmises au rectorat ou au Ministère, je suis ravi de voir que vous vous êtes saisis de la question..."
Mais quel était le motif de cette causerie alors? Le titre de l'intermède précisait "consultation".
Extraordinaire ! Où trouve-t-on ce document, cette merveille, ce condensé de foutage de gueule ?
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- Fesseur ProGuide spirituel
Il y a aussi qu'il est beaucoup plus facile de brailler avec l'anonymat sur internet qu'IRL.Sylvain de Saint-Sylvain a écrit: Je me rends compte que ce forum ne représente peut-être qu'une toute petite minorité de profs, en fait. Mais il me rassure.
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Pourvu que ça dure...
- LefterisEsprit sacré
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les jeunes ne sont pas les plus fanatiques des lubies, malgré ce qu'on leur raconte dans les "formations" (ça rassure quand même), et les anciens ne sont pas toujours les plus résistants. Certains doivent penser être bien dans le vent, soit par intérêt personnel, soit par snobisme, un peu comme ceux qui font semblant de comprendre l'art moderne...
Il n'y a rien de bien concret à faire pour barrer la route à tout ça, si ce n'est traîner les pieds, ne pas participer, et faire à sa manière, en attendant les prochains délires. Comme le laisse entendre Sylvain, pas la peine de discuter avec certains...
Il n'y a rien de bien concret à faire pour barrer la route à tout ça, si ce n'est traîner les pieds, ne pas participer, et faire à sa manière, en attendant les prochains délires. Comme le laisse entendre Sylvain, pas la peine de discuter avec certains...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Luigi_BGrand Maître
Pseudo a écrit:Extraordinaire ! Où trouve-t-on ce document, cette merveille, ce condensé de foutage de gueule ?
J'avais oublié la source : http://www.cfdt.fr/upload/docs/application/pdf/2014-10/annexe_1_note_presentation_consultation_socle.pdf
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- retraitéeDoyen
Clodoald a écrit:Dalathée2 a écrit:Bof. Chez nous, les collègues étaient remontés contre l'ensemble du système, que les chefs défendaient. J'ai fait valoir mon point de vue ; les collègues étaient euphoriques, les chefs avaient les lèvres pincées. Je suis stagiaire, il faut vraiment que j'apprenne à fermer ma g*eule.
Ah, et nous avons conclu sur cette note : "Je vous remercie pour votre implication et votre participation. Sachez que, même si vos remarques n'ont pas vocation à être transmises au rectorat ou au Ministère, je suis ravi de voir que vous vous êtes saisis de la question..."
Mais quel était le motif de cette causerie alors?
Le titre de l'intermède précisait "consultation".
Quand je "consulte" mes mels, cela veut le plus souvent dire que je les lis et que j'en prend compte.
Là, c'est directement à la corbeille. Les avis des profs, c'est du spam indésirable (de lapin, comme disait B.Lapointe)
- SphinxProphète
Fesseur Pro a écrit:Il y a aussi qu'il est beaucoup plus facile de brailler avec l'anonymat sur internet qu'IRL.Sylvain de Saint-Sylvain a écrit: Je me rends compte que ce forum ne représente peut-être qu'une toute petite minorité de profs, en fait. Mais il me rassure.
Moi, j'ai braillé IRL. Je me suis fait plein d'amis
Mais j'ai aussi découvert que beaucoup de collègues étaient d'accord avec moi, y compris certains dont je ne l'aurais pas pensé.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- PseudoDemi-dieu
Luigi_B a écrit:Pseudo a écrit:Extraordinaire ! Où trouve-t-on ce document, cette merveille, ce condensé de foutage de gueule ?
J'avais oublié la source : http://www.cfdt.fr/upload/docs/application/pdf/2014-10/annexe_1_note_presentation_consultation_socle.pdf
Je l'ai même retrouvé sur eduscol...
Mais peut-on me dire ce que je fais encore dans cette maison de dingues ?
On banalise une journée (alors qu'on nous en*erde pour une journée de pré-rentrée faite mais pas faite), pour nous réunir et parler sur rien, sans compte rendu et sans remonté, et on appelle ça "concertation" ??!! :shock: :shock: :shock: Dites moi que je rêve !
C'est eux qui sont c.o.n ou c'est moi ?
Je n'en peux positivement plus de toutes ces couillonnades et du mépris sous-jacent !
Et quand je pense qu'hier après-midi j'ai eu a subir une réunion où j'ai entendu les nouveautés de l'année, les grandes nouvelles orientations, tout ça pour entendre les mêmes fariboles que depuis 20 ans que je me racornie dans les CDI de France et de Navarre... On nous a servi comme novateur l'idée que désormais les CDI étaient au cœur de l'établissement. C'était juste le titre d'un des bouquins que j'ai lu pour préparer le capes, en 1994... J'ai envie de mourir...
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- keroGrand sage
Sphinx a écrit:Fesseur Pro a écrit:Il y a aussi qu'il est beaucoup plus facile de brailler avec l'anonymat sur internet qu'IRL.Sylvain de Saint-Sylvain a écrit: Je me rends compte que ce forum ne représente peut-être qu'une toute petite minorité de profs, en fait. Mais il me rassure.
Moi, j'ai braillé IRL. Je me suis fait plein d'amis
Moi de même. Je n'avais pas prévu le coup et, en tant que nouveau dans l'établissement, je ne comptais pas spécialement prendre la parole pendant la première partie de la demi-journée, lorsqu'on était en réunion plénière. Mais à force d'entendre parler ici et là de "suppression de la note", en relation avec le socle, je n'ai pas résisté et sorti mon speech pour expliquer (en résumé) que tout ça, c'est des conneries. J'en ai profité pour tirer à boulets rouges sur le LPC, et pour tenter de tordre le coup à cette idée, de nouveau entendue, selon laquelle la note serait vexante, stigmatisante et à l'origine d'injustice sociale.
J'ai été moi aussi assez heureux de voir pas mal de tête hocher pendant que je disais ce que j'avais à dire. Plus généralement, je note que dans mon établissement, le tout ne s'est pas résumé à une messe en l'honneur du socle. Pas mal de collègues ont émis leurs propres critiques - pas tendres avec le socle. Au passage, le principal et principal adjoint n'ont en aucun cas tenté de faire de tout ceci une officine d'endoctrinement mais laissé la discussion se faire naturellement.
Sylvain: à la lecture de ton compte-rendu: mais où diable as-tu atterri ? :shock:
- MUTISExpert
Chez nous aussi, les piliers de l'établissement sont résolument critiques. Et ce qui est amusant, c'est que les glandeurs et les mauvais sont pour la suppression des notes. Mais du coup, ils ne la ramènent pas trop ! Conséquence : les gens un peu lucides ou hésitants comprennent vite qu'il y a un problème !
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- NormandyxNeoprof expérimenté
en Haute Normandie, nous avons cumulé, la rectrice avait placé la journée de consultation le même jour que les élections des représentants de parents. La FCPE s'en était émue, gentiment relayée et soutenue par le SNUIPP, l'UNSA et je ne sais plus qui. La rectrice était restée droite dans ses bottes et avait fait comme si de rien n'était, du coup, la FCPE toujours soutenue par les mêmes, était allée porter cela devant le ministère.
Aussi sec, NVB avait décidé qu'il fallait faire quelque chose, ne serait ce que pour remercier la FCPE de ses bons et loyaux soutiens à la réforme et les UNSA et SNUIPP pour la cogestion de la boutique...
Résultat, le lundi suivant l'entrevue conférence de presse et à 4 jours de la journée prévue on change de date.
Aujourd'hui dans la presse locale, la FCPE qui n'est pas à ça près se plaint
"La consultation du 17 octobre, voulue par Madame le ministre de l’Education Nationale, devra rendre ses conclusions le 18 octobre. Alors que les questions sur la maternelle et sur le socle commun sont si importantes, Madame le recteur organise le sabotage de la consultation. La FCPE de Seine Maritime regrette, une nouvelle fois, le choix imposé par Madame le recteur, unique en France, alors que d’autres solutions – le mercredi après-midi (récupérable pour les enseignants) - non gênantes pour les familles et non couteuses pour les collectivités auraient permis de réaliser cette consultation dans de bien meilleures conditions."
http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/1659421/breves+normandie/pas-d-ecole-le-vendredi-17-octobre-dans-l-apres-midi-dans-l-academie-de-rouen--la-fcpe-fustige-le-rectorat#.VD6FkxaKJhI
Aussi sec, NVB avait décidé qu'il fallait faire quelque chose, ne serait ce que pour remercier la FCPE de ses bons et loyaux soutiens à la réforme et les UNSA et SNUIPP pour la cogestion de la boutique...
Résultat, le lundi suivant l'entrevue conférence de presse et à 4 jours de la journée prévue on change de date.
Aujourd'hui dans la presse locale, la FCPE qui n'est pas à ça près se plaint
"La consultation du 17 octobre, voulue par Madame le ministre de l’Education Nationale, devra rendre ses conclusions le 18 octobre. Alors que les questions sur la maternelle et sur le socle commun sont si importantes, Madame le recteur organise le sabotage de la consultation. La FCPE de Seine Maritime regrette, une nouvelle fois, le choix imposé par Madame le recteur, unique en France, alors que d’autres solutions – le mercredi après-midi (récupérable pour les enseignants) - non gênantes pour les familles et non couteuses pour les collectivités auraient permis de réaliser cette consultation dans de bien meilleures conditions."
http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/1659421/breves+normandie/pas-d-ecole-le-vendredi-17-octobre-dans-l-apres-midi-dans-l-academie-de-rouen--la-fcpe-fustige-le-rectorat#.VD6FkxaKJhI
- Thalia de GMédiateur
C'est-à-dire ?Normandyx a écrit: Aujourd'hui dans la presse locale, la FCPE qui n'est pas à ça près se plaint
"La consultation du 17 octobre, voulue par Madame le ministre de l’Education Nationale, devra rendre ses conclusions le 18 octobre. Alors que les questions sur la maternelle et sur le socle commun sont si importantes, Madame le recteur organise le sabotage de la consultation. La FCPE de Seine Maritime regrette, une nouvelle fois, le choix imposé par Madame le recteur, unique en France, alors que d’autres solutions – le mercredi après-midi (récupérable pour les enseignants) - non gênantes pour les familles et non couteuses pour les collectivités auraient permis de réaliser cette consultation dans de bien meilleures conditions."
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- brown_voodooNiveau 4
Dans le 93, nous avons eu droit à cette magnifique réunion de "concertation" lundi matin (grâce à laquelle j'ai perdu 2h avec mes 3e ... il s'agit bien entendu d'ironie, j'aurais préféré faire cours, d'autant plus que je vais avoir du mal à terminer le programme!)
Bref, une vaste fumisterie durant laquelle nous avons essentiellement clamé notre désaccord lors de la réunion plénière qui a duré 2h ; la 2e partie du programme consistait en un travail par groupes sur chacun des piliers proposés... avec pour unique base des questions orientées et en choix de réponses :"tout à fait d'accord", "plutôt d'accord", "plutôt pas d'accord", "pas du tout d'accord" et "ne se prononce pas"...
Bref en lisant les questions nous avons tout de suite compris où ils voulaient en venir : les notes c'est pas bien, le socle c'est merveilleux, le premier socle était tout pourri, alors que le nouveau est un pur joyau êtes-vous "plutôt d'accord" ? Encore un simulacre de concertation... et cette refonte ne va permettre, une fois de plus, que de creuser les disparités de niveaux des élèves sur un plan national (eh non mes élèves du 93 ne valideront pas les mêmes items que les Marie-Bénédicte du 75... désolée pour le raccourci, mais cela va être le cas!)
La deuxième réunion plénière nous a permis de mettre en commun nos réponses, alors que nos CDE griffonnaient nonchalamment quelques informations toutes les dix minutes sur leurs cahiers...
Et tout cela, tenez-vous bien, pour nous demander -en plus!- sur notre temps libre de remplir le questionnaire sur internet concernant la refonte du nouveau socle...
Bref, une vaste fumisterie durant laquelle nous avons essentiellement clamé notre désaccord lors de la réunion plénière qui a duré 2h ; la 2e partie du programme consistait en un travail par groupes sur chacun des piliers proposés... avec pour unique base des questions orientées et en choix de réponses :"tout à fait d'accord", "plutôt d'accord", "plutôt pas d'accord", "pas du tout d'accord" et "ne se prononce pas"...
Bref en lisant les questions nous avons tout de suite compris où ils voulaient en venir : les notes c'est pas bien, le socle c'est merveilleux, le premier socle était tout pourri, alors que le nouveau est un pur joyau êtes-vous "plutôt d'accord" ? Encore un simulacre de concertation... et cette refonte ne va permettre, une fois de plus, que de creuser les disparités de niveaux des élèves sur un plan national (eh non mes élèves du 93 ne valideront pas les mêmes items que les Marie-Bénédicte du 75... désolée pour le raccourci, mais cela va être le cas!)
La deuxième réunion plénière nous a permis de mettre en commun nos réponses, alors que nos CDE griffonnaient nonchalamment quelques informations toutes les dix minutes sur leurs cahiers...
Et tout cela, tenez-vous bien, pour nous demander -en plus!- sur notre temps libre de remplir le questionnaire sur internet concernant la refonte du nouveau socle...
- HeisenbergHabitué du forum
Thalia de G a écrit:C'est-à-dire ?Normandyx a écrit: Aujourd'hui dans la presse locale, la FCPE qui n'est pas à ça près se plaint
"La consultation du 17 octobre, voulue par Madame le ministre de l’Education Nationale, devra rendre ses conclusions le 18 octobre. Alors que les questions sur la maternelle et sur le socle commun sont si importantes, Madame le recteur organise le sabotage de la consultation. La FCPE de Seine Maritime regrette, une nouvelle fois, le choix imposé par Madame le recteur, unique en France, alors que d’autres solutions – le mercredi après-midi (récupérable pour les enseignants) - non gênantes pour les familles et non couteuses pour les collectivités auraient permis de réaliser cette consultation dans de bien meilleures conditions."
J'allais poser la même question.
Cela veut-il dire que si un enseignant assiste à cette consultation un mercredi après-midi, il pourrait prendre une demi-journée de congés à un autre moment ? Je crois qu'une fois de plus, la FCPE raconte n'importe quoi.
- V.MarchaisEmpereur
Dans notre académie, cette consultation avait lieu cet aprèm, en récupération des cours du vendredi matin de l'ascension.
Il s'agit donc bien, comme le dit la FCPE, d'un mercredi après-midi récupérable.
Il s'agit donc bien, comme le dit la FCPE, d'un mercredi après-midi récupérable.
- MamaVénérable
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:"J'ai un projet ! Voyage dans le temps : apprendre à écrire comme au XXe siècle, en respectant l'orthographe et tout... Nos élèves pourraient comprendre ce que c'était, le temps où les enfants devaient apprendre à écrire... On utiliserait un manuel de grammaire, comme dans le temps jadis... Ce serait ben chouette de faire ça avec le prof d'histoire... On pourrait même leur donner des notes, et le prof de maths pourrait leur expliquer comment ça fonctionnait, et quel aurait été leur niveau, dans le temps..."
- miss teriousDoyen
Tout pareil ici (Orléans-Tours) : nous avons réfléchi/discuté... cet après-midi et aurons cours le 13 mai pm (ou 15, en tout cas un mercredi) mais aurons du coup le vendredi de l'ascension.V.Marchais a écrit:Dans notre académie, cette consultation avait lieu cet aprèm, en récupération des cours du vendredi matin de l'ascension.
Il s'agit donc bien, comme le dit la FCPE, d'un mercredi après-midi récupérable.
Alors, donc, pour moi, c'était cet aprèm. 13:30-16:00.
D'abord une 20aine de minutes de plénière. La CDE a commencé par préciser que cette consultation était particulière puisqu'aucune remontée à la hiérarchie ne se ferait. Je ne sais si elle avait vraiment prévu de le dire parce que je lui en avais parlé 15' avant, en demandant si je pourrais intervenir à la fin de la plénière pour lire au collègue le paragraphe de la DGESCO cité plus haut dans le topic. Mais bon, bref, elle l'a dit.
Puis, elle a embrayé sur l'évaluation : c'est le nerf de la guerre !
Elle nous avait répartis en 5 groupes selon les 5 domaines et nous a proposé un questionnaire en 2 parties : la 1ere sur l'évaluation ; la 2de sur le domaine abordé dans le groupe.
Avec mon groupe, nous avions le domaine 3.
La discussion et la réflexion ont été intéressantes.
Ensuite, nous sommes retournés en plénière. J'ai notamment pris la parole sur deux points :
1. est-ce vraiment l'évaluation le problème actuel de l'EN ? Ma CDE a dit que oui, c'en est un important.
2. alors qu'elle disait que nous devions nous préparer aux nouveaux programmes et socles, j'ai dit que la question était aussi de savoir si on voulait de cette évolution de notre métier, de la sortie du disciplinaire.
Réponses :
- ma CDE m'a dit qu'elle allait être méchante mais que ce n'était pas une question de "vouloir" ou pas. J'ai rétorqué : « C'est sûr que si l'on est fataliste et qu'on ne dit rien... »
- et là ma collègue doc (que j'adore pourtant) m'est un peu rentrée dedans en me disant qu'on avait atteint un point de non retour avec les élèves, qu'il fallait nous remettre en question et changer !
Bref. 16:00 : fin de la « consultation ».
Avant que je quitte la salle, ma CDE s'approche et me glisse : « J'ai toujours dit que l'EN fonctionnait sur les bonnes volontés. » Et, paf ! prends ça dans la gueule, Miss T.
Je sors de cette réunion dégoûtée. L'évolution du métier m'effraie, vraiment. Ce n'est pas pour ça que je suis devenue prof. Je n'ai aucune envie de devenir éducateur en compétences transversales. Je crois que je vais vraiment quitter le navire. Reste à savoir que faire à la place... et là : c'est la galère !
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"Ni ange, ni démon, juste sans nom." (Barbey d'AUREVILLY, in. Une histoire sans nom)
"Bien des choses ne sont impossibles que parce qu'on s'est accoutumé à les regarder comme telles." DUCLOS
- CelebornEsprit sacré
Le communiqué du SNALC (faut qu'ils arrêtent : à un moment, on ne va plus pouvoir suivre…) :
Le lien : http://www.snalc.fr/national/article/962/
Consultation socle commun : directement à la poubelle !
Le SNALC-FGAF n'a plus les mots pour exprimer son ébahissement face à la manière dont a été menée la « consultation » sur le socle commun. En effet, alors qu'une demi-journée était banalisée dans les écoles et les collèges pour que les collègues fassent remonter toutes leurs remarques sur le projet de texte, un document très officiel de la direction générale de l'enseignement scolaire précise que cette réflexion « ne donnera pas lieu à la production d'une synthèse ». « Elle doit simplement permettre aux personnels de s’approprier les enjeux du texte, d’échanger, et de stimuler leur réflexion », précise la DGESCO.
Le SNALC-FGAF signale pourtant que, dans de très nombreux établissements, une synthèse a été produite et « remontée » de toute bonne foi, puisque l'on a annoncé aux collègues que c'était le fonctionnement prévu ! On imagine donc bien où cette synthèse finira par arriver…
Le SNALC-FGAF s'émerveille donc de ce nouveau principe de consultation, qui revient tout simplement à ne pas consulter. On n'arrête pas le progrès !
Nous tenons à la disposition de qui veut le document en question.
Le lien : http://www.snalc.fr/national/article/962/
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- ErgoDevin
miss T., c'est pour ça que j'étais contente d'être avec la collègue de Lettres avec laquelle j'étais: nous étions au moins deux à dire que ce que nous lisions était inquiétant...
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
"J'ai toujours dit que" "Si, c'est important"... La rhétorique des chefs d'établissement est toujours la même... J'y ajouterais : "Moi j'vais vous dire", "Ecoutez", "Ah mais vous savez", et bien sûr : "Les textes".
- MamaVénérable
Sylvain, je suis atterrée par ce que tu racontes.
J'en reviens et j'en tremble encore de rage. Assemblée sur des chaises tous en rond. Tous là puisqu'on rattrape un pont ainsi. Que de la plénière, rien en groupe.
- quand j'explique ce que l'on peut inférer logiquement et grammaticalement de telle ou telle phrase flou artistique, on me dit que j'extrapole. exemples:
- Marquer que l'élève pourra finir de valider "par la suite", c'est pas vrai que ça veut dire qu'il passera quand même en seconde.
- Quand il est écrit que les compensations doivent avoir du sens, ça ne veut pas dire qu'elles seront possibles au sein d'un même objectif. Mes collègues vivent dans un monde de Bisounours où les mots ne disent rien d'autre que ce qu'ils ont l'air de bien vouloir dire.
- Quand je reprends les paroles du collègue pro-socle et anti-notes mot pour mot, le CDE me dit qu'il n'a pas dit ça (deux fois, et sur des mots sacrément importants : "alternative" et "norme".) Le collègue se répète comme si c'était moi qui n'écoutait pas et redit la même idée, avec le même mot ou un synonyme, et personne ne relève. Je monte le ton parce qu'en gros on me traite de menteuse, et que je me sens traitée injustement, alors que je mets toujours un point d'honneur à citer exactement, et le collègue me dit de leur parler autrement (alors que je ne m'adresse qu'à lui).
Mes autres collègues, au choix :
- sont muets
- murmurent qu'ils sont de mon avis
- vivent dans le monde des Bisounours et disent que tout cela ne changera rien, que tout est très bien dit, ambitieux, qu'on trouvera bien un moyen d'évaluer comme il faut, plus tard
- ne voient pas le problème à ce que la langue française soit explicitement dite à égalité complète dans le domaine 1 avec tous les autres moyens d'expression, parce que ce n'est que dans le document qui accompagne le projet, et qu'il n'a donc pas de valeur. Bisounours, le retour.
- sont ravis parce que leur discipline prend enfin de la place.
Quand j'en arrive à ce que le principal et les PP reconnaissent qu'ils valident le LPC de manière subjective et changeante parce que ce n'est pas précis ni chiffré, ils me disent qu'ils ne voient pas le problème, parce que les notes aussi c'est subjectif. C'est vrai. Plutôt que de corriger ça, supprimons les notes pour être encore plus subjectif, bien sûr !
Quand le collègue anti-notes diabolise la note, dit que quand on note on n'aide pas l'élève à comprendre ses erreurs, à voir ses progrès, que la note est toujours négative, aucun des profs présents, qui notent depuis toujours, avec des barèmes et des appréciations, ne bronche, et on se dépêche de changer de sujet et de dire que ce qui compte c'est la remédiation.
Quand je demande comment l'élève saura qu'il progresse quand tout est toujours "en cours", personne ne répond. Enfin si, qu'il faut préciser, mais que notes, couleurs, lettres et pourcentages, c'est pareil. OK, et donc ? Supprimer la note c'est aussi supprimer tout ça ? Oui, on en n'a pas besoin. On re-esquive en disant que l'important c'est la remédiation. Le collègue en rajoute avec son "évaluation descriptive", mot à la mode pour... annotation détaillée...
Donc en gros on dirait qu'on supprime les notes parce qu'une minorité d'enseignants en fait un mauvais usage. Ca me rappelle quelque chose...
Ah mais non non non, en fait c'est parce que même si nous on fait un bon usage de la note, le parent non, lui il ne voit que 6 = mauvais, au lieu de voir que c'est mieux que le 4 de la dernière fois. Donc on prend les parents pour des c***, amen.
Les classes sans notes c'est super, en segpa les élèves ne se comparent plus entre eux, les parents ont besoin d'un pourcentage pour s'y retrouver, mais c'est qu'une transition, ils s'habitueront autrement. En primaire on leur montre le livret tous les 15 jours, pourquoi pas au collège ? Tout à fait faisable bien sûr.
Quand je demande comment on fixera le niveau minimum exigible dans ces objectifs irréalistes, on me dit que le conseil supérieur des programmes s'en occupera.
Quand je demande comment on fixera des degrés de réussite précis si on ne les chiffre pas pour valider le brevet, on me dit qu'il disparaîtra car il ne sert à rien. Là, on est enfin d'accord. On me dit que l'autorisation du passage en seconde est déjà subjective, de toute façon. Ah bon, moi je me fondais sur des moyennes dans les matières qu'il y a au lycée.
C'est vrai, de toute façon, ça change rien pour l'orientation. Pourquoi les élèves seraient-ils motivés par le brevet alors qu'on leur donne l'orientation avant qu'ils le passent ??? Je n'ai jamais compris ça. Donc je propose un concours d'entrée en seconde au niveau de l'ancien concours d'entrée en 6e simplifié, et la suppression de toute note / examen au collège. Chacun progressera, sortira content et ira dans la voie pro qu'on lui aura choisie en fonction de ses appréciations et de son livret, où on aura tout validé finalement, parce que quand même, depuis la 6e il a progressé, et depuis deux semaines il fait des efforts. Ca vous dit ? Plus jamais de hantise des % de réussite à la sortie du collège. On pourra juste comparer les établissements dans lesquels les élèves réussissent à entrer en seconde. ceux où on enseignera comme avant.
J'arrête, j'en peux plus. Je me console en pensant au collègue non identifié qui a murmuré : "elle comprend mieux que nous, dans 10 ans on verra qu'elle a raison".
J'en reviens et j'en tremble encore de rage. Assemblée sur des chaises tous en rond. Tous là puisqu'on rattrape un pont ainsi. Que de la plénière, rien en groupe.
- quand j'explique ce que l'on peut inférer logiquement et grammaticalement de telle ou telle phrase flou artistique, on me dit que j'extrapole. exemples:
- Marquer que l'élève pourra finir de valider "par la suite", c'est pas vrai que ça veut dire qu'il passera quand même en seconde.
- Quand il est écrit que les compensations doivent avoir du sens, ça ne veut pas dire qu'elles seront possibles au sein d'un même objectif. Mes collègues vivent dans un monde de Bisounours où les mots ne disent rien d'autre que ce qu'ils ont l'air de bien vouloir dire.
- Quand je reprends les paroles du collègue pro-socle et anti-notes mot pour mot, le CDE me dit qu'il n'a pas dit ça (deux fois, et sur des mots sacrément importants : "alternative" et "norme".) Le collègue se répète comme si c'était moi qui n'écoutait pas et redit la même idée, avec le même mot ou un synonyme, et personne ne relève. Je monte le ton parce qu'en gros on me traite de menteuse, et que je me sens traitée injustement, alors que je mets toujours un point d'honneur à citer exactement, et le collègue me dit de leur parler autrement (alors que je ne m'adresse qu'à lui).
Mes autres collègues, au choix :
- sont muets
- murmurent qu'ils sont de mon avis
- vivent dans le monde des Bisounours et disent que tout cela ne changera rien, que tout est très bien dit, ambitieux, qu'on trouvera bien un moyen d'évaluer comme il faut, plus tard
- ne voient pas le problème à ce que la langue française soit explicitement dite à égalité complète dans le domaine 1 avec tous les autres moyens d'expression, parce que ce n'est que dans le document qui accompagne le projet, et qu'il n'a donc pas de valeur. Bisounours, le retour.
- sont ravis parce que leur discipline prend enfin de la place.
Quand j'en arrive à ce que le principal et les PP reconnaissent qu'ils valident le LPC de manière subjective et changeante parce que ce n'est pas précis ni chiffré, ils me disent qu'ils ne voient pas le problème, parce que les notes aussi c'est subjectif. C'est vrai. Plutôt que de corriger ça, supprimons les notes pour être encore plus subjectif, bien sûr !
Quand le collègue anti-notes diabolise la note, dit que quand on note on n'aide pas l'élève à comprendre ses erreurs, à voir ses progrès, que la note est toujours négative, aucun des profs présents, qui notent depuis toujours, avec des barèmes et des appréciations, ne bronche, et on se dépêche de changer de sujet et de dire que ce qui compte c'est la remédiation.
Quand je demande comment l'élève saura qu'il progresse quand tout est toujours "en cours", personne ne répond. Enfin si, qu'il faut préciser, mais que notes, couleurs, lettres et pourcentages, c'est pareil. OK, et donc ? Supprimer la note c'est aussi supprimer tout ça ? Oui, on en n'a pas besoin. On re-esquive en disant que l'important c'est la remédiation. Le collègue en rajoute avec son "évaluation descriptive", mot à la mode pour... annotation détaillée...
Donc en gros on dirait qu'on supprime les notes parce qu'une minorité d'enseignants en fait un mauvais usage. Ca me rappelle quelque chose...
Ah mais non non non, en fait c'est parce que même si nous on fait un bon usage de la note, le parent non, lui il ne voit que 6 = mauvais, au lieu de voir que c'est mieux que le 4 de la dernière fois. Donc on prend les parents pour des c***, amen.
Les classes sans notes c'est super, en segpa les élèves ne se comparent plus entre eux, les parents ont besoin d'un pourcentage pour s'y retrouver, mais c'est qu'une transition, ils s'habitueront autrement. En primaire on leur montre le livret tous les 15 jours, pourquoi pas au collège ? Tout à fait faisable bien sûr.
Quand je demande comment on fixera le niveau minimum exigible dans ces objectifs irréalistes, on me dit que le conseil supérieur des programmes s'en occupera.
Quand je demande comment on fixera des degrés de réussite précis si on ne les chiffre pas pour valider le brevet, on me dit qu'il disparaîtra car il ne sert à rien. Là, on est enfin d'accord. On me dit que l'autorisation du passage en seconde est déjà subjective, de toute façon. Ah bon, moi je me fondais sur des moyennes dans les matières qu'il y a au lycée.
C'est vrai, de toute façon, ça change rien pour l'orientation. Pourquoi les élèves seraient-ils motivés par le brevet alors qu'on leur donne l'orientation avant qu'ils le passent ??? Je n'ai jamais compris ça. Donc je propose un concours d'entrée en seconde au niveau de l'ancien concours d'entrée en 6e simplifié, et la suppression de toute note / examen au collège. Chacun progressera, sortira content et ira dans la voie pro qu'on lui aura choisie en fonction de ses appréciations et de son livret, où on aura tout validé finalement, parce que quand même, depuis la 6e il a progressé, et depuis deux semaines il fait des efforts. Ca vous dit ? Plus jamais de hantise des % de réussite à la sortie du collège. On pourra juste comparer les établissements dans lesquels les élèves réussissent à entrer en seconde. ceux où on enseignera comme avant.
J'arrête, j'en peux plus. Je me console en pensant au collègue non identifié qui a murmuré : "elle comprend mieux que nous, dans 10 ans on verra qu'elle a raison".
- PseudoDemi-dieu
mamamanette a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:"J'ai un projet ! Voyage dans le temps : apprendre à écrire comme au XXe siècle, en respectant l'orthographe et tout... Nos élèves pourraient comprendre ce que c'était, le temps où les enfants devaient apprendre à écrire... On utiliserait un manuel de grammaire, comme dans le temps jadis... Ce serait ben chouette de faire ça avec le prof d'histoire... On pourrait même leur donner des notes, et le prof de maths pourrait leur expliquer comment ça fonctionnait, et quel aurait été leur niveau, dans le temps..."
:lol!:
Très bonne idée !
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
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