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- leskhalNiveau 9
J'avoue avoir renoncé aux devoirs en classe sans calculatrice, marre de gérer le tollé provoqué.
Je n'ai rien contre les calculatrice, mais le pire est son utilisation abusive, systématique et surtout l'incapacité du moindre calcul algébrique, y compris en classe prépa. Sans être un crack du calcul, je crois qu'il y a un minimum à maîtriser, ne serait-ce que pour détecter les erreurs flagrantes.
Un collègue m'a raconté que des élèves se sont rué sur leur calculatrice quand il leur a demandé combien faisait 28 % de 100 (je venais de lui raconter que j'étais effondré de voir que des 1eS ne savaient pas combien faisait 30 % de 200)... On est quand même tombé très bas
Je précise que je bosse dans un établissement réputé dont les taux de réussite au bac (pour ce qu'ils veulent dire) sont de type soviétique, et que tous les élèves dont je viens de parler auront leur bac...
Je n'ai rien contre les calculatrice, mais le pire est son utilisation abusive, systématique et surtout l'incapacité du moindre calcul algébrique, y compris en classe prépa. Sans être un crack du calcul, je crois qu'il y a un minimum à maîtriser, ne serait-ce que pour détecter les erreurs flagrantes.
Un collègue m'a raconté que des élèves se sont rué sur leur calculatrice quand il leur a demandé combien faisait 28 % de 100 (je venais de lui raconter que j'étais effondré de voir que des 1eS ne savaient pas combien faisait 30 % de 200)... On est quand même tombé très bas
Je précise que je bosse dans un établissement réputé dont les taux de réussite au bac (pour ce qu'ils veulent dire) sont de type soviétique, et que tous les élèves dont je viens de parler auront leur bac...
- meskiangasherNiveau 9
J'aimerais savoir quelles sont ces calculatrices achetées en seconde et inutilisables en Terminale.leskhal a écrit:Justement, si on a acheté la mauvaise calculatrice en seconde en utilisant certaines aides, qu'on demande une autre calculatrice en première, qui coûte au minimum 70 euros, sachant que cet engin est inutile après le bac, je suis désolé, cela me gêne, c'est de la vente forcée, qui finance des firmes qui exploitent largement ce filon, c'est autre chose qu'une blouse ou un crayon, surtout pour certaines familles.
La TI76 est destinée aux bacs pro, donc pourquoi l'acheter en seconde GT ?
Les TI82stats, TI83+ et autres modèles supérieurs conviennent parfaitement,
ainsi que la Casio Graph 35+ et modèles supérieurs.
Il n'y a que pour la Casio Graph 25 et pour les modèles plus anciens que l'on n'a pas directement les fonctionnalités nécessaires en TS (type loi normale), mais un programme y remédie généralement (comme un calcul approché d'intégrale à la place d'une table pour la loi normale).
Par contre on peut effectivement parler de filon pour les constructeurs : par exemple pour TI, le processeur de la TI82+ et de la TI83+ est un Zilog Z80, conçu dans les années 70, et qui équipait dans les années 80 certains micro-ordinateurs, type Amstrad CPC 464 et 6128. Et dire qu'au même prix on a des petits smartphones autrement plus modernes, qui font bien d'autres choses et qui peuvent aussi servir de calculatrice graphique grâce à de nombreuses applications, comme cité plus haut. Ces constructeurs de calculatrices scolaires bénéficient d'une rente de situation honteuse.
- mathmaxExpert spécialisé
meskiangasher a écrit:
J'aimerais savoir quelles sont ces calculatrices achetées en seconde et inutilisables en Terminale.
La TI76 est destinée aux bacs pro, donc pourquoi l'acheter en seconde GT ?
Les TI82stats, TI83+ et autres modèles supérieurs conviennent parfaitement,
ainsi que la Casio Graph 35+ et modèles supérieurs.
Il n'y a que pour la Casio Graph 25 et pour les modèles plus anciens que l'on n'a pas directement les fonctionnalités nécessaires en TS (type loi normale), mais un programme y remédie généralement (comme un calcul approché d'intégrale à la place d'une table pour la loi normale).
Pour ce qui est en gras imagines-tu cette solution praticable par des élèves de ES ou de STMG :shock: ? Pour les modèles inutilisables en terminale cetteannée, il y avait également d'anciens modèles de TI 82 (qui étaient parfaitement adaptés il y a deux ans, lorsque les élèves en question étaient en seconde et représentaient donc un choix économique et logique).
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- A TuinVénérable
Je tombe sur ce fil et ne comprends pas son intérêt : évidemment qu'en S il faut avoir une calculatrice, et tant qu'à faire, autant acheter sa calculatrice en seconde pour qu'elle fasse les trois ans, c'est ce qui s'est toujours fait d'ailleurs y compris à l'époque où j'étais au lycée. Il y avait même des élèves qui avaient hérité de la calculatrice scientifique de leurs parents !
Ca a toujours été d'acheter sa calculatrice pour pouvoir suivre les cours, je ne comprends pas quel est l'intérêt de dire "pauv' malheureux élèves qui doivent débourser". Et après ? Avant il n'y avait pas les allocations de rentrée scolaire ni rien de tout cela, et les gens devaient bien procéder aussi. Je trouve aussi creux le discours de l'élève qui dirait qu'il ne peut pas répondre car pas de calculatrice, que celui du professeur qui vient s'interroger de façon candide sur l'utilité de cet instrument en classe. Troll ???
Ca a toujours été d'acheter sa calculatrice pour pouvoir suivre les cours, je ne comprends pas quel est l'intérêt de dire "pauv' malheureux élèves qui doivent débourser". Et après ? Avant il n'y avait pas les allocations de rentrée scolaire ni rien de tout cela, et les gens devaient bien procéder aussi. Je trouve aussi creux le discours de l'élève qui dirait qu'il ne peut pas répondre car pas de calculatrice, que celui du professeur qui vient s'interroger de façon candide sur l'utilité de cet instrument en classe. Troll ???
- GotinNiveau 9
C'est une vraie question je trouve au contraire.
Quand on voit au quotidien l'usage qui est fait de la calculatrice on peut se poser des questions si ce n'est pas, aujourd'hui, une entrave pour l'apprentissage
Quand on voit au quotidien l'usage qui est fait de la calculatrice on peut se poser des questions si ce n'est pas, aujourd'hui, une entrave pour l'apprentissage
- ycombeMonarque
Gotin a écrit:C'est une vraie question je trouve au contraire.
Quand on voit au quotidien l'usage qui est fait de la calculatrice on peut se poser des questions si ce n'est pas, aujourd'hui, une entrave pour l'apprentissage
Pourquoi aujourd'hui? Ça l'a toujours été. Il y a eu des profs de maths tout au long des années 1980-1990-2000 pour dénoncer l'utilisation des calculatrices en classe. Au mieux ils ont été ignorés, au pire on les a traité de vieux croûtons rétrogrades incapables d'évoluer et qui nuisent à la réussite de leurs élèves.
Il y a quelques références ici: http://michel.delord.free.fr/lille-29092006.pdf
Le principal problème −le même qu'avec l'orthographe− est qu'il y a tellement longtemps qu'on a abandonné toute exigence en calcul que la majeure partie des PE (sans compter quelques profs de collège) aurait un peu de mal à enseigner correctement un retour au calcul manuel pur et dur, faute de savoir le pratiquer eux-même depuis l'école. Combien de PE ou de profs de maths savent faire une preuve par 9 dans la multiplication et la division, une division directe sans poser les soustractions, voire sans se faire une liste des multiples du diviseur? Combien enseignent sans utiliser ces fumeuses lignes de 0 dans la multiplication −qui sont comme le calcul de 28% de 100 à la calculatrice: l'indication d'une technique apprise bêtement et sans aucune compréhension? Combien insistent pour ne plus écrire les retenues dans les opérations dès que la technique est connue? Combien demandent l'apprentissage des tables de multiplication au-delà de 10×10?
- GotinNiveau 9
ycombe a écrit:Gotin a écrit:C'est une vraie question je trouve au contraire.
Quand on voit au quotidien l'usage qui est fait de la calculatrice on peut se poser des questions si ce n'est pas, aujourd'hui, une entrave pour l'apprentissage
[b]Pourquoi aujourd'hui[\b]? Ça l'a toujours été. Il y a eu des profs de maths tout au long des années 1980-1990-2000 pour dénoncer l'utilisation des calculatrices en classe. Au mieux ils ont été ignorés, au pire on les a traité de vieux croûtons rétrogrades incapables d'évoluer et qui nuisent à la réussite de leurs élèves.
Il y a quelques références ici: http://michel.delord.free.fr/lille-29092006.pdf
Le principal problème −le même qu'avec l'orthographe− est qu'il y a tellement longtemps qu'on a abandonné toute exigence en calcul que la majeure partie des PE (sans compter quelques profs de collège) aurait un peu de mal à enseigner correctement un retour au calcul manuel pur et dur, faute de savoir le pratiquer eux-même depuis l'école. Combien de PE ou de profs de maths savent faire une preuve par 9 dans la multiplication et la division, une division directe sans poser les soustractions, voire sans se faire une liste des multiples du diviseur? Combien enseignent sans utiliser ces fumeuses lignes de 0 dans la multiplication −qui sont comme le calcul de 28% de 100 à la calculatrice: l'indication d'une technique apprise bêtement et sans aucune compréhension? Combien insistent pour ne plus écrire les retenues dans les opérations dès que la technique est connue? Combien demandent l'apprentissage des tables de multiplication au-delà de 10×10?
Désolé
Je parle souvent de mon expérience et je ne suis professeur que depuis 3 ans. J'avais l'impression (peut être fausse) que quand j'étais élève l'usage qu'on en avait était moins nocif qu'aujourd'hui. Par exemple, on avait la présence d'esprit de tracer la fonction étudiée dans un problème à la calculatrice pour vérifier les différents résultats (quand on démontre qu'une fonction est croissante, alors qu'on voit que la courbe descend y'a comme un problème ...), alors qu'aujourd'hui quand je les observe en contrôle ils ne le font même pas!
- GerminiNiveau 3
Merci, très intéressant ce débat.
A vrai dire, j'ai passé mon bac en 2005, à cette époque, il était encore courant que les sujets soient sans calto, et rare qu'elle soit autorisée. Même en Physique chimie, on pouvait avoir des sujets sans calculatrice !!
Et j'arrive la bouche en coeur dans l'enseignement en 2013, je vois avec stupeur que les choses ont beaucoup changé depuis ce temps.
Ils ne peuvent plus s'en passer ...
J'ai fait une interro surprise sans calto, un élève m'a demandé comment on faisait 13*11 ... ("tufoumagueule ??")
Un autre élève est venu me voir un jour, me demandant si, en achetant la calculatrice TI89 nspire, il serait sûr d'avoir son bac ...
Certains faisaient les études de signes et de fonctions intégralement à la calculatrice ! Avec évidemment, des erreurs d'arrondis, de précision de calculatrice.
Une fois, même, je demandais la valeur exacte d'une intégrale. L'élève demande à sa calto, obtient un nombre évidemment pas exact, fait "frac(ans)" et n'obtient rien. Il me dit alors "la valeur exacte n'existe pas, madame".
Alors vraiment, je ne sais pas. Pourtant, on fait beaucoup d'algorithmique, même en devoir et dans des sujets de bac, et pour ça, il est difficile de se passer de calculatrice. Encore que, on pourrait très bien demander à faire tourner à la main sur 2 ou trois boucles seulement, mais ce serait tout.
Je ne pense pas qu'il faille interdire purement et simplement, mais plutôt arrêter de rendre systématique son autorisation dans les sujets de bac. Pour la loi normale, on s'en sort très bien avec une table (je l'ai fait avec mes BTS toute l'année, sans savoir qu'on pouvait le faire à la calculatrice, mouahaha !!), pour les algorithmes, on peut faire des sujets où on tourne à la main. Et d'autres fois ce serait autorisé ! Enfin bref, voilà à quoi ressemble mon meilleur des mondes ...
en tout cas, certains de mes DS, je les faisais sans calculatrice (pour faire mon corrigé par ex), mais les élèves sortaient et utilisaient systématiquement la leur. Finalement, je crois qu'on perd plus de temps à rentrer et retrouver ses formules qu'à les apprendre vraiment et prendre l'habitude de les utiliser spontanément !
A vrai dire, j'ai passé mon bac en 2005, à cette époque, il était encore courant que les sujets soient sans calto, et rare qu'elle soit autorisée. Même en Physique chimie, on pouvait avoir des sujets sans calculatrice !!
Et j'arrive la bouche en coeur dans l'enseignement en 2013, je vois avec stupeur que les choses ont beaucoup changé depuis ce temps.
Ils ne peuvent plus s'en passer ...
J'ai fait une interro surprise sans calto, un élève m'a demandé comment on faisait 13*11 ... ("tufoumagueule ??")
Un autre élève est venu me voir un jour, me demandant si, en achetant la calculatrice TI89 nspire, il serait sûr d'avoir son bac ...
Certains faisaient les études de signes et de fonctions intégralement à la calculatrice ! Avec évidemment, des erreurs d'arrondis, de précision de calculatrice.
Une fois, même, je demandais la valeur exacte d'une intégrale. L'élève demande à sa calto, obtient un nombre évidemment pas exact, fait "frac(ans)" et n'obtient rien. Il me dit alors "la valeur exacte n'existe pas, madame".
Alors vraiment, je ne sais pas. Pourtant, on fait beaucoup d'algorithmique, même en devoir et dans des sujets de bac, et pour ça, il est difficile de se passer de calculatrice. Encore que, on pourrait très bien demander à faire tourner à la main sur 2 ou trois boucles seulement, mais ce serait tout.
Je ne pense pas qu'il faille interdire purement et simplement, mais plutôt arrêter de rendre systématique son autorisation dans les sujets de bac. Pour la loi normale, on s'en sort très bien avec une table (je l'ai fait avec mes BTS toute l'année, sans savoir qu'on pouvait le faire à la calculatrice, mouahaha !!), pour les algorithmes, on peut faire des sujets où on tourne à la main. Et d'autres fois ce serait autorisé ! Enfin bref, voilà à quoi ressemble mon meilleur des mondes ...
en tout cas, certains de mes DS, je les faisais sans calculatrice (pour faire mon corrigé par ex), mais les élèves sortaient et utilisaient systématiquement la leur. Finalement, je crois qu'on perd plus de temps à rentrer et retrouver ses formules qu'à les apprendre vraiment et prendre l'habitude de les utiliser spontanément !
- GotinNiveau 9
Je suis parfaitement d'accord avec ce que tu viens de dire. J'ai passe le bac en 2003, et je suis affligée de l'utilisation de la calculatrice.
Le pire c'est qu'en TS tu es obligé maintenant de l'utiliser. Il faut vérifier que les élèves sachent se servir de la calculatrice pour la loi normale et la dichotomie. Mais je me tâte sérieusement à l'interdire pour les autres classes. Et tant pis s'il faut leur réapprendre à poser la multiplication
Le pire c'est qu'en TS tu es obligé maintenant de l'utiliser. Il faut vérifier que les élèves sachent se servir de la calculatrice pour la loi normale et la dichotomie. Mais je me tâte sérieusement à l'interdire pour les autres classes. Et tant pis s'il faut leur réapprendre à poser la multiplication
- ycombeMonarque
En 1996, j'étais jeune TZR. J'ai éffectué un remplacement dans le lycée qui gérait la brigade: un collègue hospitalisé en urgence (péritonite. le lundi il a fait ses cours normalement, le mardi à 8h il attendait avec impatience qu'on lui ouvre le ventre). Bref remplacement imprévu et non préparé. J'ai géré. En commençant par terminer une correction d'étude de fonction avec des Terminales (électrotechnique ou quelque chose comme ça, du technique avec des maths d'assez bon niveau.)
Je termine la correction et, pour la dernière question, il fallait calculer une valeur, on arrivait à -1×2. j'écris le calcul et je me tourne vers la classe en demandant "-1×2, ça fait… ?" Et je vois, ébahi, 35 gaillards −tous des garçons, tous plus grand que moi− plonger comme un seul homme vers leur calculatrice.
Le problème ne date pas d'hier. Il date des années 1980, au moins.
Je termine la correction et, pour la dernière question, il fallait calculer une valeur, on arrivait à -1×2. j'écris le calcul et je me tourne vers la classe en demandant "-1×2, ça fait… ?" Et je vois, ébahi, 35 gaillards −tous des garçons, tous plus grand que moi− plonger comme un seul homme vers leur calculatrice.
Le problème ne date pas d'hier. Il date des années 1980, au moins.
- GerminiNiveau 3
Nan mais attends, là c'est compliqué, il y a un - ! :lol:
- Luigi_BGrand Maître
A lire ou relire, au sujet de la calculatrice et plus généralement de l'informatisation des tâches intellectuelles à l'école, un texte de Michel Delord : http://micheldelord.info/inventaire2+ntic2015.pdf
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- user6043Niveau 1
Il est bien aussi marqué que la rédaction entrera pour une bonne partie dans la notation. :-P
Maintenant, l'instruction n'est obligatoire que jusqu'à 16 ans donc la gratuité ne s'applique que jusqu'à cet âge après.....
Et cela a été dis cela ne gène personne d'exiger une tenue sportive complète pour une année (voir moins si l'élève grandit) durant la période d'instruction obligatoire. Donc pour moi, je ne vois pas le problème d'exiger une calculatrice valable pour 2 voir 3 ans.
Chez nous, en lycée nous avons fait très attention à faire passer le message dans les collèges en 3ème que la calculatrice devait avoir le mode examen et donc qu'il ne devait pas acheter celle d'occasion au risque de devoir en acheter une autre.
Je ne suis pas une fan de la calculatrice mais cela fait partie des programmes maintenant donc... Et après tout avec la mode des classes inversées, certains établissements ou profs exigent bien un ordinateur avec connexion internet. Alors une calculatrice à 70 euros, en plus la plupart du temps on a 15 euros de réduction pendant les vacances d'été...
Maintenant, l'instruction n'est obligatoire que jusqu'à 16 ans donc la gratuité ne s'applique que jusqu'à cet âge après.....
Et cela a été dis cela ne gène personne d'exiger une tenue sportive complète pour une année (voir moins si l'élève grandit) durant la période d'instruction obligatoire. Donc pour moi, je ne vois pas le problème d'exiger une calculatrice valable pour 2 voir 3 ans.
Chez nous, en lycée nous avons fait très attention à faire passer le message dans les collèges en 3ème que la calculatrice devait avoir le mode examen et donc qu'il ne devait pas acheter celle d'occasion au risque de devoir en acheter une autre.
Je ne suis pas une fan de la calculatrice mais cela fait partie des programmes maintenant donc... Et après tout avec la mode des classes inversées, certains établissements ou profs exigent bien un ordinateur avec connexion internet. Alors une calculatrice à 70 euros, en plus la plupart du temps on a 15 euros de réduction pendant les vacances d'été...
- Pat BÉrudit
Pour le coût :
Vu l'argent gaspillé en tableaux blancs interactifs et autres trucs à la mode qui n'apportent rien à la pédagogie (mais font moderne... comme si c'était le but ultime !), on pourrait envisager qu'il y ait des calculatrices disponibles en classe (comme il pourrait y avoir des ordinateurs), et des calculatrices prêtées le jour du bac (ou mieux, des ordis)... pas de fraude possible...
Mais le souci est que chaque marque a son fonctionnement et qu'il faut l'apprivoiser. Je serais donc plutôt pour une refonte des sujets de bac pour qu'on en ait le moins possible. Quand je passais le bac (en 92...), on pouvait faire tout le sujet sans calculatrice, alors qu'elle était bien plus utile en physique.
En fait, le vrai souci de la calculatrice c'est à mon avis le calcul formel. Les calculatrices d'il y a 20 ans ne le faisaient pas et ça obligeait à savoir les faire... Elles traçaient déjà les courbes par contre (mais ne savaient pas résoudre une équation du second degré). Là, on a vraiment trop de jeunes qui savent taper sur les touches mais ne comprennent pas ce qu'ils font, ni à quoi correspond vraiment le résultat, faute de l'avoir fait "à la main" avant.
Plus généralement : on sait maintenant que la pratique du calcul mental crée des connexions neuronales qui seront utiles pour des tas de choses ensuite (comprendre la distributivité ou les bases d'arithmétique); la calculatrice introduite trop tôt empêche le développement de certaines compétences...
Vu l'argent gaspillé en tableaux blancs interactifs et autres trucs à la mode qui n'apportent rien à la pédagogie (mais font moderne... comme si c'était le but ultime !), on pourrait envisager qu'il y ait des calculatrices disponibles en classe (comme il pourrait y avoir des ordinateurs), et des calculatrices prêtées le jour du bac (ou mieux, des ordis)... pas de fraude possible...
Mais le souci est que chaque marque a son fonctionnement et qu'il faut l'apprivoiser. Je serais donc plutôt pour une refonte des sujets de bac pour qu'on en ait le moins possible. Quand je passais le bac (en 92...), on pouvait faire tout le sujet sans calculatrice, alors qu'elle était bien plus utile en physique.
En fait, le vrai souci de la calculatrice c'est à mon avis le calcul formel. Les calculatrices d'il y a 20 ans ne le faisaient pas et ça obligeait à savoir les faire... Elles traçaient déjà les courbes par contre (mais ne savaient pas résoudre une équation du second degré). Là, on a vraiment trop de jeunes qui savent taper sur les touches mais ne comprennent pas ce qu'ils font, ni à quoi correspond vraiment le résultat, faute de l'avoir fait "à la main" avant.
Plus généralement : on sait maintenant que la pratique du calcul mental crée des connexions neuronales qui seront utiles pour des tas de choses ensuite (comprendre la distributivité ou les bases d'arithmétique); la calculatrice introduite trop tôt empêche le développement de certaines compétences...
- William FosterExpert
Pat B a écrit:Plus généralement : on sait maintenant que la pratique du calcul mental crée des connexions neuronales qui seront utiles pour des tas de choses ensuite (comprendre la distributivité ou les bases d'arithmétique); la calculatrice introduite trop tôt empêche le développement de certaines compétences...
Je suis d'ailleurs inquiet à ce sujet (peut-être à tort) mais voilà ce qui est écrit dans le programme de cycle 3 :
"En lien avec la calculatrice, introduire et travailler la priorité de la multiplication sur l’addition et la soustraction ainsi que l’usage des parenthèses."
Puisque les calculatrices des élèves (pas toutes, mais bien 80%) gèrent d'elles-même les priorités opératoires, comment éviter l'écueil du "bah il suffit de demander à la calculette" ?
_________________
Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- BrindIfFidèle du forum
C'était programmable.Pat B a écrit:En fait, le vrai souci de la calculatrice c'est à mon avis le calcul formel. Les calculatrices d'il y a 20 ans ne le faisaient pas et ça obligeait à savoir les faire... Elles traçaient déjà les courbes par contre (mais ne savaient pas résoudre une équation du second degré).
Bien d'accord avec tout le reste.
Il faudrait soit des calculatrices appartenant aux établissements, prêtées pendant les cours et le jour de l'examen, soit encore mieux, des sujets qui ne nécessitent pas de calculatrice (pourquoi pas avec des tables s'ils tiennent à faire faire des probas).
Une collègue me racontait que ses élèves lui avaient demandé ce que vaut ex, et comme elle tentait de leur expliquer qu'il n'y avait pas une valeur donnée, ils avaient tapé [e][^][X] et obtenu... l'image par l'exponentielle du nombre contenu dans la mémoire "X" et c'était forcément la calculatrice qui avait raison, pas la prof (cela aurait été intéressant, remarquez, qu'ils le fassent sur différentes calculatrices et obtiennent différentes valeurs )
- Pat BÉrudit
William Foster a écrit:Pat B a écrit:Plus généralement : on sait maintenant que la pratique du calcul mental crée des connexions neuronales qui seront utiles pour des tas de choses ensuite (comprendre la distributivité ou les bases d'arithmétique); la calculatrice introduite trop tôt empêche le développement de certaines compétences...
Je suis d'ailleurs inquiet à ce sujet (peut-être à tort) mais voilà ce qui est écrit dans le programme de cycle 3 :
"En lien avec la calculatrice, introduire et travailler la priorité de la multiplication sur l’addition et la soustraction ainsi que l’usage des parenthèses."
Puisque les calculatrices des élèves (pas toutes, mais bien 80%) gèrent d'elles-même les priorités opératoires, comment éviter l'écueil du "bah il suffit de demander à la calculette" ?
C'est clair que "en lien avec la calculatrice" est une aberration totale ! On énonce les règles, on les applique, puis éventuellement on se rend compte que la calculatrice scientifique les connaît aussi et que ça permet de vérifier les résultats... Mais on ne part pas de la calculatrice, mince !
edit : et si j'ai ma mut' en lycée, il y aura des éval avec calculatrice et d'autres sans !
Sinon il faut poursuivre le raisonnement : "les calculatrices le font donc pas besoin de savoir le faire à la main"... et bien, de nos jours, on a des logiciels de reconnaissance vocale ou de synthèse vocale, il n'est donc plus nécessaire de savoir lire et écrire... Non ? Pourquoi donc perdre du temps à apprendre des choses devenues obsolètes, alors qu'il est bien plus utile de formater nos futurs citoyens à accepter aveuglément les idéologies dominantes sans aucun esprit critique (en réservant la critique aux idéologies condamnées par la vindicte populaire) ??? Et puisque les ordis savent tout faire, y compris apprendre à créer de nouveaux modèles de raisonnement, des modélisations, voire des programmes, il n'est même plus besoin de scientifiques ?
Encore edit : super, ton lien, Luigi !
- wanaxFidèle du forum
Et seront nos collègues dans 5 ou 6 ans... :lol:leskhal a écrit:(...)
Je précise que je bosse dans un établissement réputé dont les taux de réussite au bac (pour ce qu'ils veulent dire) sont de type soviétique, et que tous les élèves dont je viens de parler auront leur bac...
- JPhMMDemi-dieu
Je serais plutôt pour la calculatrice interdite...
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
Je me demande où est passée ma Casio Collège 1991 spéciale UPS.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- BoubouleDoyen
Pat B a écrit:Pour le coût :
Vu l'argent gaspillé en tableaux blancs interactifs et autres trucs à la mode qui n'apportent rien à la pédagogie (mais font moderne... comme si c'était le but ultime !), on pourrait envisager qu'il y ait des calculatrices disponibles en classe (comme il pourrait y avoir des ordinateurs), et des calculatrices prêtées le jour du bac (ou mieux, des ordis)... pas de fraude possible...
Mais le souci est que chaque marque a son fonctionnement et qu'il faut l'apprivoiser. Je serais donc plutôt pour une refonte des sujets de bac pour qu'on en ait le moins possible. Quand je passais le bac (en 92...), on pouvait faire tout le sujet sans calculatrice, alors qu'elle était bien plus utile en physique.
En fait, le vrai souci de la calculatrice c'est à mon avis le calcul formel. Les calculatrices d'il y a 20 ans ne le faisaient pas et ça obligeait à savoir les faire... Elles traçaient déjà les courbes par contre (mais ne savaient pas résoudre une équation du second degré). Là, on a vraiment trop de jeunes qui savent taper sur les touches mais ne comprennent pas ce qu'ils font, ni à quoi correspond vraiment le résultat, faute de l'avoir fait "à la main" avant.
Plus généralement : on sait maintenant que la pratique du calcul mental crée des connexions neuronales qui seront utiles pour des tas de choses ensuite (comprendre la distributivité ou les bases d'arithmétique); la calculatrice introduite trop tôt empêche le développement de certaines compétences...
Pour le coût : vu le coup des différents appareils utilisés en physique et chimie, il ne me paraîtrait pas aberrant que l'équipe de mathématiques réclame un budget pour s'équiper en calculatrices ou fasse une demande région.
- BoubouleDoyen
JPhMM a écrit:Je me demande où est passée ma Casio Collège 1991 spéciale UPS.
J'ai une collègue de physique qui l'a rentabilisée jusqu'à il y a quelques années ;-)
(Si dans UPS, PS désigne un prix Nobel français de chimie)
- leskhalNiveau 9
Nous sommes inondées de calculatrices par une marque connue et nous n'avons pas de problèmes pour équiper une salle en cas de besoin, ce qui se manifeste assez rarement.Bouboule a écrit:Pat B a écrit:Pour le coût :
Vu l'argent gaspillé en tableaux blancs interactifs et autres trucs à la mode qui n'apportent rien à la pédagogie (mais font moderne... comme si c'était le but ultime !), on pourrait envisager qu'il y ait des calculatrices disponibles en classe (comme il pourrait y avoir des ordinateurs), et des calculatrices prêtées le jour du bac (ou mieux, des ordis)... pas de fraude possible...
Mais le souci est que chaque marque a son fonctionnement et qu'il faut l'apprivoiser. Je serais donc plutôt pour une refonte des sujets de bac pour qu'on en ait le moins possible. Quand je passais le bac (en 92...), on pouvait faire tout le sujet sans calculatrice, alors qu'elle était bien plus utile en physique.
En fait, le vrai souci de la calculatrice c'est à mon avis le calcul formel. Les calculatrices d'il y a 20 ans ne le faisaient pas et ça obligeait à savoir les faire... Elles traçaient déjà les courbes par contre (mais ne savaient pas résoudre une équation du second degré). Là, on a vraiment trop de jeunes qui savent taper sur les touches mais ne comprennent pas ce qu'ils font, ni à quoi correspond vraiment le résultat, faute de l'avoir fait "à la main" avant.
Plus généralement : on sait maintenant que la pratique du calcul mental crée des connexions neuronales qui seront utiles pour des tas de choses ensuite (comprendre la distributivité ou les bases d'arithmétique); la calculatrice introduite trop tôt empêche le développement de certaines compétences...
Pour le coût : vu le coup des différents appareils utilisés en physique et chimie, il ne me paraîtrait pas aberrant que l'équipe de mathématiques réclame un budget pour s'équiper en calculatrices ou fasse une demande région.
La question de départ reste : sa possession est-elle obligatoire ? En particulier le jour du bac. Je viens de relire le fil et je n'ai toujours pas de réponse à la question initiale, qui n'a pourtant a priori rien de philosophique.
_________________
- HélipsProphète
Si la question est "légalement obligatoire" je n'en sais rien. Mais sans calculatrice le jour du bac, on se prive d'office des points sur les probas continues. Un peu comme sans blouse, on se prive d'office des points d'ECE en physique chimie ou svt.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- InvitéInvité
Hélips a écrit:Un peu comme sans blouse, on se prive d'office des points d'ECE en physique chimie ou svt.
:mdr3:
- Avatar des AbyssesNiveau 8
Pat B a écrit:Pour le coût :
Vu l'argent gaspillé en tableaux blancs interactifs et autres trucs à la mode qui n'apportent rien à la pédagogie (mais font moderne... comme si c'était le but ultime !), on pourrait envisager qu'il y ait des calculatrices disponibles en classe (comme il pourrait y avoir des ordinateurs), et des calculatrices prêtées le jour du bac (ou mieux, des ordis)... pas de fraude possible...
Mais le souci est que chaque marque a son fonctionnement et qu'il faut l'apprivoiser. Je serais donc plutôt pour une refonte des sujets de bac pour qu'on en ait le moins possible. Quand je passais le bac (en 92...), on pouvait faire tout le sujet sans calculatrice, alors qu'elle était bien plus utile en physique.
En fait, le vrai souci de la calculatrice c'est à mon avis le calcul formel. Les calculatrices d'il y a 20 ans ne le faisaient pas et ça obligeait à savoir les faire... Elles traçaient déjà les courbes par contre (mais ne savaient pas résoudre une équation du second degré). Là, on a vraiment trop de jeunes qui savent taper sur les touches mais ne comprennent pas ce qu'ils font, ni à quoi correspond vraiment le résultat, faute de l'avoir fait "à la main" avant.
Plus généralement : on sait maintenant que la pratique du calcul mental crée des connexions neuronales qui seront utiles pour des tas de choses ensuite (comprendre la distributivité ou les bases d'arithmétique); la calculatrice introduite trop tôt empêche le développement de certaines compétences...
Mauvaise pioche 20 ans: la TI 92 était déja sortie... bon on va dire 22 ans pour être sur
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N'écoutez pas les bruits du monde, mais le silence de l'âme. ( JCVD )
"if you think education is expensive, try ignorance", Abraham Lincoln
Au 01/08/2022 : 2,2 SMIC = 2923,91 euros NET...
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Pour info 2,2 SMIC était le salaire des professeurs débutants en 1980.
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