- NestyaEsprit sacré
Dire que je me plaignais d'avoir des parents démissionnaires! Finalement, quand ils se préiccupent de la scolarité de leur gamin, ça ne se passe pas forcément mieux! En tout cas, ton CDE est un abruti!!!!
J'aime bien l'idée de PFC.
J'aime bien l'idée de PFC.
- missfifiNiveau 5
Hé ben, le jour où les cons voleront, y'en aura du monde en orbite ... à moins que ton CDE et cette mère ne soient déjà chefs d'escadrille! Choupinette, j'imagine bien ta colère, je suis ulcérée rien qu'à te lire et ne suis pourtant pas concernée directement. J'avoue que l'idée de laisser ton chef évaluer désormais les copies me semble parfaite. Ou alors préviens tes élèves des nouvelles méthodes de notation dans l'établissement: celui qui gueule le plus fort obtient ce qu'il demande. Voilà de quoi lancer un chouette concours auprès des parents (une sorte de vente des copies aux enchères ... ils paieraient peut-être tant qu'on y est!). Autant lancer les copies sur les marches de l'escalier!
Désolée Choupinette, on est tous derrière toi! Et désolée pour ma remarque d'hier... Je n'imaginais pas que ton CDE était un tel pleutre.
Désolée Choupinette, on est tous derrière toi! Et désolée pour ma remarque d'hier... Je n'imaginais pas que ton CDE était un tel pleutre.
- ysabelDevin
cette histoire me fait penser à celle qui m'est arrivée l'an passé quand un papa refusait le zéro que j'avais mis au fiston. Je n'ai pas trouvé la source mais le dévoir était de niveau universitaire alors que le gamin en 2de plafonnait à 5. En fait lors de l'entretien il m'a dit avoir fait le devoir avec sa femme mais il voulait que je retire le zéro; Il était furieux, voulait bouffer du prof - mais le pauvre il est tombé sur moi , une vraie teigne. Il hurlait tellement que je l'ai laissé en plan et la proviseur est arrivée croyant que des gamins se battaient...
Par chance, j'ai un bon chef d'établissement. si,si ça existe...
Par chance, j'ai un bon chef d'établissement. si,si ça existe...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- MimicracraFidèle du forum
Tu n'as qu'à rentrer que la moyenne du trimestre sur notabene... Impossible ensuite pour le CDE de retirer le zéro puisqu'aucune note n'apparaitra...
- SaraswatiNeoprof expérimenté
ça c'est vicieux !!Mimicracra a écrit:Tu n'as qu'à rentrer que la moyenne du trimestre sur notabene... Impossible ensuite pour le CDE de retirer le zéro puisqu'aucune note n'apparaitra...
mais est-ce possible ? s'il s'en rend compte et lui demande ses notes ?
remarque, elle peut dire qu'elle a perdu / brûlé son cahier de notes !! qui s'en préoccupe !
Sinon Choupinette, je suis aussi excédée par ton histoire, et si tu ne suis pas le conseil de Mimicracra, je te dirais aussi de lui mettre 1 pour ne pas mettre zéro et que le principal ne change pas la note derrière ton dos. Là normalement il ne peut rien dire. La mère ne voulait pas d'un zéro, elle n'a rien dit sur une note > 0 !
Bon courage, tu dois être dégoûtée ! :etoilecoeur:
- JohnMédiateur
Tu n'as qu'à rentrer que la moyenne du trimestre sur notabene... Impossible ensuite pour le CDE de retirer le zéro puisqu'aucune note n'apparaitra...
En tout cas sur pronotes, le pro peut voir toutes les notes...
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- JohnMédiateur
Et je suis d'accord avec l'une des propositions : tu devrais mettre 1.
Ou 3.
Ou 5.
Ou tu lui redonnes un truc dur à faire en classe, ou en colle à la prochaine insolence, et tu lui mets 5.
Ou 3.
Ou 5.
Ou tu lui redonnes un truc dur à faire en classe, ou en colle à la prochaine insolence, et tu lui mets 5.
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- DwarfVénérable
John a écrit:Et je suis d'accord avec l'une des propositions : tu devrais mettre 1.
Ou 3.
Ou 5.
Ou tu lui redonnes un truc dur à faire en classe, ou en colle à la prochaine insolence, et tu lui mets 5.
Certes, mais cette histoire est porteuse d'un enjeu qui dépasse en fait la seule note : la place accordée à l'autorité professorale. Et là-dessus, il ne faut rien lâcher, quitte à faire monter la sauce : je pense qu'Abraxas va s'y employer à dessein.
- AbraxasDoyen
L'histoire de Choupinette est sur
http://bonnetdane.midiblogs.com/archive/2009/05/05/zero.html
Déjà pas mal de réactions, qui recoupent en grande partie les nôtres. Et de suggestions itou.
Merci encore à Choupinette pour m'avoir fourbi gracieusement de la si bonne copie…
http://bonnetdane.midiblogs.com/archive/2009/05/05/zero.html
Déjà pas mal de réactions, qui recoupent en grande partie les nôtres. Et de suggestions itou.
Merci encore à Choupinette pour m'avoir fourbi gracieusement de la si bonne copie…
- DaphnéDemi-dieu
Déjà !! Je vais la lire ainsi que les réactions !
Quelle rapidité
Quelle rapidité
- ClarianzEmpereur
j'y file aussi!!
--Netya, je ne portais même pas de jupes pour aller bosser mais des tuniques sur des jeans...
--Netya, je ne portais même pas de jupes pour aller bosser mais des tuniques sur des jeans...
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Mama's Rock
- Reine MargotDemi-dieu
j'ai beaucoup aimé le récit (très drôle) et je suis d'accord sur la dévalorisation des profs et des savoirs...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- DwarfVénérable
Effectivement, Choupinette va se sentir soutenue!
- superheterodyneNiveau 9
J'arrive un peu après la bataille pour t'apporter tout mon soutien, choupinette. L'élève s'est rendu coupable, outre du plagiat qui est ici une notion scolaire ou universitaire (et qui, à la fac en France, peut valoir à un étudiant le passage devant le conseil de discipline de l'UFR ou de l'Université concernée), du délit de contrefaçon (article L335-3 du Code de la Propriété Intellectuelle) :
Ce délit est punissable par un emprisonnement ne dépassant pas 3 ans et/ou une amende ne dépassant pas 300 000 €. L'excuse de la mère comme quoi lepetit c..le gamin ne savait pas n'est pas recevable.
Ne laisse pas tomber. Entoure-toi de collègues. Juridiquement et moralement, tu as toutes les armes en main.
Est également un délit de contrefaçon toute reproduction,
représentation ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d'une
œuvre de l'esprit en violation des droits de l'auteur, tels qu'ils
sont définis et réglementés par la loi.
Ce délit est punissable par un emprisonnement ne dépassant pas 3 ans et/ou une amende ne dépassant pas 300 000 €. L'excuse de la mère comme quoi le
Ne laisse pas tomber. Entoure-toi de collègues. Juridiquement et moralement, tu as toutes les armes en main.
- miss teriousDoyen
Autre moyen de punir ce morveux (et sa mère) : un des items du B2i concerne la propriété intellectuelle sur le net ; il ne pourra donc pas valider cet item. Le responsable Gibii peut même prendre la décision de lui bloquer son compte pour un temps donné.
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"Ni ange, ni démon, juste sans nom." (Barbey d'AUREVILLY, in. Une histoire sans nom)
"Bien des choses ne sont impossibles que parce qu'on s'est accoutumé à les regarder comme telles." DUCLOS
- InvitéInvité
Abraxas a écrit:L'histoire de Choupinette est sur
http://bonnetdane.midiblogs.com/archive/2009/05/05/zero.html
Déjà pas mal de réactions, qui recoupent en grande partie les nôtres. Et de suggestions itou.
Merci encore à Choupinette pour m'avoir fourbi gracieusement de la si bonne copie…
Ce serait super d'y citer Néoprofs en plus !
- MermozFidèle du forum
Avant de lire tous vos posts (et il y en a depuis hier après-midi!), je vais pouvoir vous narrer la suite des aventures extraordinaires de Choupinette au pays merveilleux des parents. Mon histoire est écrite de nouveau sous le coup de l'émotion, je n'ai pas encore eu l'occasion de tout clarifier depuis ce matin, et vous prie d'ores et déjà de m'excuser pour l'incohérence de mes propos. Je compte sur Abraxas pour tirer un diamant de cette matière brute!
Je me suis de nouveau levée de fort bonne heure ce matin (moi qui suis la spécialiste de la procrastination en matière de réveil, vous pouvez imaginer mon désarroi face à une telle situation): je voulais en effet rencontrer mon principal avant que lui-même ait son entretien avec notre délicieuse maman (je suis généreuse et je la partage...). Hier, comme je vous l'avais précisé, je n'étais pas en état pour discuter de toute cette affaire, et étais repartie en état « de choc », aussi exagéré cela puisse-t-il paraître... Bref, me voici au collège de bonne heure, mais de principal, point. Je tiens à préciser vu tout ce qui a pu être écrit ici que c'est un bon principal, que, honnêtement, j'apprécie, même s'il est vrai qu'il a commis à mon sens une erreur dans cette affaire. J'ai eu ainsi le temps d'obtenir le soutien de mes camarades! Entre deux photocopies (malgré le fait que cette histoire me plombe le moral, je n'en oublie pas pour autant mon travail de professeur consciencieux (et le 1er qui me fait remarquer que dans consciencieux y'a c..., je l'étripe!), j'arrive à entrevoir mon chef, déjà attendu par notre chère maman. J'arrive donc à lui glisser que je ne peux en aucun cas accepter sa décision et que s'il retire le zéro, j'agirais d'une manière ou d'une autre, en mentionnant par exemple cette note dans le bulletin. Il me répond que l'on reverra tout ça plus tard et qu'effectivement sa décision le gênait aussi! Au moment donc de la pause matinale, après avoir avalé en deux gorgées mon nectar caféiné sans lequel je ne réponds plus de rien, je me rendis accompagnée du délégué syndical (je ne fais pas deux fois la même erreur) chez mon principal. Après m'avoir fait part de son embarras, il convint de l'ineptie de sa décision. Il rappelle pourtant que si la mère retire son fils, ça fera du mal au collège avec les rumeurs sur le marché. Je réponds (soutenue par mon syndicaliste), que les rumeurs qui diront que dès qu'un parent n'est pas content d'une note, il peut la faire changer n'arrangerait peut-être pas notre réputation. Mais, et tout est dans le mais, ma position n'était hélas pas tenable. En effet, j'ai omis de vous raconter le prologue, l'erreur que j'ai effectuée et dans laquelle la môman s'est engouffrée (... peut-on s'engouffrer dans une erreur??? Je ne sais, mais l'image est plaisante). En effet, avant de noter les poèmes, je les avais lu et j'en avais corrigé les fautes afin que les élèves puissent les calligraphier et les exposer à l'occasion d'une de ces journées vaniteuses (dans tous les sens du terme) appelées « portes ouvertes ». Là, j'avais déjà repéré des plagiats, copieusement engueulé les élèves concernés, avant d'avertir toutes les classes du délit. Ces contrevenants avaient eu alors le droit à une deuxième chance, puisque les poèmes n'étaient pas encore corrigés. Donc notre mère, qui hier encore m'affirmait qu'elle se fichait des autres élèves (quand, rappelez-vous, je lui avais dit que d'autres élèves étaient dans le même cas que son fils et qu'il ne serait pas juste de retirer la note de son fils vis à vis des autres), et que tout ce qui l'intéressait était son propre fils, ayant entre temps eu vent de l'affaire, a donc exigé que son fils devait être logé à la même enseigne, même si les circonstances n'étaient plus les mêmes! « tous les élèves sont égaux, mais certains le sont plus », pour plagier (à mon tour) Orwell. Je me suis donc sentie piégée et j'ai accepté un compromis: je noterai le devoir qu'il effectuera en colle (assez bateau, sur les raisons des devoirs faits à la maison, pourquoi ils doivent être personnels et qu'est-ce qu'une bonne utilisation d'internet), le rajouterai au zéro et diviserai le tout par deux. Ma satisfaction est qu'au moins je pourrais en faire bénéficier les autres élèves pris en faute.
Est-ce là le point final pour moi? Non, car je sors de cette histoire amère: la mère, qui n'était pas satisfaite du professeur (elle l'a dit elle-même) a quelque part eu gain de cause, puisqu'elle a pu faire changer les règles du professeur, pas exactement dans le sens qu'elle souhaitait, certes, mais cela porte tout de même à conséquence; je ne suis pas maîtresse de mes décisions de notation alors qu'elles sont justifiées (en effet, j'aurais vraiment effectué une erreur d'appréciation, je l'aurais reconnu et modifié ma notation en conséquence).
Cela me rappelle une anecdote qui m'était arrivée lorsque j'étais élève. J'étais (et vous n'en doutez pas, j'en suis sûre!) une élève au comportement irréprochable: j'étais connue de l'administration parce que j'étais déléguée au conseil d'administration. Un jour, je me suis rendue au gymnase attenant au collège pour y prendre une boisson sucrée (pas de pub, donc pas de révélation, je peux juste dire qu'elle est caféinée, comme tout nectar choupinien). Là, le principal m'attrape: je suis sortie de l'établissement ce qui était interdit. En toute bonne fois, j'affirmais que je ne savais pas que le gymnase était en-dehors du collège (puisqu'attenant...). Le principal ne doutait pas de mes propos mais il y avait eu quand-même infraction aux règles et donc retenue. Qu'en dit mon père? Rien, il m'a crue mais n'a en rien contesté la retenue, que j'ai donc effectuée, en criant tout de même à l'injustice. J'ai cpt retenue une leçon: on ne peut ignorer les règles. Et mon élève tricheur, qu'a-t-il retenu? Que l'on peut enfreindre une loi, même si elle est évidente, un deus ex machina sera toujours là pour le tirer du mauvais pas où il s'est pourtant fourré tout seul et en connaissance de cause! Belle éducation que celle professée par celle Nationale, depuis que certains parents peuvent y intégrer leurs propres lois.
Cela m'a aussi fait réfléchir sur la notation, qui a été mon sujet de mémoir iufmesque (drôle de coïncidence): pour les parents peu importe les moyens, pourvu que leurs chérubins aient une bonne note.... Triste époque, où la valeur même du travail n'est plus rien...
je m'excuse pour ce post un peu long, ponctué de nombreuses digressions, et merci encore pour votre soutien à tous, qui m'a réchauffé le coeur dans une histoire qui me démoralise (prenant mon métier à coeur, je n'aime pas quand on remets en cause injustement ma pédagogie, même si l'histoire doit paraître à certains minime...)
Je me suis de nouveau levée de fort bonne heure ce matin (moi qui suis la spécialiste de la procrastination en matière de réveil, vous pouvez imaginer mon désarroi face à une telle situation): je voulais en effet rencontrer mon principal avant que lui-même ait son entretien avec notre délicieuse maman (je suis généreuse et je la partage...). Hier, comme je vous l'avais précisé, je n'étais pas en état pour discuter de toute cette affaire, et étais repartie en état « de choc », aussi exagéré cela puisse-t-il paraître... Bref, me voici au collège de bonne heure, mais de principal, point. Je tiens à préciser vu tout ce qui a pu être écrit ici que c'est un bon principal, que, honnêtement, j'apprécie, même s'il est vrai qu'il a commis à mon sens une erreur dans cette affaire. J'ai eu ainsi le temps d'obtenir le soutien de mes camarades! Entre deux photocopies (malgré le fait que cette histoire me plombe le moral, je n'en oublie pas pour autant mon travail de professeur consciencieux (et le 1er qui me fait remarquer que dans consciencieux y'a c..., je l'étripe!), j'arrive à entrevoir mon chef, déjà attendu par notre chère maman. J'arrive donc à lui glisser que je ne peux en aucun cas accepter sa décision et que s'il retire le zéro, j'agirais d'une manière ou d'une autre, en mentionnant par exemple cette note dans le bulletin. Il me répond que l'on reverra tout ça plus tard et qu'effectivement sa décision le gênait aussi! Au moment donc de la pause matinale, après avoir avalé en deux gorgées mon nectar caféiné sans lequel je ne réponds plus de rien, je me rendis accompagnée du délégué syndical (je ne fais pas deux fois la même erreur) chez mon principal. Après m'avoir fait part de son embarras, il convint de l'ineptie de sa décision. Il rappelle pourtant que si la mère retire son fils, ça fera du mal au collège avec les rumeurs sur le marché. Je réponds (soutenue par mon syndicaliste), que les rumeurs qui diront que dès qu'un parent n'est pas content d'une note, il peut la faire changer n'arrangerait peut-être pas notre réputation. Mais, et tout est dans le mais, ma position n'était hélas pas tenable. En effet, j'ai omis de vous raconter le prologue, l'erreur que j'ai effectuée et dans laquelle la môman s'est engouffrée (... peut-on s'engouffrer dans une erreur??? Je ne sais, mais l'image est plaisante). En effet, avant de noter les poèmes, je les avais lu et j'en avais corrigé les fautes afin que les élèves puissent les calligraphier et les exposer à l'occasion d'une de ces journées vaniteuses (dans tous les sens du terme) appelées « portes ouvertes ». Là, j'avais déjà repéré des plagiats, copieusement engueulé les élèves concernés, avant d'avertir toutes les classes du délit. Ces contrevenants avaient eu alors le droit à une deuxième chance, puisque les poèmes n'étaient pas encore corrigés. Donc notre mère, qui hier encore m'affirmait qu'elle se fichait des autres élèves (quand, rappelez-vous, je lui avais dit que d'autres élèves étaient dans le même cas que son fils et qu'il ne serait pas juste de retirer la note de son fils vis à vis des autres), et que tout ce qui l'intéressait était son propre fils, ayant entre temps eu vent de l'affaire, a donc exigé que son fils devait être logé à la même enseigne, même si les circonstances n'étaient plus les mêmes! « tous les élèves sont égaux, mais certains le sont plus », pour plagier (à mon tour) Orwell. Je me suis donc sentie piégée et j'ai accepté un compromis: je noterai le devoir qu'il effectuera en colle (assez bateau, sur les raisons des devoirs faits à la maison, pourquoi ils doivent être personnels et qu'est-ce qu'une bonne utilisation d'internet), le rajouterai au zéro et diviserai le tout par deux. Ma satisfaction est qu'au moins je pourrais en faire bénéficier les autres élèves pris en faute.
Est-ce là le point final pour moi? Non, car je sors de cette histoire amère: la mère, qui n'était pas satisfaite du professeur (elle l'a dit elle-même) a quelque part eu gain de cause, puisqu'elle a pu faire changer les règles du professeur, pas exactement dans le sens qu'elle souhaitait, certes, mais cela porte tout de même à conséquence; je ne suis pas maîtresse de mes décisions de notation alors qu'elles sont justifiées (en effet, j'aurais vraiment effectué une erreur d'appréciation, je l'aurais reconnu et modifié ma notation en conséquence).
Cela me rappelle une anecdote qui m'était arrivée lorsque j'étais élève. J'étais (et vous n'en doutez pas, j'en suis sûre!) une élève au comportement irréprochable: j'étais connue de l'administration parce que j'étais déléguée au conseil d'administration. Un jour, je me suis rendue au gymnase attenant au collège pour y prendre une boisson sucrée (pas de pub, donc pas de révélation, je peux juste dire qu'elle est caféinée, comme tout nectar choupinien). Là, le principal m'attrape: je suis sortie de l'établissement ce qui était interdit. En toute bonne fois, j'affirmais que je ne savais pas que le gymnase était en-dehors du collège (puisqu'attenant...). Le principal ne doutait pas de mes propos mais il y avait eu quand-même infraction aux règles et donc retenue. Qu'en dit mon père? Rien, il m'a crue mais n'a en rien contesté la retenue, que j'ai donc effectuée, en criant tout de même à l'injustice. J'ai cpt retenue une leçon: on ne peut ignorer les règles. Et mon élève tricheur, qu'a-t-il retenu? Que l'on peut enfreindre une loi, même si elle est évidente, un deus ex machina sera toujours là pour le tirer du mauvais pas où il s'est pourtant fourré tout seul et en connaissance de cause! Belle éducation que celle professée par celle Nationale, depuis que certains parents peuvent y intégrer leurs propres lois.
Cela m'a aussi fait réfléchir sur la notation, qui a été mon sujet de mémoir iufmesque (drôle de coïncidence): pour les parents peu importe les moyens, pourvu que leurs chérubins aient une bonne note.... Triste époque, où la valeur même du travail n'est plus rien...
je m'excuse pour ce post un peu long, ponctué de nombreuses digressions, et merci encore pour votre soutien à tous, qui m'a réchauffé le coeur dans une histoire qui me démoralise (prenant mon métier à coeur, je n'aime pas quand on remets en cause injustement ma pédagogie, même si l'histoire doit paraître à certains minime...)
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De même que Louis Pasteur inventa la pasteurisation, c'est à Jean-Pierre Démoral que nous devons la démoralisation, et je dis bravo. Jean-Pierre Démoral commença humblement ses expériences sur sa logeuse, Mme Brouchard, qu'il démoralisa le 12 Septembre 1847.
Concierge : Y fait beau.
Démoral : Ca va pas durer.
Concierge : Je suis démoralisée.
- DwarfVénérable
choupinette a écrit: Et mon élève tricheur, qu'a-t-il retenu? Que l'on peut enfreindre une loi, même si elle est évidente, un deus ex machina sera toujours là pour le tirer du mauvais pas où il s'est pourtant fourré tout seul et en connaissance de cause! [...] Triste époque, où la valeur même du travail n'est plus rien...
Bon, déjà, heureux de te lire! Tes propos d'hier n'étaient pas rassurants...
Ensuite, à propos des citations ci-dessus, ne t'inquiète pas, cela se retournera contre eux, quand la vie se chargera de se rappeler à leur bon souvenir mais quand il sera aussi trop tard!
Quant à la valeur du travail, je crains qu'à l'ère de la mondialisation (même si celle-ci en a pris un coup avec la crise actuelle), les jeunes n'aient pas le choix pour les années à venir. Quand ils verront qu'ils seront en concurrence avec des gamins d'autres pays de milieux défavorisés dont les parents se seront saignés au quatre veines (et parfois au sens propre, notamment en Inde) pour leur payer des études qu'ils auront désirées et auxquelles ils donneront un vrai sens, avec tout ce que cela comporte de revanche à prendre sur la vie, nos chers petits Attila Mamour (cf. Soeur Marie-Thérèse des Batignolles) finiront très vite désespérés de constater la nullité de leur bilan scolaire et l'inanité de leurs si précieux diplômes... Mais à nouveau, IL SERA TROP TARD!
Ce qui compte, c'est que tu aies ton intégrité.
- Reine MargotDemi-dieu
aie, c'est effectivement gênant que tu aies donné uen seconde chance aux autres...mais tu peux dire justement que c'était un avertissement pour toute la classe et qu'ensuite il était normal que tu passes aux sanctions. Donc c'est justifiable.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- MermozFidèle du forum
Ce n'est même pas que je peux le dire: c'est que je l'ai réellement fait!!!marquisedemerteuil a écrit:aie, c'est effectivement gênant que tu aies donné uen seconde chance aux autres...mais tu peux dire justement que c'était un avertissement pour toute la classe et qu'ensuite il était normal que tu passes aux sanctions. Donc c'est justifiable.
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De même que Louis Pasteur inventa la pasteurisation, c'est à Jean-Pierre Démoral que nous devons la démoralisation, et je dis bravo. Jean-Pierre Démoral commença humblement ses expériences sur sa logeuse, Mme Brouchard, qu'il démoralisa le 12 Septembre 1847.
Concierge : Y fait beau.
Démoral : Ca va pas durer.
Concierge : Je suis démoralisée.
- Reine MargotDemi-dieu
eh ben alors ça roule, ça ne posera donc pas de problème puisque tu auras expliqué les choses à la classe.
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La famille Bélier
- sandGuide spirituel
Choupinette, tu as su tirer ton épingle du jeu, même si tu as l'impression d'avoir en partie cédé (contre ton gré) à la pression de cette mère d'élève. Disons que tu t'es montrée magnanime. Ne sors pas amoindrie de cette affaire !
Maintenant, tu as raison de rappeler que les établissements scolaires sont des zones de non droit.
Maintenant, tu as raison de rappeler que les établissements scolaires sont des zones de non droit.
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