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- fab48Niveau 1
Je me suis moi-même (étant plus jeune ) posé la question: "Pourquoi pas prof d'EPS ?"
Alors je respecte parfaitement mes collègues profs EPS
Alors je respecte parfaitement mes collègues profs EPS
- PseudoDemi-dieu
Ca aurait pu être pire. Il aurait pu vouloir devenir... documentaliste
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- skindiverÉrudit
Il y a une différence entre se poser la question "et si je faisais prof d'EPS?" et "je VEUX devenir prof d'EPS..... Tu sous entends que c'est un métier pour les mauvais... (en tout cas pas un métier d'assez bien pour un excellent élève).
J'ai une copine qui est passée par Kiné parce que c'était mieux (etc... etc...) la première chose qu'elle ait faite une fois son diplôme en poche est de passer son CAPES.
Deux très bon élèves de 3ième que j'avais l'année dernière (15 de moyenne générale en 3ième) sont allés en apprentissage en cuisine et en boulangerie. Nous avons eu des nouvelles celui qui est parti en cuisine fait son apprentissage dans un 3 étoiles.
Si il veut partir dans cette voie la il faut l'encourager.
J'ai une copine qui est passée par Kiné parce que c'était mieux (etc... etc...) la première chose qu'elle ait faite une fois son diplôme en poche est de passer son CAPES.
Deux très bon élèves de 3ième que j'avais l'année dernière (15 de moyenne générale en 3ième) sont allés en apprentissage en cuisine et en boulangerie. Nous avons eu des nouvelles celui qui est parti en cuisine fait son apprentissage dans un 3 étoiles.
Si il veut partir dans cette voie la il faut l'encourager.
- wanaxFidèle du forum
Peut-être craint-elle la compétition ?Atargatis a écrit:Cela me rappelle les échanges de regard quand une de mes élève culminant à 18 de moyenne générale, 18.6 en maths si je ne me trompe pas, 19 en physique, 17.5 en SVT... a demandé son orientation en première L cette année. Elle a un projet solide et d'excellentes moyennes dans toutes les matières, littéraires comme scientifiques. Elle se paye le luxe de choisir à 100% son orientation !
J'étais très bonne en maths (j'avais 18 de moyenne en seconde, autant dire que mon prof de maths m'a soigneusement cassé les pieds à partir du deuxième trimestre...) et je suis devenue professeure d'histoire. Honnêtement, ne t'en mêle pas plus que ça, donne lui de simples conseils :"avec ta moyenne, tu pourrais envisager d'autres orientations, y as-tu pensé?" et s'il répond "oui, mais non" laisse le tranquille. Je me souviens du prof de physique qui m'a poursuivie dans les couloirs en insinuant presque que j'allais finir SDF et droguée si j'allais en filière littéraire
- wanaxFidèle du forum
Leur résistance physique et psychique force l'admiration. Rares sont ceux qui enseignent d'autres disciplines et ont un deuxième boulot à côté.fab48 a écrit:Je me suis moi-même (étant plus jeune ) posé la question: "Pourquoi pas prof d'EPS ?"
Alors je respecte parfaitement mes collègues profs EPS
- MrCaillouxExpert
Pseudo a écrit:Ca aurait pu être pire. Il aurait pu vouloir devenir... documentaliste
Non mais des bons élèves ranger des livres dans un CDI et jouer à candy crush sur le PC du bureau, non faut pas déconner!!
Quoi?? Ce n'est pas ce que tu fais Pseudo?!
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2016-2017: 4 6ème, 2 5ème, 4 4ème + PP (T2)
2015-2016: 2 5ème, 4 4ème, 4 3ème + PP (Néotit')
2014-2015: 5 2nde, 2 1ES/L, 3 MPS (Stagiaire)
2013-2014: 2 2nde (CAD2)
2012-2013: 2 6ème, 6 5ème, 2 4ème, 2 3ème, 1 2nde MPS
- RuthvenGuide spirituel
Non, elle déplace aussi les meubles pour avoir un joli article dans le Café péda. !
- YoKonokéFidèle du forum
De mon temps, les élèves qui ne venaient pas d'une série scientifique, étaient encouragés à fuir les études en Staps. C'était mon cas, même si j'avais ajouté les options maths et svt à mon cursus A2 ( je préférais le grec ancien aux maths mais souhaitais être prof d'EPS, je ne regrette pas mes choix ! ). Arrivée en STAPS, je constatais que la grande majorité de mes camarades avaient un bac c ou d. C'était en 1987 mais il semble que les profils restent les mêmes.
Le CAPEPS necessite des connaissances solides en sciences biologiques et en sciences humaines ainsi que des capacités de rédaction ( les écrits ont des coefficients plus importants que la pratique sportive et que l'oral professionnel ). C'est loin d'être un concours au rabais et la concurrence est rude.
Reste que l'EPS reste considérée comme une matière subalterne pour beaucoup de collègues, comme en témoigne le titre de ce post. Cela ne m'attriste pas/plus que ça mais il serait temps que les représentations évoluent, non ?
Sinon je partage l'avis de Ruthven et d'autres, pourquoi le dissuader s'il est motivé et a le profil ?
Le CAPEPS necessite des connaissances solides en sciences biologiques et en sciences humaines ainsi que des capacités de rédaction ( les écrits ont des coefficients plus importants que la pratique sportive et que l'oral professionnel ). C'est loin d'être un concours au rabais et la concurrence est rude.
Reste que l'EPS reste considérée comme une matière subalterne pour beaucoup de collègues, comme en témoigne le titre de ce post. Cela ne m'attriste pas/plus que ça mais il serait temps que les représentations évoluent, non ?
Sinon je partage l'avis de Ruthven et d'autres, pourquoi le dissuader s'il est motivé et a le profil ?
- JEMSGrand Maître
Je pense qu'il faut le laisser faire. Ses acquis en mathématiques et sciences lui seront certainement utiles.
- Une passanteEsprit éclairé
La seule fois où j'ai voulu dissuader une élève d'aller vers une filière technologique c'est parce qu'il s'agissait d'une élève très cultivée, très curieuse. En cours de seconde, elle a fait un stage de deux jours dans la filière qui l'intéressait, et je lui ai demandé à son retour si c'était bien, elle était très satisfaite de toute la partie technologique, mais quand je l'ai interrogée sur les disciplines "générales" elle a avoué que c'était frustrant, trop simple pour elle.
Je ne lui ai rien imposé, je l'ai juste incitée à se poser les bonnes questions...
J'ai eu aussi une autre très bonne élève, qui voulait à tout prix faire une première techno en alternance, je n'ai rien dit... quand il s'agit d'un choix personnel, pourquoi vouloir empêcher l'élève de réaliser ce qu'il souhaite ? Il faut simplement l'accompagner dans son choix, l'aider à s'assurer qu'il s'agit vraiment de ce qu'il veut faire...
Je ne lui ai rien imposé, je l'ai juste incitée à se poser les bonnes questions...
J'ai eu aussi une autre très bonne élève, qui voulait à tout prix faire une première techno en alternance, je n'ai rien dit... quand il s'agit d'un choix personnel, pourquoi vouloir empêcher l'élève de réaliser ce qu'il souhaite ? Il faut simplement l'accompagner dans son choix, l'aider à s'assurer qu'il s'agit vraiment de ce qu'il veut faire...
- fab48Niveau 1
Merci pour vos bons conseils ;-)
N'hésitez pas à me faire part de vos expériences personnelles...
N'hésitez pas à me faire part de vos expériences personnelles...
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"La vie n'est bonne qu'à étudier et à enseigner les Mathématiques."
Blaise Pascal
- yogiSage
Il pourra passer l'agreg! En tous cas, le titre de ce fil m'a suprise :si un élève a une passion,on doit le soutenir. Ce qui compte c'est l'épanouissement de nos jeunes.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- lumeekaExpert spécialisé
J’espérais que tu répondrais. De plus, je crois qu'au niveau sportif, le Capeps est assez hard-core aussi. J'en ai assez des gens qui pensent que tous les sportifs ou les profs d'EPS sont des neuneus voire des sous-crottes. Non mais !KaLà. a écrit:De mon temps, les élèves qui ne venaient pas d'une série scientifique, étaient encouragés à fuir les études en Staps. C'était mon cas, mêle si j'avais ajouté les options maths et svt à mon cursus A2 ( je préférais le grec ancien aux maths mais souhaitais être prof d'EPS, je ne regrette pas mes choix ! ). Arrivée en STAPS, je constatais que la grande majorité de mes camarades avaient un bac c ou d. C'était en 1987 mais il semble que les profils restent les mêmes.
Le CAPEPS necessite des connaissances solides en sciences biologiques et en sciences humaines ainsi que des capacités de rédaction ( les écrits ont des coefficients plus importants que la pratique sportive et que l'oral professionnel ). C'est loin d'être un concours au rabais et la concurrence est rude.
Reste que l'EPS reste considérée comme une matière subalterne pour beaucoup de collègues, comme en témoigne le titre de ce post. Cela ne m'attriste pas/plus que ça mais il serait temps que les représentations évoluent, non ?
Sinon je partage l'avis de Ruthven et d'autres, pourquoi le dissuader s'il est motivé et a le profil ?
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Animals are my friends... and I don't eat my friends. George Bernard Shaw
https://www.facebook.com/sansvoixpaca/
http://www.nonhumanrightsproject.org/about-us-2/
- PabloPEExpert
Malgré tous mes efforts je n'ai pas découragé ma cousine à devenir prof de physique et mon cousin va certainement devenir PE. Pourtant ils sont brillants tous les 2.
Aucune ironie de ma part, j'adore mon métier et c'est le seul que je veuille exercer MAIS je le déconseille de plus en plus.
Aucune ironie de ma part, j'adore mon métier et c'est le seul que je veuille exercer MAIS je le déconseille de plus en plus.
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- palomitaNeoprof expérimenté
Isis39 a écrit:
Moi aussi on voulait m'envoyer en S mais j'ai tenu et suis allée en A.
Moi aussi
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"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit"
Oscar wilde.
- AtargatisNiveau 7
Wanax : je ne pense pas que ce soit une crainte de la compétition. Cette jeune fille souhaite s'orienter vers une fac de musicologie et est tout aussi excellente dans les matières littéraires. Il n'y a pas moins d'émulation en L, et c'est là que le professeur a un rôle à jouer !
- Sub RosaNiveau 6
fab48 a écrit:Bonjour à tous, je suis un p'tit nouveau sur le forum...
Voilà, cela fait des années que j'enseigne les Mathématiques et cette année je suis tombé sur une perle rare !! Je peux vous dire que j'en ai vu passer des bons élèves mais lui il a vraiment un talent extraordinaire et surtout une très grande maturité.
Le "problème", c'est son orientation: il veut devenir prof (alors qu'il peut faire de "meilleures" études mais il veut transmettre son savoir) mais pas de maths , il veut être prof d'EPS...
Du coup, j'essaye de le convaincre mais ce n'est pas chose aisée loin de là !! J'ai argumenté du mieux que je pouvais mais là, j'avoue, je suis vraiment à court d'idées.
Est-ce que ça vous est déjà arrivé de rencontrer un(e) élève avec qui le courant passe comme si vous aviez un adulte en face de vous ?
Et si vous avez des idées pour le convaincre ça serait sympa de me les passer !!
Merci d'avance
fab48
Autrement dit, les maths sont plus respectables que l'EPS ?
- dandelionVénérable
Je trouve que les collègues qui ont eu des enseignants qui se sont donnés du mal pour leur conseiller une orientation bien ironiques. J'ai eu un certains nombre d'étudiants passés par une 'passerelle' pour faire une école d'ingé, tous de milieu modeste, tous ayant fait des choix d'orientation 'raisonnables' pour protéger leur famille. Sur le chemin, ils ont rencontré un prof qui leur a fait faire le dossier. Et j'ai connu aussi ceux qui ne l'ont pas rencontré ce prof là, et qui ont trouvé le chemin de l'ingénierie par apprentissage 'à la dure'. C'est quand même bien de rencontrer quelqu'un qui ne se fiche pas de votre avenir, et qui a le courage de donner son avis.
J'ajoute que quarante ans prof de maths, ce n'est pas facile, mais 40 ans prof d'EPS, ça demande de très bonnes capacités physiques (la meilleure PA que j'ai connue, de très très loin, était devenue PA par obligation suite à un gros problème au genou).
J'ajoute que quarante ans prof de maths, ce n'est pas facile, mais 40 ans prof d'EPS, ça demande de très bonnes capacités physiques (la meilleure PA que j'ai connue, de très très loin, était devenue PA par obligation suite à un gros problème au genou).
- SaphyrNiveau 9
Le problème (s'il y en a vraiment un) ici c'est que l'élève semble avoir déjà son projet. Pourquoi chercher à lui proposer autre chose?
Si tu veux l'orienter, tu peux lui montrer quels sont les exigences du futur métier qu'il envisage, mais ne pas le décourager. Un élève qui a un projet construit à cet âge c'est admirable, encore plus s'il a les capacités de le réussir.
Si tu veux l'orienter, tu peux lui montrer quels sont les exigences du futur métier qu'il envisage, mais ne pas le décourager. Un élève qui a un projet construit à cet âge c'est admirable, encore plus s'il a les capacités de le réussir.
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"Ecoutez, mon vieux, peu importe qu'un homme vive trente ou cent ans, dans la mesure où il fait quelque chose qui en vaut la peine avant de casser sa pipe", Etats d'urgence, André Brink.
“I'm right and you're wrong, I'm big and you're small, and there's nothing you can do about it.”, Matilda, Roald Dahl
- PseudoDemi-dieu
MrCailloux a écrit:Pseudo a écrit:Ca aurait pu être pire. Il aurait pu vouloir devenir... documentaliste
Non mais des bons élèves ranger des livres dans un CDI et jouer à candy crush sur le PC du bureau, non faut pas déconner!!
Quoi?? Ce n'est pas ce que tu fais Pseudo?!
Ben si !
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- amourExpert
+ 1.dandelion a écrit:Je trouve que les collègues qui ont eu des enseignants qui se sont donnés du mal pour leur conseiller une orientation bien ironiques. J'ai eu un certains nombre d'étudiants passés par une 'passerelle' pour faire une école d'ingé, tous de milieu modeste, tous ayant fait des choix d'orientation 'raisonnables' pour protéger leur famille. Sur le chemin, ils ont rencontré un prof qui leur a fait faire le dossier. Et j'ai connu aussi ceux qui ne l'ont pas rencontré ce prof là, et qui ont trouvé le chemin de l'ingénierie par apprentissage 'à la dure'. C'est quand même bien de rencontrer quelqu'un qui ne se fiche pas de votre avenir, et qui a le courage de donner son avis.
J'ajoute que quarante ans prof de maths, ce n'est pas facile, mais 40 ans prof d'EPS, ça demande de très bonnes capacités physiques (la meilleure PA que j'ai connue, de très très loin, était devenue PA par obligation suite à un gros problème au genou).
Ce qui compte à mon sens, ce sont ses capacités en EPS et dans toutes les matières. Il y a par exemple, de l'Anglais en STAPS. Et je ne sais pas si être bon en maths lui garantira, comme je l'ai lu sur le fil, de décrocher l'agreg d'EPS, mais il a un projet, c'est une excellente nouvelle, alors pourquoi vouloir l'influencer?
- BoubouleDoyen
fab48 a écrit:Bonjour à tous, je suis un p'tit nouveau sur le forum...
Voilà, cela fait des années que j'enseigne les Mathématiques et cette année je suis tombé sur une perle rare !! Je peux vous dire que j'en ai vu passer des bons élèves mais lui il a vraiment un talent extraordinaire et surtout une très grande maturité.
Le "problème", c'est son orientation: il veut devenir prof (alors qu'il peut faire de "meilleures" études mais il veut transmettre son savoir) mais pas de maths , il veut être prof d'EPS...
Du coup, j'essaye de le convaincre mais ce n'est pas chose aisée loin de là !! J'ai argumenté du mieux que je pouvais mais là, j'avoue, je suis vraiment à court d'idées.
Est-ce que ça vous est déjà arrivé de rencontrer un(e) élève avec qui le courant passe comme si vous aviez un adulte en face de vous ?
Et si vous avez des idées pour le convaincre ça serait sympa de me les passer !!
Merci d'avance
fab48
Il vient de finir la seconde, c'est tôt.
Si vous pensez qu'il a un talent à exploiter, mettez-le sur le chemin d'un enseignant qui lui permettra de le faire fructifier (pourquoi pas vous ?). En France, en mathématiques, nous avons la chance d'avoir une très bonne filière "périscolaire" (olympiades, kangouroux, animaths, etc...).
Si ce qu'il aime c'est le sport et encadrer la pratique sportive, il s'apercevra peut-être d'ici peu qu'il aura plus de moyens pour s'y éclater hors EdNat, voire en n'en faisant pas son métier.
- SekhmetNiveau 7
fab48 a écrit:Merci pour vos bons conseils ;-)
N'hésitez pas à me faire part de vos expériences personnelles...
Même si cela n'a finalement pas grand chose à voir, voici mon expérience personnelle : j'ai décidé d'être prof de maths en terminale, j'ai donc souhaité passer le capes mais j'ai opté pour une classe prépa dans un premier temps pour le laisser l'option ingénieur ouverte. A la fin de la 1ère année, j'ai souhaité passer en 2ème année normale, mes professeurs voulaient que je passe en étoile, car j'avais un très bon niveau. Cependant, je suis fragile moralement et il était hors de question pour moi d'entrer dans cette "cage aux lions" à mes yeux. Et je sais que j'ai bien fait, cela m'aurait anéantie d'après ce que j'ai pu constater de l'extérieur dans cette classe.
La prof de spé me destinait à l'agrégation, je me suis laissée convaincre.
Je suis repassée en L3, année assez mal vécue bizarrement car je ne supportais plus les cours. Les profs ne m'intéressaient pas et le cloisonnement des différentes spécialités mathématiques m'a beaucoup déplu, j'ai voulu en finir et passer le CAPES. Quand la tutrice des L3 l'a appris... J'ai eu droit à deux convocations de sa part, plus visite de ma prof de spé pour me convaincre de ma grossière erreur... Ça je l'ai très mal pris et cela a considérablement terni l'image que j'avais de ces professeurs que j'appréciais.
J'ai finalement passé le capes et je ne le regrette pas. Je sais que j'aurais craqué lors de l'agrég et que si j'avais théoriquement la capacité d'apprendre de grandes choses, je n'avais pas le mental pour affronter la difficulté de ce concours (quand je vois dans quel état le capes m'a mise).
Donc mon conseil : lui lâcher les baskets, sans vouloir être vulgaire. Tu penses bien faire, mais s'il est aussi réfléchi que tu le dis, cela signifie qu'il a pleinement conscience de sa valeur et de ses désirs. Tu as eu raison de lui en parler une première fois, mais maintenant qu'on lui a donné une suggestion, s'il ne la suit pas c'est qu'il a ses raisons. Il serait bon de le laisser tranquille, il changera peut-être tout seul d'avis.
- EU1Fidèle du forum
fab48 a écrit:Bonjour à tous, je suis un p'tit nouveau sur le forum...
Voilà, cela fait des années que j'enseigne les Mathématiques et cette année je suis tombé sur une perle rare !! Je peux vous dire que j'en ai vu passer des bons élèves mais lui il a vraiment un talent extraordinaire et surtout une très grande maturité.
Le "problème", c'est son orientation: il veut devenir prof (alors qu'il peut faire de "meilleures" études mais il veut transmettre son savoir) mais pas de maths , il veut être prof d'EPS...
Du coup, j'essaye de le convaincre mais ce n'est pas chose aisée loin de là !! J'ai argumenté du mieux que je pouvais mais là, j'avoue, je suis vraiment à court d'idées.
Est-ce que ça vous est déjà arrivé de rencontrer un(e) élève avec qui le courant passe comme si vous aviez un adulte en face de vous ?
Et si vous avez des idées pour le convaincre ça serait sympa de me les passer !!
Merci d'avance
fab48
Tout ce que j'essaie de combattre aux conseils de classe : les collègues des matières scientifiques qui essaient coûte que coûte de faire venir en S les bons élèves, même si ceux-ci prévoient de faire une ES ou une L.
Combien de fois j'ai entendu : c'est dommage, il a les moyens de faire S pourtant...
Votre message me fait vraiment penser à cela
Cette année en 1ère S nous avons une élève incroyable : entre 18,5 et 19,5 de moyenne, elle a déjà écrit deux livres pour enfants, joue deux instruments de musique, est très douée en théâtre et prend des cours de dessin aux Beaux-Arts. Certains collègues ne comprennent pas qu'elle veuille poursuivre en Lettres après le Bac.
Si c'est le choix de l'élève, je pense qu'il faut l'encourager et ne pas essayer de choisir à sa place.
Dans ton cas, tu peux l'informer des possibilités mais aussi des limites de l'orientation à laquelle il a pensé et le faire réfléchir à d'autres choses mais c'est tout. Ce sera son choix et j'estime qu'on n'a pas à le forcer à choisir quelque chose qu'il n'a pas envie de faire.
- YoKonokéFidèle du forum
lumeeka a écrit:J’espérais que tu répondrais. De plus, je crois qu'au niveau sportif, le Capeps est assez hard-core aussi. J'en ai assez des gens qui pensent que tous les sportifs ou les profs d'EPS sont des neuneus voire des sous-crottes. Non mais !KaLà. a écrit:De mon temps, les élèves qui ne venaient pas d'une série scientifique, étaient encouragés à fuir les études en Staps. C'était mon cas, mêle si j'avais ajouté les options maths et svt à mon cursus A2 ( je préférais le grec ancien aux maths mais souhaitais être prof d'EPS, je ne regrette pas mes choix ! ). Arrivée en STAPS, je constatais que la grande majorité de mes camarades avaient un bac c ou d. C'était en 1987 mais il semble que les profils restent les mêmes.
Le CAPEPS necessite des connaissances solides en sciences biologiques et en sciences humaines ainsi que des capacités de rédaction ( les écrits ont des coefficients plus importants que la pratique sportive et que l'oral professionnel ). C'est loin d'être un concours au rabais et la concurrence est rude.
Reste que l'EPS reste considérée comme une matière subalterne pour beaucoup de collègues, comme en témoigne le titre de ce post. Cela ne m'attriste pas/plus que ça mais il serait temps que les représentations évoluent, non ?
Sinon je partage l'avis de Ruthven et d'autres, pourquoi le dissuader s'il est motivé et a le profil ?
Le CAPEPS comprend 5 épreuves sportives, une "spécialité" ( encore faut-il que sa spécialité soit au programme ) et 4 autres de 4 "domaines" différents ( natation, athlétisme, sport-co, sport duel - raquettes ou combat - ). Le zéro est éliminatoire.
L'agrég externe impose 2 activités, il s'agit d'en passer une, le choix étant fait par tirage au sort.
L'agrég interne propose une liste, renouvelée tous les 3 ans en moyenne, d'une dizaine d'activités. On en passe une de son choix et l'épreuve physique est prolongée par un oral à orientations professionnelle et fédérale.
Ce sont des concours qui exigent d'avoir un bon niveau sportif polyvalent, une bonne condition physique et un mental solide. Avoir une spécialité à un bon, voire très bon niveau, est un plus indéniable.
Néanmoins le niveau scolaire est bien plus déterminant que le niveau sportif pour obtenir un concours.
- YoKonokéFidèle du forum
amour a écrit:+ 1.dandelion a écrit:Je trouve que les collègues qui ont eu des enseignants qui se sont donnés du mal pour leur conseiller une orientation bien ironiques. J'ai eu un certains nombre d'étudiants passés par une 'passerelle' pour faire une école d'ingé, tous de milieu modeste, tous ayant fait des choix d'orientation 'raisonnables' pour protéger leur famille. Sur le chemin, ils ont rencontré un prof qui leur a fait faire le dossier. Et j'ai connu aussi ceux qui ne l'ont pas rencontré ce prof là, et qui ont trouvé le chemin de l'ingénierie par apprentissage 'à la dure'. C'est quand même bien de rencontrer quelqu'un qui ne se fiche pas de votre avenir, et qui a le courage de donner son avis.
J'ajoute que quarante ans prof de maths, ce n'est pas facile, mais 40 ans prof d'EPS, ça demande de très bonnes capacités physiques (la meilleure PA que j'ai connue, de très très loin, était devenue PA par obligation suite à un gros problème au genou).
Ce qui compte à mon sens, ce sont ses capacités en EPS et dans toutes les matières. Il y a par exemple, de l'Anglais en STAPS. Et je ne sais pas si être bon en maths lui garantira, comme je l'ai lu sur le fil, de décrocher l'agreg d'EPS, mais il a un projet, c'est une excellente nouvelle, alors pourquoi vouloir l'influencer?
Non, je ne pense pas que le fait d'être bon en maths garantisse la réussite à l'agrégation d'EPS . Ceux-celles qui possèdent des capacités à rédiger en tirent par contre davantage profit pour passer le cap de l'admissibilité.
C'est vrai aussi que les profs d'EPS, ayant ou ayant eu une pratique physique et sportive intensive et travaillant dans des conditions matérielles souvent inconfortables, arrivent "usés" aux alentours de la cinquantaine : troubles de la voix et de l'audition, usure des articulations et des tendons, problèmes de dos. C'est une réalité qu'il faut prendre en compte !
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