Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

Bourriquet a écrit:Comme ça à peu près, Castoune ?

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Le ministre de l'Education nationale a assuré dimanche qu'il serait d'une "intransigeance totale" vis-à-vis de maires qui menacent de ne pas ouvrir l'école le mercredi matin. "Mon action (...) se fera non pas en fonction des adultes à l'école, mais en fonction des intérêts des enfants", a-t-il assuré.

"Je veux le dire : je ferai preuve d'une inflexibilité et d'une intransigeance totale sur la question de la scolarisation" le mercredi matin, a-t-il ajouté. "Si nous devons avoir recours au préfet - des maires ont été déboutés en justice - je poursuivrai cela", a prévenu M. Hamon. "De surcroît, je mets en garde ces maires qui appellent les parents à boycotter le mercredi. Donc à se soustraire à ce qui est dans le Code de  l'éducation, l'obligation d'assiduité à l'école (...) Ne pas être d'accord avec  le gouvernement ce n'est pas un motif légitime" pour être absent le mercredi, a-t-il fait valoir.
 
"Je les écoute, les maires ne sont pas contents, des profs sont embarrassés, des parents d'élèves le sont aussi", a-t-il reconnu, se refusant toutefois de "remettre en cause cette réforme-là". "Mon action dans les mois et les années qui viennent se fera non pas en fonction des adultes à l'école, mais en fonction des intérêts des enfants",  a-t-il assuré.

Les frondeurs contraints d’appliquer

31mai 2014. Gilbert Menut, maire UMP de Talant, réunit 31 communes ou communautés de communes. Toutes affirment leurs inquiétudes quant à l’application de la réforme des rythmes scolaires. Essentiellement pour des raisons financières. Pour rester dans la légalité, elles ont cependant organisé le temps scolaire comme le préconisent les décrets du 24 janvier 2013 et du 7 mai 2014. À Talant, commune en tête de la fronde, c’est le strict minimum. « Pour l’État, tant qu’il y a classe le mercredi ou le samedi matin, cela signifie que l’on applique la réforme. Mais dans la réalité, nous ne mettons en place aucune NAP », commente-t-on à la mairie. Dans les écoles de cette commune, le périscolaire (la garderie), débutera donc à 16 h 15, au lieu de 17 heures, jusqu’à 18 heures. Et de poursuivre : « Cela représente tout de même 21 embauches. Et nous sommes la commune de l’agglomération qui dépense le plus d’argent par enfant, donc que l’on ne vienne pas nous le reprocher. »

Aux côtés de Talant, Saint-Julien a aussi affiché son opposition à la réforme : « Cinq jours d’école consécutifs pour les enfants, c’est trop fatiguant. Nous souhaitions le samedi matin, mais les enseignants et parents s’y sont opposés », réagit Françoise Vean-Roy, 1re adjointe à Saint-Julien. Finalement, la commune proposera même des NAP. « On a pensé que ce serait plus sympa vis-à-vis des parents », justifie l’élue.

L’emploi pourrait y gagner mais le manque de formation et diplômes se fait ressentir. Les communes attendent la fin d’année pour dresser un premier bilan et peut-être corriger le tir.

Souvent les parents devront mettre la main à la poche et les municipalités seront contraintes à des coupes budgétaires sauf à se résoudre à augmenter l’impôt. Les maires appréhendent les résultats et ont mis sous surveillance l’application. Les premiers bilans tomberont aux vacances de Noël.

Côté recrutement, la situation est paradoxale comme le confirme Roselyne Pecquet, responsable du guichet emploi de Flixecourt « les demandeurs d’emploi sont nombreux mais il est difficile de trouver des personnes ayant les compétences et les diplômes demandés. C’est une opportunité pour les demandeurs d’emploi qui pourront acquérir une expérience et cumuler avec un autre contrat ».

Domart-en-Ponthieu l’adjoint au maire Nicolas Maréchal juge un désengagement de l’État « les subventions sont insuffisantes et l’ardoise sera lourde pour le budget municipal. Nous avons engagé quatre personnes pour couvrir les activités périscolaires ».

Pour Isabelle Dufau, avec une nouvelle organisation du temps éducatif de l'enfant, et « un mieux vivre à l'école », la réforme des rythmes scolaires doit contribuer à l'amélioration des résultats.

The Goon a écrit:Une belle adhésion aux rythmes scolaires

Pour Isabelle Dufau, avec une nouvelle organisation du temps éducatif de l'enfant, et « un mieux vivre à l'école », la réforme des rythmes scolaires doit contribuer à l'amélioration des résultats.

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Que c'est émouvant ! On dirait un communiqué de la FCPE.

"C'est idiot, le rythme de l'enfant n'est pas respecté […] On espère un mouvement national", indique le maire qui est menacé par le préfet d'une saisie du tribunal administratif pour cette décision.

Raison pour laquelle les associations ont multiplié les annonces de recrutement sur différents supports. "On a effectivement vu fleurir ces annonces dans les journaux et même sur le Bon coin", souligne Danièle Casanova, qui assure que tous les animateurs, tous "sans casier judiciaire", précise-t-elle, auront leur certificat.

Appel au boycott

Reste que du côté des parents, l’impatience se mêle à une pointe de colère. Sur les réseaux sociaux, un appel au boycott des écoles est lancé pour le mercredi 3 septembre. Le samedi 6 septembre, une manifestation contre la réforme des rythmes scolaires est prévue à Paris.

Un vent de révolte que mesure le directeur des services à la mairie de Marseille, Jean-Claude Gondard, qui se veut toutefois rassurant. "Tout en étant prudent, on s’engage pour qu’au terme du premier trimestre, tout soit en place", assure-t-il. Sous-entendu : les enfants seront à terme pris en charge le vendredi.

Préavis de grève le 5 septembre

Le syndicat UNSA Territoriaux de Marseille a déposé un préavis de grève renouvelable pour tout le personnel des écoles, tous les vendredis de 11h30 à 12h30.

Les cogérants du centre équestre de Sainte-Croix, Samuel et Fleur Henry appréhendent l’application de la réforme des rythmes scolaires. « Après l’augmentation de la TVA de 13 %, ce sera un nouveau coup pour notre activité », s’inquiète Fleur Maugars-Henry qui attend la rentrée, avec impatience, pour se lancer dans la nouvelle organisation des cours de poneys.

« Il nous faudra annuler les séances du mercredi matin et concentrer tous les cours le samedi, ce sera délicat. » La carrière du centre équestre a été réaménagée récemment, ce qui permet au couple d’organiser deux cours en même temps. Une aubaine pour tenir le rythme du samedi. « Cette journée est déjà la plus intense, et elle le sera d’autant plus avec les rythmes scolaires, et pour nous et pour les poneys », ajoute la monitrice. Actuellement une dizaine de cours sont déjà organisés ce jour-là. « On va dépasser la quinzaine », s’inquiète Fleur Maugars-Henry.

La vie du centre équestre en semaine devra elle aussi s’organiser différemment. « Lorsque les écoles auront mis en place leur planning, nous nous adapterons, pour que les enfants puissent venir au centre le soir. Mais, s’ils finissent plus tard, cela risque de poser problème : ils seront fatigués. » Fleur Maugars-Henry se demande également si les parents voudront encore accompagner leurs enfants au cours d’équitation le mercredi, en début d’après-midi. « Certains d’entre eux, dont les enfants sont scolarisés à Guignicourt, nous ont expliqué que c’était la course entre l’école et l’équitation.... »

The Goon a écrit:Toujours à Marseille :

Préavis de grève le 5 septembre

Le syndicat UNSA Territoriaux de Marseille a déposé un préavis de grève renouvelable pour tout le personnel des écoles, tous les vendredis de 11h30 à 12h30.

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Les enseignants se demandent déjà comment surveiller chaque enfant après les cours. Qui va rester ? Qui va rentrer chez lui ? Dans certaines écoles à Mérignac, les directeurs ont affiché des feuilles sur les portes des classes. Chaque matin, les parents cocheront une case pour dire si leur enfant reste ou non après les cours.

Les parents, eux, affirment qu'ils vont devoir adapter leur emploi du temps selon les activités périscolaires proposées. Avec un menu à la carte que l'enfant devra choisir ou se voir imposer par ses parents. Et puis surtout, ils s'inquiètent déjà de la santé de leurs enfants. Comment gérer la fatigue engendrée par les multiples activités périscolaires ?

Rythmes scolaires : profitez-en pour décrocher un job !
Les villes du 94ont recruté en nombre pour animer les ateliers périscolaires et l'aide aux devoirs. Il reste des occasions à saisir.

Alors que la composition du nouveau gouvernement doit être annoncée aujourd'hui, Sébastien Meurant, le maire (UMP) de Saint-Leu-la-Forêt, souhaite « que le prochain ministre de l'Education nationale abroge le décret sur la réforme des rythmes scolaires »

Que la prochaine équipe gouvernementale, au premier rang desquels le futur ministre de l’Education nationale mette fin à la cacophonie des rythmes scolaires qui déstabilise la famille, les équipes enseignantes et qui entraîne des surcoûts insupportables pour les collectivités. »

Le député-maire d’Etampes n’est pas le seul à « profiter » de la situation politique pour réclamer l’abrogation de la réforme des temps scolaires. Christian Schoettl, maire (NC) de Janvry et parmi les premiers contestataires, a aussi dès ce lundi matin, incité les opposants (élus ou parents d’élèves) à la réforme à écrire des courriers et mails au Premier ministre.

Patrick Allemand en fait aussi une question de principe : "Ce tarif forfaitaire, contraire à tous les principes de justice sociale fait qu’à Nice, les parents d’élèves, qu’ils émargent à l’ISF ou qu’ils soient titulaires du RSA, paieront le même montant. Cela revient à créer un système inégalitaire et discriminant qui, de fait, exclura les plus modestes".

En effet, un regard national permet de constater que la discrimination appliquée par la politique tarifaire de la municipalité niçoise est fragrante : sur les 32 plus grandes villes françaises ( droite et gauche confondues) , 26 appliquent le principe de la gratuité et 5 villes appliquent un barème progressif avec un tarif d’appel à 0,75 euro par mois pour les familles les plus modestes. Seul Nice présente l’addition aux familles !!!

De ce fait, la voix de la sagesse vient de Patrick Mottard (Gauche Autrement) : "La solution qui peut faire l’unanimité serait d’attribuer la gratuité ou de fortes réductions sous condition de ressource.Cette solution serait techniquement et démocratiquement plus acceptable que les aides accordées au coup par coup par la caisse des écoles, aides qui relèvent plus de la charité que de la solidarité.
Ainsi on sortirait de cette polémique par le haut en combinant efficacité économique et justice sociale".

The Goon a écrit:

Rythmes scolaires : profitez-en pour décrocher un job !
Les villes du 94ont recruté en nombre pour animer les ateliers périscolaires et l'aide aux devoirs. Il reste des occasions à saisir.

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Trop bien !