Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

N os enfants ne sont pas des cobayes. » « 24 h d’école + 25 h de garderie = 49 h Peillon. » Ils sont toujours mobilisés et ce ne sont pas les vacances d’été qui vont y changer quelque chose. Alors que les banderoles de protestation contre la réforme des rythmes scolaires s’affichent toujours sur les grilles de l’école du Mériot, les parents d’élèves ne désarment pas. Après le sit-in du mois de juin, ils préparent leurs actions de septembre essayer de faire entendre leur voix contre une réforme qui va à l’encontre, selon eux, du bien-être mais aussi de l’égalité entre les enfants, notamment entre ceux du public et ceux du privé.

The Goon a écrit:Rythmes scolaires : les parents du Mériot ne décolèrent pas

N os enfants ne sont pas des cobayes.  » «  24 h d’école + 25 h de garderie = 49 h Peillon.  » Ils sont toujours mobilisés et ce ne sont pas les vacances d’été qui vont y changer quelque chose. Alors que les banderoles de protestation contre la réforme des rythmes scolaires s’affichent toujours sur les grilles de l’école du Mériot, les parents d’élèves ne désarment pas. Après le sit-in du mois de juin, ils préparent leurs actions de septembre essayer de faire entendre leur voix contre une réforme qui va à l’encontre, selon eux, du bien-être mais aussi de l’égalité entre les enfants, notamment entre ceux du public et ceux du privé.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

"tout est en place pour une rentrée apaisée" disait le Ministère, non ?   

auléric a écrit:c'est une petite école ... 26 enfants c'est énorme ! en plus de tout désorganiser, cette réforme va accélérer la disparition des petites écoles de proximité , et favoriser la mise en place des EPEP

La plupart des structures associatives spécialistes de l'animation ont aussi fait parvenir leurs propositions, avec une seule certitude que Bruno Godéas, directeur ACM (accueil collectif mineurs) pour le Centre de culture ouvrière à la Sauvagère résume ainsi : "La rentrée sera très difficile à gérer et on risque tous de passer pour des clowns aux yeux des parents. Mais on fait pourtant tout ce qu'on peut pour composer au mieux, entre enseignants, animateurs et agents de la Ville."

« L’effort sera partagé entre la commune et les parents », stipule le maire marquionnais. En clair, le prix du ticket de cantine et celui de la garderie augmenteront : 4 € au lieu de 3,10 € pour la cantine, 1,50 € au lieu de 1 € pour la garderie. 1,50 €, ce sera également le prix du ticket pour l’activité périscolaire. Jacques Petit ne cache pas que cette décision a fait grincer quelques dents.

Pour les communes de Bernienville et de Quittebeuf, réunies en SIVOS (syndicat intercommunal à vocations scolaire), la mise en place des rythmes scolaires s’apparente à un long marathon. En effet, alors que dès le 31 mai 2013 l’organisation des temps du périscolaire avait été validée par le conseil d’école, l’Éducation Nationale n’a toujours pas répondu favorablement aux attentes du SIVOS

En janvier 2014, après confirmation du refus, le SIVOS se voit obligé de faire une nouvelle proposition, sinon les 3/4 h de « garderie » seront imposés, avec cette fois 2 après-midi d’1 h 25 d’activité par classe. Ce qui occasionne un surcoût de 14 000 euros pour les navettes entre les deux communes distantes de 3 kilomètres. Le projet est de nouveau validé en janvier 2014 par le conseil d’école, malgré un doute sur la disponibilité de bus le mercredi midi, car déjà utilisés pour les lycées et collèges.

Mais la réponse se fait, encore, attendre et lorsque Benoît Hamon, nouveau ministre de l’Éducation Nationale, sort un décret (n°2014-457) autorisant 8 demi-journées de cours et la tenue d’activités sur un après-midi, le maire de Quittebeuf ressort son premier projet des cartons, qui permet d’éviter les 14 000 euros de frais de transports en période de baisse des dotations de l’État et pour éviter la fatigue des enfants.
Lettre au ministre de l’Éducation Nationale.

Mais, la réponse est de nouveau négative, et « tombe le 30 juin alors que la décision devait avoir lieu après l’examen du projet en commission le 4 juillet. On nous reproche « une organisation relativement complexe pour les familles » et que les TAP du vendredi après-midi entraîneront des défections. Alors que nombre de communes ont mis tous les TAP le vendredi après-midi ! (comme Cormeilles, les Andelys…) »

Norbert Métairie a déclaré que la mairie etait "en phase de recrutement". Quarante personnes supplémentaires s'ajouteront aux cent dix déjà en place.

A trois semaines de la rentrée, les parents font la queue au service des affaires scolaires. Effectivement, seuls les 18 premiers inscrits par activité auront réellement le choix. Pour les autres, il faudra se contenter des places encore disponibles ou attendre le trimestre prochain.

O n ne sera pas opérationnel à 200 % dès le 2 septembre mais ça ne sera pas pire qu’ailleurs.

Les parents d’élèves du Mériot continuent de se mobiliser contre la réforme des rythmes scolaires et surtout sur son organisation dans la commune. Ils se sont réunis le 7 août dernier. 15 familles étaient présentes tandis qu’une dizaine d’autres s’étaient excusées. Cette mobilisation leur a permis d’ancrer leur motivation à poursuivre l’action. Dans l’attente d’une réponse du Ministère (ils ont envoyé une lettre), les actions à mener ont été programmées dès le 31 août. Ils espèrent pouvoir mobiliser le village au-delà des seuls parents d’élèves lors d’un pique-nique de soutien. Ce sera le préambule d’une reprise de sit-in le jour même à l’école, en attendant la rentrée du 2 septembre.

Enfin se pose la question de la sécurité des établissements, dont les horaires d’ouverture seront aussi variables et où il sera difficile pour les gardiens des lieux de savoir qui aura le droit de rentrer ou non dans les écoles.

Depuis le 21 juillet, au centre Collomp, un guichet accueil familles tente de faciliter les démarches des parents d’élèves concernés par la réforme de l’Éducation nationale. Reportage sur place.

La salle d’attente ne désemplit pas. « C’est le coup de feu » confie un fonctionnaire. C’est ici, au premier étage du centre Joseph-Collomp, que les parents d’écoliers se confrontent concrètement à la fameuse réforme des rythmes scolaires.

En inscrivant, notamment, leur progéniture aux Temps d’activités périscolaires (Tap), grand chamboulement de cette rentrée scolaire. Rappelons que ces Tap, introduits dans des semaines au temps de classe réduit, ambitionnent d’ouvrir les écoliers à de nouveaux horizons. A travers des activités ludiques, artistiques ou culturelles.

La patience est de mise. Il faut d’abord se munir d’un ticket d’ordre de passage. Puis attendre son tour. « Moi ça fait trois heures » se plaint ainsi une maman.

Que pensez-vous de cette réforme ?

Cette réforme, même si elle s’appuie sur l’intérêt de l’enfant – ce que je crois – n’aurait jamais dû se bâtir comme elle l’a été. C’est une décision de l’Etat, c’est à l’Etat de la prendre en charge. Il en va de l’égalité générale des territoires. A la Ricamarie, nous n’avons pas attendu cette loi pour mettre en place des activités pédagogiques complémentaires, elles existaient déjà sur la commune. Nous nous sommes déclarés CLSH (centre de loisirs sans hébergements) ; c’est un lourd engagement car il y a une sévère exigence en termes d’encadrement mais nous recevons des aides du ministère de la Cohésion sociale et de la Caf.

Comment a été reçu ce projet de réforme ?

Il a été plutôt mal reçu par les parents et les enseignants. Depuis plus d’un an, nous avons fait 17 rencontres de concertation avec tous les partenaires de la communauté éducative : parents, enseignants, associations, intervenants Atsem, conseils d’écoles, DDEN et élus. Cela n’a pas été facile notamment sur les horaires mais nous avons réussi à construire un projet sérieux.

sena a écrit:La rentrée apaisée ...
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Alors que le bureau des affaires scolaires douaisien enregistre depuis le 8 août les inscriptions des familles aux nouvelles activités périscolaires (NAP), Frédéric Chéreau, placé sous le feu nourri des critiques de l’opposition et d’une partie des parents d’élèves hostiles à la réforme des rythmes scolaires, a souhaité apporter un certain nombre de précisions. Entretien.

Le profil des encadrants justement, a nourri la grogne de parents d’élèves… Avez-vous des précisions à apporter à ce sujet ?

« Les personnes qui vont encadrer les élèves sont toutes sérieuses et compétentes. Qu’ils soient animateurs, agents municipaux ou enseignants, on les connaît. Une vingtaine d’enseignants sont d’ores et déjà partants. Dont une dizaine de directeurs qui joueront le rôle de référents. Vingt, c’est bien, mais honnêtement je m’attendais à mieux… Certains m’ont dit vouloir mettre à profit le temps de NAP pour échanger davantage avec leurs collègues, d’autres disent habiter trop loin, une minorité enfin est contre la réforme… Chacun à ses raisons et je les respecte. Les ATSEM n’ont pas souhaité participer outre mesure aux activités, souvent par peur d’avoir à encadrer seules les enfants. Pour les encourager, la ville leur paiera le BAFA, sur la base du volontariat bien entendu. »

Besoin de classes non surchargées
Les créneaux d'études existaient déjà mais à la rentrée, ils seront allongés en commençant à 15h45 en moyenne. Autrement dit, plus d'enfants y auront accès. Le Collectif s'inquiète de l'encadrement dont vont bénéficier ces créneaux et de l'aide individuelle qui pourra être apportée si les effectifs dépassent 20 élèves par classe.

Des incohérences pour le Collectif
A cette heure, la durée des activités inquiéte également ces parents d'élèves : " Vingt heures d'activités environ par enfant et par an : c'est-à-dire trois fois rien. À raison d'une heure par jour sur un cycle. Mais que fait-on réellement en une heure ? Quel temps reste-il après l'installation, la présentation des consignes ? N'importe quel animateur répondra : pas grand-chose, car il est déjà temps de ranger ". Le Collectif réclame des créneaux d'au moins une heure et demie par scéance avec deux à trois heures heures d'activités par semaine. Mais la représentante de la Mairie nous a détaillé : " C'est la réforme qui veut ça. On avait proposé que les quatre heures hebdomadaires soient regroupées le vendredi après-midi et les écoles ont refusé ".

Double emploi ?
Le collectif s'étonne que les centres de loisirs restent ouverts les mercredis matins puisque les écoles le seront également. D'après eux, la fermeture des centres pourrait compenser financièrement l'ouverture des écoles. Catherine Chalaye nous explique : " La réforme est appliquée aux écoles publiques mais pas aux écoles privées donc les centre de loisirs accueilleront les élèves du privé ".

The Goon a écrit:

Alors que le bureau des affaires scolaires douaisien enregistre depuis le 8 août les inscriptions des familles aux nouvelles activités périscolaires (NAP), Frédéric Chéreau, placé sous le feu nourri des critiques de l’opposition et d’une partie des parents d’élèves hostiles à la réforme des rythmes scolaires, a souhaité apporter un certain nombre de précisions. Entretien.

Le profil des encadrants justement, a nourri la grogne de parents d’élèves… Avez-vous des précisions à apporter à ce sujet ?

« Les personnes qui vont encadrer les élèves sont toutes sérieuses et compétentes. Qu’ils soient animateurs, agents municipaux ou enseignants, on les connaît. Une vingtaine d’enseignants sont d’ores et déjà partants. Dont une dizaine de directeurs qui joueront le rôle de référents. Vingt, c’est bien, mais honnêtement je m’attendais à mieux… Certains m’ont dit vouloir mettre à profit le temps de NAP pour échanger davantage avec leurs collègues, d’autres disent habiter trop loin, une minorité enfin est contre la réforme… Chacun à ses raisons et je les respecte. Les ATSEM n’ont pas souhaité participer outre mesure aux activités, souvent par peur d’avoir à encadrer seules les enfants. Pour les encourager, la ville leur paiera le BAFA, sur la base du volontariat bien entendu. »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Si c'est comme dans ma commune, la vraie raison pour laquelle les enseignants ne participent pas c'est que c'est très mal payé. Surtout si l'on doit faire garder ses propres enfants.

maîtresse a écrit:Merci en tout cas The Goon pour ce travail de veille formidable !

Qui pour occuper les enfants de 7 h 30 à8 h 30 le matin et jusqu’à 18 h 30 l’après-midi ? « Il aurait fallu que ces activités soient encadrées par les enseignants », relève le premier adjoint Berrier. Pour l’instant, c’est bien les Atsem communaux, sous forme de garderie (le nombre d’employés variera en fonction des inscriptions) qui officieront. À dix-neuf euros la semaine (7 h 30 - 18 h 30), on imagine bien que certains parents d’élèves vont avoir du mal à régler les factures. Quant aux avantages pédagogiques d’une garderie, ils sont pour le moins faiblards... « Il serait préférable qu’ils apprennent les langues, de les ouvrir au sport, à la culture, nous avons le Louvre-Lens à côté », plaide Richard Jarrett. Mais tout ça, ça coûte. « Une heure dispensée, c’est une heure payante », rappelle-t-il.

" La réforme est appliquée aux écoles publiques mais pas aux écoles privées"

Jim Thompson a écrit:
c'est la tentative de récupération politique par l'UMP qui appelle aux manifs et y va

Jim Thompson a écrit:
Quant je vois dans mon coin les territoriaux CGT et FO avec le SNUDI et à quelques mètres les élus UMP qui promettent qu'ils feront tout pour ne pas appliquer ça m'énerve......

may68 a écrit:

The Goon a écrit:

Alors que le bureau des affaires scolaires douaisien enregistre depuis le 8 août les inscriptions des familles aux nouvelles activités périscolaires (NAP), Frédéric Chéreau, placé sous le feu nourri des critiques de l’opposition et d’une partie des parents d’élèves hostiles à la réforme des rythmes scolaires, a souhaité apporter un certain nombre de précisions. Entretien.

Le profil des encadrants justement, a nourri la grogne de parents d’élèves… Avez-vous des précisions à apporter à ce sujet ?

« Les personnes qui vont encadrer les élèves sont toutes sérieuses et compétentes. Qu’ils soient animateurs, agents municipaux ou enseignants, on les connaît. Une vingtaine d’enseignants sont d’ores et déjà partants. Dont une dizaine de directeurs qui joueront le rôle de référents. Vingt, c’est bien, mais honnêtement je m’attendais à mieux… Certains m’ont dit vouloir mettre à profit le temps de NAP pour échanger davantage avec leurs collègues, d’autres disent habiter trop loin, une minorité enfin est contre la réforme… Chacun à ses raisons et je les respecte. Les ATSEM n’ont pas souhaité participer outre mesure aux activités, souvent par peur d’avoir à encadrer seules les enfants. Pour les encourager, la ville leur paiera le BAFA, sur la base du volontariat bien entendu. »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Si c'est comme dans ma commune, la vraie raison pour laquelle les enseignants ne participent pas c'est que c'est très mal payé. Surtout si l'on doit faire garder ses propres enfants.

oui et aussi que ça nous fait faire un pas de plus vers la décentralisation ...
et puis que des NAP ça suppose aussi des temps de préparation et pas juste une surveillance comme la cantine ou l'étude . Donc au quotidien ça surchargerait beaucoup la tâche des enseignants si on part du principe que ces activités ne sont pas juste du remplissage ! Enfin d'après moi .