- egometDoyen
Moonchild a écrit:Un chef d'établissement est certainement plus proche du terrain qu'un ministre, mais dans un système où il serait soumis à la pression de parents attendant un retour sur investissement tout en manifestant des exigences contradictoires, serait-il en mesure d'évaluer sereinement le fonctionnement de son entreprise et de prendre les bonnes décisions ?egomet a écrit:Ce problème d'évaluation sur plusieurs années est très vrai, encore qu'on puisse avoir des indices sérieux quand on reste proche du terrain. Le ministre est probablement celui qui a le plus mauvais feed-back possible.
Dans un système public, la bulle est tout aussi probable. Mais elle gonflera beaucoup plus avant d'éclater, faute d'éléments de comparaison, et elle concernera absolument tout le monde, par la force de la loi.
Je ne dis pas que la situation actuelle est convenable, bien au contraire, et je partage les critiques que vous émettez, mais votre proposition consiste en un grand saut vers l'inconnu sans aucune garantie que le résultat sera à terme meilleur et sans aucune possibilité de retour en arrière en cas de catastrophe. En fait, le système public français a, paradoxalement, un avantage incomparable : l'inertie des pratiques des enseignants face aux innovations préconisées par la hiérarchie fait qu'il restera encore pendant dix à vingt ans un certain savoir-faire qui pourra être remobilisé une fois que la bulle aura éclaté. Autrement dit, s'il apparaissait d'ici là une véritable volonté politique de redresser l'école publique (je sais bien qu'à l'heure actuelle, ce n'est qu'une pure hypothèse), l'infrastructure matérielle et intellectuelle est encore là et faciliterait la reconstruction ; tandis qu'un système basé sur le marché est d'une nature instable et, après une crise majeure, on peut craindre qu'il n'en reste qu'un vaste champ de ruines où tout serait à rebâtir en partant quasiment de zéro.
Je comprends cette inquiétude, mais je la crois déplacée. Pour plusieurs raisons.
Le marché n'est pas si instable que cela. Il bouge beaucoup sur les marges, mais les gens se reposent toujours plus ou moins sur ce qu'ils connaissent.
La libéralisation des écoles n'est une révolution que sur le plan de l'organisation, et encore! Il y a eu des écoles indépendantes autrefois, il y en a encore de manière plus marginale aujourd'hui. Des tas de gens savent gérer tout ce qui est nécessaire, sans attendre les consignes du ministère.
Quand on laisse les gens libres de faire comme ils l'entendent, ils se basent d'abord sur ce qu'ils connaissent. Ensuite seulement, ils se lancent dans des projets plus audacieux. Si ça marche, ils poursuivent leurs expériences, sinon ils renoncent et reviennent à leurs traditions. Quand on a autorisé les paysans chinois à s'éloigner des élucubrations maoïstes, ils sont d'abord revenus aux gestes ancestraux. Ensuite seulement l'agriculture chinoise s'est modernisée.
La libéralisation de l'école produirait des effets analogues. Il est dans la nature de l'école d'être conservatrice. La majorité des écoles continueraient à faire selon leurs habitudes dans un premier temps. Beaucoup d'autres reviendraient à une tradition antérieure. Certaines écoles s'inspireraient d'une tradition jésuitique, d'autres feraient du Freinet, d'autres du Montessori et j'en passe. Personne ne s'amuserait à créer in abstracto.
Comme je l'ai dit ailleurs, la libéralisation ne nécessite pas de construire des écoles nouvelles, même si c'est possible et souhaitable. Il suffit de changer le statut des écoles existantes. Ça peut être des associations, des fondations, des compagnies commerciales, peu importe au fond, même si ma préférence irait aux associations à but non lucratif. Le plus important, c'est que leur liberté pédagogique soit établie statutairement.
C'est au contraire si on attend que le système public s'effondre sous son propre poids qu'il faudra reconstruire à partir de zéro.
Moonchild a écrit:Je crois que nous sommes bien d'accord : l'école fonctionne beaucoup mieux quand elle a affaire à un public trié sur le volet, ce qui est le cas de la plupart des établissements privés actuellement - encore qu'il existe probablement toujours quelques boîtes-à-bac pour rejetons oisifs de la bourgeoisie.egomet a écrit:Dans les écoles privées, les parents d'élèves savent très bien qu'il faut respecter les règles, si on veut que les élèves soient bien éduqués. S'ils ne le comprennent pas, on leur dit d'aller voir ailleurs. Ce que ne peuvent pas faire les écoles publiques soumises à la carte scolaire.
Mais dans votre système, l'obligation scolaire des cas difficiles finira bien par échoir à des structures privées ; et s'en sortiront-elles alors vraiment mieux que les établissements publics ? J'ai tendance à croire que la seule véritable vertu de votre système serait de laisser la loi du marché se substituer à une volonté politique défaillante pour organiser la mise à l'écart des perturbateurs, protégeant ainsi les autres.
Protéger les autres ne serait déjà pas si mal.
Il y aurait probablement de la casse dans un premier temps, comme à chaque fois qu'on attend trop longtemps pour redresser un système. Ou plus exactement, la casse deviendrait apparente, car le système actuel ne fait que masquer ses échecs.
On ne peut pas continuer à faire croire aux gosses que rien n'a de conséquences, qu'ils ont un droit à la réussite même sans effort, et qu'ils peuvent foutre le bordel dans les classes impunément. On a un devoir de vérité, même si cela fait mal.
Reste le cas des élèves sérieux, mais faibles. Je pense sincèrement qu'un système plus honnête leur serait plus profitable qu'à n'importe qui d'autre. Comme je l'ai déjà dit, il est très probable qu'apparaissent des écoles pour ces publics difficiles. D'ailleurs, une grosse partie des écoles hors contrat s'adressent déjà à eux.
Je ne nie pas que la transition puisse être difficile.
- egometDoyen
Finrod a écrit:le problème c'est qu'avec l'idée d'un marché qui se régulerait tout seul c'est que malheureusement cette auto-régulation n'évite pas les crises
Mais la crise, c'est ça la régulation.
Si on appliquait ce principe libéral à la démographie, cela reviendrai à supprimer la médecine pour réguler l'augmentation de la population par les épidémies. C'est absurde.
Oui, d'une certaine façon, la crise fait partie de la régulation. Cela dit, c'est souvent les blocages réglementaires qui empêchent une régulation plus douce. Je m'explique. Si une entreprise est libre de licencier, il y a en a moins à chaque fois. Ça laisse le temps de s'adapter. Si, par idéologie, on refuse tout licenciement, le chômage sera massif quand l'entreprise fera faillite. Et le marché de l'emploi ne sera pas capable d'accueillir tous les chômeurs assez vite.
Quant à la médecine, il faut d'abord qu'elle fasse la preuve de son efficacité. Actuellement, la médecine gouvernementale de l'économie ressemblerait plus à la saignée systématique qu'à la médecine pasteurienne.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- MoonchildSage
Je passe sur la question du changement de statut de quelques centaines de personnels qui serait en elle-même un insoluble casse-tête, mais si on conserve les mêmes structures avec les mêmes acteurs, il y a fort à parier qu'on obtiendra grosso-modo les mêmes résultats.egomet a écrit:Le marché n'est pas si instable que cela. Il bouge beaucoup sur les marges, mais les gens se reposent toujours plus ou moins sur ce qu'ils connaissent.
La libéralisation des écoles n'est une révolution que sur le plan de l'organisation, et encore! Il y a eu des écoles indépendantes autrefois, il y en a encore de manière plus marginale aujourd'hui. Des tas de gens savent gérer tout ce qui est nécessaire, sans attendre les consignes du ministère.
Quand on laisse les gens libres de faire comme ils l'entendent, ils se basent d'abord sur ce qu'ils connaissent. Ensuite seulement, ils se lancent dans des projets plus audacieux. Si ça marche, ils poursuivent leurs expériences, sinon ils renoncent et reviennent à leurs traditions. Quand on a autorisé les paysans chinois à s'éloigner des élucubrations maoïstes, ils sont d'abord revenus aux gestes ancestraux. Ensuite seulement l'agriculture chinoise s'est modernisée.
La libéralisation de l'école produirait des effets analogues. Il est dans la nature de l'école d'être conservatrice. La majorité des écoles continueraient à faire selon leurs habitudes dans un premier temps. Beaucoup d'autres reviendraient à une tradition antérieure. Certaines écoles s'inspireraient d'une tradition jésuitique, d'autres feraient du Freinet, d'autres du Montessori et j'en passe. Personne ne s'amuserait à créer in abstracto.
Comme je l'ai dit ailleurs, la libéralisation ne nécessite pas de construire des écoles nouvelles, même si c'est possible et souhaitable. Il suffit de changer le statut des écoles existantes. Ça peut être des associations, des fondations, des compagnies commerciales, peu importe au fond, même si ma préférence irait aux associations à but non lucratif. Le plus important, c'est que leur liberté pédagogique soit établie statutairement.
Je ne vois vraiment pas ce qu'une privatisation ainsi menée apporterait de fondamentalement différent par rapport à une école publique décentralisée dans laquelle on aurait supprimé la carte scolaire et où le choix des méthodes serait du ressort du chef d'établissement après consultation du conseil pédagogique local - ce qui, à part la posture sur la carte scolaire, est d'ailleurs le projet éducatif commun à toutes les formations de gouvernement de gauche comme de droite.
J'en reviens à mon idée précédente - qui n'était pas qu'une boutade - de chèque éducation ciblé.egomet a écrit:Protéger les autres ne serait déjà pas si mal.
Il y aurait probablement de la casse dans un premier temps, comme à chaque fois qu'on attend trop longtemps pour redresser un système. Ou plus exactement, la casse deviendrait apparente, car le système actuel ne fait que masquer ses échecs.
On ne peut pas continuer à faire croire aux gosses que rien n'a de conséquences, qu'ils ont un droit à la réussite même sans effort, et qu'ils peuvent foutre le bordel dans les classes impunément. On a un devoir de vérité, même si cela fait mal.
Reste le cas des élèves sérieux, mais faibles. Je pense sincèrement qu'un système plus honnête leur serait plus profitable qu'à n'importe qui d'autre. Comme je l'ai déjà dit, il est très probable qu'apparaissent des écoles pour ces publics difficiles. D'ailleurs, une grosse partie des écoles hors contrat s'adressent déjà à eux.
Si on part d'un constat honnête, tout le monde admet que l'école publique française sait encore très bien produire de l'excellence, y compris ses détracteurs qui d'ailleurs souvent le lui reprochent ; et en affinant un peu, on s'apercevrait que dans le fond elle gère plutôt pas mal les élèves moyens. En revanche, là où l'école publique française pêche franchement, c'est dans son incapacité à intégrer les décrocheurs ; or l'initiative privée étant par nature plus flexible qu'une institution d'état, elle montrerait à n'en pas douter sa supériorité pour répondre aux difficultés de cette population. Ce n'est donc pas l'ensemble du système éducatif qu'il faut privatiser, mais seulement la partie dans laquelle l'état n'est pas performant ; il n'y a aucune raison, sinon idéologique, de vouloir démantibuler tout un pan de l'institution actuelle qui fonctionnerait très efficacement si on la déchargeait de l'obligation scolaire des décrocheurs en confiant celle-ci au secteur privé intrinsèquement plus adapté à remplir ce service.
Une réforme plus raisonnable et sans doute plus réaliste qu'une privatisation complète serait alors de conserver un service public redevenu un peu sélectif et de faire confiance aux vertus d'innovation de la libre entreprise pour prendre en charge le marché de la population scolaire en échec. Le chèque éducation serait donc dans un premier temps réservé aux familles des décrocheurs et, à la rigueur, je ne verrais pas d'objection à ce qu'il soit aussi offert aux parents qui refusent les décisions d'orientation prises par le conseil de classe (vous voulez quand même que votre gamin aille en première S, très bien, voici le chèque, adressez-vous au privé) ou aux représentants de la FCPE qui ne se reconnaissent pas dans une école si traumatisante avec ses notes et ses devoirs à la maison ; dans un second temps, une fois que le secteur privé aura fait ses preuves, on pourra peut-être envisager de lui ouvrir d'autres parts du marché scolaire.
- JacqGuide spirituel
Moonchild a écrit:
En revanche, là où l'école publique française pêche franchement, c'est dans son incapacité à intégrer les décrocheurs ; or l'initiative privée étant par nature plus flexible qu'une institution d'état, elle montrerait à n'en pas douter sa supériorité pour répondre aux difficultés de cette population. Ce n'est donc pas l'ensemble du système éducatif qu'il faut privatiser, mais seulement la partie dans laquelle l'état n'est pas performant ; il n'y a aucune raison, sinon idéologique, de vouloir démantibuler tout un pan de l'institution actuelle qui fonctionnerait très efficacement si on la déchargeait de l'obligation scolaire des décrocheurs en confiant celle-ci au secteur privé intrinsèquement plus adapté à remplir ce service.
Une réforme plus raisonnable et sans doute plus réaliste qu'une privatisation complète serait alors de conserver un service public redevenu un peu sélectif et de faire confiance aux vertus d'innovation de la libre entreprise pour prendre en charge le marché de la population scolaire en échec. Le chèque éducation serait donc dans un premier temps réservé aux familles des décrocheurs et, à la rigueur, je ne verrais pas d'objection à ce qu'il soit aussi offert aux parents qui refusent les décisions d'orientation prises par le conseil de classe (vous voulez quand même que votre gamin aille en première S, très bien, voici le chèque, adressez-vous au privé) ou aux représentants de la FCPE qui ne se reconnaissent pas dans une école si traumatisante avec ses notes et ses devoirs à la maison ; dans un second temps, une fois que le secteur privé aura fait ses preuves, on pourra peut-être envisager de lui ouvrir d'autres parts du marché scolaire.
"A n'en pas douter" et "intrinsèquement plus adapté", rien que cela.... Et qui actuellement s'occupe le plus de ces élèves décrocheurs ? Le public ou le privé ? Le public ! Et effectivement le privé est vaguement implanté sur ce secteur, mais cela reste bien minoritaire et bien variable selon le cas de la "boite". Quant au privé qui a pris le relais là où l'Etat est particulièrement déficient, pour l'instant on constate que cela se fait surtout là où c'est rentable, sur les BTS et filières supérieures (histoire de s'occuper du carnet de chèque des parents, et je ne vois aucune raison de donner un chèque à ses parents) ou sur certaines filières professionnelles où l'Etat a limité les investissements et surtout a supprimé des postes. Il y a de très bonnes "boites" et d'autres particulièrement mauvaises et qui sont proches de l'escroquerie pure et simple et qui, bien souvent, perdurent tout simplement parce que de toute façon les élèves ou apprentis n'ont pas le choix : c'est la seule offre pour eux.
- Roumégueur IerÉrudit
La première chose que j'attends d'une fédération de parents d'élèves, c'est qu'elle mette ses adhérents devant leurs responsabilités de premiers éducateurs. Faire respecter une charte de parents responsables avant de s'immiscer dans les pratiques pédagogiques et les politiques éducatives me semble bien le minimum.
En tant qu'adulte référent :
J'éduque mon enfant en lui inculquant les principes de base de la politesse, du respect d'autrui et du matériel.
Je pousse mon enfant à travailler, à remettre vingt fois sur le métier son ouvrage tout en l'encourageant de manière bienveillante.
Je m'assure que mon enfant peut avoir un temps de concentration long dans et en dehors du cadre scolaire.
J'évite de laisser mon enfant devant un écran plusieurs heures par jour sans surveillance.
Je couche tôt mes enfants et vérifie si les devoirs sont faits, les leçons révisées.
Je pousse mon enfant à être curieux, désireux d'apprendre, à poser des questions s'il le faut, quand il le faut.
Je m'engage à remettre mon enfant à sa place d'enfant lorsqu'il ne respecte pas le cadre imposé.
J'accepte de me faire aider si je me sens dépassé.
Je suis avec acuité la scolarité de mon enfant et me rends aux rendez-vous demandés par tout professionnel de l'enseignement.
Bref, je fais mon 'métier' de parent, qui somme toute est très différent de celui de caissière de supermarché, isn't it M. Raout?
En tant qu'adulte référent :
J'éduque mon enfant en lui inculquant les principes de base de la politesse, du respect d'autrui et du matériel.
Je pousse mon enfant à travailler, à remettre vingt fois sur le métier son ouvrage tout en l'encourageant de manière bienveillante.
Je m'assure que mon enfant peut avoir un temps de concentration long dans et en dehors du cadre scolaire.
J'évite de laisser mon enfant devant un écran plusieurs heures par jour sans surveillance.
Je couche tôt mes enfants et vérifie si les devoirs sont faits, les leçons révisées.
Je pousse mon enfant à être curieux, désireux d'apprendre, à poser des questions s'il le faut, quand il le faut.
Je m'engage à remettre mon enfant à sa place d'enfant lorsqu'il ne respecte pas le cadre imposé.
J'accepte de me faire aider si je me sens dépassé.
Je suis avec acuité la scolarité de mon enfant et me rends aux rendez-vous demandés par tout professionnel de l'enseignement.
Bref, je fais mon 'métier' de parent, qui somme toute est très différent de celui de caissière de supermarché, isn't it M. Raout?
- Luigi_BGrand Maître
Roumégueur Ier a écrit:La première chose que j'attends d'une fédération de parents d'élèves, c'est qu'elle mette ses adhérents devant leurs responsabilités de premiers éducateurs. Faire respecter une charte de parents responsables avant de s'immiscer dans les pratiques pédagogiques et les politiques éducatives me semble bien le minimum.
En tant qu'adulte référent :
J'éduque mon enfant en lui inculquant les principes de base de la politesse, du respect d'autrui et du matériel.
Je pousse mon enfant à travailler, à remettre vingt fois sur le métier son ouvrage tout en l'encourageant de manière bienveillante.
Je m'assure que mon enfant peut avoir un temps de concentration long dans et en dehors du cadre scolaire.
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Je couche tôt mes enfants et vérifie si les devoirs sont faits, les leçons révisées.
Je pousse mon enfant à être curieux, désireux d'apprendre, à poser des questions s'il le faut, quand il le faut.
Je m'engage à remettre mon enfant à sa place d'enfant lorsqu'il ne respecte pas le cadre imposé.
J'accepte de me faire aider si je me sens dépassé.
Je suis avec acuité la scolarité de mon enfant et me rends aux rendez-vous demandés par tout professionnel de l'enseignement.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- OlympiasProphète
Luigi_B a écrit:Roumégueur Ier a écrit:La première chose que j'attends d'une fédération de parents d'élèves, c'est qu'elle mette ses adhérents devant leurs responsabilités de premiers éducateurs. Faire respecter une charte de parents responsables avant de s'immiscer dans les pratiques pédagogiques et les politiques éducatives me semble bien le minimum.
En tant qu'adulte référent :
J'éduque mon enfant en lui inculquant les principes de base de la politesse, du respect d'autrui et du matériel.
Je pousse mon enfant à travailler, à remettre vingt fois sur le métier son ouvrage tout en l'encourageant de manière bienveillante.
Je m'assure que mon enfant peut avoir un temps de concentration long dans et en dehors du cadre scolaire.
J'évite de laisser mon enfant devant un écran plusieurs heures par jour sans surveillance.
Je couche tôt mes enfants et vérifie si les devoirs sont faits, les leçons révisées.
Je pousse mon enfant à être curieux, désireux d'apprendre, à poser des questions s'il le faut, quand il le faut.
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J'accepte de me faire aider si je me sens dépassé.
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Bref, je fais mon 'métier' de parent, qui somme toute est très différent de celui de caissière de supermarché, isn't it M. Raout?
- CasparProphète
Oui mais vous êtes des professeurs avec enfants et de fait contribuez au dégoûtant élitisme d'un système dont vous connaissez tous les rouages (je caricature à peine les propos d'une collègue déléguée du SGEN).
- Thalia de GMédiateur
Roumégueur Ier a écrit:La première chose que j'attends d'une fédération de parents d'élèves, c'est qu'elle mette ses adhérents devant leurs responsabilités de premiers éducateurs. Faire respecter une charte de parents responsables avant de s'immiscer dans les pratiques pédagogiques et les politiques éducatives me semble bien le minimum.
En tant qu'adulte référent :
J'éduque mon enfant en lui inculquant les principes de base de la politesse, du respect d'autrui et du matériel.
Je pousse mon enfant à travailler, à remettre vingt fois sur le métier son ouvrage tout en l'encourageant de manière bienveillante.
Je m'assure que mon enfant peut avoir un temps de concentration long dans et en dehors du cadre scolaire.
J'évite de laisser mon enfant devant un écran plusieurs heures par jour sans surveillance.
Je couche tôt mes enfants et vérifie si les devoirs sont faits, les leçons révisées.
Je pousse mon enfant à être curieux, désireux d'apprendre, à poser des questions s'il le faut, quand il le faut.
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J'accepte de me faire aider si je me sens dépassé.
Je suis avec acuité la scolarité de mon enfant et me rends aux rendez-vous demandés par tout professionnel de l'enseignement.
Bref, je fais mon 'métier' de parent, qui somme toute est très différent de celui de caissière de supermarché, isn't it M. Raout ?
Magnifique ! Merci, Roumégueur.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Reine MargotDemi-dieu
rhooo, mais ces horribles profs se permettent de donner des leçons aux parents sur la façon d'éduquer leurs enfants!!!
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- roxanneOracle
Une collègue m'a fait cette réflexion assez juste sur ces interventions des parents contre tout effort demandé à leurs enfants, que c'était la première génération à vouloir que leurs enfants en sachent moins qu'eux.
- arcencielGrand Maître
Thalia de G a écrit:Roumégueur Ier a écrit:La première chose que j'attends d'une fédération de parents d'élèves, c'est qu'elle mette ses adhérents devant leurs responsabilités de premiers éducateurs. Faire respecter une charte de parents responsables avant de s'immiscer dans les pratiques pédagogiques et les politiques éducatives me semble bien le minimum.
En tant qu'adulte référent :
J'éduque mon enfant en lui inculquant les principes de base de la politesse, du respect d'autrui et du matériel.
Je pousse mon enfant à travailler, à remettre vingt fois sur le métier son ouvrage tout en l'encourageant de manière bienveillante.
Je m'assure que mon enfant peut avoir un temps de concentration long dans et en dehors du cadre scolaire.
J'évite de laisser mon enfant devant un écran plusieurs heures par jour sans surveillance.
Je couche tôt mes enfants et vérifie si les devoirs sont faits, les leçons révisées.
Je pousse mon enfant à être curieux, désireux d'apprendre, à poser des questions s'il le faut, quand il le faut.
Je m'engage à remettre mon enfant à sa place d'enfant lorsqu'il ne respecte pas le cadre imposé.
J'accepte de me faire aider si je me sens dépassé.
Je suis avec acuité la scolarité de mon enfant et me rends aux rendez-vous demandés par tout professionnel de l'enseignement.
Bref, je fais mon 'métier' de parent, qui somme toute est très différent de celui de caissière de supermarché, isn't it M. Raout ?
Magnifique ! Merci, Roumégueur.
(On serait tenté de distribuer cette charte lors de la première réunion de parents d'élèves...)
- LilypimsGrand sage
C'est la première pensée qui m'est venue. :lol:arcenciel a écrit:Thalia de G a écrit:Roumégueur Ier a écrit:La première chose que j'attends d'une fédération de parents d'élèves, c'est qu'elle mette ses adhérents devant leurs responsabilités de premiers éducateurs. Faire respecter une charte de parents responsables avant de s'immiscer dans les pratiques pédagogiques et les politiques éducatives me semble bien le minimum.
En tant qu'adulte référent :
J'éduque mon enfant en lui inculquant les principes de base de la politesse, du respect d'autrui et du matériel.
Je pousse mon enfant à travailler, à remettre vingt fois sur le métier son ouvrage tout en l'encourageant de manière bienveillante.
Je m'assure que mon enfant peut avoir un temps de concentration long dans et en dehors du cadre scolaire.
J'évite de laisser mon enfant devant un écran plusieurs heures par jour sans surveillance.
Je couche tôt mes enfants et vérifie si les devoirs sont faits, les leçons révisées.
Je pousse mon enfant à être curieux, désireux d'apprendre, à poser des questions s'il le faut, quand il le faut.
Je m'engage à remettre mon enfant à sa place d'enfant lorsqu'il ne respecte pas le cadre imposé.
J'accepte de me faire aider si je me sens dépassé.
Je suis avec acuité la scolarité de mon enfant et me rends aux rendez-vous demandés par tout professionnel de l'enseignement.
Bref, je fais mon 'métier' de parent, qui somme toute est très différent de celui de caissière de supermarché, isn't it M. Raout ?
Magnifique ! Merci, Roumégueur.
(On serait tenté de distribuer cette charte lors de la première réunion de parents d'élèves...)
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- Reine MargotDemi-dieu
le pire, comme je disais plus haut, c'est que ce serait très mal pris....
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- arcencielGrand Maître
On est bien d'accord; il faudrait le faire sous forme de conseils.Reine Margot a écrit:le pire, comme je disais plus haut, c'est que ce serait très mal pris....
- Reine MargotDemi-dieu
même les conseils, je ne suis pas sûre que ça passerait, étant donné que maintenant dans l'opinion les profs ne sont plus que des caissières de supermarché et les élèves avec leurs familles des concommateurs qui sont des rois.
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La famille Bélier
- arcencielGrand Maître
A la maternité alors...Reine Margot a écrit:même les conseils, je ne suis pas sûre que ça passerait, étant donné que maintenant dans l'opinion les profs ne sont plus que des caissières de supermarché et les élèves avec leurs familles des concommateurs qui sont des rois.
- CasparProphète
Dans les carnets de correspondance anglais il y a parfois des conseils et des recommandations aux parents, et personne n'y trouve à redire.
- Reine MargotDemi-dieu
arcenciel a écrit:A la maternité alors...Reine Margot a écrit:même les conseils, je ne suis pas sûre que ça passerait, étant donné que maintenant dans l'opinion les profs ne sont plus que des caissières de supermarché et les élèves avec leurs familles des concommateurs qui sont des rois.
Pendant la grossesse, dans le Laurence Pernoud
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- CasparProphète
Pour certains parents, on a surtout envie de leur conseiller de ne pas faire d'enfants.
- Thalia de GMédiateur
Les parents anglais ont-ils le même rapport à l'école que la FCPE ?Caspar Goodwood a écrit:Dans les carnets de correspondance anglais il y a parfois des conseils et des recommandations aux parents, et personne n'y trouve à redire.
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Soleil noir de mes mélancolies.
- CasparProphète
Je ne crois pas, c'est un autre pays et même carrément un autre monde.
- Ma'amÉrudit
En primaire, ça passe encore, je donne un certain nombre de ces conseils par oral lors de la réunion de rentrée et je n'ai jamais eu de levée de boucliers.
Évidemment j'y mets les formes, avec une pointe d'humour.
Évidemment j'y mets les formes, avec une pointe d'humour.
- BoubousNiveau 6
J’ai assisté à quatre réunions de rentrée au lycée de mes enfants. Ce sont les mêmes conseils qui sont donnés par le proviseur en présence des représentants des parents d’élèves et ça ne pose jamais aucun problème. Certes, c’est un lycée qui marche bien, mais je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas le faire dans les établissements "difficiles".maîtresse a écrit:En primaire, ça passe encore, je donne un certain nombre de ces conseils par oral lors de la réunion de rentrée et je n'ai jamais eu de levée de boucliers.
Évidemment j'y mets les formes, avec une pointe d'humour.
- JacqGuide spirituel
Encore faut-il voir les parents...
Et nous en revenons un peu au sujet d'origine : la présence et l'implication des parents.
Je ne suis pas d'accord avec la FCPE, qui n'a pas de bonne solution, mais pose le problème de la capacité et de la disponibilité des parents (éloignement, horaires décalés...).
Mais la solution ne peut venir de la suppression des devoirs préconisée par la FCPE.
Et nous en revenons un peu au sujet d'origine : la présence et l'implication des parents.
Je ne suis pas d'accord avec la FCPE, qui n'a pas de bonne solution, mais pose le problème de la capacité et de la disponibilité des parents (éloignement, horaires décalés...).
Mais la solution ne peut venir de la suppression des devoirs préconisée par la FCPE.
- Ma'amÉrudit
Une année, j'ai eu 6 parents à ma réunion de rentrée, pourtant programmée un vendredi soir à 19h30...
Je me suis demandé si on n'allait pas taper l'apéro !
Bien entendu, les parents que je voulais vraiment voir n'étaient pas là... Les présents étaient des gens très impliqués.
Je me suis demandé si on n'allait pas taper l'apéro !
Bien entendu, les parents que je voulais vraiment voir n'étaient pas là... Les présents étaient des gens très impliqués.
- ZupdeCo veut supprimer les devoirs à la maison
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- Les devoirs à la maison en primaire et collège : des "pratiques toxiques" qui "interfèrent avec les apprentissages".
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