Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

Dans le village, doté de deux écoles (250 enfants scolarisés), les 4,5 jours de classe ne passent pas. La fronde est née, dès l’annonce de la réforme début 2013, dans les rangs municipaux. Daniel Jeannin, le premier magistrat d’extrême-gauche, qui entame aujourd’hui son septième mandat, s’était ému d’un projet qui renforçait les inégalités entre les communes et donc entre les enfants. Et avait refusé, clairement et nettement, de l’appliquer.

La ville de Béthune n'appliquera pas avant la rentrée de 2015 les TAP (Temps d'activités périscolaires) liés à la réforme des rythmes scolaires.
En septembre prochain, les écoliers auront simplement droit à une heure de garderie gratuite.

Afin de continuer leur protestation contre la réforme des rythmes scolaires, les parents étaient invités à ne pas déposer leurs enfants mercredi matin dans les écoles Jean-de-Santeuil de Nesles-la-Vallée et Jules-Ferry de Deuil-la-Barre.

Contre l’avis des experts des rythmes de l’enfant, nombreux sont les parents et enseignants à constater une fatigue généralisée chez les écoliers. Une fatigue qui se serait installée « dès la Toussaint, alors qu’ils tenaient auparavant jusqu’à Noël », confie un enseignant de Vred. Les élèves auraient eu du mal à encaisser le choc de la demi-journée supplémentaire et leur comportement s’en ressentirait : « Bien qu’on les couche tôt, ils sont énervés et plus difficilement gérables en fin de semaine », confirme Cécil Demulier. Papa de deux enfants, dont une petite fille de 4 ans, le Rieulaysien a observé que la réforme chamboulait surtout les plus jeunes : « Chez les maternelles, qui sont habitués à un enseignant, la multiplicité des intervenants les perturbe. »

Les élus ont donc adopté, mardi soir, malgré l’abstention de l’opposition, une délibération pour reporter l’application de la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2015. « Nos finances ne permettent pas d’assumer les coûts engendrés par les activités périscolaires et le personnel supplémentaire », indique le texte. « De plus, la précédente municipalité prévoyait de demander une participation financière aux familles, ce que nous ne souhaitons pas, a précisé l’adjointe aux affaires scolaires Nicole Vergoten. Car 1 € par activité et par enfant, cela peut peser lourd » sur le budget annuel d’un foyer.

Le débat en conseil a essentiellement porté sur le coût de ces activités. La majorité a en effet décidé, et cela a été voté (contre l’avis du groupe d’opposition de Patrick Vandamme) mardi, d’établir une tarification progressive, selon les revenus des familles, des TAP. « Nous avons fait le choix de demander une contribution financière car ces activités ont un coût », justifie Thibault Tellier. De 6 euros par période (entre chaque vacances scolaires, soit environ six semaines) pour une famille présentant un quotient familial établi par la CAF de moins de 400 euros, à 14 euros par période pour un quotient familial supérieur à 1 500 euros. Et 15,50 euros pour les non-Roncquois.

Une tarification contre laquelle s’est insurgée l’opposition de Roncq Avenir : « Pour une recette de 70 000 euros, on aurait pu faire l’économie de tout ça et rendre les choses gratuites », souligne Patrick Vandamme qui s’inquiète de voir des familles renoncer aux TAP pour des raisons financières.

Catherine Fournier a dressé la liste des contradictions et des difficultés ; elle a même dénoncé une forme d’irrespect à vouloir proposer des contrats précaires de 3/4 h par jour. Autre point qui fâche : celui des encadrants qui peuvent prétendre à une embauche sans condition de formation dans l’accompagnement des enfants, alors qu’un animateur de centre de loisirs, lui, doit nécessairement être diplômé du BAFA pour encadrer un groupe dont l’effectif est limité à 8 petits ou 12 plus grands. Outre la responsabilité engagée du maire, Catherine Fournier est revenue sur la délégation de compétences à la charge de la commune, compétences que Catherine Fournier refuse d’assumer, tout comme les dépenses. « La municipalité a toujours été à l’écoute des enseignants. Investir pour la construction d’un groupe scolaire, nous l’avons fait, ; investir la somme de 18 000 euros pour alléger les maternelles avec l’ouverture d’une nouvelle classe en 2014 et 7 000 euros pour du mobilier, nous savons le faire. Quant à se substituer à l’éducation nationale lors de temps d’activités périscolaires, c’est aller à l’encontre de nos principes. Cette reforme entraînera un déséquilibre des territoires et comporte un caractère discriminatoire. Et qui en supportera le coût ? La commune, les parents ou la population toute entière par l’augmentation des taxes? L’Etat n’a pas fait d’économie dans cette histoire et alors que les dotations aux collectivités sont en baisse, on demande à ces dernières d’embaucher encore » a déclaré le maire face au désarroi des parents.

« Quand vous avez un maire qui comme à Valence dit qu'il n'organisera rien, je demande aux parents d'élèves de lui demander à lui ce qu'il fait de ces cinquante euros ? » dit Benoît Hamon. « Si un maire décidait de ne pas ouvrir l'école le mercredi alors qu'il doit y avoir classe, c'est aussi absurde qu'un maire qui n'ouvrirait pas une école le dimanche alors que c'est un jour de vote. C'est illégal. Ce n'est pas possible. Et je ne vois pas des maires s'entêter dans une posture comme celle-là. C'est parfaitement illégal et ils seraient condamnés comme tels ».

« Plus de régularité » : c'est aussi ce que réclame Pauline Leclerc, du syndicat SE-UNSA-Paris. « Satisfaits ? Insatisfaits ? Les collègues sont surtout blasés. Il n'y aura jamais de schéma idéal qui puisse satisfaire toutes les parties. Mais si on apportait aux enseignants des matinées et des après-midis plus homogènes, ce serait déjà un premier pas... » Selon la jeune femme, une dizaine d'écoles parisiennes restent aujourd'hui catégoriquement hostiles au changement de rythmes. « Des irréductibles encore prêts à lutter », dit-elle.

Au plus fort de la contestation, le 22 janvier 2013, près de la moitié des écoles de la capitale avait fermé leurs portes – un mouvement de grève inédit. Porte-parole de la fronde d'alors, Jérôme Lambert, du SNUipp-Paris, convient lui aussi que l'« organisation concrète, quotidienne, se passe mieux ». « Encore heureux !, remarque-t-il, mais le climat général n'est pas meilleur qu'il y a un an ». Parmi la quarantaine d'écoles que sa section départementale a contactée ces deux dernières semaines, les deux tiers ont déclaré des « situations très difficiles ».

Au niveau national, un questionnaire réalisé auprès de 3 600 enseignants par le SNUipp-FSU, majoritaire au primaire, et dévoilé en février, n'a pas envoyé de signal plus encourageant : à peine plus d'un sondé sur cinq (22 %) voyait dans la réforme une amélioration pour l'apprentissage des élèves. Ils étaient en revanche 75 % à estimer que leurs conditions de travail s'étaient dégradées.

Quant aux enseignants, ils ne savent pas sur quel pied danser. Pour la secrétaire départementale du principal syndicat du primaire, le Snuipp, "ce n’est pas très sérieux de ne pas pouvoir donner les horaires de son école aux parents". Sophia Catella relaie le ras-le-bol des enseignants, lassés des soubresauts de cette réforme. "On demande un cadrage national des horaires, car ce n'est pas acceptable que l'école dépende de la couleur politique des communes." "Qu’en sera-t-il dans six ans ?", s’insurge-t-elle.

Globalement, les avis des enseignants sont très partagés sur cette réforme. Dans les communes qui l’appliquent déjà, depuis la rentrée 2013, le bilan est positif dans les écoles élémentaires, mais il est plutôt négatif en maternelle, d’après le Snuipp. Denis Godeau enseigne à Montmeyran, en moyenne et grande section. Il estime que les enfants ont manqué de temps d’école cette année, car les après-midi sont trop courts. "On a l'impression qu'on est tout le temps sur le qui-vive, témoigne-t-il, les enfants qui dorment n'ont quasiment plus d'école l'après-midi."

"L'ouverture des écoles le mercredi matin et les activités périscolaires entraîneront des dépenses importantes qui ne seront pas compensées par l'aide promise par l'Etat", estime Jean-Claude Gaudin. Résultat : "Les impôts locaux devront être augmentés au prochain budget", précise-t-il.

A ce jour, les familles n’ont aucune information précise sur l’organisation prévue dans les écoles publiques de la ville. A Poligny, aucune prise en charge n'est proposée aux familles à la fin de l'enseignement à 15 h 45 ! » Aussi, la FCPE 05 « exige que la prise en charge des enfants soit organisée par la municipalité étant donné que l'Etat octroie à toutes les communes 50€ par élève.

Que fait la mairie de Poligny de cette subvention versée pour mieux organiser les temps de la journée des enfants ? » La FCPE 05 dénonce également « le flou organisé par le ministère de l’Education Nationale » et dit non au décret Hamon. Elle demande au Recteur de l’Académie d’Aix- Marseille de ne pas valider les horaires « qui n’apportent pas les améliorations voulues pour l’enseignement, qui sont contraires au respect du rythme de l’enfant et qui vont aggraver les inégalités entre les familles. »

The Goon a écrit:Rythmes scolaires : le coup de poker de certains maires

Quant aux enseignants, ils ne savent pas sur quel pied danser. Pour la secrétaire départementale du principal syndicat du primaire, le Snuipp, "ce n’est pas très sérieux de ne pas pouvoir donner les horaires de son école aux parents". Sophia Catella relaie le ras-le-bol des enseignants, lassés des soubresauts de cette réforme. "On demande un cadrage national des horaires, car ce n'est pas acceptable que l'école dépende de la couleur politique des communes." "Qu’en sera-t-il dans six ans ?", s’insurge-t-elle.

Globalement, les avis des enseignants sont très partagés sur cette réforme. Dans les communes qui l’appliquent déjà, depuis la rentrée 2013, le bilan est positif dans les écoles élémentaires, mais il est plutôt négatif en maternelle, d’après le Snuipp. Denis Godeau enseigne à Montmeyran, en moyenne et grande section. Il estime que les enfants ont manqué de temps d’école cette année, car les après-midi sont trop courts. "On a l'impression qu'on est tout le temps sur le qui-vive, témoigne-t-il, les enfants qui dorment n'ont quasiment plus d'école l'après-midi."

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le "les enseignants sont très partagés" c'est le message que veut faire passer le SNUipp coute que coute pour justifier son inaction.

The Goon a écrit:Rythmes scolaires : Hamon met en garde les maires qui n'appliqueront pas la réforme

« Quand vous avez un maire qui comme à Valence dit qu'il n'organisera rien, je demande aux parents d'élèves de lui demander à lui ce qu'il fait de ces cinquante euros ? » dit Benoît Hamon. « Si un maire décidait de ne pas ouvrir l'école le mercredi alors qu'il doit y avoir classe, c'est aussi absurde qu'un maire qui n'ouvrirait pas une école le dimanche alors que c'est un jour de vote. C'est illégal. Ce n'est pas possible. Et je ne vois pas des maires s'entêter dans une posture comme celle-là. C'est parfaitement illégal et ils seraient condamnés comme tels ».

forrester1 a écrit:

The Goon a écrit:Rythmes scolaires : Hamon met en garde les maires qui n'appliqueront pas la réforme

« Quand vous avez un maire qui comme à Valence dit qu'il n'organisera rien, je demande aux parents d'élèves de lui demander à lui ce qu'il fait de ces cinquante euros ? » dit Benoît Hamon. « Si un maire décidait de ne pas ouvrir l'école le mercredi alors qu'il doit y avoir classe, c'est aussi absurde qu'un maire qui n'ouvrirait pas une école le dimanche alors que c'est un jour de vote. C'est illégal. Ce n'est pas possible. Et je ne vois pas des maires s'entêter dans une posture comme celle-là. C'est parfaitement illégal et ils seraient condamnés comme tels ».

Les arguments de BH sont risibles et pathétiques.....

The Goon a écrit:Rythmes scolaires : la FCPE en colère

A ce jour, les familles n’ont aucune information précise sur l’organisation prévue dans les écoles publiques de la ville. A Poligny, aucune prise en charge n'est proposée aux familles à la fin de l'enseignement à 15 h 45 ! » Aussi, la FCPE 05 « exige que la prise en charge des enfants soit organisée par la municipalité étant donné que l'Etat octroie à toutes les communes 50€ par élève.

Que fait la mairie de Poligny de cette subvention versée pour mieux organiser les temps de la journée des enfants ? » La FCPE 05 dénonce également « le flou organisé par le ministère de l’Education Nationale » et dit non au décret Hamon. Elle demande au Recteur de l’Académie d’Aix- Marseille de ne pas valider les horaires « qui n’apportent pas les améliorations voulues pour l’enseignement, qui sont contraires au respect du rythme de l’enfant et qui vont aggraver les inégalités entre les familles. »

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Lilypims a écrit:Quand je lis "la FCPE exige", j'ai des envies de meurtre. À coups de boomerang, oui, pourquoi pas.

Sous les ors de l'Hôtel de ville, jeudi 12 juin, quatre « axes d'amélioration » ont été avancés à l'occasion d'un « comité de suivi de la réforme » réunissant le petit monde des 663 écoles publiques parisiennes (syndicats d'enseignants, représentants des animateurs, des parents, du rectorat...). Il a été question d'un renforcement de la coordination entre enseignants, animateurs et associations, de « plans de formation », de professionnalisation de la « fonction ménage » dans les écoles... mais aussi et surtout de ce qui se joue à l'école maternelle, point noir de la réforme.

La mairie suggère un « découpage » de l'heure et demie d'activités pour les 3-6 ans en trois temps : une phase de concentration, une étape plus « physique » (éveil corporel) suivie d'un « temps calme » (relaxation, contes, chansons...). Du bon sens quand il est question de jeunes enfants en quête de repères.

Une trentaine d’enseignants et de parents d’élèves se sont rassemblés devant la mairie de Gap, ce jeudi après-midi, afin de protester contre « l’opacité » qui entoure la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires dans les établissements de la ville.

Consultés, les Belfortains s'opposent à 77,51% à la semaine de 4,5 jours à l'école.

Le maire DVG de Montpellier, Philippe Saurel, a présenté aujourd'hui un nouveau projet d'application de la réforme des rythmes scolaires, la réforme précédente présentée en mai ayant été retoquée par le conseil des écoles.

Le nouveau projet prévoit une heure et demie de temps périscolaire (16h00 à 17h30) deux jours par semaine, les lundi/jeudi ou mardi/vendredi, en alternance les deux autres jours avec de l'étude surveillée. La dernière heure (17h30 à 18h30) est simplement consacrée à de la garderie.