Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

Sur un point du débat, Jean-Marie Guisnet a affirmé la position des DDEN : « S’il n’y a pas classe le vendredi après-midi, ça me fait penser à un moteur qu’on a du mal à remettre en route après un trop long arrêt ! Le vendredi après-midi doit être scolaire. »

D’autres réactions ont émergé quant à la gratuité, la cohérence des temps impartis à la mise en place des rythmes scolaires, la validité de l’intervention des enseignants... La priorité a été rappelée par le président : « Faire passer l’intérêt de l’enfant au-dessus de certains blocages en mettant de l’huile dans les rouages... » À suivre à la rentrée !

« Pourquoi avoir choisi le samedi matin plutôt que le mercredi ? », s’interrogeaient certains, mécontents de ce choix. « Il est impossible de trouver un accord général sur un sujet aussi complexe. Il nous a fallu tenir compte des contingences locales. Nous avons pris l’avis de chronobiologistes qui sont favorables à une coupure en milieu de semaine », a argumenté le maire. Autre question : « Que fait-on des enfants qui ne participent pas aux ateliers ? » Là encore, l’élu s’est voulu rassurant : « L’enjeu est que tous les enfants participent. Nous réfléchirons à ce cas de figure. Le projet n’est pas figé, il évoluera pour satisfaire le plus grand nombre ».

Les inscriptions aux ateliers seront prises en mairie, du 23 juin au 18 juillet.

« Appliquer la semaine de 4 jours, comme on veut le faire dans certaines communes, c’est illégal. Nous ne le ferons donc pas, explique donc le maire, mais les TAP, eux, ne sont pas obligatoires. On peut les appliquer ou non. Actuellement, nous ne pouvons le faire… »

comment réussir la réforme des rythmes scolaires pour qu’elle soit profitable à nos enfants ? Comment créer une véritable cohérence entre périodes d’activités périscolaires et temps de classe ? Comment associer tous les partenaires (parents, enseignants, associations, clubs…) pour élaborer un projet ambitieux au bénéfice de tous les enfants ?

Pas opposés à la réforme (contrairement aux "gilets jaunes"), ces parents d'élèves réclament un report et dénoncent le manque de dialogue et d'écoute ainsi que "le flou dans l'organisation" mise en place par la communauté de communes d'Amfreville-la-Campagne.

La mairie de Saint-Etienne a présenté son application de la réforme des rythmes scolaires pour la rentrée 2014. Après débats et consultations, il y aura trois régimes différents dans la commune : les écoles privés qui n'appliquent pas la réforme Peillon ; les écoles publiques qui l'appliquent et où les enfants termineront à 15h45 ; et puis une expérimentation dans une dizaine d'écoles où les enfants finiront à 16h30 mais n'auront pas cours deux après-midis par semaine.

Catsoune a écrit:Les 24 heures hebdomadaires ne sont pas obligatoires, ces écoles rattrapent peut être sur une semaine de vacances.

Irrecevable. Le rectorat a retoqué le «projet pédagogique expérimental» de la mairie proposant une alternative à la réforme des rythmes scolaires. «Il n’est pas dans le cadre de la loi puisqu’elle prévoit cinq matinées et que la ville a proposé un projet sur seulement quatre matinées, explique-t-on au rectorat. C’est incontournable: les horaires ont été arrêtés».

Du côté des parents d'élèves, qui ont rencontré les élus vendredi dernier, l'inquiétude est toujours palpable. Ils estiment notamment que le recrutement des centaines d'intervenants nécessaires à la mise en place de la réforme, n'en est qu'à son « balbutiement ».

Quant au coût de la réforme, il est estimé à près d'1,3 million sur une année scolaire pleine

The Goon a écrit:La copie de la ville de Marseille sur les rythmes scolaires à revoir

Irrecevable. Le rectorat a retoqué le «projet pédagogique expérimental» de la mairie proposant une alternative à la réforme des rythmes scolaires. «Il n’est pas dans le cadre de la loi puisqu’elle prévoit cinq matinées et que la ville a proposé un projet sur seulement quatre matinées, explique-t-on au rectorat. C’est incontournable: les horaires ont été arrêtés».

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. Pourquoi la réforme n’est pas prête ?

On est à quelques jours des grandes vacances mais une bonne partie des communes ne sait pas encore exactement comment s’organisera la réforme. La raison : le calendrier. Avec les municipales, la moitié des maires (26 sur 53) ont changé. Ils avaient deux mois pour travailler. Ajoutez à cela un nouveau ministre et un assouplissement qui a été proposé (lire ci-dessous).

3. Qui est content ?

Si certains élus approuvent la réforme, les parents sont en majorité contre. Les raisons de la colère : le coût, le changement d’organisation et le manque de cohérence. « Même avec la meilleure volonté du monde, c’est très très difficile », insiste l’adjointe en charge du dossier à Blaringhem, Bernadette Jourdain. « Les familles nous disent : On se sent pris en otages, n’hésite pas à rapporter Pascale Algoët, adjointe aux affaires scolaire d’Estaires. Dans l’idéal, la réforme n’est pas critiquable mais elle a complètement perdu son esprit. On bouscule l’homogénéité du territoire. » Dans le petit village de Lynde, le maire, Jacques Hermant, a même vu atterrir sur son bureau une pétition de l’ensemble des parents d’élèves contre la réforme, « mais si les maires ne respectent pas la loi, qui va la respecter ? »

4. Quelle est l’organisation classique ?

Il n’y en a pas. Le système varie d’une commune à une autre. Seul un village, Strazeele, a opté pour l’école le samedi matin (l’année dernière). Quant aux fameux temps d’activité périscolaires (TAP), c’est chacun à sa sauce : deux soirs par semaine ou tous les soirs dans la semaine ou même parfois… le midi (comme au Doulieu) ! Enfin, une poignée de villes préfèrent la demi-journée dans la semaine (lire ci-dessous). Les TAP vont de la garderie aux interventions de qualité.

5. Pourra-t-on changer d’école librement ?

C’est la crainte de certains élus : que les parents choisissent des écoles en fonction des contraintes pratiques. Mais pour cela, il faudra, comme c’est le cas actuellement, demander une dérogation. La mairie de la commune souhaitée acceptera ou non.

Parmi les exceptions...

C’est un décret paru le 8 mai : pour calmer la fronde, le nouveau ministre de l’Éducation proposait un assouplissement. En gros, la possibilité de regrouper tous les temps d’activité périscolaires sur une demi-journée.

En Flandre, huit communes ont sauté sur l’occasion : cette organisation est plus simple pour monter les activités, recruter, trouver des locaux, selon les élus concernés. Seul bémol : pour certains, cela va à l’encontre de l’esprit de la réforme puisque les autres journées de classe ne sont plus allégées. « C’est vrai que les rythmes ne sont peut-être pas respectés mais selon les enseignants, les enfants sont moins réceptifs aux apprentissages le vendredi après-midi », juge Béatrice Descamps, maire de Méteren. Dans cette commune, ainsi qu’à Blaringhem, Lynde, Morbecque, Renescure, Thiennes et Winnezeele, le vendredi après-midi devrait donc (si les dérogations sont acceptées) être consacré aux activités. À Steenwerck, ce sera le mardi dans une école (Jean-Monnet), le jeudi dans une autre (à la Croix du Bac).

À noter, un conflit à Sercus : ici, c’est le conseil d’école qui s’est positionné en faveur d’une après-midi, ce que refusait la municipalité. C’est l’Inspection d’académie qui tranchera.

Et attention aux parents des autres communes : ne vous réjouissez pas trop vite ! Les élus l’avouent : si aucune participation n’est demandée cette année, la situation sera réévaluée dès la rentrée d’après. La formule consacrée : « Pour l’instant, c’est gratuit. » Tout est dans le « pour l’instant », d’autant qu’il n’y aura plus d’aides de l’État en 2015.

Le portefeuille des familles devrait donc trinquer. En tous les cas, la réforme va grever le budget des communes.

Caroline Fel le concède bien volontiers : elle était « opposée à la réforme. J’ai changé d’avis sur la cinquième matinée de travail, qui semble être plus que favorable à l’apprentissage."

La maire GRAM du 1er arrondissement demande une expérimentation de la réforme des rythmes scolaires spécifique à son arrondissement.

Pour Karine Dorange, le décret Hamon n'est qu'« une réécriture » de la réforme Peillon. « C'est une manière de dire aux municipalités : "Vous savez gérer le mercredi, vous saurez gérer le vendredi après-midi. Débrouillez-vous ". Mais nous ne pouvons pas gérer l'ensemble des élèves. Nous comptons 3.000 enfants scolarisés et nous estimons que deux tiers resteront pour les Temps d'activités périscolaires (TAP), le vendredi après-midi. Il va falloir une organisation qualitative et intéressante. »

Les syndicats vont encore plus loin en soulignant le fait que "tout a été fait pour que les conseils d'école se prononcent en faveur du projet de réforme" et insistent sur l'idée de manipulation. Selon eux, le manque de temps à empêcher une concertation approfondie et les parents d'élèves ont eu "peur du vide" : "Si vous refusez ces rythmes, on ne sait pas ce qui sera appliqué à la rentrée". L'interrogation sur les chiffres annoncés par la ville (soit sur 166 conseils d'école, 6 écoles sont neutres c'est-à-dire qu'il y avait autant de voix pour que de voix contre, 81 écoles sont favorables et 78 sont contre) est grande pour les syndicats qui soulignent "un manque de transparence".

Les syndicats pointent également du doigt le fait que les directeurs d'école continueront à percevoir leurs indemnités consacrées à la gestion du périscolaire, alors que ce n'est plus eux qui en auront la charge mais les directeurs de centres de loisirs recrutés par la Ville, ce qui aurait permis à la Ville "de les mettre dans leur poche".