Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

Le maire DVG de Montpellier, Philippe Saurel, a présenté aujourd'hui un nouveau projet d'application de la réforme des rythmes scolaires, la réforme précédente présentée en mai ayant été retoquée par le conseil des écoles.

Le nouveau projet prévoit une heure et demie de temps périscolaire (16h00 à 17h30) deux jours par semaine, les lundi/jeudi ou mardi/vendredi, en alternance les deux autres jours avec de l'étude surveillée. La dernière heure (17h30 à 18h30) est simplement consacrée à de la garderie.

Hier, plus d'une trentaine de communes avaient rejoint un collectif départemental qui demande « un assouplissement du calendrier, voire une suspension de cette réforme inapplicable en l'état dans de bonnes conditions ».

« Nos protestations ne sont pas politiques », souligne le collectif qui dénonce la mise en œuvre de la réforme, tout au moins dans la forme. « Cette réforme qui était censée améliorer les conditions d'apprentissage de l'enfant ne répond nullement à ses objectifs…, écrivent-ils dans une motion commune. Elle fragilise les principes fondateurs de l'école républicaine qui avait pour mission de réduire les inégalités au travers d'un service obligatoire et gratuit, identique sur l'ensemble du territoire… Elle reporte sur les élus que nous sommes des responsabilités et des conséquences dont nous n'avons pas la charge et la maîtrise. »

Luigi_B a écrit:Moi j'apprends des choses en lisant "Le Monde" : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

A propos des rythmes à Paris :

Sous les ors de l'Hôtel de ville, jeudi 12 juin, quatre « axes d'amélioration » ont été avancés à l'occasion d'un « comité de suivi de la réforme » réunissant le petit monde des 663 écoles publiques parisiennes (syndicats d'enseignants, représentants des animateurs, des parents, du rectorat...). Il a été question d'un renforcement de la coordination entre enseignants, animateurs et associations, de « plans de formation », de professionnalisation de la « fonction ménage » dans les écoles... mais aussi et surtout de ce qui se joue à l'école maternelle, point noir de la réforme.

La mairie suggère un « découpage » de l'heure et demie d'activités pour les 3-6 ans en trois temps : une phase de concentration, une étape plus « physique » (éveil corporel) suivie d'un « temps calme » (relaxation, contes, chansons...). Du bon sens quand il est question de jeunes enfants en quête de repères.

Heureusement qu'il y a les rythmes : je pense qu'aucun enseignant de maternelle n'aurait songé à de telles activités !   

B. Hamon a écrit:"ce sont les élèves les plus défavorisés qui ont besoin de plus d’école."

B. Hamon a écrit:plus d’école, ça ne veut pas dire plus d’heures d’enseignement, mais une meilleure répartition de ces heures...

Bouxwiller et sept autres communes du pays de Hanau ont été invitées à une réunion avec la directrice d’académie des services de l’éducation nationale, mercredi soir. « Nous n’avons pas réussi à nous mettre d’accord et on nous a sommés d’appliquer ces horaires », explique Alain Janus qui qualifie cette discussion de « dialogue de sourds ». Chacun campe donc sur ses positions. L’Education nationale demande à ce que la loi soit respectée et les élus de Bouxwiller répondent que techniquement le délai est trop court pour mettre en place les activités périscolaires nécessaires dans le cadre de ces nouveaux horaires. Cette fronde n’est pas la première, la ville de Colmar s’est également lancée dans un tel bras de fer

La solution pourrait être un regroupement des activités périscolaires le vendredi après-midi, comme la majorité des conseils d'école interrogés par l'académie en ont exprimé le souhait, et une matinée de classe supplémentaire le mercredi matin sans cantine car cela coûterait 6 millions d'euros, explique Danièle Casanova.

Cette solution, qui a été adoptée par Lyon notamment, «ne va pas du tout dans l'esprit du décret. Elle n'allège pas la journée d'école et ajoute une matinée où les enfants doivent se lever!» remarque Mme Casanova.

«Nous sommes contre cette réforme, car c'est un désengagement complet de l'État qui dicte sa loi puis dit aux maires de se débrouiller sans couvrir les dépenses, appuie Céline Fabre, de l'association Gilets jaunes, qui lutte depuis un an contre cette réforme. Si Hamon ne fait pas quelque chose avant les vacances, on lui garantit un enfer à la rentrée!» L'association compte sur les 50 recours déposés contre les décrets Peillon et Hamon pour obtenir le retrait de la réforme.

The Goon a écrit:Rythmes scolaires : bras de fer à Marseille

La solution pourrait être un regroupement des activités périscolaires le vendredi après-midi, comme la majorité des conseils d'école interrogés par l'académie en ont exprimé le souhait, et une matinée de classe supplémentaire le mercredi matin sans cantine car cela coûterait 6 millions d'euros, explique Danièle Casanova.

Cette solution, qui a été adoptée par Lyon notamment, «ne va pas du tout dans l'esprit du décret. Elle n'allège pas la journée d'école et ajoute une matinée où les enfants doivent se lever!» remarque Mme Casanova.

«Nous sommes contre cette réforme, car c'est un désengagement complet de l'État qui dicte sa loi puis dit aux maires de se débrouiller sans couvrir les dépenses, appuie Céline Fabre, de l'association Gilets jaunes, qui lutte depuis un an contre cette réforme. Si Hamon ne fait pas quelque chose avant les vacances, on lui garantit un enfer à la rentrée!» L'association compte sur les 50 recours déposés contre les décrets Peillon et Hamon pour obtenir le retrait de la réforme.

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carolette a écrit:"Un enfer à la rentrée" : ne rêvons pas non plus, les Gilets Jaunes ne fédèrent pas grand monde, en fait, même si ce sont eux qu'on entend le plus. L'été va au contraire finir de contribuer à ce que la réforme soit entérinée partout, avec ou sans bonne volonté...

doublecasquette a écrit:Le temps viendra où il n'y aura plus de PE du tout dans les "écoles" maternelles et là... vous verrez ce que vous verrez !

Le SNUipp-FSU lance une alerte pour la rentrée. Il est temps de clarifier la situation des écoles. Un cadrage national de l’Education nationale est nécessaire et des mesures concrètes pour améliorer les conditions d’apprentissage des élèves et de travail des enseignants sont toujours une urgence.

The Goon a écrit:pour s'énerver :

Rythmes : confusion et inquiétudes à tous les étages

Le SNUipp-FSU lance une alerte pour la rentrée. Il est temps de clarifier la situation des écoles. Un cadrage national de l’Education nationale est nécessaire et des mesures concrètes pour améliorer les conditions d’apprentissage des élèves et de travail des enseignants sont toujours une urgence.

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il est temps de passer de passer de l'immobilisme à la position statique.

Concernant la maternelle, point noir de la réforme, l’évaluation est effectivement mitigée. L’offre est « à mieux adapter » aux 3-6 ans, dit ICC. Et de mentionner « des déplacements complexes et des locaux parfois inadaptés », « des animateurs qui ne sont pas toujours suffisamment spécialisés », ou encore des « ASEM (agents spécialisés des écoles maternelles) qui n’ont pas encore une formation suffisante ». Pour l’élémentaire, le bilan est plus positif : il est fait état d’« une satisfaction globale des enfants », d’une « bonne compréhension de la spécificité des ateliers par rapport au temps scolaire », même si le « besoin d’un nombre plus important d’activités corporelles et/ou créatrices » n’est pas éludé.

« L’organisation concrète et pratique se passe mieux qu’il y a quelques mois », reconnaît du bout des lèvres Jérôme Lambert, du syndicat d’enseignants SNUipp-FSU-Paris, fer de lance de la contestation en 2013, « mais le manque de cohérence des règles de vie au sein de l’école demeure ». « Dans une grande majorité d’écoles, la tension a diminué entre les équipes d’enseignants et d’animateurs », souligne, plus tempéré, Jean-Pierre Lubek, du syndicat UNSA-Animation-Paris, « mais s’il y a moins de querelles, il n’y a pas encore assez de collaboration ».

Ce vendredi en début de soirée, environ deux cents personnes se sont rassemblées devant la salle des sports de Fréthun, à l’appel d’un collectif de parents d’élèves de la commune, créateurs d’une page Facebook contre la réforme des rythmes scolaires.

Là où le bas blesse, c'est au niveau du mercredi : il n'y aura plus d'accueil pour le repas dans les centres de loisirs. Ces derniers ouvriront leur porte à 13 h 30.

La petite mairie aveyronnaise de Frédéric en est à son deuxième changement de cap. Faute d’animateur disponible sur quatre jours, la V2 ne prévoyait des activités périscolaires que le mardi et jeudi en première moitié d’après midi. «Mais, rebondissement, le Maire a annoncé en conseil municipal, qu’il boycotterait la réforme, s’étonne le professeur des écoles. Tout en envoyant le projet au ministère avec des après-midi vides. Comprendra qui pourra.»

Chez Maud dans la Drôme, ces moments de «garderie», dit-elle clairement, seront même payants. «Le nouveau maire qui avait fait de la lutte contre cette réforme le fer de lance de sa campagne a finalement décidé d’appliquer les horaires (fin des cours à 15h45 et école le mercredi matin) mais aucune activité ne sera proposée.» Un peu mieux, chez Salomé, des activités seront assurées, mais uniquement pour un tiers des enfants.

C’est le cas de Montigny-lès-Metz. Depuis un mois, cette ville fédère une fronde de plus de 70 élus mosellans qui ne veulent pas entendre parler de la semaine de 4,5 jours.

La démarche effectuée par les maires de Crac'h, Saint-Philibert et Locmariaquer auprès des instances académiques et de la préfecture n'a pas abouti. Une démarche soutenue par les conseils d'école des trois communes. « Nous avons été conviés à un entretien. On nous a été expliqué que la mesure prescrite par le décret avait un caractère obligatoire pour toutes les écoles publiques », explique Solene, déléguée de parents d'élèves au conseil d'école des Deux-Rivières.

Le ministre de l’Education, Benoît Hamon, veut en finir avec la polémique autour des rythmes scolaires qui a empoisonné toute la première partie du quinquennat. Alors que la réforme doit se généraliser à la rentrée à toutes les écoles publiques, il a décidé de déployer les grands moyens, entre menaces aux élus réfractaires et mots rassurants aux parents.
Vanter une réforme a minima

The Goon a écrit: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
c'est parce que l'école s'adapte aux rythmes de l'enfant, et tous les enfants sont différents ...

Cette loi est un enjeux majeur d éducation sauf qu elle a été mal expliqué et que les parents ne voient que leur intérêt ! C est la première fois que l éducation populaire peut œuvrer au côté de l éducation nationale qui reste un lieu hyper cloisonne et ferme ! Aujourd'hui en classe on fait de l instruction descendante et pas d éducation avec une méthode pédagogique globale !! Oui c est compliqué oui ça va prendre du temps mais cette réforme va enfin éduquer nos enfants et non plus juste les instruite   ( avec des compas qu on ne se ressert plus de notre vie)!!!

leyade a écrit:Désolée si je dévie le topic, je ne savais pas dans quel fil poster.

Je viens d'ouvrir un courrier de la mairie : TAP 1 heure tous les jours, après les cours. Bon, c'est ce qui était prévu. En maternelle, activité "accueil en jouant". Ok. Prix : 2,5 euros la séance, obligatoire. Quatre jours par semaine. 10 euros par semaine. Multiplié par 36 semaines : 360 euros.
Je vais donc cette année être forcée à payer 360 euros, une somme quand même, alors que l'année dernière, pour reprendre l'enfant à la même heure, c'est à dire la fin de l'école, obligatoire, c'était gratuit. Oui, certes, il ira à l'école deux heures et demie de plus, le mercredi matin, mais quand même...