Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

carolette a écrit:

The Goon a écrit:

carolette a écrit:Contre la réforme, mais pour l'assouplissement...
Journées tout aussi longues, mercredi préservés, mais deux semaines de vacances en moins...

c'était la formule pendant 20 ans, avant celle de Darcos en 2008 donc, dans plusieurs académies (environ 23%). Dans le Rhône ou en Vendée les collègues ne demandent pas autre chose. Si c'est 4 jours avec moins de vacances les journées seront raccourcies aussi. c'est mathématiques. Le volume horaire a diminué avec la réforme de Sarkozy.

Ma fille a testé les "petites" vacances d'une semaine et demi dans le Rhône (pas moi, j'enseignais en Isère, le mercredi matin au lieu du samedi), puis celles de deux semaines, et pour moi il n'y a pas photo : deux semaines, c'est mieux. Elle est bien plus reposée à la rentrée qu'elle ne l'était, et je constate la même chose chez sa petite soeur.

Alors 4 jours à 23h par semaine et deux semaines de vacances en moins (et reprendre plus tôt en août, ou finir plus tard en juillet dans nos classes, dans le sud, où on atteint fréquemment les 27 ou 28 degrés à l'intérieur, non merci !), au lieu de 24 heures et des journées plus courtes, très franchement je ne vois pas l'intérêt. Je préfère encore venir travailler le mercredi matin, et avoir des après-midi plus courts.

C’est une situation assurément déplaisante pour le nouveau ministre de l’Education nationale Benoît Hamon : lundi 5 mai, le Conseil supérieur de l’éducation (CSE), cette instance qui regroupe les syndicats enseignants, les représentants des parents d’élèves et les collectivités territoriales, a rejeté les "assouplissements" proposés par le ministre dans la mise en place des rythmes scolaires. 31 voix ont dit non, 27 se sont abstenues et seulement trois ont accepté

Dans les faits, ce rejet restera très probablement symbolique, car depuis le départ, le pouvoir de "nuisance" des communes est passablement limité dans le dossier des rythmes scolaires.

Et en cas de refus d'une commune de s’organiser, le directeur académique des services de l’éducation nationale (Dasen) - sorte de "sous-préfet" de la rue de Grenelle - est en droit de prendre un arrêté pour le faire à sa place. Et à la fin, décider à la place des élus réticents.

Au-delà d’un décret qui «ne satisfait personne mais qui ne génère pas d’opposition farouche», le Conseil supérieur de l’éducation a apporté un «soutien massif aux cinq matinées de classe» en rejetant les amendements permettant un retour à la semaine de quatre jours, relève Christian Chevalier du SE-Unsa.

Reste aussi la question de la pérennisation du financement des activités périscolaires. L’Association des maires de France (AMF) espère une annonce mercredi. Compte tenu du coût, des élus rechignent toujours à appliquer la réforme: Marseille demande un moratoire, le président de l’UMP Jean-François Copé un «libre choix» des communes. Le Front de gauche plaide lui pour une suspension.

A Plaisir, dans les Yvelines, la maire UMP envisage de ne pas passer à la semaine de quatre jours et demi en septembre prochain.

Donc, je ne rendrai pas ma copie. Puisque dans tout cela, les enfants auront des journées plus longues (école même durée totale, NAP/TAP, périscolaire, cantine, aide aux devoirs !) sans coupure médiane pour souffler un peu le mercredi. Les vacances, elles, resteront toujours aussi longues et disproportionnées. Les enfants de milieux défavorisés seront à la rue dès le vendredi midi, mais qu’est-ce que ce sera bien ! On aura appris à perdre en jouant…
Devant ce fiasco lamentable, tenons bon avec les parents pour la plupart opposés à la réforme, avec les villes qui ont déjà dit non : près de 2 500 en France à ce jour l’ont clairement formulé dont Marseille, Maisons-Alfort, Chartres, Menton, Toulon, Colmar, Janvry, Montargis... Et beaucoup d’autres s’inquiètent comme une majorité des maires du Rhône dont celui de Lyon (où les TAP seront payants) ou demandent le report, comme Montpellier. Dans certains départements (Val de Marne, Essonne, Réunion) une majorité des maires n’appliquera pas la réforme.

Mais de moratoire, Vanik Berberian ne veut pas en entendre parler. Selon lui, cela "enterrerait la réforme pour encore 30 ans". Pas question non plus de donner le libre-choix au maire d'appliquer ou non la réforme, comme le suggèrent plusieurs parlementaires UMP (voir nos articles ci-contre). Le représentant des maires ruraux milite quant à lui pour davantage de "souplesse".

Comme Benoît Hamon, Vanik Berberian ne pousse pas à l'excellence immédiate, et se réfère au "principe de réalité". Selon lui, une commune peut par exemple débuter des TAP d'une heure par semaine pendant quelques mois (au lieu de 3 heures), et pas forcément dès la rentrée scolaire. Il fait d'ailleurs remarquer que, dans son académie (l'académie d'Orléans-Tours), qui annonce que 93% des communes ont adressé leur projet, seuls trois dossiers comprennent de véritable projet éducatif, "les autres, ce ne sont que des emplois du temps", rapporte-t-il.

L'élu des Côtes-d'Armor va d'ailleurs jusqu'à s'interroger : "Faudrait-il encore parler d'Education nationale ?" Pour sa part, il plaide pour l'"Education territoriale", donnant pour exemple un enseignement de la musique qui pourrait être plus important en Bretagne qu'ailleurs.

The Goon a écrit:oulalala mais c'est un dangereux le président de l'AMRF.

Passons rapidement sur

Mais de moratoire, Vanik Berberian ne veut pas en entendre parler. Selon lui, cela "enterrerait la réforme pour encore 30 ans". Pas question non plus de donner le libre-choix au maire d'appliquer ou non la réforme, comme le suggèrent plusieurs parlementaires UMP (voir nos articles ci-contre). Le représentant des maires ruraux milite quant à lui pour davantage de "souplesse".

Comme Benoît Hamon, Vanik Berberian ne pousse pas à l'excellence immédiate, et se réfère au "principe de réalité". Selon lui, une commune peut par exemple débuter des TAP d'une heure par semaine pendant quelques mois (au lieu de 3 heures), et pas forcément dès la rentrée scolaire. Il fait d'ailleurs remarquer que, dans son académie (l'académie d'Orléans-Tours), qui annonce que 93% des communes ont adressé leur projet, seuls trois dossiers comprennent de véritable projet éducatif, "les autres, ce ne sont que des emplois du temps", rapporte-t-il.

2 choses :
1 pas d'activité LES premiers mois, jusqu'à présent j'avais entendu le premier mois, on se lâche, on se lâche
2 il reconnait qu'en fait les 94% de communes prêtes sont 94% de communes qui ont un papier avec le nom de la localité et horaires 2014-15 écrits dessus.

Mais c'est ensuite que le bon Vanik lâche le morceau :

L'élu des Côtes-d'Armor va d'ailleurs jusqu'à s'interroger : "Faudrait-il encore parler d'Education nationale ?" Pour sa part, il plaide pour l'"Education territoriale", donnant pour exemple un enseignement de la musique qui pourrait être plus important en Bretagne qu'ailleurs.

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may68 a écrit:Vanik ... j'ai envie d'être vulgaire ...  

Un questionnaire a été adressé ces jours-ci aux parents d'élèves des 28 écoles paloises, aux enseignants et à tous les autres membres de la communauté éducative. Les questions portent notamment sur les horaires de classe, la durée et les horaires de la pause déjeuner, et l'éventuelle fatigue ressentie par les enfants.

Mais les 6800 écoliers palois également sont interrogés.

Je constate que la majorité des acteurs de l’éducation, enseignants, syndicats, etc. sont contre. La réforme serait réclamée à cor et à cri par les enseignants et les parents, nous ne nous poserions pas de questions et nous l’appliquerions. Mais ce n’est pas ce que j’entends quand je fais le tour des écoles. De plus, l’État a fait une réforme, sans en prévoir son financement, ce qui est complètement irresponsable.

La ville de Bois-d'Arcy réclame un moratoire sur la réforme des rythmes scolaires.

A Argenteuil, la décision est irrévocable. « La réforme des rythmes scolaires ne s'appliquera pas à la rentrée 2014 », lâche au conseil municipal Georges Mothron le maire (UMP). La semaine de quatre jours restera donc en place

La ville de Melesse prépare la mise en place de la nouvelle organisation de la semaine scolaire, qui doit être effective à partir de la rentrée de septembre.
Des animations périscolaires seront proposées, du lundi au vendredi, de 13 h 45 à 14 h 55 et/ou de 15 h 40 à 16 h 45.

Cette conception particulière du dialogue et ces confusions n’étaient en effet pas simplement maladresses : elles visaient à occulter les véritables enjeux idéologiques de la question. Et ils étaient nombreux, en dépit des tentatives pour faire croire que les rythmes scolaires n’étaient un sujet ni de droite ni de gauche.

Comment ne pas voir que gratuité et marchandisation de la sphère éducation ne se livraient pas un duel frontal, et ce dans un contexte d’austérité et de désengagement de l’Etat ? Au final on sait très bien que les familles paieront l’addition, soit en tant que parents soit en tant que contribuables.

Comment ne pas y discerner une attaque violente contre le cadre national du système éducatif, et ce dans un contexte de déclinaison de l’acte III de la décentralisation ? Territorialisation, municipalisation et école à la carte constituent alors les nouveaux horizons.

Comment ne pas comprendre que les statuts des personnels étaient visés, et ce dans un contexte de remise en cause de la notion de service public ?

« Compte tenu du maintien de la réforme par le nouveau ministre de l’Éducation Benoît Hamon, il m’a paru important que les personnes directement impactées par ce décret puissent faire savoir leur positionnement sur la question et que cela ne soit pas uniquement le choix de la municipalité », commente Jean-Philippe Dugoin-Clément.

« Je ne m’attendais pas à voir autant de votants, avoue Jean-Philippe Dugoin-Clément. Et de voir un tel écart entre les différentes propositions, ça reflète vraiment les attentes des gens. Je pense que si on le faisait dans 15 villes nous aurions peu ou prou les mêmes résultats ».

le gouvernement « doit permettre à une partie des communes d’adapter et d’expérimenter des organisations ne correspondant pas entièrement aux textes présents dans la réforme ». « Suite au vote, espérons juste qu’il y aura du bon sens de la part du gouvernement »

forrester1 a écrit:Le fond d’amorçage est renouvelé pour l'année prochaine pour les communes les plus en difficulté.....uniquement. Cela suffira t'il à calmer la fronde de certains maires?

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Ils s’entêtent encore et encore... 

D’'autant qu'’il n'’est pas dit que l’'annonce faite, ce jour, par Benoît Hamon suffise aux collectivités : c’'est un fonds d’'amorçage « pérennisé » que ne cesse de réclamer l’'AMF, et pas seulement une aide reconduite « pour un an », comme l’a dit le ministre.

les députés Front de gauche ont appelé, mardi, à suspendre ce texte. « On a un vrai problème, les communes sont dans les pires difficultés, il faut une suspension pour qu'on reprenne le débat sur ces rythmes éducatifs, a estimé devant la presse leur chef de file, André Chassaigne (PCF, Puy-de-Dôme). Cette réforme a été très mal engagée. Elle est depuis le début très mal conduite et il faut qu'elle soit revue complètement, et qu'on arrête ces bricolages d'un ministre à l'autre. » Le député ajoutant que « ce vrai problème du rythme des enfants » débouchait aujourd’hui sur une « pantalonnade »

"Ce n'est pas une guerre ouverte, nous sommes des républicains. Nous demandons du temps car nous ne voulons pas d'une réforme au rabais pour nos enfants"

Cécile Bourrel a écrit:Elle a évoqué l'attachement de la FCPE à une réforme de l'école qui passe par celle des rythmes scolaires, ce qu'elle reproche toutefois au décret et notamment le coût qu'il pourrait générer pour les parents.

elena3 a écrit:Quand je lis les déclarations de la FCPE, du SE ou du SGEN, je me demande s'ils sont totalement malhonnêtes ou extrêmement crétins...