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- thay82Je viens de m'inscrire !
Moi aussi je trouve cette question passionnante (plurilinguisme/contact des langues-cultures). Parler plusieurs langues a l'avantage d'avoir une vision ouverte du monde et de ne pas évoluer dans un univers clos. Cela influe sans doute sur nos représentations. Par contre, je ne pense pas que l'on développe une seconde ou une autre personnalité d'une langue à l'autre, mais que l'on est amené à exprimer sa pensée différemment (à travers les tournures linguistiques propres à chaque langue et en s'appropriant les codes culturels des pays où l'on se trouve). On a sans doute une manière de s'exprimer ou une attitude différente, mais notre personnalité (introvertie, extravertie etc …) ne change pas, du moins je n'ai pas l'impression de changer lorsque je passe de l'espagnol au français ou au portugais (voire russe mais c'est plus rare et je n'ai pas un degré de maîtrise suffisant). Après, je côtoie (travail+amis) beaucoup de chinois et de coréens et je n'ai pas l'impression qu'ils ont une autre personnalité lorsque nous échangeons en français. J'aimerais bien apprendre ces langues, mais je n'ai pas forcément le temps, c'est dommage :-(
- CasparProphète
Ce n'est pas vraiment la personnalité qui change, plutôt la façon d'être ou le comportement en effet. Apprendre une langue c'est en effet un accès direct à une autre culture (j'enfonce une porte ouverte), y compris des articles ou des livres qui ne sont pas traduits en français et qu'on ne pourrait pas lire autrement.
Pour le chinois et le coréen: bon courage. deux langues complètement différentes mais qui ne doivent pas être faciles à maîtriser. Les sinogrammes, c'est long à apprendre, surtout vers la fin... et il paraît que les verbes coréens peuvent vous rendre chèvre (mais l'alphabet hangul est très attirant).
Sur ce forum, j'ai lu le témoignage d'un collègue qui prépare l'agrégation d'espagnol et était dégoûté qu'il lui faille passer une épreuve de portugais (sur le mode "à quoi ça sert?"), j'avoue avoir été choqué qu'un hispanisant trouve inutile d'apprendre une des grandes langues mondiales au prix d'un effort relativement minime compte-tenu de la proximité de deux langues en question.
Pour le chinois et le coréen: bon courage. deux langues complètement différentes mais qui ne doivent pas être faciles à maîtriser. Les sinogrammes, c'est long à apprendre, surtout vers la fin... et il paraît que les verbes coréens peuvent vous rendre chèvre (mais l'alphabet hangul est très attirant).
Sur ce forum, j'ai lu le témoignage d'un collègue qui prépare l'agrégation d'espagnol et était dégoûté qu'il lui faille passer une épreuve de portugais (sur le mode "à quoi ça sert?"), j'avoue avoir été choqué qu'un hispanisant trouve inutile d'apprendre une des grandes langues mondiales au prix d'un effort relativement minime compte-tenu de la proximité de deux langues en question.
- PatissotDoyen
Le problème dans la thèse avancée est comme le soulignait Yorick la notion de personnalité qui pose des problèmes de définition. La personnalité renvoie communément à l'ensemble des traits de caractère, des attitudes et comportements qui singularisent une personne. Cela suppose que l'on puisse associer à chaque individu un ensemble de caractéristiques relativement invariables propre à chacun, la notion n'aurait aucun intérêt si les éléments constitutifs de la "personnalité" ne reposait que sur une observation à un temps donné (la personnalité serait alors changeante, fluctuante, dépendrait du contexte d'observation, serait soumis à une forme d'aléa, etc). Mais a priori rien n'assure la continuité dans le temps des caractères décrits (on pense par exemple à l'usage de médicaments/drogues, au cas de l'amnésie, etc). Ainsi la personnalité apparait plutôt comme une esquisse incertaine qu'une photographie précise d'un individu. La question semble être plutôt de savoir dans quelle mesure l'apprentissage ou plutôt l'usage d'une langue étrangère peut infléchir notre caractère, notre pensée (la pensée étant indissociable de la langue dans laquelle on s'exprime ?!) et nos attitudes.
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« Déjà, certaines portions de ma vie ressemblent aux salles dégarnies d'un palais trop vaste, qu'un propriétaire appauvri renonce à occuper tout entier. »
- User17706Bon génie
Oui, absolument.Patissot a écrit: La personnalité renvoie communément à l'ensemble des traits de caractère, des attitudes et comportements qui singularisent une personne. Cela suppose que l'on puisse associer à chaque individu un ensemble de caractéristiques relativement invariables propre à chacun, la notion n'aurait aucun intérêt si les éléments constitutifs de la "personnalité" ne reposait que sur une observation à un temps donné (la personnalité serait alors changeante, fluctuante, dépendrait du contexte d'observation, serait soumis à une forme d'aléa, etc). Mais a priori rien n'assure la continuité dans le temps des caractères décrits (on pense par exemple à l'usage de médicaments/drogues, au cas de l'amnésie, etc). Ainsi la personnalité apparait plutôt comme une esquisse incertaine qu'une photographie précise d'un individu. La question semble être plutôt de savoir dans quelle mesure l'apprentissage ou plutôt l'usage d'une langue étrangère peut infléchir notre caractère, notre pensée (la pensée étant indissociable de la langue dans laquelle on s'exprime ?!) et nos attitudes.
Les diverses positions esquissées sur le fil traduisent à mon sens beaucoup plus les diverses « tentations explicitatives » associées au concept de « personnalité » que quoi que ce soit d'autre. C'est ça, conceptuellement, qui bouge, c'est dans ce rouage-là du mécanisme qu'il y a surtout du jeu.
D'autant que dans les articles de départ il est fait état du sentiment des locuteurs eux-mêmes, y compris lorsqu'ils sont “not-so-fluent” (dixit l'un d'eux) dans les langues qu'ils parlent. On ne peut exclure que le fait de passer à une langue moins maîtrisée, ou différemment employée (c'est souvent le cas : qui a, de deux langues, exactement le même usage ?), n'influe pas seulement sur la perception que pourrait avoir un observateur extérieur, mais aussi, pourquoi pas ?, sur la perception que le locuteur a de lui-même. (Il y a fort à parier que, de toute façon, ces deux types de perception ne sont pas mutuellement indépendants.)
C'est d'autant plus naturel qu'on fait dans une langue ce qu'on sait faire dans cette langue. Je baragouine deux-trois langues, mais je ne sais pas engueuler les gens dans toutes, pour reprendre l'exemple de MrB. Inversement il y a des langues dans lesquelles je crois bien que je ne sais que dire d'infâmes vulgarités
- lumeekaExpert spécialisé
La personnalité peut aussi être définie non pas en terme de ce que l'on est, mais aussi de ce que l'on n'est pas ou de ce que l'on s'interdit d'être, voir The Diceman de "Luke Rhineheart" (George Cockcroft de son vrai nom) dans lequel le protagoniste explore toutes les facettes de sa personnalité en lançant un dé.
Les exemples de Patissot me semblent assez pertinents. Des troubles neurologiques survenus à la suite d'un accident, l'utilisation de psychotropes ou la schizophrénie (par exemple) indiquent que la personnalité n'est pas fixée à jamais. Les hormones peuvent influer également...
Quant à l'usage d'une deuxième langue et de son impact sur la personnalité, je reste dubitative comme je l'ai déjà écrit plus haut. En revanche, certaines différences lexicales ou grammaticales sont intéressantes: l'utilisation d'un genre féminin ou masculin est plutôt étrange d'un point de vue anglo-saxon, peut-être même poétique. L'absence de mots ou la présence de mots dans une langue sont aussi assez évocateurs d'une façon de penser, je trouve (le "schadenfreude" allemand ou le contribuable français qui contribue généreusement et son opposé anglais qui n'est qu'un taxpayer, un payeur d'impôts...). On peut aussi lire Chomsky.
Les exemples de Patissot me semblent assez pertinents. Des troubles neurologiques survenus à la suite d'un accident, l'utilisation de psychotropes ou la schizophrénie (par exemple) indiquent que la personnalité n'est pas fixée à jamais. Les hormones peuvent influer également...
Quant à l'usage d'une deuxième langue et de son impact sur la personnalité, je reste dubitative comme je l'ai déjà écrit plus haut. En revanche, certaines différences lexicales ou grammaticales sont intéressantes: l'utilisation d'un genre féminin ou masculin est plutôt étrange d'un point de vue anglo-saxon, peut-être même poétique. L'absence de mots ou la présence de mots dans une langue sont aussi assez évocateurs d'une façon de penser, je trouve (le "schadenfreude" allemand ou le contribuable français qui contribue généreusement et son opposé anglais qui n'est qu'un taxpayer, un payeur d'impôts...). On peut aussi lire Chomsky.
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Animals are my friends... and I don't eat my friends. George Bernard Shaw
https://www.facebook.com/sansvoixpaca/
http://www.nonhumanrightsproject.org/about-us-2/
- dandelionVénérable
J'ai travaillé sur le sujet il y a fort longtemps, et il ressortait tout de même qu'une personne maîtrisant parfaitement les deux langues adaptait son discours à la culture associée à la langue: par exemple, l'humour noir passe très bien en anglais, mais pas forcément dans une autre langue, et le locuteur adaptera. De même pour les expressions du langage courant, qui dénotent plus ou moins d'influence religieuse dans la société, et qui sont spontanément adaptée dans une langue plus 'laïque'. Je précise qu'en théorie, une maîtrise égale de deux langues, ça n'existe pas, mais les personnes évoluant dans un environnement bilingue, comme une zone proche de la frontière ou bilingue peuvent s'en approcher.
Bémol supplémentaire: les usages locaux de la langue vont l'adapter à la culture ambiante, ce qui fait qu'on observera des différences 'culturelles' au sein d'une même langue (influence de la classe sociale, du lieu notamment).
Bémol supplémentaire: les usages locaux de la langue vont l'adapter à la culture ambiante, ce qui fait qu'on observera des différences 'culturelles' au sein d'une même langue (influence de la classe sociale, du lieu notamment).
- CasparProphète
En même temps, il ne faut pas surinterpréter les différences lexicales et grammaticale. "I now pronounce you man and wife." VS "Je vous déclare mari et femme" par exemple.
On féminise les noms de professions en français, on a tendance à les masculiniser en anglais ("actor" de plus en plus souvent employé pour une femme) pour des raisons identiques de féminisme. Quid alors des langues ou les noms n'ont pas de genre?
On féminise les noms de professions en français, on a tendance à les masculiniser en anglais ("actor" de plus en plus souvent employé pour une femme) pour des raisons identiques de féminisme. Quid alors des langues ou les noms n'ont pas de genre?
- lumeekaExpert spécialisé
Je surinterprète peut-être car j'avais déjà réfléchi à ton exemple mais pour une autre raison que la tienne (qui est, je crois, de démontrer la présence de vocable anglais avec un genre): mari et femme comme dans homme et femme; même substantif en français; pas en anglais ce qui me fait aussi penser au verbe "to man" qui n'aura pas le même sens que "to woman". Faut que j'arrête...
Tu me concéderas quand même Caspar que d'expliquer à des anglophones que les mots représentant des concepts inanimés tels que "grenier", "avion", ou "internet" sont masculins mais que "cave", "voiture" ou "télévision" sont eux féminins, c'est un peu bizarre. De même pour le mot "victime", que l'on soit un homme ou bien une femme, on restera une victime dans la langue française. Qu'une chose et qu'un animal dont ne connait pas le sexe puissent avoir un genre les laisse perplexes - même s'il peut y avoir de rares occasions où ils le feront eux-mêmes: quelques animaux ont, comme en français, des équivalents féminins ou masculins; un bateau et un chat seront féminins car il y a une "idée d’affectuosité", ce qui en soit est intéressant aussi. Enfin pour moi. D'ailleurs, selon Lapaire et Rotgé, ce changement du "genre" au "neutre" se serait produit lors de la transition de l'Ancien au Moyen anglais.
Il y a une autre différence linguistique qui m'interpelle quant à son impact ou non sur la façon de penser le monde: le vouvoiement. Mais il faut que je retourne à mon Pouvoir politique et sa représentation en GB et aux US. Ah et Agir en trucmuche aussi.
Désolée pour le pavé.
Tu me concéderas quand même Caspar que d'expliquer à des anglophones que les mots représentant des concepts inanimés tels que "grenier", "avion", ou "internet" sont masculins mais que "cave", "voiture" ou "télévision" sont eux féminins, c'est un peu bizarre. De même pour le mot "victime", que l'on soit un homme ou bien une femme, on restera une victime dans la langue française. Qu'une chose et qu'un animal dont ne connait pas le sexe puissent avoir un genre les laisse perplexes - même s'il peut y avoir de rares occasions où ils le feront eux-mêmes: quelques animaux ont, comme en français, des équivalents féminins ou masculins; un bateau et un chat seront féminins car il y a une "idée d’affectuosité", ce qui en soit est intéressant aussi. Enfin pour moi. D'ailleurs, selon Lapaire et Rotgé, ce changement du "genre" au "neutre" se serait produit lors de la transition de l'Ancien au Moyen anglais.
Il y a une autre différence linguistique qui m'interpelle quant à son impact ou non sur la façon de penser le monde: le vouvoiement. Mais il faut que je retourne à mon Pouvoir politique et sa représentation en GB et aux US. Ah et Agir en trucmuche aussi.
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- CasparProphète
Lapaire et Rotgé je ne connais qu'eux, je les ai eux comme profs (smiley trop fier).
Bien sur qu'on peut commenter et interpréter le vocabulaire ou la grammaire ou encore comparer les langues, et heureusement car c'est très intéressant. Ton exemple "taxpayer" VS "contribuable" est très frappant mais il faudrait vraiment se pencher dessus pour en déduire des vérités sur les sociétés en question, qui en plus évoluent plus vite que les mots. Je ne sais pas si je suis clair... La linguistique telle qu'on l'étudie en fac d'anglais et pour les concours peut être passionnante, mais j'ai parfois aussi l'impression qu'on y coupe beaucoup les cheveux en quatre et qu'on y fait parfois ce que j'appelle des "surinterprétations", et les exemples sont le plus souvent tirés de la presse ou de la littérature, ce qui fausse les choses, mais je m'éloigne du sujet.
Bien sur qu'on peut commenter et interpréter le vocabulaire ou la grammaire ou encore comparer les langues, et heureusement car c'est très intéressant. Ton exemple "taxpayer" VS "contribuable" est très frappant mais il faudrait vraiment se pencher dessus pour en déduire des vérités sur les sociétés en question, qui en plus évoluent plus vite que les mots. Je ne sais pas si je suis clair... La linguistique telle qu'on l'étudie en fac d'anglais et pour les concours peut être passionnante, mais j'ai parfois aussi l'impression qu'on y coupe beaucoup les cheveux en quatre et qu'on y fait parfois ce que j'appelle des "surinterprétations", et les exemples sont le plus souvent tirés de la presse ou de la littérature, ce qui fausse les choses, mais je m'éloigne du sujet.
- lumeekaExpert spécialisé
J'ai un autre exemple! Dans L’épreuve de traductologie à l'Agrégation interne, les auteurs mettent en avant une autre différence, celle du répertoire des maladies qu'un public français aura peu de mal à comprendre mais qui sera trop technique pour un public anglais. Ainsi, un "lumbago" existera dans le dictionnaire anglais mais on le traduira par un "low back pain", un vulgaire mal de dos, ce qui impressionne moins.
Les Français auront des rhinopharyngites, des sinusites, des angines blanches, en Grande Bretagne il est question de ... "cold", un rhume quoi. Et avec un rhume, on travaille car ce n'est pas méchant. Mais si on lui met un nom bien gréco-méchant, alors là on souffre déjà beaucoup plus.
On est d'ailleurs tellement fort en maladie que l'on a même réussi à inventer La Crise de Foie, concept unique au monde, rappelons-le.^^ Et c'est marrant parce que les Français sont justement de gros hypocondriaques avec des pharmacies à tous les coins de rue.
Je comprends ton commentaire sur le côté capillotracté. D'ailleurs, si nous étions au Capes, j'arriverais à te faire un lien religieux: éthique du travail protestante Vs souffrance chronique chez les catholiques... :chat:
Les Français auront des rhinopharyngites, des sinusites, des angines blanches, en Grande Bretagne il est question de ... "cold", un rhume quoi. Et avec un rhume, on travaille car ce n'est pas méchant. Mais si on lui met un nom bien gréco-méchant, alors là on souffre déjà beaucoup plus.
On est d'ailleurs tellement fort en maladie que l'on a même réussi à inventer La Crise de Foie, concept unique au monde, rappelons-le.^^ Et c'est marrant parce que les Français sont justement de gros hypocondriaques avec des pharmacies à tous les coins de rue.
Je comprends ton commentaire sur le côté capillotracté. D'ailleurs, si nous étions au Capes, j'arriverais à te faire un lien religieux: éthique du travail protestante Vs souffrance chronique chez les catholiques... :chat:
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- dandelionVénérable
Lumeeka, il suffit parfois de traverser une frontière pour que les maladies changent de nom, dans une même langue: quand le pédiatre de ma fille m'a dit qu'elle avait un 'faux-croup', j'ai compris parce que je savais que le croup c'était la diphtérie (même que ça m'a trop servi d'avoir fait des lettres du coup ), et j'ai conclu que le faux-croup, c'est une laryngite.
Anecdote amusante: quand j'ai eu l'appendicite, j'ai été admise dans un hôpital universitaire proche de l'université où j'effectuais mon lectorat. Visite du grand chef entouré de son cortège d'étudiants. Une étudiante est envoyée au front et me demande 'Does your belly hurt?', j'ai répondu 'Do you mean my stomach?", le chef a rigolé, et je l'ai horriblement vexée (je m'en veux encore, mais pour moi 'belly' ce n'était pas un mot médical). Un interne m'avait également demandé si j'avais 'passed the motions', ce qui m'avait évoqué tout à fait autre chose (et fait rire, ce qui est très déconseillé quand on a l'appendicite: des effets secondaires de la linguistique...).
Anecdote amusante: quand j'ai eu l'appendicite, j'ai été admise dans un hôpital universitaire proche de l'université où j'effectuais mon lectorat. Visite du grand chef entouré de son cortège d'étudiants. Une étudiante est envoyée au front et me demande 'Does your belly hurt?', j'ai répondu 'Do you mean my stomach?", le chef a rigolé, et je l'ai horriblement vexée (je m'en veux encore, mais pour moi 'belly' ce n'était pas un mot médical). Un interne m'avait également demandé si j'avais 'passed the motions', ce qui m'avait évoqué tout à fait autre chose (et fait rire, ce qui est très déconseillé quand on a l'appendicite: des effets secondaires de la linguistique...).
- CasparProphète
Je te comprends, "belly" ça fait un peut enfantin dans le contexte. Peut-être que ce monsieur avait simplifié son langage pour s'adresser à une étrangère?
La crise de foie, il me semble qu'on n'en entend plus trop parler. En revanche les gens qui parlent de leur "gastro" en long en large et en travers...Un peu de pudeur les gars, on ne veut pas avoir trop de détails.
La crise de foie, il me semble qu'on n'en entend plus trop parler. En revanche les gens qui parlent de leur "gastro" en long en large et en travers...Un peu de pudeur les gars, on ne veut pas avoir trop de détails.
- lumeekaExpert spécialisé
J'ai été interprète médicale pour la municipalité d'une "belle" ville du Yorkshire et le vocabulaire, voire le registre de langue (comme "belly" ), varie vraiment beaucoup d'une langue à l'autre.
J'aime le "mal au cœur" français, imaginez la traduction littérale en anglais façon GoogleTraduction!
En revanche, là où la langue anglaise est plus précise, je trouve, c'est pour les sons.
J'aime le "mal au cœur" français, imaginez la traduction littérale en anglais façon GoogleTraduction!
En revanche, là où la langue anglaise est plus précise, je trouve, c'est pour les sons.
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- CasparProphète
"It'a a heartache, nothing but a heartache." Bonnie Tyler, philosophe du XXe siècle.
En matière de richesse lexicale l'avantage est à l'anglais de toute façon, n'en déplaise aux admirateurs de la langue française "si belle mais si difficile".
En matière de richesse lexicale l'avantage est à l'anglais de toute façon, n'en déplaise aux admirateurs de la langue française "si belle mais si difficile".
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Moi je suis frappé par la façon dont changer de langue semble modifier le timbre de notre voix...
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CdB
@AbbeCordillere
- CasparProphète
Très explicable par les phonéticiens, ce que je ne suis pas mais je les crois sur parole.
- lumeekaExpert spécialisé
Exactement, mais les Français se rattrapent quand même avec l'argot.
PS: Tu n'aurais jamais dû mentionner Bonnie Tyler! Mon cerveau vient de faire un lien avec cette artiste de renommée internationale et les expressions traduites littéralement.
Je t'en fais cadeau:
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- CasparProphète
Oui, j'ai l'impression que l'argot anglais est beaucoup moins riche en effet, en dehors de la sphère scatologico-sexuelle qui doit être plus ou moins universelle.
- lumeekaExpert spécialisé
On est quand même plus scato ici.
PS: Bon et cette perle audiovisuelle, il n'y a que moi que ça amuse? En plus, il y a beaucoup d'autres Literal videos
PS: Bon et cette perle audiovisuelle, il n'y a que moi que ça amuse? En plus, il y a beaucoup d'autres Literal videos
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- CasparProphète
Je regarde le concours de L'Eurovision tous les ans donc le kitsch n'a pas de secret pour moi (Bonnie Tyler y a d'ailleurs participé).
La scatologie ça devient lourd en effet, à longueur d'émissions de radio ou de télé: "C'est ch..., ça me fait ch..."... C'est la spécialité d'une des critiques du Masque et la Plume: "Il est chiant ce bouquin." Euh... c'est ça ta critique?
La scatologie ça devient lourd en effet, à longueur d'émissions de radio ou de télé: "C'est ch..., ça me fait ch..."... C'est la spécialité d'une des critiques du Masque et la Plume: "Il est chiant ce bouquin." Euh... c'est ça ta critique?
- atriumNeoprof expérimenté
lumeeka a écrit:On est quand même plus scato ici.
PS: Bon et cette perle audiovisuelle, il n'y a que moi que ça amuse? En plus, il y a beaucoup d'autres Literal videos
Toute la difficulté du sous-titrage (Vous cliquez à vos risques et périls):
- Spoiler:
- InvitéInvité
Je l'avais remarqué aussi ; en allemand, le timbre de voix est plus grave en général.Collier de Barbe a écrit:Moi je suis frappé par la façon dont changer de langue semble modifier le timbre de notre voix...
- lumeekaExpert spécialisé
Atrium: :lol:
Les italiennes ont la voix grave aussi.
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- CasparProphète
Les Espagnoles aussi (voir plus haut) et ne parlons pas des Russes. Les présentatrices japonaises à la télé ont des voix criardes et haut-perché de gamines mais là je pense que c'est plus une préférence culturelle qu'autre chose. J'ai souvent remarqué que les acteurs américains ont des voix plutôt aiguës.
- atriumNeoprof expérimenté
Est-ce que ces différences ont été étudiées?
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It's okay to be a responsible member of society if only you know what you're going to be held responsible for.
John Brunner, The Jagged Orbit
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