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- Marie LaetitiaBon génie
*Fifi* a écrit:J'avais pas mal lu sur cette méthode, et j'avais regarde les cours en ligne de collègues. Beaucoup font des vidéos à la place du cours polycopié dont tu parles. Ce qui me chiffonne un peu c'est que ça donne beaucoup de boulot au prof le temps de préparer la vidéo ou de faire un cours personnel (et beaucoup de photocopies !). Utiliser le manuel, pourquoi pas, mais commenr leur demander alors une lecture "active" qui remplacerait le stabylotage ?
Je préfère éviter à mes élèves de me retrouver en vidéo, surtout avec un talent de réalisateur proche du zéro... :lol: Plus sérieusement, l'inconvénient du texte à stabyloter, c'est pour les dyslexiques, à moins qu'ils ne puissent travailler en binôme avec un camarade qui leur lise le texte... Disons qu'il faut tenir compte de ce genre de particularité.
- JohnMédiateur
Ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas partir du principe que Celeborn refusera tout en bloc. Ce serait dommage, et à mon avis faux, de partir sur cette base.Isis39 a écrit:Celeborn a testé la classe inversée en histoire géo ? Les retours m'intéressent.John a écrit:Je sais que Celeborn est assez objectif pour reconnaître que ce qui marche, marche, tu peux lui faire confiance sur ce pointElyas a écrit:Cependant, même si cela fonctionne, tu parleras d'effet prof, de micro-climat ou de public favorisé.
A titre personnel, sinon, je trouve que les propos d'Elyas sont interessants.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
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- Isis39Enchanteur
John a écrit:Ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas partir du principe que Celeborn refusera tout en bloc. Ce serait dommage, et à mon avis faux, de partir sur cette base.Isis39 a écrit:Celeborn a testé la classe inversée en histoire géo ? Les retours m'intéressent.John a écrit:
Je sais que Celeborn est assez objectif pour reconnaître que ce qui marche, marche, tu peux lui faire confiance sur ce point
A titre personnel, sinon, je trouve que les propos d'Elyas sont interessants.
Ah ok. J'avais compris autre chose...
- RagnetrudeExpert spécialisé
Je n'ai pas encore eu le temps de bien réfléchir à ce sujet, mais c'est autre chose qui me gène dans la manière de faire d'Elyas : le fait de demander aux élèves de se mettre dans la peau d'une personne qui travaille (un mec du FMI (horreur), une personne de l'office du tourisme, d'une bibliothèque...). Je vois ce que cela a de motivant, de concret pour les élèves. Mais faire cela d'une manière systématique me donne l'impression d'une vision très utilitariste du savoir, que l'on retrouve dans l'approche par compétence.
- boris vassilievGrand sage
Ragnetrude a écrit:Je n'ai pas encore eu le temps de bien réfléchir à ce sujet, mais c'est autre chose qui me gène dans la manière de faire d'Elyas : le fait de demander aux élèves de se mettre dans la peau d'une personne qui travaille (un mec du FMI (horreur), une personne de l'office du tourisme, d'une bibliothèque...). Je vois ce que cela a de motivant, de concret pour les élèves. Mais faire cela d'une manière systématique me donne l'impression d'une vision très utilitariste du savoir, que l'on retrouve dans l'approche par compétence.
Mais là, c'est autre chose, c'est pour répondre à la mode/norme du récit rédigé par les élèves. La classe inversée, c'est l'étape d'avant, comme si c'était un cours normal mais en polycop :lol: (pédagogique )
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On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- BalthamosDoyen
Ragnetrude a écrit:Je n'ai pas encore eu le temps de bien réfléchir à ce sujet, mais c'est autre chose qui me gène dans la manière de faire d'Elyas : le fait de demander aux élèves de se mettre dans la peau d'une personne qui travaille (un mec du FMI (horreur), une personne de l'office du tourisme, d'une bibliothèque...). Je vois ce que cela a de motivant, de concret pour les élèves. Mais faire cela d'une manière systématique me donne l'impression d'une vision très utilitariste du savoir, que l'on retrouve dans l'approche par compétence.
- Spoiler:
- Attention, DSK revient !!
- boris vassilievGrand sage
Racontez le voyage d'un président du FMI à New-York...
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On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- BalthamosDoyen
Cette méthode est intéressante et je serai curieux de lire les retours des collègues l'ayant expérimentée.
Chez moi, le travail à la maison (et l'apprentissage des cours à la maison) se résume au néant. Je n'ose imaginer si je demandais aux élèves de revenir en classe après avoir lu/ appris le cours pour des exercices.
Ils ne font pas les ex à la maison (meme les plus simples), ne rendent pas les DM, et retiennent que ce qu'ils font en classe (pas d'apprentissage personnel- je suis en mode Don Quichotte)
Sinon, pour le travail en classe proposé plus haut, cela me fait penser aux taches complexes et pas besoin d'une classe inversée pour en faire.
Pour la vision utilitariste, c'est un risque effectivement, mais elle est réclamée par les élèves et les parents (je constate, je ne donne pas mon avis sur ce fait). Puis elle dépend aussi de l'énoncée de la tâche complexe (vous êtes un soldat d'Alexandre le Grand par exemple, même si les 6èmes ont de l'ambition, c'est trop tard pour faire carrière comme hoplite).
Chez moi, le travail à la maison (et l'apprentissage des cours à la maison) se résume au néant. Je n'ose imaginer si je demandais aux élèves de revenir en classe après avoir lu/ appris le cours pour des exercices.
Ils ne font pas les ex à la maison (meme les plus simples), ne rendent pas les DM, et retiennent que ce qu'ils font en classe (pas d'apprentissage personnel- je suis en mode Don Quichotte)
Sinon, pour le travail en classe proposé plus haut, cela me fait penser aux taches complexes et pas besoin d'une classe inversée pour en faire.
Pour la vision utilitariste, c'est un risque effectivement, mais elle est réclamée par les élèves et les parents (je constate, je ne donne pas mon avis sur ce fait). Puis elle dépend aussi de l'énoncée de la tâche complexe (vous êtes un soldat d'Alexandre le Grand par exemple, même si les 6èmes ont de l'ambition, c'est trop tard pour faire carrière comme hoplite).
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- Spoiler:
- Marie LaetitiaBon génie
Ragnetrude a écrit:Je n'ai pas encore eu le temps de bien réfléchir à ce sujet, mais c'est autre chose qui me gène dans la manière de faire d'Elyas : le fait de demander aux élèves de se mettre dans la peau d'une personne qui travaille (un mec du FMI (horreur), une personne de l'office du tourisme, d'une bibliothèque...). Je vois ce que cela a de motivant, de concret pour les élèves. Mais faire cela d'une manière systématique me donne l'impression d'une vision très utilitariste du savoir, que l'on retrouve dans l'approche par compétence.
La question que tu poses est bien en rapport avec le récit qu'avec le principe de la classe inversée, je crois. Bon, disons qu'il s'agit de réfléchir à ce que l'on fait faire aux élèves en classe, avec ce principe de la classe inversée. Pour ma part, ce n'est pas la conception utilitariste du savoir qui me pose problème avec cette manière de faire faire des récits, des plaquettes touristiques ou autre chose du même type. C'est plus le côté imagination qui ne m'emballe pas, je trouve que l'on s'éloigne de l'histoire. En revanche, travailler avec le collègue de français, pour que les élèves écrivent un récit en partie tiré de leur imagination à partir des éléments réels vus en HG, oui. Mais le côté imagination en HG, j'hésite. J'ai essayé pour le chapitre sur Rome, je n'étais pas emballée. Le récit que je leur ai fait faire sur Marathon, qui n'englobait pas d'invention, m'a semblé correspondre davantage aux principes de la méthode historique.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Isis39Enchanteur
Marie Laetitia a écrit:Ragnetrude a écrit:Je n'ai pas encore eu le temps de bien réfléchir à ce sujet, mais c'est autre chose qui me gène dans la manière de faire d'Elyas : le fait de demander aux élèves de se mettre dans la peau d'une personne qui travaille (un mec du FMI (horreur), une personne de l'office du tourisme, d'une bibliothèque...). Je vois ce que cela a de motivant, de concret pour les élèves. Mais faire cela d'une manière systématique me donne l'impression d'une vision très utilitariste du savoir, que l'on retrouve dans l'approche par compétence.
La question que tu poses est bien en rapport avec le récit qu'avec le principe de la classe inversée, je crois. Bon, disons qu'il s'agit de réfléchir à ce que l'on fait faire aux élèves en classe, avec ce principe de la classe inversée. Pour ma part, ce n'est pas la conception utilitariste du savoir qui me pose problème avec cette manière de faire faire des récits, des plaquettes touristiques ou autre chose du même type. C'est plus le côté imagination qui ne m'emballe pas, je trouve que l'on s'éloigne de l'histoire. En revanche, travailler avec le collègue de français, pour que les élèves écrivent un récit en partie tiré de leur imagination à partir des éléments réels vus en HG, oui. Mais le côté imagination en HG, j'hésite. J'ai essayé pour le chapitre sur Rome, je n'étais pas emballée. Le récit que je leur ai fait faire sur Marathon, qui n'englobait pas d'invention, m'a semblé correspondre davantage aux principes de la méthode historique.
Je partage ton avis ( qui est d'ailleurs celui de mes IPR). Pas d'imagination mais un récit de l'événement.
- anoukis59Fidèle du forum
Marie Laetitia a écrit:Ragnetrude a écrit:Je n'ai pas encore eu le temps de bien réfléchir à ce sujet, mais c'est autre chose qui me gène dans la manière de faire d'Elyas : le fait de demander aux élèves de se mettre dans la peau d'une personne qui travaille (un mec du FMI (horreur), une personne de l'office du tourisme, d'une bibliothèque...). Je vois ce que cela a de motivant, de concret pour les élèves. Mais faire cela d'une manière systématique me donne l'impression d'une vision très utilitariste du savoir, que l'on retrouve dans l'approche par compétence.
La question que tu poses est bien en rapport avec le récit qu'avec le principe de la classe inversée, je crois. Bon, disons qu'il s'agit de réfléchir à ce que l'on fait faire aux élèves en classe, avec ce principe de la classe inversée. Pour ma part, ce n'est pas la conception utilitariste du savoir qui me pose problème avec cette manière de faire faire des récits, des plaquettes touristiques ou autre chose du même type. C'est plus le côté imagination qui ne m'emballe pas, je trouve que l'on s'éloigne de l'histoire. En revanche, travailler avec le collègue de français, pour que les élèves écrivent un récit en partie tiré de leur imagination à partir des éléments réels vus en HG, oui. Mais le côté imagination en HG, j'hésite. J'ai essayé pour le chapitre sur Rome, je n'étais pas emballée. Le récit que je leur ai fait faire sur Marathon, qui n'englobait pas d'invention, m'a semblé correspondre davantage aux principes de la méthode historique.
Je suis plutôt d'accord avec toi sur ce point car moi aussi lors du chapitre sur la République romaine (les élections à Rome, la découverte du Forum), j'ai voulu leur faire rédiger un "récit-imaginaire" mais j'ai récupéré des textes trop fantaisistes et imaginaires à mon goût. Au contraire, pour la bataille d'Alésia, les élèves ont rédigé un récit factuel qui m'a beaucoup plus emballée pour le coup!
Je ne sais pas vraiment quelle est la politique des IPR à propos de cette question...
- MélophoreNiveau 6
Les IPR de ces temps, en tout cas les miens, ont du mal avec l'imaginaire, pour eux, le récit doit coller le plus possible au réel, au document historique. Il m'a reprocher une illustration contemporaine de Jeanne d'Arc sur un de mes dossiers documentaires.
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Leur grandeur par ma déchéance ne sera pas augmentée
Et, témoin mes deux oreilles, nul n'a su me dire
Pourquoi on m'a fait venir, pourquoi me faut-il m'en aller"
Omar Khayyâm
- Isis39Enchanteur
Le problème avec l'imaginaire, c'est que l'élève se croit dans une rédaction et oublie souvent les éléments historiques essentiels...
- ElyasEsprit sacré
Marie Laetitia a écrit:*Fifi* a écrit:J'avais pas mal lu sur cette méthode, et j'avais regarde les cours en ligne de collègues. Beaucoup font des vidéos à la place du cours polycopié dont tu parles. Ce qui me chiffonne un peu c'est que ça donne beaucoup de boulot au prof le temps de préparer la vidéo ou de faire un cours personnel (et beaucoup de photocopies !). Utiliser le manuel, pourquoi pas, mais commenr leur demander alors une lecture "active" qui remplacerait le stabylotage ?
Je préfère éviter à mes élèves de me retrouver en vidéo, surtout avec un talent de réalisateur proche du zéro... :lol: Plus sérieusement, l'inconvénient du texte à stabyloter, c'est pour les dyslexiques, à moins qu'ils ne puissent travailler en binôme avec un camarade qui leur lise le texte... Disons qu'il faut tenir compte de ce genre de particularité.
Personnellement, je ne vais pas sur cette voie. Je pense plus à un joli cours et pour les dyslexiques, excellente remarque. Mais le temps d'autonomie que tu laisses en cours aux autres te donnera sans doute la marge de manoeuvre pour venir à leur aide. Là, sur le coup, je n'ai pas d'idée.
J'aimerais ajouter que je ne suis pas un partisan forcené de la classe inversée. J'ai juste proposé ça comme solution à un collègue et de fil en aiguille, on en est venu à essayer de voir comment faire fonctionner ça en collège
- Dr RaynalHabitué du forum
J'ai le projet de tourner en fin d'année des videos sur le fonctionnement du corps humain, programme de SVT cinquième. Je les monterai ensuite pour en faire des séquences, et je testerai l'an prochain le fonctionnement "inversé" avec une classe, en la comparant avec une autre, classique, qui me servira de témoin. (je prendrai deux classes "équivalentes" - avec les mêmes langues, par exemple) Je me demande ce que je vais trouver...
- RagnetrudeExpert spécialisé
Je fais utiliser l'imaginaire à mes élève en 5e : ils doivent se mettre à la place d'un seigneur ou d'un paysan et raconter sa vie quotidienne. En général c'est un exercice qui marche très bien ! Mais il est très balisé... je les laisse pas libres de grand chose. Ce qui me dérange surtout c'est de placer les élèves en position de travailleurs qui doivent réaliser une tâche... Mais effectivement cela n'a aucun rapport avec la classe inversée sur laquelle je n'ai pas d'avis pour l'instant...
- ElyasEsprit sacré
Ragnetrude a écrit:Je n'ai pas encore eu le temps de bien réfléchir à ce sujet, mais c'est autre chose qui me gène dans la manière de faire d'Elyas : le fait de demander aux élèves de se mettre dans la peau d'une personne qui travaille (un mec du FMI (horreur), une personne de l'office du tourisme, d'une bibliothèque...). Je vois ce que cela a de motivant, de concret pour les élèves. Mais faire cela d'une manière systématique me donne l'impression d'une vision très utilitariste du savoir, que l'on retrouve dans l'approche par compétence.
Il y a une différence entre le fait de faire un jeu de rôle produisant un écrit avec les langages de l'histoire ou de la géographie et faire travailler les élèves sur quelque chose d'imaginaire. Pour ce type de travail, oui, cela paraîtra utilitariste mais j'ai bien précisé que je ne faisais ça que dans le cadre de la pédagogie de "Créons l'événement !", de temps en temps.
Mes élèves écrivent des récits et des développements construits ultra-rigoureux plus d'une 20aine de fois dans l'année. De temps en temps, pour éviter le ras-le-bol, je les fait travailler différemment mais avec les mêmes impératifs au niveau des pratiques langagières (en rigolant, l'un d'entre eux, brillant élève, m'a dit que j'étais un escroc, qu'on faisait la même chose, c'était juste l'emballage qui changeait).
- ElyasEsprit sacré
balthamos a écrit:Cette méthode est intéressante et je serai curieux de lire les retours des collègues l'ayant expérimentée.
Chez moi, le travail à la maison (et l'apprentissage des cours à la maison) se résume au néant. Je n'ose imaginer si je demandais aux élèves de revenir en classe après avoir lu/ appris le cours pour des exercices.
Ils ne font pas les ex à la maison (meme les plus simples), ne rendent pas les DM, et retiennent que ce qu'ils font en classe (pas d'apprentissage personnel- je suis en mode Don Quichotte)
Sinon, pour le travail en classe proposé plus haut, cela me fait penser aux taches complexes et pas besoin d'une classe inversée pour en faire.
Pour la vision utilitariste, c'est un risque effectivement, mais elle est réclamée par les élèves et les parents (je constate, je ne donne pas mon avis sur ce fait). Puis elle dépend aussi de l'énoncée de la tâche complexe (vous êtes un soldat d'Alexandre le Grand par exemple, même si les 6èmes ont de l'ambition, c'est trop tard pour faire carrière comme hoplite).
Tu as tout à fait raison, si on ne fait que des TACOs.
Cependant, si on demande aux élèves de faire des fiches de révision/cartes mentales et des frises chronologiques pour voir s'ils ont analysé et synthétisé un cours long et détaillé, c'est différent. Le professeur peut intervenir pour répondre aux questions, aidant la compréhension, guider les élèves dans la synthèse pour que ce soit efficace. En clair, on travaille à la fois la compréhension et la méthodologie.
Mon souci en proposant les TACOs était le problème des capacités demandant de savoir raconter. Et si au final, c'était dans l'évaluation de connaissance qu'on voyait cela. Bref, ça commence à émerger dans ma tête.
- ElyasEsprit sacré
Isis39 a écrit:Marie Laetitia a écrit:Ragnetrude a écrit:Je n'ai pas encore eu le temps de bien réfléchir à ce sujet, mais c'est autre chose qui me gène dans la manière de faire d'Elyas : le fait de demander aux élèves de se mettre dans la peau d'une personne qui travaille (un mec du FMI (horreur), une personne de l'office du tourisme, d'une bibliothèque...). Je vois ce que cela a de motivant, de concret pour les élèves. Mais faire cela d'une manière systématique me donne l'impression d'une vision très utilitariste du savoir, que l'on retrouve dans l'approche par compétence.
La question que tu poses est bien en rapport avec le récit qu'avec le principe de la classe inversée, je crois. Bon, disons qu'il s'agit de réfléchir à ce que l'on fait faire aux élèves en classe, avec ce principe de la classe inversée. Pour ma part, ce n'est pas la conception utilitariste du savoir qui me pose problème avec cette manière de faire faire des récits, des plaquettes touristiques ou autre chose du même type. C'est plus le côté imagination qui ne m'emballe pas, je trouve que l'on s'éloigne de l'histoire. En revanche, travailler avec le collègue de français, pour que les élèves écrivent un récit en partie tiré de leur imagination à partir des éléments réels vus en HG, oui. Mais le côté imagination en HG, j'hésite. J'ai essayé pour le chapitre sur Rome, je n'étais pas emballée. Le récit que je leur ai fait faire sur Marathon, qui n'englobait pas d'invention, m'a semblé correspondre davantage aux principes de la méthode historique.
Je partage ton avis ( qui est d'ailleurs celui de mes IPR). Pas d'imagination mais un récit de l'événement.
Idem. Sinon on fait du roman historique, et ça, c'est plus en lettres (voire nulle part dans le système scolaire français). On me demande souvent si on peut faire unr écit à "je" ou "dans la peau de", ma réponse a toujours été non même si, dans certains cas, je comprends le but de la consigne, sans l'approuver.
- doctor whoDoyen
Isis39 a écrit:Le problème avec l'imaginaire, c'est que l'élève se croit dans une rédaction et oublie souvent les éléments historiques essentiels...
Justement, en lettres, on aimerait tellement qu'ils n'oublient pas les éléments historiques essentiels dans leurs rédacs...
Je ne suis pas pour faire faire de l'imagination en histoire, excepté pourquoi pas dans ce qu'on appelait un "tableau", c'est-à-dire le récit itératif (ie d'événements répétés, à l'imparfait ou au présent, et non au passé simple ou au passé composé). Tableau de la vie d'un paysan, de la journée d'un noble du XVIIIe siècle, etc.
En français, je trouve finalement qu'on devrait nous aussi faire davantage de factuel, qui engage moins les élèves à puiser dans leur sac à clichés.
Idéalement, les rédac de français devraient pouvoir profiter des acquis d'histoire, de géo et de science. On n'en est pas encore là...
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- Marie LaetitiaBon génie
Elyas a écrit:Isis39 a écrit:Marie Laetitia a écrit:
La question que tu poses est bien en rapport avec le récit qu'avec le principe de la classe inversée, je crois. Bon, disons qu'il s'agit de réfléchir à ce que l'on fait faire aux élèves en classe, avec ce principe de la classe inversée. Pour ma part, ce n'est pas la conception utilitariste du savoir qui me pose problème avec cette manière de faire faire des récits, des plaquettes touristiques ou autre chose du même type. C'est plus le côté imagination qui ne m'emballe pas, je trouve que l'on s'éloigne de l'histoire. En revanche, travailler avec le collègue de français, pour que les élèves écrivent un récit en partie tiré de leur imagination à partir des éléments réels vus en HG, oui. Mais le côté imagination en HG, j'hésite. J'ai essayé pour le chapitre sur Rome, je n'étais pas emballée. Le récit que je leur ai fait faire sur Marathon, qui n'englobait pas d'invention, m'a semblé correspondre davantage aux principes de la méthode historique.
Je partage ton avis ( qui est d'ailleurs celui de mes IPR). Pas d'imagination mais un récit de l'événement.
Idem. Sinon on fait du roman historique, et ça, c'est plus en lettres (voire nulle part dans le système scolaire français). On me demande souvent si on peut faire unr écit à "je" ou "dans la peau de", ma réponse a toujours été non même si, dans certains cas, je comprends le but de la consigne, sans l'approuver.
Le problème, c'est que le discours sur le récit (hahum...) change vrament d'une académie à l'autre. En formation dans mon acad, se mettre dans la peau d'un soldat à Marathon était vraiment le moyen proposé aux élèves...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- BalthamosDoyen
Rendre l'histoire vivante et populaire ou faire passer l'histoire avec rigueur et méthode....
Comme si la rigueur rendait l'histoire moins vivante.
Je suis emballé par les tacos (et pas seulement à cause des mexicains), mais je reste septique sur certains récits.
L'élève par son imagination (normale) perd de vue l'intérêt de l'histoire. Nous ne sommes pas là pour raconter des histoires.
Comme si la rigueur rendait l'histoire moins vivante.
Je suis emballé par les tacos (et pas seulement à cause des mexicains), mais je reste septique sur certains récits.
L'élève par son imagination (normale) perd de vue l'intérêt de l'histoire. Nous ne sommes pas là pour raconter des histoires.
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- Spoiler:
- doctor whoDoyen
Mais l'imagination est une faculté majeure de l'historien. Antoine Prost y consacre une de ses douze leçons sur l'histoire.
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- Marie LaetitiaBon génie
balthamos a écrit:Rendre l'histoire vivante et populaire ou faire passer l'histoire avec rigueur et méthode....
Comme si la rigueur rendait l'histoire moins vivante.
Je suis emballé par les tacos (et pas seulement à cause des mexicains), mais je reste septique sur certains récits.
L'élève par son imagination (normale) perd de vue l'intérêt de l'histoire. Nous ne sommes pas là pour raconter des histoires.
L'ennui, c'est qu'avec le mot même de "récit" l'ambiguïté est entretenue... Entre ça et le fameux paragraphe rédigé (qui comptait plusieurs paragraphes dans les faits), nous avons du mal à désigner l'exercice attendu des élèves...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
De l'historien, oui. De celui qui a acquis une certaine maîtrise de la méthode historique, ce qui n'est pas le cas d'un élève de collège (en général). Je crois que l'on doit se garder de plaquer tout ce que peut faire un historien sur les élèves. Il est beaucoup plus intéressant de faire intégrer aux élèves que faire de l'histoire, c'est d'abord (se) poser des questions pour comprendre ou appréhender le passé. C'est l'insistance actuelle, et très positive me semble-t-il, sur la nécessité d'une problématique au début de chaque chapitre. Cela permet de les intéresser, je le constate régulièrement.doctor who a écrit:Mais l'imagination est une faculté majeure de l'historien. Antoine Prost y consacre une de ses douze leçons sur l'histoire.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- tangoExpert spécialisé
juste une question, j'aimerais tester la classe inversée en éco-droit mais j'ai peur que les élèves ne jouent majoritairement pas le jeu (stmg).
A votre avis est-ce réellement possible?
parce que dans ces matières s'ils ne font pas l'effort ils ne peuvent pas comprendre les notions... surtout en droit.
A votre avis est-ce réellement possible?
parce que dans ces matières s'ils ne font pas l'effort ils ne peuvent pas comprendre les notions... surtout en droit.
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