Agnès Verdier-Molinié (IFRAP) : "Il faudra demander aux agrégés d'enseigner 18 heures ou plus" (La Croix).

Je signale au passage que, certes, il y a un certain nombre d'agrégés affectés en collège (surtout en début de carrière et surtout dans certaines matières), mais on a tout de même beaucoup plus de chances d'obtenir un poste en lycée quand on est agrégé que quand on est certifié (c'est du moins le cas dans mon académie) - ce qui est normal et conforme au texte. Compte tenu du contexte et de la dégradation générale des conditions de travail dans l'Ed Nat, je ne suis pas sûre que la question de l'affectation en collège ou en lycée pour les agrégés soit primordiale (je pense notamment aux jeunes collègues, agrégés ou certifiés, qui sont TZR et/ou qui exercent sur deux voire trois établissements).

lalilala a écrit:

Catalunya a écrit:Et quid des certifiés en LP?

Non mais ça, tout le monde s'en fout j'ai l'impression...En tout cas, ça ne choque pas mes collègues (toutes matières confondues) en poste fixe qui n'ont jamais connu ce bonheur...

Voilà, quand je dis qu'il y a bien pire comme sort qu'être agrégé et affecté en collège : quand on voit le délire complet des certifiés (ou agrégés) affectés en LP, des profs de LP affectés en collège dans certaines matières, des collègues sur 3 postes, des collègues qui, depuis sept ans qu'ils sont TZR, vont finir par se demander si le tézédérat, c'est pas à vie ...

Al a écrit:

Violet a écrit:

Isis39 a écrit:

Moi aussi.

Je serais pour mais alors il n'y aurait qu'une différence de salaire entre certifiés et agrégés ?

Cela sous entend que le travail en collège demande moins de préparation de cours, de temps de correction, que le travail devant élèves y est moins pénible qu'en lycée (puisqu'on peut faire plus d'heures) ??? quel cauchemar ! je trouve honteux une telle proposition.         La seule chose qui pourrait me faire tenir en collège ce serait les 15h (donc espérons, 3 niveaux et pas forcément 4). Et même. 3 niveaux différents, sachant qu'il y a la grammaire en plus et que je pars de zéro de ce côté là, ça me ferait 6 progressions annuelles (littérature/grammaire). Je ne m'en sens pas capable. Le tout pour des élèves souvent totalement ingérables. Au lycée les élèves peuvent être atroces mais j'ai moins de niveaux différents à préparer, et pas de grammaire. Le calcul est vite fait !

Ca reviendrait à dégrader et mépriser encore plus le travail en collège. Oui, les certifiés font déjà 18h, qu'ils soient en collège ou lycée, mais ça ne veut pas dire que c'est acceptable, c'est un autre problème que de dire 18h en collège / 15 au lycée.

Ayant enseigné en collège et en lycée, je constate que préparer des cours en collège prend moins de temps, de même que les corrections (corriger le brevet et corriger le bac, par exemple, ce n'est franchement pas la même chose !). Par contre une heure de cours au collège c'est plus fatigant en terme d'investissement, de fatigue nerveuse.

Isis39 a écrit:Ayant enseigné en collège et en lycée, je constate que préparer des cours en collège prend moins de temps, de même que les corrections (corriger le brevet et corriger le bac, par exemple, ce n'est franchement pas la même chose !). Par contre une heure de cours au collège c'est plus fatigant en terme d'investissement, de fatigue nerveuse.

Même sentiment.

Kapellmeister a écrit:Je signale au passage que, certes, il y a un certain nombre d'agrégés affectés en collège (surtout en début de carrière et surtout dans certaines matières), mais on a tout de même beaucoup plus de chances d'obtenir un poste en lycée quand on est agrégé que quand on est certifié (c'est du moins le cas dans mon académie) - ce qui est normal et conforme au texte.

C'est très variable suivant les académies et leurs barèmes intra. Encore une grande réussite du mouvement en 2 temps…

Celeborn a écrit:Encore une grande réussite du mouvement en 2 temps…

Voilà un truc à supprimer : le mouvement en deux temps !

Merci Allègre.

Kapellmeister a écrit:Je signale au passage que, certes, il y a un certain nombre d'agrégés affectés en collège (surtout en début de carrière et surtout dans certaines matières), mais on a tout de même beaucoup plus de chances d'obtenir un poste en lycée quand on est agrégé que quand on est certifié (c'est du moins le cas dans mon académie) - ce qui est normal et conforme au texte. Compte tenu du contexte et de la dégradation générale des conditions de travail dans l'Ed Nat, je ne suis pas sûre que la question de l'affectation en collège ou en lycée pour les agrégés soit primordiale (je pense notamment aux jeunes collègues, agrégés ou certifiés, qui sont TZR et/ou qui exercent sur deux voire trois établissements).

Il y a toujours pire, c'est certain, mais ce n'est pas pour autant que l'on doit accepter le non-respect des statuts.
Parce qu'avoir "plus de chances" d'enseigner en lycée qu'un certifié, non, ce ne sont pas là les textes, qui précisent bien que l'affectation d'un agrégé en collège doit rester exceptionnelle. Or on est à 20 à 25% d'agrégés en collège, 33% pour les stagiaires. Les chiffres parlent d'eux-mêmes et témoignent bien qu'il y a un problème. Aujourd'hui, il vaut mieux être marié et avec enfants qu'être agrégé, cela donne plus de points.

Luigi_B a écrit:

Isis39 a écrit:Ayant enseigné en collège et en lycée, je constate que préparer des cours en collège prend moins de temps, de même que les corrections (corriger le brevet et corriger le bac, par exemple, ce n'est franchement pas la même chose !). Par contre une heure de cours au collège c'est plus fatigant en terme d'investissement, de fatigue nerveuse.

Même sentiment.

Pareil ! Le temps de préparation n'est pas du tout le même.
Et le temps passé sur les copies non plus (mais en collège, plus d'évaluations.)

maelia a écrit:Aujourd'hui, il vaut mieux être marié et avec enfants qu'être agrégé, cela donne plus de points.

Ça vaut pour tout le monde, pas uniquement les agrégés.

Olympias a écrit:Mais par pitié, faites-la taire !!!!!!!!!!!!!! Baillonnez-la, expédiez-la ailleurs, qu'elle passe en vitesse lumière mais STOP !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! 

Ce serait dommage, cette femme me fascine. Elle a le rictus et la hargne à fleur de peau que je n'avais auparavant vus que sur les méchantes ridicules des séries telles que les feux de l'amour. Je me demande quel est son parcours, et d'où lui vient ce besoin d'afficher partout son mépris et son affectation de supériorité. Elle a été malheureuse petite ? Un fonctionnaire a été méchant avec elle ?

iphigénie a écrit: personnellement, je travaille toujours autant quel que soit mon nombre d'heures: si j'en ai moins, je perfectionne, si j'en ai plus, je vais plus vite. Si on m'impose plus, je bâcle.

Je "fonctionne" de la même façon.

Kapellmeister a écrit:

maelia a écrit:Aujourd'hui, il vaut mieux être marié et avec enfants qu'être agrégé, cela donne plus de points.

Ça vaut pour tout le monde, pas uniquement les agrégés.

Sauf qu'il me semble particulièrement anormal que cela prenne le pas sur la valeur d'un concours.

john a écrit:Le principe d'un concours de recrutement, c'est aussi d'avoir des critères de recrutement.

Bien sur, on peut en discuter, mais pas ici.
Ce que je trouve gênant, c'est que dans les faits, ça va au delà du recrutement: a vous lire on a l'impression que l'admission (il est amusant ce terme d'ailleurs pour du recrutement) doit garantir des conditions de salaire, de poste, et de missions. Et là on sort d'un coup du recrutement.
Par ailleurs, j'en ai marre d'entendre l'argument du "allez y, passez le, ce concours". D'une part parce que c'est ce qui se passe chez les PE, où l'on subventionne les femmes d'ingénieurs, d'autres part, et malgré ma première objection, parce que ça entretient l'idée d'un privilège acquis (à la sueur de... blah blah...).

Cripure a écrit:The Educator, avoir 16 à la dissert ouvre un droit : celui d'enseigner ce qui tourne autour de la dissert, permet de la réaliser et a été jugé par la nation comme possédant quelque valeur.

Le truc c'est que quand ladite nation se dit qu'elle réviserait bien son jugement, ouh la, on dirait qu'on pisse sur une fourmilière...

Sauf qu'il me semble particulièrement anormal que cela prenne le pas sur la valeur d'un concours.

Mais quelle valeur??

mathmax a écrit:Ce serait dommage, cette femme me fascine. Elle a le rictus et la hargne à fleur de peau que je n'avais auparavant vus que sur les méchantes ridicules des séries telles que les feux de l'amour. Je me demande quel est son parcours, et d'où lui vient ce besoin d'afficher partout son mépris et son affectation de supériorité. Elle a été malheureuse petite ? Un fonctionnaire a été méchant avec elle ?

En tout cas il y a une chose qu'elle a retenu de son passage dans la presse ("Le Figaro", "L’Express" et "France Info") : l'iFRAP fournit maintenant à la presse des documents facilement exploitables, avec des synthèses accessibles, de gros raccourcis, des chiffres bien ronds faciles à retenir comme les "30 milliards" que la France "surpaye".

Et ça marche :



A noter que l'iFRAP a été reconnu fondation d'utilité publique en 2009.

Iphigénie a écrit:personnellement, je travaille toujours autant quel que soit mon nombre d'heures: si j'en ai moins, je perfectionne, si j'en ai plus, je vais plus vite. Si on m'impose plus, je bâcle.

Wow, ça voudrait dire que depuis tout ce temps, on a calqué le temps de travail sur ta vitesse d’exécution! Mais c'est génial. Et on travaille tous à la même vitesse et de la même manière?

On attend Delahousse et son Un jour un destin pour nous apprendre que ses parents, tous deux fonctionnaires, ne lui donnaient pas d'argent de poche et ne pensaient même pas à lui acheter des zeuh à Pâques ni des bars à la Trinité.

The educator:
Pourquoi tant d'envie??
C'est vrai ça, tu considères l'école comme carcérale, les profs comme trop butés dans leur conception éducative, les agrégés comme des privilégiés...

Qu'es tu donc vécu pour tant d'aigreur, qu'est-ce qui justifie tant d'envie?  :lol: 

mathmax a écrit:

Olympias a écrit:Mais par pitié, faites-la taire !!!!!!!!!!!!!! Baillonnez-la, expédiez-la ailleurs, qu'elle passe en vitesse lumière mais STOP !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! 

Ce serait dommage, cette femme me fascine. Elle a le rictus et la hargne à fleur de peau que je n'avais auparavant vus que sur les méchantes ridicules des séries telles que les feux de l'amour. Je me demande quel est son parcours, et d'où lui vient ce besoin d'afficher partout son mépris et son affectation de supériorité. Elle a été malheureuse petite ? Un fonctionnaire a été méchant avec elle ?

Je suis bien d'accord...On sent l'aigreur et la méchanceté qui suitent

Sinon, c'est où le topic sur les trolls? C'est un sujet qui m'intéresse

philann a écrit:Qu'es tu donc vécu pour tant d'aigreur, qu'est-ce qui justifie tant d'envie?

Et hop, ad hominem! réponse, jvoulais être en vacances en même temps que ma meuf
edit: pourquoi cpe? parce que jvoulais pas etre a la maison quand elle cassait les noix à toutle monde avec ses préparations.

maelia a écrit:

Kapellmeister a écrit:

maelia a écrit:Aujourd'hui, il vaut mieux être marié et avec enfants qu'être agrégé, cela donne plus de points.

Ça vaut pour tout le monde, pas uniquement les agrégés.

Sauf qu'il me semble particulièrement anormal que cela prenne le pas sur la valeur d'un concours.

Certes. Vous êtes stagiaire, croyez-moi, vous en verrez d'autres, et des bien pires.

Je vous donne un exemple : mon CDE a voulu me faire gicler de mon poste fixe occupé par moi depuis plusieurs années au profit d'une collègue fraîchement arrivée dans l'établissement, moins diplômée que moi, non qualifiée pour enseigner ma matière, mais mère divorcée avec trois enfants. Ça lui donnait plus de droits apparemment.

Des situations de ce type, j'en vois de plus en plus, alors bon, l'injustice qu'il y a à affecter des agrégés en collège, voyez-vous, ça me paraît assez secondaire compte tenu de ce vers quoi on va. Je ne tiens pas le discours du "il y a toujours pire, il faut donc se consoler" mais plutôt celui du "Peut-être faudrait-il se concentrer sur l'essentiel (les collègues de physique à qui on fait faire des maths, les jeunes collègues condamnés à être TZR ou à enseigner sur deux voire trois établissements ad vitam aeternam, les certifiés ou agrégés en LP car, pour le coup, ce n'est vraiment plus le même boulot, etc etc) avant de se battre pour le moins essentiel (les agrégés en collège)".

Je signale au passage, maelia, que je ne souscris absolument pas au trollage de l'éducateur (voir plus haut). Je considère que sur le fond, vous avez raison. Le problème, c'est le grand n'importe quoi qu'est devenue l'Ed Nat.

PauvreYorick a écrit:Sinon, c'est où le topic sur les trolls? C'est un sujet qui m'intéresse

Tu veux qu'on aille troller sur le site de l'IFRAP ?   (ou qu'on inonde Calvi de sms vengeurs la prochaine fois qu'il l'invite ?)
Dernière solution... Le Gloupier

PauvreYorick a écrit:Sinon, c'est où le topic sur les trolls? C'est un sujet qui m'intéresse

A mon avis, pour ferrer un bon gros troll, je crois que le meilleur topic, pour le moment, c'est celui-ci.

Je suis totalement d'accord, Kapellmeister, il y a bien des choses à revoir dans la façon dont est pensé le mouvement.
L'exemple que vous citez est absolument sidérant, comme le sont les affectations en LP ou sur ZR très vaste, avec parfois une VS partagée sur 2 établissements éloignés de plusieurs dizaines de kilomètres.
Il y a bien sûr des combats plus urgents que d'autres, je le conçois tout à fait et souscris volontiers à cette opinion, mais pour moi il ne s'agit pas pour autant de taire les autres. Car taire une situation, dans le monde d'aujourd'hui, revient à l'accepter. Et je ne pense pas que ce soit souhaitable. Si l'on commence à renoncer de facto aux avantages donnés par tel ou tel statut, c'est la porte ouverte à tout.
Educator, vos propos sont simplement navrants. Je n'ai rien de plus à en dire.

OMG   Merci Luigi.