- JohnMédiateur
On parle bien des métiers de l'enseignement et de l'éducation ?Après le réseau, le copinage, ça peut aussi être une vraie valeur ajoutée en terme de productivité, hein.
Qu'est-ce que "le réseau, le copinage" peut apporter dans ce cadre à la "productivité" ?
- Luigi_BGrand Maître
Vu comme ça, forcément...the educator a écrit:Après le réseau, le copinage, ça peut aussi être une vraie valeur ajoutée en terme de productivité, hein.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- JohnMédiateur
Tu réinventes, apparemment sans le savoir, les discours du rapport Pochard qui date de... 2008, et s'appuyait donc sur les données des années antérieures !Je constate simplement que le concours de PE attire depuis quelques années des gens (principalement des femmes, certes) pour qui ça devient un travail "d'appoint" qui leur laisse beaucoup de temps avec leurs enfants.
Une recherche sur le forum t'en dira plus sur cet inénarrable rapport Pochard.
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- the educatorFidèle du forum
mais je connais tout ça, en revanche je peux aussi le comparer avec ma (maigre) expérience dans le privé, et on parle franchement d'autre chose. Je ne sais pas si c'est mieux ailleurs, en tout cas c'est vraiment très différent, et je peux comprendre que la perception de notre boulot depuis l'extérieur soit difficile.Luigi a écrit:Ou comment répandre encore des idées reçues : comme s'il n'existait pas d'inspections, d'évaluation annuelle, d'avancement, de promotion à la hors-classe etc.
Tu aimes tirer des conclusions, hein? Je n'ai pas de chiffres. ça me parait d'ailleurs difficile d'en avoir. Mais ça existe, et je trouve que ça se développe, il faudrait que les collègues PE donnent leur avis. Pour moi, c'est d'ailleurs immédiatement lié au fait que ça attire moins (et que c'est payé des clipinettes). Néanmoins en terme de gestion de temps, en notamment en terme de parentalité, la différence est flagrante. ça ne retire pas le fait que le boulot n'est pas facile, si?Luigi a écrit:Laisser entendre que ce métier est suffisamment peu prenant pour faire un "métier d'appoint" est méprisant pour les professeurs des écoles.
- caroletteNeoprof expérimenté
the educator a écrit:Ni l'un ni l'autre, au pire elle est caricaturale et provocatrice. Je constate simplement que le concours de PE attire depuis quelques années des gens (principalement des femmes, certes) pour qui ça devient un travail "d'appoint" qui leur laisse beaucoup de temps avec leurs enfants. J'ai rencontré lors de l'année di'ufm de mon ex pas mal de ces cadres reconverties, ou de ces femmes de médecins/ingénieurs. Je ne juge pas la valeur de leur travail, mais je rapproche un peu leur "engagement" la réplique classique "si vous nous enviez, passez le concours".John a écrit:Pour savoir si la remarque est simplement méprisante, ou si elle est en plus machiste : qu'entends-tu par là ?
Concernant cette fameuse réplique, et ses corollaires (j'ai quand même entendu dans ce sujet "je suis mieux classée au concours, je devrais passer devant cette dame divorcée et ses 3 enfants". Pour moi, ces propos sont d'une violence sociale inouïe.), je pense simplement qu'on devrait définitivement arrêter de se glorifier de ce mode de recrutement, surtout en public, parce que pour celui qui vit à l’extérieur de ça, ça renvoie quand même un côté "privilège de caste" qui ne correspond pas vraiment à la réalité (en tout cas à la réalité du travail).
Je crois aussi que nous souffrons d'un véritable manque de responsabilité qui s'empile par dessus le privilège: la sensation (et j'en suis la première victime) que quoi qu'il en soit nous percevrons notre solde.
Et alors ? Qu'est-ce que ça change, du moment que le boulot est fait correctement ?
Je fais partie de ces cadres qui se sont reconvertis, pour un salaire bien moindre, un travail mieux apprécié (par moi, pas par mon mari), et une organisation certes facilitée puisque mes vacances coïncident avec celles de mes enfants (même si je n'en avais qu'une à l'époque, et même pas de l'âge de la maternelle), même si je dois passer des soirées à corriger ou préparer ma classe.
Mon salaire n'est pas un salaire d'appoint, ni même de l'argent de poche : si je le pouvais, je ne travaillerais pas.
Ce que j'entends aussi dans cette réplique, the educator, c'est que ces personnes reconverties seraient moins efficaces que celles qui n'ont finalement jamais quitté les bancs de l'école, et qui bossent jour et nuit leurs premières années (voire plus), au point que l'IEN (enfin celle de mon début de carrière, formidable), en début d'année, doit rappeler qu'on doit aussi avoir une vie sociale, de loisirs, et qu'il y a quantité de manuels très bien faits à utiliser.
Effectivement, quand on devient PE à la trentaine, voire à la quarantaine, qu'on a déjà un mari, des enfants, on va à l'essentiel, parce qu'on manque de temps. Mes jeunes collègues, fraîchement sorties de l'IUFM, travaillaient énormément pour construire leurs séances, leur matériel… De mon côté, j'utilisais des manuels, que je modifiais pour coller à ma façon de faire. Et je ne crois pas que mes élèves réussissaient moins bien que ceux de la classe d'à côté.
C'est aussi la différence qui fait la richesse… Des parents d'élèves me l'ont d'ailleurs souvent dit…
(Je modifie : je suis devenue PE sans passer le concours, en changeant de fonction publique ; j'ai été inspectée 3 fois durant mes deux premières années, et certains de mes collègues n'ont pas été validés dans leur nouvelle fonction, finalement - notamment un qui avait aussi réussi le concours en externe, mais qui avait privilégié la voie interne pour bénéficier de l'accompagnement financier et du reclassement).
- the educatorFidèle du forum
>Carolette, tu te méprends. J'ai écrit que je ne jugeais pas la qualité du travail, pas la peine de te sentir agressée!!
J'ai simplement fait le rapprochement entre cette tendance et le propos "allez y, passez le puisque c'est si bien". C'est tout.
J'ai simplement fait le rapprochement entre cette tendance et le propos "allez y, passez le puisque c'est si bien". C'est tout.
- Luigi_BGrand Maître
C'est vrai que le résultat est impressionnant aux concours depuis une dizaine d'années. C'est la ruée !the educator a écrit:J'ai simplement fait le rapprochement entre cette tendance et le propos "allez y, passez le puisque c'est si bien". C'est tout.
- Spoiler:
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- KapellmeisterHabitué du forum
the educator a écrit:(j'ai quand même entendu dans ce sujet "je suis mieux classée au concours, je devrais passer devant cette dame divorcée et ses 3 enfants". Pour moi, ces propos sont d'une violence sociale inouïe.)John a écrit:Pour savoir si la remarque est simplement méprisante, ou si elle est en plus machiste : qu'entends-tu par là ?
Si c'est moi que tu cites, fais le au moins correctement et avec exactitude. Tu as l'air d'être toi-même un grand adepte de l'exactitude vu que tu passes ton temps à de demander aux intervenants de mieux définir le vocabulaire qu'ils emploient.
J'ai dit qu'on avait voulu me faire gicler de mon poste au profit d'une collègue arrivée nettement après moi dans l'établissement, alors que j'étais plus diplômée qu'elle et plus qualifiée (explication ci-dessous) qu'elle. Où ai-je parlé de place au concours ?
Donc, précisions, puisque là, bizarrement, tu n'en demandes pas :
1) J'ai en effet plus de diplômes qu'elle (je parle de diplômes, pas d'une place plus avancée au concours, j'ignore son classement au concours, et nous n'avons pas passé le même concours puisque nous n'enseignons pas la même discipline). Je l'ai simplement précisé pour illustrer le fait qu'en effet, le concours, le classement au concours (puisque tu en parles), les diplômes ... tout ça n'entre peu ou pas du tout en ligne de compte quand il s'agit d'affecter les professeurs du secondaire. Au passage, je précise que si cela était pris en compte, ça m'irait très bien. Après tout, dans la plupart des administrations, les cadres A sont affectés en fonction de leur classement au concours, non ? Meilleur classement = plus de choix. Mais bon, c'est certainement très mal, très, très violent de penser comme ça. Pas bien.
2) Mon poste est un poste de Lettres Classiques (du français + du latin). Ma collègue est Lettres Modernes. Il s'agissait de me faire gicler pour pouvoir lui donner mon poste vu qu'elle risquait de se retrouver en complément de service. Elle venait tout juste d'arriver dans l'établissement (même pas un an d'ancienneté), la dernière du groupe de Lettres Mo, donc. Les règles font qu'en cas de pertes d'heures de français, assez fatalement, c'est elle dont le poste était menacée en LM. Mais bon, il y avait éventuellement la possibilité de supprimer mon poste en LC (le seul et unique de tout l'établissement) pour le transformer en LM. Le problème étant tout de même l'assez grand nombre de latinistes auxquels il aurait fatalement fallu faire cours. Le TZR de LC n'existant pas dans l'académie, logiquement, c'est un collègue de Modernes qui aurait dû s'y coller (à moins de trouver un contractuel miracle mais c'est pas gagné). Et comme, de leur propre aveux, aucun de mes collègues de Modernes ne se sentait capable d'enseigner le latin, pas même cette chère collègue fraîchement arrivée dans l'établissement (elle voulait bien mon poste, ça, pas de problème, mais pas les heures de latin), quid des latinistes ? Je signale au passage que la dame venait de quitter, de son propre chef, un établissement d'un niveau plus qu'honorable où elle était en poste depuis plusieurs années, un établissement situé à une relativement faible distance du mien, pour venir dans mon établissement relativement pourrave, alors que son poste n'était en rien menacé. Pourquoi cette demande de mute qui nous parut à tous étrange ? Je n'en sais rien. Quoi qu'il en soit, quand on bouge et qu'on est dans une région où les postes sont supprimés à tour de bras, on sait à quoi on s'expose : dernier arrivé = premier parti. C'est le jeu ma pauvre Lucette. Si j'avais moi-même été dans son cas, il ne me serait pas venu à l'idée d'essayer de faire gicler un collègue à ma place.
3) Et puisqu'on en est à parler des situations personnelles : et la mienne dans tout ça ? Si ça se trouve, elle est bien pire que celle de ma collègue ? Sauf qu'on sen fout (je sais, c'est violent) et que ça n'entre pas en ligne de compte pour l'attribution des postes, sinon, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres. Rappel : t'es le dernier arrivé, t'es le premier à partir. Ce n'est peut-être pas rigolo comme règle, mais c'est la règle, et ça évite l'attribution des postes à la gueule.
- Isis39Enchanteur
J'en profite pour demander s'il y a des règles pour la gestion des postes entre LM et LC ?
Par exemple, s'il n'y a pas assez d'heures en français et qu'un poste doit être supprimé, on choisit lequel ? LM ou LC ? L'ancienneté dans le poste des collègues LM et LC entre-t-elle en ligne de compte ?
Par exemple, s'il n'y a pas assez d'heures en français et qu'un poste doit être supprimé, on choisit lequel ? LM ou LC ? L'ancienneté dans le poste des collègues LM et LC entre-t-elle en ligne de compte ?
- KapellmeisterHabitué du forum
Je ne vois pas en quoi dire : "Il y a des concours, ils sont gratuits et ouverts à tous" est une glorification.the educator a écrit:je pense simplement qu'on devrait définitivement arrêter de se glorifier de ce mode de recrutement, surtout en public, parce que pour celui qui vit à l’extérieur de ça, ça renvoie quand même un côté "privilège de caste" qui ne correspond pas vraiment à la réalité (en tout cas à la réalité du travail).John a écrit:Pour savoir si la remarque est simplement méprisante, ou si elle est en plus machiste : qu'entends-tu par là ?
Supprimons la fonction publique ! Et tout ira mieux. C'est une certitude. Bon, ce qui est bien, c'est que les gouvernements, de droite comme de gauche, on déjà commencé.Je crois aussi que nous souffrons d'un véritable manque de responsabilité qui s'empile par dessus le privilège: la sensation (et j'en suis la première victime) que quoi qu'il en soit nous percevrons notre solde.
- KapellmeisterHabitué du forum
C'est un peu compliqué. Un chef peut décider de supprimer un poste de LC au profit d'un poste de LM quand il n'y a pas assez d'heures de français. Mais il faut aussi (normalement) justifier d'une absence d'heures de latin et de grec pour être sûr que cette demande soit acceptée par le rectorat. Or, il y a généralement au moins un groupe de latin par niveau de la 5e à la 3e en collège, et au moins un groupe de latin en lycée. Ce qu'on voit de plus en plus, en ce moment, ce sont des chefs qui envoient les collègues de LC faire les compléments de service (en français, 90% du temps : il faut saisir l'ironie), quelle que soit l'ancienneté sur le poste, plutôt que les collègues de Modernes. C'est à double tranchant car le collègue de LC peut faire une demande de mesure de carte scolaire, dans ce cas-là (du moins, si son établissement de complément est dans un commune différente). La demande de mesure de carte sco est examinée par le rectorat. Deux possibilités : 1) le rectorat accepte de faire sauter le poste de LC et réaffecte le collègue de LC ailleurs, 2) le rectorat refuse (cas fréquent car les collègues de LC sont de plus en plus souvent seuls à exercer leur discipline en clg et en lycée) et fait tomber la mesure de carte scolaire sur le dernier collègue de LM arrivé.Isis39 a écrit:J'en profite pour demander s'il y a des règles pour la gestion des postes entre LM et LC ?
Par exemple, s'il n'y a pas assez d'heures en français et qu'un poste doit être supprimé, on choisit lequel ? LM ou LC ? L'ancienneté dans le poste des collègues LM et LC entre-t-elle en ligne de compte ?
- RoninMonarque
The educator : je ne sais pas si c'est le but ou pas, mais le PE que je suis se sent effectivement méprisé quand il te lit. Maintenant, cela fait tellement longtemps que j'entends des blagues sur les vacances, le fait que, quand même, bosser avec des gamins c'est sympa et ça doit pas être trop fatigant, fô pas déconner et que même un ministre a osé dire que bac+5 pour changer des couches fallait pas pousser, effectivement ça rend chatouilleux. Donc pour ma part ça coupe court. Et après on s'étonne que les PE soient susceptibles quand les PLC s'expriment sur le primaire.
Mais je vais y aller moi aussi de ma mauvaise foi, tu es CPE ? ça doit pas demander trop de diplômes de surveiller des gosses en étude ? il suffit de savoir faire les gros yeux ? c'est un boulot pour biffin qui se reconvertissent ? c'était trop dur de devenir prof ? tu apprécies ?
Mais je vais y aller moi aussi de ma mauvaise foi, tu es CPE ? ça doit pas demander trop de diplômes de surveiller des gosses en étude ? il suffit de savoir faire les gros yeux ? c'est un boulot pour biffin qui se reconvertissent ? c'était trop dur de devenir prof ? tu apprécies ?
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- CasparProphète
Je connais une dame de type "femme d'ingénieur" qui a passé le concours de PE, a été reçue première et...a abandonné au bout d'un an parce qu'elle s'ennuyait (d'après elle, mais je pense qu'elle a découvert un métier beaucoup plus difficile qu'elle ne pensait au départ.").
J'ai l'impression que the educator aime bien provoquer et créer des polémiques mais je me trompe peut-être.
Pour en revenir au sujet du fil: diviser pour mieux régner ça marche toujours, agrégés contre certifiés, PLC contre PE, profs de prépa contre profs en ZEp...
J'ai l'impression que the educator aime bien provoquer et créer des polémiques mais je me trompe peut-être.
Pour en revenir au sujet du fil: diviser pour mieux régner ça marche toujours, agrégés contre certifiés, PLC contre PE, profs de prépa contre profs en ZEp...
- Isis39Enchanteur
Kapellmeister a écrit:C'est un peu compliqué. Un chef peut décider de supprimer un poste de LC au profit d'un poste de LM quand il n'y a pas assez d'heures de français. Mais il faut aussi (normalement) justifier d'une absence d'heures de latin et de grec pour être sûr que cette demande soit acceptée par le rectorat. Or, il y a généralement au moins un groupe de latin par niveau de la 5e à la 3e en collège, et au moins un groupe de latin en lycée. Ce qu'on voit de plus en plus, en ce moment, ce sont des chefs qui envoient les collègues de LC faire les compléments de service (en français, 90% du temps : il faut saisir l'ironie), quelle que soit l'ancienneté sur le poste, plutôt que les collègues de Modernes. C'est à double tranchant car le collègue de LC peut faire une demande de mesure de carte scolaire, dans ce cas-là (du moins, si son établissement de complément est dans un commune différente). La demande de mesure de carte sco est examinée par le rectorat. Deux possibilités : 1) le rectorat accepte de faire sauter le poste de LC et réaffecte le collègue de LC ailleurs, 2) le rectorat refuse (cas fréquent car les collègues de LC sont de plus en plus souvent seuls à exercer leur discipline en clg et en lycée) et fait tomber la mesure de carte scolaire sur le dernier collègue de LM arrivé.Isis39 a écrit:J'en profite pour demander s'il y a des règles pour la gestion des postes entre LM et LC ?
Par exemple, s'il n'y a pas assez d'heures en français et qu'un poste doit être supprimé, on choisit lequel ? LM ou LC ? L'ancienneté dans le poste des collègues LM et LC entre-t-elle en ligne de compte ?
Merci. Le probleme s'est posé dans mon collège. Mais finalement ça s'est réglé car une des collègues de LM a eu sa mutation et du coup c'est son poste qui a été supprimé.
- the educatorFidèle du forum
En fait, j'ai aggloméré tes propos et ceux de la collègue stagiaire. L'idée y est: un système qui fonctionne au barême n'est pas un système intelligent.Kapellmeister a écrit:Si c'est moi que tu cites, fais le au moins correctement et avec exactitude. Tu as l'air d'être toi-même un grand adepte de l'exactitude vu que tu passes ton temps à de demander aux intervenants de mieux définir le vocabulaire qu'ils emploient.
C'est assez vrai, le fait est que sur pas mal de points, j'ai un point de vue très différent et que je l'exprime de manière souvent provocante. Pourtant je suis sûr d'être sur les valeurs raccord avec la plupart d'entre vous. Simplement je n'y parviens pas de la même manière.Caspar a écrit:'ai l'impression que the educator aime bien provoquer et créer des polémiques mais je me trompe peut-être.
Comme en face on est un peu chacun pour notre gueule, ça s'y prête pas mal...Pour en revenir au sujet du fil: diviser pour mieux régner ça marche toujours, agrégés contre certifiés, PLC contre PE, profs de prépa contre profs en ZEp...
Je te l'ai déjà dit ailleurs, je l'ai redit ici, ce n'est pas le but, je ne parle pas "des PE", je parle d'un phénomène dans le recrutement des PE. j'envie le boulot des PE, et j'adorerais faire le même boulot avec des ados... Et une partie de ce que tu dis sur ma vie de CPE est vrai (mais je te laisse découvrir laquelle!).The educator : je ne sais pas si c'est le but ou pas, mais le PE que je suis se sent effectivement méprisé quand il te lit.
- DaphnéDemi-dieu
Non.Isis39 a écrit:J'en profite pour demander s'il y a des règles pour la gestion des postes entre LM et LC ?
Par exemple, s'il n'y a pas assez d'heures en français et qu'un poste doit être supprimé, on choisit lequel ? LM ou LC ? L'ancienneté dans le poste des collègues LM et LC entre-t-elle en ligne de compte ?
Tout dépend de la situation dans l'établissement : s'il n'y a qu'un professeur de LC et des heures de LC à faire, difficile de le faire partir.
S'il y en a trois, c'est différent.
Mais en aucun cas on ne peut décider de faire partir l'un ou l'autre au motif que c'est lui qui a le moins d'ancienneté de poste, les deux disciplines sont différentes !! Que ce soit pour le mouvement, les MCS, les CS.........
- KapellmeisterHabitué du forum
Peut-être, peut-être pas. Surtout, peu importe dans le cas présent. Intelligent ou pas, c'est le système, depuis X années. Quand on devient enseignant dans le secondaire, on sait qu'on devra s'y plier. Si on ne veut pas s'y plier, on n'entre pas dans le système.the educator a écrit:En fait, j'ai aggloméré tes propos et ceux de la collègue stagiaire. L'idée y est: un système qui fonctionne au barême n'est pas un système intelligent.Kapellmeister a écrit:Si c'est moi que tu cites, fais le au moins correctement et avec exactitude. Tu as l'air d'être toi-même un grand adepte de l'exactitude vu que tu passes ton temps à de demander aux intervenants de mieux définir le vocabulaire qu'ils emploient.
- the educatorFidèle du forum
C'est ce que je me tue à répéter à mes employés Birmans!kappelmesiter a écrit:Intelligent ou pas, c'est le système, depuis X années.
- InvitéInvité
La comparaison est légèrement déplacée.
- KapellmeisterHabitué du forum
Daphné a écrit:Mais en aucun cas on ne peut décider de faire partir l'un ou l'autre au motif que c'est lui qui a le moins d'ancienneté de poste, les deux disciplines sont différentes !! Que ce soit pour le mouvement, les MCS, les CS.........
La plupart des chefs d'établissement regardent aussi l'ancienneté, sachant que si les deux disciplines diffèrent, elles ne diffèrent pas autant que Maths et Physique, par exemple. Le LC est aussi légitime qu'un LM pour enseigner le français. Ce n'est pas le cas du matheux qui enseigne la physique et vice-versa.
Dans le cas d'une demande de MCS, de toute façon, là, comme je le disais, c'est le rectorat qui tranche. Ça m'est arrivé il y a des années : j'étais arrivée en poste fixe en LC (seul poste de LC de l'établissement) en même temps qu'une collègue de LM. On perd des heures. Le chef a voulu faire sauter le poste de LC (alors qu'il y avait tout de même 12 heures de latin à assurer : le truc débile en soi mais bon, passons). Je n'ai pas critiqué la décision (après tout, nous étions arrivées en même temps), même si je trouvais stupide de bousiller l'unique poste de LC du bahut alors qu'ils étaient six en LM, et j'ai commencé à faire mon baluchon. Cependant, hic pour le chef : le rectorat a refusé de faire sauter le poste de LC et a maintenu la MCS sur ma collègue de LM.
- KapellmeisterHabitué du forum
Parfait. S'ils comprennent les règles de ton système, tu devrais réussir à comprendre celles de l'Ed Nat et de la fonction publique. On progresse.the educator a écrit:C'est ce que je me tue à répéter à mes employés Birmans!kappelmesiter a écrit:Intelligent ou pas, c'est le système, depuis X années.
- LefterisEsprit sacré
Ce genre de déclaration fielleuse fait mouche à tous les coups : ça joue sur les divers ressentiments et jalousies, et ça fédère aussi bien les beaufs, les pédagogistes, les comptables, une partie de la hiérarchie institutionnelle qui déteste les agrégés, qu'une partie des enseignants non agrégés.
Qu’on le veuille ou non, on passe l’agrégation autant pour les 15 heures que pour la différence de salaire, qui est non négligeable mais très faible comparativement à la différence existant ailleurs avec la catégorie A +, puisque les agrégés ont été les oubliés des revalorisations des années 90 (j’étais dans la fonction publique, ces années là…).
Donc, déjà que l’enseignement n’attire plus, supprimons de fait l’agrégation , seuls concours qui attire encore un peu de monde. Pour ma part, malgré les difficultés qui m’ont quasiment « chassé » de mon métier, je ne serais jamais devenu enseignant sans cet espoir , venant de la catégorie A (où je gagnais comme un agrégé, même hors classe) et ne serais pas resté certifié en cas d’échec, j’avais un fer au feu pour partir. Et je connais pas mal de jeunes qui hésitent à devenir enseignants, et qui à la limite tentent l’agreg, sinon rien. Ne jamais oublier qu’un agrégé, cadre A+ , est moins payé qu’un cadre A « type » d’une autre administration . Que les curieux aillent voir , juste pour rire (jaune) , les grilles indiciaires des autres cadres de la FP, et leur régime indemnitaire. Ca donnera sûrement un fil intéressant de plusieurs pages …
Il ne s’agit nullement d’un « privilège », certains devraient revoir le sens des mots, mais d’une règle du jeu connue.
Pour les 15 heures, c’est le seul moyen d’améliorer son sort, et dans des matières comme les lettres, ce devrait être pour tout le monde.
Et que l’on ne reproche pas aux agrégés d’être en collège, car beaucoup n’y sont pour rien. Ou alors, il faudrait déloger des certifiés des postes convoités, comme dit Cripure, ce que je n’imagine même pas. Et ce serait aussi le plus sûr moyen –rêvé par le libral-pédagogisme- de re-créer de facto un corps de professeurs de collège et de scinder pour de bon le second degré.
Pour ma part –je n’aime pas trop entrer dans les détails, mais cela peut illustrer une situation plus générale- , j’ai été affecté en collège comme certifié, corps dans lequel j’ai purgé quelques années avec 30 à 35 % de salaire en moins. Et dans un endroit à « nouveaux publics », ce qui se passe de commentaires quand à la qualité et à l’intérêt du travail.
Après l’agreg, très peu de postes disponibles en lycée, car ça ne bouge pas beaucoup en LC , voir pas du tout sur les bons postes à Paris, ou éloignés, ou sans latin ou grec (ce qui démunit un collège de son prof de LC, alors qu’on en manque). Partir pour partir et avoir un poste pourri, sans sa spécialité, risquer la carte scolaire après avoir « joué » tous ses points, je ne vois pas l’intérêt ni pour le fonctionnaire concerné, ni pour la collectivité. Il faut donc attendre trèèèès longtemps pour obtenir un lycée potable, et avec du latin au moins.
Ensuite, il y a certainement un travail moins lourd techniquement en collège, mais on multiplie les classes, est toujours en train de faire quelque chose, on évalue beaucoup, on est sollicité sur de l’extra-pro sans arrêt, des réunions incessantes, et je ne parle pas de la charge nerveuse dans les établissements « difficiles ».
Bref, faire payer aux agrégés, au motif qu’ils sont moins mal lotis que les autres, l’impéritie et la malveillance des politiques et de leurs bras armés, c’est autant le signe d’une courte vue que d’une jalousie mal placée
Qu’on le veuille ou non, on passe l’agrégation autant pour les 15 heures que pour la différence de salaire, qui est non négligeable mais très faible comparativement à la différence existant ailleurs avec la catégorie A +, puisque les agrégés ont été les oubliés des revalorisations des années 90 (j’étais dans la fonction publique, ces années là…).
Donc, déjà que l’enseignement n’attire plus, supprimons de fait l’agrégation , seuls concours qui attire encore un peu de monde. Pour ma part, malgré les difficultés qui m’ont quasiment « chassé » de mon métier, je ne serais jamais devenu enseignant sans cet espoir , venant de la catégorie A (où je gagnais comme un agrégé, même hors classe) et ne serais pas resté certifié en cas d’échec, j’avais un fer au feu pour partir. Et je connais pas mal de jeunes qui hésitent à devenir enseignants, et qui à la limite tentent l’agreg, sinon rien. Ne jamais oublier qu’un agrégé, cadre A+ , est moins payé qu’un cadre A « type » d’une autre administration . Que les curieux aillent voir , juste pour rire (jaune) , les grilles indiciaires des autres cadres de la FP, et leur régime indemnitaire. Ca donnera sûrement un fil intéressant de plusieurs pages …
Il ne s’agit nullement d’un « privilège », certains devraient revoir le sens des mots, mais d’une règle du jeu connue.
Pour les 15 heures, c’est le seul moyen d’améliorer son sort, et dans des matières comme les lettres, ce devrait être pour tout le monde.
Et que l’on ne reproche pas aux agrégés d’être en collège, car beaucoup n’y sont pour rien. Ou alors, il faudrait déloger des certifiés des postes convoités, comme dit Cripure, ce que je n’imagine même pas. Et ce serait aussi le plus sûr moyen –rêvé par le libral-pédagogisme- de re-créer de facto un corps de professeurs de collège et de scinder pour de bon le second degré.
Pour ma part –je n’aime pas trop entrer dans les détails, mais cela peut illustrer une situation plus générale- , j’ai été affecté en collège comme certifié, corps dans lequel j’ai purgé quelques années avec 30 à 35 % de salaire en moins. Et dans un endroit à « nouveaux publics », ce qui se passe de commentaires quand à la qualité et à l’intérêt du travail.
Après l’agreg, très peu de postes disponibles en lycée, car ça ne bouge pas beaucoup en LC , voir pas du tout sur les bons postes à Paris, ou éloignés, ou sans latin ou grec (ce qui démunit un collège de son prof de LC, alors qu’on en manque). Partir pour partir et avoir un poste pourri, sans sa spécialité, risquer la carte scolaire après avoir « joué » tous ses points, je ne vois pas l’intérêt ni pour le fonctionnaire concerné, ni pour la collectivité. Il faut donc attendre trèèèès longtemps pour obtenir un lycée potable, et avec du latin au moins.
Ensuite, il y a certainement un travail moins lourd techniquement en collège, mais on multiplie les classes, est toujours en train de faire quelque chose, on évalue beaucoup, on est sollicité sur de l’extra-pro sans arrêt, des réunions incessantes, et je ne parle pas de la charge nerveuse dans les établissements « difficiles ».
Bref, faire payer aux agrégés, au motif qu’ils sont moins mal lotis que les autres, l’impéritie et la malveillance des politiques et de leurs bras armés, c’est autant le signe d’une courte vue que d’une jalousie mal placée
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- RoninMonarque
"Bref, faire payer aux agrégés, au motif qu’ils sont moins mal lotis que les autres, l’impéritie et la malveillance des politiques et de leurs bras armés, c’est autant le signe d’une courte vue que d’une jalousie mal placée"
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- ZenxyaGrand sage
Lefteris, merci pour ces sages paroles
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L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- linkusNeoprof expérimenté
Lefteris a écrit:Ce genre de déclaration fielleuse fait mouche à tous les coups : ça joue sur les divers ressentiments et jalousies, et ça fédère aussi bien les beaufs, les pédagogistes, les comptables, une partie de la hiérarchie institutionnelle qui déteste les agrégés, qu'une partie des enseignants non agrégés.
Qu’on le veuille ou non, on passe l’agrégation autant pour les 15 heures que pour la différence de salaire, qui est non négligeable mais très faible comparativement à la différence existant ailleurs avec la catégorie A +, puisque les agrégés ont été les oubliés des revalorisations des années 90 (j’étais dans la fonction publique, ces années là…).
Donc, déjà que l’enseignement n’attire plus, supprimons de fait l’agrégation , seuls concours qui attire encore un peu de monde. Pour ma part, malgré les difficultés qui m’ont quasiment « chassé » de mon métier, je ne serais jamais devenu enseignant sans cet espoir , venant de la catégorie A (où je gagnais comme un agrégé, même hors classe) et ne serais pas resté certifié en cas d’échec, j’avais un fer au feu pour partir. Et je connais pas mal de jeunes qui hésitent à devenir enseignants, et qui à la limite tentent l’agreg, sinon rien. Ne jamais oublier qu’un agrégé, cadre A+ , est moins payé qu’un cadre A « type » d’une autre administration . Que les curieux aillent voir , juste pour rire (jaune) , les grilles indiciaires des autres cadres de la FP, et leur régime indemnitaire. Ca donnera sûrement un fil intéressant de plusieurs pages …
Il ne s’agit nullement d’un « privilège », certains devraient revoir le sens des mots, mais d’une règle du jeu connue.
Pour les 15 heures, c’est le seul moyen d’améliorer son sort, et dans des matières comme les lettres, ce devrait être pour tout le monde.
Et que l’on ne reproche pas aux agrégés d’être en collège, car beaucoup n’y sont pour rien. Ou alors, il faudrait déloger des certifiés des postes convoités, comme dit Cripure, ce que je n’imagine même pas. Et ce serait aussi le plus sûr moyen –rêvé par le libral-pédagogisme- de re-créer de facto un corps de professeurs de collège et de scinder pour de bon le second degré.
Pour ma part –je n’aime pas trop entrer dans les détails, mais cela peut illustrer une situation plus générale- , j’ai été affecté en collège comme certifié, corps dans lequel j’ai purgé quelques années avec 30 à 35 % de salaire en moins. Et dans un endroit à « nouveaux publics », ce qui se passe de commentaires quand à la qualité et à l’intérêt du travail.
Après l’agreg, très peu de postes disponibles en lycée, car ça ne bouge pas beaucoup en LC , voir pas du tout sur les bons postes à Paris, ou éloignés, ou sans latin ou grec (ce qui démunit un collège de son prof de LC, alors qu’on en manque). Partir pour partir et avoir un poste pourri, sans sa spécialité, risquer la carte scolaire après avoir « joué » tous ses points, je ne vois pas l’intérêt ni pour le fonctionnaire concerné, ni pour la collectivité. Il faut donc attendre trèèèès longtemps pour obtenir un lycée potable, et avec du latin au moins.
Ensuite, il y a certainement un travail moins lourd techniquement en collège, mais on multiplie les classes, est toujours en train de faire quelque chose, on évalue beaucoup, on est sollicité sur de l’extra-pro sans arrêt, des réunions incessantes, et je ne parle pas de la charge nerveuse dans les établissements « difficiles ».
Bref, faire payer aux agrégés, au motif qu’ils sont moins mal lotis que les autres, l’impéritie et la malveillance des politiques et de leurs bras armés, c’est autant le signe d’une courte vue que d’une jalousie mal placée
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J'entends souvent dire qu'avec l'agrégation, c'est travailler moins pour gagner plus. En réalité, avec le CAPES c'est travailler plus pour gagner moins.
Avec un travail acharné, même un raté peut battre un génie. Rock Lee
Je ne suis pas gros, j'ai une ossature lourde!
Vous aimez Bomberman? Venez jouer à Bombermine.
- caroletteNeoprof expérimenté
the educator a écrit:>Carolette, tu te méprends. J'ai écrit que je ne jugeais pas la qualité du travail, pas la peine de te sentir agressée!!
J'ai simplement fait le rapprochement entre cette tendance et le propos "allez y, passez le puisque c'est si bien". C'est tout.
Je ne suis pas certaine que celles et ceux qui se lancent dans cette seconde carrière le fasse en raison de cet aspect "facilitant".
Toutes les personnes rencontrées qui ont effectué comme moi un virage à 180 degrés ont plutôt à l'esprit l'envie de transmettre, d'éveiller, de partager, de se sentir utile à la société. Le côté vacances-facile de bosser avec des gosses-bien payé pour le nombre d'heures ne tient pas la route. D'autant que les premières années sont difficiles pour tout le monde, particulièrement quand il a fallu se remettre aux études, alors qu'on a déjà conjoint et enfants chez soi.
Par contre, des jeunes qui pensaient pouvoir se relâcher une fois le concours réussi en bavent bien plus que prévu... et démissionnent !
Alors oui, je me sens légèrement agressée, parce que comme beaucoup de PE, je suis légèrement à cran depuis quelques mois.... et je doute que notre situation s'arrange.
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