- ElyasEsprit sacré
PFC a écrit:Elyas a écrit:PFC a écrit:
Quelle a été la réaction des élèves ? Et celle des parents ?
Les parents ne regardent que les notes, les devoirs avec appréciations n'étaient vus que comme des exercices.
Si je comprends bien, tu n'as fait cela que pour quelques devoirs, et non sur tout le trimestre. Mais dans ce cas, comment as-tu intégré ces devoirs à la moyenne ?
J'ai suffisamment de notes pour faire mes moyennes de façon loyale et précise vis-à-vis de mes élèves. Ces travaux sont commentés pour que les élèves puissent comprendre leurs marges de progrès.
J'avais dans l'idée de proposer aux élèves d'améliorer leurs travaux en se servant de mes appréciations et de ne noter que ce deuxième jet. Mais avec deux enfants en bas âge à la maison, je renvoie ça à l'an prochain
- dandelionVénérable
C'est ce que j'indiquais plus haut. L'expérience a été tentée dans d'autres pays sans résultat probant. En tant que parent, je trouve légitime de vouloir savoir où se situe son enfant afin de pouvoir l'aider le cas échéant. Je suis surprise par l'affirmation concernant les appréciations que les élèves ne liraient pas, ceux qui se situent aux extrêmes, peut-être, mais pour les autres dans mon expérience ils les lisent et demandent le cas échéant des clarifications ou des compléments, notamment si on a suggéré des pistes de progression.Zakalwe a écrit:Igniatius a écrit:JEMS a écrit:Chez nous, plus de notes, que des compétences évaluées de A à D. Je ne vois pas d'amélioration, ni une sur-motivation. Ils se comparent pareil.
C'est marrant, parce qu'à chaque fois qu'on lit un témoignage sur une tentative globale d'évaluation par compétences, ça a foiré.
Ca fait réfléchir.
Pas forcément foiré. Mais tous les retours que j'ai eu d'instits qui pratiquaient la méthode du smiley ou ses équivalents lettrés montraient au moins une chose, que les parents se livraient à des calculs de qui avait le plus de bonhommes verts - et les gamins aussi par extension. Partant de là, dire que ça évite la concurrence, l'émulation ou les comparaisons est pour le moins ridicule... Pour le reste et le côté moins stigmatisant, j'y crois à peu près autant qu'à l'homéopathie, mais c'est une autre histoire...
Dimka, je suis tout à fait d'accord avec toi. Je vois mal une personne saine d'esprit se mettre à apprendre les verbes irréguliers anglais ou l'imparfait du subjonctif pour le simple amour de l'art, particulièrement à l'adolescence.
PFC, es-tu certain que ce soit la note qui soit un frein à l'envie d'apprendre? Le problème au collège et de façon croissante au lycée n'est-il pas aussi qu'on peut difficilement noter également des élèves avec des profils extrêmement variés?
- CasparProphète
Je crois aussi que ne pas noter ne changera pas grand chose: les motivés resteront motivés et les largués resteront largués.
Meirieu a trouvé une nouvelle idée avec sa "logique du chef-d'oeuvre" et je sens qu'il va nous la resservir jusqu'à la lie (pour ne pas dire la nausée).
Meirieu a trouvé une nouvelle idée avec sa "logique du chef-d'oeuvre" et je sens qu'il va nous la resservir jusqu'à la lie (pour ne pas dire la nausée).
- IgniatiusGuide spirituel
Elyas a écrit:PFC a écrit:Elyas a écrit:
Les parents ne regardent que les notes, les devoirs avec appréciations n'étaient vus que comme des exercices.
Si je comprends bien, tu n'as fait cela que pour quelques devoirs, et non sur tout le trimestre. Mais dans ce cas, comment as-tu intégré ces devoirs à la moyenne ?
J'ai suffisamment de notes pour faire mes moyennes de façon loyale et précise vis-à-vis de mes élèves. Ces travaux sont commentés pour que les élèves puissent comprendre leurs marges de progrès.
J'avais dans l'idée de proposer aux élèves d'améliorer leurs travaux en se servant de mes appréciations et de ne noter que ce deuxième jet. Mais avec deux enfants en bas âge à la maison, je renvoie ça à l'an prochain
La plupart de mes collègues de français pratiquent cette technique depuis des années.
Résultat : les élèves ont tous des moyennes supérieures à 12 en seconde, alors qu'ils ne savent pas écrire français quand ils écrivent des maths (les meilleurs ont des 18 mérités).
Cela permet de les faire passer en Première, où les notes de français s'effondrent soudain le plus souvent, car c'est l'année du bac, et on ne peut pas continuer à masquer la réalité : je suis très dubitatif quant à l'efficacité de ce genre de pratique.
Encore une fois, testé et désapprouvé...
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- ElyasEsprit sacré
Igniatius a écrit:Elyas a écrit:Aevin a écrit:
Je me rappelle d'avoir lu (mais ne me demandez pas où, je ne m'en souviens plus) qu'il y a des études qui montre que les élèves font davantage attention à l'appréciation écrite du professeur quand il n'y a pas de note. Dès qu'il y a une note, ils se concentrent sur celle-ci et négligent l'appréciation.
Oui, c'est une étude néo-zélandaise. Quand je reverrai l'amie qui m'en a parlée, je donnerai la référence. J'ai déjà essayé d'évaluer en ne mettant que des appréciations et non une note, cela m'a convaincu de ne plus mélanger notes et appréciations écrites.
Je suis dubitatif : tout dépend de nous.
La semaine dernière, j'ai rendu un devoir à mes 1S et, lorsque je fais cela, je commente les points positifs/négatifs pour un certain nombre d'élèves.
J'ai une élève à qui je n'avais pas grand-chose à préciser de plus que ce que j'avais écrit, qui m'a dit "Ben et moi ? Vous dites plein de trucs à tout le monde et moi, juste "C'est bien" ".
J'ai tendance à penser qu'ils sont intéressés par ma note ET par mon appréciation (sauf quelques blasés, bien sûr).
Tu parles de ton cas personnel, avec toute la part de reconstruction mémorielle, d'affect et de conviction qui entrent dès lors en jeu. L'étude porte sur près d'une centaine de milliers de copies sur des milliers d'élèves sur plusieurs années.
Cependant, entendons-nous bien ! Dès qu'un débat sur la note s'ouvre, on parle du chiffre et non de ce sur quoi il porte et ce qui le porte, càd l'évaluation et l'échelle de notation.
L'évaluation peut être formative, sommative, hiérarchisante, validante ou sélective. Elle peut être sur une échelle de 1 (on a 0 ou 1, c'est le principe du acquis/non acquis), sur 5 (A, B, C, D, E ou 1, 2, 3, 4,5), sur 10, sur 20, sur 40, sur 100, avec des 0,25, des 0,5 ou non...
En collège et lycée, hors examen final (DNB et Bac), toutes les évaluations sont formatives, sommatives ou validantes. La note devient dès lors soit un facteur de motivation (pédagogie à effet Pygmalion), soit un facteur d'acquisition, soit un facteur de contrôle de l'apprentissage. Dès lors, la question des 0,5 et des 0,25 devient problématique. Quelle réelle différence de niveau entre un élève qui a 19,25 et un qui a 19,5 ? Là, on hiérarchise les élèves entre eux. On peut le faire, cela peut créer de l'émulation. Cependant, dès lors, il y a un rapport de loyauté à établir avec ses élèves. On leur explique le sens de la note. Si on n'explicite pas cela, on peut créer des confusions et des abandons voire des rancoeurs.
Toutes les pratiques sont intéressants et peuvent fonctionner. Cependant, selon moi, il faut avoir cette réflexion. Qu'est-ce que je note ? Pourquoi ? Et que veut dire ma note ? Toutes les réponses sont valides et peuvent fonctionner tant qu'on sait ce qu'on fait et que les élèves aussi. Pour un même devoir, par exemple, j'ai fait un test avec une quarantaine de collègues. Je leur ai demandé de noter de 1 à 5 quatre copies de 6e. Interdiction de mettre des 0,5 ou des 0,25. C'était 1, 2, 3, 4 ou 5. Les écarts de notation étaient impressionnants. Personne ne notait de le même façon, ni avec les mêmes exigences ou dans le même but selon ce que le débat qui a suivi la notation a révélé. C'était passionnant et surtout personne n'a jugé personne, chaque collègue est souverain dans sa notation. Par contre, il faut dire aux élèves comment on note et ce qu'on note, sinon cela pose problème. En classe prépa, selon les témoignages ici présents, les gens comprenaient pourquoi on les notait aussi drastiquement car on les préparait à un concours, et un concours, c'est une compétition sans pitié. L'explicitation est la clef.
Zut, je ne suis pas sûr d'être assez nuancé dans ce que je dis, j'ai mes bébés qui s'agitent. Désolé si cela paraît trop brut ou trop maladroit.
- CasparProphète
Lors de la dernière formation sur les compétences à laquelle j'ai assisté, la formatrice nous a dit que le problème quand on donnait trop de pastilles vertes (ou de soleils, ou de smileys...) c'était que les élèves devenaient trop confiants et voulaient par exemple aller en seconde générale alors qu'ils n'avaient pas le niveau scolaire requis, et cela vient d'une ravie de la crèche, complètement acquise à la cause du Socle.
- dandelionVénérable
C'est pourtant une très bonne méthode (testée en anglais comme élève et comme enseignante) si:Igniatius a écrit:Elyas a écrit:PFC a écrit:
Si je comprends bien, tu n'as fait cela que pour quelques devoirs, et non sur tout le trimestre. Mais dans ce cas, comment as-tu intégré ces devoirs à la moyenne ?
J'ai suffisamment de notes pour faire mes moyennes de façon loyale et précise vis-à-vis de mes élèves. Ces travaux sont commentés pour que les élèves puissent comprendre leurs marges de progrès.
J'avais dans l'idée de proposer aux élèves d'améliorer leurs travaux en se servant de mes appréciations et de ne noter que ce deuxième jet. Mais avec deux enfants en bas âge à la maison, je renvoie ça à l'an prochain
La plupart de mes collègues de français pratiquent cette technique depuis des années.
Résultat : les élèves ont tous des moyennes supérieures à 12 en seconde, alors qu'ils ne savent pas écrire français quand ils écrivent des maths (les meilleurs ont des 18 mérités).
Cela permet de les faire passer en Première, où les notes de français s'effondrent soudain le plus souvent, car c'est l'année du bac, et on ne peut pas continuer à masquer la réalité : je suis très dubitatif quant à l'efficacité de ce genre de pratique.
Encore une fois, testé et désapprouvé...
- on met une première note
- on propose d'améliorer la note de façon limitée (deux ou trois points) si la copie est améliorée (en limitant les objectifs pour les copies très mauvaises) et si deux erreurs sont expliquées (règle de grammaire par exemple).
Ce système permet également d'éviter la chasse aux copies (en cas de non retour on garde la première note) ou de le pratiquer selon le volontariat (ce vers quoi je me suis orientée quand j'ai eu une famille ).
J'ai eu un prof d'anglais en seconde qui faisait ça et cela m'a permis de beaucoup progresser.
- ElyasEsprit sacré
Igniatius a écrit:Elyas a écrit:PFC a écrit:
Si je comprends bien, tu n'as fait cela que pour quelques devoirs, et non sur tout le trimestre. Mais dans ce cas, comment as-tu intégré ces devoirs à la moyenne ?
J'ai suffisamment de notes pour faire mes moyennes de façon loyale et précise vis-à-vis de mes élèves. Ces travaux sont commentés pour que les élèves puissent comprendre leurs marges de progrès.
J'avais dans l'idée de proposer aux élèves d'améliorer leurs travaux en se servant de mes appréciations et de ne noter que ce deuxième jet. Mais avec deux enfants en bas âge à la maison, je renvoie ça à l'an prochain
La plupart de mes collègues de français pratiquent cette technique depuis des années.
Résultat : les élèves ont tous des moyennes supérieures à 12 en seconde, alors qu'ils ne savent pas écrire français quand ils écrivent des maths (les meilleurs ont des 18 mérités).
Cela permet de les faire passer en Première, où les notes de français s'effondrent soudain le plus souvent, car c'est l'année du bac, et on ne peut pas continuer à masquer la réalité : je suis très dubitatif quant à l'efficacité de ce genre de pratique.
Encore une fois, testé et désapprouvé...
Sauf que je suis au collège. Sauf que je suis en HG. Sauf que je ne fais ça que sur des exercices de temps en temps. Sauf que je ne fais pas ça en évaluation sommative. Sauf que dans ces dites évaluations sommatives, où cette méthode n'est pas utilisée, je vois des progrès (déjà, j'ai des dates dans toutes mes copies, j'ai réussi à faire entrer dans leurs têtes qu'un devoir d'histoire sans dates, c'est voué à l'échec).
Tout est question de panachage. Et tous mes élèves de 6e, 5e, 4e et 3e n'ont pas 12 de moyenne, loin de là. Cependant, ça progresse et je n'ai plus de copies blanches ou de devoirs non rendus.
De plus, quand tu écris "testé et désapprouvé", est-ce toi-même qui a testé ? Ou te bases-tu sur une observation de collègues disant pratiquer ainsi ? Et ce "ainsi" est-il réellement pensé et loyal vis-à-vis des élèves ? J'insiste sur la question de loyauté. Mes élèves savent qu'il y a dans l'année des évaluations sommatives, sans aide, qui vont déterminer leur moyenne et, surtout, me permettre de construire mon avis sur leur possibilité de suivre l'an prochain. Ils savent qu'il ne faut pas rigoler (mais il y en a qui vont s'en moquer, tant pis pour eux).
EDIT : cette technique est de l'évaluation formative. On ne donne pas la même importance à cela par rapport à l'évaluation sommative qui va, elle, changer drastiquement les moyennes. Je note sur 5 coeff 1 non ramenées à 20 mes évaluations formatives et je note sur 20 coeff 1, 2 ou 3 mes évaluations sommatives.
- ChocolatGuide spirituel
"La note encourage le laxisme" ?!
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- User5899Demi-dieu
Je comprends très bien cette question de barème individualisé, mais si l'on ne note plus, pourquoi un barème ? On cherche à établir une grille de critères différente pour tel ou tel élève, on l'adapte pour d'autres, et on s'en tient là, non ?holderfar a écrit:Pour l'instant j'ai du mal à le faire, mais en langues c'est plus simple qu'ailleurs: pour une expression écrite, tu peux fixer des objectifs moins grands aux plus faibles en terme de lexique, de longueur, par exemple. En compréhension de l'oral, tu exigeras plus des plus avancés, une compréhension plus fine par exemple. Mais le résultat, c'est qu'un 14 n'en "vaut" pas un autre. (Et c'est là qu'on se rend compte que le but premier de la note, c'est de classer).PFC a écrit:holderfar a écrit:Oui. Et j'en suis venue à être favorable à la suppression des notes. Par contre, ça ne se fait pas du jour au lendemain et on peut commencer par:
- être plus précis dans ses appréciations
- à faire des barêmes très précis et individualisés (et c'est là que la note est casse pieds: on ne peut pas individualiser l'évaluation sans développer un sentiment d'injustice chez certains)
Des barèmes individualisés ? Je ne comprends pas bien. Dit comme ça, je me doute que certains le vivent comme une injustice. Comment t'y prends-tu ?
Pourquoi pas, d'ailleurs ? Enfin, sur le principe. Parce qu'en pratique, j'y vois deux difficultés : le temps pour l'enseignant (de plus en plus d'élèves dans de plus en plus de classes) ; le besoin des élèves de se confronter aux autres.
- IgniatiusGuide spirituel
Cripure a écrit:Je comprends très bien cette question de barème individualisé, mais si l'on ne note plus, pourquoi un barème ? On cherche à établir une grille de critères différente pour tel ou tel élève, on l'adapte pour d'autres, et on s'en tient là, non ?holderfar a écrit:Pour l'instant j'ai du mal à le faire, mais en langues c'est plus simple qu'ailleurs: pour une expression écrite, tu peux fixer des objectifs moins grands aux plus faibles en terme de lexique, de longueur, par exemple. En compréhension de l'oral, tu exigeras plus des plus avancés, une compréhension plus fine par exemple. Mais le résultat, c'est qu'un 14 n'en "vaut" pas un autre. (Et c'est là qu'on se rend compte que le but premier de la note, c'est de classer).PFC a écrit:
Des barèmes individualisés ? Je ne comprends pas bien. Dit comme ça, je me doute que certains le vivent comme une injustice. Comment t'y prends-tu ?
Pourquoi pas, d'ailleurs ? Enfin, sur le principe. Parce qu'en pratique, j'y vois deux difficultés : le temps pour l'enseignant (de plus en plus d'élèves dans de plus en plus de classes) ; le besoin des élèves de se confronter aux autres.
C'est vrai que ce phénomène est loin d'être négligeable, même chez des élèves faibles, et je ne pense pas que ce soit l'école qui crée ce besoin.
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St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- User5899Demi-dieu
Si, nous sommes d'accord :le bazar n'est pas créé par la note.holderfar a écrit:Je ne partage pas votre constat, dans la mesure où l'arrêt des notes se fait bien avant le conseil, en général. Et c'est ce qui accentue le bazar de fin d'année (parce que les notes ne sont bien sûr pas seules en cause)
Mais au-delà de ce débat, qui relève du détail, quid de l'importance familiale accordée à la note ? Et en quoi des appréciations précises et critérisées en fin d'année changeraient-elles les choses ?
- User5899Demi-dieu
Avec pronotes, on peut même modifier les notes et les appréciations aprèsPFC a écrit:holderfar a écrit:Je ne partage pas votre constat, dans la mesure où l'arrêt des notes se fait bien avant le conseil, en général. Et c'est ce qui accentue le bazar de fin d'année (parce que les notes ne sont bien sûr pas seules en cause)
Pour ma part, les notes s'arrêtent quand je le décide. Je le dis bien aux élèves: je peux encore modifier la moyenne deux heures avant le conseil si ça me chante.
- User5899Demi-dieu
Brighelli a écrit "fut-elle" ?John a écrit:La réponse de Jean-Paul Brighelli à Philippe Meirieu.
http://www.marianne.net/Brighelli-Si-l-on-supprime-les-notes-les-gosses-ne-sauront-plus-ou-ils-vont_a238130.htmlN’est-ce pas contradictoire de vouloir combattre la suprématie de la note en en inventant une nouvelle fut-elle « positive » ?
Ce texte est apocryphe !
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
C'est une interview, pas un texte de Brighelli. En plus il est présenté avec son ex moustache: ça et l'erreur de "fût", c'est beaucoup, à mon avis le but est de le discréditer.
- User5899Demi-dieu
C'est scandaleux !Marcel Khrouchtchev a écrit:C'est une interview, pas un texte de Brighelli. En plus il est présenté avec son ex moustache: ça et l'erreur de "fût", c'est beaucoup, à mon avis le but est de le discréditer.
Exactement. Tous ces trucs sont inventés, de mon point de vue, pour une seule raison : beaucoup de profs n'osent plus noter, parce que quand ils notent, ils sont obligés de dire "c'est mauvais, très mauvais". Alors ils cherchent des expédients pour noyer le poisson. Le problème, c'est que le poisson vit toujours. Et qu'il est nul.Igniatius a écrit:La plupart de mes collègues de français pratiquent cette technique depuis des années.Elyas a écrit:J'avais dans l'idée de proposer aux élèves d'améliorer leurs travaux en se servant de mes appréciations et de ne noter que ce deuxième jet.
Résultat : les élèves ont tous des moyennes supérieures à 12 en seconde, alors qu'ils ne savent pas écrire français quand ils écrivent des maths (les meilleurs ont des 18 mérités).
- dandelionVénérable
Un complot? By JoveMarcel Khrouchtchev a écrit:C'est une interview, pas un texte de Brighelli. En plus il est présenté avec son ex moustache: ça et l'erreur de "fût", c'est beaucoup, à mon avis le but est de le discréditer.
Ils sont vraiment prêts à tout: omettre un accent circonflexe, c'est abject
@Cripure, en même temps, noyer un poisson, ça n'est pas facile facile
- User5899Demi-dieu
C'est pour ça que je n'essaie même pasdandelion a écrit:Un complot? By JoveMarcel Khrouchtchev a écrit:C'est une interview, pas un texte de Brighelli. En plus il est présenté avec son ex moustache: ça et l'erreur de "fût", c'est beaucoup, à mon avis le but est de le discréditer.
Ils sont vraiment prêts à tout: omettre un accent circonflexe, c'est abject
@Cripure, en même temps, noyer un poisson, ça n'est pas facile facile
- JacqGuide spirituel
Ne plus seulement sanctionner les fautes, mais aussi mettre en valeur les obstacles surmontés par les élèves : le ministère de l'Éducation nationale encourage sur son site Éduscol les enseignants à changer de méthode de notation pour la sacro-sainte dictée, la traditionnelle soustraction de points étant jugée inefficace. Pour Philippe Meirieu, professeur en sciences de l'éducation à l'université de Lyon-II et auteur d'un manifeste Le Plaisir d'apprendre (1), il est indéniable que le système d'évaluation des élèves contribue au déclin du plaisir d'apprendre. Il explique au Point.fr pourquoi.
[...]
Il faudrait un jour aller assister à ses cours, un petit groupe de " vrais prof devant élèves", et lui expliquer un peu la réalité de l'enseignement. Cela le changerait d'un public n'ayant jamais enseigné à qui il peut prodiguer en toute liberté ses conseils :censure: .
Les lyonnais, on se fait un petit groupe ?
- adelaideaugustaFidèle du forum
Cripure a écrit:C'est pour ça que je n'essaie même pasdandelion a écrit:Un complot? By JoveMarcel Khrouchtchev a écrit:C'est une interview, pas un texte de Brighelli. En plus il est présenté avec son ex moustache: ça et l'erreur de "fût", c'est beaucoup, à mon avis le but est de le discréditer.
Ils sont vraiment prêts à tout: omettre un accent circonflexe, c'est abject
@Cripure, en même temps, noyer un poisson, ça n'est pas facile facile
Essayez de noyer un silure de 50 kg !!!
_________________
"Instruire une nation, c'est la civiliser.Y éteindre les connaissances, c'est la ramener à l'état primitif de la barbarie." (Diderot)
"Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route". (Mark Twain)
"Quand les mots perdent leur sens, les hommes perdent leur liberté".(Confucius)
- adelaideaugustaFidèle du forum
Jacq a écrit:Ne plus seulement sanctionner les fautes, mais aussi mettre en valeur les obstacles surmontés par les élèves : le ministère de l'Éducation nationale encourage sur son site Éduscol les enseignants à changer de méthode de notation pour la sacro-sainte dictée, la traditionnelle soustraction de points étant jugée inefficace. Pour Philippe Meirieu, professeur en sciences de l'éducation à l'université de Lyon-II et auteur d'un manifeste Le Plaisir d'apprendre (1), il est indéniable que le système d'évaluation des élèves contribue au déclin du plaisir d'apprendre. Il explique au Point.fr pourquoi.
[...]
Il faudrait un jour aller assister à ses cours, un petit groupe de " vrais prof devant élèves", et lui expliquer un peu la réalité de l'enseignement. Cela le changerait d'un public n'ayant jamais enseigné à qui il peut prodiguer en toute liberté ses conseils :censure: .
Les lyonnais, on se fait un petit groupe ?
Vous vous casserez les dents !!! Vous le connaissez bien mal !!! Il entube tous les intervenants qui osent être sur un plateau avec lui. Il a un baratin à toute épreuve, ayant la capacité de dire le contraire de ce qu'il a dit la veille.
Il a écrit des milliers de pages, et il continue à arrondir sa pelote. Il publie sans arrêt, trouvant toujours des admirateurs de son angélisme béat.
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"Instruire une nation, c'est la civiliser.Y éteindre les connaissances, c'est la ramener à l'état primitif de la barbarie." (Diderot)
"Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route". (Mark Twain)
"Quand les mots perdent leur sens, les hommes perdent leur liberté".(Confucius)
- Kan-gourouFidèle du forum
dandelion a écrit:C'est ce que j'indiquais plus haut. L'expérience a été tentée dans d'autres pays sans résultat probant. En tant que parent, je trouve légitime de vouloir savoir où se situe son enfant afin de pouvoir l'aider le cas échéant. Je suis surprise par l'affirmation concernant les appréciations que les élèves ne liraient pas, ceux qui se situent aux extrêmes, peut-être, mais pour les autres dans mon expérience ils les lisent et demandent le cas échéant des clarifications ou des compléments, notamment si on a suggéré des pistes de progression.Zakalwe a écrit:Igniatius a écrit:
C'est marrant, parce qu'à chaque fois qu'on lit un témoignage sur une tentative globale d'évaluation par compétences, ça a foiré.
Ca fait réfléchir.
Pas forcément foiré. Mais tous les retours que j'ai eu d'instits qui pratiquaient la méthode du smiley ou ses équivalents lettrés montraient au moins une chose, que les parents se livraient à des calculs de qui avait le plus de bonhommes verts - et les gamins aussi par extension. Partant de là, dire que ça évite la concurrence, l'émulation ou les comparaisons est pour le moins ridicule... Pour le reste et le côté moins stigmatisant, j'y crois à peu près autant qu'à l'homéopathie, mais c'est une autre histoire...
Dimka, je suis tout à fait d'accord avec toi. Je vois mal une personne saine d'esprit se mettre à apprendre les verbes irréguliers anglais ou l'imparfait du subjonctif pour le simple amour de l'art, particulièrement à l'adolescence.
PFC, es-tu certain que ce soit la note qui soit un frein à l'envie d'apprendre? Le problème au collège et de façon croissante au lycée n'est-il pas aussi qu'on peut difficilement noter également des élèves avec des profils extrêmement variés?
Malheureusement je suis certaine que oui, la note peut être un frein à l'envie d'apprendre. Combien d'élèves ai-je entendu dire "Pourquoi travailler puisque j'aurai encore zéro" ? Ils préfèrent rendre copie blanche et avoir un zéro qu'ils ont recherché que d'essayer et de risquer une mauvaise note.
Pour ce qui est de "noter également", j'estime que les évaluations doivent avoir un barème identique pour tous, barème qui correspond à ce que l'élève doit savoir maîtriser à ce niveau du collège. Sinon, c'est injuste et surtout, je ne conçois pas de mentir à un élève en lui faisant croire qu'il a un bon niveau alors que j'ai seulement baisser le barème pour lui. Je préfère dire à mes élèves que oui, ils ont de grandes difficultés, mais que je leur promets que s'ils font tout ce que je leur dis ils vont vite progresser. De toute façon, le conseil de classe et le passage au niveau suivant leur mentiront bien assez sans que j'aie besoin de le faire.
- the educatorFidèle du forum
Moué. En admettant que c'est un besoin naturel, instinctif, est ce que ça en fait un comportement sain en société?le besoin des élèves de se confronter aux autres.
Je plaisantais l'autre jour avec un ami qui a des enfants à l'école et qui me montrait comment poser des cloisons en platre: il me disait que justement le fait d'observer, de copier, et de recevoir de l'aide était selon lui la plus naturelle des manières d'apprendre, et il me disait qu'il trouvait un peu ridicule que les enfants aient tous à apprendre individuellement, en compétition, sans "regarder sur son voisin", etc... Bon c'est parfois un peu raccourci, mais ça résume assez bien pour moi la stupidité de vouloir se confronter aux autres.
- Marie LaetitiaBon génie
PFC a écrit:
Malheureusement je suis certaine que oui, la note peut être un frein à l'envie d'apprendre. Combien d'élèves ai-je entendu dire "Pourquoi travailler puisque j'aurai encore zéro" ? Ils préfèrent rendre copie blanche et avoir un zéro qu'ils ont recherché que d'essayer et de risquer une mauvaise note.
Pour ce qui est de "noter également", j'estime que les évaluations doivent avoir un barème identique pour tous, barème qui correspond à ce que l'élève doit savoir maîtriser à ce niveau du collège. Sinon, c'est injuste et surtout, je ne conçois pas de mentir à un élève en lui faisant croire qu'il a un bon niveau alors que j'ai seulement baisser le barème pour lui. Je préfère dire à mes élèves que oui, ils ont de grandes difficultés, mais que je leur promets que s'ils font tout ce que je leur dis ils vont vite progresser. De toute façon, le conseil de classe et le passage au niveau suivant leur mentiront bien assez sans que j'aie besoin de le faire.
Sauf qu'il n'est pas normal qu'un élève qui a travaillé ait zéro (même en dictée). Alors, attention à bien comprendre les choses: cela veut dire que le sujet proposé à l'élève est trop dur. Et là, deux possibilités. La moins probable, c'est que le professeur est à côté de la plaque. Sauf que la plupart des collègues suivent un programme, ont de l'expérience, ont déjà adapté des types d'épreuve au public qu'ils ont en face d'eux et qu'ils connaissent bien. Reste donc la deuxième possibilité: l'élève a accumulé les lacunes et se trouve confronté à des épreuves qu'il ne pourra pas remporter. Dit autrement, on aggrave l'échec par un système scolaire qui ne soigne pas les problèmes à la racine, en primaire.
Dire que la note est la cause du mal, c'est comme regarder le doigt du sage au lieu de la lune qu'il désigne...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- MUTISExpert
victor44 a écrit:MUTIS a écrit:Pour revenir au titre, je dirais : l'absence de note encourage le laxisme et la dévalorisation des efforts. Mais il est vrai que c'est la pédagogie de l'enfant-roi (que défend ce principe), qui ne doit pas connaître de frustrations et doit vivre dans l'auto-satisfaction perpétuelle.
Pour les dictées j'expérimente un système cette année qui semble avoir un certain succès. Ils font 4 dictées dans le trimestre et je prends la meilleure note. Je varie le niveau de difficulté de façon à ce que les plus faibles n'aient pas forcément 00. Les plus faibles se prennent au jeu et certains ont fait des progrès assez spectaculaires. Il n'y a plus qu'une note de dictée dans la moyenne trimestrielle, ce qui limite un peu les effets. Je compense aussi par d'autres exercices d'orthographe à trous où ils peuvent s'en sortir plus facilement, des exercices de réécriture etc...
Comment se fait-il que ceux qui ont eu 15 à la première dictée continuent de travailler?
Parce qu'ils espèrent un 16...
Quant à ceux qui ont 20, curieusement ils n'ont pas de mal à se motiver !
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- the educatorFidèle du forum
pourquoi donc? Quand tu fais un gateau, même si t'y passes l'apres midi, s'il est dégueu, il est dégueu, non? je ne comprends pas.Sauf qu'il n'est pas normal qu'un élève qui a travaillé ait zéro
Pire, moi qui suis bon élève, du coup la sélection est faussée!! scandale!
le 20 seul suffit à les motiver, ou alors il existe une construction autour du 20 qui le rend gratifiant (et dans ce cas cette construction est elle applicable à autre chose que le 20?)Quant à ceux qui ont 20, curieusement ils n'ont pas de mal à se motiver !
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