- User5899Demi-dieu
"C'est pourquoi" est une des principales locutions exprimant la conséquence par rapport à une cause. Le but, c'est "pour quoi" .Carabas a écrit:c'est pourquoi elle ne cesse de réviser.
Non?
Bon, certains vont te dire que "pourquoi", c'est la cause...
- charlygpNiveau 9
Merci V.Marchais pour ta réponse. Je suis éclairé !
Par contre, je n'aurais jamais pensé voir un présentatif bien que ça puisse sembler logique une fois énoncé.
Par contre, je n'aurais jamais pensé voir un présentatif bien que ça puisse sembler logique une fois énoncé.
- Thalia de GMédiateur
Tout à fait. C'est pourquoi je la fais apprendre dans la liste des conjonctions de coordination et adverbes de liaison qui expriment la cause.Cripure a écrit:"C'est pourquoi" est une des principales locutions exprimant la conséquence par rapport à une cause. Le but, c'est "pour quoi" .Carabas a écrit:c'est pourquoi elle ne cesse de réviser.
Non?
Bon, certains vont te dire que "pourquoi", c'est la cause...
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- CarabasVénérable
Ah oui, pas faux. J'avais oublié qu'il fallait exprimer le but... bref, cette phrase n'est pas intéressante pour notre exercice.
_________________
Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- User17706Bon génie
« Il fabrique une étagère, c'est pourquoi il scie des planches. » Ce n'est pas du tout clair qu'on a ici une cause. (À mon humble avis.) ((Mais c'est très intéressant, ça.))
- CarabasVénérable
Non, ça exprime une conséquence...PauvreYorick a écrit:« Il fabrique une étagère, c'est pourquoi il scie des planches. » Ce n'est pas du tout clair qu'on a ici une cause. (À mon humble avis.) ((Mais c'est très intéressant, ça.))
Je disais juste que le risque était que les élèves disent automatiquement "cause" à cause de "pourquoi".
Et Cripure disait que cela exprime une conséquence par rapport à une cause exprimée dans la principale. Mais c'est bien une conséquence.
_________________
Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- User17706Bon génie
Je parlais bien de « il fabrique une étagère » lorsque je parlais de « cause ». Pas de « il scie des planches » évidemment. (Sinon autant dire que le fait que le clou s'enfonce est la cause du coup de marteau )
Mmh, conséquence, c'est compliqué aussi, comme concept. On n'est pas rendus
(NB. je ne conteste pas du tout que « c'est pourquoi » soit souvent suivi de la mention d'une conséquence ou d'un effet, hein. J'ajoute juste que ça peut être précédé de la mention d'un but ou d'une intention.)
Mmh, conséquence, c'est compliqué aussi, comme concept. On n'est pas rendus
(NB. je ne conteste pas du tout que « c'est pourquoi » soit souvent suivi de la mention d'une conséquence ou d'un effet, hein. J'ajoute juste que ça peut être précédé de la mention d'un but ou d'une intention.)
- Thalia de GMédiateur
Topic impossible à suivre si on n'est pas bricoleurPauvreYorick a écrit:Je parlais bien de « il fabrique une étagère » lorsque je parlais de « cause ». Pas de « il scie des planches » évidemment. (Sinon autant dire que le fait que le clou s'enfonce est la cause du coup de marteau )
Mmh, conséquence, c'est compliqué aussi, comme concept. On n'est pas rendus
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- User17706Bon génie
OK, alors disons « la douleur au doigt » pour que tout le monde suive ?Thalia de G a écrit:Topic impossible à suivre si on n'est pas bricoleurPauvreYorick a écrit:Je parlais bien de « il fabrique une étagère » lorsque je parlais de « cause ». Pas de « il scie des planches » évidemment. (Sinon autant dire que le fait que le clou s'enfonce est la cause du coup de marteau )
Mmh, conséquence, c'est compliqué aussi, comme concept. On n'est pas rendus
- tannatHabitué du forum
En quelle classe ? Pour des 5e ? Ne s’emmêlent -ils pas les pinceaux quand tu abordes les propositions ?Thalia de G a écrit:Tout à fait. C'est pourquoi je la fais apprendre dans la liste des conjonctions de coordination et adverbes de liaison qui expriment la cause.
_________________
« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- V.MarchaisEmpereur
C'est subtil, le sémantisme des mots de liaison.
"C'est pourquoi", je dirais que ça introduit davantage une explication qu'une cause (ou une conséquence) proprement dite.
En ce sens, il serait assez proche de car.
Si je dis :
Il doit être parti, car je ne le vois pas,
on comprend bien que "je ne le vois pas" n'est pas la cause de son départ. Il est parti peut-être parce qu'il avait des trucs à faire, parce qu'il était fatigué, qu'il se faisait suer, mais pas parce que je ne le vois pas. Quand je dis "car je ne le vois pas", je justifie juste ce qui me permet d'avancer ma première proposition.
Quand je dis "c'est pourquoi il scie des planches", j'apporte une explication sur ce qu'on constate, sans que ce soit vraiment ni la cause ni la conséquence. La cause, ce serait plutôt justement la première proposition, le pourquoi étant ici anaphorique : c'est pourquoi il scie des planches = c'est parce qu'il fabrique une étagère qu'il scie des planche. En même temps, on sent bien que scier des planches, ne serait-ce que d'un point de vue chronologique, n'est pas la conséquence de fabriquer une étagère. De l'intention, à la rigueur.
Bref...
Je suis hyper confuse, c'est ça ?
"C'est pourquoi", je dirais que ça introduit davantage une explication qu'une cause (ou une conséquence) proprement dite.
En ce sens, il serait assez proche de car.
Si je dis :
Il doit être parti, car je ne le vois pas,
on comprend bien que "je ne le vois pas" n'est pas la cause de son départ. Il est parti peut-être parce qu'il avait des trucs à faire, parce qu'il était fatigué, qu'il se faisait suer, mais pas parce que je ne le vois pas. Quand je dis "car je ne le vois pas", je justifie juste ce qui me permet d'avancer ma première proposition.
Quand je dis "c'est pourquoi il scie des planches", j'apporte une explication sur ce qu'on constate, sans que ce soit vraiment ni la cause ni la conséquence. La cause, ce serait plutôt justement la première proposition, le pourquoi étant ici anaphorique : c'est pourquoi il scie des planches = c'est parce qu'il fabrique une étagère qu'il scie des planche. En même temps, on sent bien que scier des planches, ne serait-ce que d'un point de vue chronologique, n'est pas la conséquence de fabriquer une étagère. De l'intention, à la rigueur.
Bref...
Je suis hyper confuse, c'est ça ?
- User17706Bon génie
My point exactly, modulo le fait que ça « suit » une explication qui peut être de cause à effet, de principe à conséquence, de fin à moyen...V.Marchais a écrit: "C'est pourquoi", je dirais que ça introduit davantage une explication qu'une cause (ou une conséquence) proprement dite.
- retraitéeDoyen
Véronique, en fait, ton exemple "Il doit être parti, car je ne le vois pas" doit s'interpréter ainsi : Je ne le vois pas (cause) , je suppose qu'il est parti (conséquence). Ou "Je suppose qu'il est parti, car je ne le vois pas." Il y a ellipse de je suppose
De même, il m'a fallu un temps fou, quand je débutais, pour expliquer à une élève que dans la phrase "Il se couche sans se laver, donc il est fatigué ", le donc ne correspond pas à une conséquence mais à une conclusion. Le temps de comprendre moi même la différence ! Il y a là une déduction incomplète.
La déduction complète serait :
"D'habitude, il se lave avant de se coucher.
Or, il ne se lave pas.
J'en déduis donc qu'il est fatigué".
idem dans l'exemple :
"Il est arrivé tout trempé. Donc il pleut "
De même, il m'a fallu un temps fou, quand je débutais, pour expliquer à une élève que dans la phrase "Il se couche sans se laver, donc il est fatigué ", le donc ne correspond pas à une conséquence mais à une conclusion. Le temps de comprendre moi même la différence ! Il y a là une déduction incomplète.
La déduction complète serait :
"D'habitude, il se lave avant de se coucher.
Or, il ne se lave pas.
J'en déduis donc qu'il est fatigué".
idem dans l'exemple :
"Il est arrivé tout trempé. Donc il pleut "
- User17706Bon génie
Par chez moi, on analyse bien plus, ces trucs-là. (Davantage de distinctions et différemment nommées, mais aussi des distinctions qu'on ne fait pas ou pas ainsi [conséquence/conclusion].) Mais ce n'est pas évident qu'il soit pertinent d'assommer des collégiens avec. Donc bon.
- retraitéeDoyen
PauvreYorick a écrit:Par chez moi, on analyse bien plus, ces trucs-là. (Davantage de distinctions et différemment nommées, mais aussi des distinctions qu'on ne fait pas ou pas ainsi [conséquence/conclusion].) Mais ce n'est pas évident qu'il soit pertinent d'assommer des collégiens avec. Donc bon.
Oui, mais les mômes ont besoin de comprendre pourquoi leur réponse est inexacte !
- User17706Bon génie
C'est vrai qu'il y a une différence entre, disons, « la raison de x », d'une part, et d'autre part, « la raison pour laquelle on peut dire x ». Mais ça ne recouvre pas la distinction entre cause/effet d'une part, indice/conclusion de l'autre. D'où la difficulté.
- User5899Demi-dieu
Je vais préciser pourquoi je ne précise pasPauvreYorick a écrit:Je parlais bien de « il fabrique une étagère » lorsque je parlais de « cause ». Pas de « il scie des planches » évidemment. (Sinon autant dire que le fait que le clou s'enfonce est la cause du coup de marteau )
Mmh, conséquence, c'est compliqué aussi, comme concept. On n'est pas rendus
(NB. je ne conteste pas du tout que « c'est pourquoi » soit souvent suivi de la mention d'une conséquence ou d'un effet, hein. J'ajoute juste que ça peut être précédé de la mention d'un but ou d'une intention.)
Pour aller vite, en classe, j'explique que deux idées dans un même ensemble, si elles n'ont pas seulement un rapport chronologique, peuvent être soit sans rapport (elles s'ajoutent, pour aller vite), soit opposées, soit en relation de cause à conséquence. Et ça me sert pour les plans : on change de niveau de plan (de I à A, de A à a) avec une relation de cause à conséquence. A l'intérieur d'un même niveau, on n'a en revanche que des ajouts ou des oppositions.
Je ne parle donc pas d'analyse de compléments circonstanciels.
Véronique, votre "c'est pourquoi" assimilé à "car" me surprend très très beaucoup fort :shock:
- User5899Demi-dieu
M'enfin, le point important, ici, ce n'est pas qu'il soit ou non parti, c'est mon doute !V.Marchais a écrit:"C'est pourquoi", je dirais que ça introduit davantage une explication qu'une cause (ou une conséquence) proprement dite.
En ce sens, il serait assez proche de car.
Si je dis :
Il doit être parti, car je ne le vois pas,
on comprend bien que "je ne le vois pas" n'est pas la cause de son départ. Il est parti peut-être parce qu'il avait des trucs à faire, parce qu'il était fatigué, qu'il se faisait suer, mais pas parce que je ne le vois pas.
- User17706Bon génie
Disons que dans certains cas il pourrait être naturel d'employer indifféremment l'un ou l'autre (alors qu'ils ne « vont pas dans le même sens », mais comme ils peuvent tous les deux renvoyer à un rapport soit de ratio cognoscendi, soit de ratio essendi, et que ces deux-là peuvent aussi « aller en sens opposé », ça s'annule).Cripure a écrit: "c'est pourquoi" assimilé à "car" me surprend très très beaucoup fort :shock:
« Il doit être parti, car je ne le vois pas » et « il doit être parti, c'est pourquoi je ne le vois pas » peuvent s'employer, avec un sens différent certes, mais subtilement, car c'est à la fois la même situation qui les justifie et le même raisonnement qui peut se trouver « derrière » les deux expressions. (C'est un modus tollens : s'il n'était pas parti, je le verrais, or je ne le vois pas, donc il est parti.) Le fait que je ne voie pas explique que je tire la conclusion (ou la conséquence) suivant laquelle il est parti (en ce sens la forme en « car » renvoie au raisonnement entier) ; le fait qu'il soit parti explique (mais cette fois causalement) que je ne le voie pas (la forme en « c'est pourquoi » renvoie plutôt à la première prémisse du raisonnement).
Enfin c'est quelque chose de ce genre que je voyais à l'arrière-plan des remarque de V.M.
- User5899Demi-dieu
Mouais...
L'immeuble s'est effondré, car la terre a tremblé.
L'immeuble s'est effondré, c'est pourquoi la terre a tremblé...
L'immeuble s'est effondré, car la terre a tremblé.
L'immeuble s'est effondré, c'est pourquoi la terre a tremblé...
- V.MarchaisEmpereur
Ce que je veux dire, Cripure, c'est que d'un point de vue sémantique, je trouve que "car" et "c'est pourquoi" ont des fonctionnement assez proches, à savoir un rôle explicatif, même si, bien évidemment, l'ordre de l'explication et du fait expliqué est inversé.
Et ce n'est pas du tout ce qu'on lit dans les manuels. On parle de cause et de conséquence, parce que ça, ce sont des catégories explicitement au programme, mais il ne me paraît si évident que ce soit toujours de ça dont il s'agit, loin de là. (Et je constate que les exercices fréquents qui demandent de remplacer "parce que" par "car" donnent souvent des énoncés fort peu naturels, qui me dérangent.)
En ce sens, je comprends que Retraitée ajoute à ces conjonctions problématiques "donc" (même si j'ai un peu compris que "car" et "donc" n'ont pas tout à fait le même sens), proche de "c'est pourquoi", parce que là encore, on est moins dans la conséquence que dans la conclusion, ce qui est différent.
Je passe mon temps, dans les rédactions, à corriger des "Le prince était fâché donc il partit".
Ça va mieux ?
Et ce n'est pas du tout ce qu'on lit dans les manuels. On parle de cause et de conséquence, parce que ça, ce sont des catégories explicitement au programme, mais il ne me paraît si évident que ce soit toujours de ça dont il s'agit, loin de là. (Et je constate que les exercices fréquents qui demandent de remplacer "parce que" par "car" donnent souvent des énoncés fort peu naturels, qui me dérangent.)
En ce sens, je comprends que Retraitée ajoute à ces conjonctions problématiques "donc" (même si j'ai un peu compris que "car" et "donc" n'ont pas tout à fait le même sens), proche de "c'est pourquoi", parce que là encore, on est moins dans la conséquence que dans la conclusion, ce qui est différent.
Je passe mon temps, dans les rédactions, à corriger des "Le prince était fâché donc il partit".
Ça va mieux ?
- User17706Bon génie
C'est sûr : mais « la terre a tremblé, c'est pourquoi l'immeuble s'est effondré » passe normalement.Cripure a écrit:Mouais...
L'immeuble s'est effondré, car la terre a tremblé.
L'immeuble s'est effondré, c'est pourquoi la terre a tremblé...
Et « la terre a tremblé, car l'immeuble s'est effondré » se comprendrait comme compte-rendu d'un raisonnement.
- User5899Demi-dieu
Non, pas du tout. Mais bon... Si maintenant la conclusion d'une dissertation n'est plus la conséquence de ce qui a été montré, j'avoue une certaine perplexité. Bien sûr que "c'est pourquoi" a un rôle explicatif, mais l'explication est derrière ; avec "car", elle est devant. Et j'aimerais savoir ce qui peut lier deux idées fors la cause-conséquence. Votre prince fâché ne nécessite pas "donc", mais on est là pour moi dans le mauvais choix à l'intérieur de la bonne famille.V.Marchais a écrit:Ce que je veux dire, Cripure, c'est que d'un point de vue sémantique, je trouve que "car" et "c'est pourquoi" ont des fonctionnement assez proches, à savoir un rôle explicatif, même si, bien évidemment, l'ordre de l'explication et du fait expliqué est inversé.
Et ce n'est pas du tout ce qu'on lit dans les manuels. On parle de cause et de conséquence, parce que ça, ce sont des catégories explicitement au programme, mais il ne me paraît si évident que ce soit toujours de ça dont il s'agit, loin de là. (Et je constate que les exercices fréquents qui demandent de remplacer "parce que" par "car" donnent souvent des énoncés fort peu naturels, qui me dérangent.)
En ce sens, je comprends que Retraitée ajoute à ces conjonctions problématiques "donc" (même si j'ai un peu compris que "car" et "donc" n'ont pas tout à fait le même sens), proche de "c'est pourquoi", parce que là encore, on est moins dans la conséquence que dans la conclusion, ce qui est différent.
Je passe mon temps, dans les rédactions, à corriger des "Le prince était fâché donc il partit".
Ça va mieux ?
- User5899Demi-dieu
Mais tout passe, sauf qu'on dit tout ou son contraire !PauvreYorick a écrit:C'est sûr : mais « la terre a tremblé, c'est pourquoi l'immeuble s'est effondré » passe normalement.Cripure a écrit:Mouais...
L'immeuble s'est effondré, car la terre a tremblé.
L'immeuble s'est effondré, c'est pourquoi la terre a tremblé...
Et « la terre a tremblé, car l'immeuble s'est effondré » se comprendrait comme compte-rendu d'un raisonnement.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum