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- ElaïnaDevin
EU1 a écrit:Elaïna a écrit:
- des bavardages incessants. Il est impossible, impossible, d'obtenir une minute de silence complet. Même au début du cours, on perd en général 10 minutes montre en main, debout, à attendre le silence.
- des élèves qui se lèvent à tort et à travers
- un petit nombre qui ne fout rien, refuse de prendre des notes
- un bon nombre qui n'écoute pas, passe l'heure à se retourner et à bavarder.
Désolé mais je ne vois pas où est le positif lorsque je lis cela
Enfin, c'est mon avis
Je t'avoue que moi non plus. Je suis un peu restée sur les fesses quand j'ai vu comment se déroulait le conseil. Comme c'était le premier de ma vie, j'ai mal géré, j'aurais dû l'ouvrir davantage mais je suis restée muette de stupéfaction. Surtout en découvrant les notes mises par mon remplaçant... une moyenne de classe de 13 alors qu'une bonne moitié fait une faute d'orthographe au moins par ligne... Bon, ça, c'est ma faute. J'aurais dû davantage me faire entendre au lieu de rester bouche bée.
- CasparProphète
C'est le problème des conseils: si personne ne dit rien, personne n'ose rien dire. Si un collègue commence à se plaindre, les autres lui emboîtent généralement le pas car ils connaissent les mêmes problèmes, il y a un effet d'entraînement.
- Marie LaetitiaBon génie
L'idée du travail individuel en silence c'est que ça facilite le flingage qui premier qui l'ouvre.
Ce que je fais avec les classes très pénibles c'est un peu de théâtralisation autour des punitions/heures de colle: "Machin, une croix! Deux croix!" "Machin, une heure de retenue et mot dans le carnet!"
Je ne connais pas de classe que ça ne calme pas un tant soit peu. Avec les bavards pathologiques, j'accumule les croix en une heure de cours (jusqu'à 6, 8 croix) et je moque abondamment d'eux, l'idée étant de faire rigoler la classe à leurs dépends, faire passer le bavard pour un looseur, qui n'arrive pas à contrôler sa bouche comme les bébés n'arrivent pas à contrôler leurs sphincters... Répéter la phrase de la greluche qui parle maquillage devant tout le monde en se fout*** de sa gueule. En général les greluches n'aiment pas.
Ce que je fais avec les classes très pénibles c'est un peu de théâtralisation autour des punitions/heures de colle: "Machin, une croix! Deux croix!" "Machin, une heure de retenue et mot dans le carnet!"
Je ne connais pas de classe que ça ne calme pas un tant soit peu. Avec les bavards pathologiques, j'accumule les croix en une heure de cours (jusqu'à 6, 8 croix) et je moque abondamment d'eux, l'idée étant de faire rigoler la classe à leurs dépends, faire passer le bavard pour un looseur, qui n'arrive pas à contrôler sa bouche comme les bébés n'arrivent pas à contrôler leurs sphincters... Répéter la phrase de la greluche qui parle maquillage devant tout le monde en se fout*** de sa gueule. En général les greluches n'aiment pas.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- EU1Fidèle du forum
Elaïna a écrit:EU1 a écrit:Elaïna a écrit:
- des bavardages incessants. Il est impossible, impossible, d'obtenir une minute de silence complet. Même au début du cours, on perd en général 10 minutes montre en main, debout, à attendre le silence.
- des élèves qui se lèvent à tort et à travers
- un petit nombre qui ne fout rien, refuse de prendre des notes
- un bon nombre qui n'écoute pas, passe l'heure à se retourner et à bavarder.
Désolé mais je ne vois pas où est le positif lorsque je lis cela
Enfin, c'est mon avis
Je t'avoue que moi non plus. Je suis un peu restée sur les fesses quand j'ai vu comment se déroulait le conseil. Comme c'était le premier de ma vie, j'ai mal géré, j'aurais dû l'ouvrir davantage mais je suis restée muette de stupéfaction. Surtout en découvrant les notes mises par mon remplaçant... une moyenne de classe de 13 alors qu'une bonne moitié fait une faute d'orthographe au moins par ligne... Bon, ça, c'est ma faute. J'aurais dû davantage me faire entendre au lieu de rester bouche bée.
Après ça dépend des caractères. Moi je suis trop "grande gueule", ça n'a pas que des avantages non plus je te rassure...
- ElaïnaDevin
Marie Laetitia a écrit:Courage, ça va payer, tu vas gagner la partie
merci
- User19866Expert
Marie Laetitia a écrit:L'idée du travail individuel en silence c'est que ça facilite le flingage qui premier qui l'ouvre.
Ce que je fais avec les classes très pénibles c'est un peu de théâtralisation autour des punitions/heures de colle: "Machin, une croix! Deux croix!" "Machin, une heure de retenue et mot dans le carnet!"
Je ne connais pas de classe que ça ne calme pas un tant soit peu. Avec les bavards pathologiques, j'accumule les croix en une heure de cours (jusqu'à 6, 8 croix) et je moque abondamment d'eux, l'idée étant de faire rigoler la classe à leurs dépends, faire passer le bavard pour un looseur, qui n'arrive pas à contrôler sa bouche comme les bébés n'arrivent pas à contrôler leurs sphincters... Répéter la phrase de la greluche qui parle maquillage devant tout le monde en se fout*** de sa gueule. En général les greluches n'aiment pas.
Ca a l'avantage de mettre la classe de ton côté, mais l'inconvénient majeur dans certaines classes, c'est que ça fiche un boxon pas possible : les élèves rient aux dépens de Machin, répètent ce que tu as dit, Machin s'énerve, insulte ceux qui se moquent de lui, ces derniers répliquent pour ne pas perdre la face, les autres surenchérissent sur tes vannes pour se moquer encore plus de Machin...
- ElaïnaDevin
EU1 a écrit:Elaïna a écrit:EU1 a écrit:
Désolé mais je ne vois pas où est le positif lorsque je lis cela
Enfin, c'est mon avis
Je t'avoue que moi non plus. Je suis un peu restée sur les fesses quand j'ai vu comment se déroulait le conseil. Comme c'était le premier de ma vie, j'ai mal géré, j'aurais dû l'ouvrir davantage mais je suis restée muette de stupéfaction. Surtout en découvrant les notes mises par mon remplaçant... une moyenne de classe de 13 alors qu'une bonne moitié fait une faute d'orthographe au moins par ligne... Bon, ça, c'est ma faute. J'aurais dû davantage me faire entendre au lieu de rester bouche bée.
Après ça dépend des caractères. Moi je suis trop "grande gueule", ça n'a pas que des avantages non plus je te rassure...
et moi pas assez encore. C'est ma première année dans le secondaire et il faut que j'arrive à me durcir, à faire mon trou, et à me faire "méchante", ce que j'ai du mal à faire pour le moment.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- ElaïnaDevin
Dalathée2 a écrit:Marie Laetitia a écrit:L'idée du travail individuel en silence c'est que ça facilite le flingage qui premier qui l'ouvre.
Ce que je fais avec les classes très pénibles c'est un peu de théâtralisation autour des punitions/heures de colle: "Machin, une croix! Deux croix!" "Machin, une heure de retenue et mot dans le carnet!"
Je ne connais pas de classe que ça ne calme pas un tant soit peu. Avec les bavards pathologiques, j'accumule les croix en une heure de cours (jusqu'à 6, 8 croix) et je moque abondamment d'eux, l'idée étant de faire rigoler la classe à leurs dépends, faire passer le bavard pour un looseur, qui n'arrive pas à contrôler sa bouche comme les bébés n'arrivent pas à contrôler leurs sphincters... Répéter la phrase de la greluche qui parle maquillage devant tout le monde en se fout*** de sa gueule. En général les greluches n'aiment pas.
Ca a l'avantage de mettre la classe de ton côté, mais l'inconvénient majeur dans certaines classes, c'est que ça fiche un boxon pas possible : les élèves rient aux dépens de Machin, répètent ce que tu as dit, Machin s'énerve, insulte ceux qui se moquent de lui, ces derniers répliquent pour ne pas perdre la face, les autres surenchérissent sur tes vannes pour se moquer encore plus de Machin...
Chez moi ce serait un peu comme chez Dalathée : si je fais ça, ça va être "ouah comment elle t'a clashé la prof", et le volume monte, ça va les déchaîner. En gros, le moindre truc les fait partir dans tous les sens.
- ElaïnaDevin
Caspar Goodwood a écrit:C'est le problème des conseils: si personne ne dit rien, personne n'ose rien dire. Si un collègue commence à se plaindre, les autres lui emboîtent généralement le pas car ils connaissent les mêmes problèmes, il y a une effet d'entraînement.
Le souci aussi c'est que je ne me rends pas bien compte de ce qui s'est passé pendant que j'étais en congé maternité, soit de fin septembre à début mars, ce qui fait longtemps. Je sais que la PP a tenté de frapper fort dès le début, mais que très vite, on s'est rendu compte que les collés/punis avaient acquis une stature de héros dans la classe.
C'est pour ça qu'au point où j'en suis, j'envisage de me contenter de virer les bavards. Au moins, je pourrai enfin faire cours à ceux qui auront envie de bosser.
- Marie LaetitiaBon génie
Comme je suis vicieuse et que je ne recule devant rien, je mets des croix au premier qui réagit trop bruyamment à ma vanne. Et je monopolise la parole (en parlant en continu) ce qui empêche ceux qui protestent de se faire entendre. Bon, après c'est ma manière de faire, à chacun de trouver sa méthode.Dalathée2 a écrit:Marie Laetitia a écrit:L'idée du travail individuel en silence c'est que ça facilite le flingage qui premier qui l'ouvre.
Ce que je fais avec les classes très pénibles c'est un peu de théâtralisation autour des punitions/heures de colle: "Machin, une croix! Deux croix!" "Machin, une heure de retenue et mot dans le carnet!"
Je ne connais pas de classe que ça ne calme pas un tant soit peu. Avec les bavards pathologiques, j'accumule les croix en une heure de cours (jusqu'à 6, 8 croix) et je moque abondamment d'eux, l'idée étant de faire rigoler la classe à leurs dépends, faire passer le bavard pour un looseur, qui n'arrive pas à contrôler sa bouche comme les bébés n'arrivent pas à contrôler leurs sphincters... Répéter la phrase de la greluche qui parle maquillage devant tout le monde en se fout*** de sa gueule. En général les greluches n'aiment pas.
Ca a l'avantage de mettre la classe de ton côté, mais l'inconvénient majeur dans certaines classes, c'est que ça fiche un boxon pas possible : les élèves rient aux dépens de Machin, répètent ce que tu as dit, Machin s'énerve, insulte ceux qui se moquent de lui, ces derniers répliquent pour ne pas perdre la face, les autres surenchérissent sur tes vannes pour se moquer encore plus de Machin...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- doubledeckerSage
EU1 a écrit:A mon avis seule une réponse collective peut définitivement les calmer.
je suis d'accord avec cette approche.
à mon avis puisque la situation est insupportable dans plusieurs cours, que rien ne semble avoir été mis en place lorsque vous n'étiez pas là, je ne prendrais pas de gants, j'irais voir mes collègues, le CPE, le proviseur, son adjoint pour demander une réunion collective, que tout le monde se mouille.
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If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- RapunzelNiveau 5
doubledecker a écrit:EU1 a écrit:A mon avis seule une réponse collective peut définitivement les calmer.
je suis d'accord avec cette approche.
à mon avis puisque la situation est insupportable dans plusieurs cours, que rien ne semble avoir été mis en place lorsque vous n'étiez pas là, je ne prendrais pas de gants, j'irais voir mes collègues, le CPE, le proviseur, son adjoint pour demander une réunion collective, que tout le monde se mouille.
+1
Il faut que tout le monde prenne ses responsabilités. C'est trop facile de nous envoyer au front et de se dédouaner par derrière
- ElaïnaDevin
Bon. Vous êtes en train de me regonfler à bloc. Je vais appeler demain la CPE (je n'ai pas cours donc je n'y serai pas) pour lui parler de ça. Je crains un peu qu'on me réponde en substance que c'est trop tard et foutu pour cette année, mais enfin, je ne me décourage pas...
merci pour vos avis.
merci pour vos avis.
- RagnetrudeExpert spécialisé
Non mais que fait le CDE ? C'est quand même une provocation envers lui et le CPE que de ne pas faire les heures de colle ! Ça ne les dérange pas que les élèves fassent ce qu'ils veulent ? Le chef doit assumer ses responsabilités et ne pas laisser l'anarchie s'installer dans le lycée. Ça se voit qu'ils n'ont pas à se les fader dans la même salle plusieurs heures par semaine. Il faut qu'il réagisse, qu'il convoque lui même les parents en présence des professeurs et qu'il ordonne des exclusions. Il faut que vous alliez le voir avec la PP et les autres profs motivés.
- Fesseur ProGuide spirituel
Il est assez incompréhensible qu'à cette époque de l'année rien n'ait été fait de sérieux avec ces élèves perturbateurs.
Sans vouloir décourager, il est effectivement tard pour réagir.
Sans vouloir décourager, il est effectivement tard pour réagir.
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Pourvu que ça dure...
- oreHabitué du forum
Laisser couler... telle est la devise des cde. En revanche, il n'est pas trop tard pour demander une commission éducative même fin mars (l'année dernière, on en a fait une en juin pour un 6e pénible).
- hobbitNiveau 7
On dirait ma classe de seconde et comme toi je ne sais plus quoi faire avec eux. Les heures de colles ne les dérange pas (même en s'en prenant 3 h d'un coup...), les mauvaises notes ça ne les dérange pas.
Même en devoir c'est plus fort qu'eux, il faut qu'ils bavardent.
Plus que trois mois...
Même en devoir c'est plus fort qu'eux, il faut qu'ils bavardent.
Plus que trois mois...
- Raoul VolfoniGrand sage
Des bulletins d'exclusion tout prêts, ça me semble une bonne idée.
Pour ceux qui ne veulent pas donner leur carnet : tu peux te poster à l'entrée de la salle de manière à ce qu'ils ne puissent passer qu'un par un ; on entre, on te donne le carnet. Pas de carnet = refusé en cours et marqué absent.
Et est-ce qu'à un moment on ne peut pas envisager une commission éducative pour les plus récidivistes ?
Bon courage à toi, en tout cas.
Pour ceux qui ne veulent pas donner leur carnet : tu peux te poster à l'entrée de la salle de manière à ce qu'ils ne puissent passer qu'un par un ; on entre, on te donne le carnet. Pas de carnet = refusé en cours et marqué absent.
Et est-ce qu'à un moment on ne peut pas envisager une commission éducative pour les plus récidivistes ?
Bon courage à toi, en tout cas.
- InvitéS2Niveau 3
..
- ProvenceEnchanteur
Elaïna a écrit:Et de toute façon, ils ne viennent pas en colle : hier matin, 8 élèves convoqués à la vie sco pour retenue non faite...
Que fait l'équipe de direction? A un moment donné, il ne faut plus en rester aux punitions mais passer aux sanctions! Tu ne peux pas résoudre seule un problème qui n'est plus de gestion de classe mais de gestion d'établissement.
- MelanieSLBDoyen
Même profil mais en 1re. Leur prof de français s'arrache les cheveux.
J'ai commencé à tenter les îlots bonifiés (je n'aurais jamais cru m'y intéresser pourtant!) et ça a l'air de les motiver, ce sont de vrais bébés: ils m'ont quand même demandé si au bout de 20 points bleus (participation individuelle), ils pourraient avoir une jolie image (et ils étaient sérieux) .
Est-ce que tu sais qui est le meneur? Dans cette classe, je sais qui il est, j'ai vu la mère (qui le soutient, j'ai demandé à voir la mère après avoir écrit un rapport sur le jeune homme, il s'est ramené en RDV avec un rapport qu'il avait écrit sur ce qu'il me reprochait, pour poser le personnage), ça n'a pas changé grand-chose, mais je sais que si je l'exclus, la classe est plus calme, et je ne m'en prive pas.
J'ai commencé à tenter les îlots bonifiés (je n'aurais jamais cru m'y intéresser pourtant!) et ça a l'air de les motiver, ce sont de vrais bébés: ils m'ont quand même demandé si au bout de 20 points bleus (participation individuelle), ils pourraient avoir une jolie image (et ils étaient sérieux) .
Est-ce que tu sais qui est le meneur? Dans cette classe, je sais qui il est, j'ai vu la mère (qui le soutient, j'ai demandé à voir la mère après avoir écrit un rapport sur le jeune homme, il s'est ramené en RDV avec un rapport qu'il avait écrit sur ce qu'il me reprochait, pour poser le personnage), ça n'a pas changé grand-chose, mais je sais que si je l'exclus, la classe est plus calme, et je ne m'en prive pas.
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La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- surfeuseNiveau 8
J'ai lu toutes les réponses, de bon sens.
Cette classe est reconnue de tous tes collègues comme étant difficile, c'est déjà une bonne chose.
Toi, Elaïna, tu es confrontée à mon avis à deux, voire trois problèmes supplémentaires : tu es une jeune femme et tu découvres la classe tardivement, après un congé de maternité forcément long.
Les élèves, même les contestataires, sont généralement conservateurs et toute nouveauté les déstabilise peu ou prou. Je le sais pour avoir été un jour confrontée à la même situation : une classe pénible s'était habituée à ma remplaçante depuis la rentrée et me considérait, moi, comme sa remplaçante. Ils me refusaient, me rejetaient.
Il est évident qu'ils te testent, ces secondes, et qu'ils testent leurs limites. Par conséquent, il te faut continuer à être très ferme. Tolérance zéro.
Mais tu as aussi besoin de soutien. Pour toi, pour ton bébé, tu dois conserver ton énergie : ne t'use pas toute seule. N'hésite pas à parler, comme tu le fais ici, aux collègues, surtout à ceux et celles qui te semblent le plus doués d'empathie. Il faut que les élèves sentent qu'il y a en face d'eux une équipe soudée, voire une coalition, et qu'ils n'ont pas le pouvoir. "Attaquez-vous" en priorité aux meneurs, aux fortes têtes. Ce que je vais dire peut sembler dur mais je le dis comme ça vient, ceux-là il faut les "casser". En tout cas, casser cette situation qui a assez duré.
Pourquoi ne pas solliciter carrément un rendez-vous avec le Proviseur, et le rencontrer avec un délégué syndical ou un collègue qui pourra confirmer que cette classe est insupportable ? Il n'y a pas de honte à avouer à l'administration que l'on a des problèmes de discipline avec une classe, surtout en tant que "nouvelle", en mars, dans cette classe. La plupart des chefs d'établissement n'aiment pas les vagues mais ils ne sont pas tous laxistes et démagos. Ils doivent admettre que dans les cas graves, il leur faut intervenir ; que la négociation et le dialogue ont des limites et qu'il leur faut prendre des sanctions. Si les élèves ne nous craignent plus guère, ils appréhendent encore un peu la colère des chefs... qui, eux, appréhendent les problèmes que peut poser un congé maladie...
Cette classe est reconnue de tous tes collègues comme étant difficile, c'est déjà une bonne chose.
Toi, Elaïna, tu es confrontée à mon avis à deux, voire trois problèmes supplémentaires : tu es une jeune femme et tu découvres la classe tardivement, après un congé de maternité forcément long.
Les élèves, même les contestataires, sont généralement conservateurs et toute nouveauté les déstabilise peu ou prou. Je le sais pour avoir été un jour confrontée à la même situation : une classe pénible s'était habituée à ma remplaçante depuis la rentrée et me considérait, moi, comme sa remplaçante. Ils me refusaient, me rejetaient.
Il est évident qu'ils te testent, ces secondes, et qu'ils testent leurs limites. Par conséquent, il te faut continuer à être très ferme. Tolérance zéro.
Mais tu as aussi besoin de soutien. Pour toi, pour ton bébé, tu dois conserver ton énergie : ne t'use pas toute seule. N'hésite pas à parler, comme tu le fais ici, aux collègues, surtout à ceux et celles qui te semblent le plus doués d'empathie. Il faut que les élèves sentent qu'il y a en face d'eux une équipe soudée, voire une coalition, et qu'ils n'ont pas le pouvoir. "Attaquez-vous" en priorité aux meneurs, aux fortes têtes. Ce que je vais dire peut sembler dur mais je le dis comme ça vient, ceux-là il faut les "casser". En tout cas, casser cette situation qui a assez duré.
Pourquoi ne pas solliciter carrément un rendez-vous avec le Proviseur, et le rencontrer avec un délégué syndical ou un collègue qui pourra confirmer que cette classe est insupportable ? Il n'y a pas de honte à avouer à l'administration que l'on a des problèmes de discipline avec une classe, surtout en tant que "nouvelle", en mars, dans cette classe. La plupart des chefs d'établissement n'aiment pas les vagues mais ils ne sont pas tous laxistes et démagos. Ils doivent admettre que dans les cas graves, il leur faut intervenir ; que la négociation et le dialogue ont des limites et qu'il leur faut prendre des sanctions. Si les élèves ne nous craignent plus guère, ils appréhendent encore un peu la colère des chefs... qui, eux, appréhendent les problèmes que peut poser un congé maladie...
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"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "
" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." (Alain).
- Anne-BlanchettNiveau 5
zeprof a écrit:des fiches de suivi ? et des conseils éducatifs ?
je ne sais quoi te dire, j'avais une classe de même profil l'an dernier ça a été la galère...
les faire bosser en groupes ? au moins ceux qui veulent bosser pourront... les autres tant pis pour eux...
Elaïna, j'ai le même souci que toi. Dans mon collège (car c'est surtout une classe qui me pourrit la vie), ils ont mis ENFIN en place une grille de comportement, avec des lettres à mettre si tel ou tel élève a fait preuve de bavardages (une classe très très très bavarde et parfois très bruyante, et ça commence dès que je vais les chercher sur la cour de récré), comportement, etc. Un élève qui a des soucis particuliers a une grille à faire signer à la fin de chaque cours, c'est comme ça dans l'autre établissement (internat) et ça peut dissuader mais ce n'est pas assez efficace mais j'ai la sensation de sanctionner tout le temps : c'est fatiguant, ça prend du temps (surtout quand tu jongles entre deux établissements), c'est aussi décourageant au bout d'un moment.
Pour le lycée où je suis, j'envoie des mails sur Scolinfo et j'appelle les parents (c'est l'avantage de travailler dans un internat).
Bon courage à toi !
- LilypimsGrand sage
MelanieSLB a écrit:Même profil mais en 1re. Leur prof de français s'arrache les cheveux.
J'ai commencé à tenter les îlots bonifiés (je n'aurais jamais cru m'y intéresser pourtant!) et ça a l'air de les motiver, ce sont de vrais bébés: ils m'ont quand même demandé si au bout de 20 points bleus (participation individuelle), ils pourraient avoir une jolie image (et ils étaient sérieux) .
Est-ce que tu sais qui est le meneur? Dans cette classe, je sais qui il est, j'ai vu la mère (qui le soutient, j'ai demandé à voir la mère après avoir écrit un rapport sur le jeune homme, il s'est ramené en RDV avec un rapport qu'il avait écrit sur ce qu'il me reprochait, pour poser le personnage), ça n'a pas changé grand-chose, mais je sais que si je l'exclus, la classe est plus calme, et je ne m'en prive pas.
Je ne sais pas vraiment ce que sont les îlots bonifiés mais, étrangement, le travail de groupe, pourtant bordelifère, peut marcher avec certaines classes de ce type. L'année dernière, une collègue a mis ses STMG en groupes et ils se sont mis au travail pour la première fois de l'année. C'était une classe de pénibles, bavards, paresseux et contestataires qui avaient osé se plaindre au PA de la qualité des cours. Bref. L'étude de textes en groupes de quatre l'a sauvée.
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- JézabelNiveau 10
Lilypims a écrit:MelanieSLB a écrit:Même profil mais en 1re. Leur prof de français s'arrache les cheveux.
J'ai commencé à tenter les îlots bonifiés (je n'aurais jamais cru m'y intéresser pourtant!) et ça a l'air de les motiver, ce sont de vrais bébés: ils m'ont quand même demandé si au bout de 20 points bleus (participation individuelle), ils pourraient avoir une jolie image (et ils étaient sérieux) .
Est-ce que tu sais qui est le meneur? Dans cette classe, je sais qui il est, j'ai vu la mère (qui le soutient, j'ai demandé à voir la mère après avoir écrit un rapport sur le jeune homme, il s'est ramené en RDV avec un rapport qu'il avait écrit sur ce qu'il me reprochait, pour poser le personnage), ça n'a pas changé grand-chose, mais je sais que si je l'exclus, la classe est plus calme, et je ne m'en prive pas.
Je ne sais pas vraiment ce que sont les îlots bonifiés mais, étrangement, le travail de groupe, pourtant bordelifère, peut marcher avec certaines classes de ce type. L'année dernière, une collègue a mis ses STMG en groupes et ils se sont mis au travail pour la première fois de l'année. C'était une classe de pénibles, bavards, paresseux et contestataires qui avaient osé se plaindre au PA de la qualité des cours. Bref. L'étude de textes en groupes de quatre l'a sauvée.
- ElaïnaDevin
surfeuse a écrit:J'ai lu toutes les réponses, de bon sens.
Cette classe est reconnue de tous tes collègues comme étant difficile, c'est déjà une bonne chose.
Toi, Elaïna, tu es confrontée à mon avis à deux, voire trois problèmes supplémentaires : tu es une jeune femme et tu découvres la classe tardivement, après un congé de maternité forcément long.
Les élèves, même les contestataires, sont généralement conservateurs et toute nouveauté les déstabilise peu ou prou. Je le sais pour avoir été un jour confrontée à la même situation : une classe pénible s'était habituée à ma remplaçante depuis la rentrée et me considérait, moi, comme sa remplaçante. Ils me refusaient, me rejetaient.
Il est évident qu'ils te testent, ces secondes, et qu'ils testent leurs limites. Par conséquent, il te faut continuer à être très ferme. Tolérance zéro.
Mais tu as aussi besoin de soutien. Pour toi, pour ton bébé, tu dois conserver ton énergie : ne t'use pas toute seule. N'hésite pas à parler, comme tu le fais ici, aux collègues, surtout à ceux et celles qui te semblent le plus doués d'empathie. Il faut que les élèves sentent qu'il y a en face d'eux une équipe soudée, voire une coalition, et qu'ils n'ont pas le pouvoir. "Attaquez-vous" en priorité aux meneurs, aux fortes têtes. Ce que je vais dire peut sembler dur mais je le dis comme ça vient, ceux-là il faut les "casser". En tout cas, casser cette situation qui a assez duré.
Pourquoi ne pas solliciter carrément un rendez-vous avec le Proviseur, et le rencontrer avec un délégué syndical ou un collègue qui pourra confirmer que cette classe est insupportable ? Il n'y a pas de honte à avouer à l'administration que l'on a des problèmes de discipline avec une classe, surtout en tant que "nouvelle", en mars, dans cette classe. La plupart des chefs d'établissement n'aiment pas les vagues mais ils ne sont pas tous laxistes et démagos. Ils doivent admettre que dans les cas graves, il leur faut intervenir ; que la négociation et le dialogue ont des limites et qu'il leur faut prendre des sanctions. Si les élèves ne nous craignent plus guère, ils appréhendent encore un peu la colère des chefs... qui, eux, appréhendent les problèmes que peut poser un congé maladie...
Pour préciser un peu, je les ai vus trois semaines en début d'année... quasiment dans les cinq premières minutes du premier cours, le festival a commencé par un superbe "mais madame, de toute façon, on ne vous verra plus de l'année hein ?" (je les avais alors calmés en leur rétorquant que je reviendrai bien assez tôt pour remplir des bulletins).
Pas vraiment de meneurs, mais deux ou trois groupes de pénibles : un groupe de garçons très bébés, incapables de se taire, un groupe de greluches qui piaillent en permanence, et quelques-uns qui sont complètement paumés : ne savent pas ce qu'ils font là, baissent les bras, se contentent de rire bêtement, de dormir ou de jeter leurs stylos.
Mon CDE est tout sauf laxiste et démago, donc je pense que si je vais le voir, il saura m'entendre. Mais je pense qu'il ne va pas me proposer autre chose que de dédoubler la classe. Pour les colles, la vie sco est débordée, les élèves ne les font pas. Les exclusions ne sont pas vraiment des sanctions non plus pour eux (ils passent pour des héros et gagnent une heure de glandouille) mais en fait je m'en fiche : ce que je veux, c'est faire COURS à ceux qui ont envie de bosser. Les greluches et les bébés, je ne veux plus les gérer, s'ils ne font pas leur job d'élèves, je ne peux pas le faire à leur place.
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