Comment gérez-vous un élève se faisant remarquer quotidiennement

Bonjour,

J'ai besoin de vos conseils. J'ai deux élèves en 4ème qui se font remarquer à chaque cours et je commence en avoir marre.
Ce sont des élèves réguliers, mais très faibles. Ils n'hésitent pas me poser des questions "hors sujet" pour dévier le cours. Ils bavardent constamment et sont moins attentifs. Ils font leurs devoirs à moitié parce qu'ils ne "comprennent pas mes cours". A chaque fois, ils me disent qu'ils n'ont rien compris et quand j'essaie leur répondre, ils ne m'écoutent même pas et font des sourires ironiques.
Comment gérez-vous ce genre de situation? Merci d'avance pour vos témoignages ou vos conseils.

Ils s'amusent avec toi. tu sévis et tu les remets à leur place.

J'en ai un comme ça en 4e. Il est ingérable. Retournements incessants, bavardages, n'a jamais ses affaires, prend le cours sur une feuille volante (qu'il jette certainement après), lève la main pour dire n'importe quoi, est insolent. J'avais décidé de l'ignorer (car il veut se faire remarquer), pensant que ça le calmerait. Depuis ce matin il est sous fiche de suivi, et il s'est calmé. Mais voilà, il faut une équipe pédagogique et une direction solides, car tu peux pas faire une fiche de suivi toute seule. Il faut voir si tes zozos sont comme ça dans tous les cours, et proposer un genre de suivi avec tes collègues et le PA. Tout dépend de l'administration de ton bahut.
Bon courage en tout cas, je sais à quel point c'est pénible ce genre d'élèves, qui perturbent à eux seuls et dérangent les autres.

J'en ai deux comme ça dans ma 3e, je pète les plombs ! Quand ils sont trop gênants pour les autres, je les mets dehors.

Ce n'est pas facile, ils me déstabilisent et me gâchent les cours. L'un d'entre eux est un délégué de classe et il se prend pour un supérieur de tout le monde. Demain matin j'irai parler avec la vie scolaire.

Ne plus leur donner de l'importance. Je les "ignore". Quand ils empêchent les autres de bosser dehors

alma_mater a écrit:Ce n'est pas facile, ils me déstabilisent et me gâchent les cours. L'un d'entre eux est un délégué de classe et il se prend pour un supérieur de tout le monde. Demain matin j'irai parler avec la vie scolaire.

Chez nous, un gamin du même genre a été destitué par le cpe de son statut de délégué car indigne de la fonction...ça l'a calmé un certain temps... 

alma_mater a écrit:Comment gérez-vous ce genre de situation?

Je donne des punitions à faire et si elles n'arrivent pas, je mets des heures de colle. Ça garantit pas un calme complet mais au moins, ça limite les débordements. On peut renforcer par des mots dans le carnet et des appels au parents. On peut aussi faire un plan de classe qui isole les bavards. Si les perturbations sont telles qu'il n'est plus possible de travailler, c'est au choix: isolement dans le couloir, ou exclusion franche et directe.

N'hésite pas à mettre des mots dans le carnet (bavarde/fait des commentaires inappropriés dans le but de perturber le cours/insolent...) et discute avec le PP car ils sont sûrement ainsi avec d'autres collègues. S'ils deviennent vraiment gênants, exclus-les simplement.

En ce moment j'y vais à coups de deux heures de colle direct, dans le cours de collègues coopératifs, en plus d'un coup de fil aux parents. Avec des collègues on s'est mis d'accord pour balancer une vraie bombe atomique toute pleine d'heures de colle et de devoirs supplémentaires sur l'un de ces élèves, en veillant chaque fois à ce qu'il ne quitte pas le collège avant ses heures de retenue, et il commence à se calmer. Je n'hésite plus non plus à exclure, mais pas à la vie scolaire, pour ne pas enchaîner des rapports qui se retourneraient contre moi auprès de la direction, et parce qu'ils sont trop contents d'aller en vie scolaire rejoindre leurs camarades et s'amuser avec les surveillants qui n'ont aucun pouvoir sur eux. J'ai fait un planning avec tous les profs les plus terribles (ceux qui n'hésitent pas à leur passer leur propre savon pour le simple fait qu'en entrant dans leur classe et ils ont dérangé le cours) chez qui les envoyer selon les heures de cours.

kero a écrit:

alma_mater a écrit:Comment gérez-vous ce genre de situation?

Je donne des punitions à faire et si elles n'arrivent pas, je mets des heures de colle. Ça garantit pas un calme complet mais au moins, ça limite les débordements. On peut renforcer par des mots dans le carnet et des appels au parents. On peut aussi faire un plan de classe qui isole les bavards. Si les perturbations sont telles qu'il n'est plus possible de travailler, c'est au choix: isolement dans le couloir, ou exclusion franche et directe.

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:En ce moment j'y vais à coups de deux heures de colle direct, dans le cours de collègues coopératifs, en plus d'un coup de fil aux parents. Avec des collègues on s'est mis d'accord pour balancer une vraie bombe atomique toute pleine d'heures de colle et de devoirs supplémentaires sur l'un de ces élèves, en veillant chaque fois à ce qu'il ne quitte pas le collège avant ses heures de retenue, et il commence à se calmer. Je n'hésite plus non plus à exclure, mais pas à la vie scolaire, pour ne pas enchaîner des rapports qui se retourneraient contre moi auprès de la direction, et parce qu'ils sont trop contents d'aller en vie scolaire rejoindre leurs camarades et s'amuser avec les surveillants qui n'ont aucun pouvoir sur eux. J'ai fait un planning avec tous les profs les plus terribles (ceux qui n'hésitent pas à leur passer leur propre savon pour le simple fait qu'en entrant dans leur classe et ils ont dérangé le cours) chez qui les envoyer selon les heures de cours.

  

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:En ce moment j'y vais à coups de deux heures de colle direct, dans le cours de collègues coopératifs, en plus d'un coup de fil aux parents. Avec des collègues on s'est mis d'accord pour balancer une vraie bombe atomique toute pleine d'heures de colle et de devoirs supplémentaires sur l'un de ces élèves, en veillant chaque fois à ce qu'il ne quitte pas le collège avant ses heures de retenue, et il commence à se calmer. Je n'hésite plus non plus à exclure, mais pas à la vie scolaire, pour ne pas enchaîner des rapports qui se retourneraient contre moi auprès de la direction, et parce qu'ils sont trop contents d'aller en vie scolaire rejoindre leurs camarades et s'amuser avec les surveillants qui n'ont aucun pouvoir sur eux. J'ai fait un planning avec tous les profs les plus terribles (ceux qui n'hésitent pas à leur passer leur propre savon pour le simple fait qu'en entrant dans leur classe et ils ont dérangé le cours) chez qui les envoyer selon les heures de cours.

ça c'est de la coopération et du travail d'équipe!!    

Mais, comment faites-vous ces punitions lorsqu'un élève vous dit qu'il "n'a rien compris"? A chaque fois, ils me le demandent et je perds au moins 10 minutes pour leur expliquer des choses banales. Je n'arrive pas leur coller 2 h parce qu'ils "n'ont pas compris" le cours. 

Surtout pas de punitions qui supposent une quelconque compréhension: du recopiage (de cours, de verbe, de page de je ne sais quoi)...

alma_mater a écrit:Mais, comment faites-vous ces punitions lorsqu'un élève vous dit qu'il "n'a rien compris"? A chaque fois, ils me le demandent et je perds au moins 10 minutes pour leur expliquer des choses banales. Je n'arrive pas leur coller 2 h parce qu'ils "n'ont pas compris" le cours.

Mais tu n'as pas dit qu'ils se contentaient de prétendre cela. Prends-les au moment où ils perturbent le cours. Même si ce n'est jamais qu'un bavardage ou un commentaire intempestif, tu les auras suffisamment prévenu des conséquences à redouter.

Mots dans le carnet, punitions, rapports d'incidents, colles.

florestan a écrit:Ils s'amusent avec toi. tu sévis et tu les remets à leur place.

et tu installes leur table contre le tableau, bien collée pour parler au mur  

Je me permets, en tant que jeune professeur, de vous dire ce que j'ai essayé de faire avec un élève que j'ai et qui est dans cette situation.

Il travaille depuis quelques semaines en binôme avec un autre élève. Il n'y a aucune contrainte de l'un ou de l'autre : ils ont accepté les conditions de travail. Le meilleur élève aide notre élève en difficulté sur la compréhension des textes et la rédaction des réponses, ce qui lui permet de se recentrer sur le travail quand il part un peu ailleurs. Cela me permet de ne plus être focaliser sur notre élève au comportement dérangeant car j'ai mon autre élève qui fait effet canaliseur.

historien14 a écrit:Je me permets, en tant que jeune professeur, de vous dire ce que j'ai essayé de faire avec un élève que j'ai et qui est dans cette situation.

Il travaille depuis quelques semaines en binôme avec un autre élève. Il n'y a aucune contrainte de l'un ou de l'autre : ils ont accepté les conditions de travail. Le meilleur élève aide notre élève en difficulté sur la compréhension des textes et la rédaction des réponses, ce qui lui permet de se recentrer sur le travail quand il part un peu ailleurs. Cela me permet de ne plus être focaliser sur notre élève au comportement dérangeant car j'ai mon autre élève qui fait effet canaliseur.

C'est ok si les niveaux d'élèves sont compatibles :faible-moyen, moyen-moyen- moyen-fort. Par contre, ne pas faire cela avec la configuration faible-fort car on handicape la progression du fort.

Olympias a écrit:

florestan a écrit:Ils s'amusent avec toi. tu sévis et tu les remets à leur place.

et tu installes leur table contre le tableau, bien collée pour parler au mur  

Mais parfois ils parlent même au mur!!

yogi a écrit:

historien14 a écrit:Je me permets, en tant que jeune professeur, de vous dire ce que j'ai essayé de faire avec un élève que j'ai et qui est dans cette situation.

Il travaille depuis quelques semaines en binôme avec un autre élève. Il n'y a aucune contrainte de l'un ou de l'autre : ils ont accepté les conditions de travail. Le meilleur élève aide notre élève en difficulté sur la compréhension des textes et la rédaction des réponses, ce qui lui permet de se recentrer sur le travail quand il part un peu ailleurs. Cela me permet de ne plus être focaliser sur notre élève au comportement dérangeant car j'ai mon autre élève qui fait effet canaliseur.

C'est ok si les niveaux d'élèves sont compatibles :faible-moyen, moyen-moyen- moyen-fort. Par contre, ne pas faire cela avec la configuration faible-fort car on handicape la progression du fort.

J'ai fait cela avec un niveau d'élève différent, approuvé par ma tutrice, et cela n'handicap pas la progression du fort, bien au contraire car il fait ses questions de son côté et lui vient en aide en cas de besoin ou pour le recentrer dans le travail.

historien14 a écrit:

yogi a écrit:

historien14 a écrit:Je me permets, en tant que jeune professeur, de vous dire ce que j'ai essayé de faire avec un élève que j'ai et qui est dans cette situation.

Il travaille depuis quelques semaines en binôme avec un autre élève. Il n'y a aucune contrainte de l'un ou de l'autre : ils ont accepté les conditions de travail. Le meilleur élève aide notre élève en difficulté sur la compréhension des textes et la rédaction des réponses, ce qui lui permet de se recentrer sur le travail quand il part un peu ailleurs. Cela me permet de ne plus être focaliser sur notre élève au comportement dérangeant car j'ai mon autre élève qui fait effet canaliseur.

C'est ok si les niveaux d'élèves sont compatibles :faible-moyen, moyen-moyen- moyen-fort. Par contre, ne pas faire cela avec la configuration faible-fort car on handicape la progression du fort.

J'ai fait cela avec un niveau d'élève différent, approuvé par ma tutrice, et cela n'handicap pas la progression du fort, bien au contraire car il fait ses questions de son côté et lui vient en aide en cas de besoin ou pour le recentrer dans le travail.

  J'ai suivi des formations là-dessus, c'est déconseillé. C'est efficace et pas contraignant s'il n'y a pas un grand fossé entre les deux niveaux.

alma_mater a écrit:Mais, comment faites-vous ces punitions lorsqu'un élève vous dit qu'il "n'a rien compris"? A chaque fois, ils me le demandent et je perds au moins 10 minutes pour leur expliquer des choses banales. Je n'arrive pas leur coller 2 h parce qu'ils "n'ont pas compris" le cours. 

Une punition, c'est une page de manuel à recopier.

kero a écrit:

alma_mater a écrit:Mais, comment faites-vous ces punitions lorsqu'un élève vous dit qu'il "n'a rien compris"? A chaque fois, ils me le demandent et je perds au moins 10 minutes pour leur expliquer des choses banales. Je n'arrive pas leur coller 2 h parce qu'ils "n'ont pas compris" le cours. 

Une punition, c'est une page de manuel à recopier.

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Punition facile à faire= pas d'excuses!

historien14 a écrit:Je me permets, en tant que jeune professeur, de vous dire ce que j'ai essayé de faire avec un élève que j'ai et qui est dans cette situation.

Il travaille depuis quelques semaines en binôme avec un autre élève. Il n'y a aucune contrainte de l'un ou de l'autre : ils ont accepté les conditions de travail. Le meilleur élève aide notre élève en difficulté sur la compréhension des textes et la rédaction des réponses, ce qui lui permet de se recentrer sur le travail quand il part un peu ailleurs. Cela me permet de ne plus être focaliser sur notre élève au comportement dérangeant car j'ai mon autre élève qui fait effet canaliseur.

Pour répondre à yogi, sans contester ce que tu as appris en formation, je ne vois pas comment un moyen-faible peut aider un faible, et il y a des élèves en collège qui survolent (dans le bon sens) tellement ce qu'on fait qu'après tout ça ne doit pas les handicaper beaucoup, ça les occupe. Non, ce qui me gêne, c'est que souvent l'aide apportée consiste en des recettes qui éludent la vraie difficulté. C'est normal, un élève, même bon, ne peut savoir où nous voulons en venir à long terme ni analyser sérieusement les difficultés d'un pair. Au final, ça peut être carrément contre-productif pour l'élève pas bon, qui au lieu de progresser certes juste un petit peu mais solidement, et en autonomie aussi, en se confrontant à ce qui est difficile pour lui, arrive soi-disant au bout de la tâche, mais en fait ne sait pas refaire seul.

Et puis là, c'est un peu hors-sujet, parce que le sujet portait non sur un élève de bonne volonté qui ne comprend pas, mais sur un pénible qui s'amuse à perturber sous des prétextes fallacieux.