- IgniatiusGuide spirituel
victor44 a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:. C'est consternant de constater à quel point certains collègues aiment se tirer une balle dans le pied au nom d'un prétendu sacerdoce. Et au nom, surtout, des liens organiques entre certains syndicats (SGEN-UNSA) et le PS, ou le meilleur moyen de se faire anesthésier (Chatel en a rêvé, Peillon l'a fait).victor44 a écrit:Tu peux détailler?Marcel Khrouchtchev a écrit:s'attaque à ce qui fonctionne dans le système scolaire pour des raisons idéologiques.
J'attend toujours que tu détailles...
Ca ne t'effleure toujours pas que certains à l'EN puisse réfléchir au delà de leur simple intérêt catégoriel?
Ce statut de 1950, il faut le dynamiter pour faire coller notre statut à notre époque et à nos élèves. Sans changement radical des pratiques enseignantes de certains (ceux qui soutiennent le statu-quo en général), l'école va dans le mur et le privé va prospérer.
Je suis bien d'accord avec ça : le problème, c'est que c'est déjà arrivé.
Grâce à la pression sans relâche du SGEN/UNSA sur les programmes et l'organisation du collège et du lycée depuis 20 ans, nos pratiques ont considérablement changé (quel rapport entre ma façon de faire cours, les contenus que j'enseigne et ce que j'ai connu élève ? ) : le résultat est l'absurdité du système que nous connaissons et la fuite vers le privé, déjà fortement engagée par les classes moyennes pour qui l'école est un lieu de formation et non un lieu de vie. La "société qui a changé", dont tu te fais le chantre, est celle des couches populaires : vous voulez donc organiser la fin de la mixité sociale en dégoûtant les classes moyennes de l'école publique.
Autour de moi, l'hécatombe me déprime.
- IgniatiusGuide spirituel
Dinosaura a écrit:Tout cela fleure bon l'anti-intellectualisme primaire.
Adoptons-nous ! Soyons de gentils animateurs - éducateurs à l'éthique sociale affirmée !
A quoi bon le savoir et les études pour des élèves qui ne méritent qu'une vague alphabétisation, sortir de leurs murs pour connaître la ville (la mer, etc) et se socialiser dans l'"école inclusive" !
C'est ça : la réduction de la société aux aspirations des plus démunis, qui ne demandent que consommation et loisirs dans la tête du SGEN/UNSA.
Après tout, nos élèves ont changé : ils regardent les Anges de la Téléréalité. Pourquoi ne pas leur donner ce qu'ils veulent ?
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Entièrement d'accord avec Dinausora et Ignatius. Si je ne détaille pas Victor, c'est parce que maintenant je le connais ton discours, je n'ai pas besoin de remettre une pièce dans la machine à troll.
- PaddyHabitué du forum
Maître Capello aurait dit "je remets 10 francs dans le nourin..."
- RoninMonarque
C'est ça donnons aux pauvres ce qu'ils veulent : des chips et Nabila. Faisons le jeu de la médiocrité façon TF1. C'est justement à cause de cela que les parents se barrent dans le privé.
_________________
- user7337Fidèle du forum
Je crois que si l'école va dans le mur, c'est justement parce qu'on arrête pas d'y toucher dans tous les sens...
- InvitéInvité
CTM : décret "Missions et Service" 2nd degré approuvé :
- 5 pour (Unsa, CFDT),
- 4 contre (Sud, CGT, FO, FSU),
- 6 Abstentions. (FSU)
via @atresgots2
- 5 pour (Unsa, CFDT),
- 4 contre (Sud, CGT, FO, FSU),
- 6 Abstentions. (FSU)
via @atresgots2
- BalthazaardVénérable
On a le détail du vote de la FSU?
- Roumégueur IerÉrudit
La Fsu a voté contre ET s'est abstenue?
- BalthazaardVénérable
A partir du site du ministère on trouve pour les titulaires FSU : 2 SNUEP ; 1 SNASUB ; 1 SNEP ; 2 SNES et 1 SNUIPP
Comme il y a 4 "contre" et que SUD, CGT et FO ça fait 3, on en déduit que le "contre" vient de ceux à une voix et donc que le SNES s'est abstenu, très courageux et responsable....
Comme il y a 4 "contre" et que SUD, CGT et FO ça fait 3, on en déduit que le "contre" vient de ceux à une voix et donc que le SNES s'est abstenu, très courageux et responsable....
- stenchMonarque
Will.T a écrit:CTM : décret "Missions et Service" 2nd degré approuvé :
- 5 pour (Unsa, CFDT),
- 4 contre (Sud, CGT, FO, FSU),
- 6 Abstentions. (FSU)
via @atresgots2
Merveilleux.
- BalthazaardVénérable
Je me demande s'il existe une autre profession où les syndicats sont à ce point contre les intérêts de ceux qu'ils prétendent représenter...
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
J'attends avec impatience les éléments de langage de la FSU. Si ce sont les mêmes que pour la masterisation...
- CelebornEsprit sacré
Le contre, c'est le SNUEP.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- LefterisEsprit sacré
Merci le SNES...
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- BalthazaardVénérable
Le CTM n'est pas que consultatif?
- LefterisEsprit sacré
Si, bien entendu, mais dans les faits , ça donne carte blanche. Je n'aimerais pas être dans la situation morale des responsables des sections SNES locales qui se sont positionnées contre , et qui voient leur élus nationaux voter pour, puisque l'abstention équivaut à un vote favorable.Balthazaard a écrit:Le CTM n'est pas que consultatif?
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- DelafontorseNiveau 3
L'abstention du SNES vaut consentement et ce syndicat, par la duplicité et la veulerie de son bureau national, est, avec le Ministre et son cabinet (bien nommé), entièrement comptable de l'avachissement historique du service public d'éducation tel qu'il vient de se décider aujourd'hui.
Notez bien que ça ne se passera pas comme ça : Spartacus a des descendants et je vois mal les professeurs se laisser plus qu'ils ne le sont déjà réduire à la condition d'esclaves pédagogues.
Les suites vont être sanglantes pour le PS, pour le SNES, pour Hollande (quant à Peillon, n'en parlons pas : il vient de signer son arrêt de mort politique et philosophique).
Notez bien que ça ne se passera pas comme ça : Spartacus a des descendants et je vois mal les professeurs se laisser plus qu'ils ne le sont déjà réduire à la condition d'esclaves pédagogues.
Les suites vont être sanglantes pour le PS, pour le SNES, pour Hollande (quant à Peillon, n'en parlons pas : il vient de signer son arrêt de mort politique et philosophique).
- Roumégueur IerÉrudit
Un véritable plébiscite ce vote : 5 sur 15 ont voté POUR !
- DelafontorseNiveau 3
Roumégueur Ier a écrit:Un véritable plébiscite ce vote : 5 sur 15 ont voté POUR !
Ne cherchez pas à diminuer la responsabilité du SNES qui a laissé faire en essayant de sauver des apparences qui ne trompent personne.
- InvitéInvité
http://www.snes.edu/Decret-sur-les-ORS-CTM-du-27-mars.html
Déclaration liminaire.
listes des amendements.
Communiqué de presse.
Déclaration liminaire.
listes des amendements.
Communiqué de presse.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Formidable, le SNES se montrera "vigilant" dans l'application d'un texte dont il souligne les "insuffisances".
- DelafontorseNiveau 3
Will.T a écrit:http://www.snes.edu/Decret-sur-les-ORS-CTM-du-27-mars.html
Déclaration liminaire.
listes des amendements.
Communiqué de presse.
Une position tiède. L'heure n'est plus depuis belle lurette à la compromission et à la mollesse dont témoigne cette abstention qui est la position du SNES, qui n'est que du laisser-faire. Ces gens acceptent tout en voulant donner l'impression qu'ils font quelque chose activement alors qu'ils ne font que consentir au pire une fois qu'il est là.
La position la plus exécrable qui soit.
Au moins l'UNSA est franche et se montre pour ce qu'elle est.
- DwarfVénérable
Ah oui? Eh bien, écoute, franchement, moi tout ce que je demande, c'est de pouvoir continuer à faire mon métier comme je l'ai fait jusqu'à présent sans que personne ne vienne décider à ma place de ce que je dois faire et comment (hors cadre général des programmes, j'entends, et je parle d'une matière où ne sommes pas à plaindre - sauf peut-être en latin, mais c'est un autre débat). Je n'autorise personne à venir fourrer le nez dans mes pratiques et dans mes méthodes tant qu'elles produisent des résultats - et à en croire les résultats de mes élèves, leurs progrès et tous les retours des parents d'élèves, elles produisent des résultats positifs. Pourtant, je ne suis pas à proprement parler un pédagogau et bien des gens pourraient - et beaucoup d'autres avec moi, j'imagine - me classer dans la catégorie "dinosaures" eu égard à leur vision orientée et idéologisée du monde.victor44 a écrit:
J'attend toujours que tu détailles...
Ca ne t'effleure toujours pas que certains à l'EN puisse réfléchir au delà de leur simple intérêt catégoriel?
Ce statut de 1950, il faut le dynamiter pour faire coller notre statut à notre époque et à nos élèves. Sans changement radical des pratiques enseignantes de certains (ceux qui soutiennent le statu-quo en général), l'école va dans le mur et le privé va prospérer.
Le seul statu quo qui vaille selon moi, c'est de faire confiance aux enseignants, de les laisser libres de leurs choix pédagogiques tant que ceux-ci sont efficaces et de ne pas les charger inutilement avec des tâches qui ne feront que les entraver. Ce qui fait que je suis l'enseignant que je suis, c'est aussi le temps libre que je peux avoir à côté pour continuer à m'instruire, à faire respirer mon esprit et mon âme et faire évoluer mes pratiques naturellement et de manière responsable sans que quiconque vienne me l'imposer, une fois de plus.
Accepter de casser ces statuts anciens, c'est aussi prendre le risque d'accepter que l'on dévoie les finalités de notre mission et que l'on nous entrave toujours plus avec des tâches connexes et chronophages qui nous rendront moins efficaces et disponibles pour les aspects strictement disciplinaires de notre métier.
Tu as l'air d'en vouloir au système, sans doute pour en avoir souffert à un moment : tu ne tiendrais pas un discours aussi radical, sinon, me semble-t-il. Tu n'es pas le seul : tous les parents FCPE que je connais sont faits de ce moule revanchard (je ne généraliserai cependant pas, me contentant de pointer que ce profil humain existe et puis voilà). Et après, tu viens nous parler de simple intérêt catégoriel? Fais-moi rire : va dire ça à mes élèves, qui sont heureux de pouvoir découvrir autre chose que le simple horizon borné de leur milieu d'origine ou de l'écran dans lequel tant voudraient les enfermer pour les abrutir et les contrôler. Il ne faut pas confondre "se mettre au niveau" et "s'abaisser", ce sont deux choses différentes. On ne peut hisser quelqu'un plus haut que quand on est soi-même plus haut.
Remettons de l'ambition au coeur du système, l'amour de ce métier et des élèves que nous sommes censés élever, arrêtons de nous tirer des balles dans le pied; ne renonçons pas à faire grandir dans tous les sens nos ouailles et disons "stop!" aux complexes de beaucoup qui ont oublié qu'ils sont des adultes et des maîtres et non pas de simples exécutants, qu'ils sont le siège du savoir et non pas des intermédiaires entre leurs "apprenants" et un savoir qui existerait de manière autonome et par lui-même.
Et non, je refuse de verser dans la démagogie en faisant travailler des textes de rap à mes élèves sous prétexte de "coller", comme tu dis, à leur univers : on peut le connaître et l'évoquer, mais pas en faire une fin en soi. Je préfère plutôt leur montrer que l'on y retrouve spontanément l'alexandrin des poèmes des grands auteurs que je leur fais apprendre après les avoir expliqués en leur compagnie : cela, c'est connaître son public tout en l'élevant plus haut. Leur donner envie de lire en les respectant et en leur montrant qu'ils sont capables d'affronter des textes auxquels ils n'auraient jamais songé se frotter un jour.
Bref, leur montrer que, décidément, "c'est en forgeant que l'on devient forgeron", et non pas en se regardant le nombril.
- Luigi_BGrand Maître
+1Marcel Khrouchtchev a écrit:Formidable, le SNES se montrera "vigilant" dans l'application d'un texte dont il souligne les "insuffisances".
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
Nous n'avons qu'une mission : enseigner.
Toutes les tâches que nous effectuons et que nous toujours effectuées sont au service de cette mission : travaux de préparation, recherches personnelles nécessaires à la réalisation des heures d’enseignement, aide et suivi du travail personnel des élèves, évaluation, conseil aux élèves dans le choix de leur projet d’orientation en collaboration avec les personnels d'éducation et d'orientation, relations avec les parents d'élèves, travail au sein d’équipes pédagogiques constituées d’enseignants ayant en charge les mêmes classes ou groupes d’élèves ou exerçant dans le même champ disciplinaire.
Que ces tâches aient une reconnaissance dans une texte ne nous apporte rien : c'est même laisser croire que nous ne les accomplissions pas jusque ici. En revanche les considérer comme des "missions" (même "liées"), c'est bien faire de l'enseignement une mission parmi d'autres (même "principale").
Ainsi le "travail au sein d’équipes pédagogiques" devient une mission par elle-même alors qu'il ne s'agit à l'évidence que d'une simple modalité de travail. Le mot "mission" est vidé de son sens, et pas dans le sens de la liberté pédagogique : une telle mission entre désormais dans les obligations de service, et ne relève donc plus d'un choix personnel.
Toutes les tâches que nous effectuons et que nous toujours effectuées sont au service de cette mission : travaux de préparation, recherches personnelles nécessaires à la réalisation des heures d’enseignement, aide et suivi du travail personnel des élèves, évaluation, conseil aux élèves dans le choix de leur projet d’orientation en collaboration avec les personnels d'éducation et d'orientation, relations avec les parents d'élèves, travail au sein d’équipes pédagogiques constituées d’enseignants ayant en charge les mêmes classes ou groupes d’élèves ou exerçant dans le même champ disciplinaire.
Que ces tâches aient une reconnaissance dans une texte ne nous apporte rien : c'est même laisser croire que nous ne les accomplissions pas jusque ici. En revanche les considérer comme des "missions" (même "liées"), c'est bien faire de l'enseignement une mission parmi d'autres (même "principale").
Ainsi le "travail au sein d’équipes pédagogiques" devient une mission par elle-même alors qu'il ne s'agit à l'évidence que d'une simple modalité de travail. Le mot "mission" est vidé de son sens, et pas dans le sens de la liberté pédagogique : une telle mission entre désormais dans les obligations de service, et ne relève donc plus d'un choix personnel.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum