- NicolatsarNiveau 9
Il y a un peu de tout, du bon et du mauvais. Je ne sais pas si j'ai le droit de mettre des extraits sur le forum.
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Quels enfants léguerons-nous à notre terre ?
- CeladonDemi-dieu
Du bon puisque il y a Finkie sur l'école, on ne peut pas rêver mieux. Du mauvais, c'est-à-dire ?
Pour les solutions qui marchent, ils en sont encore à la Finlande ?
Je l'achèterai dès qu'il arrivera, mais dis-nous-en un peu plus... merci.
Pour les solutions qui marchent, ils en sont encore à la Finlande ?
Je l'achèterai dès qu'il arrivera, mais dis-nous-en un peu plus... merci.
- NicolatsarNiveau 9
Et bien il y a toujours les mêmes exemples tirés des pays étrangers qui font tout mieux que nous... On essaie d'expliquer pourquoi le privé marche : un encart sur le Lycée privé musulman Averroès, on explique pourquoi le privé catholique a autant de succès... Frinkielkraut dresse un constat clairvoyant mais il n'apporte rien de nouveau. Il y a une interview Barbara Inschinger (Mme Pisa) qui veut donner des leçons, elle n'a pas tort sur tout. Le pire : "Nous, on a école à la maison", où on fait l'apologie des parents qui instruisent leur enfant à domicile. Dans l'ensemble de la revue on reconnait que les professeurs sont sous payés.
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Quels enfants léguerons-nous à notre terre ?
- CeladonDemi-dieu
Merci.
- Invité-BHabitué du forum
"Le scandale des profs sous-payés". Voilà un article intéressant!
- Luigi_BGrand Maître
Le surtitre ("Peut-on encore confier nos enfants à l’Éducation nationale") est très malvenu : il rappelle la journée de retrait de l'école et d'une manière générale les manœuvres de certaines associations comme la Fondation pour l'école et SOS-Education (d'ailleurs en pointe sur la question du genre), dont le but est la mise à bas de l'école publique, la libéralisation de l'enseignement et le développement des écoles libres avec les "chèques éducation".
Le constat lucide de l'échec et le combat contre les désastreuses nouvelles pédagogies doivent absolument éviter ces pièges.
Le constat lucide de l'échec et le combat contre les désastreuses nouvelles pédagogies doivent absolument éviter ces pièges.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- NicolatsarNiveau 9
C'est ce que je reproche à la revue, mais il faut bien vendre j'imagine... Et puis c'est une revue un peu trop engagée politiquement, mais chacun peut se faire sa propre idée.Luigi_B a écrit:Le surtitre ("Peut-on encore confier nos enfants à l’Éducation nationale") est très malvenu : il rappelle la journée de retrait de l'école et d'une manière générale les manœuvres de certaines associations comme la Fondation pour l'école et SOS-Education (d'ailleurs en pointe sur la question du genre), dont le but est la mise à bas de l'école publique, la libéralisation de l'enseignement et le développement des écoles libres avec les "chèques éducation".
Le constat lucide de l'échec et le combat contre les désastreuses nouvelles pédagogies doivent absolument éviter ces pièges.
Bel-Ami a écrit:"Le scandale des profs sous-payés". Voilà un article intéressant!
Je mets un extrait, je ne pense pas qu'ils m'en veuillent, on leur fait de la pub et beaucoup d'entre nous vont allés l'acheter.
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Quels enfants léguerons-nous à notre terre ?
- ChocolatGuide spirituel
Nicolatsar a écrit:Et bien il y a toujours les mêmes exemples tirés des pays étrangers qui font tout mieux que nous... On essaie d'expliquer pourquoi le privé marche : un encart sur le Lycée privé musulman Averroès, on explique pourquoi le privé catholique a autant de succès... Frinkielkraut dresse un constat clairvoyant mais il n'apporte rien de nouveau. Il y a une interview Barbara Inschinger (Mme Pisa) qui veut donner des leçons, elle n'a pas tort sur tout. Le pire : "Nous, on a école à la maison", où on fait l'apologie des parents qui instruisent leur enfant à domicile. Dans l'ensemble de la revue on reconnait que les professeurs sont sous payés.
La France est devenue le pays où tout le monde dresse des constats mais personne ne propose de solution.
Merci pour l'info, Nicolatsar !
(je vais acheter et lire, histoire de ne pas critiquer dans le vide...)
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- egometDoyen
Luigi_B a écrit:Le surtitre ("Peut-on encore confier nos enfants à l’Éducation nationale") est très malvenu : il rappelle la journée de retrait de l'école et d'une manière générale les manœuvres de certaines associations comme la Fondation pour l'école et SOS-Education (d'ailleurs en pointe sur la question du genre), dont le but est la mise à bas de l'école publique, la libéralisation de l'enseignement et le développement des écoles libres avec les "chèques éducation".
Le constat lucide de l'échec et le combat contre les désastreuses nouvelles pédagogies doivent absolument éviter ces pièges.
Avoue quand même que du point de vue des parents, la question peut se poser.
Quand les professeurs ne cessent de dénoncer l'incohérence du système, la dégradation des conditions de travail et la baisse de niveau, quand on en arrive même à se demander s'il est encore possible d'enseigner, quand on ne se pose même plus la question dans certains établissements, il y a de quoi être angoissé.
Je comprends ton inquiétude pour l'école publique, que tu as aimée, et pour ton statut de fonctionnaire, qui t'a protégé, mais as-tu sérieusement envisagé l'hypothèse d'une libéralisation?
On y perdrait quoi?
L'éducation prioritaire, qui est, comme chacun sait, une brillante réussite.
La sécurité de l'emploi, qui se paie au prix de notre liberté pédagogique.
Et la perte d'un un "vivre ensemble" que l'école centralisée favorise de toute évidence. C'est vrai, l'école monopole permet de diffuser certaines idées politiques plus facilement.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- CeladonDemi-dieu
Egomet, tu penses que tu retrouverais ta liberté pédagogique dans le privé ???
- Isis39Enchanteur
egomet a écrit:Luigi_B a écrit:Le surtitre ("Peut-on encore confier nos enfants à l’Éducation nationale") est très malvenu : il rappelle la journée de retrait de l'école et d'une manière générale les manœuvres de certaines associations comme la Fondation pour l'école et SOS-Education (d'ailleurs en pointe sur la question du genre), dont le but est la mise à bas de l'école publique, la libéralisation de l'enseignement et le développement des écoles libres avec les "chèques éducation".
Le constat lucide de l'échec et le combat contre les désastreuses nouvelles pédagogies doivent absolument éviter ces pièges.
Avoue quand même que du point de vue des parents, la question peut se poser.
Quand les professeurs ne cessent de dénoncer l'incohérence du système, la dégradation des conditions de travail et la baisse de niveau, quand on en arrive même à se demander s'il est encore possible d'enseigner, quand on ne se pose même plus la question dans certains établissements, il y a de quoi être angoissé.
Je comprends ton inquiétude pour l'école publique, que tu as aimée, et pour ton statut de fonctionnaire, qui t'a protégé, mais as-tu sérieusement envisagé l'hypothèse d'une libéralisation?
On y perdrait quoi?
L'éducation prioritaire, qui est, comme chacun sait, une brillante réussite.
La sécurité de l'emploi, qui se paie au prix de notre liberté pédagogique.
Et la perte d'un un "vivre ensemble" que l'école centralisée favorise de toute évidence. C'est vrai, l'école monopole permet de diffuser certaines idées politiques plus facilement.
Ah, ça faisait longtemps !
- Luigi_BGrand Maître
Il n'y a pas de "monopole", la liberté d'enseignement existe déjà : rien n'interdit de fonder sa propre école hors contrat. Paradoxalement ce que veulent ces associations anti-État, c'est que l'État les finance avec les chèques-éducation.egomet a écrit:Avoue quand même que du point de vue des parents, la question peut se poser.
Quand les professeurs ne cessent de dénoncer l'incohérence du système, la dégradation des conditions de travail et la baisse de niveau, quand on en arrive même à se demander s'il est encore possible d'enseigner, quand on ne se pose même plus la question dans certains établissements, il y a de quoi être angoissé.
Je comprends ton inquiétude pour l'école publique, que tu as aimée, et pour ton statut de fonctionnaire, qui t'a protégé, mais as-tu sérieusement envisagé l'hypothèse d'une libéralisation?
On y perdrait quoi?
L'éducation prioritaire, qui est, comme chacun sait, une brillante réussite.
La sécurité de l'emploi, qui se paie au prix de notre liberté pédagogique.
Et la perte d'un un "vivre ensemble" que l'école centralisée favorise de toute évidence. C'est vrai, l'école monopole permet de diffuser certaines idées politiques plus facilement.
L'école publique est en échec mais elle ne l'a pas toujours été. Voilà pourquoi il faut se battre : redonner à l'école publique sa raison d'être.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Isis39Enchanteur
Luigi_B a écrit:Il n'y a pas de "monopole", la liberté d'enseignement existe déjà : rien n'interdit de fonder sa propre école hors contrat. Paradoxalement ce que veulent ces associations anti-État, c'est que l'État les finance avec les chèques-éducation.egomet a écrit:Avoue quand même que du point de vue des parents, la question peut se poser.
Quand les professeurs ne cessent de dénoncer l'incohérence du système, la dégradation des conditions de travail et la baisse de niveau, quand on en arrive même à se demander s'il est encore possible d'enseigner, quand on ne se pose même plus la question dans certains établissements, il y a de quoi être angoissé.
Je comprends ton inquiétude pour l'école publique, que tu as aimée, et pour ton statut de fonctionnaire, qui t'a protégé, mais as-tu sérieusement envisagé l'hypothèse d'une libéralisation?
On y perdrait quoi?
L'éducation prioritaire, qui est, comme chacun sait, une brillante réussite.
La sécurité de l'emploi, qui se paie au prix de notre liberté pédagogique.
Et la perte d'un un "vivre ensemble" que l'école centralisée favorise de toute évidence. C'est vrai, l'école monopole permet de diffuser certaines idées politiques plus facilement.
L'école publique est en échec mais elle ne l'a pas toujours été. Voilà pourquoi il faut se battre : redonner à l'école publique sa raison d'être.
C'est exactement ça.
- AemiliaExpert
Heu, je ne veux pas faire ma rabat-joie... mais 1300€ brut !! faut pas déconner, ils n'ont pas été se renseigner bien loin !
_________________
Professeur de lettres classiques déclassée
Mon blog "culture et humeurs, humour et coups de coeur" : https://fortyfiveweeks.wordpress.com/
- évolutionsNiveau 6
Merci à Celadon pour l'argument. Luigi_B : Je me permets de mettre ici le lien vers votre excellent article sur l'IFRAP qui permet d'entrevoir comment l'école de la République pourrait disparaître. http://www.laviemoderne.net/grandes-autopsies/68-reconnue-d-inutilite-publique. Pour ceux que cela intéresse, la discussion est également active sur le fil suivant :
https://www.neoprofs.org/t69307p20-les-solutions-de-l-ifrap-pour-l-education.
Je vais également acheter "Le point" de cette semaine.
Quant au salaire, je touche environ 1965 euros net par mois (8ème échelon) après 25 ans d'ancienneté générale de service dans le primaire (+ la cotisation MGEN de 74 euros prélevée directement sur le salaire).
https://www.neoprofs.org/t69307p20-les-solutions-de-l-ifrap-pour-l-education.
Je vais également acheter "Le point" de cette semaine.
Quant au salaire, je touche environ 1965 euros net par mois (8ème échelon) après 25 ans d'ancienneté générale de service dans le primaire (+ la cotisation MGEN de 74 euros prélevée directement sur le salaire).
- ChocolatGuide spirituel
Luigi_B a écrit:
L'école publique est en échec mais elle ne l'a pas toujours été. Voilà pourquoi il faut se battre : redonner à l'école publique sa raison d'être.
Je suis d'accord, mais pas en acceptant n'importe quoi.
Je copie à ce propos ce que je viens d'écrire sur le fil Terra Nova :
Si les programmes étaient cohérents, s'il y avait une progression claire par domaines et des contenus réalistes par niveau, tous ces braves gens si bien intentionnés n'auraient pas besoin de faire semblant de réinventer l'eau chaude en désignant toujours les mêmes à devoir s'adapter aux lubies des uns et des autres : les élèves et les enseignants !
N'acceptons pas d'inverser les rôles : c'est à cause de toute cette cohorte de pseudo-experts et de politiques à injonctions contradictoires, voire opposées que l'école française ne ressemble plus à rien !
Ce sont eux qui sont incapables de travailler ensemble en se sentant obligés de tout recommencer à zéro en fonction du vent politique.
Qu'ils prennent conscience des conséquences néfastes de cette "stratégie" désastreuse, c'est très bien, et ce n'est pas trop tôt, j'ai envie de dire, mais qu'ils en assument la responsabilité, au lieu de faire semblant de découvrir la lune !
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- egometDoyen
Celadon a écrit:Egomet, tu penses que tu retrouverais ta liberté pédagogique dans le privé ???
J'aurais au moins la possibilité de changer d'établissement.
Il est évident que ma liberté reste limitée par celle des autres. La liberté des enseignants est limitée par celle des directeurs qui acceptent ou non de leur faire confiance. Celle des directeurs par celle des enseignants qui peuvent aller voir ailleurs et par celle des familles qui peuvent aussi voir un concurrent.
Je ne trouverais pas l'établissement selon mes rêves, c'est évident. Mais je ne serais pas soumis aux injonctions d'une machine administrative absurde pensant la pédogagie à mille lieues du terrain.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- Isis39Enchanteur
egomet a écrit:Celadon a écrit:Egomet, tu penses que tu retrouverais ta liberté pédagogique dans le privé ???
J'aurais au moins la possibilité de changer d'établissement.
Il est évident que ma liberté reste limitée par celle des autres. La liberté des enseignants est limitée par celle des directeurs qui acceptent ou non de leur faire confiance. Celle des directeurs par celle des enseignants qui peuvent aller voir ailleurs et par celle des familles qui peuvent aussi voir un concurrent.
Je ne trouverais pas l'établissement selon mes rêves, c'est évident. Mais je ne serais pas soumis aux injonctions d'une machine administrative absurde pensant la pédogagie à mille lieues du terrain.
Alors pourquoi ne quittes-tu pas le public pour le privé ?
- egometDoyen
Foutaise. En Chine, il existe d'autres partis que le PCC et d'autres journaux que les organes officiels, mais ce ne sont que des alibis. L'Etat détruit soigneusement tout ce qui pourrait permettre aux écoles hors contrat d'être autres choses que marginaux. Avec un différentiel de 11 000 € par élève, ça fait cher le ticket d'entrée pour la liberté.Luigi_B a écrit:Il n'y a pas de "monopole", la liberté d'enseignement existe déjà : rien n'interdit de fonder sa propre école hors contrat. Paradoxalement ce que veulent ces associations anti-État, c'est que l'État les finance avec les chèques-éducation.
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- egometDoyen
Isis39 a écrit:egomet a écrit:Celadon a écrit:Egomet, tu penses que tu retrouverais ta liberté pédagogique dans le privé ???
J'aurais au moins la possibilité de changer d'établissement.
Il est évident que ma liberté reste limitée par celle des autres. La liberté des enseignants est limitée par celle des directeurs qui acceptent ou non de leur faire confiance. Celle des directeurs par celle des enseignants qui peuvent aller voir ailleurs et par celle des familles qui peuvent aussi voir un concurrent.
Je ne trouverais pas l'établissement selon mes rêves, c'est évident. Mais je ne serais pas soumis aux injonctions d'une machine administrative absurde pensant la pédogagie à mille lieues du terrain.
Alors pourquoi ne quittes-tu pas le public pour le privé ?
Excellente question. J'ai déjà été viré de l'EN, pour avoir ouvert ma gueule et dit quelques vérités. Comme je me sentais moins fonctionnaire que professeur, je n'ai pas pris la précaution de me protéger avec un concours. Mal m'en a pris. On ne joue pas facilement en bordure du système.
Cela dit, les opportunités d'enseigner dans un établissement vraiment libre sont très rares.
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- Luigi_BGrand Maître
Je suis un professeur de la République, pas le subordonné d'un directeur ou de parents qui me paieraient. C'est de là que vient ma liberté et mon indépendance.egomet a écrit:Mais je ne serais pas soumis aux injonctions d'une machine administrative absurde pensant la pédogagie à mille lieues du terrain.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Isis39Enchanteur
Luigi_B a écrit:Je suis un professeur de la République, pas le subordonné d'un directeur ou de parents qui me paieraient. C'est de là que vient ma liberté et mon indépendance.egomet a écrit:Mais je ne serais pas soumis aux injonctions d'une machine administrative absurde pensant la pédogagie à mille lieues du terrain.
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- DaphnéDemi-dieu
Isis39 a écrit:Luigi_B a écrit:Je suis un professeur de la République, pas le subordonné d'un directeur ou de parents qui me paieraient. C'est de là que vient ma liberté et mon indépendance.egomet a écrit:Mais je ne serais pas soumis aux injonctions d'une machine administrative absurde pensant la pédogagie à mille lieues du terrain.
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- egometDoyen
Chocolat a écrit:Luigi_B a écrit:
L'école publique est en échec mais elle ne l'a pas toujours été. Voilà pourquoi il faut se battre : redonner à l'école publique sa raison d'être.
Je suis d'accord, mais pas en acceptant n'importe quoi.
Je copie à ce propos ce que je viens d'écrire sur le fil Terra Nova :
Si les programmes étaient cohérents, s'il y avait une progression claire par domaines et des contenus réalistes par niveau, tous ces braves gens si bien intentionnés n'auraient pas besoin de faire semblant de réinventer l'eau chaude en désignant toujours les mêmes à devoir s'adapter aux lubies des uns et des autres : les élèves et les enseignants !
N'acceptons pas d'inverser les rôles : c'est à cause de toute cette cohorte de pseudo-experts et de politiques à injonctions contradictoires, voire opposées que l'école française ne ressemble plus à rien !
Ce sont eux qui sont incapables de travailler ensemble en se sentant obligés de tout recommencer à zéro en fonction du vent politique.
Qu'ils prennent conscience des conséquences néfastes de cette "stratégie" désastreuse, c'est très bien, et ce n'est pas trop tôt, j'ai envie de dire, mais qu'ils en assument la responsabilité, au lieu de faire semblant de découvrir la lune !
Si l'école publique était décente, je ne préconiserais pas de privatisation. Soyons clair. Inutile de tout chambouler.
On peut même dire que l'école de Jules Ferry a rempli honorablement son rôle pendant quelques décennies, lorsqu'il y avait encore un consensus sur ce qu'est une bonne école.
Maintenant ce consensus a disparu et le cadre administratif de l'école publique est devenu un carcan. C'était prévisble d'ailleurs, même si le conservatisme naturel de l'institution nous a préservé pendant un temps des effets les plus pervers de la centralisation.
On constate que ça fait déjà 40 ans que les réformes échouent systématiquement, que les gouvernements soient de droite ou de gauche. Cet échec est dû à la croyance naïve qu'on peut piloter un tel secteur d'en haut, que c'est au gouvernement de décider quelles sont les bonnes méthodes pédagogiques et que l'école doit être un levier pour changer les mentalités.
Comment comptez-vous lever l'obstacle politique? Comment comptez-vous éviter qu'à l'avenir des pédagogues de salon viennent encore vous imposer leurs vues?
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- egometDoyen
Evidemment, si tu pars du principe que la République défend la liberté!Luigi_B a écrit:Je suis un professeur de la République, pas le subordonné d'un directeur ou de parents qui me paieraient. C'est de là que vient ma liberté et mon indépendance.egomet a écrit:Mais je ne serais pas soumis aux injonctions d'une machine administrative absurde pensant la pédogagie à mille lieues du terrain.
Franchement, je ne me satisfais pas du raccourci "démocratique". 51% des électeurs imposent un représentant qui décidera pour 100% des gens qui résident en France de ce qu'ils vont faire. C'est un peu gros.
Pour ma part, je n'ai même pas le sentiment d'avoir choisi mes maîtres. Je n'ai pas voté pour Hollande, encore moins pour ¨Peillon et je ne parlerai même pas des haut fonctionnaires qui rédigent les textes.
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- Grève le mardi 19 mars 2024 (et mercredi, jeudi, ...)
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