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- Padre P. LucasNiveau 10
En attendant le curriculaire :
La suite ici : Une rencontre Brighelli - Demailly
Jean - Pierre Demailly a écrit:Les réformes successives du système éducatif français depuis la fin des années 1960 ont progressivement vidé les programmes scolaires de leur contenu. Les réformes ont surtout été pensées en termes de gestion des flux ou en termes budgétaires, et - pour autant qu'il y ait eu réellement un pilote dans l'avion - les responsables n'ont en général prêté qu'une attention très faible à la cohérence et à la pertinence de ce qui pouvait être enseigné. La situation est particulièrement catastrophique pour l'enseignement des mathématiques et des sciences physiques : il n'y a pratiquement aucun programme à quelque niveau que ce soit qui tienne encore vraiment debout dans notre pays ; on peut observer des incohérences et des lacunes majeures dans toutes les progressions scolaires, depuis la maternelle jusqu'aux classes préparatoires et à l'université.
La suite ici : Une rencontre Brighelli - Demailly
- arcencielGrand Maître
Merci pour le lien
- CeladonDemi-dieu
En même temps, on ne voit pas bien pourquoi le ministère les reprendrait, ses esprits qu'il perd depuis un demi-siècle. Il n'a plus le recul pour, ni les éléments décisionnaires en place pour.
- Isis39Enchanteur
Jean - Pierre Demailly a écrit:Les réformes successives du système éducatif français depuis la fin des années 1960 ont progressivement vidé les programmes scolaires de leur contenu. Les réformes ont surtout été pensées en termes de gestion des flux ou en termes budgétaires, et - pour autant qu'il y ait eu réellement un pilote dans l'avion - les responsables n'ont en général prêté qu'une attention très faible à la cohérence et à la pertinence de ce qui pouvait être enseigné. La situation est particulièrement catastrophique pour l'enseignement des mathématiques et des sciences physiques : il n'y a pratiquement aucun programme à quelque niveau que ce soit qui tienne encore vraiment debout dans notre pays ; on peut observer des incohérences et des lacunes majeures dans toutes les progressions scolaires, depuis la maternelle jusqu'aux classes préparatoires et à l'université.
Il n'a pas vu les programmes d'histoire, notamment celui de 3e !
- AevinHabitué du forum
Ou ceux en LV, où on doit faire 4 notions, entrainer les élèves sur 4 compétences et le tout avec 2 heures par semaine.Isis39 a écrit:Jean - Pierre Demailly a écrit:Les réformes successives du système éducatif français depuis la fin des années 1960 ont progressivement vidé les programmes scolaires de leur contenu. Les réformes ont surtout été pensées en termes de gestion des flux ou en termes budgétaires, et - pour autant qu'il y ait eu réellement un pilote dans l'avion - les responsables n'ont en général prêté qu'une attention très faible à la cohérence et à la pertinence de ce qui pouvait être enseigné. La situation est particulièrement catastrophique pour l'enseignement des mathématiques et des sciences physiques : il n'y a pratiquement aucun programme à quelque niveau que ce soit qui tienne encore vraiment debout dans notre pays ; on peut observer des incohérences et des lacunes majeures dans toutes les progressions scolaires, depuis la maternelle jusqu'aux classes préparatoires et à l'université.
Il n'a pas vu les programmes d'histoire, notamment celui de 3e !
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Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
... und wer Fehler findet, kann sie behalten!
- Padre P. LucasNiveau 10
Aevin a écrit:Ou ceux en LV, où on doit faire 4 notions, entrainer les élèves sur 4 compétences et le tout avec 2 heures par semaine.Isis39 a écrit:Jean - Pierre Demailly a écrit:Les réformes successives du système éducatif français depuis la fin des années 1960 ont progressivement vidé les programmes scolaires de leur contenu. Les réformes ont surtout été pensées en termes de gestion des flux ou en termes budgétaires, et - pour autant qu'il y ait eu réellement un pilote dans l'avion - les responsables n'ont en général prêté qu'une attention très faible à la cohérence et à la pertinence de ce qui pouvait être enseigné. La situation est particulièrement catastrophique pour l'enseignement des mathématiques et des sciences physiques : il n'y a pratiquement aucun programme à quelque niveau que ce soit qui tienne encore vraiment debout dans notre pays ; on peut observer des incohérences et des lacunes majeures dans toutes les progressions scolaires, depuis la maternelle jusqu'aux classes préparatoires et à l'université.
Il n'a pas vu les programmes d'histoire, notamment celui de 3e !
Jean-Pierre Demailly a écrit: les programmes de science sont devenus un galimatias incohérent où les objectifs parfois trop ambitieux semblent être là uniquement pour donner le change et masquer la faible rationalité des contenus.
Ce qu'il écrit des programmes de science ne serait-il pas le lot des autres disciplines ?
- doctor whoDoyen
Il y a effectivement un double mouvement dans la déliquescence curriculaire des 50 dernières années :
- une diminution des connaissances effectivement enseignables, élémentaires, sélectionnées et analysées avec soin, qui forment système et sont adaptées à un niveau donné ;
- une augmentation des connaissances non enseignables, universitaires, transposées à la hache, qui forment un ensemble incohérent et ne sont pas adaptées à un niveau donné.
Aujourd'hui, les programmes sont pris dans des mouvement de mode et sont déstructurés à cause de la croyance qu'on peut tout enseigner si l'on trouve le bon appareillage didactique.
On est entré dans l'ère de l'orthopédie curriculaire : on peut mettre n'importe quel pied dans n'importe quelle chaussure, si l'on a le bon chausse-pied. On prend donc de moins en moins le temps de choisir la bonne chaussure pour le bon pied, et l'on dépense du temps et de l'argent à concevoir de monstrueux chausses-pieds mécaniques, numériques, à vapeur ou a traction humaine.
Résultat : les élèves vont pieds nus...
- une diminution des connaissances effectivement enseignables, élémentaires, sélectionnées et analysées avec soin, qui forment système et sont adaptées à un niveau donné ;
- une augmentation des connaissances non enseignables, universitaires, transposées à la hache, qui forment un ensemble incohérent et ne sont pas adaptées à un niveau donné.
Aujourd'hui, les programmes sont pris dans des mouvement de mode et sont déstructurés à cause de la croyance qu'on peut tout enseigner si l'on trouve le bon appareillage didactique.
On est entré dans l'ère de l'orthopédie curriculaire : on peut mettre n'importe quel pied dans n'importe quelle chaussure, si l'on a le bon chausse-pied. On prend donc de moins en moins le temps de choisir la bonne chaussure pour le bon pied, et l'on dépense du temps et de l'argent à concevoir de monstrueux chausses-pieds mécaniques, numériques, à vapeur ou a traction humaine.
Résultat : les élèves vont pieds nus...
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
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- ClarianzEmpereur
Je trouve ta comparaison absolument limpide Dr Who!
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Mama's Rock
- Luigi_BGrand Maître
+1
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- User17706Bon génie
* clap clap clap *
- ParatgeNeoprof expérimenté
doctor who a écrit:
Résultat : les élèves vont pieds nus...
Mais comme on est dans l'École des fans et dans les faux semblants, l'Éduknat' affirme qu'ils sont chaussés !
Ça rappelle furieusement le système soviétique : quand les dirigeants l'ordonnaient, la production augmentait... dans les statistiques.
- doublecasquetteEnchanteur
Le constat étant fait et bien fait par les enseignants de l'enseignement supérieur, j'aimerais bien savoir ce qui empêche ces messieurs-dames d'utiliser la première année de licence à réaliser mm par mm, à coup de Condamine-Vissio et autres bibles des années soixante, le programme de première et terminale C d'antan.
Au lieu de quoi, il me semble qu'ils continuent allègrement sur la lancée du lycée, dispensant des enseignements, TP et TD qui passent à mille lieues au-dessus des capacités de plus de cinquante pour cent de leurs élèves, ce qui les forcent à des aménagements de notation lors des partiels, pour éviter un taux d'échec trop cuisant en première année de licence. Et on repousse encore le problème.
En deux semestres de licence consacrés strictement à physique-chimie ou physique-math ou math-informatique, il me semble que le volume horaire serait amplement suffisant pour faire repartir sur des bases saines des cerveaux encore malléables.
Non ?
Au lieu de quoi, il me semble qu'ils continuent allègrement sur la lancée du lycée, dispensant des enseignements, TP et TD qui passent à mille lieues au-dessus des capacités de plus de cinquante pour cent de leurs élèves, ce qui les forcent à des aménagements de notation lors des partiels, pour éviter un taux d'échec trop cuisant en première année de licence. Et on repousse encore le problème.
En deux semestres de licence consacrés strictement à physique-chimie ou physique-math ou math-informatique, il me semble que le volume horaire serait amplement suffisant pour faire repartir sur des bases saines des cerveaux encore malléables.
Non ?
- CeladonDemi-dieu
doctor who a écrit:Il y a effectivement un double mouvement dans la déliquescence curriculaire des 50 dernières années :
- une diminution des connaissances effectivement enseignables, élémentaires, sélectionnées et analysées avec soin, qui forment système et sont adaptées à un niveau donné ;
- une augmentation des connaissances non enseignables, universitaires, transposées à la hache, qui forment un ensemble incohérent et ne sont pas adaptées à un niveau donné.
Aujourd'hui, les programmes sont pris dans des mouvement de mode et sont déstructurés à cause de la croyance qu'on peut tout enseigner si l'on trouve le bon appareillage didactique.
On est entré dans l'ère de l'orthopédie curriculaire : on peut mettre n'importe quel pied dans n'importe quelle chaussure, si l'on a le bon chausse-pied. On prend donc de moins en moins le temps de choisir la bonne chaussure pour le bon pied, et l'on dépense du temps et de l'argent à concevoir de monstrueux chausses-pieds mécaniques, numériques, à vapeur ou a traction humaine.
Résultat : les élèves vont pieds nus...
Belle démonstration et superbes métaphores. Tout sur le chausse-pied. C'est exactement ça. Et des grolles venues des US. Et des petons en souffrance, pleins de bobos insoignables. Quelle misère !
- GrypheMédiateur
Mais grâce aux "progressions spiralaires" en maths, tout va aller mieux !
- doctor whoDoyen
Gryphe a écrit:Mais grâce aux "progressions spiralaires" en maths, tout va aller mieux !
Tu ne penses pas si bien dire.
C'est Jérôme Seymour Bruner, l'inventaire du "curriculum en spirale", d'où sont tirés le terme et la notion de "progression spiralaire", qui affirmait en 1960 dans The Process of education que l'"on peut tout apprendre à n'importe quel âge sous une forme intellectuellement honnête."
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- Docteur OXGrand sage
doctor who a écrit:Il y a effectivement un double mouvement dans la déliquescence curriculaire des 50 dernières années :
- une diminution des connaissances effectivement enseignables, élémentaires, sélectionnées et analysées avec soin, qui forment système et sont adaptées à un niveau donné ;
- une augmentation des connaissances non enseignables, universitaires, transposées à la hache, qui forment un ensemble incohérent et ne sont pas adaptées à un niveau donné.
Aujourd'hui, les programmes sont pris dans des mouvement de mode et sont déstructurés à cause de la croyance qu'on peut tout enseigner si l'on trouve le bon appareillage didactique.
On est entré dans l'ère de l'orthopédie curriculaire : on peut mettre n'importe quel pied dans n'importe quelle chaussure, si l'on a le bon chausse-pied. On prend donc de moins en moins le temps de choisir la bonne chaussure pour le bon pied, et l'on dépense du temps et de l'argent à concevoir de monstrueux chausses-pieds mécaniques, numériques, à vapeur ou a traction humaine.
Résultat : les élèves vont pieds nus...
.... c'est la véritable vérité vraie authentique !
- ElyasEsprit sacré
doctor who a écrit:Gryphe a écrit:Mais grâce aux "progressions spiralaires" en maths, tout va aller mieux !
Tu ne penses pas si bien dire.
C'est Jérôme Seymour Bruner, l'inventaire du "curriculum en spirale", d'où sont tirés le terme et la notion de "progression spiralaire", qui affirmait en 1960 dans The Process of education que l'"on peut tout apprendre à n'importe quel âge sous une forme intellectuellement honnête."
On remarque d'ailleurs que, de nos jours, on doute de l'intelligence des enfants et de leurs capacités de compréhension. On recule toujours plus ce qui paraît aux adultes compliqués et complexes. Or, il n'en est rien. Un exemple : les nombres négatifs, pourquoi les enseigner seulement au collège et pas dès l'école primaire ?
Bazar, ça changerait pas mal de choses si on se souvenait que le cerveau d'un enfant est ultra-actif et ultra-réceptif.
- User5899Demi-dieu
Je dis bravo.doctor who a écrit:On est entré dans l'ère de l'orthopédie curriculaire : on peut mettre n'importe quel pied dans n'importe quelle chaussure, si l'on a le bon chausse-pied. On prend donc de moins en moins le temps de choisir la bonne chaussure pour le bon pied, et l'on dépense du temps et de l'argent à concevoir de monstrueux chausses-pieds mécaniques, numériques, à vapeur ou a traction humaine.
Résultat : les élèves vont pieds nus...
Je dis *clap clap*
Je
Et j'ajoute : quand les élèves vont pieds nus, ça pue
PS C'est quoi, la progression tralalaire en maths ? :shock:
- retraitéeDoyen
Et orthopédie, ce n'est pas le pied, mais ce sont les enfants!
Un vrai sabotage.
Un vrai sabotage.
- GrypheMédiateur
Fastoche.Cripure a écrit:PS C'est quoi, la progression tralalaire en maths ? :shock:
Semaine 1 : équations
Semaine 2 : triangles
Semaine 3 : statistiques
Semaine 4 : identités remarquables
et après tu recommences.
Comme les élèves ont le cerveau plastique et rapide, ils remettent tout dans l'ordre sans problème.
(Il se peut que ma réponse soit légèrement exagérée... Il faut l'avis d'un matheux ! )
- doctor whoDoyen
Elyas a écrit:doctor who a écrit:Gryphe a écrit:Mais grâce aux "progressions spiralaires" en maths, tout va aller mieux !
Tu ne penses pas si bien dire.
C'est Jérôme Seymour Bruner, l'inventaire du "curriculum en spirale", d'où sont tirés le terme et la notion de "progression spiralaire", qui affirmait en 1960 dans The Process of education que l'"on peut tout apprendre à n'importe quel âge sous une forme intellectuellement honnête."
On remarque d'ailleurs que, de nos jours, on doute de l'intelligence des enfants et de leurs capacités de compréhension. On recule toujours plus ce qui paraît aux adultes compliqués et complexes. Or, il n'en est rien. Un exemple : les nombres négatifs, pourquoi les enseigner seulement au collège et pas dès l'école primaire ?
Bazar, ça changerait pas mal de choses si on se souvenait que le cerveau d'un enfant est ultra-actif et ultra-réceptif.
Oui, mais (ré)introduire les nombres négatifs au primaire relève du premier modèle de constitution des programmes, qui devaient constituer un tout cohérent formés de savoirs élémentaires. On a enlevé les nombres négatifs, qui sont abordables plus tôt qu'on ne le pense, pour ajouter des trucs plus complexes, justement. Tout ça en dénigrant la notion même de savoir élémentaire au profit de la "complexité" d'Edgar Morin.
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- PatissotDoyen
Gryphe a écrit:Fastoche.Cripure a écrit:PS C'est quoi, la progression tralalaire en maths ? :shock:
Semaine 1 : équations
Semaine 2 : triangles
Semaine 3 : statistiques
Semaine 4 : identités remarquables
et après tu recommences.
Comme les élèves ont le cerveau plastique et rapide, ils remettent tout dans l'ordre sans problème.
(Il se peut que ma réponse soit légèrement exagérée... Il faut l'avis d'un matheux ! )
Non, ce serait plutôt :
Semaine 1 : équations du type x-a=0
Semaine 2 : triangles équilatéral
Semaine 3 : statistiques : lister des données dans un tableau
Semaine 4 : équation du type ax-b=0
Semaine 5 : triangles isocèles
etc...
N.B. : Seul les profs fascistes consacrent une semaine aux identités remarquables.
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« Déjà, certaines portions de ma vie ressemblent aux salles dégarnies d'un palais trop vaste, qu'un propriétaire appauvri renonce à occuper tout entier. »
- retraitéeDoyen
Une collègue formatrice IUFM pratiquait le travail en spirale. À la fin de l'année, tous les chapitres étaient commencés, aucun n'était fini et les élèves tout embrouillés.
- User5899Demi-dieu
Une expérience très simple pour "la main à la pâte" : on remplit un lavabo et on ouvre la bonde.retraitée a écrit:Une collègue formatrice IUFM pratiquait le travail en spirale. À la fin de l'année, tous les chapitres étaient commencés, aucun n'était fini et les élèves tout embrouillés.
On voit par là que la spirale mène à l’égout
- linkusNeoprof expérimenté
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J'entends souvent dire qu'avec l'agrégation, c'est travailler moins pour gagner plus. En réalité, avec le CAPES c'est travailler plus pour gagner moins.
Avec un travail acharné, même un raté peut battre un génie. Rock Lee
Je ne suis pas gros, j'ai une ossature lourde!
Vous aimez Bomberman? Venez jouer à Bombermine.
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